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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L'ENSEINGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

Ecole Doctorale Sciences Economiques et Gestion

PROGRAMME
PROGRAMME

OBJECTIFS DU COURS

BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE
Préambule
1, Clarification des concepts
Finalité d'un projet
3. Objectifs d'un projet
4. Typologies des projets 10

5. Cycle de vie d'un projet 13

6. Avantage et limites de l'évaluation d'un projet . 16

7. Caractéristiques d'un projet 17

8. Modèle de prise de décision 17

Fiche de projet 18

10. Rédaction du contexte d'étude d'un projet 19


CHAPITRE 2 : ANALYSE FINANCIERE DU PROJET EN AVENIR CERTAIN 21
Préambule 21

Echéancier des investissements. 21

2. Calcul du capital investi 21


Elaboration de l'échéancier des investissements et des amortissements 23

4. Echéancier des comptes d'exploitation prévisionnels 26 Le


besoin en fonds de roulement (BFR) 28
Echéancier des flux nets de liquidité ou Tableau des FNT 29
7. Durée de vie d'un projet 33

8. Critères de choix des investissements 34

Investissement et inflation ... 40

10. Les contradictions entre les critères d'évaluation 40

11, Différente méthodes de résolution des conflits entre VAN et TRI 41


CHAPITRE 3 : ANALYSE FINANCIERE DU PROJET EN AVENIR ALEATOIRE 42
Préambule 42

l'analyse espérance-variance 42

2. Arbre de décision ; représentation arborescente ou appréciation du risque 43


Choix d'investissement en avenir aléatoire indéterminé 44

4. les méthodes d'ajustement et de sensibilité 44

la méthode de Monte-Carlo 45

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le seuil de rentabilité financier (break-even analysis) 46
CHAPITRE 4 : ANALYSE DU MODE DE FINANCEMENT DU PROJET 50
Préambule 50

1. Modes de financement 50

Etude du mode de financement proprement parlant 52

3. Autres notions liées au financement des investissements 57

4. Le calcul du coût des fonds empruntés 58


CHAPITRE 5 : PLAN DE FINANCEMENT D'UN PROJET 65
Préambule 65
Les différents modes de. financement d'un projet 65

Les autres financements à court terme 65

3. Modèle de plan de financement 66

4. Utilité du plan de financement 67


les ratios de financement 67
Echéancier de remboursement des emprunts 67

7. Comptes d'exploitation prévisionnels (avec FF non nuls) 68


Plan de trésorerie du projet 69 La
rentabilité des fonds propres 70

OBJECTIFS DU COURS

Le cours devrait permettre aux étudiants:


de mieux connaître une démarche complète et intégrée de conception de projet qui se
veut applicable à tout projet quelle qu'en soit sa nature ; de les initier aux techniques
d'évaluation des projets économiques de manière à leur permettre d'intégrer les différents
enseignements de gestion à la réalisation d'un projet économique viable.
BIBLIOGRAPHIE

1, Aswath DAMODARAN, finance d'entreprise : théorie et pratique », 2è édition ; éditions De


boeck université ; Belgique 2006 ; 1352p.
2. BABUSIAUX. D. Décision d'investissement et calcul économique dans l'entreprise », paris,
Economica, 1990.
3. BRIDIER .M & MICHAILOF serge, « Guide pratique d'analyse de projets », édition Economica,
paris 1984. 294p.

Page 3
4. CHIROUZE Yves, Le Marketing : les études préalables à la prise de décision, octobre 1993.
5, Fournis Yves, Les études de marché (les techniques d'enquêtes, questionnaire, sondage,
contrôle des résultats), 2e éd., Paris, Edition Dunod, 1974
6e GIARD Vincent, « Gestion de projets », Economica, paris 1991 ; 1741).
7. Vincent Giard, Statistique appliquée à la gestion, 4 e éd., Paris, Economica, 1985
8. GUEDJ,Norbert Finance d'entreprise : les règles de jeu », éditions d'organisation ; 2ème édition,
paris 2004 ; 559 pages.
9. HERNIAUX Gérard, « Organiser la conduite de projet » ; INEP éditions, paris 1992
10. Kotler philip & Bernard Dubois « Marketing Management, » Nouveaux horizons, 7é édition, 1992
I l . Maders Henri- pierre&Lemaître, « conduire un projet dans le tertiaire », éd.
D'organisations, paris 2000.
12. PILVERDIER Josette, « Finance d'entreprise avec études de cas et corrigés détaillés », 6 ème

édition.
13. STENGEL. J, Les choix des investissements dans une économie incertaine », Paris, entrepr ises
modernes d'éditions, 1997.
14. UGO Brassart & Jean Marie PANZOL, Marketing, Hachette Education, 1996.
15. VERNA Gérard & Hubert DROUVOT, « Réaliser des projets dans le tiers-monde », L'Harmatan ;
logiques économiques, Paris 1993 ; 350P.

16. VIZZAVONA Patrice, « Gestion financière », tome 1, 8ème edition, , 92-93 ; 692 pages
17. Walder Masiéri, Statistiques et calcul des probabilités, Edition Sirey, Octobre 1998
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LE PROJET.
Préambule

Un projet est un ensemble complet d'activités et d'opérations qui consomment des ressources
limitées (main-d'œuvre, devises) et dont certains individus, certains groupes, certaines classes
sociales ou même la collectivité entière attendent des revenus ou d' autres avantages monétaire s
ou non monétaires.
Comme on peut le constater, ces définitions mettent l'accent sur les préalables à l'initiation d'un
projet qui sont
L'existence des objectifs préalablement fixés et que l'on veut atteindre grâce au
projet ;
La définition des moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs ;
La mise en œuvre coordonnée de ces moyens.
Cependant, un élément important pour le planificateur d'un projet. En effet est considéré comme
un outil de management rationnel parce qu'il permet l'utilisation efficiente des ressources est
déterminée par le fait que l'existence d'un projet ne se justifie que par l'existence d'un problème.
Ainsi les ressources sont utilisées pour résoudre les problèmes concrets objectivement identifiés.
La qualité des effets d'un projet sur la population cible dépendra de la définition accordée au
problème que l'on veut résoudre par le projet.

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Si nous considérons le développement implique deux situations données dans le temps : une
situation observée et une situation désirée, le projet qu'elle que soit sa nature, est l'un des moyens
par lesquels on peut atteindre la situation désirée.
Le projet met en relation un sujet, un objet et des rnoyens et répondre à la triple question QUI ? QUOI
? COMMENT ?
Le sujet, c'est la personne ou l'ensemble de personnes qui s'organisent en connaissance de cause
pour résoudre le(s) problème (s) par elles identifiés : ce sont les acteurs du projet/ L'objet
constitue ce sur quoi porte le projet. Il permet de savoir de manière précise le domaine d'action,
la nature et l'importance du projet. Les moyens mis en œuvre pour réaliser un projet sont ce avec
quoi on exécute le projet/ ce sont les moyens humains, matériels, techniques et financiers.

ln Clarification des concepts

1.1. Définition du projet

Le mot « projet » vient du latin projectus ; lancé en avant. Dans le sens commun, il est associé
à une intention (avoir l'intention de partir en Amérique. et, comme l'écrit Molière, « ... le chemin
est long du projet à la chose... » (le Tartuffe ou l'Imposteur, 1664). En gestion, le sens est
différent puisque le projet comprend l'intention, c'est-à-dire l'objectif à atteindre mais aussi le
chemin pour y parvenir.

L'important est la façon dont on atteindra l'ohjectif dès lors qu'il a été défini. C'est le même sens
que le terme anglais project, les Anglais employant une autre expression pour désigner
l'intention seule : Iplan to go to America.
Un projet est un ensemble de tâches interdépendantes qui concourent à la réalisation d'un
objectif unique et mesurable. Les techniques de gestion de projet permettent d'en maîtriser le
coût, la qualité et les délais.

Un projet correspond le plus souvent à la réalisation d'un ou de plusieurs nouveaux


investissements (chemin de fer, fabrication d'un nouveau produit, barrage, port d'évacuation,
mine, choix du système de climatisation. . . ) ou bien à l'extension d'installat ions existantes
(accroissement de la capacité d'une usine) et/ou à la mise en place d'un ensemble de mesures
institutionnelles (création d'une agence de développement villageoise, d'une société de mise en
valeur, etc.).

Selon la norme X50-105 de l'AFNOR1 : un projet est une démarche spécifique qui permet de
structurer méthodiquement et progressivement une réalité à venir ».

D'après Serge Michaïlof et Bridier Manuel : « un projet est un ensemble complet d'activités et
d'opérations qui consomment des ressources limitées (telles que main d'œuvre, devises, etc.) et
dont on attend (on= certains individus, groupes ou classes sociales ou la collectivité entière) des
revenus ou autres avantages monétaires ou non monétaires ».

De façon succincte, un proj et est un moyen de réaliser efficacement un changement permettant


à un demandeur d'atteindre ses objectifs.

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En d'autres termes, c'est un ensemble d'activités interdépendantes menant à la livraison des
produits et/ou services permettant au client de rencontrer ses objectifs et cela dans un contexte
de temps et de ressources généralement limités.

Au sens de l'ingénierie, un projet constitue un ensemble de documents de nature contractuelle


définissant sa réalisation.

12, Maîtrise d'ouvrage

On appelle Maître d'ouvrage ou Maîtrise d'ouvrage (MOA) l'entité porteuse du besoin,


définissant l'objectif du projet, son calendrier et son budget. Le résultat attendu du projet est la
réalisation d'un produit appelé ouvrage.

La maîtrise d'ouvrage Project (Owner) maîtrise l'idée de base du projet, et représente, à ce titre,
les utilisateurs finaux à qui l'ouvrage est destiné. Ainsi, le maître d'ouvrage est responsable de
l'expression fonctionnelle des besoins mais n'a pas forcément les compétences techniques liées
à la réalisation de l'ouvrage.

1.3,Maîtrise d'œuvre

Le maître d'oeuvre ou maîtrise d'oeuvre (MOE) est l'entité retenue par le maître d'ouvrage pour
réaliser l'ouvrage dans les conditions de délais, de finalité et de coût fixés par ce dernier
conformément à son contrat. La MOA est responsable des choix techniques intéresse à la

I Association Française de Normalisation


réalisation de l'ouvrage conformément aux exigences de la MOA. Le MOE, dans le cadre de sa
mission désigne une personne physique chargée du bon déroulement du projet appelée chef de
projet.

1,4. Maître d'ouvrage délégué

Lorsque le maître d'ouvrage ne possède pas l'expérience nécessaire au pilotage de son projet, il
peut solliciter les services d'une maîtrise d' ouvrage déléguée (MOAd) dont la gestion du type
de projet est sa spécialité ; on parle d' Assistance à Maîtrise d'Ouvrage (AMOA). La maîtrise
d'ouvrage déléguée servira d'interface entre le MOE et le MOA afin d' aider ce dernier à définir
clairement ses besoins et de vérifier auprès du MOE si l'objectif est techniquement réalisable.
La MOAd ne se substitue pas pour autant à la MOA et n'a donc pas de responsabilité directe
avec le maître d'oeuvree

105. Distinction des rôles MOA-MOE

La distinction entre MAO et MOE est fondamentale car elle permet de situer les responsabilités
de chacun. Il est indispensable de s' assurer que la définition des besoins reste du ressort exclusif
de la MOA. En effet, il peut arriver que la MOA, sous prétexte d'insuffisance de connaissanc es
techniques, délègue à la MOE des choix d'ordre fonctionnel (exemple son service informatiq ue ).
Or, seul le MOA est en mesure de connaître de façon précise le besoin de ses utilisateurs.

