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Université Mohammed Premier Oujda

Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales

Master Financement Banques et Investissement

Module : Gestion financière et


et évaluation des investissements

POLITIQUE DE DIVIDENDE

M.Professeur
Abdelilah :EL ATTAR
M. Mourad ZENASNI
Préparé par :
Sanae El FARHAOUI

Houda BOULERHCHA

Ismail HOHIA

Année universitaire 2018/2019


Sommaire

Introduction..........................................................................................................................................................2
Partie I : Fondements théoriques et conceptuels..................................................................................3
1. La notion de dividende........................................................................................................3
2. Forme de versement des dividendes.............................................................................4
3. les principales théories explicatives de la politique de dividende...................5
4. le contenu informationnel de la politique de dividende......................................6
5. Les formes de la politique de dividende......................................................................8
6. Modalités pratiques de la politique de dividende...................................................9

Partie II : Etude de cas d’une société cotée à la bourse de Casablanca.....................................13

1. Société AGMA.......................................................................................................................................13
2. Société MED PAPER..........................................................................................................................14

Conclusion...........................................................................................................................................................15

1
Introduction :

Lorsqu’une entreprise est capable de dégager des flux de trésorerie disponibles


conséquents, elle peut utiliser ces flux pour :
 financer des projets nouveaux, créateurs de valeur pour l’entreprise ;
 augmenter la trésorerie de l’entreprise ;
 rémunérer les actionnaires.
Dans les deux premiers cas, il y a conservation des flux de trésorerie dans l’entreprise,
alors que dans le dernier cas, les flux de trésorerie sont distribués aux actionnaires.
Le choix entre ces différentes possibilités d’allocation des flux de trésorerie est nommé
politique de distribution et dépend des caractéristiques de l’entreprise. Les entreprises
matures ont, par exemple, tendance à utiliser une part plus importante de leurs
bénéfices pour rémunérer les actionnaires, contrairement aux entreprises jeunes ou en
croissance qui préfèrent les réinvestir.1

1
: Verdier, Marie-Anne,Donadio, Alain,Nègre, Emmanuelle. DSCG 2 Finance : Manuel et
applications Paris : Vuibert, 2017

2
Patrie I : Les fondements théoriques conceptuels

1. La notion de dividende :
Le dividende est une partie du résultat que les actionnaires et le management
décident de distribuer chaque année à la financière de l’exercice comptable.
C’est une composante fondamentale de la rentabilité qui permet d’une part de
fidéliser les actionnaires qui s’intéressent à un revenu élevé et , d’autre part de véhiculer
l’information entre les dirigeants, les actionnaires, l’entreprise et le marché.
On peut, dans une approche simple, considérer que le dividende est du bénéfice
créé par l’entreprise et distribué à l’actionnaire. En conséquence, la distribution ne peut
avoir lieu que si l’entreprise a réalisé des bénéfices et que si elle dispose d’une liquidité
suffisante pour pouvoir les payer. La légitimité de cette distribution tient au fait que le
dividende représente la rémunération des fonds que l’actionnaire a apportés à la société.
Au sens économique du terme, il est un coût, au même titre que les salaires, l’intérêt, etc.
En fait, le dividende n’est pas la seule récompense que peut obtenir l’actionnaire
puisqu’il bénéficie également de la plus-value sur les actions, plus-value qu’il a la
possibilité de réaliser s’il le désire.2

Source : VIALLES, Rodolphe, 2016


Pour que la société verse un dividende à ses actionnaires, il fautqu’elle réalise un
bénéfice. Néanmoins parfois, certaines entreprises ont une politique de dividende axée
sur le long terme et peuvent ainsi prélever de l’argent sur leurs réserves pour verser un
dividende, alors qu’elles n’ont réalisé aucun bénéfice.

2
: Topsacalian, Patrick. Finance. France : Vuibert, 2011.

3
2. Les différentes formes de versement de dividendes3 :
En général les actionnaires sont rémunérés selon deux grandes modalités, soit
par le versement de dividendes soit par le rachat d’actions. Le versement des dividendes
se traduit par un transfert de capitaux provenant de l’entreprise à
destination des actionnaires. Le montant des dividendes versés ne peut bien
évidemment pas être supérieur à celui du bénéfice distribuable.
La part du bénéfice distribuable affectée aux actionnaires est décidée, sur
proposition du conseil d’administration (CA) ou du conseil de surveillance (CS) de
l’entreprise, lors de l’assemblée générale ordinaire des actionnaires (AGO). L’AGO a lieu
tous les ans et au plus tard six mois après la clôture des comptes de l’entreprise. Les
dividendes doivent quant à eux être versés aux actionnaires au plus tard neuf mois
après la clôture des comptes.

