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Janvier 2018
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TABLE DES MATIERES
PREFACE .................................................................................................................................................. 8
RESUME ................................................................................................................................................... 9
I. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 11
3.2.2. Faiblesses............................................................................................................................. 24
2
3.5. Défis de la mise en œuvre de la santé communautaire ............................................................... 28
4.6.4. Flexibilité............................................................................................................................. 32
4.6.5. Équité................................................................................................................................... 32
4.6.6. Durabilité/Pérennité............................................................................................................. 32
4.8.2. Création d’un cadre institutionnel pour la santé communautaire avec la mise en place des
structures de coordination à tous les niveaux ................................................................................ 34
3
4.8.7. Amélioration des compétences des acteurs et de la qualité de l’offre ; ............................... 36
4.8.9. Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à disposition des
financements alternatifs (taxes, téléphonie mobile, …) ; .............................................................. 36
4.8.10. Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes Palu, VIH,
TB, PEV, Nutrition (GFATM+GAVI+ BM) ................................................................................ 36
4.8.11. Développement d’un cadre d’investissement pour élargir les sources de financement de la
santé communautaire ; ................................................................................................................... 37
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7.10. Mécanismes de motivation .............................................................................................. 46
8.2.1 Suivi...................................................................................................................................... 46
X. ANNEXES ....................................................................................................................................... 51
10.3. Remerciements........................................................................................................................ 57
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ABREVIATIONS ET ACRONYMES
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MNT Maladies Non Transmissibles
MTN Maladies Tropicales Négligées
ODD Objectifs du Développement Durable
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
OCOPHARMA Office Comorien des Produits Pharmaceutiques
PEID Petit État Insulaire en Développement
PEV Programme Élargi de vaccination
PF Planning Familiale
PIB Produit Intérieur Brut
PNS Politique National de Santé
PNDS Plan National de Développement Sanitaire
PTF Partenaires Techniques et Financiers
PPTE Pays Pauvres Très Endettés
PS Poste de Santé
RAU Redevance Administrative Unique
RFD Réseau Femme et Développement
SIDA Syndrome Immuno Déficience Acquise
SNIS Système National d’Information Sanitaire
SNSC Stratégie Nationale de Santé communautaire
SRO Soluté de Réhydratation Orale
TB Tuberculose
TAS Tous Agir contre le Sida
TDR Test de Diagnostic Rapide
TOM Taux Moyen d’Occupation
VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine
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PREFACE
Les Agents de Santé Communautaire (ASC), pierre angulaire de cette stratégie, sont appelés à
œuvrer pour le développement des activités préventives, promotionnelles et curatives
identifiées comme prioritaires au niveau communautaire, en faveur des populations surtout les
plus vulnérables (les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans). En dépit des efforts
consentis jusqu’ici, beaucoup reste à faire afin d’assurer une couverture effective des
activités. C’est ainsi, qu’une orientation des interventions porteuses de résultats probants, une
meilleure harmonisation et surtout une mutualisation des moyens disponibles constituent la
clé de la réussite. Il est indispensable de créer un environnement favorable à l’acquisition
d’attitudes et aptitudes individuelles pour des interventions de qualité conformément à la
Charte d’ OTTAWA. L’institutionnalisation d’un dispositif de mise en œuvre de la santé
communautaire est d’autant plus importante que les acteurs sur le terrain sont multiples et
diversifiés. Cette approche permettra une meilleure coordination des différents intervenants
autour d’un dispositif commun de planification, suivi-évaluation et évitera par la même
occasion les chevauchements et créera une synergie d’action. C’est un préalable contributif à
l’introduction de l’Assurance Maladie Généralisée en impliquant les ASC dans le processus
de sensibilisation de la population.
La présente stratégie a été élaborée selon une approche participative et inclusive impliquant
toutes les parties prenantes (étatiques, non étatiques et partenaires au développement). Elle
constitue désormais le document de référence en matière de santé communautaire et des
évaluations à mi-parcours et à la fin de sa mise en œuvre sont programmées afin de mesurer
les performances des différents acteurs et surtout le niveau d’amélioration de la santé de la
population. Le Gouvernement de l’Union des Comores remercie tous ceux qui ont contribué à
l’élaboration de cette stratégie et réitère son engagement en faveur de la santé de la population
et particulièrement celle des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées, de la femme et
de l’enfant.
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RESUME
La santé communautaire est un pilier important de la politique nationale de santé. Elle a pour
objectif de rapprocher davantage les prestations de services aux populations en capitalisant les
stratégies de proximité développées à travers des activités promotionnelles, préventives et
curatives.
La Stratégie Nationale de Santé Communautaire est articulée autour de 4 axes stratégiques qui
sont :
1. Renforcement du cadre institutionnel et du leadership,
2. Renforcement des capacités des acteurs
3. Mise en place des mécanismes efficients pour l’accroissement du financement de la
santé communautaire (pour la pérennité des interventions)
4. Renforcement de la coordination, du Suivi et Évaluation et de la recherche
opérationnelle
Les axes stratégiques sont mises en œuvre à partir de 15 interventions prioritaires centrées
autour de priorités en rapport avec les besoins du secteur. Ces interventions prioritaires ciblent
principalement des activités qui visent à formaliser, intégrer et développer la santé
communautaire aux différents niveaux de la pyramide sanitaire :
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• Amélioration des compétences des acteurs dans les différents domaines ;
• Institutionnalisation d’une ligne budgétaire santé communautaire ;
• Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à
disposition des financements alternatifs (taxes, téléphonie mobile, …) ;
• Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes
Palu, VIH, TB, PEV, Nutrition (GFATM+GAVI+ BM)
• Mobilisation des partenaires et des opérateurs du secteur privé ;
• Valorisation et Motivation des Agents de Santé Communautaire (ASC) ;
• Création et animation de cadre de concertation par niveau ;
• Surveillance épidémiologique, suivi et supervision ;
• Recherche opérationnelle (la qualité et l’impact des services fournis par les
ASC ; la motivation et la rétention des ASC ; la supervision en santé communautaire ; la
collaboration intersectorielle).
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I. INTRODUCTION
L’Union des Comores ayant adhéré à la déclaration d’ALMA-ATA sur les Soins de Santé
Primaires et à l’Initiative de Bamako, a mis en place la réforme du système de santé depuis
1994, axée sur la décentralisation, le recouvrement des coûts et la participation communautaire
comme voies primordiales permettant d’assurer la santé pour tous et le district sanitaire étant la
pièce maîtresse du développement sanitaire.
D’autre part le pays s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations de la Déclaration
d’Ouagadougou en 2008 sur les soins de santé primaire et le renforcement des systèmes de
santé en Afrique.
Le Ministère de la Santé de l’Union des Comores multiplie ses efforts pour l’atteinte des ODD,
en assurant l’accès à des services de santé de bonne qualité à tous, particulièrement aux
populations vulnérables telles que les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les
handicapés et les personnes âgées. Afin de mettre en œuvre les interventions à haut impact, le
pays a élaboré en 2012 un document de Stratégie de survie de l’enfant et a retenu par la suite
huit pratiques essentielles familiales au niveau communautaire.
Ce document est arrivé à terme en 2016 et c’est dans ce contexte que le Pays a entrepris un
processus de réactualisation aboutissant à l’élaboration de la stratégie nationale de santé
communautaire 2018-2022 qui sera traduit dans le cadre de la mise en œuvre par des plans
opérationnels annuels au niveau de chaque île.
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II. CONTEXTE
La souveraineté du Pays ne s’exerce que sur les trois premières îles seulement car l’Ile de
Maoré est sous administration française depuis 1975. Le pays est doté d’une diversité physique.
Son climat tropical est caractérisé par deux grandes saisons : une saison chaude et humide,
entre novembre et mars - avril, marquée par de fortes pluies et de violents cyclones, nommée «
Kashkasi ». Pour le reste de l'année, l'archipel connaît une saison sèche et fraîche caractérisée
par des vents de mousson Nord à Nord-Ouest nommée «Kussi» avec des températures variant
entre 24 et 27°C.
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Il est beaucoup plus élevé en milieu rural (en moyenne, 4,8 enfants par femme) qu’en milieu
urbain (3,5 enfants). Il varie également d’une île à une autre : 3,5 à Ngazidja, 5 à Mwali et 5,2 à
Ndzuwani ; et selon le niveau d’instruction des femmes : 3,1 chez celles ayant atteint le niveau
secondaire ou plus, contre 5,9 chez celles sans instruction.
Tableau1 : Évolution de la population selon l’Ile de résidence de 2017 à 2022
Cette croissance démographique exerce une très grande influence sur l’évolution de la demande
sociale d’une part et une forte pression sur les ressources disponibles d’autre part. On assiste à :
(i) une augmentation de la demande des services sociaux de base (éducation, santé, logements,
transports etc.) ; (ii) un accroissement des naissances induisant une augmentation permanente
des besoins de protection de la mère et de l’enfant ; (iii) Un accroissement des besoins de santé
et de protection de la population se traduisant par une demande conséquente en personnel de
santé, en infrastructures sanitaires, en matériels de soins et en produits médicaux.
