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Rapport

Politique des
Dividendes
Cas d’une SA marocaine

Décisions d’investissement et de financement


Encadrée par Mme Bouanani

Réalisé par :
Lina Bellouk
Salma El Banar
Noura nour Essalihine
Fatima Ezzahra Nafia

Semestre 5

ENCG Settat

2022-2023
Sommaire
Remercients …………………………………………..
Introduction …………………………………………..1 /2
I. Généralités sur la politique du dividendes………………3
a. le calendrier du dividende……………………………3 /4
b. les dividendes exceptionnels ……………………………4
c . Choix de l’imposition du dividende……………4/5/6
d. les dividendes en espèces et en actions …………..6
1) les types des dividendes ………………………………………7
a. Dividendes en argent……………………………………….7
b. Dividendes en biens…………………………..…………….8
c. Dividendes en actions …………………………….……….8
2) les pratiques de la distribution des dividendes …..9
a. la distribution de la totalité des bénéfices ..9/10
b.La politique résiduelle des dividendes ……………10
c. l’absence des distributions des dividendes …..10
d. la politique d’un dividende stable……………10/11
3) les facteurs qui influencent la politique des
dividendes ……………………………………………………………..12
a.Contrainres légales……………………………………….12
b.occassions d’investissement…………………………..12
c.liquidation d’entreprise ………………………………….12
d.frais d’émission………………………………………………13
e.le niveau d’endettement de l’entreprise…………13
f. le degré de liquidité ……………………………………….13
g .la facteur informationnel……………………………...14
II. Mesure de l’importance du dividendes………………….14
a. Les ratios utilisés par les investisseurs………………..14
b. La prise de décision ………………………………………15/16
c. Processus de versement……………………………………….17
d. alternatives …………………………………………………………18
III. l’importance de la politique de distribution …18/19
IV. La politique de distribution de dividendes par le cas
d’un SA………………………………………………………………..20
1. Etude de cas pratique :Maroc télécom………..21
a. Informations générales ………………………………….21
b. Actionnariat…………………………………………………….21
c. Historique de dividendes ………………………………….22
d. dividende distribué……………………………………………23
e. Indicateurs financiers …………………………………23/24

V. Conclusion………………………………………………..25
VI. Bibliographie……………………………………………26
VII. Webographie…………………………………………..27
Remercients
Avant toute chose, nous tenons à exprimer à notre professeur
Madame Bouanani un mot de témoignage et de reconnaissance chaleureux
pour être le vrai exemple d’un professeur qui, à la fois, oriente, conseille et
soutient ses étudiants. Sans son aide, sa confiance sa patience, ses conseils et
son effort considérable déployé pour nous offrir un encadrement de qualité,
ce travail n’aurait pas pu être mené à bon part.

Nous sommes également reconnaissants envers l'ensemble du corps


professoral et administratif de l’ENCG Settat qui fait toujours de son mieux
pour nous garantir la meilleure formation, les bonnes explications et les
orientations nécessaires pour réussir et être fortement compétitif dans un futur
marché de travail. Sans oublier leur soutien dans la poursuite de nos études.
Nous remercions aussi de tout cœur toute personne ayant contribuée de près
ou de loin à la réalisation de ce modeste travail.

À tous ces intervenants, nous présentons nos remerciements, notre respect et


notre gratitude.
INTRODUCTION
Le revenu offert par une société à ses actionnaires sous forme d'un
dividende est un élément important à prendre en compte lors d'une
décision d'investissement. De nombreuses distributions ont lieu pendant
les mois de mai et de juin,
mais avant de partir à " la
chasse aux dividendes ", il
est important d'analyser
chaque distribution, pour
comprendre le mécanisme
et la politique de la société
afin d'estimer si l'achat
d'actions est vraiment
intéressant.

De nombreuses recherches ont été effectuées sur les relations existantes entre
la politique de dividende, la valeur de l’entreprise sur le marché et sa structure
de financement. Si, pour certains auteurs, les dividendes sont neutres, la firme
ne devrait conserver ses bénéfices qu’en fonction de ses opportunités
d’investissement s’il n’y a pas suffisamment d’opportunités d’investissement
pour prévoir des rendements supérieurs au coût du capital, les fonds inutilisés
devraient être versés sous forme de dividendes. Le problème essentiel est de
savoir si les dividendes ne sont pas autre chose qu’un moyen de distribuer des
fonds inutilisés. S’ils affectent la valeur des actions ordinaires, la politique des
dividendes est alors plus qu’une variable passive déterminée uniquement par
les opportunités d’investissement. La firme pourrait modifier la richesse de
l’actionnaire par le montant du dividende versé ; et par conséquent, il y aurait

