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SOMMAIRE

1. Le financement à long terme par fonds propres des entreprises ................................................................................ 2

a) Autofinancement (capitaux d’origine interne) ....................................................................................................... 2

b) Cession d’élément d’actif immobilisé .................................................................................................................... 3

c) Subvention (ou primes) d’investissement .............................................................................................................. 5

d) Augmentation de capital (financement direct et externe par fonds propres) ......................................................... 5

(1) Modalités pratiques de l’augmentation de capital en ..................................................................................... 7

Numéraire .......................................................................................................................................................................... 7

(a) La prime d’émission des nouvelles actions ................................................................................................ 8

(b) Droit de souscription .................................................................................................................................. 9

(c) Avantage et inconvénients de l’augmentation de capital ......................................................................... 10

2. Le financement direct par endettement à long terme des entreprises ...................................................................... 11

a) Présentation des Emprunts obligataires ou Emprunts divis ................................................................................. 11

b) Caractéristiques de l’emprunt obligataire ............................................................................................................ 12

c) Modalités de remboursement ............................................................................................................................... 14

3. Le financement indirect par endettement à long terme ............................................................................................ 15

des entreprises .................................................................................................................................................................. 15

a) Les crédits à long terme ....................................................................................................................................... 15

(1) Emprunt bancaire ou emprunt indivis .......................................................................................................... 15

(2) Modalité de remboursement......................................................................................................................... 15

4. Financement par crédit-bail ..................................................................................................................................... 16

a) Crédit-bail mobilier .............................................................................................................................................. 16

b) Crédit-bail immobilier.......................................................................................................................................... 17

(a) Avantages et inconvénients du crédit-bail ............................................................................................... 17

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Leçon 1 : Les modes de financement des investissements
Après avoir décidé des investissements (économiquement rentables), l’entreprise doit se préoccuper
de leurs financements. Pour cela, il est nécessaire de faire appel à une ou plusieurs sources de
financement.
L’importance dans cette leçon est de présenter une diversité d’instruments de financement permettant
le bon fonctionnement de l’activité économique, autrement dit pour le fonctionnement harmonieux
de l’entreprise.
Cette leçon est exclusivement consacrée à l’étude des modes (sources ou moyens) de financement.
Afin d’effectuer de meilleurs choix de financement qui s’avèreront primordiaux pour l’entreprise, il
est indispensable d’identifier, au préalable, les sources de financement envisageables.

Les différentes sources de financement généralement utilisées sont :


➢ Financement par fonds propres des entreprises (d’origine interne et d’origine direct
externe) :
- Autofinancement ;
- Cession d’éléments d’actif immobilisé ;
- Subvention (ou primes) d’investissement
- Augmentation de capital.

➢ Financement direct par endettement à long et moyen terme des entreprises


Emprunts obligataires ou Emprunts divis (obligations ordinaires, convertibles, à warrant, à zéro
coupon, indexées, à coupon à réinvestir, à sensibilité opposée)

➢ Financement indirect par endettement à long terme des entreprises


- Emprunts bancaires ou emprunt indivis ;
- Emprunt des organismes de crédit ;
- Crédit-bail ou lease –back ;
- Financement mixte
- Etc
1. Le financement à long terme par fonds propres des entreprises

a) Autofinancement (capitaux d’origine interne)


L’autofinancement constitue un mode de financement par fonds propres internes.
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C’est un mode de financement très utilisé par les entreprises.
L’entreprise dégage des liquidités globales d’exploitation (surplus monétaire) grâce à son activité
courante. L’autofinancement provient ainsi de la richesse créées et conservées au fil des années dans
ses réserves. Il constitue une source de financement exclusivement interne.
L’entreprise ne garde cependant pas pour elle la totalité des richesses générées par l’activité. Elle est
susceptible d’en reverser une partie à ses actionnaires sous forme de dividendes.
Il est judicieux pour l’entreprise de définir une politique de distribution suffisamment généreuse pour
fidéliser les actionnaires mais lui permettant néanmoins de disposer de fonds nécessaires à son
développement. Un arbitrage est souvent nécessaire entre deux alternatives.
La partie de la capacité d’autofinancement (CAF) non distribué (mise en réserve) et restant à
la disposition de l’entreprise est qualifiée d’autofinancement.