Par ailleurs, la population comorienne est également très mobile. Elle migre en fonction des
opportunités économiques, des campagnes rurales vers les villes mais aussi vers l’extérieur du
pays, notamment vers la France, et, Madagascar.
L’espérance de vie à la naissance est de 65,5 ans avec une variation entre les hommes (64,3
ans) et les femmes (66,9 ans).
Les taux bruts de natalité et de mortalité sont respectivement de 33,7 et de 6,6 pour mille. Les
taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont respectivement de 36 décès et 50 décès pour
1000 naissances vivantes. Ils sont largement dépendants des affections telles que les maladies
diarrhéiques, les IRA, la malnutrition. Quant à la mortalité néonatale, elle est estimée à 24 pour
1000, et les principales causes sont liées à l’asphyxie, aux infections néonatales et à la
prématurité. Au cours des dix dernières années le taux de mortalité maternelle est passé de 380
décès pour 100 000 naissances vivantes en 2003 à 172 pour 100 000 naissances vivantes en
2012.
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En dépit des avancées politiques constatées, les problèmes de l’inégalité et de l’iniquité du
genre persistent, l’accès des groupes vulnérables aux services sociaux de base restent faibles et
les conditions de vie de la population restent toujours précaires.
• Secteur public
Le niveau central regroupe le Cabinet du Ministre, l’Inspection Générale, le Secrétariat
Général, les Directions et les Structures rattachées et de missions. Il a pour fonctions
principales, la coordination, la planification stratégique et politique, l’élaboration des textes
législatifs et réglementaires, la mobilisation des ressources, la concrétisation de la collaboration
intersectorielle, etc. Il assure un appui stratégique et politique aux structures du niveau
inférieur. Les structures de soins sont représentées par le CHN, l’Hôpital de Bambao Mtsanga
et les CHRI.
Il existe des organismes professionnels (Ordre des médecins et chirurgiens-dentistes et ordre
des pharmaciens) chargés d’organiser, de vérifier et de contrôler la pratique des professions
médicales.
La co-gestion des structures sanitaires est faite avec les communautés et la société civile :
Comités de gestion (Associations gestionnaires), comité technique de santé et Conseils
d’administration.
Secteur pharmaceutique : Le pays dispose d’une Politique Nationale Pharmaceutique basée sur
la liste des médicaments essentiels génériques. L’Office Comorien des Produits
Pharmaceutiques (OCOPHARMA) crée en 2017 remplace la Centrale d’Achat des
Médicaments de l’Union des Comores (CAMUC), créée en 2013 et qui a succédée à la PNAC.
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- la recherche, la préparation, la fabrication des médicaments pour la médecine humaine
et le contrôle de qualité ;
Le secteur privé lucratif de soins et de vente des médicaments : est en pleine expansion,
surtout dans les zones urbaines. Malgré cela il contribue énormément à la dispensation des
soins à la population. Cependant l’accès reste limité à une faible partie de la population du faite
du pouvoir d’achat très bas.
Le secteur privé non lucratif : est constitué par les ONG et les groupements intervenant dans
le domaine socio-sanitaire, notamment Caritas, Santé Diabète, Croissant Rouge
Comorien/Croix Rouge Française, etc. Des ONG nationales telles que l’Association
Comorienne pour le Bien Être de la Famille (ASCOBEF), le Réseau Femme et Développement
(RFD), le Réseau Jeune, les Associations Sida Espoir, Stop Sida, APSM, FCAS, TAS et CAP
collaborent dans la lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose et l’amélioration de
la santé de la mère et de l’enfant. En outre, la diaspora comorienne de France contribue aussi
dans le domaine de la santé. Certaines de ces ONG interviennent aussi dans le domaine des
urgences humanitaires. Au niveau des associations professionnelles, il existe l’Ordre des
médecins et chirurgiens-dentistes, l’ordre des pharmaciens et l’Association des sages-femmes.
En outre, on retrouve la FENAMUSAC dans le domaine de la gestion des mutuelles de santé.
Recherche en santé : Le domaine de la recherche en santé est quasi inexistant. Au niveau du
Ministère de la santé, la coordination de la recherche est assurée par la DPER. Au niveau
national, elle est aussi menée par d’autres institutions : INRAP, Université des Comores,
CNDRS, etc. Un Comité National d’Éthique pour les Sciences de la vie et de la Santé (CNESS)
a été mis en place en 2014.
Offres des soins et accès aux services de santé
L’utilisation des services de santé par la population est globalement faible. La moyenne
nationale du taux de fréquentation est de 10,25%, avec respectivement 14,7% à Ngazidja, de
20,21% à Ndzuwani et 8,92% à Mwali. Le taux moyen d’occupation (TOM) des lits varie entre
20 et 60%.
Les taux de fréquentation des formations sanitaires sont très bas. Ils sont de 14,7%, de 20,21%
et 8,92% respectivement en Ngazidja, à Ndzuwani et à Mwali pour une moyenne nationale de
10,25%.
La réforme du système de santé de 1994, axée sur la participation communautaire, le
recouvrement des coûts et la cogestion avait pour but d’améliorer le financement des services,
la qualité de soins et la disponibilité en médicaments. La pauvreté des ménages estimée à
45,5% constitue un frein à l’accès aux soins, notamment pour les plus démunies.
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Le système de référence et de contre référence, n’est pas fonctionnel. Les outils (guide, fiches),
et données ne sont pas disponibles. Le manque de moyens de communication (téléphone), et
d’évacuation (ambulances) handicape ce système. L’utilisation des transports privés est un
recours fréquent et coûteux.
Ressources Humaines
Selon les données rapportées dans le document de l’Analyse situationnelle des Ressources
Humaines pour la Santé en Union des Comores 2016, le système de santé comorien emploie
2944 professionnels de la santé toutes catégories dont 296 (10%) à Mwali, 854 (29 %) à
Ndzuwani et 1794 (61%) à Ngazidja. Le personnel de santé du niveau insulaire représente 45%
de l’effectif globale, celui de l’administration centrale 36% et celui regroupant les organismes,
les institutions privées et semi publics 19%.
On constate qu’entre 2012 à 2015, l’effectif du personnel de santé est passé de 1758 à 2944,
soit une augmentation de 67,46%.
Tableau 2 : Répartition du personnel par qualification en 2012 et 2015
Le tableau ci‐dessus, qui présente la répartition du personnel par qualification, montre qu’en
2015, les infirmiers diplômés et sages-femmes d’état occupaient le premier rang sur l’ensemble
du personnel de santé soit 29 % suivis des médecins avec 7,35% de l’effectif global du
personnel. Plus de 53% de l’effectif est constitué par une pléthore d’agents sans qualification
parfois ayant un parcours sans lien directe avec le secteur de la santé.
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Depuis 2013, un cadre normatif du système d’information sanitaire est mis en place avec
l’introduction d’un outil de gestion (GESIS) au niveau des régions et districts. Un premier
annuaire statistique 2011-2012 a été publié. Jusqu’au dernier annuaire statistique 2014-2015,
les données recueillies sont encore incomplètes (non prise en compte du secteur privé lucratif
en particulier) et les capacités d’analyse sont à renforcer.
Le Ministère de la santé s’est doté depuis 2014 d’un plan de développement de système
national d’information sanitaire qui couvre la période 2015- 2019 et qui permet au secteur de la
santé de disposer des données statistiques nationales fiables. Aussi, le Ministère de la Santé
s’appuie sur d’autres structures telles que l’Institut National des Statistiques, des Études
Économiques et Démographiques (INSEED), le Commissariat Général au Plan (CGP), etc.
En 2014, le pays s’est doté d’une politique nationale de protection sociale inclusive et durable
avec comme vision «faire des Comores une nation où chaque citoyen accède durablement à la
satisfaction de ses besoins fondamentaux par le biais d’une protection sociale complète et
inclusive.
Les problèmes environnementaux sont nombreux aux Comores. Certains perdurent tels que la
permanence de gîtes larvaires favorisés par les citernes d’eau de consommation humaine non
couvertes et les réservoirs d’eau stagnante constituant ainsi un problème majeur dans le cadre
de la lutte anti vectorielle .
On peut noter aussi les ordures qui posent un problème socio-environnemental réel. On estime
à 124.362 tonnes en 2000 avec une projection de 353.159 tonnes en 2020, soit une
augmentation de 34%. Par ailleurs, il n’existe pas de système de drainage et d’évacuation des
eaux usées dans l’ensemble du territoire.
Les risques environnementaux potentiels sont liés à la pollution marine et aux catastrophes
naturelles, notamment volcaniques (Karthala), aux cyclones et aux inondations.
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2.9. Eau, hygiène et assainissement
Selon les résultats de l’enquête EDS 2012,72 % des ménages consomment de l’eau provenant
d’une source d’approvisionnement considérée comme améliorée, en grande partie de l’eau d’un
robinet situé dans le logement ou dans la cour/parcelle (38 %) et de l’eau d’un robinet public
(23 %).