1
une politique de dividende optimale. L’expression « politique de dividende
» désigne traditionnellement l’ensemble des règles de conduite dont une firme
se dote pour assurer l’arbitrage entre la rétention des bénéfices et la
distribution en espèces aux actionnaires. La détermination du ratio de
distribution de dividendes est très importante pour la firme ; le niveau
d’autofinancement dépend largement de la politique de dividendes suivie par
l’entreprise et il s’agit de savoir si celle-ci a intérêt ou non à distribuer des
dividendes.

2
I. Généralités sur la politique de dividendes :

Les dividendes sont les sommes versées à titre de revenus par une
entreprise à ses actionnaires.

L’attribution et le montant des dividendes sont proposés par le conseil


d’administration à l’Assemblée Générale des actionnaires qui décide
d’attribuer ou non des dividendes, de leur montant et de la date de leur(s)
versement(s). Le versement est effectué périodiquement une ou plusieurs fois
par an. Les dividendes peuvent être payés en numéraire ou par attribution
d’actions.

Les dividendes versés pour chaque action d’une même entreprise sont d’un
montant identique (dividende par action). L’Assemblée Générale décide du
montant de dividende par action. Le montant global reçu par actionnaire
dépend alors du nombre d’actions qu’il détient.

a) Le calendrier du dividende :

Le calendrier du détachement du dividende est déterminé par l'assemblée


générale. La date de détachement est la date à laquelle le dividende d'une
action se détache de l'action. Tous les actionnaires qui détiennent l'action
à la clôture la veille du détachement vont recevoir le dividende. La date du
paiement intervient 3 jours ouvrés après la date du détachement. Même si
un actionnaire vend son action entre le jour du détachement et le jour du
versement, il touchera quand même le dividende. Certaines sociétés
choisissent de verser un acompte sur dividende. Cette méthode permet de
distribuer aux actionnaires une partie des bénéfices sans avoir à attendre

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l'approbation des comptes après la clôture de l'exercice. Pour obtenir le
dividende global, il est donc nécessaire de détenir les titres la veille de ces
deux détachements.

b) Les dividendes exceptionnels :

Outre les dividendes "classiques", il se peut que des dividendes


exceptionnels soient versés aux actionnaires. Il s'agit de dividendes versés
de façon ponctuelle et non prévisible, en d'autres mots les actionnaires ne
prévoient pas le versement de ces dividendes à l'avance.

Dans quel cas une entreprise peut-elle verser des dividendes


exceptionnels ?

Les dividendes exceptionnels sont issus de revenus alternatifs, qui ne


proviennent pas de l'activité de l'entreprise. Par exemple, dans le cadre
d'une fusion acquisition ou bien d'une cession l'entreprise peut être amenée
à verser des dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Leurs
distributions se déroule de manière classique ; versement en actions ou
bien en espèce.

c) Choix de l'imposition du dividende : impôt sur le revenu ou


prélèvement forfaitaire libératoire ou impôt sur la plus-value ?

Même si le cours d'une action baisse à cause du dividende, l'actionnaire


n'est théoriquement pas lésé puisqu'il touche son dividende. Mais dans
certains cas, l'actionnaire peut être perdant à cause de la fiscalité.
Néanmoins, la fiscalité est plutôt avantageuse sur les dividendes. En effet,
ceux-ci sont à déclarer à l'impôt sur le revenu, après un premier abattement
de 40% des dividendes perçus, et un deuxième de 1525 pour une personne

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seule ou 3050 pour un couple soumis à une imposition commune. Pour
ceux dont le taux marginal d'imposition est élevé, ils peuvent choisir
l'imposition au prélèvement forfaitaire libératoire de 19%. Mais dans ce
cas, ils ne bénéficient d'aucun abattement. Ainsi, comme pour les revenus
des obligations et placements bancaires, le choix de l'imposition sur le
revenu est toujours avantageux pour les particuliers qui sont dans les
tranches à 14%, 5.50% ou 0%. De plus, grâce aux abattements, le choix du
barème progressif est également plus intéressant pour les particuliers dans
la tranche à 30%. En effet, avec l'abattement de 40%, ils ne sont imposés
que sur 60% du montant total des dividendes. Comme le taux d'imposition
est de 30%, l'imposition est en fait égale à 18% du dividende, donc
inférieure au PFL.