Autofinancement = CAFG(N) – Dividendes versé (N) ou bénéfice distribué (N)

Tableau 1 : Avantages et inconvénients de l’autofinancement


Avantages Inconvénients
Maintien de l’indépendance financière Objectifs de rentabilité parfois négligés
(Pas de demande de prêt auprès d’une banque)
Gouvernance non modifiée Pas de coût direct mais coût implicite exigé par
(Le nombre d’actionnaires est inchangé) les actionnaires
Mobilisation aisée et rapide Souvent insuffisant à lui seul (il faut alors
combiner d’autres modes de financement)
Capacité d’endettement intacte Mécontentement des actionnaires qui préféraient
recevoir plus de dividendes

Exemple 1 : L’entreprise NOVO souhaite réaliser un investissement de 5 000 000 FCFA.


CAF année N : 2 500 000 FCFA.
Distribution mises en paiement au cours de l’année N : 600 000FCFA.
Quel est le montant de l’autofinancement à disposition de l’entreprise ? Va-t-il suffire au
financement de l’investissement envisagé ? et quelle solution(s) envisagée(s)?

b) Cession d’élément d’actif immobilisé


L’entreprise possède parfois des actifs immobilisés (terrains, immeubles, etc.) non indispensables à

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ses activités, qu’elle est en mesure de vendre afin de récupérer les fonds pour faire face à un projet
d’investissement.
Les cessions d’éléments d’actifs immobilisés peuvent résulter :
- du renouvellement normal (investissement volontaire) des immobilisations qui s’accompagne,
dans la mesure du possible, de la vente des biens à renouveler
(Investissement de croissance, de remplacement, de renouvellement, de maintien).
- de la nécessité d’obtenir des capitaux. L’entreprise est alors amenée à céder, parfois sous la
contrainte (investissement forcé), certaines immobilisations de son actif actuel qui ne sont pas
nécessaires à l’activité (actifs non stratégiques).
- de la mise en œuvre d’une stratégie de recentrage (investir peu et céder beaucoup) des
activités. L’entreprise cède des usines, des participations, voire des filiales, etc.

Les cessions des éléments d’actifs nécessitent au préalable d’identifier les éléments susceptibles
d’être cédés et de prendre en compte les avantages et inconvénients de ce mode de financement.

Tableau 2: Avantages et inconvénients des cessions d’éléments d’actif immobilisé


Avantages Inconvénients
Indépendance financière (l’entreprise n’a pas Délai avant d’obtenir les fonds de la cession (il
besoin de financeur extérieur) faut trouver un acheteur au prix souhaité)
Pas d’impact sur la gouvernance (le nombre Pas de coût direct mais de coût implicite exigé
d’actions et le poids de chacun des actionnaires par les actionnaires
ne sont pas modifiés)
Pas de dégradation de la capacité d’endettement Conditionné aux actifs réellement disponibles
(pas d’emprunt) pour une cession
Disparition d’une partie du patrimoine

Exemple 2 : Une société souhaiterait investir dans trois nouvelles machines à imprimer afin de
remplacer les machines actuelles et conserver une production de qualité, facteur clé de succès de
l’entreprise.
Des acquisitions de terrains ont été menées il y a quelques années sans véritable lien avec
l’activité. La société est propriétaire de deux terrains dont la valeur de marché est estimée à
210 000 au total. Les matériels d’imprimerie actuelles sont totalement amortis et pourraient être
revendus à 33 000 HT sur le marché. Le projet d’investissement des nouvelles machines à
imprimer s’élève à 222 000HT.
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D’après les informations données dans le document ci-après, déterminez si le projet
d’investissement peut être financé par cession d’éléments d’actif.
Identifiez les avantages d’un tel mode de financement.

c) Subvention (ou primes) d’investissement


Des aides et subventions peuvent financer des investissements. Les subventions sont octroyées par
divers organismes tels que les collectivités et l’état, pour des projets varies.