Les proportions de ménages qui consomment de l’eau d’autres sources sont très faibles.
On constate des différences de source d’approvisionnement de l’eau : en milieu urbain, la
proportion de ménages consommant de l’eau d’une source améliorée est de 88 % contre 63 %
en milieu rural. La comparaison avec les résultats de l’EDSC de 1996 met en évidence une
amélioration des conditions d’approvisionnement en eau, la proportion de ménages disposant
de robinet dans le logement ou la cour étant passée de 22 % à 38 %.
L’assainissement est un droit humain officiellement reconnu par l’Assemblée générale des
Nation-Unies en 2010. Mais ce droit n’a souvent pas bénéficié d’une attention particulière au
titre des initiatives d’amélioration des conditions de vie des populations, surtout en milieu rural.
L’insalubrité du cadre de vie des populations recommande un assainissement incluant la mise
en place d’un système de gestion des déchets ménagers.
La salubrité des aliments représente une préoccupation majeure pour les autorités. En effet,
l’insuffisance de contrôle et de surveillance des aliments consommés qu’ils proviennent de
l’extérieur ou de l’intérieur du pays laisse présager que les maladies liées à la contamination de
la chaîne alimentaire restent une menace permanente
Dès la mise en application des réformes du système de santé de 1994, les interventions à base
communautaires occupent une place fondamentale dans la mise en œuvre des activités des
différents programmes et projets de santé publique.
L’élaboration en 2014 d’une stratégie nationale de santé communautaire représente un cadre
d’orientation pour le développement des services de santé à base communautaire.
Pour sa réactualisation, une analyse situationnelle de la santé communautaire en Union des
Comores a été réalisée afin d’apprécier la performance de la composante communautaire du
système de santé, d’identifier les goulots d’étranglement et de proposer des stratégies et
interventions répondant aux réalités actuelles dans le cadre de la nouvelle stratégie 2018 -2022.
Pour cette analyse, trois méthodes de collecte des données ont été privilégiées :
1. l’entretien individuel,
2. le groupe de discussion dirigée (focus group)
3. l’analyse du document de la stratégie nationale de santé communautaire 2014-2016.
Les résultats issus de l’enquête de terrain ainsi que les forces et faiblesses du document de
stratégie des interventions en santé communautaire sont présentés ci-dessous.
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Les services curatifs sont souvent offerts par les animateurs des associations et ONG qui sont
parfois des professionnels de santé. Bien que la stratégie nationale de santé communautaire
prévoie dans le paquet minimum d’activités des agents de santé communautaire le traitement
symptomatique de la fièvre, de la diarrhée et de la pneumonie, ce domaine d’intervention n’a
pas été suffisamment développé sur le terrain.
Les services préventifs protègent contre la maladie avant l’apparition des symptômes
(prévention primaire). Comme le résume le tableau ci-dessous, ce paquet de services englobe la
vaccination, la distribution à base communautaire de produits contraceptifs (préservatifs), le
dépistage et le suivi communautaire, le suivi nutritionnel, la recherche des perdus de vue, la
référence, les traitements de masse et la surveillance épidémiologique.
Le suivi nutritionnel.
Le suivi nutritionnel réalisé par les ASC comprend le recensement des enfants cibles des
programmes et la pesée du nourrisson et de l’enfant. Il englobe également la démonstration
culinaire à partir d’aliments locaux, la préparation de bouillie avec des produits locaux, la
sensibilisation sur l’allaitement maternel exclusif, le counseling axés sur les bons
comportements et pratiques de sevrage, sur la nutrition de la femme enceinte, du nourrisson et
du jeune enfant basée sur l’utilisation des denrées locales ayant des qualités nutritives. Le
dépistage de la malnutrition se fait essentiellement par la mesure du périmètre brachial pour le
screening, le poids et la taille.
La référence.
Cette activité est réalisée dans le cadre du suivi de la grossesse, de l’accouchement à domicile,
des cas de malnutritions aigues sévères avec ou sans complications, de la PF, des fièvres chez
les enfants, des TDR+ paludisme.
La distribution des médicaments lors des traitements de masse n’est pas un service à base
communautaire continu. Ces services sont délivrés lors de campagnes ponctuelles réalisées par
les programmes. Les ASC y contribuent de façon remarquable, par la mobilisation sociale, la
sensibilisation, l’organisation et la mise en œuvre des activités.
La surveillance épidémiologique.
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3.1.2. Services promotionnels
Les activités promotionnelles agissent sur les modes de vie et sur les conditions de vie, et
donnent de l’autonomie à la communauté. Dans cette analyse, elles regroupent la sensibilisation
par l’éducation pour la santé (IEC/CCC), la promotion de l’hygiène et de la salubrité, la
promotion de bons comportements et pratiques d’alimentation, les visites à domicile et
l’organisation des populations.
L’IEC et la CCC.
L’IEC et la CCC sont des processus systématiques et planifiés ayant pour but de sensibiliser
l’individu ou le groupe, de promouvoir le changement de comportement considéré comme
néfaste à la santé, grâce à la transmission d’informations nécessaires. La sensibilisation par la
communication interpersonnelle (CIP) est l’activité la plus importante des animateurs et des
ASC, en termes de nombre d’interventions. Elle a pour but également de susciter la demande
en vue d’augmenter les taux d’utilisation des services de santé.
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La promotion de l’utilisation des MILD.
L’hygiène et l’assainissement de base sont des mesures simples, pratiques, peu coûteuses,
acceptables pour les bénéficiaires, facilement réalisables par eux, permettant de satisfaire leurs
besoins fondamentaux en hygiène et d’améliorer leurs conditions de santé et de vie. La création
d’un environnement favorable relève de la responsabilité de tous les individus. Le contexte
pays actuelle exige la participation et l’implication de toutes les parties prenantes.
La mobilisation sociale reste un moyen efficace pour passer les messages de sensibilisation en
faveur de la santé. Les autorités locales et les chefs religieux en collaboration avec les ASC
restent les principales acteurs d’organisation des populations.
3.2.1. Forces
3.2.2. Faiblesses
3.2.3 Opportunités
3.2.4. Menaces
• Pérennité fragile des interventions de santé communautaire (Financement unique par les
Bailleurs) ;
• Modalités de motivation des ASC inégales et peu pérennes ;
• Capacités limitées des mairies en termes d’impulsion et de coordination du
développement local
• Mwali : Miremani ;
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3.4. Analyse du document de la stratégie nationale de santé communautaire 2014-2016
Un des objectifs assignés à l’analyse consiste à déterminer les forces et les faiblesses du
document et à apporter des propositions pour son amélioration. Le document comporte
plusieurs forces, mais également des insuffisances qui ont affaibli la mise en œuvre. Après
avoir interrogé près d’une centaine de personnes de toutes les parties prenantes impliquées dans
la mise en œuvre de cette stratégie, moins de quinze personnes seulement connaissaient
l’existence de ce document élaboré en 2014.
Le tableau suivant présente les insuffisances les plus saillantes qui s’accompagnent des
propositions.
Existence d’un document Le contenu est trop général. L’actualisation doit prendre
stratégique en compte la budgétisation et
La partie budgétisation n’a le cadre de mise en œuvre.
pas été développée ainsi que
le plan opérationnel
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Le document a défini les Le document ne fait pas Le document d’actualisation
orientations des services à mention de la Politique doit prendre source à la PNS
offrir Nationale de Santé qui est le et au PNDS.
document de référence de La politique nationale de
toutes les stratégies de santé santé définit le renforcement
de la santé communautaire
dans l’objectif stratégique 1
qui est d’assurer un accès
universel à des services et
soins de santé complets,
promotionnels, préventifs et
curatifs et dans l’orientation
stratégique 1.1 qui concerne
l’élargissement et le
renforcement de
l’accessibilité aux services de
santé et de nutrition complets
et de qualité.
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Existence d’un guide de mise Inadéquation entre le profil, La stratégie nationale de
en œuvre de la stratégie le statut de l’ASC et santé communautaire 2014-
l’importance du paquet 2016 englobe l’offre de
d’activités décrit services curatifs, préventifs
et promotionnels. Un choix
d’activités s’impose et celles-
ci doivent figurer clairement
dans le texte
4.1. Fondements
La présente Stratégie Nationale de Santé Communautaire prend source sur la stratégie globale
de l’OMS sur les soins centrés sur la personne et services de santé intégrés ainsi que sur
plusieurs déclarations internationales, à savoir :
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1. La déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires (1978) ;
2. L’initiative de Bamako sur la relance des SSP (1987) ;
3. La déclaration d’Addis-Abeba sur le renforcement de la participation
communautaire (2006) ;
4. La déclaration d’Ouagadougou sur le renforcement des SSP et des systèmes de
santé en Afrique (2008) ;
5. La Déclaration de Rio sur les déterminants sociaux (2011) ;
6. La déclaration sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles
dans la Région Africaine (2011)
Sur le plan national, la stratégie s’aligne aux réformes du système de santé de 1994 et aux
documents stratégiques nationaux, dont la Stratégie de Croissance Accélérée et de
Développement Durable (SCA2D), le Plan d’Investissement Quinquennal (PIQ), la Politique
Nationale de Santé (PNS), le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), la Politique
Nationale de Nutrition et d’Alimentation, le document de stratégie de survie de l’enfant, la
Politique Nationale de Protection Sociale, le Plan National de Développement du Système
d’Information Sanitaire (PNDSIS), le décret portant mise en place de la Fédération Nationale
des Mutuelles de Santé en Union des Comores (FENAMUSAC) ainsi que le Plan de
Contingence National.
