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Et maintenant pour bien comprendre cet emploi de réserves, nous prendrons l’exemple du MAROC

comme étant le pays qui nous intéresse et suscite notre attention comme citoyens marocains.

Les réserves de change sont les ressources en devises, à savoir les monnaies étrangères
essentiellement, employées par un pays afin d'assouvir ses besoins en devises destinées
principalement à financer ses importations et à rembourser sa dette extérieure.

Le Maroc reçoit des entrées en devises suite aux recettes touristiques, aux transferts des MRE
(Marocains Résidant à l’Étranger), aux investissements étrangers, aux exportations et aux emprunts à
l’international. Ces devises sont détenues par l’État et par les agents économiques, spécialement les
banques.

En ce qui concerne les réserves en devises de l’État, c’est Bank Al-Maghrib qui a la charge de les
détenir, de les gérer et de les faire fructifier pour le compte de l’État en veillant leur sécurité et leur
disponibilité à tout moment.

Bank Al-Maghreb veille à ce que le Maroc dispose de ressources en devises suffisantes afin que l’État
puisse rembourser sa dette extérieure ou pour que les banques disposent de devises suffisantes
permettant, entre autres, à leurs clients à régler les produits qu’ils importent de l'extérieur du Maroc
ou de financer leurs voyages à l'étranger

Désormais 1996, année de libéralisation du marché des changes, les clients peuvent s’adresser
directement aux banques, qui détient leurs propres réserves en devises et peuvent acheter ou
vendre des devises contre Dirhams en continu. Auparavant, ils avaient l'obligation de s'adresser à
Banque Al-Maghrib pour la bonne conduite de leurs opérations de change.

La Banque centrale publie en permanence les taux de change applicables à l'achat ou à la vente de
devises à l'encontre de Dirhams.

Ainsi, pour être à jour avec les nouvelles actualités et surtout après la période critique qu’a vécu le
Maroc. On peut constater les données suivantes :

Les transferts des Marocains résidants à l’étranger (MRE) ou marocains du Monde sont estimés à
87,5 milliards de dirhams sur les 342 milliards de réserves de change attendues en cette année de
2022, ce montant devrait être la locomotive de la capacité du pays à financer ses engagements
extérieurs et le déficit structurel de sa balance commerciale.

L’argent transféré au Maroc par les 5 millions de MRE représente 25% des avoirs officiels de réserve
du pays, réserves d’or comprises. Après la bascule intervenue en 2020 suivie d’une chute de
revenues du tourisme entraînée par l’arrêt de l’activité due à la pandémie du Covid-19, cet argent est
de loin, aujourd’hui d’être la première source en devises du Royaume. Or, les envois de fonds par ces
MRE avaient montré une étonnante résilience qui avait surpris Bank Al-Maghrib : 68 milliards de DH
en 2020 et 93 milliards l’année suivante, au point que le gouvernement s’était engagé à décrypter ce
«miracle» en questionnant les banquiers. D’où il s’est avéré qu’une des raisons de cette résilience
tient au rôle d’amortisseur social que jouent les transferts des MRE. Sur 100 dirhams envoyés au
Maroc, 80% sont destinés à l’assistance familiale. Sachant qu’à cause des restrictions sévères liées à
la pandémie, il y’a eu un reflex de solidarité entre les marocains résidents à l’étranger et leurs
familles.

Alors, on ne peut nier que l’emploi de ces réserves de changes sera en relation continue avec les
différentes ressources du pays.
En ce qui concerne les réserves en devises de l’État, c’est Bank Al-Maghrib qui a la charge de les
détenir, de les gérer et de les faire fructifier pour le compte de l’État en veillant sur leur sécurité et
leur disponibilité à tout moment.

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