Avantages Inconvénients
Les sommes obtenues appartiennent à Imposables : entrainent une charge d’impôt
l’entreprise (quote-part des subventions virées au résultat) et
la CAF en conséquence.
Font partie des capitaux propres Octroi sous condition (développement territorial,
innovation, emplois générés etc.)
Pas d’obligation de remboursement Démarche administratives importantes et délai
parfois long
Ressource externe sans frais (pas de charges Financement partiel de l’investissement (montant
d’intérêts) limité de la subvention)

d) Augmentation de capital (financement direct et externe par fonds propres)


On entend par financement direct par fonds propres le fait que, pour se financer par fonds propres,
l’entreprise s’adresse directement à l’épargnant sur le marché financier, le banquier en cette
circonstance ne jouant qu’un rôle de technicien destiné à faciliter l’opération. Cette mise en relation
de l’offre et de la demande de capitaux va se concrétiser par une émission de titres financiers aux
caractéristiques souvent fort diverses, qui concrétisent les droits des différentes partie contractantes.
Autrement dit, le financement direct d’origine externe par fonds propres sont toutes les
ressources de l’entreprise apportées par les actionnaires en échange d’un droit de propriété
appelé action.
Le titre de propriété qu’est l’action mérite la plus grande attention, par le rôle central qu’il joue dans
la prise de décision financière.
Ces financements directs sont le propre des grandes entreprises.

L’augmentation de capital constitue donc une modification des fonds propres d’origine externe ou
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une augmentation du volume du capital social mais pas forcément le volume des capitaux propres
(notamment dans le cadre de l’augmentation de capital par incorporation de réserves).
Une action offre en général que des revenus variables (dividendes, plus-value), donc incertaine, et
fait courir à son détenteur un risque financier (la perte de valeur du titre souscrit : moins-value).
Quand on emploie le mot <<action>>, aussi bien en théorie financière que sur la bourse des valeurs,
on désigne généralement les actions ordinaires.
Une action ordinaire peut être définie comme un titre de propriétés cessible et négociable, qui donne
à son détenteur le droit de se voir attribuer une fraction des résultats, le boni de liquidité, et la
possibilité de participer aux assemblées.
On distingue généralement trois grands types d’action appelé aussi Actions ordinaires en fonction des
moyens de souscription utilisés : action de numéraire, action d’apport, action industrielle.

Action de numéraire (augmentation de capital par apport en numéraire)


Dans le cadre d’une augmentation de capital en numéraire, la contrepartie de l’augmentation de
capital c’est-à-dire l’attribution d’actions est représentée par des espèces.
Une augmentation de capital en numéraire augmente le montant des capitaux propres.

On peut classer les augmentations de capital en numéraire selon leur affectation qui peut avoir
comme finalité:
- de financer des investissements ;
- d’apurer des pertes ;
- de consolider les fonds propres.

C’est l’unique modalité conduisant à une augmentation du fonds de roulement net global et donc à la
disponibilité accrue de fonds pour le financement.

L’action de numéraire est une action dont le montant est :


- soit libéré par un apport en espèce (origine externe) ;
- soit émise par compensation de créance que le souscripteur avait sur la société ;
- soit émise par suite d’incorporation au capital de réserves ;
- soit émise par suite d’incorporation de résultat non affecté comme le report à nouveau ;
- soit émise par suite d’incorporation au capital de prime d’émission ou de fusion (origine
interne).

