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- Al Hoceima -
Préparé par
Pr. S. AARAB
Biochimie Alimentaire | 23/22
BIOCHIMIE ALIMENTAIRE
Introduction
Le module de Biochimie Alimentaire concerne le domaine des industries alimentaires. Elle vise à montrer
comment les opérations technologiques sont utilisées dans les processus industriels de transformation, de
conservation et de conditionnement des denrées alimentaires en tenant compte des caractéristiques physiques,
chimiques et micro- biologique de celles-ci. Ce module se focalise sur l’étude de relations Structure-Fonction
qui sont importantes tant du point de vue nutritionnel que fonctionnel, afin d’expliquer les interactions entre
les différentes molécules qui entrent dans l’élaboration des aliments du consommateur. Il est bien évident que
cette discipline pourra être développée par un apport supplémentaire soit du côté technique par la description
des analyses et des contrôles de qualité des produits alimentaire, soit par l’approche réglementaire avec la
description des normes de qualité et les moyens utilisés pour mettre en évidence cette démarche.
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La teneur en eau (exprimées en pourcentage de masse) des aliments est très variable. Sauf le sucre (100%
de glucides) et l’huile (100% de lipides), tous les aliments contiennent de l’eau, en plus ou moins grandes
quantités :
90% dans le lait,
80 à 90% dans les fruits et légumes frais,
60 à 75% dans les viandes,
10 à 20% dans les céréales.
La connaissance de la teneur en eau des produits alimentaires est souvent nécessaire pour :
Nécessité technologique : pour une conduite rationnelle des opérations de récolte, de séchage, de
stockage ou de transformation industrielle.
Nécessité contractuelle et/ou réglementaire : dans le cas où des contrats commerciaux et des textes
réglementaires fixent la teneur limite en eau de certains aliments (raisons d’hygiène ou respect des
transactions commerciales).
Nécessité analytique : les résultats d’analyse des produits alimentaires sont souvent exprimés par
rapport à une base fixe (matière sèche ou teneur en eau standard).
A l’état solide (glace), les molécules d’eau sont liées entre elles par des liaisons hydrogène, d’où la
formation d’un polymère de structure cristalline, c’est-à-dire que presque toutes les liaisons
hydrogènes possibles se trouveraient engagées.
A l’état liquide, plus de 50% de molécules d’eau sont liées entre elles.
Figure 2 : Différentes dispositions des molécules d'eau dans ses différents états.
soit à la masse de matière sèche (ms) contenue soit à la masse totale de la matière humide (mh)
dans l’échantillon : de l’échantillon :
S = (me/ms).100 = [(mh – ms)/ms]. 100 H = (me/mh).100 = [(mh – ms)/mh].100
Avec : me : masse d’eau ; ms : masse de matière sèche ; mh : masse humide.
Ainsi, ce qui importe dans le domaine d’agroalimentaire ce n’est pas la concentration de l’eau, mais sa
disponibilité exprimée par son activité (aw).
Par conséquent, l’activité de l’eau dans un aliment est une mesure relative par rapport à un état « standard »,
l’eau pure dont l’activité est fixée par convention à 1. Ainsi, la valeur de l’activité de l’eau varie entre 0
(produit sec au point que toute l’eau est liée à l’aliment, donc sans qualité réactive) et 1 (eau pure et sans
soluté).
L’humidité relative (HR) et l’activité de l’eau sont des grandeurs directement proportionnelles reliées par
l’équation suivante :
𝐇𝐑%
Aw = Pw/P’w ; HRe (%) = 100. Pw / P’w = 100. aw ; d’où 𝐀𝐰 =
𝟏𝟎𝟎
Exemple : Une humidité relative de 60% correspond à une activité de l’eau de 0.6.