• Participation communautaire :
C’est un processus social par lequel des individus et des familles prennent en charge leur santé
comme celle de la communauté, depuis l’identification des besoins et priorités jusqu’au suivi et
à l’évaluation des programmes, en assumant les responsabilités des décisions et des stratégies,
dans le but de contribuer à l’amélioration de leur propre état de santé et au développement de la
communauté.
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• Promotion de la santé :
C’est un processus consistant à permettre aux personnes d'accroître leur pouvoir sur leur santé
et d'améliorer leur santé. Elle vise le renforcement des ressources et des facteurs de protection.
Elle a pour objectif d’améliorer la santé de la population. Ce processus englobe non seulement
les mesures visant à renforcer les capacités des personnes, mais aussi les mesures prises pour
modifier les conditions sociales, environnementales, politiques et économiques, de manière à
réduire leur incidence sur la santé publique et la santé individuelle.
La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé décrit cinq (05) stratégies clés de promotion
de la santé :
• Santé communautaire :
La Santé Communautaire est définie comme étant un processus par lequel les individus
et les familles, prennent en charge leur propre santé et leur bien-être et développent leur
capacité de concourir à leur propre développement comme ceux de la communauté.
• Services à base communautaire :
Ils sont constitués par les services offerts par les agents de santé communautaire dans l’optique
de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population.
4.3. Vision
Une Union des Comores où la communauté participe activement à l’amélioration de la santé de
la population, à travers un accès universel durable à des services essentiels de santé
promotionnels, préventifs et curatifs de qualité.
4.4. But
Fournir à la communauté des services de santé promotionnels, préventifs et curatifs de qualité,
à moindre coût tout en assurant leur adhésion et leur participation effective.
4.5. Objectifs
a.) Renforcer les capacités des acteurs concernés et des structures locales pour permettre
l’offre des services de santé communautaire de qualité
30
Les services offerts actuellement par les acteurs communautaires de santé demeurent variés
dans le contenu des paquets et la qualité des services. Les imperfections observées semblent
liées à différents facteurs comme le manque d’un guide harmonisé dans la formation et des
insuffisances dans la supervision ou la motivation. Ces facteurs doivent être adressés de
manière intégrée et coordonnée. Un processus de révision continue des paquets de service et du
plan de formation doit être mis en place, ainsi qu’un système de suivi et évaluation. Les
capacités des services décentralisés, des agents de santé communautaire, des autres acteurs
impliqués dans la santé communautaire seront renforcées pour la prévention des maladies, la
promotion et l’adoption des bonnes pratiques ainsi que l’utilisation et l’appropriation des outils
communautaires.
Elle est l`ossature centrale en matière de santé communautaire. La communauté doit participer
à l’identification et à la priorisation des problèmes, à la définition des besoins et à la recherche
des solutions adéquates.
Les initiatives à base communautaire sont conçues et exécutées grâce aux efforts combinés de
divers intervenants.
Les activités de partenariat et de collaboration à l’échelle communautaire sont essentielles à la
mise en œuvre d’une gamme complète d’initiatives efficaces et cohérentes en matière de
prévention et de promotion de la santé.
31
4.6.3. Renforcement des capacités communautaires
4.6.4. Flexibilité
Les interventions au niveau communautaire doivent s’adapter aux changements des besoins des
parties prenantes et aux variations des conditions du déroulement du projet.
4.6.5. Équité
4.6.6. Durabilité/Pérennité
Pour assurer la durabilité et la pérennité des actions mises en place, il convient d’identifier et
initier des mécanismes d’appropriation et de gestion communautaires.
L’atteinte des Objectifs de Développement Durables (ODD) liés à la santé dépend fortement de
l`interaction de plusieurs programmes de santé au niveau du district de santé car les problèmes
de la santé sont d’origine diverse et les solutions sont multidisciplinaires. C’est pourquoi
l`intégration de ces services facilite la mise en œuvre des programmes et accélère l`atteinte des
objectifs assignés.
Axe n°3 : Mise en place des mécanismes efficients pour l’accroissement du financement de
la santé communautaire
La mise en œuvre des interventions communautaires requiert un modèle de financement
pérenne avec une prise en charge progressive par l’État, les collectivités locales ainsi qu’une
contribution des partenaires techniques et financiers. Des voies de financement innovant seront
explorées. Une innovation importante est la mise en place d’un mécanisme fonctionnel de
nature à permettre une mutualisation des financements des activités transversales (formation,
supervision, monitoring…).
Interventions prioritaires :
- Institutionnalisation d’une ligne budgétaire santé communautaire ;
- Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à disposition des
financements alternatifs (taxes, téléphonie mobile, …) ;
- Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes Palu, VIH,
TB, PEV, Nutrition (GFATM+GAVI+ BM)
33
- Développement d’un cadre d’investissement pour élargir les sources de financement de
la santé communautaire ;
- Valorisation et Motivation des Agents de Santé Communautaire (ASC) ;
Axe n°4 : Renforcement de la coordination, du Suivi/Évaluation et de la recherche
opérationnelle
Il s’agit d’assurer une coordination, une planification, un suivi et une évaluation continus des
interventions de la santé communautaire.
Les activités de recherches opérationnelles seront organisées à tous les niveaux. Les bonnes
pratiques seront capitalisées, documentées, validées et vulgarisées. Selon les domaines
d’intervention, des journées d’échanges d’expériences communautaires seront organisées dans
le pays pour approuver des modèles d’approche communautaire.
Il sera mis en place un mécanisme de collecte d’information et de surveillance épidémiologique
à base communautaire qui intègrera le Système d’Information Sanitaire.
Interventions prioritaires :
- Création et animation de cadre de concertation par niveau ;
- Suivi et évaluation ;
- Surveillance épidémiologique et Recherche opérationnelle (Surveillance Intégrée des
Maladies et de la Riposte à base communautaire, qualité et impact des services fournis
par les ASC ; motivation et rétention des ASC ; collaboration intersectorielle).
4.8.2. Création d’un cadre institutionnel pour la santé communautaire avec la mise en
place des structures de coordination à tous les niveaux
Activités prioritaires :
- Rajouter la santé communautaire au sein de la direction de la promotion de la santé dans
le cadre organique du Ministère
- Redéfinir le rôle et les prérogatives de la direction de la promotion et de la santé
communautaire
- Affecter les ressources humaines nécessaires pour le fonctionnement de ladite direction
- Équiper la direction en ressources matérielles
- Former les agents de la direction dans le domaine de la santé communautaire et en
techniques de communication.
- Nommer un point focal pour la santé communautaire au niveau de chaque DRS et de
chaque CSD.
34
4.8.3. Renforcement des mécanismes de collaboration intra et multi sectorielle en faveur
du développement de la santé communautaire ;
Activités prioritaires :
- Créer des comités de pilotage intersectoriel à chaque niveau
- Organiser une réunion annuelle au niveau central entre le Ministère de la santé, les
autres Ministères impliqués et les PTF
- Organiser des réunions semestrielles dans les 3 DRS avec les commissariats concernés
- Éditer un bulletin annuel d’information, relatif aux activités de santé communautaire
dans le Pays en collaboration avec la Direction de l’Information et des Statistiques
Sanitaires.
- Tenir des rencontres trimestrielles intra sectorielles avec tous les programmes
- Intégrer les activités des ASC dans les micro-plans des districts
Activités prioritaires :
- Organiser des séances de sensibilisation et de mobilisation communautaire.
- Élaborer un plan de communication à tous les niveaux
- Élaborer un guide de l’ASC
- Développer et vulgariser les outils de sensibilisation à tous les niveaux
- Actualiser la cartographie des acteurs économiques et des bailleurs de fonds présents
aux Comores
- Faire des rencontres de plaidoyer auprès des opérateurs économiques en faveur de la
santé communautaire
- Faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il alloue un financement RAU à la
mise en œuvre de la Stratégie Nationale de la Santé Communautaire (SNSC)
- Organiser un atelier annuel de partage des leçons apprises dans la mise en œuvre de la
SNSC en vue de corriger les erreurs et de rechercher des fonds additionnels
- Organiser un atelier national annuel d’information et d’orientation des parties prenantes
sur la nouvelle stratégie nationale de santé communautaire
- Créer et gérer un blog sur la santé communautaire
Activités prioritaires :
- Élaborer des protocoles d’accord avec les opérateurs économiques afin de mobiliser des
ressources pour le financement de la santé communautaire
- Promouvoir les échanges d’expériences du comité de pilotage de la santé
communautaire comorienne avec les comités des pays insulaires en développement
(PIED).