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Action d’apport (augmentation de capital par apport en nature)
L’action d’apport est créée et attribué à la suite d’apport en nature (actifs immobilisés) par le
souscripteur.
Il s’agit de tous les apports de biens meubles ou immeubles à l’exception des espèces monétaires.
Peu importe que le bien soit corporel ou incorporel. Il peut également s’agir d’une créance dont la
valeur réelle dépend de la solvabilité du débiteur cédé ou d’un fonds de commerce notamment
lorsque l’entrepreneur individuel décide de constituer une société.

Action industrielle (augmentation de capital par apport en industrie)


L’action industrielle correspond à des apports en industrie. C’est le cas lorsque les personnes mettent
à la disposition d’une société leurs relations, leur expérience, leurs connaissances professionnelles
etc.

Toutefois, celles-ci, bien que représentant l’écrasante majorité des titres, ne sont pas les seules
composantes dans l’augmentation de capital.

Il existe cependant différents types de financement par augmentation de capital.


- augmentation de capital par incorporation de réserves ;
- augmentation de capital par paiement du dividende en action ;
- augmentation de capital par émission d’actions à bons de souscription d’actions
(ABSA) ;
- augmentation de capital par utilisation des bons de souscription autonomes ;
- augmentation de capital par conversion d’obligation en actions.

(1) Modalités pratiques de l’augmentation de capital en


Numéraire
Seule l’augmentation de capital par apports en numéraire amène réellement de nouvelles ressources
financières pour faire face à un besoin de financement. Elle est décidée par l’assemblée générale
extraordinaire des actionnaires.
Lors de l’augmentation de capital, des frais d’émission fixes et variables sont à supporter :
- Frais de publicité ;
- Frais de bourses ;
- Rémunération d’intermédiaire bancaire ;
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- Etc.

Le prix d’émission (E) des nouvelles actions


Le prix d’émission est le prix payé par le souscripteur au moment de l’émission des nouvelles
actions.
Les nouvelles actions émises ont la même valeur nominale (V) que les anciennes actions.
Mais, la valeur de l’ancienne action ayant augmenté depuis la création de l’entreprise, il faut fixer le
prix d’émission (E) (ou prix de souscription) des nouvelles actions en fonction de leur valeur au
moment de l’émission.
Ainsi donc, les nouvelles actions sont émises à un prix d’émission (E) égal au nominal (V) plus
une prime d’émission (PrE), mais à un prix d’émission (E) inferieur au cours boursier au
moment de l’émission (CB).

Prix d’émission (E) = Valeur nominale (V) + Prime d’émission (PrE)

Juridiquement, le prix d’émission (E) ne peut être inférieur à la valeur nominale (V) de l’action,
autrement dit le prix d’émission doit être supérieur à la valeur nominale.

Valeur nominale (V) < Prix d’émission (E) < Cours boursier (CB)

(a) La prime d’émission des nouvelles actions


La prime d’émission découle directement du prix d’émission :

Prime d’émission (PrE) = Prix d’émission (E) – Valeur nominale (V)

La prime d’émission doit être libérée intégralement à la souscription des nouvelles actions.
La prime d’émission a pour objet d’assurer l’égalité des actionnaires en faisant payer aux
actions nouvelles le prix actuel, le droit (droit de vote et droit pécuniaire) qu’elles vont acquérir
sur les réserves.

Les conséquences techniques sur le suivi boursier des cours


Une augmentation de capital en numéraire augmente le montant des capitaux propres de la société et
de ce faite, augmente sa capacité d’endettement.
D’un point de vue boursier, il y aura modification du cours de l’action (baisse) dans la mesure où
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l’augmentation se fait à un prix d’émission inférieur au cours boursier à l’émission de l’action mais
pas de la richesse de l’actionnaire.
Cette situation est appelée dilution technique.
La dilution technique, c’est lorsqu’une opération à lieu sur le capital.
Il y a donc destruction de l’homogénéité de la série des cours observés (prix d’émission inferieur à la
valeur boursière et le nombre de titres en circulation différents). Il faudra donc ajuster les cours à
l’aide d’un coefficient d’ajustement (K) si l’on souhaite effectuer des comparaisons homogènes entre
les périodes avant et après l’augmentation.
L’ajustement des cours est donc une opération qui consiste à rendre comparable dans le temps les
cours successivement observés sur une action.