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Une mauvaise connaissance des rôles peut entraîner des conflits dans lesquels chacun rejette la
faute sur l'autre. Le MOE a l'obligation de prendre en compte les exigences initiales du MOA,
mais n'a pas le droit d'ajouter une nouvelle fonctionnalité au cours du projet, même si cela lui
semble opportun. Il a la charge des choix techniques pour peu que ceux-ci répondent aux
exigences de la MOA.

106. Communication entre MOA et MOE :


Il est nécessaire pour le bon fonctionnement du projet : de définir clairement les rôles de
chacune des parties, d'identifier un représentant au niveau de chaque entité, de tenir
régulièrement des réunions (Groupe Projet associant les chefs de projet) pour résoudre les
conflits liés aux exigences de la MOA ou à la coordination du projet.

d'établir un plan de formation permettant aux deux parties de tenir le même langage et de
s'entendre sur une méthode de conduite de projet, de conduite d'entretiens et de réunions.

1.7. La gestion de projet : nécessité d'une méthodologie claire


On appelle Gestion de projet ou Conduite de projet l'organisation méthodologie initiée pour
que l'ouvrage réalisé par le maître d'œuvre réponde aux attentes du maître d'ouvrage qu'il soit
livré dans les conditions de coût et de délai prévu. La gestion de projet a pour objectif d' assurer
la coordination des acteurs et des tâches dans un souci d'efficacité et de rentabilité. Pour ce faire,
chaque entité devra nolnmer un Chef de projet, appelé aussi Responsable de projet ou Directeur
de projet.

Dans le cadre de projets importants, une Direction de projet est nommée par la maîtrise
d'ouvrage qui aura pour charge de l'aider dans la définition et l'exécution des objectifs
stratégiques et politiques. On peut alors parler de Management de projet. Le choix d'une
méthodologie pour la conduite d'un projet est un atout permettant aux différents acteurs de
mener une action organisée selon des règles clairement exprimées.

1.8,Le schéma directeur

Un projet doit s'inscrire dans les objectifs généraux de l'entreprise car devant mobiliser des
moyens (humains, matériels, financiers) pendant une grande période de temps. Dès lors, il est
nécessaire pour une organisation, avant de se lancer dans des projets, de définir ses intentions à
moyen terme (2 à 5 ans).
Le schéma directeur a pour but de donner les orientations stratégiques de manière prospective
afin de définir l'articulation de la réalisation des principaux objectifs dans le temps. Il permet de
ressortir les priorités en terme de réalisation des objectifs et de donner une visibilité sur les
ambitions l'entreprise.
Le schéma directeur peut dans le cas de grandes entreprises se décliner sous la forme d'un
Schéma stratégique ou Schéma directeur général fédérant plusieurs schémas directeurs distincts,
Le schéma directeur est élaboré par un Comité directeur regroupant les représentants de la
Direction générale de l'entreprise ; il représente de ce fait, la Direction générale pour I ' ensemble
des projets.

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L'inscription d'un projet dans le schéma directeur ne garantit pas la réalisation de l'ouvrage
associé. Ici le terme projet » recouvre la notion d'intention, donc de faisabilité qui constitue une
des étapes intermédiaires entre la réalisation du schéma directeur et le commencement du proj
et.

199. Distinction projet — programme

Le concept de programme est analogue à celui de projet mais s'en distingue à certains égards : -
un programme est généralement constitué d'un ensemble de projets visant un objectif global
commun ;
- un programme est plus orienté vers l'atteinte d'un objectif que vers la livraison d'un produit
spécifique ;
- un programme est de plus longue durée (5ans et plus) et certains sont parfois quasipermanents.
2. Finalité d'un projet.

La finalité d'un projet est la raison d'être fondamentale du projet ; c'est la raison principa le
pour laquelle ce projet est entrepris ; ce à quoi le projet va contribuer, Ainsi, on crée le projet
pour :
Répondre aux besoins de la population ;
Réaliser un changement ,
Réaliser un élément d'un plan stratégique •
Solutionner un problème ,
Saisir une opportunité d'affaires ;
Tirer profit d'un développement technologique ,
Se soumettre à une nouvelle réglementation, etc.

NB : La finalité, de par sa définition, est plus large que le projet lui-même.

3. Objectifs d'un projet.

Tout projet est un système social et constitue un tout complexe. Il a des objectifs, des processus et
des différentes tâches organisées.
Les objectifs d'un projet sont les résultats attendus à la fin de ce projet. Un projet comporte trois
(03) niveaux d'objectifs : coûts, qualité et temps (triangle de la performance).

Qualité

Délae Coût
Comme on pouvait le constater, le délai et le coût sont interdépendants et sont en opposition
avec les contraintes de qualité ; on ne peut pas toucher à l'un sans toucher à l'autre. Ainsi, la

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performance d'un projet s'évalue essentiellement sur trois types d'indicateurs : l'atteinte des
objectifs, le respect des délais et la consommation budgétaire.
Dans bien des cas, le projet n' atteint pas une solution optimale, mais une solution satisfaisante, celle
où les parties prenantes sont d'accord.

NB : Les objectifs doivent avoir des indicateurs mesurables, Par exemple, pour un projet
hydraulique, l'objectifpeut être : l'assainissement des eaux 24h sur 24 dans le district A ;
la finalité : contribuer à la santé publique.
De même pour un projet santé, l'objectif peut être défini en termes de pourcentage de malad es
alors que pour un projet de fabrication de voitures, les objectifs se définissent en termes de .
satisfaction de la clientèle à 90%( par exemple) dans l'achat des voitures d'une part, ou avoir
une production de 60 0000 tonnes de voitures par an, d'autre part, etc.

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Pour un objectif à atteindre, le terme SMART peut
correspondre aux indicateurs SUivantS[modifier I
modifier le code]

Spécifique (anglais : Specific) : un objectif spécifique doit être en lien direct avec le
travail de la personne chargée de réaliser l'objectif : il doit être personnalisé. Par
ailleurs, un objectif peut être également qualifié de simple car il doit être simple à
comprendre, clair, précis et compréhensible par la personne pour que celle -ci soit
efficace car la complexité ralentit l'action. De plus, il doit être compréhensible
également par tous pour que l'objectif ait une légitimité aux yeux de tous

Mesurable (anglais : Measurable) : un objectif mesurable doit être quantifié ou


qualifié. Pour réaliser un objectif, la définition d'un seuil est nécessaire afin de savoir
quel est le niveau à atteindre, la valeur de la mesure à rencontrer. Il n'est pas possible
de choisir un objectif que l'on ne peut quantifier ou qualifier par souci d'évaluation
des moyens nécessaires pour l'atteindre.

Acceptable ou ambitieux (anglais : Ambitious), il doit également être partagé par les
participants (anglais : Agreed upon) et orienté Action (anglais : Action-oriented), on
dit parfois également Acceptable, Atteignable et Ambitieux (anglais : Acceptable,
achievab/e and Ambitious) un objectif acceptable est un objectif suffisamment grand,
ambitieux pour qu'il représente un défi et qu'il soit motivant. Par ailleurs cet objectif
doit être atteignable et donc raisonnable favorisant ainsi l'adhésion des participants à
ce dernier. Ainsi, l'objectif sera plus facilement accepté par chacun des acteurs.

Réaliste (anglais : Rea/istic, même si on trouve une variante en Relevant, pour


pertinent) : un objectif réaliste est un objectif pour lequel le seuil du réalisme e st
défini. C'est-à-dire un niveau pour lequel le défi motivera le plus grand nombre de
participants et évitera au mieux l'abandon de certains participants au fur et à mesure
de la progression de l'objectif

Temporellement défini (anglais : Time-bound) : un objectif temporellement défini est


délimité dans le temps : une date butoir avec, éventuellement, des dates
intermédiaires. L'objectif doit être clairement défini dans le temps par des termes
précis comme « d'ici 3 mois » et non pas par des termes flous comme « le plus
rapidement possible » 4 .
Il existe une multitude d'indicateurs mais ceux-ci sont les plus utilisés dans les domaines
du marketing et du management.
Pour conclure, l'utilité d'un indicateur SMART résulte de la précision de l'objectif fixé. En effet,
si l'objectif visé est trop vague il n'est pas possible de vérifier s'il a été atteint. Il faut donc prendre
le temps de bien formuler en groupe ou avec d'autres personnes chargées du projet ses objectifs
pour que la mise en place des indicateurs SMART soient des plus optimales possibles.
40 Typologies des projets

On distingue plusieurs types de projets et plusieurs critères pour distinguer les projets. Ainsi, on
distingue les projets visant à mettre sur le marché un produit nouveau n' ayant jamais existé
auparavant) et ceux concernant un produit déjà disponible sur le marché ; les projets prives et
les projets de développement ; les projets de création d'entreprise et les projets d'extension d'une
activité déjà existante. Les projets agroindustriels, les projets de bonification des terres, les
projets d'infrastructures, etc. Chacun de ces différents types de projets pose des problèmes
particuliers quant à l'identification des couts et avantages, ainsi qu'à l'approche à utiliser pour
en évaluera la rentabilité.

Les projets visant à réaliser des produits nouveaux sont plus sujets que les autres à la contrainte
de la disponibilité des données nécessaires pour mener à bien les différentes étapes de l'étude de
faisabilité. L' analyste sera dans ce cas particulièrement expose à des choix délicats quant à la
technologie à utiliser, le volume de production à mettre sur le marché, la politique des prix, les
circuits de distribution à emprunter, etc. A l'inverse, pour les projets concernant des produits
déjà existants, les mêmes problèmes, s'ils se posent, le seront avec moins d'acuité car l'analyste
disposera de plus repères.

Les projets de développement, par rapport aux projets prives, visent souvent à produire des biens
d'une catégorie particulière construction de routes, modernisation du système judiciaire, ect.),
qui ont un impact réel sur le processus de développement, économique et social, mais qui ne
sont pas nécessairement attractifs pour un agent prive, essentiellement mu par la recherche du
profit. De plus, dans plusieurs projets de développement, il existe parfois de réelles difficultés à
identifier ou à mesurer correctement les avantages qui en résultent pour la collectivité, même
lorsque la réalité de ces avantages est parfois évidente.

Selon le secteur d'activité concerné, la nature des couts et des avantages du projet peut varier
sensiblement. Par exemple, si l'identification et la valorisation des recettes sont relative me nt
aisées dans le cas d'un projet industriel classique, il n'en est pas de même d'un projet agricole
dans les zones rurales des pays en développement, ou la présence prépondérante de
l'autoconsommation et l'existence de circuits d'échanges complexes rendent particulière me nt
délicate la mesure correcte des avantages produits par le projet.

Les projets peuvent être classes selon leur finalité (ou l'objet pour lequel ils sont créés)
et leurs niveallx de dépendance (articulation entre les différents projets).

4.1,Selon la finalité,

On distingue deux catégories de projets : les projets productifs et les projets improductifs (ou
sociaux).
4,1, 1. Les projets productifs

Ils sont des proj ets dont l'objet est la production des biens et services destinés à être vendus sur
le marché.
Exemple : projet de mise en place d'une : savonnerie, cimenterie, boulangerie, manufacture
d'allumettes, chocolaterie ; achat d'une machine-outil, Projet agricole, élevage, pêche
exploitation forestière ; pisciculture ; etc.

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En vue de donner une clarification encore plus complète de la notion de projets
d'investissements productifs, il est nécessaire de présenter quelques classifications possibles de
ces projets.