On distingue plusieurs formes de versement de dividende :


2.1. Acompte sur dividende : est une pratique qui consiste à verser en avance
une partie du dividende à venir (en général, le quart ou la moitié). La décision est prise
directement par le CA ou CS de l’entreprise et n’a pas besoin d’être validée au moment
de l’AGO des actionnaires. L’acompte sur dividende, bien qu’il permette aux entreprises
de « lisser » leur sortie de fonds, est peu utilisé dans la pratique.
2.2. Dividende en espèces : est la forme la plus répandue de distribution des
dividendes.
2.3. Dividende sous forme d’action : il doit être décidé par l’assemblée
générale ordinaire. Pour l’entreprise, il présente l’avantage de ne pas entraîner de
décaissement. Pour l’actionnaire, il peut entraîner des problèmes de trésorerie car
l’impôt doit être payé au même titre que s’il avait touché un dividende en espèces.4Le
prix des actions remises en paiement d’un dividende se calcule comme suit : la moyenne
des cours des 20 dernières séances de Bourse précédant la date de l’AG est calculée, puis
une décote de 10 % maximum est appliquée. Une telle pratique, qui doit être votée en
AG et prévue par les statuts.

3 : Verdier, Marie-Anne,Donadio, Alain,Nègre, Emmanuelle. DSCG 2 Finance : Manuel et applications


Paris : Vuibert, 2017
4 : BARNETO, Pascal, Gregorio, Georges. DSCG 2 – Finance: Manuel. Malakoff : Dunod, 2017.

4
2.4. Dividende majoré : l s’agit de récompenser les actionnaires fidèles, c’est-à
dire ceux qui détiennent leurs actions depuis plus de deux ans. Le taux de majoration ne
peut pas être supérieur à 10 % du montant du dividende ordinaire.
2.5. Dividende exceptionnel : dividende dont le montant est
exceptionnellement élevé par rapport au dividende habituellement versé et qui n’est pas
amené à se répéter dans le temps.

Schéma 1 : Modalités de rémunération des actionnaires5


3. les principales théories explicatives de la politique de dividende
3.1. Les différents facteurs explicatifs de la politique de dividende

Source: BARNETO, Pascal, Gregorio, Georges 2017

5: Verdier, Marie-Anne,Donadio, Alain,Nègre, Emmanuelle. DSCG 2 Finance : Manuel et applications


Paris : Vuibert, 2017
5
3.2. Les théories explicatives de la politique de dividende

Théories explicatives de la politique de dividende (BARNETO, Pascal,


Gregorio, Georges 2017)

 Les dividendes comme « résidus » ou la non-pertinence des


dividendes : Dans sa forme la plus basique, la firme n’a pas un accès aisé aux sources
externes de financement ; elle doit utiliser les résultats pour financer l’ensemble des
investissements porteurs de valeur et ne payer uniquement un dividende que s’il existe
un résidu de trésorerie disponible.
 La pertinence des dividendes : Les dirigeants financiers soupèsent
plusieurs considérations essentielles avant de décider de la politique de dividendes
appropriée ; l’importance des dividendes pour les actionnaires, la différence de risque
entre les dividendes actuels et ceux futurs aussi que l’impact des imperfections sur le
marché.
 Les pragmatiques : le choix de la politique de dividende dépend du
contexte dans lequel existe l’entreprise et ses caractéristiques internes.

4. le contenu informationnel de la politique de dividende

Après les travaux de J. Lintner (1956), l’idée que le dividende joue un rôle
informationnel s’est apparue, en effet les dividendes n’augmentent qu’avec une hausse
régulière des résultats. En termes d’apport informationnel, et comme pour l’analyse de

6
la structure financière, deux cadres théoriques ont fourni un ensemble d’éléments
explicatifs de l’existence et du niveau de la politique de dividende.