DT= DS/CB Avant augmentation de capital

K= (Nbre actions anciennes X CB Av aug) + (Nombre actions nouvelles émises X PE) / (Nbre
actions anciennes + Nombre actions nouvelles émises) X CB Av aug)
Ainsi pour être comparable aux cours après émission, le cours avant doit être corrigé :
CB Apres aug = CB Av aug X K
(b) Droit de souscription
Le droit de souscription représente le droit qui est donné à tout actionnaire ancien de souscrire à
l’émission de titres nouveaux. Dans la mesure où le nombre d’actions en circulation est un multiple
du nombre d’actions à émettre et qu’à chaque action ancienne est attachés un droit de souscription, il
faut un nombre déterminé de droits de souscription pour pouvoir souscrire à l’augmentation de
capital.

Exemple
Le rapport de souscription est de 15 actions anciennes ou droits de souscription pour pouvoir
souscrire à une action nouvelle.
15 actions anciennes = 1 action nouvelle
15 DS = 1 action nouvelle
Rapport de souscription = 1/15.

Techniquement, ce droit est évalué de manière à égaler la perte théorique (DS X Nombre d’actions
anciennes) que devrait subir l’action ancienne du fait de l’émission d’actions nouvelles à un prix
d’émission inferieur au cours bousier après augmentation de capital (CB après augmentation de
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capital - E).

DS X 15 : Perte théorique des actions anciennes


CB après augmentation de capital – E : Gain théorique des actions nouvelles

DS X Nombre d’actions anciennes (voir rapport de souscription) = CB après augmentation de capital


–E
Perte théorique = Gain théorique des actions nouvelles
On assiste a une neutralité total de l’opération

C’est un droit cessible et négociable. Si un actionnaire ancien ne désire pas souscrire à une nouvelle
augmentation de capital, il va pouvoir vendre le droit de souscription attaché à son action. De ce fait,
ce droit compensera la perte technique que le cours va subir. De même, un actionnaire n’ayant pas
assez de titres, donc de droit de souscription, pour souscrire (rompu) aura la possibilité soit d’acheter
des droits de souscription (et non des titres) et pourra de ce fait souscrire, soit de vendre ses droits.

(c) Avantage et inconvénients de l’augmentation de capital


Avantages Inconvénients
Augmente le montant des capitaux propres. Le Modifie la gouvernance en raison de l’arrivée de
ratio capitaux propres/dettes s’améliore. La nouveaux actionnaires et/ou de la modification
capacité d’endettement est alors amplifiée. de la part dans le capital des anciens
Améliore le fonds de roulement net global Provoque à court terme la dilution des bénéfices
(FRNG) donc l’équilibre financier en raison de la répartition de ces derniers sur un
grand nombre d’actions
Permet l’utilisation de nouveaux fonds pour le Repose sur une situation du marché financier et
remboursement de dettes antérieures ou pour de l’entreprise qui incitent les actionnaires à
financer des investissements et projets acquérir les actions nouvelles émises
d’envergure
Améliore la garantie vis-à-vis des tiers et la Modifie fréquemment le cours de l’action sur les
durabilité des ressources à long terme marchés financiers (pour les actions cotées)
après l’augmentation du capital

Exemple 3 : Une société investit dans un laboratoire de recherche. Pour se financer elle lance
une augmentation de capital par émission d’actions nouvelles à une valeur nominale proche du
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cours du marché.
Montant de l’investissement prévu dans le laboratoire de recherche : 45 000 000
Montant brut de l’augmentation de capital en numéraire : 40 000 000
Valeur nominale : 200
Valeur du prix d’émission : 210
Les frais d’émission s’élèvent à 299 998
Période de souscription : du 17/10/N au 31/10/N
CAF : 5 555 000
Dividende distribué dans l’année : 1 500 000

Calculez le nombre d’actions émises.