Attention à l'augmentation des impôts

Cependant, il faut quand même regarder si l'incorporation des dividendes à la


déclaration d'impôt sur le revenu ne ferait pas passer le particulier de la
tranche à 30% à celle à 40%. Dans ce cas, le calcul pour le choix entre les
deux modes d'imposition serait beaucoup plus complexe, car une partie des
dividendes serait imposée à 30% et l'autre partie à 40%. Enfin, il est également
possible que le choix du barème progressif soit également plus intéressant
pour les particuliers dans la tranche à 41%, lorsque leurs dividendes sont
faibles et donc fortement diminués par les deux abattements.

Par exemple, si un couple touche 60000 DHS de dividendes, avec les deux
abattements de 40% et de 30500 DHS , le dividende imposable ne serait
que de 5500 DHS , d'où une imposition bien plus faible pour le barème
de l'IR par rapport au PFL. En pratique, le choix du PFL devient

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intéressant pour les couples dans la tranche à 41% à partir de 250000
DHS de dividendes, et à partir de 130000 DHS pour les célibataires.
Finalement, l'imposition d'un dividende est dans la plupart des cas bien
plus intéressante que l'imposition sur les plus-values. Si vous êtes en plus-
values, il est donc généralement plus intéressant de toucher le dividende.
Mais si vous êtes en moins-value, il est souvent préférable de vendre
l'action et de la racheter à un prix plus bas après le versement du
dividende. Dans ce cas-là, vous n'auriez aucune imposition, et une perte
reportable sur les années suivantes.

d) Les dividendes en espèces et en actions :

Par ailleurs, une société peut prévoir dans ses statuts que l'actionnaire aura le
choix de percevoir le dividende en espèces ou en actions. Dans le deuxième
cas, au lieu de donner un dividende de X dirhams pour chaque action détenue,
la société va donner à l'actionnaire un certain nombre d'actions. Le nombre
d'actions données dépend du prix d'émission de ces actions, qui est fixé par
l'entreprise. Généralement, elle offre une décote pour que les actionnaires
souscrivent aux nouvelles actions. Mais la décote ne peut être supérieure à
10% de la moyenne des cours cotés au cours des 20 séances de bourse
précédant le jour de la décision de distribution, diminuée du montant net du
dividende. Le prix d'émission des actions nouvelles est donc souvent égal à
90% de cette moyenne.

Outre le prix d'émission, le nombre d'actions données à l'actionnaire dépend


aussi du montant du dividende et du nombre d'actions qu'il détient. En effet,
l'entreprise va donner aux actionnaires un certain nombre d'actions pour que
la valeur des actions données soit égale au montant du dividende qui aurait été

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perçu si l'actionnaire avait choisi le paiement en cash. Le nombre d'actions
données est ainsi égal au nombre d'actions détenues multiplié par le dividende
par action, divisé par le prix d'émission des actions.

1. Les types des dividendes :


a. Dividendes en argent

Il s'agit de loin de la forme la plus fréquente de dividendes. Cette forme


comprend, à son tour, trois types différents de dividendes : les dividendes
ordinaires ; les dividendes déterminés ; et les dividendes en capital.

• Dividendes ordinaires

Un dividende ordinaire est un dividende versé en argent qui est imposable


pour l'actionnaire qui le reçoit. Toutefois, un dividende n'est pas imposé de la
même façon qu'un revenu.

• Dividendes déterminés

Un dividende déterminé est tout dividende imposable payé à un résident du


Canada par une société canadienne et qui est désigné par cette société comme
un dividende déterminé. La capacité d'une société de payer des dividendes
déterminés dépend en grande partie de son statut.

• Dividendes en capital

Par définition, on désigne le dividende comme étant le revenu de l'actionnaire.


Il s'agit du montant qu'un actionnaire (propriétaire d'actions d'une entreprise)
reçoit suite aux bénéfices générés par la société sur une période donnée. Cette
action représente une part du capital social de l'entreprise.
b. Dividendes en biens

Bien qu'il soit possible de déclarer un dividende en biens, cette forme de


déclaration de dividendes est très peu utilisée par les sociétés.

c. Dividendes en actions

Cette forme de déclaration de dividendes est surtout utilisée par une société
pour répondre à certaines attentes de ses actionnaires tout en faisant face aux
contraintes financières vécues par la société, comme l'expectative des
actionnaires de recevoir un dividende alors que les capacités financières de la
société ne lui permettent pas toujours de déclarer un dividende en argent. En
effet, une société peut déclarer et verser un dividende en actions même si elle
n'a pas la capacité légale de verser un dividende en argent puisque les actions
alors reçues par les actionnaires sous forme de dividendes proviennent du
trésor de la société et n'impliquent aucunement une sortie de fonds pour la
société ; il s'agit de nouvelles actions émises par la société à titre d'actions
entièrement payées.