1.4.1. Définition
Une isotherme de sorption est la courbe qui indique, à l’équilibre et à T déterminée, la teneur en eau d’un
aliment donné en fonction de l’activité de l’eau (aw) ou l’humidité relative de l’atmosphère qui l’entoure. Le
terme général de sorption désigne l’ensemble constitué de l’adsorption et la désorption. Ainsi, on distingue
deux types d’isothermes de sorption (Figure 4):
Isotherme d’adsorption si elle a été déterminée expérimentalement en partant d’un produit sec.
Isotherme de désorption si elle a été déterminée expérimentalement en partant d’un produit saturé en
eau.
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Zone 1 (aw<0.3) : correspond à l’eau « fortement liée » ou de constitution. Elle est fixée par les
groupements polaires des aliments en jouant un rôle structural. Cette eau n’est pratiquement pas
disponible comme solvant ou réactif, et correspond à la première couche (monocouche) qui entoure
la matière sèche d’aliments.
Zone 2 (0.7>aw>0.3) : correspond à l’eau « faiblement liée ». il s’agit de couches successives d’eau
fixée sur la première couche par l’intermédiaire de liaison hydrogène. Dans cette partie des isothermes,
l’eau présente des propriétés habituelles (solvant / réactif).
Zone 3 (aw>0.7) : correspond à l’eau « libre » ou « eau liquide » qui n’est retenue à la surface du
substrat sec que par des forces capillaires. Cependant cette eau ne sort pas spontanément des tissus
animaux ou végétaux à moins que ceux-ci n’aient été endommagés physiquement ou modifiés par des
agents chimiques ou biochimiques. Cette eau est disponible tant comme solvant que réactif. C’est
uniquement sous cette forme que l’eau est utilisée par les microorganismes et peut permettre les
réactions enzymatiques.
liaisons de l’eau, ainsi que sa disponibilité fonctionnelle dans les aliments. En conséquence, les isothermes
permettent de deviner les possibles états d’aliment lors des traitements industriels ou l’entreposage, selon sa
valeur d’aw:
On peut noter que la vitesse de détérioration n’est pas toujours proportionnelle à l’activité de l’eau. D’une
manière générale, une stabilité optimale est obtenue lorsque l’aw est située entre 0.1 et 0.3 (Figure 6). Ainsi,
on constate que la stabilité des denrées alimentaires est fortement affectée lors de traitements et entreposage
en agissant sur plusieurs niveaux :
les réactions d’oxydation des lipides : Le rancissement est une des principales réactions de détérioration
des aliments à faible ou moyenne teneur en eau ; il s’observe même pour des activités d’eau comprises
entre 0 et 0.2 environ (Figure 6). L’oxydation des lipides constitue souvent le facteur limitant de la
conservation de certains aliments déshydratés ou à teneur moyenne en eau.
Activité de l’eau et les activités microbiennes : La conservation des aliments riches en eau est plus
difficile car les microorganismes susceptibles d’altérer les aliments peuvent se développer dans les
produits dont le degré d’hydratation est supérieur de 12 à 14%. Dans un aliment, une activité de l’eau de
0.6 est une limite inférieure pour garantir une stabilité microbienne (Figure 6 ; Tableau 1). La valeur de
« aw » limite de croissance d’un microorganisme est différente (souvent inférieur) de la limite nécessaire
pour la production de sa toxine (Tableau 1).
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Tableau 1 Effet de l’aw sur la croissance et la formation de mycotoxines par quelques moisissures.
Aw minimum pour
Moisissure Toxines
Croissance Toxinogénèse
Aspergillus flavus Aflatoxine 0.78-0.80 0.83
Penicillium patulum Patuline 0.81 0.85
A. ochraceus Ochratoxine 0.77 0.85
A. ochraceus Acide pénicillique 0.76 0.81
Stachybotrys Stachybotryne 0.94 0.94
En résumé, pour pouvoir garantir des produits stables avec une qualité élevée en évitant tout risque de
contamination, les directives d'hygiène doivent être surveillées en permanence. La mesure de la valeur d’aw
fait partie prenante de ces directives internationales.