Déterminez la valeur du montant net des frais d’émission de l’augmentation du capital.
Déterminez le prix global d’émission et la prime globale d’émission de l’augmentation de capital.
Identifiez l’objectif de la prime d’émission.
Précisez si le montant de l’investissement peut être financé par l’augmentation de capital
envisagé combinée à l’autofinancement. Formulez les préconisations nécessaires.

2. Le financement direct par endettement à long terme des entreprises


On entend par financement direct par endettement à long terme le fait que, pour se financer,
l’entreprise s’adresse directement à l’épargnant sur le marché financier.
Ce type de financement s’adresse aux entreprises ayant la possibilité d’accéder au marché financier et
est essentiellement (mais pas uniquement) représenté par les titres obligataires.

a) Présentation des Emprunts obligataires ou Emprunts divis

Un emprunt divis ou obligataire est un emprunt divisé en fractions égale appelés obligations,
souscrites par un grand nombre de préteurs appelés obligataires.

Une obligation est un titre de créance négociable, coté ou non, émis par une société privée ou
publique, un groupement ou des associations, qui entraine l’engagement pour l’émetteur de payer
un intérêt et de rembourser le capital aux obligataires selon des modalités prévues par le
contrat sans participations aux résultats de l’exploitation et sans participation dans l’administration
de la société.
L’emprunt obligataire constitue un outil de financement de plus en plus utilisé actuellement.
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Son avantage premier est de permettre aux entreprises d’accéder à des financements autres
que ceux issus directement du système bancaire.
En effet, les préteurs, acheteurs des obligations, se révèlent être d’autres entreprises, l’Etat, des
particuliers ou des banques.
b) Caractéristiques de l’emprunt obligataire
Un emprunt obligataire est déterminé par :
Caractéristiques Définition
Nombre d’obligations (N) Nombre total d’obligations émises et à
rembourser.
Valeur nominale ou faciale (V) Valeur d’une obligation. Elle représente une
fraction du montant de l’emprunt ; elle est
identique pour tous les titres relevant d’une
même émission. Elle sert de base de calcul des
intérêts (coupon).
Montant brut de l’emprunt = N x V
Prix d’émission (E) Montant payé ou versé par l’obligataire pour
obtenir une obligation au moment de
l’émission (N x E).
Si E = V, l’émission est au pair ;
Si E < V, l’émission est en dessous du pair.
Prime d’émission (PrE) Différence entre la valeur nominale et le prix
d’émission.
Pr E = V – E
Prix de remboursement (R) C’est le prix que va percevoir l’obligataire en
fin de durée de vie de l’obligation de la part de
l’entreprise (N x R).
Si R = V, le remboursement est au pair ;
Si R > V, remboursement est au-dessus du
pair.
Prime de remboursement (PrR) Différence entre le prix de remboursement et la
valeur nominale.
PrR = R – V
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Taux d’intérêt nominal ou facial C’est le taux à appliquer à la valeur de
(t) l’obligation afin de calculer le montant des
intérêts périodiques (coupon) que l’emprunteur
versera au porteur de l’obligation. Ce taux peut
être fixe (connu à l’avance) ou variable (en
fonction des taux des marchés financiers)
Coupon d’intérêt (c) Montant annuel des intérêts versés pour une
obligation
Coupon(c), montant des intérêts = N x V x t
Durée de vie (1) C’est le temps compris entre la date de
règlement, quelquefois à partir de laquelle les
intérêts courent (date de jouissance) et le
dernier flux en capital.
Maturité (4) C’est le temps qui reste à courir à partir d’une
date d’observation jusqu’au dernier
remboursement, c’est-à-dire au dernier flux en
capital.
Au moment de l’émission, durée de vie et
maturité sont identique.
Date de règlement (2) C’est le jour ou le souscripteur verse le prix
d’émission.
Date de jouissance (3) C’est la date à partir de laquelle les intérêts
commencent à courir (souvent 2 ou 3 semaines
après la date d’émission des obligations.