4.1. La politique de dividende au regard de la théorie du signal

Dans la plupart des entreprises, et notamment celles où l’actionnariat est très


dispersé, il y a séparation entre la propriété (les actionnaires) et la gestion de
l’entreprise (le dirigeant). Il s’ensuit des problèmes d’asymétrie d’information. Pour
rassurer les actionnaires et le marché quant à la bonne santé de l’entreprise, les
dirigeants doivent émettre des signaux qui soient à la fois crédibles et coûteux. Le
niveau du dividende constitue un de ces signaux. Un dirigeant ne peut se permettre de
verser un dividende significatif que s’il anticipe un avenir favorable pour l’entreprise. Ce
signal est coûteux, et donc crédible, car il ne peut être imité par des entreprises dont les
perspectives sont mauvaises car cela les mettrait en difficultés financières.6

4.2. La politique de dividende au regard de la théorie d’agence


La distribution de dividende, au même titre que l’endettement, peut être
considérée comme un moyen de discipline et de contrôle du dirigeant. Pour Jensen
(1986), la séparation des fonctions de direction et de possession entraîne des coûts
d’agence, les dirigeants pouvant agir dans leur intérêt personnel et non dans celui des
actionnaires. Pour limiter ce type de comportement, les sociétés qui dégagent des flux de
trésorerie disponibles (Free Cash Flow) ont intérêt à verser des dividendes afin de
réduire les risques d’utilisation inefficiente des fonds par les dirigeants.
En effet ces derniers vont être contraints7:
 Ils auront moins de pouvoir discrétionnaire pour financer de nombreux
projets, dont certains à VAN négative.
 Ils devront trouver des financements complémentaires externes,
notamment des dettes ; cette recherche va les obliger à expliciter et à
justifier l’emploi de ces financements.

6: BARNETO, Pascal, Gregorio, Georges. DSCG 2 – Finance : Manuel. Malakoff : Dunod, 2017.
7: CATHERINE, DEFFAINS-CRAPSKY. ERIC RIGAMONTI. Réussir le DSCG 2 Finance. Paris : EYROLLES,
2015.
7
5. Les formes de la politique de dividende
5.1. Le choix d’une politique de dividende à l’échelle temporelle
On distingue trois types de politiques, en termes de versement de dividendes :

 Politique de participation directe : Appelée également politique de


dividende stabilisée, les dirigeants choisissent un ratio cible de distribution qui
est stable dans le temps, les dividendes distribués suivent les fluctuations des
bénéfices.

 Politique de prudence privilégiant la régularité : Les dividendes évoluent


de façon régulière. Ils sont indépendants du niveau des bénéfices. Les dirigeants
choisissent la part de bénéfice à distribuer, en utilisant leur discrétion, c'est-à-dire sur la
base des perspectives de bénéfice qu’ils envisagent réaliser dans le futur.

 Politique non stabilisée : Les dividendes fluctuent sans logique apparente,


comme ci ils sont distribués au hasard.

5.2. Le choix du montant des dividendes distribués


 Distribution de la totalité des bénéfices : Rubner (1966) suggère une
distribution de la totalité des bénéfices sous forme de dividendes. Cette suggestion est
fondée sur le fait que les actionnaires préfèrent normalement recevoir « plus» de
dividendes que « moins» de dividendes. Un tel choix affecte l’autofinancement de la
société.

 Politique résiduelle des dividendes : Dans ce cas tout supplément de


bénéfice doit être distribué sous forme de dividende dans la mesure où la société
n’adopte que les projets ayant une VAN positive. Le dividende augmente en général avec
« retard» par rapport à la hausse du bénéfice : la société n’augmentera en effet son
dividende, qu’après avoir réalisé ces résultats plus élevés. Sur le plan pratique cette
politique ne semble pas être suivie par les dirigeants.8

8
: GUYVARC'H, Annaïck, Thauvron, Arnaud, Burlaud, AlainDSCG 2 Finance Manuel.
Paris: Foucher, 2016.

8
 Absence de la distribution des dividendes : Clarkson et Elliot (1966)
avancent le dividende constitue un «luxe » que ni la société, ni les actionnaires ne
peuvent se permettre. Il est rare de voir les sociétés retenir la totalité des bénéfices en
réserves sans distribuer de dividendes.

6. Modalités pratiques de la politique de dividende


6.1. La détermination du dividende
 Le bénéfice distribuable

Le bénéfice distribuable va être calculé à partir du bénéfice net de l’exercice. On


enlève à ce dernier des affectations prioritaires, mais on ajoute ou retranche les sommes
figurant en report à nouveau.