Comme un dividende doit normalement être déclaré et versé en proportion des


actions détenues par chacun des actionnaires de la catégorie visée par une
déclaration de dividende, il faudra prendre en considération les dispositions
de toute convention unanime des actionnaires ou de convention d'achat-
vente entre actionnaires, s'il en est une, car il s'agit ici de l'émission de
nouvelles actions, soit des actions du trésor.

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Mots clés

CONVENTION UNANIME DES


ACTIONNAIRES
EN BREF : IL S'AGIT D'UNE CONVENTION D'ACHAT-
CONVENTION DUMENT SIGNEE VENTE ENTRE
PAR TOUS LES ACTIONNAIRES ACTIONNAIRES
D'UNE SOCIETE, QU'ILS
DETIENNENT DES ACTIONS AVEC UNE CONVENTION D'ACHAT-
OU SANS DROIT DE VOTE, ET EN VENTE EST UNE CONVENTION
VERTU DE LAQUELLE ILS ONT ECRITE INTERVENUE ENTRE LES
RETIRES, EN TOUT OU EN PARTIE, ACTIONNAIRES D'UNE SOCIETE,
LES POUVOIRS NORMALEMENT LA TRES GRANDE MAJORITE DU
ACCORDES AUX TEMPS SEULEMENT ENTRE LES
ADMINISTRATEURS POUR LES ACTIONNAIRES DETENANT DES
ASSUMER EUX-MEMES. ACTIONS COMPORTANT LE DROIT
DE VOTE, QUI PREVOIT DES
DISPOSITIONS RELATIVES AUX
EMISSIONS ET TRANSFERTS
D'ACTIONS.

2. Les pratiques de la distribution de dividendes :


a. La distribution de la totalité des bénéfices :
Cette théorie a été élaborée par Rubner (1966), qui proposait de distribuer
tous les bénéfices sous forme de dividendes. Sa suggestion est basée sur le fait
que les actionnaires sont plus enclins à accepter "plus" de dividendes que
"moins" de dividendes.

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En pratique, les sociétés n'adoptent pas cette stratégie car elles ne sont
encouragées ni par la fiscalité ni par les actionnaires. En effet, d'une part, la
distribution de dividendes affecte significativement l'autofinancement de
l'entreprise et d’autre part, le taux d'imposition des plus-values est
généralement supérieur au taux du coupon.

b. La politique résiduelle des dividendes :

La société ne prenant que les projets rentables ayant une valeur actualisée
nette positive, les éventuels bénéfices supplémentaires doivent être distribués
sous forme de dividendes : c'est l’approche d’un dividende résiduel.

En pratique, les dirigeants ne suivent pas cette politique car en général, les
sociétés choisissent des politiques caractérisées par une augmentation du
bénéfice par action dans le temps.

c. L’absence de distribution de dividendes :

Clarkson et Elliot (1966) considèrent les dividendes comme un « luxe » que


ni les sociétés ni les actionnaires ne peuvent se permettre. En pratique, peu de
société conservent tous les bénéfices dans des réserves sans distribuer de
dividendes, quel que soit le bien-fondé de cette approche.

d. La politique d'un dividende stable :

En rejetant l'hypothèse d'une distribution de 100% des bénéfices sous forme


de dividendes et celle de la rétention de la totalité des bénéfices, les chercheurs
observent que les sociétés attribuent une importance considérable aux
dividendes de l'année précédente.

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Ces résultats laissent à croire que les sociétés ont tendance à suivre un ratio
de distribution relativement stable à long terme.

Lintner (1956) montre que les dividendes sont reliés au bénéfice à long terme
et que les sociétés suivent un ratio de dividendes "cible". Il constate aussi que
les dirigeants des sociétés accordent beaucoup d'importance aux variations du
dividende par rapport à l'année précédente On distingue deux cas :

✓ Revenus trimestriels (politique de dividendes cyclique)


✓ Des revenus annuels (politique de dividendes stables)
Exemple

La société XYZ affiche un revenu annuel de 10.000 dont 2.000 pour le


premier trimestre, 3.000 pour le second, 1.000 pour le 3ème et 4.000
pour le 4ème.
Dans le cadre du versement d'un dividende stable, fixé à 10% des
revenus annuels (10.000*10% = 1000), un actionnaire touchera donc
250 tous les trimestres (1000/4).