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0 Maturité
n

Date de règlement Date de jouissance


ou d’émission des
obligations

Durée de vie
Au moment de l’émission Durée de vie = Maturité

c) Modalités de remboursement
L’amortissement des obligations, ou remboursement, peut se réaliser selon différentes
modalités prévues dans le contrat d’émission. Le paiement par l’entreprise de la somme
formée par les intérêts et le remboursement est une annuité.
Les méthodes d’amortissement les plus fréquemment utilisées sont présentées ci-après :

Mode de remboursement Définition


Remboursement in fine Cette modalité de remboursement consiste à
rembourser la totalité du montant du capital
emprunté à la fin de la durée de l’emprunt. Les
intérêts, calculés sur le montant dû, restent
néanmoins à payer période après période, sauf
modalité particulière.
Cette modalité est attractive dans des contextes ou les
flux de ressources financières ne sont pas immédiats et
le remboursement du capital emprunté est différé.
Remboursement avec L’emprunt obligataire avec amortissement constant
amortissement constant conduit à ce que la part du capital remboursé soit
identique à chaque échéance. L’annuité (ou
mensualité) sera alors composée d’un montant fixe
de capital remboursé (appelé amortissement du
capital) et d’une part variable d’intérêt.
Anuité = amortissement constant + intérêts
Dans ce cas, la base de calcul des intérêts
s’amenuisant au fur et mesure des amortissements,
l’annuité sera dégressive.
Remboursement avec annuité Les modalités d’emprunt indivis avec anuités
constante constantes génèrent une seconde solution.
a : anuité
i : taux d’intérêt
n : durée de l’emprunt
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E : montant de l’emprunt
i
a=EX
1 - (1+i)-n

3. Le financement indirect par endettement à long terme


des entreprises
Par financement indirect à long terme, on entend celui pour lequel l’agent qui recherche les fonds
(l’entreprise) n’entre pas directement en relation avec l’agent qui dispose de ces ressources
(l’épargnant). Toutefois ces dernières, et fortiori celles qui n’ont pas accès au marché financier, font
également appel à des organismes financiers pour répondre à leurs besoins de financement.
Il existe donc entre eux un intermédiaire. Plusieurs organismes peuvent assurer ce rôle, appelé
intermédiation : les institutions financières spécialisées et les banques.

Le financement indirect a pour caractéristiques générales le montant modeste, par rapport au


financement direct, des sommes engagées et le petit nombre de cocontractants sur une opération.
Ce type de financement est essentiellement représenté par les prêts bancaires aux entreprises.
a) Les crédits à long terme
Les crédits à court et long terme se différencient entre eux par la durée. On considère
généralement que, au-delà de deux ans de crédit, on aborde le long terme.
Ces crédits sont dispensés soit par des organismes financiers, soit par des banques.
On ne donnera pas le détail des différents types de crédits à courts et long termes bancaires, leur
diversité étant trop importante. On abordera simplement le type de distribution des prêts à long terme
notamment l’emprunt bancaire ou indivis.
(1) Emprunt bancaire ou emprunt indivis
Un emprunt indivis est un emprunt non fractionnable pouvant être obtenu auprès d’une banque,
auprès d’une autre société (ex. : maison mère) ou auprès des personnes physiques (ex. : associés,
famille, amis).
(2) Modalité de remboursement
On retrouve pour l’emprunt indivis toutes les modalités de l’emprunt obligataire.