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2.1.1. Structure
Les protéines sont composées d’acides aminés. Leur molécule est constituée d’atomes de carbone C,
d’hydrogène H, d’oxygène O et d’azote N. Cette molécule organique constitue la seule source d’azote de
l’organisme. On distingue :
2.1.2.1.2. Viscosité
La viscosité c’est la résistance d'un fluide à l'écoulement uniforme, caractère de ce qui est visqueux ou épais.
Cette propriété dépend des paramètres suivants :
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2.1.2.2.1. Gélification
La gélification c’est le phénomène par lequel un liquide organique se prend en une masse solide (gel). Pour
obtenir un gel, il faut avoir une dénaturation et un déplissement de la protéine. En industrie alimentaire, cette
propriété est exploitée dans la fabrication de plusieurs aliments (fromage, yaourt, le surimi,…).
2.2.1. Structure
La formule générale des glucides s’écrit CnH2nOn ou Cn(H2O)n d’où le nom hydrate de carbone. Selon leur
constitution chimique, les glucides sont divisés en 3 groupes:
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De plus, le sucre arrive à diminuer le point de congélation (la crème glacée, les desserts surgelés et les aliments
séchés à froid) afin de faciliter le développement d’une bonne structure des cristaux et donner une apparence
lisse.
2.2.1.4. Fermentation
Le sucre est utilisé à grande échelle dans l’industrie des produits de boulangerie. Le sucre et d’autres glucides
sont les matières de base pendant l’étape de levage. Les levures se servent du sucre comme aliment pour
produire de l’éthanol, du dioxyde de carbone et de l’eau dans le processus de fermentation.
2.3.1. Structure
2.3.1.1. Lipides simples
Ces lipides sont des esters formés par la réaction entre un, deux, ou trois acides gras (chaîne carbonée terminée
par un groupement acide –COOH) et alcool avec élimination d’eau:
Les stérides sont formés par l’association d’une molécule de stérol (le cholestérol) avec des acides gras. Alors
que les glycérides sont formés par l’association d’une molécule de glycérol (alcool) avec 1, 2, 3 acides gras.
En plus, les triglycérides représentent de 80 à 90 % des lipides.
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Figure 8 : Formule développée d’un acide gras (à gauche) et Structure d’un triglycéride (à droite)
Les acides gras saturés (AGS) : Ils ont une chaîne carbonée qui ne comporte pas de liaison double.
Les liaisons entre les atomes de carbone sont simples. Source : on les trouve essentiellement dans les
corps gras d’origine animale et dans les huiles de palme et d’arachide.
Les acides gras insaturés (AGMI) : La chaîne carbonée possède une double liaison. On les dit mono-
insaturés. Source : on les trouve essentiellement dans l’huile d’olive, de colza.
Les acides gras essentiels (AGE) : La chaîne carbonée possède plusieurs liaisons doubles. Ils sont di-
ou polyinsaturés. Certains acides gras polyinsaturés sont «essentiels» car ils ne peuvent être fabriqués
par notre organisme et doivent être apportés par l’alimentation. Source : on les trouve essentiellement
dans l’huile de tournesol, de maïs, de pépins de raisin, de colza.
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2.3.2.1. Aération
Les produits tels que les gâteaux ou les mousses ont besoin de l’incorporation d’air dans le mélange pour
donner une texture bien montée. Ceci est habituellement obtenu en piégeant des bulles d’air dans un mélange
graisse-sucre pour former une mousse stable.
2.3.2.2. Enrobage
Une texture grumeleuse présente dans certaines pâtisseries et certains biscuits est obtenue en enrobant de
graisse les particules de farine pour les empêcher d’absorber de l’eau.
