Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La Société Losange
Auteur du Sujet :
François CITTERIO
Commissaire aux comptes
Expert Comptable
Responsable de l’UV 712 Audit et Contrôle légal des comptes au CNAM-INTEC
Chargé d’enseignement à Angers, Paris-Dauphine
1
Cas Losange
Enoncé
La société Losange est une société anonyme familiale à conseil d’administration située dans la région de Troyes,
spécialisée dans la bonneterie. Elle fabrique notamment une panoplie de chaussettes déclinées en plusieurs modèles
qui rencontrent beaucoup de succès malgré la concurrence chinoise.
Malgré une situation économique internationale difficile, la société est en plein développement, elle a mis en place
un système informatique.
Monsieur Losange
PDG
Monsieur Polygone Madame Ballon Monsieur Rond Madame Carré Monsieur Ovale
Directeur commercial Directrice de la Directeur administratif Directrice des Directeur informatique
production et financier ressources humaines
La société est globalement compétitive car elle utilise des nouveaux matériaux permettant de gérer plus
efficacement la transpiration. A ce titre, elle effectue de la recherche et développement. Le directeur financier a
rédigé un process pour immobiliser ces frais. Cette procédure est décrite en annexe
Le sujet se propose d’aborder les principaux points d’une mission de Commissariat aux comptes.
2
Partie 1 : Vous êtes nommé CAC de la société Losange : 5 points
a) Vous venez d’être nommé comme Commissaire aux comptes, comment réagissez vous ? (0,5 pt)
b) Dans la lettre de mission quels sont les points que vous devez obligatoirement mentionner ? (0,5 pt)
c) Au vu des éléments collectés quelle va être votre démarche d’audit ? Quelle va être la place du contrôle interne
dans votre démarche ? Comment allez-vous planifier et orienter la mission ? (2 pts)
e) Rappelez la démarche de l’approche par les risques ? Au vu du bilan et du compte de résultat, donnez plusieurs
exemples ? (1pt)
b) Suite aux différentes constatations que vous avez effectuées, devez vous les communiquer et à qui de droit ?
(1 pt)
c) Tirez les conséquences de vos constatations sur le contrôle des comptes ? (1 pt)
c) Lors de l’assemblée générale annuelle un actionnaire demande des précisions sur une augmentation de capital
envisagée quelle est la réponse du CAC ? (1 pts)
3
ANNEXE 1 : BILAN EXERCICE 2008
AMORTISSEME
COMPTE ACTIF BRUT N N-1
NTS / PROV
Installations techniques 1 843 844 1 ‘471 956 371 888 363 798
Autres immos corporelles 65 984 40 950 25 034 18 944
Immobilisations en cours 87 584 87 584 23 560
Avances et acomptes
Participations évaluées selon la
méthode de mise en équivalence
IMMOBILISATIONS
Autres participations 1 777 018 463 480 1 313 538 1 274 450
FINANCIERES
Créances rattachées à des participations 187 574 156 244 31 330 166 934
Autres titres immobilisés
Prêts 7 856 810 7 046 14 248
Matières premières 613 998 129 406 484 592 311 984
En cours de production de bien 461 596 81 800 379 796 425 930
STOCKS
Marchandises
Avances et acomptes versés
2 080 2 080 1 484
CREANCES
s/commandes
Clients et comptes rattachés 709 894 3 396 706 498 907 412
Autres créances 191 608 4 864 186 744 127872
Capital souscrit et appelé non versé
VMP 508 820 508 820 390 346
DIVERS
TOTAL GENERAL 7 830 362 2 953 994 4 876 368 4 933 756
4
COMPTE PASSIF N N-1
Capital social (dont versé 1 494 000) 1 494 000 1 494 000
Primes d’émission 272 000 272 000
CAPITAUX PROPRES
Ecarts de réevaluation 47 288 47 578
Réserve légale 149 372 139 986
Réserves statutaires 1 586 232
Réserves réglementées 65 414 65 254
Autres réserves 134 158 41 718
Report à nouveau
RESULTAT DE L’EXERCICE 16 728 171 472
Subventions d’investissement 3 668 3 032
Provisions réglementées 357 226 463 036
TOTAL I 2 541 440 2 698 308
PROPRES
Avances conditionnées
TOTAL II
Provisions pour risques 314 220 153 160
PROVISIONS
RISQUES ET
CHARGES
POUR
5
COMPTE DE RESULTAT
N N-1
Ventes de marchandises
Produits d’exploitation
Production vendue de biens 6 698 562 6 640 974
Production vendue de services
Chiffre d’affaires nets 6 698 562 6 640 974
Production stockée - 65 766 105 604
Production immobilisée
Reprise s/Amort prov Transfert de charges 111 380 174 650
Autres produits
Total des produits d’exploitation 6 744 176 6 921 228
Achats des marchandises 4 309 968 4 083 208
Variation de stock de marchandises 2 004 14 906
Achat de matières 1er et autres approvisionnement
Charges d’exploitation
commun
6
3- Résultat courant avant impôt 301 874 568 778
Sur opérations de gestion 768 10 600
exceptionnels
Produits
Sur opération en capital 12 570 17 532
Reprises sur provisions et transfert de charges 125 890 196 910
Total des produits exceptionnels 139 228 225 042
Sur opérations de gestion 153 340 12 018
exceptionnelles
Charges
7
ANNEXE 2 : ORGANISATION AUTOUR DES ACHATS
SERVICE PRODUCTION
L’utilisateur :
− définit et recense les besoins,
− formule sa demande d’achats oralement ou par téléphone,
− participe au choix du fournisseur dans certains cas.