Exemple 4
Données relatives à un emprunt de 2 000 000 pour financer une usine de production :
Taux nominal annuel : 4,5%
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Modalités de remboursement : Remboursement par versement annuels (annuité) à date d’anniversaire
de l’emprunt. La durée totale a été fixe à 5 ans.
Annuité : Annuité calculée par amortissement constants et intérêts calculés sur le capital restant dû
chaque année.
TAF :
Présentez le tableau d’amortissement d’emprunt indivis avec amortissement constants du capital
emprunté.

Exemple 5
Données relatives à un emprunt de 2000 000 pour financer une usine de production :
Taux nominal : 4,5%
TAF :
Calculez l’annuité constante
Présentez le tableau d’amortissement de l’emprunt indivis.

Exemple 6
Données relatives à un emprunt de 2000 000 pour financer une usine de production :
Taux nominal : 4,5%
TAF :
Présentez le tableau d’amortissement d’emprunt indivis avec remboursement in fine.

4. Financement par crédit-bail


Le crédit-bail peut porter sur un bien mobilier (crédit-bail mobilier) ou un bien immobilier (crédit-
bail immobilier)
a) Crédit-bail mobilier
Le client loue le bien à un bailleur (Société de crédit-bail) qui en reste propriétaire, donc contrôle
l’utilisation du bien pendant la période d’utilisation, contre paiement d’une redevance (loyer), le
bailleur n’a pas le contrôle du bien,
A la fin du contrat, le locataire à le choix entre trois alternatives :
- Lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien.
- Reconduire le contrat en négociant à nouveau la durée, le montant des redevances et les
conditions de l’option d’achat (promesse de vente par la société de crédit-bail).
- Restituer le bien mobilier ou immobilier à la société de crédit-bail.
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Le crédit-bail mobilier doit respecter trois étapes :
- Le locataire choisit librement le matériel et le fournisseur.
- Le contrat de crédit-bail précise la durée (de 3 à 7 ans), le loyer, leur périodicité (loyer
mensuel, semestriel ou annuel) et l’option d’achat.
- Le matériel est livré au locataire, qui doit payer la redevance (loyer) auprès de la société de
crédit-bail propriétaire.
Exemple 7 :
Les entreprises peuvent recourir à un crédit-bail pour financer un véhicule de transport, des machines
industrielles, un bâtiment industriel, de l’équipement informatiques, etc.
b) Crédit-bail immobilier
Le crédit-bail immobilier est une opération par laquelle une entreprise (le crédit-bailleur) donne
en location des biens immobiliers professionnels dont elle est propriétaire. Cette opération peut
permettre aux locataires, à l’expiration du bail, de devenir propriétaire. Pendant la durée du
crédit-bail, l’immeuble est toujours la propriété du bailleur et n’est pas présent à l’actif de société
locataire.
Le crédit-bail immobilier présente trois principales caractéristiques :
- Il peut porter sur tout types de bien immobilier ; immeubles neufs ou anciens, locaux à
usage industriel, commercial ou professionnel.
- Ses loyers son fiscalement déductibles, à l’exception de la part d’amortissement financier
affecter au terrain.
- La durée du contrat est généralement comprise entre 8 et 15 ans, parfois 20 ans.
(a) Avantages et inconvénients du crédit-bail
Le contrat de crédit-bail comporte des avantages et des inconvénients.
Avantages Inconvénients
Financement à 100% de l’investissement Les sociétés de crédit-bail exigent souvent des
garanties (dépôt en début de contrat).
Grande souplesse dans les modalités de Coût plus élevé que celui d’un emprunt bancaire
paiement ; les loyers peuvent être constants, classique à moyen terme.
dégressifs, ou spécifiques.
Assurance contre le risque technologique si le Risque d’être utilisé dans des opérations peu
contrat prévoit l’échange du bien en cas de rentables du fait de son accès assez facile.
changement important.

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