Selon l'objet de l'investissement, on distingue classiquement cinq types de projets d


'investissements productifs.

investissements de remplacement (ou renouvellement) destinés à remplacer (à l'identiq ue )


les anciens équipements vétustes (amortis ou usés) en vue de maintenir la capacité de
production intacte ,

les investissements de modernisation (ou de productivité) consistant à remplacer les


équipements devenus obsolètes et donnant ainsi l'occasion de rationaliser le processus de
production ; ils sont essentiellement destinés à abaisser le coût de production et améliore r
la compétitivité de l'entreprise ,

les investissements d'expansion sont destinés à permettre à l'entreprise à faire face à la


croissance de la demande en augmentant la capacité de production de l'entreprise
(investissement de capacité) ou pour élargir la gamme du produit du projet (investisseme nt
de diversification). On les appelle aussi investissements d'extension ,

les investissements de création qui portent sur la mise en place d'une nouvelle unité de
production ,

les investissements stratégiques (ou autres types d'investissements) sont des investisseme nts
qui n'ont pas de rentabilité directe recherchée. Exemple : formation du personnel ;
recherche ; amélioration de l'image de marque de l'entreprise...

4.1.20 Les projets improductifs

Ils sont des projets non directement productifs dont les avantages en terme financier ne sont ni
directement, ni immédiatement observables. Il s'agit des projets tournés vers la production des
biens et services destinés essentiellement à améliorer le cadre de vie et le bien-être des agents
ou la collectivité.

2 Une opération d'investissement est une immobilisation des capitaux sous forme de moyens divers de production
(terrain, bâtiments, équipements.. ;) dans l'espoir d'en tirer sur une période plus ou moins longue, des avantages
financiers ou non à travers la production des biens et services dans la collectivité.

Exemple : projet Education ; santé publique ; routes et ponts ; électrification ; hydraulique


l'achat d'une automobile devant servir à des déplacements plus agréables ; l'achat des locaux
administratifs modernes ; adductions d'eau ; loisirs ; etc,

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4.2,Selon le niveau de dépendance entre les projets,

On les classe en trois catégories : projets incompatibles ; projets complémentaire ; projet


concurrentiels et projets indépendants

4.2.1, Projets incompatibles ou mutuellement exclusifs

Deux projets sont techniquement incompatibles3 (ou mutuellement exclusifs) si la réalisation de


l'un exclue celle de l'autre. C'est le cas le plus souvent de deux variantes exclusives d'un même
projet. Exem le :

Construire un pont et acheter un bac (pour la traversée d'un cours d'eau : il faudra choisir
l'un des deux) •
Envisager de faire deux tracés sur une même route
Axe routier ou chemin de fer ;
Utiliser deux technologies différentes (moderne et traditionnelle) pour une même usine,
etc.

4.2.2. Projets contingents ou complémentaire

Deux projets sont contingents si l'on ne peut techniquement en envisager la réalisation de l'un
sans la réalisation de l'autre. Un investissement est complémentaire à un autre s'il permet d'en
augmenter la rentabilité. L'investissement complémentaire peut être réalisé en même temps que
l'investissement qu'il complète ou ultérieurement.

Exemple : construire une usine (projet A) et butimer une route ou un aéroport (projet B).
4.2.3. Projets concurrentiels.

Les projets coexistent dans l'entreprise. Un investissement est concurrent à un autre s'il en réduit
la rentabilité. Son acceptation n'aboutit pas nécessairement au rejet de l'autre mais en affecte
négativement la rentabilité.

4204, Projets indépendants.

Deux investissements sont indépendants si l'adoption de l'un n'entraîne aucun effet sur l'autre et
réciproquement

3
Il est impossible de les entreprendre simultanément. La raison en est généralement que les 2 projets
prévoient l'utilisation d'un même actif (un terrain, un immeuble), ou encore que les 2 projets ont le même objectif
(ils s'adressent au même marché et se cannibalisent).
4
Les variantes d'un projet sont les options de projet visant à satisfaire le même besoin et incompatibles
entre elles.
5. Cycle de vie d'un projet.

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Il s'agit ici d'identifier les différentes étapes qui marquent l'évolution du projet. Selon Gattinger
(1980), elles peuvent être résumées en cinq phases principalement.

5.1. Phase 1 : identification


Cette étape, dénommée aussi phase d'étude de préfaisabilité, permet d'identifier les projets
potentiels. On peut y arriver par des moyens multiples et varies, parmi lesquels on peut
distinguer

Les suggestions des résultats de la recherche appliquée : Par exemple les techniciens d'un
institut de technologie alimentaire peuvent suggérer de par leurs recherches, la
transformation du riz, du maïs ou du niébé en produits de grande consommatio n
urbaine. Cette découverte peut suggérer à un voire des promoteurs, la production à
l'échelle industrielle de tels types de produits.

Les orientations des autorités politiques. Les dirigeants politiques peuvent de par leur
volonté à développer une région donnée, inciter les investisseurs à s'y implanter dans des
domaines de production détermines, en leur accordant plusieurs facilites.

Les résultats des enquêtes sur tendances d'un marché spécifique croissance de la
population donc de la demande, baisse de la production, nécessité de relancer les
exportations, etc.) peuvent suggérer l' existence de créneaux porteurs à investir ;

Le plan national de développement et les plans sectoriels de développeme nt


économique et social, On y trouve en effet les secteurs ou des incitations existent
pour attirer des investissements.

Cette liste est loin d'être exhaustive, plusieurs autres sources pouvant stimuler des idées de
projet. Il faut qu'à ce niveau, on se borne à identifier des projets potentiellement faisables.
Ceux qui s'avéreront les plus prometteurs seront soumis à un processus plus long et plus
couteux de préparation et d'analyse qu'on appelle étude de faisabilité.

5.2.Etape 2 : de l'étude de faisabilité.


L'étape de l'étude de faisabilité, consiste à évaluer et à comparer les couts et les avantages du
projet, âpres les avoir ramènes à un même étalon qu'est leur valeur actuelle. Cette étape
comprend plusieurs sous-étapes.

5.2.1. La faisabilité technique

A ce niveau, on s'intéresse d'abord à la possibilité technique de réaliser le projet. Ce que l'on


faire est-il techniquement réalisable, à l'état actuel de la technologie ? Cette question est
hautement pertinente quand il s'agit d'un nouveau produit, Mais si on veut fabriquer un produit
qui existe déjà, la question de la possibilité technique de réaliser le projet se pose moins.
Cependant, même dans ce dernier cas, l'étude technique n'est pas autant superflue, car il existe
alors généralement plusieurs méthodes pour produire le bien envisage, Chacun de ces

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procèdes est appelé variante technologique. Pour construire une villa, par exemple, si on ne
prend pas en compte les matériaux de constructio n, mais qu'on considère uniquement le travail
et le capital, on peut envisager plusieurs méthodes possibles pour combiner ces facteurs. On
peut, par exemple opter pour une technologie fortement intensive en maind'œuvre avec très
peu de machines, ou au contraire, pour une technique ou les grues et autres outils de
production sont privilégies sur la main-oeuvre non qualifiée.

Dans l'étude technique, on passera en revue toutes ces variantes technologiques. En effet, les
couts relatifs de celles-ci cout d'une variante par rapport à une autre) peuvent considérable me nt
varier en fonction du contexte géographique et temporel. Par exemple, les variantes plus
intensives en main-d'œuvre non qualifiée tendront à être plus couteuses dans les pays
développés que dans les pays en développement ou la main-d' œuvre non qualifié est plus
abondante et parfois sous-utilisée. Par ailleurs, les couts relatifs des facteurs changent avec le
temps ; ce qui fait que certaines variantes qui n'étaient pas envisageables parce qu'intens i ves
en facteurs relativement plus chers peuvent le devenir, si les prix relatifs de ces facteurs
évoluent favorablement par rapport aux autres.

5.2.2, Faisabilité commerciale ou Etude de marché et prévision de la demande

La question qu'on se pose est de savoir s'il existe des débouches présents et futurs pour
absorber la production envisagée. Avant de se lancer dans un plan de production engageant
des ressources rares, il est plus judicieux de se poser la question de savoir si on pourra vendre
les quantités de production envisagée, et si les perspectives de vente, dans le futur sont
compatibles avec les prévisions faites sur les quantités produites. L'étude de marche et la
prévision de la demande future doivent d'abord chercher à répondre à ces questions. Elles
devront surtout aboutir à un plan de marketing approprie pour le projet.

L'analyse de l'environnement concurrentiel ou non du marché du produit en question, de


l'évolution des gouts des consommateurs et des circuits de distribution, peut amener les
marketistes du projet à identifier les produits de désirables, le design pertinent pour le produit,
et une politique de prix et de promotion appropriée.

5.2.3. La faisabilité financière

Elle vise à déterminer si le promoteur du projet pourra rentabiliser ses investissements, c'està-
dire si les avantages prives du projet seront supérieurs ou non aux couts prives envisages. Si
c'est le cas, on dira que le projet est financièrement rentable ou faisable. On aboutira à cette
conclusion âpres avoir identifié, évalue, actualise, les couts et les avantages prives du projet.

5.204. La faisabilité économique

Elle a pour objectif de mesurer la rentabilité du proj et du point de vue de l' économie nationa le.
Les couts sociaux du projet-sorties de devises, perte d'emplois, et.-sont-il contrebalance par
les avantages attendus pour la collectivité -entrée de devises, création d'emplois, augmentatio n
du revenu, etc.- s'ils le sont effectivement, on dira que le projet est économiquement rentable.
Comme dans le cas précédent, cette conclusion ne peut être que l'aboutissement d'un travail

Page 14
consistant à identifier, évaluer, actualiser et comparer les flux des couts et avantages sociaux
du projet. L' analyse économique, qu'on appelle aussi analyse sociale, prend également en
compte le problème de la répartition du revenu. Il faut en plus noter, qu'un projet peut être
financièrement rentable sans être économiquement rentable.

C'est le cas des projets qui génèrent des quantités importantes d'externalités négatives comme
par exemple ceux qui ont un impact très fortement négatifs sur l'environnement. Le rôle de
l'Etat, dans ces cas de figure est d'amener les promoteurs à prendre en comptes les couts liés à
la présence de ces externalités, ce qui tendrait à rapprocher les couts privés des couts sociaux,
A contrario, un projet peut être économiquement rentable sans être financièrement rentable,
C'est le cas de la plupart des biens publics comme la construction de routes. L'Etat doit, pour
ces projets, s'impliquer dans leur production soit en les réalisant soit en confiant leur
exploitation a des prives.

5.2.5. La faisabilité politique ou légale

La question qui se pose ici est celle de savoir si le projet est conforme aux lois et règlements
du pays. Exemple : un projet de fabrication et de commercialisation de drogue ne serait pas
légalement faisable au Benin. En effet, la morale comme les règles de droit de la plupart des
pays, condamnent très fermement ce type d'activité.

502,6. La faisabilité organisationnelle,

Il s'agit ici de concevoir la structure d'organisation la plus appropriée pour le projet. Très
souvent, il y a beaucoup de types d'organisation possibles pour le projet. L'analyste doit
pouvoir identifier la plus appropriée parmi toutes, compte tenu de l'objectif d'efficacité vise.

Le type d'organisation varie très souvent avec la taille de l'exploitation. Une structure de type
hiérarchique pourrait mieux convenir à un projet de dimension réduite qu'a un projet de plus
grande dimension.

5,3. Phase 3 : d'évaluation ex-ante (appraisal)


Elle est le fait des partenaires financiers du projet. Il s'agit d'une révision critique des calculs
qui ont été faits, des hypothèses qui ont été posées avant que des montants élèves d'argent ne
soient engagés. Au niveau des banques, il existe normalement un département charge d'étudier
les projets intéressants pour l'intuition. Les techniciens de ce département doivent
normalement faire une revue critique de l'évaluation faite des projets, en s'interrogeant sur la
pertinence des hypothèses posées et la justesse des calculs effectués,

Le cas échéant, des hypothèses additionnelles seront demandées et des calculs


complémentaires exigent avant l'agrément du dossier de projet.
5,4. Phase de mise en œuvre

C'est l'étape la plus critique du cycle de vie du projet. Elle dépend des phases précédentes ;
des prévisions fallacieuses donnent en effet lieu à un projet difficilement exécutable. L'horizon
de planification comprend deux phases .