2.3.2.3. Friabilité
Les graisses aident à séparer les couches de gluten et d’amidon formées dans la pâte dans la fabrication des
pâtes feuilletées ou des biscuits. Les graisses fondent pendant la cuisson, laissant peu de poches d’air, tandis
que le liquide produit de la vapeur qui s’évapore et provoque la montée des couches.
2.3.2.5. Glaçage
Les graisses donnent un aspect brillant à la nourriture, par exemple lorsqu’elles sont versées sur des légumes
chauds, et donne de l’éclat aux sauces.
2.3.2.6. Plasticité
Les graisses peuvent être traitées pour réarranger les acides gras et modifier leur point de fusion. Cette
technologie a été utilisée pour produire des pâtes à tartiner et des fromages qui s’étalent directement dès leur
sortie du réfrigérateur.
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Au-delà des ingrédients, il y a les caractéristiques du produit perçus par le consommateur. Les composants
alimentaires sont utilisés dans une vaste gamme d’applications, et leurs nombreuses propriétés fonctionnelles
sont contribuées à un produit final afin de le rendre plus agréable en améliorant plusieurs paramètres comme
sa texture et son goût en bouche, ainsi que son aspect. Ces paramètres représentent les qualités
organoleptiques d’un aliment. Ainsi, les propriétés organoleptiques des aliments sont la somme de ses
caractéristiques physiques et chimiques perçus par les organes de tous les sens (toucher, saveur, odorat, goût,
ouïe) et provoquant chez la personne des réactions émotionnelles d'intensité variable. Parmi les principales
propriétés organoleptiques, on peut citer les suivantes :
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ADDITIFS ALIMENTAIRES
Généralités
Les caractéristiques organoleptiques peuvent être résumées en trois propriétés générales qui sont évaluées par
le consommateur dans l’ordre chronologique suivant: l’apparence, la texture et le goût. Dans le but de
satisfaire le « client » et de créer chez lui une perception « favorable » vis-à-vis d’un produit alimentaire, on
ajoute des éléments ayant différentes fonctions technologiques, qu’on appelle les « additifs alimentaires ».
Les additifs alimentaires se définissent comme des substances qui sont intentionnellement ajoutées aux
denrées alimentaires commerciales, ou aliments « industriels », dans le but d'en améliorer la conservation, la
couleur, le goût ou l'aspect. Ils sont régulés par la législation européenne et identifiés par le code européen : "E", suivi
d'un nombre compris entre 100 et 1518 indiquant la catégorie principale (colorants, conservateurs, gélifiants, …).
Les additifs naturels : des extraits de substances végétales ou animales (par exemple des extraits
d'arbres, d'algues, de graines ou de fruits et légumes);
Les additifs obtenus par modification chimique des produits naturels : ce sont des additifs que
l'on a modifié chimiquement dans le but d'en améliorer les propriétés;
Les additifs de synthèse : servent de substituant aux additifs naturels et sont obtenus par synthèse
chimique lorsque l’extraction des substances naturelles est trop coûteuse. Cette catégorie regroupe les
additifs qui sont identiques aux naturels et ceux qui sont artificiels (obtenus par synthèse chimique
mais qu’il n’existe aucun homologue naturel qui puisse être employé).
Concernant les fonctions accomplies par ces additifs alimentaires, on peut les diviser en :
1. AGENTS DE CONSERVATION
L’utilisation de ces additifs alimentaires assure la stabilité de la qualité des aliments et la protection contre les
conditions environnementales comme la température, l'humidité et aussi l'exposition potentielle à des micro-
organismes.
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2. AGENTS SENSORIELS
Ces agents sensoriels sont des substances qui améliorent ou modifient la couleur ou le goût d’un aliment.
2.1. Colorants
C'est pour améliorer la présentation des aliments et les rendre plus appétissants que les entreprises
agroalimentaires y introduisent des colorants alimentaires, car le consommateur associe habituellement les
couleurs au goût des aliments.