Résultat Net de l’exercice


- Pertes antérieures
- Dotation aux réserves (légales, réglementés, statutaires ou
facultatives...)
+/- Reports bénéficiaires
= Bénéfice distribuable

Le dividende est généralement calculé en deux étapes :


– le dividende statutaire (comme déjà indiqué) ;
– puis, après dotation aux réserves statutaires, le superdividende.
À l’extérieur de l’entreprise, le dividende n’apparaît que sous la forme d’une
somme unique : dividende statutaire + superdividende.
Parfois, les statuts prévoient un pourcentage donné de rétention calculé par
rapport au bénéfice distribuable : cela garantit en conséquence un dividende minimal.
Les sociétés ont la possibilité de majorer les dividendes aux conditions suivantes :
– les seuls bénéficiaires sont les actionnaires détenteurs d’actions nominatives
depuis deux ans au moins et qui les détiennent sous cette forme à la date de mise en
paiement du dividende ;
– le taux de majoration est fixé dans les statuts (en AGE) et ne peut pas être
supérieur à 10 % ;

9
– la majoration ne peut être attribuée avant la clôture du deuxième exercice
suivant la modification des statuts ;

6.2. La distribution des dividendes

La décision de distribution des dividendes et ses modalités de paiement est fixée


lors de l’assemblée générale ordinaire. Il sera question alors de savoir quelle est la part
et la proportion nette à distribuer aux actionnaires (Taux de distribution) d’un coté et la
part qui sera retenue sous forme de réserves (Taux de rétention).
Une fois déclaré, le dividende devient un engagement de la société et ne pourra
en renoncer à sa décision.
Lé déroulement de la distribution se fait sur plusieurs dates :

Date de Date de
Date
Date de détachement
d'enregistrement
distribution
déclaration (date ex-
(recor day)
(détachement
dividende) du coupon)

 Date de déclaration : l’assemblée générale décide de verser un dividende.


 Date de détachement : à cette date seuls les actionnaires qui sont enregistrés
vont percevoir le dividende.
 Date d’enregistrement : établissement de la liste des actionnaires éligibles à
percevoir le dividende.
 Date de distribution : perception effective du dividende.

6.3. La mesure de la politique de dividendes

Pour déterminer la politique de dividende, il faut passer par le calcul de plusieurs


indicateurs et ratios à savoir :

 La capitalisation boursière : se définit comme la valeur attribuée par le


marché à la société cotée en bourse.
Elle calculée par la multiplication de nombre d’actions de la société et leur cours
boursier.

Capitalisation boursière = Nombre d’actions Cours Boursier

10
 Le dividende par action (DPA) : Le dividende par action est la partie du
bénéfice net dégagé par une entreprise et qui est distribué par action détenue à chaque
actionnaire. Le DPA est obtenu par la division des dividendes sur le nombre d’actions.

DPA = Dividendes / Nombre d’actions

 Taux de croissance de DPA : permet de mesurer l’évolution du dividende à


travers le temps.

Taux de croissance de DPA = (DPAt– DPAt-1) / DPAt-1

 Taux de distribution : appelé également le taux de paiement ou le Payout


ratio, il correspond au pourcentage du bénéfice réalisé par une entreprise et qu'elle
distribue à ses actionnaires sous la forme de dividendes. Le taux de distribution se
détermine en rapportant le montant des dividendes nets au bénéfice net réalisé par une
entreprise au cours d'un même exercice.

Taux de distribution = dividendes / Bénéfice net

 Taux de rétention : c’est inversement la définition du taux de distribution,


il exprime la partie du bénéfice net retenue par l’entreprise et mise en réserve, c'est-à-
dire non distribuée aux actionnaires.

 Le taux de rendement de dividende : Le rendement mesure la rentabilité


que procure le dividende distribué à l’actionnaire au cours actuel du titre. Il se calcule en
prenant le montant des dividendes versés au cours de l’année et en le divisant par le
cours du titre.

Taux de rendement = Dividende / Cours boursier

11
 La rentabilité : cette notion intègre en plus de la notion précédente, la
rentabilité d’une action c'est-à-dire la plus-value que peut dégagée suite à la vente de
l’action sur le marché. Elle calculée comme suit :

Rentabilité = ((Ct– Ct-1) + Dt)/ Ct-1

12
Partie II : Etude de cas de deux sociétés cotées à la bourse de Casablanca

1. Société AGMA
1.1. Présentation de la société AGMA :
 Agma Lahlou-Tazi est une compagnie marocaine de conseil en assurance
et réassurance. En 24/05/2018 sa dénomination sociale a été modifiée de «AGMA
LAHLOU-TAZI » à « AGMA »
La société a pour objet:
 toutes opérations de courtage et de commission en matière d'assurances ;
 toutes opérations de conseil et d'audit en assurance et réassurance;