Page 15
La période d'investissement encore appelée période de construction : c'est durant cette
phase qu'on réalise les constructions et aménagements, qu'on met en place les
équipements, etc. Pour certains projets, la production dans cette phase est inexistante,
l'exploitation ne pouvant démarrer qu'à la fin des investisseurs. Par contre, dans
d'autres, un peu de production peut être réalisée durant cette phase, mais en tout état
de cause, le volume de production réalisable durant cette phase ne peut être que
minimale,

La période d'exploitation ou encore période de développement du projet : c'est la période


qui couvre l'exploitation à proprement parler. C'est dans cette période que le rythme
de production peut atteindre sa vitesse de croisière.

5,5. Phase d'évaluation ex-post ou évaluation rétrospective

L'évaluation ex-post se fait à mi-chemin de l'exploitation du projet, ou à une période suffisa nte
pour que des tendances très claires puissent être identifiées, concernant l'exécution des
activités du projet, a la lumière des prévisions faites dans l'étude de faisabilité. Le but vise est
de mettre en évidence d'éventuelles déviations par rapport aux prévisions initiales et de les
corriger le cas échéant. On peut, par exemple recalculer les indicateurs obtenus dans l'étude
de faisabilité en se fondant non plus sur des données estimées mais sur des données réelles.
Dans l'étude de faisabilité, les données utilisées étaient prévisionnelles. Elles ne vont pas
forcement prévaloir au moment de l'implantation du projet. Dans l'évaluation ex-post, des
données réelles sont traitées. Les indicateurs recalcules sont ainsi confrontes avec ceux de
l'analyse prévisionnelle pour déceler d'éventuelles divergences et les corriger.

6. Avantage et limites de l'évaluation d'un projet

L'évaluation du projet est une activité nécessitant beaucoup de temps et de ressources. Elle
comporte aussi bien des avantages que les limites.

6.1. Avantage

L'étude du projet permet à des spécialistes d'origines diverses de se retrouver pour la collecte
des informations et pour la formation des hypothèses qui fondent les prévisions à faire : Elle
donne une idée des couts prévisionnels et facilite un meilleur jugement sur les problèmes qu'il
va rencontrer dans sa tâche •
Elle fournit au futur gestionnaire des critères d'évaluation des progrès réalisés dans
l'exécution du projet.
6,20 Limites

Elles sont multiples et peuvent être lies a :


La possibilité de faire des hypothèses irréalistes, quant au rendement, a l'évolution des prix, a
la part du marché qu'on va occuper et à la qualité du projet.
L'obsolescence des machines peut rendre erronés les choix d'investissements antérieure me nt
effectues, dans le cas d'un environnement technique changeant ;

Page 16
L'évaluation du projet ne permet pas de prévoir tous les risques et incertitudes du futur :
changement de régime politique, tremblement de terre et autres catastrophes naturelles.

7, Caractéristiques d'un projet.

Un projet est un sous-système de management temporaire qui permet de structurer les phases
de conception, de développement, d'industrialisation et de commercialisation d'un nouveau
produit et qui possède des processus de définition des objectifs, des processus de décision, une
organisation, un mode de management et une culture qui lui sont propres.

Un projet se caractérise par .


Son envergure (taille, budget, complexité, durée, intensité et effet sur I '
environnement)
Sa nature (technique ou humaine)
Le degré de formalisation de ses processus (normalisés ou multiformes) , Et
ses objectifs (pilotage par les coûts ou par le délai).

Aussi, est-il judicieux de signaler que les projets ont trois caractéristiques essentielles qui les
différencient des opérations permanentes de l'entreprise .
-Le travail est unique ,
-L'organisation est nouvelle •
-Le changement est ponctuel, même si les bénéfices que l'entreprise en retire ont un effet
durable.
8. Modèle de prise de décision

La prise de décision est alors un processus composé de trois étapes:

> Etape 1 : la formulation


> Etape 2: Identification des problèmes

> Etape 3 : Processus de résolution des problèmes

Le processus de résolution de problème consiste à mettre en œuvre une démarche qui comporte
globalement 9 points :

v/ P 1 : La hiérarchisation des problèmes


On appelle donc arbre à problèmes l'ensemble articulé autour du problème central des causes et
des conséquences de ce problème. Modèle d'arbre à problème

Page 17
P2 : Définition du problème
P3 : Etablissement des paramètres qui permettront d'apprécier que le problème a
été résolu
P4 : Liste des alternatives
P5 : Détermination des critères de choix des alternatives
P6 : Sélection de l'alternative
P 7 : Identification des points faibles de la solution choisie
P8 : Développement d'un plan d'action
P9 : Evaluation.

9, Fiche de projet

Titre du projet •
Noms des membres de l'équipe .
Demandeur (structure porteuse de proj et)
Date de début e Durée : coût approximatif :
Objectifs du projet :
Produits à livrer et principales spécifications :
Description succincte du contexte 1 (finalités, publics visés, descriptif précis de l'action) •
Lieu de réalisation : partenariats Nature des soutiens .

1
Dans quel environnement s'inscrit le projet ? Il s'agit ici de dire ce qui va amener l'organisation à considérer le
projet.

Page 18
Commentaires e

10, Rédaction du contexte d'étude d'un projet

: Projet d'implantation de la chocolaterie à Porto-Novo


Contexte de l'étude
La consommation de la pâte chocolatée dans les activités économiques toujours croissantes au
Bénin en général et à Porto-Novo en particulier, a suscité de massives importations souvent très
onéreuses de ce produit en provenance des autres pays.
Le volume des importations va grandissant ces dernières années mais ne satisfait pas la
demande locale. En dépit de tout cela, le pays ne dispose d'aucune unité de production de cette
pâte chocolatée et demeure tributaire de l'extérieur, notamment du Bénin.
Fort de ce constat, et dans le cadre de la stratégie du gouvernement tchadien à promouvoir le
développement industriel à savoir la création des PME, un promoteur, Monsieur borsalino
décide de réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place d'une unité de production de la
pâte chocolatée à Moundou en vue de minimiser les importations.

Exemple 2 : Projet de mise en place d'une Coopérative des femmes rurales pour la
commercialisation du poisson frais à Locossa.
Contexte de l'étude
Dans le cadre de sa politique de lutte contre la pauvreté, la république du Bénin a mis en place
une stratégie en vue d'exécuter des projets à caractère économique et social.
Dans cette optique, plusieurs actions prioritaires ont été répertoriées dont celle des femmes
rurales de Locossa consistant à mette en place une Coopérative pour la commercialisation du
poisson frais.
Le but d'un tel projet est non seulement d'appuyer les communautés villageoises mais aussi
d'améliorer les conditions des femmes rurales et l'instauration d'autres activités économiques
dans les localités rurales disposant des zones importantes de pêche.
Fort de tout cela, Mme Zénabe décide de réaliser une étude de marché sur les possibilités de
mise en place d'une coopérative des femmes rurales pour la commercialisation du poisson frais
à Locasson.

Exemple 3 : implantation d'Ime Savonnerie Complémentaire à Adjarra


Contexte de l'étude
Le savon demeure, de nos jours, l'un des éléments essentiels pour la santé. En effet, les soins
corporels, les lavages ménagers qui sont d'usage courant, trouvent leur application grâce à du
savon.

Page 19
Ainsi, au Bénin en général et à Adjarra en particulier, la production locale du savon
d'huileriesavonnerie demeure insuffisante face à la croissance régulière de la population, donc
par ricochet les ménages.
Pour faire face à ces insuffisances, Mlle NONKAR souhaite réaliser une étude de marché en
vue de l'implantation d'une savonnerie complémentaire à Adjarra.
La production portera essentiellement sur ,
-le savon de ménages (savon dur) en formes de barres ,
-le savon de toilettes (sous formes de savonnettes variées).

Exemple n0 4 : projet d'extension d'une usine de production d'huile de karité.


Contexte de l'étude

Pour des raisons de réussite dans ses activités commerciales par de bons résultats et conscient
de la pénurie incessante d'huile de karité au Bénin, Mlle MADJINAISSEM LEA se propose de
faire une extension de son unité qui a déjà atteint une production annuelle de 8 000 000 litres
d'huiles.

Page 20
11- COMPTABILITE ET PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
1- La comptabilité

La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière permettant de


saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture.
Toute personne physique ou morale soumise à l'obligation légale de tenir une
comptabilité doit respecter la réglementation comptable.
2- Les principes comptables fondamentaux
Toute entité a l'obligation de produire les documents de synthèse à la fin de chaque
exercice comptable. Ces états financiers, après établissement par l'entité, sont mis à la
disposition des différents utilisateurs des informations financières telles que l'entité elle même,
les associés, l'Etat, les partenaires sociaux, les fournisseurs, les investisseurs, . . . Les états
financiers présentent donc l'image fidèle de l'entité.
Selon le plan comptable Général OHADA (PCGO), une meilleure fiabilité des états
financiers résulte de la stricte application des principes comptables fondamentaux.
On entend par principe comptable, l'ensemble des règles à respecter lors de l'élaboratio n
des documents comptables et de la présentation des étatsfinanciers de l'entité
Les principes comptables fondamentaux sont rangés en deux grandes catégories à savoir
: e Les postulats e Les conventions a- Hypothèse de base de présentation des états
financiers :

Les états financiers sont établis sur la base de continuité de l'exploitation, c'est-à-dire en
présumant que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible.

b- Les postulats

Les postulats comptables sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents
avec les objectifs fixés. On distingue :

Le postulat de l'entité :
Il repose sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et celui de ses propriétaires.
Le postulat de la comptabilité d'eneaeement ou d'exercice :
Il repose sur l'enregistrement des opérations en deux étapes à savoir l'enregistreme nt
des faits juridiques puis celui des flux de trésorerie.
Postulat de la spécialisation des exercices :
Il consiste à rattacher à chaque exercice les charges et les produits qui le concernent et
uniquement ceux-ci.
Postulat de la permanence des méthodes. :
Selon ce principe, les méthodes comptables doivent être constantes d'un exercice à un
autre pour faciliter la comparaison des états financiers dans le temps.

Postulat de la rééminence de la réalité économi ue sur l'a arence •uridi ue Ce postulat


stipule que les transactions et autres évènements soient enregistrés et présentés en
accord avec la réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
27
Comptal UP (avallarubain@yahoo.fr)
Les

c- conventions

Les conventions comptables sont caractérisées par une dépendance liée aux textes en
vigueur et peuvent varier d'un pays ou d'un espace géographique à un autre.

La convention du coût historique :


Les biens sont comptabilisés à leur date d'entrée dans le patrimoine à leur coût
d'acquisition. Elle repose sur la stabilité de l'unité monétaire.
La convention de rudence
Elle conduit entre autre d'une part à ne pas comptabiliser les plus-values qui ne sont pas
encore réalisées définitivement et d'autre part à comptabiliser des moins-values dès lors
que leur réalisation est probable.

La convention de régularité et transparence


Elle permet à l'entité de donner une présentation claire et loyale de l'information.

La convention de la correspondance bilan de clôture —bilan d'ouverture .


Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice
précédent.

Convention de l'im ortance si nificative :


Doivent être pris en compte tous les éléments susceptibles d'influencer le jugement que
les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situatio n
financière et le résultat de l'entité.

111- ETUDE DES COMPTES DU BILAN

Les comptes du bilan regroupent les comptes des classes I à 5.