Chef de service :
− donne oralement son accord de principe à l’acte d’achat après avoir recueilli les explications de l’utilisateur,
− en l’absence de tout contrôle budgétaire, il prend la responsabilité opérationnelle de cet achat.
SERVICE INFORMATIQUE
− décrit les conditions techniques optimales pour satisfaire le besoin mis en évidence
− procède le plus souvent à ses propres appels d’offres ;
− le directeur informatique :
• privilégie l’aspect technique qualité et délais de livraison et la permanence des relations,
• appose la mention « Bon à payer » sur les factures achat.
Par manque de locaux disponibles, la salle informatique a été installée dans la partie entrepôt opposée à celle où
sont stockés les produits d’entretien industriels.
Dans la salle informatique sont stockés les programmes, les fichiers vivants et les fichiers morts.
Le service informatique a la possibilité de modifier le noyau des logiciels de comptabilité et de gestion des achats.
SERVICE ENTRETIEN
− Le responsable du service entretien privilégie l’aspect technique, qualité et délais dans le choix du fournisseur.
SERVICE ACHATS
Chaque acheteur :
− est spécialisé par type d’achats, certains occupent leur poste depuis plusieurs années,
− détermine le contenu d’un dossier fournisseur et dispose d’une totale liberté pour l’organiser
Les acheteurs :
− dépendent du directeur de production dont ils reçoivent l’essentiel de leurs instructions,
− reçoivent directement les demandes d’achats liées à l’exploitation, formalisées ou non,
− réceptionnent également des demandes d’investissement,
− utilisent peu ou incomplètement les appels d’offres,
− établissent les bons de commande, le plus souvent seulement renseignés des quantités demandées par
référence article.
Le service achats a recourt à des fournisseurs exclusifs pour certaines catégories d’achats.
L’organisation de visites au sein des usines, entrepôts et sièges sociaux des fournisseurs potentiels n’est pas prévue.
Dans certains cas, la justification économique de l’achat est vérifiée par les acheteurs, à l’aide des fiches de stocks
quand elles existent.
D’une manière générale, le service achats procède à tous les contrôles de base sur les factures reçues.
8
SERVICE CONTRÔLE DE GESTION
Il n’exerce pas un suivi régulier et formalisé des résultats obtenus par le service des achats.
SERVICE COMPTABILITE
Le bon à payer formalisé sur « les papillons » d’accompagnement des factures émane quasi-systématiquement du
service des achats et parfois de deux services utilisateurs (informatique et entretien)
9
ANNEXE 3 : EXTRAIT BALANCE COMPARATIVE DES COMPTES
INTITULES N N-1 VARIATION
421 000 Personnel – Rémunérations dues 32 116 0 32 116
428 200 dettes provisionnées pour congés à payer 0 41 772 - 41 772
431 000 Sécurité sociale 10 921 4 667 6 254
437 100 Garp 1 051 898 153
437 200 Réunica 2 093 1 789 304
437 300 Mutuelle 416 356 60
438 200 Charges sociales sur congés payés 0 16 708 - 16 708
NB :
− Les loyers n’ont pas augmenté,
− La masse salariale a augmenté de 17 %
10
ANNEXE 4 : ANALYSE DES MARGES
Le service Contrôle de gestion évalue le coût de chaque produit et en accord avec la direction détermine la
fourchette de prix dans laquelle doit être facturée au client la marchandise.