Par contre, dans le cadre d'une politique de dividendes cyclique,


l'actionnaire touchera 200 le premier trimestre (2.000*10%), 300 le
second trimestre (3.000*10%), 100 pour le troisième et 400 pour le
dernier.
Cette politique vise à assurer un revenu régulier aux actionnaires et
conserver leur confiance et leur fidélité.
3. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes :
a. Contraintes légales :

Certaines dispositions légales destinées à protéger les créanciers de la société


limitent le versement des dividendes. La loi interdit aux entreprises de
distribuer des dividendes sur leur capital ou lorsqu'elles se retrouvent en
faillite. Par exemple : dans un contrat d'emprunt, il peut être stipulé qu'une
entreprise ne peut distribuer des dividendes que si son ratio de fonds de
roulement, ratio de couverture des intérêts, excédent certaines normes.

b. Occasions d’investissement :

En théorie du signal, une baisse des dividendes est interprétée comme une
situation défavorable pour l'entreprise, mais ne correspond pas
nécessairement à une mauvaise nouvelle pour les performances futures, elle
peut indiquer une nouvelle demande d'investissement. En conséquence, une
entreprise avec plusieurs occasions d'investissement intéressantes a tendance
à conserver la plupart de ses bénéfices et a donc un taux de distribution
inférieur.

En résumé les actionnaires peuvent opter pour une distribution faible en cas
de stratégie de croissance renouvelée.

c. Liquidation d'entreprise :

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Lorsque la société est liquidée, l'actif net après règlement de tous les passifs
est distribué aux associés ou actionnaires. Lorsque l'actif net est supérieur à
l'apport total des associés ou actionnaires, la dissolution de la société fait
apparaître un « boni de liquidation ». La distribution de cette prime est
également considérée comme un revenu de distribution.

d. Frais d’émission :

Une politique de distribution généreuse oblige la société à augmenter à chaque


fois son capital. Cela nécessite des coûts supplémentaires associés à l'émission
de nouvelles actions. La dette est plus chère que les capitaux propres, ou les
bénéfices non répartis, en raison du coût d'émission. Les actionnaires
préfèrent donc financer les projets d'investissement par l’autofinancement que
d'émettre de nouvelles actions. La raison pour laquelle certains actionnaires
optent pour un taux de distribution et de dividende faible.

e. Le niveau d'endettement de l'entreprise :

Les entreprises insolvables peuvent être contraintes, sous la pression des


créanciers, de réduire leurs niveaux de dividendes et de maintenir une
accumulation de revenus suffisante pour faire face à leurs obligations. Plus la
direction d'une entreprise fait face à des taux d'intérêt plus élevés et/ou a un
taux d'endettement proche de sa capacité d'endettement potentielle, moins elle
sera réticente à adopter des politiques de paiement généreuses.

f. Le degré de liquidité :

Une entreprise peut être rentable mais incapable de verser des dividendes en
raison de faibles positions de trésorerie.

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Le gel d'un dividende ou son augmentation à un niveau inférieur peut atténuer
l'impact négatif des versements de dividendes sur les flux de trésorerie d'une
entreprise.

g. Le facteur informationnel :

Si une entreprise souhaite partager des informations sur les flux de trésorerie
futurs avec le marché, elle peut utiliser les dividendes comme moyen
d'atteindre ses objectifs. En fait, les gestionnaires peuvent réagir aux niveaux
de dividendes pour accroître leur optimisme quant aux résultats futurs de
l'entreprise.

II. Mesure de l’importance du dividendes


a. Les ratios utilisés par les investisseurs

ratio signification formule


ROE (retern on equity) Résultat net / capitaux
Mesure le taux de
propres
rendement que les
propriétaires d'actions
ordinaires d'une société
reçoivent sur leurs
participations.

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13
le bénéfice par action Résultat net / Nombre
C'est le résultat net qui
(Earning per share) : d'action
revient aux actionnaires
ordinaires divisé par le
nombre d'actions
émises par la société.

ratio du prix de il exprime la relation Capitalisation boursière


bénéfice (Price entre le prix du marché /résultat net
Earnings Ratio) d'actions d'une société
et le bénéfice par
action.