 Date de constitution : 01/01/1964

 Date d'introduction : 09/11/1998

 Capital social actuel : 20 000 000 MAD

 nombre titres : 200 000

 Principaux actionnaires :
ONA Courtage : 50,0300
DIVERS ACTIONNAIRES : 26,1600
PGP : 18,4300
(CMR) : 5,2400
MCMA : 0,1400
Total 100%
1.2. Présentation des données calculées
AGMA Exercice comptable 2013 2014 2015 2016 2017
Nombre D'actions 200000 200000 200000 200000 200000
Données

Cours Boursier 2400 2745 2360 2540 2943


Dividende ordinaire ((unitaire)) 225 225 205 205 205
Dividendes 46000000 45000000 45000000 41000000 41000000
Bénéfice Net 49448360,2 44974321,72 38 213 944,36 40 692 954,70 42 298 811,93
Capitalisation boursière 480000000 549000000 472000000 508000000 588600000
DPA 230 225 225 205 205
Taux de croissance de DPA - -2% 0% -9% 0%
Ratios

Taux de distribution (POR) 93% 100% 118% 101% 97%


Taux de rétention 7% 0% -18% -1% 3%
Taux de rendement 9% 8% 9% 8% 7%
Rentabilité - 14% -14% 8% 16%

13
1.3. Analyse et constats :

Après calcul et analyse des résultats obtenus il apparait que la société AGMA
adopte une politique de dividendes plus au moins stable à l’échelle temporelle d’une
part, puisque la différence entre les dividendes distribués dans chaque année n’est assez
importante, d’une autre part, en calculant le POR il apparait que la société est très
généreuse car elle distribue la totalité de ses bénéfices sous forme de dividendes
presque dans la majorité des cas, cela peut être expliquer dans un premier lieu par le fait
qu’elle connait bien le marché car elle a été introduit depuis 1998, et dans un deuxième
lieu par le fait qu’elle est en phase de maturité et par conséquent elle aura besoin de
moins de financement pour développer son activité.

2. Société Med Paper :

2.1. Présentation de la société

 MED PAEPER se positionne sur:

 le papier emballage et le papier pour impression et écriture liés à toutes sortes


d'activités telles que la fabrication,

 l'achat et la transformation, l'importation, la vente et l'exportation de cellulose,


de papier et de carton.

 Date de constitution 01/01/1948 Date d'introduction 28/07/1998

 Capital social 258 255 500

 Nombre titres 2 582 555

 Principaux actionnaires :

DIVERS ACTIONNAIRES 41,8633

ALIKEN 31,5206

SEFRIOUI MOHSIN 19,1078

BENNANI HABIBA 4,4161

SEFRIOUI MED FOUAD 2,0519

SEFRIOUI ILHAM 1,0403

Total 100%

14
2.2. Présentation des données calculées

Med PaPer Exercice comptable 2013 2014 2015 2016 2017


Nombre D'actions 2582555,00 2582555,00 2582555,00 2582555,00 2582555,00
Cours Boursier 19,49 27,83 13,30 25,25 32,85
Données

Dividende ordinaire
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
((unitaire))
Dividendes 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Bénéfice Net 27710129,21 40674157,94 20281207,94 29147592,27 7384882,85
Capitalisation
50333996,95 71872505,65 34347981,50 65209513,75 84836931,75
boursière
DPA 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Taux de croissance
_
Ratios

de DPA
Taux de distribution
0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
(POR)
Taux de rétention 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00%
Taux de rendement 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%
Rentabilité 42,79% -52,21% 89,85% 30,10%

2.3. Analyse et constats


En observant les résultats obtenus après calcul des ratios, on constate que la
société Med Paper n’a jamais distribué des dividendes depuis 2013, elle poursuit une
politique de non distribution des dividendes, ce qui peut être par le fait que la société
envisage des opportunités d’investissements futurs, qui vont permettre aux actionnaires
de dégager des revenus supérieurs à ceux actuels. L’action de la société procure à son
détenteur une rentabilité très élevé, en lui permettant d’avoir des plus-values
considérables en cas de cession sur le marché.