Etant donné l’intervention de plusieurs personnes extérieures, chaque intervenant sur différents projets à la fois, il a
été décidé d’intégrer leur coût dans des catégories de projet et non sur un projet identifiable pris isolément.
Cette procédure a été mise en place en raison de l’absence d’un logiciel de gestion des temps efficace.
TOTAL INTERMEDIAIRE 519 942,54 333 250,57 186 692,17 253 906,56 - 67 214,39
TOTAL BALANCE 1 254 178,30 544 284,00 709 894,30 911 808,45 - 201 914,15
12
Cas Losange
Corrigé
(Les mots grisés doivent être mentionnés par le candidat pour obtenir l’ensemble des points)
Les SA sont tenues à la désignation d’un ou plusieurs Commissaire aux comptes : Art L 225-218, c.com.
Au terme de l’article 13, le CAC doit s’assurer qu’il peut effectuer la mission par rapport à :
− l’indépendance du cabinet, des compétences techniques ou sectorielles disponibles et de sa capacité à
satisfaire les demandes de l’entités,
− l’intégrité des dirigeants.
Aux termes de l’article 21, le CAC pressenti doit s’assurer qu’il n’existe pas de « volonté » de la personne ou de
l’entité contrôlée de contourner les obligations légales.
La société anonyme a l’obligation quels que soient les seuils d’avoir au moins un Commissaire aux comptes. Aussi,
le mandat de votre prédécesseur n’a pas été renouvelé ou ce dernier a demandé à se retirer. Vous devrez donc
vous assurer qu’il n’existe pas de « Volonté » des dirigeants de la société de contourner les obligations légales.
D’après la NEP 510, afin d’être en mesure d’exprimer une opinion sur les comptes du premier exercice de sa mission,
le CAC doit s’assurer que :
− les soldes de bilan d’ouverture ne contiennent pas d’anomalies significatives susceptibles d’avoir une incidence
sur les comptes de l’exercice,
− la présentation des comptes ainsi que les méthodes d’évaluation retenues n’ont pas été modifiées d’un exercice
à l’autre.
13
b) Dans la lettre de mission quelles sont les points que vous devez obligatoirement mentionner ? (0,5 pt)
La Norme d’Exercice Professionnelle (NEP 210) stipule que le CAC doit consigner les termes et conditions de son
intervention dans une lettre de mission afin de prévenir tout malentendu ou litige sur les termes et conditions de la
mission. Cette dernière doit comporter les éléments suivants :
− « nature et étendue des interventions à mener ;
− la façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants les conclusions issues des interventions ;
− les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;
− la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce justificative ou autre information
demandée ;
− le rappel des informations et documents qui doivent être communiqués ou mis à la disposition du commissaire
aux comptes ;
− le souhait de recevoir une confirmation écrite des déclarations faites par les dirigeants au commissaire aux
comptes ;
− le budget d’honoraires et les conditions de facturation. »
Dans certaines circonstances, cette lettre pourra être complétée notamment en cas d’intervention au sein d’un
ensemble consolidé.
c) Au vu des éléments collectés quelle va être votre démarche d’audit ? Quelle va être la place du contrôle interne
dans votre démarche ? comment allez-vous planifier et orienter la mission ?
Le Commissaire aux comptes met en œuvre des procédures analytiques lors de la prise de connaissance de l’entité
et de son environnement et de l’évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes.
Selon la NEP 300, « le commissaire aux comptes élabore un plan de mission décrivant l’approche générale des
travaux d’audit. »
14
Selon la NEP 300, « le programme de travail définitif, la nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires à la
mise en œuvre du plan de mission au cours de l’exercice… ; il indique le nombre d’heures de travail affectées à
l’accomplissement de ces diligences et les honoraires correspondants ».
Pour le Commissaire aux comptes, l’évaluation du contrôle interne va lui permettre d’orienter ses contrôles
préalablement à la certification des comptes.
Le seuil de signification permet d’apprécier l’importance relative d’une erreur et de son incidence sur les comptes.