Rendement des C'est le retour sur Dividende annuels par


dividendes (dividend investissement par action / cours de
yield) rapport au prix du l’action actuel
marché de l'action.

Taux de distribution La fraction du revenu Dividende par action /


des dividendes (pay net qu’une entreprise bénéfice par action
out) verse à ses actionnaires
sous forme de
dividende.

b. la prise de décision :
Le Conseil d’Administration propose un montant de dividende qu’il juge
pertinent mais c’est l’Assemblée Générale qui prend la décision finale.
L’entreprise doit faire un choix, un « trade-off », de verser un dividende ou de
garder les bénéfices afin de les réinvestir ultérieurement. Cet arbitrage
distribution-rétention des bénéfices doit toujours prendre en considération :
- La maximisation de la richesse de l’actionnaire (« Maximizing owner’s
wealth»);
- Le maintien de ressources de financement suffisantes.
Toute la difficulté pour l’entreprise est de trouver l’équilibre entre des revenus
pour l’actionnaire et des ressources pour les investissements futurs.
Damodaran (2000) élabore une structure et deux indicateurs permettant
l’analyse des décisions en matière de politique de dividende. Dans un premier
temps, une entreprise doit déterminer son « Free Cashflow to equity (FCFE)
». Ce « Free cashflow » est une mesure du bénéfice restant après que
l’entreprise ait payé ses besoins en fonds de roulement, dépenses en capital,
et les réinvestissements nécessaires au développement de l’entreprise. Dans
un second temps, l’entreprise doit sélectionner des projets dont le rendement
est supérieur au taux de rendement minimal accepté. La combinaison de ces
deux indicateurs repris ci-dessous permet de comprendre et de généraliser les
décisions des entreprises en matière de dividende. Cette matrice relativement
simpliste constitue une introduction à la politique de dividende et aux
décisions y attenant. Nous verrons ultérieurement que d’autres facteurs
viennent influencer la décision en matière de politique de dividende.

15
Dividend Matrix (Damodaran , 2000)

c. Processus de versement

« Aux Etats-Unis, les firmes paient généralement les dividendes chaque


trimestre alors que dans d’autres pays les dividendes sont habituellement
versés sur base semi-annuelle ou annuelle.» (Damodaran, Pratique de la
financed'entreprise,2006).
Pour qu’il y ait distribution de dividendes, il faut que l’organe compétent le
décide préalablement.

En fonction de la forme juridique de la société, la procédure à suivre sera


différente, mais il appartiendra, au final, à l’assemblée générale des associés
ou actionnaires de voter la distribution de dividendes. La distribution peut être
décidée à l’occasion de l’assemblée annuelle (l’assemblée d’approbation des
comptes de l’exercice) ou lors d’une assemblée ultérieure (distribution
exceptionnelle).

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Une fois qu’il a été décidé de verser des dividendes, la société doit les verser
aux actionnaires dans les 9 mois qui suivent la clôture de l’exercice. Le
dividende est normalement payé en numéraire mais il est également possible,
sous certaines conditions, de le payer en actions ou en nature (marchandises,
matériel…).

d. alternatives

Bien que ce rapport traite de la politique de dividende, il est nécessaire de


préciser que l’entreprise peut réinvestir son bénéfice autrement qu’en
rémunérant ses actionnaires. Nous relevons cinq alternatives :
- Investissement corporel (exemple : une usine) et /ou incorporel (exemple :
une autre société) ;
- Acquisition d’autres sociétés ;
- Rachat d’actions ;
- Remboursement de capital ;
- Achat d’actifs financiers (une entreprise peut tout à fait investir une partie
de son résultat dans des actions ou des obligations).

III. L’importance de la politique de distribution :

Les dividendes représentent un élément essentiel de la stratégie d’une


entreprise et de son modèle d'investissement. Le fait de distribuer des
dividendes est considéré comme un signe de santé financière, même s’il ne
faut pas juger la capacité financière d’une société uniquement sur ses
dividendes. Les dividendes sont une source de revenu régulier pour les

17
investisseurs potentiels. En l’absence de dividendes, les actionnaires sont
obligés de compter sur l’appréciation du cours de l'action pour obtenir un
gain.  
L’attractivité de certaines entreprises dépend largement de leurs dividendes.
Prenons, à titre d’exemple, les entreprises du service public. La fourniture
d’électricité et de gaz est un secteur d’activité strictement régulé qui,
quoique stable, offre des opportunités de croissance limitées. Ses revenus
connaissent rarement des variations significatives d’une année à l’autre et
ses bénéfices sont plus stables. Bien que vous puissiez ne pas être d’accord
avec cette constatation, cela signifie que les entreprises issues de ce secteur
émettent des actions à moindre potentiel et plutôt ennuyeuses, mais elles
sont en même temps les payeurs de dividendes les plus fiables sur le
marché. Ce type d’actions portent le nom d’actions à revenu.  