35
4.8.6. Développement de supports de formation adaptés à chaque niveau et à chaque
profil d'acteur ;
Activités prioritaires :
- Établir un partenariat DGS-EMSP pour le développement des programmes et modules
- Réactualiser annuellement la cartographie des acteurs intervenant dans le domaine de la
santé
- Élaborer le guide du formateur de l'ASC
- Élaborer un plan de formation et de renforcement des compétences des ASC
- Élaborer/réviser les modules et programmes de formation en fonction des publics cibles
Activités prioritaires :
- Organiser une formation des formateurs des ASC
- Organiser des formations/recyclages sur le terrain au bénéfice des acteurs
- Organiser des formations/recyclages aux acteurs de la Santé et des communes pour leurs
faire acquérir les compétences nécessaires pour le suivi des ASC
- Harmoniser les paquets de services des acteurs de santé communautaire
- Assurer la disponibilité des intrants au niveau communautaire
Activités prioritaires :
- Faire le plaidoyer auprès des autorités des exécutifs de l’Union et des îles (note en
conseil) pour l'inscription d'une ligne budgétaire santé communautaire dans les lois des
finances (Union et îles)
- Faire le plaidoyer auprès des parlementaires et des conseillers des iles pour l'inscription
d'une ligne budgétaire santé communautaire dans les lois des finances (Union et îles)
- Faire le plaidoyer et le lobbying pour le décaissement des fonds
4.8.9. Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à disposition des
financements alternatifs (taxes, téléphonie mobile, …) ;
Activités prioritaires :
- Faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour le prélèvement d'une taxe sur la
téléphonie mobile au profit de la santé communautaire
- Faire le plaidoyer et le lobbying pour l’alimentation du compte bancaire (BCC) santé
communautaire à travers le prélèvement des taxes et le RAU
- Réaliser une étude pour identifier des sources de financement alternatives pour la santé
communautaire.
4.8.10. Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes Palu,
VIH, TB, PEV, Nutrition (GFATM+GAVI+ BM)
Activités prioritaires :
- Organiser un atelier de réflexion avec les programmes appuyés par le GFATM, GAVI
et la BM pour la mise en place d’un système pilote de panier commun
- Organiser une évaluation annuelle du système pilote de panier commun
36
4.8.11. Développement d’un cadre d’investissement pour élargir les sources de
financement de la santé communautaire ;
Activités prioritaires :
- Élaborer un document de plaidoyer et de mobilisation de ressources
- Organiser un atelier de plaidoyer et de mobilisation avec les partenaires potentiels
présents dans le Pays
Activités prioritaires :
- Développer des mécanismes de motivation financière et morale des ASC (système de
performance, systématisation des lettres d’encouragement et de félicitation,
établissement de cartes d’identification etc.)
- Assurer la visibilité des 830 ASC en année 1 (tenue, stylos, sacs, badges …)
- Fournir l’équipement adéquat (bottes, téléphones avec crédit, mégaphones,
imperméables, gilets, lampes torches solaires etc.) aux 830 ASC
- Organiser une réunion d'harmonisation des coûts de motivation des ASC avec les
partenaires et parties prenantes
- Organiser des rencontres de partage d’expériences des ASC entre les îles
- Organiser des visites de partage d’expériences des ASC au niveau de la région
Activités prioritaires :
- Faire le mapping des interventions communautaires
- Organiser des rencontres semestrielles d’échanges des responsables des organisations
intervenant dans l’approche communautaire à tous les niveaux.
- Organiser des formations en planification, suivi et évaluation à tous les niveaux
Activités prioritaires :
- Élaborer le plan de suivi évaluation de la stratégie nationale de santé communautaire
- Assurer la disponibilité des outils harmonisés de collecte, de suivi et de rapportage
- Organiser des supervisions conjointes semestrielles au niveau des DRS (par le Niveau
Central et les PTF).
- Organiser des supervisions conjointes trimestrielles dans les 17 CSD
- Organiser des supervisions conjointes mensuelles au niveau des 52 PS
- Assurer mensuellement le suivi des activités des 830 ASC (en année 1) par les chefs des
PS
- Évaluer annuellement les activités des ASC
- Réaliser la revue à mi-parcours de la stratégie
- Réaliser la revue finale de la stratégie nationale de santé communautaire
37
4.8.15. Surveillance épidémiologique et Recherche opérationnelle (Surveillance Intégrée
des Maladies et de la Riposte à base communautaire, qualité et impact des services
fournis par les ASC ; motivation et rétention des ASC ; collaboration intersectorielle).
Activités prioritaires :
- Mettre en place la Surveillance Intégrée des Maladies et la Riposte à base
communautaire
- Réaliser une étude sur la qualité et l’impact des services fournis par les ASC
- Réaliser une étude sur la motivation et la rétention des ASC
- Réaliser une étude sur la qualité de la collaboration intersectorielle
39
VI. BUDGET PAR AXE STRATÉGIQUE
Axes stratégiques/
interventions prioritaires Budget en KMF
2018 2019 2020 2021 2022 Total
Axe 1 : Renforcement du 147 880 750 230 630 250 231 795 500 300 219 600 333 785 520 1 244 311 620
cadre institutionnel et du
leadership
1.1. Renforcement de la reconnaissance de la place de la santé communautaire dans le système de santé
1.2. Création d’un cadre institutionnel pour la santé communautaire avec la mise en place des structures de
coordination à tous les niveaux (central, régional, district et communautaire)
1.3. Renforcement des mécanismes de collaboration intra et multi sectorielle en faveur du développement de la santé
communautaire
1.4. Renforcement de la communication et du plaidoyer sur la santé communautaire
1.5. Développement des partenariats pour la santé communautaire
Axe 2 : Renforcement des 18 442 000 71 377 600 89 428 920 97 390 224 105 717 269 382 356 013
capacités des acteurs
2.1 Développement de supports de formation adaptés à chaque niveau et à chaque profil d'acteur
2.2 Amélioration des compétences des acteurs et de la qualité de l’offre de services
Axe 3 : Mise en place des 16 721 750 71 730 500 91 006 700 109 208 040 131 049 648 419 716 638
mécanismes efficients
pour l’accroissement du
financement de la SC
3.1. Institutionnalisation d’une ligne budgétaire santé communautaire
3.2. Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à disposition des financements alternatifs
(taxes, téléphonie mobile, …)
3.3. Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes Palu, VIH, TB, PEV, Nutrition
(GFATM+GAVI+ BM)
3.4. Développement d’un cadre d’investissement pour élargir les sources de financement de la santé communautaire
3.5. Valorisation et Motivation des Agents de Santé Communautaire (ASC)
Axe 4 : Renforcement de 70 515 000 101 347 750 91 687 500 130 390 800 119 906 320 513 847 370
la coordination, du
Suivi/Évaluation et de la
recherche opérationnelle
4.1. Création et animation de cadre de concertation par niveau
4.2. Suivi et évaluation
4.3. Surveillance épidémiologique et recherche opérationnelle (surveillance intégrée des maladies et de la riposte à
base communautaire, qualité et impact des services fournis par les ASC ; motivation et rétention des ASC ;
collaboration intersectorielle).
TOTAL 253 559 500 475 086 100 503 918 620 637 208 664 690 458 757 2 560 231 641
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VII. PROCÉDURES DE MISE EN ŒUVRE
Les principales étapes et les procédures d’opérationnalisation des axes de la stratégie de santé
communautaire se déclinent comme suit :
41
Des réunions d’orientation et d’informations seront organisées sous la responsabilité des
équipes de la direction régionale de la santé sous le leadership de la direction générale de la
santé qui sera représenté par la direction de la promotion de la santé qui aura la charge de la
santé communautaire. Les équipes seront outillées sur leur rôle d’encadrement et
d’accompagnement des autorités communales et des villages en vue de leur implication
effective. Elles seront aussi chargées de la préparation et de l’organisation des formations des
ASC, le suivi et l’évaluation des actions menées par les ASC et l’organisation des réunions
périodiques.
Au niveau communautaire,
Des réunions seront organisées et placées sous le leadership de la mairie. Les médecins
chefs de districts, les chefs des postes, les maires des communes et les chefs des villages
y prendront part. Il serait préférable de regrouper les villages du district sanitaire lors de
ces réunions de plaidoyer. Ceci évitera la dispersion de l’information et fera créer la
cohésion entre les villages facilitant ainsi la mise en œuvre des actions.
7.2. Identification et sélection des sites communautaires
Le site communautaire est une zone géographique dans laquelle une communauté, d’un ou de
plusieurs villages ou localités d’accès difficile bénéficient des prestations de soins de base
préventifs, promotionnels et curatifs.
La mise en place des sites se fera de façon progressive et graduelle.
En fonction des moyens disponibles, on pourra regrouper 2 ou 3 villages en un seul site. Cela
doit tenir compte :
• de la distance qui les sépare d’un poste de santé ou centre de santé du district.
• des populations qui ont des problèmes d’accès aux soins de santé infantiles et maternels.