Classe 1 : Comptes des ressources durables


Ces comptes sont toujours inscrits en première position au passif du bilan. Ils doivent en
principe avoir un solde créditeur. Toutefois si le solde est débiteur, on l'inscrit en soustractio n
au passif.
Ces comptes sont les suivants .
NO de com te Intitulés de com te
10 Capital
11 Réserves
12 Report à nouveau
13 Résultat
14 Subventions d'investissement
15 Provisions réglementées et fond assimilés
16 Emprunts et dettes assimilées
17 Dettes de location acquisition

28
Compta 1 UP (avallarubain@yahoo.fr)
ces comptes

18 Dettes liées à des participations et comptes de liaison des


établissements et sociétés en participation
19 Provisions pour risques et charges
Tous comportent des comptes divisionnaires et des sous comptes

Classe 2 : Comptes d'actif immobilisé


Il s'agit des comptes qu'on inscrit en première position dans les postes de l'actif du bilan.
Ils présentent toujours un solde débiteur. Il s'agit des comptes ci-après :
NO de com te Intitulés de com te
21 Immobilisations incorporelles
22 Terrains
23 Bâtiments, installations techniques et agencements
24 Matériels, mobiliers et actifs biologiques
25 Avances et acomptes versés sur immobilisations
26 Titres de participation
27 Autres immobilisations financières
28 Amortissements
29 Dépréciations des immobilisations
Ces comptes comportent des comptes divisionnaires et des sous comptes

Classe 3 : Comptes de stock


Cette classe concerne les comptes qui enregistrent les biens mis magasin pour une
utilisation future. Ces comptes sont toujours regroupés dans les postes à l'actif du bilan
immédiatement après les immobilisations. Ils présentent toujours un solde débiteur. Ces
comptes sont les suivants .
NO de com te Intitulés de com te
31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liés
33 Autres approvisionnements
34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits intermédiaires et résiduels
38 Stocks en cours de route, en consommations ou en dépôt
39 Dé réciations des stocks et en cours de production
Ces comptes comportent des comptes divisionnaires et des sous comptes

Classe 4 : Comptes de tiers


Cette classe regroupe l'ensemble des comptes qui enregistrent les échanges financ iers
entre une entité et des intervenants externes. Il s'agit entre autres des clients, des fournisse urs,
de l'Etat et des organismes sociaux,

29
Compta 1 UP (avallarubain@yahoo.fr)
Les

Les comptes de cette classe peuvent présenter un solde débiteur ou un solde créditeur.
Ils peuvent donc être portés à l'actif ou au passif du bilan selon que leur solde soit débiteur ou
créditeur.

30
Compta 1 UP (avallarubain@yahoo.fr)
ces comptes

de cette classe sont les suivants .


NO de com te Intitulés de com te
40 Fournisseurs et comptes rattachés
41 Clients et comptes rattachés
42 Personnel
43 Organismes sociaux
44 Etat et collectivités publiques
45 Organismes internationaux
Apporteurs associés et groupes

47 Débiteurs et créditeurs divers


48 Créances et dettes hors activités ordinaires (HAO)
49 Dépréciations et provisions pour risques à court terme (Tiers)
Ces comptes comportent des comptes divisionnaires et des sous comptes

Classe 5 : Compte de trésorerie


Cette est concernée par les comptes qui enregistrent les mouvements constatés au sein
de la trésorerie. Ces comptes de cette classe peuvent présenter un solde débiteur ou créditeur et
peuvent donc être portés à l'actif ou au passif du bilan. Il s'agit des comptes ci-après :
NO de com te Intitulés de com te
50 Titres de placement
51 Valeurs à encaisser
52 Banques
53 Etablissements financiers et assimilés
54 Instruments de trésorerie
55 Instruments de monnaie électronique
56 Banque, crédit de trésorerie et d'escompte
57 Caisses
58 Régies d' avances, accréditifs et virements internes
59 Dépréciations et provisions pour risques à court terme
Ces comptes comportent des comptes divisionnaires et des sous comptes

ETUDE DES COMPTES DE GESTION

Ce sont les comptes qui enregistrent les charges et les produits relatifs à un exercice
comptable. On les regroupe en deux catégories :

v/Les comptes des activités ordinaires v/


Les comptes hors activités ordinaires

1- Les comptes des activités ordinaires

Ces comptes sont répartis en deux classes .

Classe 6 : Comptes de charges des activités ordinaires

31
Compta 1 UP (avallarubain@yahoo.fr)
Cette classe enregistre les comptes de charges liées à l'exploitation courante de l'entité.
Ces comptes augmentent au débit et leur diminuent au crédit.
La liste de est contenue dans le tableau ci-après
NO de com te Intitulés de com te
60 Achats et variations de stocks
61 Transports
62 Services extérieurs
63 Autres services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
66 Charges de personnel
67 Frais financiers et charges assimilées
68 Dotations aux amortissements
69 Dotations aux provisions et aux dépréciations
Classe 7 : Comptes de produits des activités ordinaires
Elle enregistre les comptes de ressources se rapportant à l'activité ordinaire ou courante
de l'entité. Ces comptes augmentent au crédit et diminuent au débit. Leur liste est la suivante .
NO de com te Intitulés de com te
70 Ventes
71 Subventions d'exploitation
72 Productions immobilisées
73 Variations de stocks de biens et services produits
75 Autres produits
77 Revenus financiers et produits assimilées
78 Transfert de charges
79 Reprises de provisions, de dépréciations et autres
2- Les comptes hors activités ordinaires

Ce sont les comptes qui enregistrent les charges et les produits qui ne sont pas liés à I '
activité ordinaire de l'entité. On les appelle comptes de changes et de produits exceptionnels ».
Ils sont tous regroupés dans la classe 8. Les comptes à deux chiffres à terminaison impaire
désignent les charges HAO et les comptes à deux chiffres à terminaison paire désignent les
produits HAO. Ces comptes fònctionnent de la même manière que les comptes de gestion
étudiés plus haut.
Il s'agit des comptes suivants .
NO de com te Intitulés de com te
31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liés
33 Autres approvisionnements
34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits intermédiaires et résiduels

Page 32
ces comptes

38 Stocks en cours de route, en consommations ou en dépôt


39 Dépréciations des stocks et en cours de production
CHAPITRE 2 : ANALYSE FINANCIERE DU PROJET EN AVENIR CERTAIN
Préambule

Elle vise à évaluer la rentabilité intrinsèque du proj et. On fait abstraction des conditio ns
précises d'emprunt et on suppose que le projet est financé à 100 0 0 par les capitaux propres. Il
s'agit •
D'élaborer l'échéancier des investissements et des amortissements • e
D'établir les comptes prévisionnels d'exploitation ; o D'évaluer le besoin
en fonds de roulement ; o D'établir l'échéancier des flux nets de liquid ité
du projet; D'évaluer la rentabilité intrinsèque d'un projet.

le Echéancier des investissements.

C'est un document prévisionnel établi sur toute la durée de vie du projet et qui permet de
présenter le planning des investissements. Cependant, la capacité technique de production d'un
projet comprend deux grandes catégories d'investissement à réaliser :
v/ les investissements fixes regroupant les investissements physiques (terrain,
bâtiments, équipements. .. ) et les frais d'établissement (dépenses prélimina ires
effectuées avant le début de production)
v/ les actifs circulants ou besoins en fonds de roulement comprenant : les stocks de
matières premières, les en-cours, les crédits clients et l'encaisse.
NB : Les frais d'établissement comprennent :
Les dépenses de recherche et d'études (études d'opportunité, de préfaisabilité et faisabilité)
'
Droits de propriété industrielle (Brevets, licences, marques, logiciels) e
Intérêts intercalaires (intérêts des emprunts pendant la période de réalisation des
investissements)
Frais de formation du personnel (voyages et bourses des stagiaires, honoraires de
formation) •
Dépenses de prospections des marchés et de promotions des produits ,
Frais de mise en service de l'usine (essais de fonctionnement) •
Frais de constitution de la société ; frais d'entrée en bourse ;
Droit divers d'exploitation (des zones de pêche, des fleuves, des lacs ou des mers, des forêts
d'origine naturelle).

2. Calcul du capital investi

C'est la dépense que doit supporter l'entreprise pour réaliser le projet. Le capital investi
comprend le coût d'achat du matériel et l'augmentation du besoin de financement de
l'exploitation qui découle de la réalisation du projet. Le coût d'achat englobe :

33
Compta 1 UP (avallarubain@yahoo.fr)
le prix d' achat hors taxe ; les frais accessoires (frais de transport, d'installation,... )
; les droits de douane si le bien est importé ; la TVA non récupérable si l'entreprise
a un droit de déduction inférieur à 100 0 /0
Les cessions induites dont le montant vient en déduction du montant à investir
Les dépenses contractées à l'occasion de la mise en place de l'investissement (frais
de formation du personnel avant installation du matériel, frais de recherche et
développement... )
L'augmentation du BFR (besoin en fonds de roulement) résultant de l'accroisseme nt
d'activité entraîné par le projet
Les incidences fiscales se produisant en période initiale.

En revanche, certaines dépenses considérées comme des fonds perdus (sunkco sts) sont
à exclure. Par exemple, les dépenses liées à l'étude du projet, engagées préalablement à
la période où se décide l'investissement.

En ce qui concerne l'augmentation du besoin de financement de l'exploitation, tout projet


d'investissement accroît généralement l'activité de l'entreprise, ce qui a pour conséquence
d'augmenter le BFR d'exploitation. Or, ce besoin nouveau appelle un financement nouveau.
Ainsi, le capital investi doit prendre en compte le supplément initial du BFRE lié au projet et les
augmentations successives qui vont s'échelonner sur la durée de vie du projet. D'autre part, selon
le cas, le versement d'une caution ou le paiement de l'option dans un contrat de créditbail font
également partie des flux d'investissements.
Tous ces flux doivent être pris en compte lors du décaissement effectif car l'investissement n'est
pas obligatoirement fixé sur une seule période.

NB : le BFR ne fait pas objet d'amortissement bien qu'il fasse partir dil coût de
l'investissement, il est supposé engagé en débilt de période et est récupéré enfin de projet,
Exemple 1 :
Prix d'achat HT : 20.000.000
Frais de transport HT : 1.500.000
Frais d'installation HT : 2.000.000 Droits
de douane : 2.500.000
Frais de formation du personnel HT : 4.000.000
Augmentation du BFR : 6.000.000
Frais d'étude du projet : 2.500.000 TTC
La TVA est au taux de 18 % ; le prorata de déduction est de 80 % Résolution
TVA= 5.400.000
TVA non récupérable *5.400.000 -1.080.000
Coût de l'investissement
20.000.000+1.500.000+2.000.000+2.500.000+4.000.000+1.080.000+6.000.000-
37.080.000
La valeur amortissable :
20.000,000+1.500.000+2.000.000+2.500.OOO+4.OOO.OOO+1.080.OOO -31.080.000 ou
37.080.000 - 6.000.000.

Page 22
Exemple 2
Soit un investissement qui génère les BFR suivants :
Années 0 1 2 3 4
BFR 2.000.000 3.000.000 1.800.000 800.000 1.400.ooo

Var BFR 2.000.000 I .OOO.OOO (1.200.000) (1.000.000) 600.000 1.400.000

Les montants entre parenthèses sont les récupérations en BFR donc des ressources qui
s'ajoutent aux cash flows. Les cash flows augmentent de 1.400.000.

3, Elaboration de l'échéancier des investissements et des amortissements


Rubriques 0 1 2 n

Investissements
.Frais d'établissements6 (comptes 20.11 à 20.18)
. Terrains
.Bâtiments
.Equipements
.Variations des BFR
Total investissements

Amortissements
Frais d'établissement
.Bâtiments
Equipements
Total amortissements

Imprévus .

Il faut toujours prévoir une provision de 10 à 15% sur le coût des investissements, destinée à
couvrir certaines omissions et certains aléas techniques.

3.1. Valeurs résiduelles.

Il faut comptabiliser comme recettes du projet, en fin du projet, les valeurs résiduelles des actifs
non complètement amortis (déduction faite de l' impôt sur d' éventuelles plus-values de cession).