Toutes les entreprises n’attachent pas la même importance aux dividendes.


Certaines entreprises, telles que les sociétés d’investissement, considèrent la
rémunération des actionnaires comme leur priorité tandis que d’autres
procèdent au versement de dividendes une fois que tous les autres besoins,
tels que les dépenses d’investissement, ont été satisfaits.  

Les politiques de dividendes indiquent aux investisseurs la voie à suivre et


informent le marché de ce à quoi il devrait s’attendre. En adoptant une
politique, l’entreprise s’engage à verser un revenu régulier à ses
actionnaires. Comme tout autre engagement, la distribution de dividendes
comme promis implique que l’entreprise atteint ses objectifs ; si elle échoue
à tenir ses promesses, les actionnaires risquent de s’en détourner
rapidement.  

Il est important de noter que les entreprises n’ont pas l’obligation de verser
des dividendes aux actionnaires et que ce type de paiements peuvent
facilement devenir vulnérables. Si la situation de l’entreprise se dégrade,
l'obligeant à réduire ses coûts, le dividende sera logiquement la première
dépense à être sacrifiée. De même, si l’entreprise est en plein essor, les

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dividendes sont un moyen logique de distribuer les liquidités excédentaires
aux actionnaires qui n’aiment pas voir l’argent dormir sur un compte
bancaire, sans être dépensé.  

Avec une politique de dividendes en place, les investisseurs savent à quoi


s’attendre et sont capables de prévoir l’affectation de futurs paiements en
fonction des perspectives et prévisions de la société. Une politique peut aussi
aider l’entreprise à mieux planifier ses dépenses. En revanche, une société
qui n’a pas adopté de politique adéquate peut s’avérer incapable de tenir ses
promesses et les actionnaires n’apprécient pas ce genre de volte-face. Cela
dit, respecter une politique qu’on ne peut guère se permettre risque de
contraindre la société à financer les dividendes par une dette ou à repousser
le problème à plus tard. 

IV. La politique de distribution de dividendes pour le cas d’une SA :

Le terme dividende correspond à la part des bénéfices qu’une entreprise


distribue à ses actionnaires ou associés. Une entreprise doit distribuer les
dividendes aux actionnaires au prorata de leurs participations.

Par ailleurs, l’entreprise peut distribuer des dividendes au Maroc en


numéraire ou sous forme d’actions.
Aussi, quand un dividende est distribué sous forme d’action, ceci conduit
automatiquement à une augmentation de capital.

La loi édicte des règles précises dans le cas des sociétés anonymes.
Ainsi, selon les dispositions de l’article 331 de Loi 17-95 sur la société
anonyme « Après approbation des états de synthèse de l’exercice et
constatation de l’existence de sommes distribuables, l’assemblée ordinaire
détermine la part attribuée aux actionnaires sous forme de dividendes ».
Le bénéfice qu’une entreprise peut distribuer se constitue du bénéfice net de
l’exercice :

19
En retranchant :

• Les pertes antérieures


• Les prélèvements pour la dotation de la réserve légale
• Les réserves statutaires
En augmentent, le cas échéant, du report bénéficiaire des exercices
précédents.
Il est nécessaire de préciser que l’assemblée générale ne peut décider la
distribution d’un dividende qu’une fois qu’elle a approuvé les comptes de
l’exercice. En effet, cette approbation :
• Approuve de manière juridique les comptes de l’exercice
• Et constate l’existence d’un bénéfice distribuable ou de réserves.