L’appréciation des seuils de signification reposant à la fois sur les éléments quantitatifs et qualitatifs, c’est en
fonction de son expérience, de son jugement professionnel, des particularités de l’entité que le CAC les fixe.
e) Rappelez la démarche de l’approche par les risques que vous définirez. Au vu du bilan et du compte de résultat,
donnez plusieurs exemples ? (1pt)
Les conditions d’exercice de la mission du CAC le conduisent à émettre une opinion dans un délai limité tout en
respectant les normes prévues.
Il est en effet pas utile pour le CAC d’investir une partie significative de son travail dans des aires de l’entreprise où
un risque de perte, de défaillance, d’inefficience du contrôle est peu susceptible d’apparaître.
De même, il ne peut se contenter de simples travaux matériels de pointage aussi étendus soient-ils.
Il est donc fondamental pour le CAC de comprendre les systèmes d’information de l’entité auditée afin d’en évaluer
les forces et les faiblesses. Une fois acquise la connaissance générale de l’entreprise, intervient l’évaluation du
contrôle interne.
La norme 315 « a pour objet de définir les principes » relatifs à la prise de connaissance de l’entité et « à l’évaluation
du risque d’anomalies significatives ». Elle précise les cinq parties successives du dossier du CAC dans cette phase
qui à des fins mnémotechniques peuvent être résumées ainsi :
− Secteur d’activité : que fait l’entité de façon générale ?
− Caractéristiques de l’entité : comment précisément exerce-t-elle ses activités ?
− Objectifs et stratégies : quels risques encourt-elle ainsi ?
− Mesure de la performance : comment suit-elle ses objectifs ?
− Contrôle interne : quelle est son organisation détaillée ?
Le risque d’anomalies significatives dans les comptes est propre à l’entité. Il est composé :
− du risque inhérent, indissociable des risques liés à l’absence de certains contrôles,
15
− du risque lié au contrôle, risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni détectée par le contrôle
interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu.
A l’examen des différents postes du bilan et du compte de résultat de la société LOSANGE, les principaux risques
portent sur :
(Le candidat devra donner une liste d’exemples, sans que celle-ci soit exhaustive)
Immobilisations incorporelles :
• Frais de recherche : erreurs dans l’activation des charges, étude des documents justifiant le passage des charges
à l’actif du bilan,
• Fonds commercial : mauvaise évaluation et/ou dépréciation à constater, examen de l’acte d’acquisition
(évaluation) et des documents justifiant la dépréciation,
• Autres immobilisations incorporelles : tests sur factures d’achats (évaluation) et inventaire physique
(existence).
Immobilisations corporelles :
• Existence : biens n’existant pas ou plus, tests sur PV de mise au rebut ou acte de cession et inventaire physique
• Propriété : biens appartenant juridiquement à l’entreprise, Examen des actes et factures d’acquisition ;
• Présentation : les biens sont enregistrés dans le bon compte comptable, Sondages sur factures d’acquisition
• Evaluation : calcul correct des amortissements (durée, taux, méthode), Vérification du calcul des
amortissements par sondages, Test global sur les dotations aux amortissements.
Immobilisations financières :
• Autres participations et créance rattachées à des participations : valeur d’inventaire des titres et des créances
inférieurs à leur valeur nette comptable / Examen limité des comptes de la participation.
• Prêt et autres immobilisations financières : présentation et évaluation correctes, Sondages sur les pièces
justificatives
Stocks :
• Propriété : biens n’appartenant pas ou plus à la société, sondages lors de l’inventaire physique
• Existence : biens n’existant pas ou plus, comptages ; étude de la pertinence de l’inventaire permanent
• Evaluation : obsolescence ; examen analytique à la clôture afin de déceler des références à rotations lente,
• Mesure : comptabilisation inexacte des stocks , Analyse des écritures d’inventaire, Contrôle de la valorisation
correcte par rapprochement avec les factures d’achats.
• Rattachement : erreurs de césure des créances, comptabilisation d’un chiffre d’affaires non ou partiellement
acquis, Examen des dossiers clients (sondages), Contrôle de la valorisation correcte par rapprochement avec les
factures d’achats,
• Evaluation : maintien à l’actif de créances totalement ou partiellement irrecouvrables, existence de créances
insuffisamment provisionnées, analyse de la pertinence de la méthode et des critères de provisionnement ;
Examen des dossiers clients litigieux.