• d’adhésion de la population locale pour le choix du site des soins de santé
7.3. Renforcement des Comités de Gestion de Santé
Les équipes des districts sanitaires vont accompagner les Comités de Gestion de Santé dans
l’organisation et la gestion des activités de santé communautaire. Des formations seront
organisées selon un rythme qui sera établi par les districts sanitaires.
Dans le cas où un Comité de Gestion de Santé n’existe pas ou n’est pas fonctionnel, il s’agit
alors de le créer et de le rendre opérationnel rapidement.
Parmi les thèmes à développer lors de la formation des Comités de Gestion de Santé, on peut
citer la sélection des candidats ASC, la formation, les supervisions, le management des services
et le rôle de la participation communautaire.
Le comité de santé est nécessaire à la continuité et au suivi des activités.
Le Comité de Gestion de Santé sert de pont entre les structures sanitaires périphériques et les
Agents de Santé Communautaires.
7.4. Définition, identification et sélection des Agents de Santé communautaire
L’équipe de sélection des ASC est composée du médecin chef du district, d’un représentant de
la commune, du chef de poste de santé, d’un représentant de comité de gestion de santé et les
chefs des villages concernés.
Un ASC est une personne, de sexe masculin ou féminin (de préférence de sexe féminin),
volontaire, choisie/désignée par sa communauté pour conduire un paquet d’activités
promotionnelles, préventives et curatives telles que définies par la politique nationale au niveau
de la population de sa localité.
Les critères de sélection des agents de santé communautaire sont les suivants :
• Être adulte âgé de 18-50 ans
• Femme (de préférence) ou homme
• Être résident(e) de la localité
42
• Savoir lire et écrire (en comorien, en français)
• Disposé à travailler à titre volontaire/bénévole
• Être disponible
• Peut avoir une activité professionnelle compatible avec son poste
• Être crédible (honnête, respectueux (se), sociable, discret (e), tolérant(e)
• Être dynamique
43
Les encadreurs doivent au préalable avoir des compétences nécessaires sur les thématiques à
développer.
Les équipes des districts sanitaires sont encadrés afin d’assurer elles même les activités de mise
en œuvre dans leurs districts respectifs entre autres :
• la sélection et la formation des agents de santé communautaires
• le suivi et la supervision formative des ASC
• le monitorage des activités
• l’appui à la micro planification des activités
• l’appui à une meilleure offre des services promotionnels, préventifs et curatifs au niveau
communautaire.
Les membres des Comités de Gestion de Santé (COGES) mis en place vont bénéficier de
briefing et des procédures et formations sur la santé communautaire.
La formation des formateurs est organisée au niveau de chaque Ile. Elle consiste à
l’apprentissage et la maîtrise des techniques de facilitation et de communication efficace.
La formation des Agents de Santé Communautaires se fait au niveau de chaque district
sanitaire.
Concernant la prise en charge curative des cas simples des pathologies au niveau
communautaire, des stages pratiques sont organisés au niveau des postes de santé et centres de
santé de district si besoin y est.
Pour des raisons d’efficacité, chaque formation regroupera un groupe de 30 agents de santé
communautaires et deux encadreurs au moins.
À la fin des formations, l’agent de santé communautaire doit être en mesure d’assurer les tâches
suivantes :
44
7.7. Mobilisation sociale et sensibilisation de la population
La réussite effective des actions de santé communautaire doit s’appuyer sur la capacité des
responsables à sensibiliser les communautés et cibler les personnes pour leur implication et
participation dans la mise en œuvre. Cette sensibilisation pourrait se faire dans les activités de
vaccination, activités de déparasitage ou dans d’autres activités de routine.
7.8. Approvisionnement en médicaments essentiels, petit matériels et outils de gestion
Les agents de santé communautaires seront dotés d’un certain nombre des médicaments et petit
matériels (balance, périmètre brachial, pèse bébé) leur permettant d’effectuer les tâches
requises en la matière. Également ils disposeront des moyens pour la sensibilisation et des
outils de gestion.
7.9. Suivi post formation
Le but est de renforcer la prise en charge promotionnelle, préventive et curative des cas simples
de fièvre, de pneumonie, d’IRA, de paludisme, de diarrhée et de malnutrition au niveau
communautaire par l’agent de santé communautaire.
La mise en place d’un mécanisme de suivi formatif permet de garder le contact avec l’agent de
santé communautaire, de le suivre individuellement et d’apprécier son travail. Ce suivi
s’organise autour de deux stratégies : une tournée de l’équipe du district dans les villages et
organisation des réunions périodiques au niveau du district sanitaire ou poste de santé.
Lors de la tournée de l’équipe du district sanitaire, les tâches suivantes sont à vérifier :
45
7.10. Mécanismes de motivation
Il est indispensable pour la continuité et la pérennité de l`action communautaire d`identifier et
assurer des modèles de motivation des ASC plus adaptés aux réalités locales. Les expériences
montrent que là où les ASC sont motivés et reconnus par les autorités, il y a plus de chance
d`augmenter l`impact de l`action menée et d`assurer sa durabilité.
Les modalités de motivations financières seront définies à travers des réunions de concertation
des acteurs du système de santé y compris les partenaires sur la base des conclusions des études
sur la motivation et la rétention des ASC qui seront réalisées. Des réunions des programmes de
santé seront organisées pour l’harmonisation des incitations des ASC.
Le suivi des activités de mise en œuvre au niveau communautaire sera assuré par le point focal
du district en étroite collaboration avec la chargée de la santé communautaire au niveau de la
DRS. Cela se fera sur la base des rapports d’activités des ASC tout en prenant en compte de
leur plan d’action. Des supervisions seront organisées par niveau suivant les périodicités
prescrites dans le plan national intégré de suivi et évaluation. La supervision des ASC issus des
villages couverts par un poste/ centre de santé se fera par les responsables de ces structures
sanitaires. À l’issue de chaque supervision dans un district, une restitution se fera en compagnie
de tous les ASC du district, des responsables des postes de santé et les responsables des
mairies. Également des réunions semestrielles se feront à la DRS avec les points focaux des
Districts.
46
8.2.2 Évaluation
Des évaluations annuelles des activités des agents de santé communautaire seront programmées
dans les plans opérationnels. Une revue à mi-parcours de la stratégie nationale de santé
communautaire sera effectuée à la troisième année de mise en œuvre. A la dernière année de la
mise en œuvre de cette stratégie, une revue finale sera réalisée.
8.2.3 Collecte des données au niveau communautaire
Les outils de collecte des données et le canevas de rapport mensuel, sont élaborés et remis à
l’Agent de Santé Communautaire par le Chef de Poste de santé.
L’ASC va établir un rapport à la fin du mois qui sera envoyé au Poste de santé dont il est
rattaché.
Le rapport mensuel de l’ASC devrait parvenir au poste de santé dont il est rattaché avant le 05
du mois suivant. Le chef de poste de santé fait la synthèse de tous les rapports envoyés par les
ASC qui sont sous sa responsabilité et envoie au niveau supérieure hiérarchique.
Structures/acteurs
Rôle et responsabilités
Niveau central
Ministère de la • Élaborer/réviser et diffuser les politiques de la santé communautaire, les
Santé/DGS/DPSC documents de formation des ASC ainsi que son organisation
• Mobiliser les ressources pour la mise en œuvre de la stratégie de santé
communautaire ;
• Coordonner la planification, la supervision, le suivi et l’évaluation des
interventions
• Élaborer le rapport national des ASC et le diffuser ;
• Coordonner et assurer le partenariat stratégique avec les différents acteurs qui
interviennent dans la santé communautaire ;
• Collecter et diffuser les bonnes pratiques
• Assurer la mise à jour annuelle de la cartographie des intervenants
• Organiser la revue annuelle de la santé communautaire
• Promouvoir le partenariat et la collaboration inter et multisectorielle en santé
Comité National • Valider les rapports périodiques sur la santé communautaire
de Pilotage • Valider les nouvelles orientations en santé communautaire.
• Veiller au suivi de la cohérence et de la synergie des interventions menées dans la
communauté.
ONG/Associations • Participer à la sensibilisation de masse
• Participer à la sensibilisation des MNT (dépistage du diabète et de l’hypertension
artérielle)
• Organiser les activités d’hygiène et d’assainissement
• Participer à l’éducation thérapeutique des patients
• Assurer la sensibilisation et le dépistage du VIH
47
• Appui à la distribution communautaire des produits sanitaires
• Collecter et rapporter les données
• Appuyer la communauté dans la sélection des ASC
• Participer au processus de sélection des ASC
• Appuyer les ASC dans la mise en œuvre du paquet d’activités
• Contribuer à la mobilisation des ressources
• Contribuer au suivi/supervision des interventions
• Participer aux réunions selon le niveau.
Partenaires • Assurer un appui technique et financier à l’élaboration/ à la révision puis à la mise
Techniques et en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la stratégie.
Financiers • Appuyer la mobilisation des ressources
• Appuyer l’acquisition des intrants et des équipements.