1 .Etude de cas pratique : Maroc Telecom


Politique de distribution de dividende de Maroc Telecom

a. Information générale :

Raison sociale ITISSALAT AL-MAGHRIB


ISIN MA0000011488
Ticker IAM
Siège social Avenue Annakhil. Hay Riad. Rabat
Secteur d'activité Télécommunications
Commissaire aux comptes Cabinet Deloitte Audit / Cabinet
ALMECHATT
Date de constitution 03/02/1998
Date d'introduction 13/12/2004
Durée de l'Exercice Social 12
Devise de cotation MAD

b. Actionnariat

20
SPT (société en participation dans les 53,00%
télécommunications)
Etat Marocain 22,00%*
Divers Actionnaires 24,95%
Dirigeants 0,04%
Auto-détention 0,01%

* Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de finances 2019, l’Etat marocain a


procédé à la cession de 8% du capital et des droits de vote d’Itissalat AlMaghrib à
travers une cession de blocs d’actions réalisée le 17 juin 2019 (6% du capital) et
d’une offre de vente au public clôturée le 16 juillet 2019 (2% du capital). Après la
réalisation de cette opération, le Royaume du Maroc détient 22% du capital et des
droits de vote de Maroc Telecom.

c. Historique de Dividendes :

Année Date de Paiement Dividende Par Action en


DH
2004 04/05/2005 5,00
2005 02/05/2006 6,96
4,00
2006 12/06/2006* 7,88
2007 15/05/2007 9,20
2008 28/05/2008 10,83
2009 03/06/2009 10,31
2010 02/06/2010 10,58
2011 31/05/2011 9,26
2012 03/06/2013 7,40
2013 03/06/2014 6,00
2014 02/06/2015 6,9
2015 02/06/2016 6,36
2016 02/06/2017 6,36
2017 05/06/2018 6,48
2018 04/06/2019 6,83
2019 12/08/2020 5,54
2020 15/09/2021 4,01
2021 15/09/2022 4,78

* Distribution exceptionnelle

21
ON REMARQUE QUE :

La valeur de dividendes par action a augmenté de


l’année 2003 à 2010 mais au-delà de ce titre elle
n’a pas cessé de diminuer.

d. Dividende Distribué :

(En Milliards MAD) 2018 2019 2020


Etat Marocain 1,677 1,709 1,07
Société de 2,963 3,019 2,58
participation dans
les
télécommunications
(SPT)
Autres 950 967 1,22
Total 5,591 5,696 4,9

Les dividendes distribués par Maroc Telecom à ses


actionnaires sont restés presque stable par rapport à
l’année 2019. Toutefois ils ont diminué de 0,691 par
rapport à l’année 2018.

22
e. Indicateurs Financiers

Chiffres Clés 2019 2020 2021


Comptes Oui Oui Oui
Consolidés
Capital Social 5275 5275 5275
Capitaux 16003 16688 18800
Propres
Nombre de 879 095 340 879 095 340 879 095 340
Titres
Chiffre 36517 36769 35790
d’affaires
Résultat
d’exploitation
Résultat Net 3598 6289 6928
Ratio (formule
de calcul)
BPA 4,09 7,15 7,88
RAE (en%) 22,48% 37,68% 36,85%
Payout(en%) 73,83% 178,30% 164,85%
Dividend 3,65% 3,93% 4,09%
yield(en%)
PER 37,41 20,30 17,70
PBR 4,09 7,15 7,88
V . Conclusion

Les dividendes constituent, donc, une


composante importante de la rentabilité et
un élément fondamental dans l'évaluation
des entreprises par le marché. Dans un
marché efficient sans impôt et sans coût de
transaction, les dividendes n'ont pas d'effet
sur la valeur de la société. C'est le message
de la théorie néoclassique qui prône la
neutralité de la politique des dividendes. Cette position ne fait pas
l'unanimité au sein de la communauté universitaire. Dès lors, la politique des
dividendes demeure un sujet de controverse à la lumière de la diversité des
théories et des explications proposées pour appréhender ses déterminants.

La théorie de l'information donne une explication relativement satisfaisante


du rôle des dividendes. Les explications sont complétées par les modèles de
signal et la théorie de l'agence pour comprendre la complexité du choix
d'une politique appropriée.

La politique de dividendes la plus efficace semble être une politique


résiduelle au sens où la société distribue les dividendes après avoir entrepris
des projets rentables.

25
VI . Bibliographie

http://www.mvtechnologie.com/siteprivepromo/planaffaires/index.html?facteur
sinflpolitiquedividende.htm

https://www.iam.ma/Lists/Publication/Attachments/97/Rapport_Activite_Devel
oppement_Durable_2019.pdf

https://www.iam.ma/groupe-maroc-Telecom

26
VII . Webographie

http://www.mvtechnologie.com/siteprivepromo/planaffaires/index.html?facteursinflpoliti
quedividende.htm

27
L’école nationale de gestion et de commerce

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