16
VMP et disponibilités
• Existence : l’actif existe bien à la date de la clôture, confirmation directe des établissements financiers et étude
des pièces comptables,
• Evaluation : mauvaise évaluation (provisionnement des VMP à constater), Confirmation directe des
établissements financiers et étude des pièces comptables,
• Mesure : erreurs de comptabilisation (comptes bancaires), sondages sur les rapprochements bancaires
• Evaluation et mesure (caisse) : erreur dans le solde de caisse, Inventaire physique de la caisse.
Comptes de régularisation
• Evaluation : évaluation erronée des comptes de régularisation, Sondages pour contrôler l’exactitude du calcul
des principaux éléments des postes,
• Exhaustivité : l’ensemble des écritures de régularisation est comptabilisé, sondages sur les pièces susceptibles
de faire l’objet d’écritures de régularisation.
Capitaux propres
• Mauvaise comptabilisation des opérations exceptionnelles (affectation du résultat…), analyse des documents
juridiques (PV d’assemblées)
• Provisions réglementées : mauvaise évaluation et comptabilisation, Analyse des justificatifs du compte
• Provisions non exhaustives, insuffisantes ou surévaluées, Analyse du bien fondé des mouvements de provisions
de l’exercice, Examen des dossiers de contentieux et de litiges en cours, Confirmation direct aux avocats.
• Mauvaise évaluation des emprunts, dettes et découverts bancaires, confirmation directe des établissements
financiers et étude des pièces comptables,
• Comptabilisation erronée des charges d’intérêts et des intérêts courus, sondages sur le calcul des intérêts
courus et sur les charges d’intérêts comptabilisés
• Erreurs de césure des dettes (factures non parvenues (FNP), omission ou insuffisance, Examen des dossiers
fournisseurs (sondages), Sondages sur les pièces susceptibles de faire l’objet d’écritures de régularisation (FNP),
Confirmation directe des fournisseurs pour comparaison des soldes à la clôture.
• Non exhaustivité des dettes comptabilisées, Examen des dossiers de charges sociales et fiscales, confirmation
directe des organismes sociaux et fiscaux
17
Chiffre d’affaires
• Comptabilisation de factures pour des prestations anticipées, procédures analytiques sur le chiffre d’affaires en
l’ayant préalablement décomposé par activités et pas produits pour affiner l’analyse
• Sur ou sous comptabilisation des charges amenant à fausser le résultat de l’exercice, procédures analytiques
sur les charges externes, Identification et analyse des éléments significatifs de ces postes.
• Sur ou sous comptabilisation des charges amenant à fausser le résultat de l’exercice, Procédures analytiques
sur les charges externes, Identification et analyse des éléments significatifs de ces postes.
Impôts et taxes
Charges de Personnel
• Sous ou sur provisionnement des charges de personnel comptabilisées, Procédures analytiques, Etude de la
concordance des charges sociales avec la masse salariale brute, avec l’évolution des effectifs,…
Dotations Amts/Prov
• Erreur dans la détermination des dotations aux amortissements et provisions, Sondages sur le calcul des
amortissements et provisions
Résultat Financier
• Sous ou sur comptabilisation des éléments financiers, Procédures analytiques, Etude de la concordance des
charges d’intérêts comptabilisées avec les emprunts dus et des produits financiers enregistrés avec des VMP à
l’actif
Résultat Exceptionnel
• Sur ou sous comptabilisation des éléments exceptionnels, Identification des éléments comptabilisés et contrôle
de la pertinence
• Erreur dans la détermination du résultat fiscal et dans le calcul de l’impôt, Contrôle du résultat fiscal et de
l’impôt sur les sociétés.
18
Partie 2 : Appréciation du Contrôle interne
a) Au vu des éléments collectés, vous avez décidé d’apprécier la qualité des informations organisationnelles du
service achat et informatique. Quelles sont les forces et faiblesses constatées ? Quelles sont les faiblesses de
l’organigramme ? (3 pts)
Le CAC doit s’assurer que les procédures de contrôle interne permettent de garantir :
− l’exhaustivité des enregistrements, l’ensemble des opérations sont bien comptabilisées,
− la réalité des enregistrements,
− l’exactitude de l’enregistrement comptable.