15
Conclusion

Les réflexions concernant la politique des dividendes sont aujourd’hui tout aussi
nombreuses qu’elles l’étaient par le passé. Est-on parvenu à une meilleure connaissance
de ce qui doit être fait par les entreprises en ce domaine ? La chose est loin d’être sûre.
L’absence de solution évidente et applicable à l’essentiel des entreprises découle de la
difficulté qu’il y a à mesurer la quantité considérable d’imperfections de marché qui
affectent les entreprises individuelles d’une manière différente. En d’autres termes,
puisque chaque entreprise est confrontée à une combinaison différente de freins de
marché avec différents niveaux d’implication de chacun de ces freins, la politique
optimale de dividende de chaque entreprise ne peut être qu’unique.

16
Table des matières
Introduction
Partie I : Fondements théoriques et conceptuels
1. La notion de dividende

2. Forme de versement des dividendes


2.1. Acompte sur dividende
2.2. Dividende en espèces
2.3. Dividende sous forme d’action
2.4. Dividende majoré
2.5. Dividende exceptionnel

3. les principales théories explicatives de la politique de dividende


3.1. Les différents facteurs explicatifs de la politique de dividende
3.2. Les théories explicatives de la politique de dividende
 Théorie de la non pertinence des dividendes
 Théorie de la pertinence des dividendes
 Les pragmatiques

4. le contenu informationnel de la politique de dividende


4.1. La politique de dividende au regard de la théorie du signal
4.2. La politique de dividende au regard de la théorie d’agence

5. Les formes de la politique de dividende


5.1. Le choix d’une politique de dividende à l’échelle temporelle
 Politique de participation directe
 Politique de prudence privilégiant la régularité
 Politique non stabilisée
5.2. Le choix du montant des dividendes distribués
 Distribution de la totalité des bénéfices
 Politique résiduelle des dividendes
 Absence de la distribution des dividendes

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6. Modalités pratiques de la politique de dividende
6.1. La détermination du dividende
6.2. La distribution des dividendes
6.3. La mesure de la politique de dividendes

Partie II : Etude de cas d’une société cotée à la bourse de Casablanca

1. Société AGMA
1.1. Présentation de la société
1.2. Présentation des données calculées
1.3. Analyse et constats
2. Société Med Paper
2.1. Présentation de la société
2.2. Présentation des données calculées
2.3. Analyse et constats

Conclusion

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Bibliographie
BARNETO, Pascal,Gregorio, Georges.DSCG 2 - Finance : L'essentiel en
fiches.Malakoff: DUNOD, 2017.

BARNETO, Pascal,Gregorio, Georges.DSCG 2 – Finance : Manuel. Malakoff : Dunod, 2017.

CATHERINE, DEFFAINS-CRAPSKY. ERIC RIGAMONTI. Réussir le DSCG 2 Finance. Paris :


EYROLLES, 2015.

Céline Du Boys. ROLE DES CONFLITS D’AGENCE, DE LA STRUCTURED’ACTIONNARIAT


ET DES MECANISMES DE GOUVERNANCE SUR LES POLITIQUESDE DISTRIBUTION :
APPLICATION AUX DECISIONS DE DIVIDENDE ET DE RACHATD’ACTIONS DES
SOCIETES FRANC¸AISES COTEES. . Gestion et management. Université Aix Marseille (ex
Université Paul CEZANNE (Aix Marseille III)), 2007. Français.

GUYVARC'H,Annaïck,Thauvron, Arnaud,Burlaud, AlainDSCG 2 Finance Manuel.


Paris: Foucher, 2016.

RECROIX, Pascale.DSCG 2 - Finance : 31 fiches de cours pour acquérir les connaissances


nécessaires.Issy-les-Moulineaux cedex: Gualino, 2018.

TEULIE, Jacques, Topsacalian, Patrick, Bagneris, Jean-Charles.Introduction à la finance


d'entreprise. France : Vuibert, 2010.

Topsacalian, Patrick.Finance. France : Vuibert, 2011.

Verdier, Marie-Anne,Donadio, Alain,Nègre, Emmanuelle. DSCG 2 Finance : Manuel et


applications Paris : Vuibert, 2017

VIALLES, Rodolphe. Savoir investir en Bourse avec Internet. Paris : Vuibert,2016

Webographie
Site de l’AMMC : http://www.ammc.ma/fr/espace-emetteurs/liste-des-
emetteurs/detail/2729?quicktabs_1=5
Site de la bourse de Casablanca : http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Liste-
Societe.aspx?IdLink=20&Cat=7

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