6
On ne renouvelle pas les frais d'Ets.
7
Il ne s'agit donc pas des imprévus à couvrir l'inflation.
3,2, Amortissement :
L' amortissement est une technique qui permet de constater la dépréciation des biens à cause de
l'usure due à leur utilisation. On distingue quatre méthodes d'amortissements.

Page 23
3.2.1. L'amortissement linéaire ou constant (AL).

C'est la méthode d'amortissement la plus courante ; elle est simple et a les faveurs du fisc. On

ou encore : AL Vo x tl avec vo = valeur d'origine du bien ; tl taux linéaire et n n =


durée de vie légale.

Exercice n0 1 •
Soit un investissement de 100 000F amorti linéairement sur 5 ans.
100 100 100000
On a : tl 20 0 /0 ; AL 20 000 ou encore AL = 100 000 000. n 5 5
Le tableau d'amortissement se présent ainsi :
Années Valeur au début de la période Amortissement Valeur nette
comptable
1 100 000 20 000 80 000
2 80 000 20 000 60 000
3 60 000 20 000 40 000
4 40 000 20 000 20 000
5 20 000 20 000
Total 100 000

3.2.2. L'amortissement dégressif:

L'amortissement dégressif est un régime d'option pour lequel il faut préalablement obtenir
l'accord de l'administration fiscale. Il permet à l'entreprise de récupérer plus vite les fonds
investis. La dotation annuelle d'amortissement dégressif se calcule en multipliant la valeur
résiduelle du bien par le taux linéaire (tl) et par le coefficient de dégressivité. Taux dégressif (td)
tl x coeff de dégressivite .
Toutefois, si l'annuité dégressive devient inférieure à l'annuité constante calculée sur la VNC en
fonction du nombre d'années d'amortissement restant à courir, l'entreprise peut revenir à
I 'amortissement linéaire.
Exercice n0 2 : on donne VO 300 000F ; n = 5 ans.
100 100
On a donc : tl ; td = 200 /0 x A = 300 000 x 120 000 n 5

8 A la
dernière année d'amortissement, on renouvelle tout bien amortissable dont la durée est inférieure à la durée
du projet.
9
Le coefficient de dégressivité est =1 ,5 pour les biens à amortir sur 3 ou 4 ans ; il est = 2 pour les biens à amortir sur 5 ou 6 ans
et = 2,5 pour n > 6 ans.

Années Valeur au début de la période Amort dégressif VNC


1 300 000 120 000 180 000
2 180 000 72 000 108 000
3 108 000 43 200 43 200

Page 24
4 43 200 21 600 21 600
5 21 600 21 600 0
3.2.3. Amortissement accéléré

Condition juridiques
Du point de vue juridique, l'immobilisation concernée doit remplir les conditio ns
suivantes '
> Matériels et outillages acquis neufs
> Durée de vie supérieure à 5 ans
> Matériels destinés aux opérations de manutentions industrie ls,
agricoles et transport.

Principes de calcul
L'amortissement calculé sur les douze premiers mois d'utilisation est doublé. La durée
de vie du bien se trouve réduit d'un an.

3.204. L'amortissement dégressif à taux croissant (voir prise de note)

Exercice n 03
Joralino lance un projet d'une durée de vie de 10 ans, nécessitant les investissements suivants
:
Désignation Coûts (En FCFA) Durée (ans) Taux (en %)
Terrain (implantation de l'usine) 3 600 000
Bâtiments 450 000 000 20 5
Equipements de bureau 30 000 000 5 20
Matériel roulant 87 000 000 4 25
Equipements de production (machines) 250 000 000 5 20
Frais d'établissement 88 000 000 5 20

Total 908 600 000

Imprévus (10% du total) 90 860 000 5 20


Total investissement 999 460 000
TAF : Etablissons l'échéancier des investissements et des amortissements.
4. Echéancier des comptes d'exploitation prévisionnels.

4,1, Présentation de l'échéancier des comptes d'exploitation prévisionnels,


Rubriques 1 2 n

1. Les produits d'exploitation


I . I . production vendue (Q x PV unitaire)
1.2 production stockée (Q x Coût de production
unitaire)

Page 25
2, Les charges d'exploitation (2.1 à 2.6)
2. l . Matières 1ères et fournitures liées : Achats

2.2. Transport (compte 61)


2.3. services extérieurs (comptes 62 + 63)
2.4. Impôts et taxes (compte 64)
2.5, Autres charges (compte 65)
2.6. Charges de personnel (compte 66)
2.7, Amortissements (compte 68)
Coût de production (2.1 à 2.7)
3. Les résultats d'exploitation
3,1. Résultat des activités (résultat brut de l'exercice)
Impôt 2 sur le résultat (I/B)
3.2. Résultat net
3,3. Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)
4,2, Les Soldes Significatifs de Gestion

Le tableau prévisionnel des comptes d' exploitation permet non seulement de calculer le résultat
des activités (ou RBE), le résultat net et la CAFG, mais aussi de calculer d'autres soldes
caractéristiques de gestion nécessaires à une étude plus poussée de l'activité de l'entreprise.

e Soldes significatifs de gestion


Production
- consommations intermédiaires
Valeur Ajoutée (VA) (comptes 70 à75) (60 à 65)
- Frais de personnel (66)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
- amortissements (68)
¯ Résultat d'Exploitation (RE)
- Frais financiers (67)
— Résultats des Activités (RA) ou résultat courant avant impôt
- Impôt sur le résultat
Résultat net
+ amortissement
- CAFG
4,3. Commentaires SIG

v/ VA = production — consommations Intermédiaires (MFC+ transport+ services


extérieurs+impôts+autres charges).

2
L'impôt n'est exigible qu'en cas de réalisation de bénéfice.
Page 26
La valeur ajoutée est une mesure de la contribution du projet à la collectivité. Elle constitue la
richesse globale créée par l'entreprise dans l'économie. On la calcule aussi de la façon suivante
:
VA= salaires+ FF+ Impôts+ amortissement+ dividendes+ réserves.

Y/ L'EBE constitue une mesure de la contribution du projet à la création de son profit financier
potentiel. Il représente en effet la marge dégagée par l'exploitation
EBE — frais de courante de l'entreprise.
personnel. L'EBE permet de comparer les entreprises sur la base de leur
performance intrinsèque.

v/ Affectation du Résultat net :


DistributionDividendes
Superdividendes tantièmes (part des
administrateurs)
ConservationRéserves légales
éserves statutaires Réserves
libres
Report à nouveau

4.4.Méthodes de détermination de la CAF

La CAF mesure l'ensemble des ressources dégagées par l'entreprise et qui constituent sa capacité
à s' autofinancer.
De façon pratique il existe plusieurs formules de calcul de la CAF, nous en exposons quelques -
uns.

VOIR PRISE DE NOTE


A partir de I'EBE A partir du résultat

Page 27
- CAFG - CAFG
Remarques
Transferts de charges : Ce compte permet de transférer une charge dans un autre compte de
charge ou dans un compte de bilan. La charge initiale, généralement décaissable n'étant pas
éliminée, le transfert de charges doit être assimilé à un produit encaissable.
Production immobilisation. Ce compte représente la production réalisée par l' entreprise pour
elle-même. Il est la contrepartie des charges engagées pour obtenir cette production et constatées
au débit du compte de résultat. On considère que les opérations effectuées pour obtenir cette
production immobilisée sont des opérations d'investissement et ne relèvent pas donc de l'
exploitation. Dans ces conditions, le compte production immobilisé doit être assimilé à un flux
de produits annulant les charges engagées pour réaliser la production immobilisation.
Intérêt de la CAF

o Comme son nom l'indique la CAF détermine les possibilités d'autofinancement de


l'entreprise.

Autofinanc ement = CAF (N) — Dividendes versés en N


Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l'entreprise sont grandes. Non
seulement la CAF permet le financement des investissements et [ou le remboursement des
emprunts, mais elle accroît également le potentiel d'endettement de l'entreprise.3
Toutefois, il ne faut pas assimiler la CAF et la trésorerie effective. En effet, une partie du CAF
est déjà investie dans la variation du BFR.
Inversement, plus la CAF est faible, plus les difficultés de I 'entreprise risque d'être grandes. En
particulier, une CAF négative traduit une situation éminemment critique.
o La CAF détermine aussi la capacité de remboursement des dettes financières. Les Dettes
financières banques considèrent généralement le ratio CAF auquel, elles fixent
comme limite maximum 3 ou 4. en d'autre terme, l'endettement de l'entreprise ne devrait
pas excéder 3 ou 4 fois la CAF. 3.

5. Le besoin en fonds de roulement (BFR)

BFR = stocks de matières 1ères + stocks d'encours + stocks de produits finis + clients
fournisseurs.
Il faut calculer ces éléments annuellement.
Stock Mp= Consommation annuelle de MP x durée de stockage x coût d'achat unitaire.

Page 28
12 mois
Stock PF =production annuelle de PF x durée de stockage en mois x coût unitaire de prod

12 mois
Crédits clients=Qtités annuelles vendues de PF x durée crédit en mois x prix de vent
12 mois
Crédits Fournis = Qtités annuelles achetées de MP x durée de crédit x prix unitaire d'achat

12 mois
Achat Mp Consommation MP — stock initial + stock Final.
Ventes PF production annuelle de PF + stock initial de PF — stock Final PF.
MP consommées Achat de MP — (SF — SI); Production ventes + SF -SI

5.1, Détermination BFR normatif avec ou sans changement de structure

Voir prise de Note

5.2. Echéancier de BFR ou tableau de variation du BFR


Rubriques 0 1 n
Stocks MP
+Stocks d' En-cours
+Stocks PF
*Clients
- Fournisseurs
BFR

Variation ll de BFR

6. Echéancier des flux nets de liquidité ou Tableau des FNT

La réalisation d'un projet d'investissement engendre, outre les dépenses d'investisseme nt,
des dépenses liées à l'exploitation. Ces dépenses sont connues sous le nom de coûts ou de
charges qui entraînent des décaissements. Ces charges peuvent être fixes, variables, directes ou
indirectes. Il s' agit principalement des charges d'approvisionnement, des services et biens divers
(fournitures, services extérieurs, etc.), des charges de personnel, des charges diverses. A côté
des dépenses, il y a des recettes ou des produits encaissables qui seront engendrés par le projet.
Il s'agit principalement des ventes de produits et prestations réalisées

11 On finance seulement la variation entre le BFR de cette année et celui de l'année précédente et non la totalité du BFR calculée pour une
année donnée,

Page 29
par le projet et des autres produits liés à l'exploitation. La différence entre ces produits
encaissables et ces charges décaissables donne l' Excédent Brut d'Exploitation. Si le projet ne
comprend pas des charges et produits exceptionnels et financiers, ce résultat sera aussi appelé
cash-flow s'il est positif et cash drain s'il est négatif.
Puisque le projet d'investissement est évalué en fonction du solde des sorties et des rentrées de
fonds, l'entrepreneur doit être sensible aux moments où sont réalisées les charges (variation des
stocks, décaissement des charges) et sont encaissés les produits. Ainsi, le flux de trésorerie du
projet sera défini par la différence entre I 'Excédent Brut d'Exploitation et la variation du Besoin
en Fonds de Roulement qui sera constitué de la variation des stocks et des en-cours de paiements,
Les revenus à prendre en considération sont ceux qui ont été réellement perçus. Ils doivent
toujours être calculés avant les amortissements qui n'interviennent que pour la détermination du
bénéfice imposable et donc des impôts à payer. Ces derniers sont bien entendu à déduire des
revenus,
Toutefois il est nécessaire d'inclure des manques à gagner qui résulteraient de la réalisation du
projet : « coût d'opportunité ».
En résumé, lorsque la réalisation d'un projet implique des frais généraux supplémentaires, ils
doivent être incorporés dans les coûts du projet.
On a pu constater d'autre part que les volumes prévus (Ventes, Achats, etc.) sont un
élément capital pour l'évaluation des revenus ou économies. L'on dispose alors d'une estimatio n
fiable de l'activité future. Il s'agit avant tout, d'un problème commercial et non d'un problème
purement technique. Ces recettes nettes d'argent ou ces économies sont traditionnellement et
communément désignés par cash-flow.
Cash-flow = recettes imputables au projet - dépenses imputables au projet.
Bien que les cash-flows soient différents de la ca acité d'autofinancement ui est un
flux de fonds en matière d'évaluation d'investissement on les assimile. Ici on fait l'hypothèse que
les encours d'exploitation sont inexistants.
CAF = Résultat net + Dotation aux amortissements.
Produits
Charges autres qu'amortissements et provisions

Résultat avant impôt


Impôt sur résultat

Résultat après impôt


+ Donations aux amortissements et provisions
CAF

Impôt sur résultat

Page 30
Résultat après impôt
+ Donations aux amortis. et prov.
CAF
Les cash-flows sont dégagés de façon continue tout au long de l'exercice. Afin de facilite r
les calculs, on considère qu'ils sont dégagés généralement en fin d'exercice. Par contre, les
augmentations du BFR sont supposées engagées en début de période et récupérés en fin de
projet.
6,1. Tableau de synthèse de FNT en termes d' Emplois et Resources

Il confronte les emplois et les ressources d'un projet.