Niveau insulaire (intermédiaire)
Direction • Participer à l’élaboration et à la validation des plans de travail annuel
régionale de la • Coordonner la mise en œuvre des activités des ASC au niveau de l’Ile
santé • Assurer la formation des acteurs au niveau de l’île
• Veiller à la mise en œuvre de la stratégie de santé communautaire au niveau de
l’ile ;
• Assurer la supervision, le suivi et l’évaluation des activités de santé
communautaire au niveau de l’ile ;
• Compiler les données des activités collectées au niveau communautaire, établir les
rapports d’activités des ASC et faire le feedback aux districts et aux communes ;
• Collecter les besoins et approvisionner en intrants les districts sanitaires ;
• Diffuser le rapport d’activités des ASC.
Niveau district (périphérique)
District sanitaire • Accompagner la commune dans le renforcement des compétences des ASC,
• Élaborer un plan de suivi et de supervision des activités,
• Assurer la mobilisation des ressources additionnelles pour les interventions de santé,
• Appuyer la commune dans les activités d’IEC/CCC,
• Compiler les données des activités et établir les rapports d’activités des ASC ;
• Assurer la supervision des ASC.
• Suivre les activités des ASC ;
• Fournir les équipements aux ASC ;
• Établir le plan de travail annuel en collaboration avec les ASC,
• Appuyer la communauté dans la sélection des ASC,
• Former et recycler les ASC,
• Assurer l’organisation des réunions régulières avec les acteurs
Comité de santé • Participer à l’identification des besoins ;
(Chef de village, 2 • Participer au choix des agents de santé communautaire ;
représentants des • Participer à la mobilisation des fonds
associations, 01 • Réfléchir collectivement aux effets potentiels de l’intervention à l’échelle locale
religieux et 01 • Déterminer comment les interventions envisagées vont influencer sur la santé de la
représentant des population
48
jeunes)
Commune/Mairie • Appuyer la mise en œuvre des interventions liées à la santé,
• Veiller à l’intégration des activités de santé dans le plan de développement
communal,
• Participer à la levée des fonds pour soutenir les efforts de santé communautaire
• Contribuer à la motivation des ASC,
• Assurer l’installation officielle des ASC dans leur fonction,
• Participer à la conception, la mise en œuvre, le suivi, l’évaluation et le
financement des interventions de la santé communautaire.
Agent de santé • Offrir le paquet de services promotionnels, préventifs, et curatifs de certaines
communautaire pathologies suivant les directives nationales,
• Assurer le dépistage actif des cas de malnutrition, donner les conseils adaptés
nutritionnels à la communauté et mener des visites à domicile
• Participer à la surveillance communautaire du paludisme ;
• Assurer la distribution et le suivi de l`utilisation des MILD au niveau des
ménages ;
• Assurer la distribution des préservatifs au niveau communautaire ;
• Sensibiliser sur les facteurs de risques des maladies transmissibles et non
transmissibles (VIH, paludisme, lèpre, tuberculose, HTA, diabète)
• Informer et sensibiliser sur les avantages de la planification familiale, allaitement
maternel, vaccination, consultation prénatale, lavage des mains, nutrition
• Participer à la surveillance des maladies à potentiel épidémique (détection et
notification de nouveau cas ;
• Assurer le suivi communautaire des porteurs de maladies chroniques et des
handicaps
• Participer à la gestion des risques, des urgences et catastrophes ;
• Participer à l’enregistrement des naissances, des décès maternels et infantiles et le
recensement général de la population ;
• Conseiller sur les premiers soins à faire en cas de fièvre, de la diarrhée et de la
pneumonie.
• Assurer un traitement simple de la fièvre, de la diarrhée et de la pneumonie ;
• Assurer la 1ère dose d’ACT en cas de TDR positif au paludisme
• Contribuer à la recherche des perdus de vue
• Assurer la rédaction et la transmission des rapports des activités au district, CSD et
la commune
49
• Nombre d’enfants ayant été pris en charge par les ASC (suivant les directives des
programmes),
• Nombre des personnes sensibilisées (MNT, MTN, VIH, PF etc.) par les ASC
• Nombre de malades suivi à domicile ayant eu un état de santé amélioré,
• Nombre d’enfants malnutris suivi,
• Nombre des enfants répondants à la définition des cas de malnutrition référés pour
dépistage et prise en charge,
• Nombre des MIILD distribuées par les ASC,
• Nombre des tousseurs chroniques référés par les ASC,
• Proportion des perdus de vue retrouvés (Tuberculose, lèpre, vaccination etc.),
• Pourcentage des cas de diarrhées ayant reçu SRO+Zinc par les ASC
• Pourcentage des cas IRA correctement classés par les ASC,
• Pourcentage des cas de paludisme ayant reçu les 1ères doses d’ACT par les ASC,
• Nombre des TDR effectués par les ASC (Paludisme, VIH),
• Proportion des ASC formés qui collectent et remplissent correctement les fiches,
• Proportion des supervisions formatives prévues réalisées suivant les directives,
• Proportion d’ASC qui remplissent les outils de collecte et de rapportage des
données,
• Pourcentage de ménages ayant été visité par un ASC au cours des 12 derniers mois.
IX. CONCLUSION
Malgré les efforts consentis par le Gouvernement pour améliorer la santé de la population
comorienne, les objectifs fixés dans les différents plans stratégiques nationaux ne sont pas
atteints.
Des évidences scientifiques, reconnus par l’OMS, ont montré que l’offre de services de santé
au niveau communautaire pouvait donner de bons résultats pour l’amélioration des indicateurs
sanitaires, dans les pays à faibles revenus (OMS 2009).
Conscient de cet enjeu et des défis identifiés, le Ministère de la santé en étroite collaboration
avec les organisations de la société civile et les PTF, a procédé à la réactualisation de la
stratégie nationale de santé communautaire dans l’espoir ferme que ceux-ci augmenteront sans
nul doute la couverture sanitaire et contribueront à rehausser le niveau des indicateurs de santé
du pays.
La stratégie nationale de santé communautaire qui est en phase avec la PNS et le PNDS sera
mise en œuvre dans un premier temps sur une échelle réduite pour en tirer des leçons, avant son
implémentation à l’échelle nationale.
Les ressources financières nécessaires pour y arriver s’élèvent à 2 560 231 641 KMF pour les
cinq années à venir (2018-2022).
Certes le chemin sera parsemé d’embûches car s’investir dans la santé communautaire et y
réussir n’est pas chose aisée.
C’est pourquoi, les contraintes et les obstacles inéluctables, par rapport à la mise en œuvre de
ce plan stratégique, loin de constituer un frein paralysant, devraient plutôt être considérés
comme des défis à relever.
50
X. ANNEXES
Calendrier de mise en
œuvre
Axes stratégiques/ Intervention/Activités Responsable
2018
2019
2020
2021
2022
Axe 1 : Renforcement du cadre institutionnel et du
leadership
1.1. Renforcement de la reconnaissance de la place de la
santé communautaire dans le système de santé
Élaborer un projet de Loi qui régit la participation X
communautaire
Faire promulguer la loi X
Faire prendre un décret d’application relatif à cette loi X
Vulgariser la nouvelle loi X
Création d’un cadre institutionnel pour la santé
communautaire avec la mise en place des structures de
coordination à tous les niveaux
Rajouter la santé communautaire au sein de la direction X
de la promotion de la santé dans le cadre organique du
Ministère
Redéfinir le rôle et les prérogatives de la direction de la X
promotion et de la santé communautaire
Affecter les ressources humaines nécessaires pour le X
fonctionnement de ladite direction
Équiper la direction en ressources matérielles X X X X X
Former les agents de la direction dans le domaine de la X X
santé communautaire et en techniques de
communication.
Nommer un point focal pour la santé communautaire au X X X X X
niveau de chaque DRS et de chaque CSD
Renforcement des mécanismes de collaboration intra et
multi sectorielle en faveur du développement de la santé
communautaire
Créer des comités de pilotage intersectoriel à chaque X X
niveau
Organiser une réunion annuelle au niveau central entre X X X X
le Ministère de la santé, les autres Ministères impliqués
et les PTF
Organiser des réunions semestrielles dans les 3 DRS X X X X X
avec les commissariats concernés
51
Calendrier de mise en
œuvre
Axes stratégiques/ Intervention/Activités Responsable
2018
2019
2020
2021
2022
Éditer un bulletin annuel d’information, relatif aux X X X X
activités de santé communautaire dans le Pays en
collaboration avec la DISS.
Tenir des rencontres trimestrielles intra sectorielles avec X X X X X
tous les programmes
Intégrer les activités des ASC dans les micro-plans des X X X X X
districts
Renforcement de la communication et du plaidoyer sur
la santé communautaire
Organiser des séances de sensibilisation et de X X X X X
mobilisation communautaire.