La fonction achats représente un poste important du bilan et du compte de résultat, le chiffre d’affaires peut être
recoupé grâce à l’état tiré du logiciel de facturation Venturex. C’est la raison pour laquelle le Commissaire aux
comptes décide d’investir plus particulièrement cette fonction.
Faiblesse de l’organigramme : le service paie est placé sous la responsabilité du Directeur informatique, cette
organisation est dangereuse puisqu’elle peut aisément permettre à un responsable informatique indélicat de se
livrer à des manipulations ayant pour but de détourner des fonds.
b) Suite aux différentes constatations que vous avez effectuées, devez vous les communiquer et à qui de droit ?
(1 pt)
« Le commissaire aux comptes informe, dès que possible, les personnes constituant le gouvernement d’entreprise
ainsi que la direction, au niveau de responsabilité appropriée, des déficiences majeures dans la conception ou la
mise en œuvre du contrôle interne qu’il a relevées. Pour cela, il fait application des dispositions de la norme relative
aux communications avec les personnes constituant le gouvernement d’entreprise » NEP 315
19
c) Tirez les conséquences de vos constatation (1 pt)
Le Commissaire aux comptes constatant une faiblesse du contrôle interne, le risque de survenance d’anomalies
significatives dans les comptes est fixé à un niveau élevé : le contrôle interne n’est pas en mesure d’identifier et de
corriger les anomalies pouvant survenir.
Aussi, le Commissaire aux comptes va renforcer le contrôle des comptes concernant les achats.
L’absence de contrôle budgétaire empêche tout suivi des charges par une comparaison réalité / budget.
20
Partie 3 : contrôle des comptes
Les procédures analytiques sont un ensemble de techniques de contrôle qui consistent à apprécier des informations
financières à partir :
− de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires ;
− et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues.
Les procédures analytiques comprennent donc la comparaison des informations financières de l’entité avec les
informations comparables des périodes précédentes voire même des périodes futures (données prévisionnelles).
Lorsque le commissaire aux comptes conçoit les contrôles de substance à mettre en œuvre, en réponse à son
évaluation du risque, il peut utiliser les procédures analytiques en tant que contrôle de substance.
La norme – NEP 530 – « Sélection des éléments à contrôler » définit les principes relatifs à l’utilisation des méthodes
de sélection dans le cadre de l’audit des comptes.
En fonction des caractéristiques de la population qu’il veut contrôler, le CAC utilise une ou plusieurs des méthodes
de sélection suivantes :
− la sélection de tous les éléments ;
− la sélection d’éléments spécifiques ;
− les sondages.
L’inspection technique consiste à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs physiques (existence
d’un bien). Elle peut constituer une indication sur l’appréciation de la valeur en regard par exemple de l’état d’un
stock ou de celui d’une immobilisation.
L’observation physique : technique consistant à examiner un processus ou la façon dont une procédure est exécutée
par d’autres personnes. Pour s’assurer de l’application effective d’une procédure de contrôle interne, l’observation
physique peut se révéler fort utile.
L’inspection et l’observation physique font partie de la collecte des éléments probants qui permettent au
commissaire aux comptes, tout au long de sa mission, de réunir des éléments suffisants et appropriés lui permettant
d’exprimer une opinion sur les comptes qui ne soit pas erronée.
Les contrôles par recoupement interne consistent à établir une corrélation entre la comptabilité et des documents
transmis par d’autres services, à titre d’exemples :
− recoupement de la déclaration annuelle des salaires avec la masse salariale comptabilisée,
− vérification du montant global du chiffre d’affaires en corrélation avec celui déclaré sur la CA3
21
D’après la NEP 505, la demande de confirmation des tiers consiste à obtenir de la part d’un tiers une déclaration
directement adressée au commissaire aux comptes concernant une ou plusieurs informations :
− demande de confirmation fermée par laquelle il est demandé au tiers de donner son accord sur l’information
fournie,
− demande de confirmation ouverte par laquelle il est demandé au tiers de fournir lui-même l’information.
La norme NEP 580 « Déclaration de la direction » permet au Commissaire aux comptes de demander à la direction
de l’entité de confirmer par écrit certaines interrogations.
Les déclarations de la direction ne peuvent aucunement se substituer à d’autres éléments probants qui seraient
obtenus par ailleurs.
Quelle que soit l’étude de l’annexe, on doit appliquer de matière pertinente la technique des sondages.
Les contrôles par recoupements internes consistent à rapprocher les montants à payer des bordereaux de charges
sociales et des bulletins de salaire.