Rubriques 0 I 2 n

1. Emplois
Dépenses de 1èr établissement
Investissements Physiques
Variation de BFR
Total emplois

2. Ressources
CAF (RN +Amortissement)
Valeurs résiduelles (année n) x
Récupération BFR (EABFR) x
Total ressources

Flux nets de liquidité (FNL) — (2)


(1)
Les flux nets de liquidité annuels traduisent en termes de trésorerie les coûts et avantages du
projet indépendamment de son mode de financement. C'est sur ces FNL qu'on pourra appliquer
les différents critères d'évaluation de proj ets dans le but de prendre la décision d'investisse me nt
sur le projet.

6,2. Tableau du FNT à partir de la notion d'ETOG avec prise en compte de la politique
de distribution de dividende

Voir prise de Note


Exemple corrigé 1
Soit un projet d'investissement comportant des matériels pour 160 K€ HT, amortissab les
linéairement sur 5 ans. La TVA est totalement récupérée. Les prévisions d'exploitation relative s
à ce projet sont les suivantes (en K€) :
Années 1 2 3 4 5

Page 31
Chiffre d' affaires 210 267 216 189
Charges variables 100 130 110 94
120
Les charges fixes, hors amortissements, sont évaluées à 44 K€ et sont supposées rester à ce
niveau pendant les 5 années. L'impôt sur les bénéfices est de 33 1/3 0 0.
Solution :
Années 1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires I 210 267 216 189

Char es variables 2 100 120 130 110 94


Char es fixes hors amort. 3 44 44 44 44 44
Amortissements 4 32 32 32 32 32
Résultat avant im ôt 34 44 61 30 19
Im ôt 5 11 14 20 33 10 6 33
33 67
Résultat net 6 22 67 29 33 40 67 20 12
67
CA - Charges décaissables 54,67 61,33 72,67 52 44,67
: (1) - (2) -

Résultat net + Amort. 54,67 61,33 72,67 52 44,67

Exemple corrigé 2 :
Les dirigeants la COFRES s'interrogent sur l'opportunité de la mise en place d'une nouvelle
activité de production.
Par rapport à la situation actuelle, cette activité additionnelle permettrait de dégager chaque
année :
un accroissement de chiffre d'affaires de 2 500 000 F une
augmentation des charges d'exploitation de 2 100 F (hors
amortissements).
Les caractéristiques des nouveaux équipements seraient les suivantes .
montant des investissements 1 000 000 F
effets et durée 5 ans amortissement
dégressif 5 ans valeur résiduelle
nulle
Le taux de l'impôt sur les sociétés est de 33 1/3 %.
Calcul des flux nets de trésorerie (en milliers de francs)
Exercices 1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500

Page 32
Charges d'exploitation -2 -2 -2 - 2 100 -2
(hors amortissements)
100 100 100 100
Amortissements - 400 — 240 - 144 - 108 - 108
Résultat o 160 256 292 29
_ 97 _ 97
- 53 - 85
Résultat net 0 107 171 195 195
+ Amortissements + 400 + 240 + 144 + 108 + 108
Flux nets annuels de 400 347 315 303 303
trésorerie
Exercice n04
La société Joralino» désire acquérir un équipement spécifique. Les informations concernant cet
équipement sont les suivantes :
-Date d'acquisition et mise en service : 2 janvier 2010 ; - montant : 400 000F HT •
Amortissement linéaire sur une durée de vie de 5 ans ;- capacité de production : 4500 unités par
an. Les prévisions d'activité sont les suivantes :
Eléments 2010 2011 2012 2013 2014

Production (quantité) 2000 2000 3500 3500 3500

Prix de vente unitaire 1 OOF 1 OOF I OOF 10012 1 OOF

Charges d'exploitatio n par 35F 35f 35F 35F 35F


unité produite
Estimation du BFR

Stock MP 10 OOOF 10 OOOF 20 OOOF 20 OOOF 25 OOOF

Créances 50 OOOF 50 OOOF 75 OOOF 75 OOOF 85 OOOOF

Dettes Fournisseurs 20 OOOF 20 OOOF 25 OOOF 25 OOOF 30 OOOF

Autres informations :
L'investissement doit avoir lieu et être opérationnel le 2 janvier 2010.
La durée de vie du projet est de 5 ans ,
On suppose que l'ensemble de la production est vendu l'année même ;
Ce programme de fabrication prévoit un BFR, qui est supposé être investi au début
de l'année pour laquelle il est nécessaire ;
Le taux d'impôt retenu pour la période est de 40% ;
La valeur résiduelle des immobilisations à la fin de la période d'analyse peut être
estimée à 20 000F net d'impôts sur les plus-values ;
La rentabilité économique moyenne de l'entreprise est de 12% •
Le coût de l'argent est de 9%
TAF : Etablir l'échéancier des flux nets de liquidité.
7. Durée de vie d'un projet

Page 33
Le projet doit être évalué en fonction de sa durée de vie économique, c'est-à-dire la
période de vie économique pendant laquelle l'investisseme nt sera productif. Cette durée ne doit
pas être égale à la durée fiscale (qui sert de base pour fixer les amortissements annuels) et elle
ne le sera généralement pas.
Certains investissements ont une durée de vie très longue (supérieure à 10 ans). La
prévision économique au cours d'une telle période étant extrêmement aléatoire, on limitera le
calcul des flux de trésorerie à une période plus courte, en donnant une valeur résiduelle de
l'investissement à la fin de celle-ci.
Il n'est pas toujours possible de cerner avec précision la durée de vie d'un projet. L'investisse ur
se basera alors sur différentes hypothèses quant à la durée de vie de celui-ci. A la fin de la durée
de vie économique du projet, certaines immobilisations conservent une valeur ou peuvent être
revendues . terrain, matériel, etc. La valeur résiduelle estimée de ces immobilisations sera
ajoutée aux recettes de la dernière année du projet.
La tenue de la comptabilité exigera que le projet prenne en considération chaque année une
dotation aux amortissements pour tenir compte de la dépréciation subie par les investisseme nts
au fil du temps. Ces dépréciations constituent pour la nouvelle entreprise une charge
d'exploitation qui n'entraîne pas une sortie de fonds. De même, lorsqu'il existe des reprises sur
les amortissements constatés, l'entreprise devra les considérer comme des produits (de
l'entreprise) mais qui n'entraînent pas un encaissement. Ces amortissements sont à considérer
dans le calcul du bénéfice taxable et auront un impact sur l'impôt de sociétés à acquitter. En
d'autres termes, sa prise en compte permet à l'entreprise de réaliser des économies d'impôts.

L'investisseur qui a rassemblé toutes les informations et dressé le tableau des flux de
trésorerie doit maintenant prendre sa décision. Doit-on ou non réaliser cet investissement ? Pour
ce faire, il devra s'appuyer sur des méthodes d'évaluation qui lui permettront de prendre une
décision logique

8. Critères de choix des investissements

On parle de certitude lorsqu'on suppose que l'avenir est parfaitement connu à l'avance.
Un tel environnement est caractérisé par un marché parfait où toute I 'information est disponib le
gratuitement, et où les transactions d'un investisseur n'influencent en rien l'ensemble des
transactions du marché. C' est-à-dire que le taux de rendement est constant et est celui du marché
(cf. situation de concurrence parfaite). Il s'ensuit que, dans un tel contexte, la distinction entre
emprunts (ou émission d'obligations) et émissions d'actions, comme mode de finance me nt
externe, n'a pas à strictement parler, de sens. La richesse de l'actionnaire ne serait donc pas
influencée par le mode de financement de la firme. Sa richesse, cependant, sera maximale si les
investisseurs décident d'investir jusqu' au point où le dernier sou investi rapporte ce qu'il coûte,
en l'occurrence, le taux d'intérêt du marché.

En plus, la décision d'investissement consiste à étudier la rentabilité économique du


projet et non sa rentabilité financière dans ce sens que, toutes choses restant égales, le
raisonnement est fait sans tenir compte du mode de financement du projet. Toutes les analyses
sont faites comme si le projet était financé intégralement par les fonds propres.

8.1. Principes de choix de projet


Page 34
Le plan stratégique de l'entreprise et la nécessité de renouvellement d'immobilisations lui
imposent de programmer des investissements. La décision d'investir implique deux choix. le
choix de l'investissement : parmi les projets qui répondent aux besoins de lientreprise, quel est
l'investissement le plus rentable ?
parmi les moyens de financement accessibles, quel est le moins coûteux ? Quel est celui
qui s'accorde le mieux avec les possibilités de trésorerie de l'entreprise ?
La décision dépend, outre le coût de l'immobilisation et du financement, de l'échelonne me nt
des flux dans le temps ; des critères retenus par l'entreprise liés à l'importance donnée à
la dépréciation dans le temps.

8.2.Méth0des

Il s'agit d'évaluer la rentabilité du ou des projets (s). En effet, face à de nouveaux


investissements et projets, les entreprises ont à décider si elles doivent ou non entreprendre
des investissements. Il existe quatre critères principaux d'évaluation : la valeur actuelle nette,
l'indice de profitabilité, le délai de récupération dil capital, et le taux de rentabilité interne.

8.2.1, La VAN

La VAN d'un projet (ou bénéfice actualisé) est la somme des flux nets de liquidité annuels
actualisés à partir d'un taux prédéterminé i. c'est la différence entre la somme des cash-flows
actualisés à la date zéro et l'investissement d'origine.

EFNLt
VAN =Où recettes ; dépenses ;

investissements. Ce qui s'écrit également :

VAN -10 + FNLI (l+i)- + FNL2 (l+i)- + (1+i) +. . . . + FNLn (1+i)

o Signification et utilisation de la VAN


o La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet
d'investissement. Si la VAN est positive, elle représente l'enrichissement de
l'entreprise procuré par ce projet. Si la VAN est négative, elle représente
l'appauvrissement l'entreprise.
L'enrichissement ou l'appauvrissement sont calculées après actualisation.
o Si le taux d'actualisation i augmente, la VAN diminue ; plus il est faible, plus élevée
est la VAN. La VAN est une fonction décroissante du taux I QI' actualisation.