Élaborer un plan de communication à tous les niveaux X X
Élaborer un guide de l’ASC X X
Développer et vulgariser les outils de sensibilisation à X X X X X
tous les niveaux
Actualiser la cartographie des acteurs économiques et X X X X
des bailleurs de fonds présents aux Comores
Faire des rencontres de plaidoyer auprès des opérateurs X X X X X
économiques en faveur de la santé communautaire
Faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il X X X X X
alloue un financement RAU à la mise en œuvre de la
SNSC
Organiser un atelier annuel de partage des leçons X X X X
apprises dans la mise en œuvre de la SNSC en vue de
corriger les erreurs et de rechercher des fonds
additionnels
organiser un atelier national annuel d'information et X X X X X
d'orientation des parties prenantes sur la stratégie
nationale de santé communautaire
Créer et gérer un blog santé communautaire X X X X X
Développement des partenariats pour la santé
communautaire
Élaborer des protocoles d’accord avec les opérateurs X X X X
économiques afin de mobiliser des ressources pour le
financement de la santé communautaire
Promouvoir les échanges d’expériences du comité de X X X X
pilotage de la santé communautaire comorienne avec les
comités des pays insulaires en développement (PIED)
Axe n°2 : Renforcement des capacités des acteurs
Développement de supports de formation adaptés à
chaque niveau et à chaque profil d'acteur
Établir un partenariat DGS-EMSP pour le X X
développement des programmes et modules
52
Calendrier de mise en
œuvre
Axes stratégiques/ Intervention/Activités Responsable
2018
2019
2020
2021
2022
Réactualiser annuellement la cartographie des acteurs X X
intervenant dans le domaine de la santé
Élaborer le guide du formateur de l'ASC X X
Élaborer un plan de formation et de renforcement des X X
compétences des ASC
Élaborer/réviser les modules et programmes de X X
formation en fonction des publics cibles
Amélioration des compétences des acteurs et de la
qualité de l’offre
Organiser une formation des formateurs des ASC X X
Organiser des formations/recyclages sur le terrain au X X X X
bénéfice des acteurs
Organiser des formations/recyclages aux acteurs de la X X X X
Santé et des communes pour leurs faire acquérir les
compétences nécessaires pour le suivi des ASC
Harmoniser les paquets de services des acteurs de santé X X
communautaire
Assurer la disponibilité des intrants au niveau X X X X X
communautaire
Axe n°3 : Mise en place des mécanismes efficients pour
l’accroissement du financement de la santé
communautaire
3.1 Institutionnalisation d’une ligne budgétaire santé
communautaire
Faire le plaidoyer auprès des autorités des exécutifs de X X X X X
l’Union et des îles (note en conseil) pour l'inscription
d'une ligne budgétaire santé communautaire dans les lois
des finances (Union et îles)
Faire le plaidoyer auprès des parlementaires et des X X X X X
conseillers des iles pour l'inscription d'une ligne
budgétaire santé communautaire dans les lois des
finances (Union et îles)
Faire le plaidoyer et le lobbing pour le décaissement des X X X X X
fonds
"3.2 Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée
nationale pour la mise à disposition des financements
alternatifs (taxes, téléphonie mobile, …)
Faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour le X X X X X
prélèvement d'une taxe sur la téléphonie mobile au profit
de la santé communautaire
53
Calendrier de mise en
œuvre
Axes stratégiques/ Intervention/Activités Responsable
2018
2019
2020
2021
2022
Faire le plaidoyer et le lobbing pour l’alimentation du X X X X X
compte bancaire (BCC) santé communautaire à travers
le prélèvement des taxes et le RAU
Réaliser une étude pour identifier des sources de X
financement alternatives pour la santé communautaire
3.3 Mise en place d’un système pilote de panier
commun pour les programmes Palu, VIH, TB, PEV,
Nutrition (GFATM+GAVI+ BM)
Organiser un atelier de réflexion/suivi avec les X X X X X
programmes appuyés par le GFATM, GAVI et la BM
pour la mise en place d’un système pilote de panier
commun
Organiser une évaluation annuelle du système pilote de X X X X
panier commun
Développement d’un cadre d’investissement pour élargir
les sources de financement de la santé communautaire
Élaborer un document de plaidoyer et de mobilisation de X
ressources
Organiser un atelier de plaidoyer et de mobilisation avec X X X X X
les partenaires potentiels présents dans le Pays
Valorisation et Motivation des Agents de Santé
Communautaire (ASC)
Développer des mécanismes de motivation financière et X X X X X
morale des ASC (système de performance,
systématisation des lettres d’encouragement et de
félicitation, établissement de cartes d’identification etc.)
Assurer la visibilité des ASC (tenue, stylos, sacs, badges X X X X X
…)
Fournir l’équipement adéquat (bottes, téléphone +crédit, X X X X
imperméables, gilets, lampes torches solaires,
mégaphone, etc.) aux 830 ASC
Organiser une réunion d'harmonisation des coûts de X
motivation des ASC avec les partenaires et parties
prenantes
Organiser des rencontres de partage d’expériences X X X X
des ASC entre les îles
Organiser des visites de partage d’expériences X X X
des ASC au niveau de la région
Axe n°4 : Renforcement de la coordination, du
Suivi/Évaluation et de la recherche opérationnelle
Création et animation de cadre de concertation par
niveau
Faire le mapping des interventions communautaire X X
54
Calendrier de mise en
œuvre
Axes stratégiques/ Intervention/Activités Responsable
2018
2019
2020
2021
2022
Organiser des rencontres semestrielles d’échanges des X X X X X
responsables des organisations intervenant dans
l’approche communautaire à tous les niveaux.
Organiser des formations en planification, suivi X X X
évaluation à tous les niveaux
55
10.2. Budget détaillé par intervention
Budget en KMF
Intervention prioritaires
2018 2019 2020 2021 2022
1. Renforcement de la reconnaissance de la place de la santé communautaire dans le 1343750 3828500 - - -
système de santé
2. Création d’un cadre institutionnel pour la santé communautaire avec la mise en
place des structures de coordination à tous les niveaux (central, régional, district et 1600000 20367500 1055000 4197000 1519200
communautaire)
3. Renforcement des mécanismes de collaboration intra et multi sectorielle en faveur 2072500 6594000 7912800 9495360 11394432
du développement de la santé communautaire
4. Renforcement de la communication et du plaidoyer sur la santé communautaire 142864500 186000250 206219700 266597640 296956368
5. Développement des partenariats pour la santé communautaire - 13840000 16608000 19926600 23915520
6. Développement de supports de formation adaptés à chaque niveau et à chaque 11582000 4092000 13898400 2323800 2586600
profil d'acteur
7. Amélioration des compétences des acteurs et de la qualité de l’offre de services 6860000 67285600 75530520 95066424 103130669
8. Institutionnalisation d’une ligne budgétaire santé communautaire 598000 717600 861120 1033344 1240012,8
9. Plaidoyer auprès de l’État et de l’Assemblée nationale pour la mise à disposition - 7683500 - - -
des financements alternatifs
10. Mise en place d’un système pilote de panier commun pour les programmes Palu, 322750 1787050 2144460 2573352 3088022,4
VIH, TB, PEV, Nutrition (GFATM+GAVI+ BM)
11. Développement d’un cadre d’investissement pour élargir les sources de 393000 2096350 565920 679104 814924,8
financement de la santé communautaire
12. Valorisation et Motivation des Agents de Santé Communautaire (ASC) 15408000 59446000 87435200 104922240 125906688
13. Création et animation de cadre de concertation par niveau 27743000 32014100 3924720 39201864 5651596,8
14. Suivi et évaluation 42772000 63325650 80683780 91188936 114254723
15. Surveillance épidémiologique et recherche opérationnelle (surveillance intégrée
des maladies et de la riposte à base communautaire, qualité et impact des services - 6008000 7079000 - -
fournis par les ASC ; motivation et rétention des ASC ; collaboration intersectorielle)
Total 253 559 500 475 086 100 503 918 620 637 208 664 690 458 757
10.3. Remerciements
3. Annuaire Statistique des Comores 2015. 2016, INSEED, Union des Comores
5. Plan National de Développement Sanitaire 2015 -2019, Ministère de la Santé, Union des
Comores
10. Politique Nationale de Protection Sociale 2016- 2021, Ministère de la Santé, Union des
Comores ;
57
11. Rapport sur le développement humain 2015, Programme des Nations Unies pour le
développement. 2015,
http://hdr.undp.org/sites/default/files/2015_human_development_report_overview_-
_fr.pdf;
12. Stratégie Nationale de Santé communautaire 2014-2016, Ministère de la Santé, Union des
Comores ;
14. Enquête STEP Wise sur les facteurs de risque des Maladies non Transmissibles en Union
des Comores, 2011, Ministère de la Santé, Union des Comores ;
15. Initiative de Bamako, résolution du comité régional de l’OMS, Bamako septembre 1987 ;
16. Déclaration d’Addis Abeba sur la Santé Communautaire dans la Région Africaine, Addis
Abeba, novembre 2006 ;
17. Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires, Alma Ata, septembre1978 ;
18. Déclaration d’Ouagadougou sur le renforcement des SSP et des systèmes de santé en
Afrique, Ouagadougou, avril 2008 ;
19. Déclaration de Rio sur les déterminants sociaux de la Santé, Rio de Janeiro, octobre 2011
20. Déclaration de Brazzaville sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles
dans la Région Africaine, Brazzaville, avril 2011 ;
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