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Eluerd Roland. Exercices de grammaire et travail de groupe. In: Langue française, n°33, 1977. Sur les exercices de
grammaire. pp. 102-110 ;
doi : https://doi.org/10.3406/lfr.1977.4813
https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1977_num_33_1_4813
1. Au seuil de cet article je dois des remerciements à Odile Chapuis pour ses
aimables réponses à mes incessantes questions ; au directeur du groupe scolaire Vauban,
à Versailles, pour m'avoir reçu dans son établissement ; à Albert Faget, maître
d'application dans cet établissement, pour m'avoir accueilli dans son CM 1.
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Le cours magistral correspond lui à un réseau centralisé ainsi
représenté :
Les exercices d'analyse, qu'ils portent sur des mots comme dans
l'analyse grammaticale traditionnelle ou sur des groupes constituants
de phrase ou de syntagme, paraissent inadaptables au modèle homogène.
On peut cependant imaginer une procédure qui joignant l'analyse à la
production permettrait l'utilisation de ce modèle.
El. Deux groupes sont nécessaires : le premier est présent, le
second attend dehors. Un énoncé est soumis au premier groupe. Chaque
élève doit coder une unité de cet énoncé. Le groupe comprendra donc
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autant d'élèves que d'unités. L'ensemble codé est alors soumis au second
groupe qui doit fournir un énoncé ayant le même code.
Le choix de l'énoncé et du code est modulé selon la classe. On
peut partir de la simple reconnaissance de suites semblables qu'on codera
à l'aide de blocs logiques. C'est ce que Brunelle-Chapuis appellent le
jeu de la comptine codée (ouv cité pp. 14, 24, 33, 35...) :
lre étape : // court /il court /le furet/ le furet /du bois /Mesdames
2e étape : D □ Л д О +
3e étape : un groupe propose de faire correspondre aux blocs
logiques des jours de la semaine, un autre des notes,
d'autres créent une nouvelle comptine.
Le même jeu pratiqué dans un CM 1 nous a permis d'obtenir des
textes comme :
Maman, maman, vite, vite, Hélène pleure,
Maman, maman, vite, vite, Hélène a mal.
ou : On danse, on danse, sur le pont, sur le pont d'Avignon tout en
rose.
On danse, on danse, sur le pont, sur le pont d'Avignon tout en
vert.
D'autres élèves de la même classe ont eu au contraire beaucoup
de mal à fournir une suite correspondant au message codé. Ces mêmes
élèves ont rencontré des difficultés quand nous avons proposé les
démarches suivantes :
lre étape Tous les soirs, dans le salon, je regarde la télé.
2e étape C.C.T. C.C.L. S V C.O.D.
3e étape
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ceux qui invitent non plus à simplement combler un « trou » mais à
explorer un paradigme laissé ouvert :
Imaginez plusieurs façons de terminer cette phrase :
Jean regarde
E2. Les cinq élèves du groupe reçoivent chacun une de ces cinq
fiches
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E3. Fiches distribuées
quand on l'attend.
ou que vous étiez fâché.
et même s'il le fait.
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E5. Fiches distribuées :
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et l'autre cas. C'est sans doute une voie à explorer pour le passage à
l'expression.
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de communication, voyons comment elle se déroule dans le travail de
groupe *.
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par exemple, l'intervention de l'élève du CP citée plus haut : « Tu vois
bien on ne peut pas écrire mine, il n'y a pas de i. — II a raison : tu
vois qu'on ne peut pas écrire mine, puisqu'il n'y a pas de i. »
4. Frank Marchand, Le français tel qu'on l'enseigne, Paris, Larousse, 1971, 225 p.
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