VAN

Page 35
1

no 7 •
Exercice
Années 0 1 2 3 4 5
FNL -540 000 120 000 90 000 185 000 175 000 306 667
VAN (à12%) -540 000+ 120 -l +90 -2 +185 -3 +175
4+306 -5
VAN = 55 796 F
Exercice 11 0 8
Années 0 1 2 3 4
Cash-flows -1000 000 350 000 450 000 600 000 750 000
VAN (à15%) 467 937,15F.

o Avantages de la VAN la VAN permet d'intégrer la valeur temporelle de l'argent ;


la VAN est un bon indicateur de performance. o Inconvénients de la VAN
o La VAN pose le problème du choix du taux d'actualisation
La VAN ne permet pas de comparer des projets de taille différente ou dont la durée
de vie est différente.
o Règle de décision par la VAN
On retient tout projet dont la VAN est positive ;
o Entre deux projets concurrents, on retient celui qui a la VAN la plus élevée. NB :
Lorsque les cash-flows sont égaux, il est préférable de calculer la VAN par la formule

suivante : VAN = -10 + CAF


Exercice 0 9 : Vous analysez une décision d'investissement pour laquelle votre investisse me nt
initial est de 10 000 000 FCFA et qui générera des cash-flows annuels de 3 000 000 CFA pendant
5 ans.
Evaluez la VAN de ce projet si le coût du capital est de 10 0 /0.
-5
1 - (1,1)

Ona .e VAN 10 000 000 + 3 000 000 1 372 360 FCFA

12
Le taux d'actualisation est le taux de rendennent moyen exigé par le promoteur.

Exercice n o 10 : Calcul de la VAN avec des taux d'actualisation qui varient dans le temps
Soit un projet d'une durée de vie de 4 ans qui requiert aujourd'hui un investissement de 1 000
FCFA, Le projet générera des cash-flows de 300F la I ere année, 400F la 2eme année, 500F la 3
ème année et 600F la 4éme année.

Page 36
Le coût du capital pour l'année 1 est de 10%, mais l'avenir incertain de l'environnement conduit
à actualiser à des taux plus élevés dans le futur : 1 1 % l'année 2, 12% l'année 3 et 13% l ' année4.
La valeur actuelle de chaque cash-flow peut être calculée comme suit :
300
Valeur actuelle du cash-flow de l'année I 272,72
1,10
400
Valeur actuelle du cash-flow de l'année2 -327,60
500 Valeur
actuelle du cash-flow de l'année 3
600

Valeur actuelle du cash-flow de l' année4


VAN du projet -1000 + 272,72 +327,60 +365,27 + 388,27 354,23F.

8.2.2. Le Taux de Rentabilité Interne(TRI)

Le TRI est le taux d'actualisation pour lequel la VAN est nulle.

ÉFNL
TRI = i tel que VAN ; c.a.d -10 +

Exercice no 11 : Soit un projet A générant les flux nets ci-dessous :


Années 0 1 2 3 4
Cash- flows -300 75 75 155 150

Le TRI = i tel que -300 + 75(1+i) -l +75(1+i) -2 +155(1+i) -3 +150(1 H-i) -4


Par interpolation 3 linéaire, il vient .
Pour i —15%, cash-flows actualisés 309,606165218
Pour i cash-flows actualisés =295, 7160239

TRI - 15 300-309,606165218
On a:TRI ¯16, 37%. C'est dire que le projet 17 -
15
A rapporte à chaque instant 16,37 % sur le capital investi.
Exercice no 12 : soit le tableau suivant :
Années 0 1 2 3 4
Cash- flows -100 30 40 40 50
Le TRI = i tel que -100 + 30(l+i) -l + -2 +40(l+i) -3 +50(l+i) -4 -o

3
Pour avoir une réponse assez précise, il est conseillé d'interpoler dans une fourchette assez étroite, dans un
intervalle de taux de 5% au plus.
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TRI = 20 0/0.

• Signification du TRI
Le TRI est le coût maximum d'intérêt que le projet peut supporter si la totalité de ses fonds était
couverte par des emprunts. Le TRI permet d'estimer la rentabilité globale du projet en dehors
des considérations fiscales et financières. Il permet de vérifier que les avantages nets obtenus
sont suffisants, notamment en fonction de la durée d'étude choisie.
e Règle de décision par le TRI
On accepte tout projet dont le taux d'actualisation est inférieur au TRI (si i < TRI, on
accepte le projet) ;
Entre plusieurs projets concurrents remplissant déjà la condition précédente, on
retient le projet qui a le TRI le plus élevé.
e Avantage du TRI
Le TRI se calcule sans le taux d'actualisation, directement à partir des flux nets de
liquidité •
Le TRI intègre la valeur temporelle de l'argent •
Le TRI représente un taux de rentabilité absolu.
Inconvénients du TRI le TRI permet de classer les projets selon leur rentabilité mais
ne permet pas de sélectionner les projets acceptables •
Le TRI ignore la différence de taille entre projets.

8.2.3. L'indice de Rentabilité (IR)

Il s'avère donc quelquefois nécessaire, notammen.t en cas de contrainte de finance me nt


(insuffisance de capitaux), de privilégier le
critère de cash — flows l'IR à celui de la VAN.
IR coûtdel'
On a(cash- investissement flows engendrés par l'investissement,

actualisés ou non)
VAN
L'indice de rentabilité se calcule : - sous forme d'indic IR
10
VAN
sous forme de taux : IR
x100.
10
NB : Sous forme de taux, l'IR prendrait alors le nom de taux de profitabilité ou taux
d'enrichissement en capital.
o Règles de décision on choisit tout projet dont IR
>1
Entre deux concurrents remplissant la condition précédente, on retient le projet dont
l'IR est le plus élevé,
8.2,4, Le Délai de Récupération du Capital Investi.

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Le DRC (ou pay-back period) est le temps nécessaire pour que l'entreprise récupère
l'investissement initial grâce aux rentrées nettes de trésorerie résultant du projet. Ce critère de
choix permet de tester » la liquidité d'un projet. Les projets sont classés en fonction de la durée
de remboursement du capital investi ; les projets ayant les délais de récupération les plus courts
étant préférés aux autres.

On a : RC - n tel que E FNL

o Avantages de ce critère
Ce critère de choix présente l'avantage d'être facile à calculer. Il ne nécessite pas le recours à
l'actualisation 14, et par conséquent la détermination d'un taux adéquat. Ce critère privilégie la
liquidité de l'entreprise. Le DRC intègre une notion de risque lié au facteur temps : plus le délai
est bref, plus le projet générera rapidement des rentrées de fonds ; plus le délai est long, plus
l'investissement est « risqué ».

e Limites d'utilisation de ce critère


Ce critère est « myope » car il présente l' inconvénient d'ignorer complètement les revenus après
le moment où le capital a été remboursé. Le pay-back ne convient que pour la comparaison des
projets ayant des durées de vie égales et des cash-flows à peu près réguliers. Il privilégie la
liquidité au détriment de la rentabilité. Ce critère ne permet pas de maximiser la valeur de I '
entreprise.
Exercice n0 5 : on considère le tableau de flux ci-dessous .
Années 0 1 2 3 4 5
FNL annuels -250 57 40 87 75 80
FNL cumulés -250 -193 -153 -66 9 89
Nous constatons que l'investissement initial de 250F est récupéré au bout de la 4 eme année,
conduisant à un DRC situé juste après 3 ans, soit DRC = 3,88 ans. En effet, pour n = 3 ans,
EFNL -66 et pour n 4ans, EFNL 9.
DRC -3 0-(-66)
Par interpolation linéaire, il vient : 3,88 ans.
4—3 9 - (-66)
Exercice 110 6 : Soit le tableau suivant .
Années 1 2 3 4

Cash-flows -1000 300 400 500 600


Le DRC est situé entre 2 et 3 ans, soit DRC = 2,6 ans.
¯ 10
NB : Lorsque les flux annuels sont égaux, alors DRC
Fluxannuel

14 Il est possible de calculer un DRC avec des flux actualisés.


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8.2.5. Le Taux Moyen de Rentabilité (TMR)

Le TMR, encore appelé taux de rendement comptable, est le rapport entre le bénéfice moyen et
l'investissement initial du projet.

TMR (en %).


10
*Règle de décision par rapport au critère du TMR
- On accepte tout projet dont le TMR est supérieur à un seuil fixé d'avance par les
dirigeants de l'entreprise ;
- Entre deux projets concurrents remplissant la condition précédente, on retient le
projet dont le
TMR est le plus élevé.

9. Investissement et inflation

Il arrive que les flux de trésoreries soient estimés en tenant compte de l'inflation pour une rigueur
de l'évaluation. Le taux nominal d'actualisation considéré jusque-là ne peut être utilisé pour une
telle évaluation. Deux possibilités s'offrent à nous à cet effet :
- soit on transforme les flux en termes réels en flux en termes nominaux et on les
actualise au taux exprime en termes nominaux.
- soit on exprime le taux en termes nominaux en taux en termes réels pour actualise r
les flux réels.
(l +taux nominal) (1+ taux réel) (1 +taux d'inflation)

10. Les contradictions entre les critères d'évaluation

Lorsqu'il s'agit de déterminer la rentabilité d'un projet d'investissement important, le


critère le plus retenu est celui de la VAN Toutefois, l'entreprise peut préférer la rentabilité pure
auxquelles cas elle retiendra le taux de rentabilité interne. Dans certains cas particuliers, elle
utilisera plutôt le délai de récupération pour sélectionner le meilleur critère, il est important de
mieux connaître l'objectif correspondant à chacun d'eux
Critères
Objectifs

Taux de rendement Maximiser la rentabilité globale


VAN Maximiser l'avantage absolu

Maximiser l ' avantage relatif

Délai de récupération Considération du risque au détriment de la rentabilité


Exemple
Soient les deux projets A et B possédant les caractéristiques suivantes :
1 CFI CE2 CF3 CF4 CF5

Page 40
ROJETA 100 45 45 45 45 45
PROJET B 100 10 20 50 70 100
Au taux d'actualisation de 10 0 /0, on trouve que VAN(A) 70,5 et VAN(B) 73. Selon le critère
de la VAN, on choisit le projet B.
Si l'on calcule le TRI pour chacun des projets, on trouve que TRI(A) 34,9% et TRI(B) =
27,6%. Dans ce cas, c'est le projet A qui doit être retenu. Il y a donc contradiction entre les
critères de la VAN et du TRI.
Si l'on calcule la VAN pour les deux projets en fonction du taux d'actualisation, on
obtient les résultats suivants :
00/0 50/0 100/0 300/0 400/0

VAN(A) 125 94,8 70,5 50,8 34,5 9,6 - 0,2


VAN(B) 150 106,8 73 46,4 25,1 - 6,2 - 17,9
On obtient le graphique suivant : (à faire au cours)

On observe donc que :


[0 ; , on a VAN(B) VAN(A) alors que TRI(B) TRI(A)

pouré [ , on VAN(A) alors que TRI(B) TRI(A)


Le point d'intersection F est appelé intersection de FISCHER. Pour ce point, on a : VAN(A)
VAN(B) 59,9 et t - 12,5 0 /6.
Avant le point F, on a une zone de discordance entre les critères. Après le point F, on a une
zone de concordance entre les critères de la VAN et du TRI. v/ Les causes de discordance

Au-delà des raisons évoquées précédemment pour le TRI, plusieurs conditions (nécessaires
mais non suffisantes) peuvent entraîner une contradiction entre plusieurs critères lors de la
comparaison de différents projets :
lorsque la répartition des cash-flows sur la durée de vie des projets est très
différente ; lorsque les projets ont des durées de vie inégales.

11, Différente méthodes de résolution des conflits entre VAN et TRI

(A APPROFONDIE AU COURS)
Méthode annuité équivalente
Méthode de PPCM
Méthode de VAN différentiel ou de projet additionnel
Méthode de VAN globale ou VAN intégrée

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