2.2. Edulcorants
Un édulcorant est un additif ayant un goût sucré mais qui apporte peu ou aucune calorie. Ils sont utilisés pour
remplacer le sucre surtout dans des produits « light ». Étant donné que leur pouvoir sucrant est souvent plus
élevé que le sucre, de petites quantités suffisent pour obtenir une bonne saveur sucrée. Citons par exemple :
l’aspartame (E951), le sorbitol (E420) et sucralose (E955).
2.3. Arômes
Les arômes confèrent une odeur ou un goût particulier à un aliment. On distingue les arômes naturels,
d’origine végétale ou animale, des arômes synthétiques et artificiels. Les arômes synthétiques correspondent
aux arômes naturels mais sont de fabrication chimique. Les arômes artificiels sont composés de liaisons
chimiques qui n’existent pas à l’état naturel. Il faut signaler que les arômes n’ont pas de numéros E.
3. AGENTS DE TEXTURE
Ces agents sont des substances avec une affinité pour l’eau employés pour donner de la consistance et
maintenir ou modifier la texture d'un produit.
3.1. Epaississants
Les épaississants servent à ajouter de la tenue à des substances trop liquides (souvent des sauces) en diminuant
la mobilité de la phase aqueuse. Ces composés se gonflent dans l'eau et augmentent la viscosité ou la
consistance du produit. Ils sont très employés dans les charcuteries, les crèmes desserts, les glaces,
les confiseries et les pâtisseries. Les épaississants les plus employés sont : les gommes (E 413 à 418), les
farines de graine de caroube (E 410) et les extraits d'algues.
3.2. Gélifiants
Les gélifiants sont des substances qui permettent de donner aux aliments la consistance d'un gel. Ces agents
forment un réseau tridimensionnel qui maintiendra toutes les particules en suspension, évitant leur
agglomération et l’affaissement de la structure. Il peut s'agir d'extraits animaux (la gélatine) ou d'extraits
végétaux (amidons modifiés (E 14xx), pectine (E 440), agar-agar (E 406),…).
3.3. Emulsifiants
Les émulsifiants, ou émulsionnant, permettent de mélanger deux substances non miscibles. Ils stabilisent
l'émulsion, par exemple en empêchant les sauces de se séparer en deux phases (comme la vinaigrette).
Quelques applications des émulsifiants sont : les mono et di glycérides d’acides gras (E 471), la lécithine (E
322) et les polysorbates (E 432 à E 436) sont utilisés de façon courante dans la production des crèmes glacées,
les sorbets, les milk-shakes et les mousses glacées. Les (E 471) et (E 322) sont utilisés aussi dans la fabrication
de la margarine pour obtenir une dispersion fine et stable des gouttelettes d’eau dans la phase huileuse
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Or, certains additifs qui sont potentiellement dangereux pour la santé sont encore autorisés dans les
produits alimentaires et les pouvoirs publics ne peuvent se décider à interdire ces ingrédients
potentiellement dangereux dans les aliments. Alors, c’est au consommateur d'agir et de surveiller ce qui il
consomme. Parmi ces additifs à « boycotter » à cause de leur effet dangereux sur la santé, on trouve :
Cette liste des additifs indésirables et dangereux n'est bien sûr pas exhaustive… Afin de les éviter, il est
recommandé de lire les étiquettes avant d'acheter.
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1.1. Auto-oxydation
L’oxydation des lipides (ou rancissement) accélérée par la température, les ions métalliques et les radicaux
libres, est une réaction auto-catalytique entre les lipides insaturés et l'oxygène moléculaire. Il s’agit d’un
enchaînement de réactions radicalaires se déroulant en trois étapes :
1.1.1. Initiation
En présence d’un initiateur (In), les lipides insaturés (RH) perdent un proton (H°) pour former un radical libre
de lipide (R°). L’arrachement du proton est facilité tant par la chaleur que par les rayonnements ou les
catalyseurs (métaux tels que Cu, Fe, Co, Mn, Ni…).