En ce qui concerne les postes de charges externes, une revenue analytique permet :
− de déterminer si le cut off a bien été respecté : Crédit bail immobilier, Primes d’assurance – Multirisques..
− d’identifier les opérations nouvelles ayant un impact sur les comptes et de pouvoir les justifier : Entretien et
réparations sur biens immobiliers, personnel intérimaire.
Pour les produits et charges exceptionnels, y a-t-il un problème de présentation des comptes… ?
22
2) Analyse de l’annexe 4 : analyse des marges, de l’annexe 5 : logiciel de vente, Ventex
La NEP 240 – Prise en considération de la possibilité de Fraudes lors de l’audit des comptes – suppose l’existence
d’« une présomption de risque d’anomalies significatives résultant de fraudes dans la comptabilisation des
produits. De ce fait, lorsque le commissaire aux comptes estime que ce risque n’existe pas, il en justifie dans son
dossier ».
En ce qui concerne l’analyse des marges, le commissaire aux comptes va demander des explications concernant les
différences de taux de marge des produits en fonction de leurs poids dans le chiffre d’affaires :
− Losange,
− Rond.
Cette procédure analytique va lui permettre de se demander s’il n’y a pas eu des oublis de comptabilisation de :
− Factures client / fournisseurs,
− Factures à établir / Factures non parvenues.
Par ailleurs, le Commissaire aux comptes va vérifier qu’il existe un rapprochement entre l’état tiré de VENTEX et la
comptabilité et analyser les écarts pour fonder son opinion.
Le commissaire aux comptes constate que la procédure d’immobilisation des frais de recherche et développement
est complètement erronée. Deux solutions s’offrent à lui :
− demander la rectification de l’anomalie si elle est significative,
− ignorer cette anomalie en raison de son faible impact dans les comptes (cf. seuil de signification).
Le commissaire aux comptes va utiliser les contrôles par recoupements externes : les demandes de confirmation des
tiers, c'est-à-dire la circularisation des clients. Il va prendre en compte les montants les plus significatifs inscrits en :
− solde,
− variation débit / Crédit.
Le client MOLEX doit être comptabilisé en 654000 – perte sur créance irrécouvrable.
23
Partie 4 : Rapports, assemblée générale
a) Quels sont les éléments devant figurer obligatoirement dans le rapport du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels ? (2 pts)
La NEP 700 est applicable, pour la première fois, aux comptes dont l’exercice contrôlé est ouvert à compter du
01/01/2008.
Le refus de certifier ou la certification avec réserve ne remet pas en cause le mandat du commissaire aux comptes.
Le Commissaire aux comptes n’ayant pas relevé d’anomalie significative pourra « certifier que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle du résultat… ».
Cependant dans la deuxième partie de son rapport, il pourra justifier ses appréciations sur le contrôle interne
concourant à l’élaboration des comptes.
L’article L.822-15 du Code de commerce prévoit que « les commissaires aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs
et experts, sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir
connaissance à raison de leurs fonctions ».
24
Les limitations du secret professionnel à l’égard :
− des dirigeants, aucune obligation au secret professionnel,
− des associés, levée du secret professionnel pour les irrégularités et inexactitudes relevées par le CAC….
− …
c) Lors de l’assemblée générale annuelle un actionnaire demande des précisions sur une augmentation de capital
envisagée quelle est la réponse du CAC ? (1 points)
Le Commissaire aux comptes est tenu au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a
connaissance dans ses fonctions. Toutefois à l’égard des associés, le secret n’est levé qu’à l’occasion de l’assemblée
générale et pour les faits suivants :
− les irrégularités et inexactitudes que le commissaire aux comptes doit révéler ;
− les informations figurant dans les rapports spéciaux ;
− les éclaircissements demandés en séance sur le contenu de ses rapports ;
− les informations destinées à compléter ou à corriger le rapport de gestion ou les documents adressés aux
actionnaires ;
− les rectifications d’informations incomplètes ou erronées données oralement par les dirigeants sur la situation
comptable et financière de la société.
Ainsi, il ne devra pas donner suite à la question écrite car elle se situe hors de l’assemblée générale. Si la question est
posée à l’occasion de l’assemblée, il ne devra pas y répondre car elle a trait à une décision de gestion et est exclue
des limitations au secret présentées plus haut.
25