(In)
RH R° + H°
1.1.2. Propagation
Les radicaux libres formés (R°) fixent l’oxygène moléculaire et forment des radicaux libres peroxydes
instables (ROO°) qui peuvent réagir avec une nouvelle molécule d’acide gras (RH) pour former des
hydroperoxydes (ROOH).
R° + O2 ROO°
ROO° + RH ROOH + R°
1.1.3. Terminaison
Les radicaux formés réagissent entre eux et se combinent pour former des composés non radicalaires.
R° + R° R-R
ROO° + ROO° ROOR + O2
R° + ROO° ROOR
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De plus, les hydroperoxydes (ROOH) et les peroxydes (ROOR) formés sont instables. Ils vont donc rentrer
dans une série de réactions complexes qui vont aboutir à un mélange de composés ayant des poids moléculaires
variables (alcools, acides, aldéhydes, cétones, etc...). Ces produits sont responsables des modifications
d'odeurs, de saveur, de couleur et de texture. A ce stade, le goût de la matière grasse est altéré et on parle de
rancissement.
1.2. Photo-oxydation
La photo-oxydation initiée par la présence de lumière est une voie importante de production d’hydroperoxydes
en présence d’oxygène, d’énergie lumineuse et de photosensibilisateurs (tels que les hémoprotéines, la
chlorophylle ou la riboflavine) qui agissent comme des radicaux libres. En effet, les photosensibilisateurs
(PhSens) absorbent l’énergie lumineuse et passent à l’état triplet excité (PhSens3).
Ph Sens3 + RH PhSens H + R°
PhSens3 + 3O2 1O
2 + Sens
L’oxygène singulet ainsi formée est très électrophile et peut réagir directement sur un acide gras insaturé (RH)
formant ainsi un hydroperoxyde (ROOH) :
1O + RH ROOH
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Par la suite et dans les deux cas, les réactions radicalaires interviennent en chaîne de l’auto-oxydation.
Lipoxygénase : catalyse l’insertion d’une molécule d’oxygène sur un acide gras insaturé et aboutit à la
formation d’hydroperoxydes.
Cyclooxygénase : incorpore deux molécules d’oxygène au niveau d’un acide gras insaturé pour former
des hydroperoxydes spécifiques.
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R° + AH RH + A°
RO° + AH ROH + A°
ROO° + AH ROOH + A°
Il existe d’autres procédés de protection contre l’oxydation qui consiste à mettre en œuvre des conditions
physiques en manipulant les facteurs suivants :
2.1.2. Mécanisme
Quand les cellules sont blessées, ou suite à tout dysfonctionnement cellulaire et en présence d'oxygène et sous
l’action des enzymes d'oxydation qui se trouvent dans le cytoplasme (la polyphénol-oxydase et la peroxydase),
les substrats phénoliques qui sont localisés dans la vacuole (la tyrosine, l'acide chlorogénique, …) s'oxydent
facilement en quinones qui se polymérisent à leur tour pour donner la mélanine responsable du brunissement.
Ainsi, Substrat + enzyme + O2 : sont les conditions indispensables de brunissement enzymatique, si l’un des
facteurs est absent la réaction n’aura pas lieu.
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a. Dégradation de sucres
La première étape correspondant aux réactions de dégradation de saccharose entraînant la formation des
intermédiaires phénoliques cycliques qui constituent la fraction volatile à l’origine de l’arôme caractéristique
du caramel.
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Comme la base de Schiff est instable, elle va subir un réarrangement en produisant des dérivés stables ; Les
cétosamines (pour les aldoses selon le réarrangement d'Amadori) et les aldosamines (pour les cétoses
subissant le réarrangement de Heyns).
Les produits de réarrangements d’Amadori et de Heyns, bien que ne contribuant pas à la formation des
pigments et des flaveurs dans l'aliment, réduisent la disponibilité d'acides aminés essentiels dans les aliments.
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