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SED HI00202V Initiation à l’histoire médiévale ABBAS Cécile 21902671

« L’Église et les rois Francs (481-840) »

En 481 Clovis succède à son père Childéric Ier. Il hérite alors d'un royaume discret qui s'étend autour de
Tournai dans l'actuelle Belgique wallonne. Le reste du territoire de la Gaulle est un puzzle de populations, les
Burgondes le long de la vallée du Rhône, les Wisigoths dans le sud ouest jusque dans la péninsule ibérique.
L’État Romain garde un territoire au nord de la Gaulle, de Reims à Angers, pris en tenaille entre ces royaumes
barbares. Le monde Gallos-Romain s’éteint peu à peu, l’Église catholique ne trouve plus autant de soutien. Les
barbares sont soit païens soit ariens, donc hérétique aux yeux de la religion catholique.
A partir 486 Clovis entame un conquête de la Gaulle , il s'empare d'une bonne partie de l’État romain au nord
de la Gaulle, on retiendra en l’occurrence la bataille de Soissons. L'église n'est pas menacé par les incursions
franques, et il paraît évident à l'appareil épiscopal qu'il faut nouer des liens avec le roi franc.
Pour Clovis la réciproque est évidente les évêchés présentent un avantage considérable pour la gestion
administrative de son royaume.
Il naît alors une relation particulière entre l’Église et les rois francs, de Clovis à Dagobert, de Charles
Martel à Charlemagne, et ce jusqu'au règne de Louis le Pieux, quelles sont les relations entre ces deux appareils
de pouvoir?
Au cour de ce développement nous allons faire des allez-retour dans l'histoire car il s'agit de raconter
environ quatre cent ans de relation entre deux appareils de pouvoir. Il serait plus prudent de se placer donc tour
tour avec des point de vues différents afin de pouvoir observer et apprécier le rôle de chacun des protagonistes.
C'est pourquoi, dans un premier temps nous verrons comment la relation avec le pouvoir royal Franc a permis à
l’Église d'étendre son influence auprès des populations, ou comment la conversion des élites a permis la
conversion de tout un royaume, et comment le Pape va gagner un statut suprême grâce à cette longue relation.
Nous observerons ensuite comment réciproquement les rois Francs ont étendu leur pouvoir grâce à l’Église.
Enfin, il sera question de l'aristocratie, de comment cette élite proche du pouvoir royal, s'est infiltré au sein de
l’Église. Et comment elle s'est imposée et a contribué au déclin de la dynastie Mérovingienne.

Il n'est pas question d'écrire ici l'histoire de la chrétienté et de la religion catholique, cependant il faut
revenir en arrière pour comprendre pourquoi en 481 l’Église se sent si mal en point.
Longtemps persécuté par l'Empire romain, le christianisme devient une religion licite en 313 sous Constantin,
en 380 Théodose avec l'édit de Nicée en fait la religion officielle de l'empire. Une complicité entre le pouvoir
laïque et le pouvoir épiscopal naît alors. Pour la religion catholique il est plus facile de convaincre les peuples
de l'empire romain à abandonner leur traditions païennes, quand à l'empire il profite de l'institution chrétienne
pour administrer plus facilement les régions éloignées. Mais c'était sans compter sur les guerre internes de
successions et les incursions barbares, menant au déclin inéluctable de l'empire romain.
Comme déjà évoqué, en 481 l'empire romain a donc quasiment disparu et l'église ne veut pas suivre son
complice dans sa chute. En vérité l’Église n'a pas autant souffert que l'empire romain lui même, elle est toujours

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« L’Église et les rois Francs (481-840) »

bien implantée en Gaulle seuls quelques évêchés dans la région rhénane ont été détruits, mais le ressenti de
faiblesse est différent pour les évêques, en témoignent de nombreuses chroniques sur la période. Il est temps
pour les ecclésiastiques de trouver au sein des chefs barbares de nouveaux soutiens. Les Wisigoths occupent la
plus grande partie de la Gaulle mais ils sont ariens. Le pouvoir épiscopal ne peut se tourner vers ce royaume
pourtant si puissant. Le royaume Burgonde quant à lui connaît des élites ouvertes et déjà convertis au
catholicisme. Mais l'ambition du nouveau roi franc semble plus séduire l’Église, à ce titre l'évêque de Reims
écrit à Clovis pour le féliciter lors de son accession au pouvoir..
À la suite de sa victoire à Soissons Clovis est définitivement perçu comme un allié de l’Église. La tactique est
assez pragmatique pour les évêchés, soit ils soutiennent le roi Franc soit ils disparaissent comme l'empire, tel
Syagrius fuyant dans le royaume wisigoth. Selon Grégoire de Tours (539-594)qui chroniqua la vie de Clovis, le
roi lui même décida d'avoir de bonnes relations avec l'évêque de Reims, souhaitant lui remettre le vase de
Soissons acquis durant la dite bataille. On connaît l'histoire du soldat franc qui préféra briser le vase plutôt que
de le donner aux mains de l'évêque. Clovis dans sa grandeur, ne dit mots mais à la première occasion il tua le
soldat de ses propres mains, afin de signifier à ses troupes l'alliance sacrée voulu avec l'église catholique. Clovis
aurait donc voulu s'attirer les bonnes grâces de l’Église. Il semble pourtant qu'entre les deux institutions ce soit
plutôt l’Église fragilisé qui eu besoin du soutien du roi des Francs.
Pendant encore plus d'une dizaines d'années le corps épiscopal se montre tout à fait tolérant vis à vis de ce roi
païen, donc hérétique, lui accordant sont soutient dans ses conquêtes, sans exiger de lui sa conversion. C'est
entre 496 et 506 toujours selon Grégoire Tours, suite à la bataille de Tolbiac contre les Alamans que le baptême
de Clovis à lieu, marié à Clotilde princesse Burgonde convertie, il décide de se convertir, car ses dieux païens
l'ont abandonné, alors que sa prière à Jésus fut exaucée.
Le baptême du roi franc est pour l'église une aubaine.Mais Clovis converti n'interdit pas pour autant le
paganisme.
Mais c'est avec les fils de Clovis que les conversons des élites augmentes. A l'est du royaume franc Thierry Ier
œuvre a rénover l'église ruinés des bords du Rhin . A l'ouest en 540 Childebert Ier se lance dans la destruction
des idoles païennes.. Le troisième fils Clotaire Ier est moins entreprenant dans la défense du christianisme, mais
avec son épouse Radegonde ils fondent un monastère, donnant ainsi une impulsion au monachisme féminin.
Si les héritiers de Clovis permettent dans chacun de leur royaume de promouvoir le christianisme, il ne sont
vraisemblablement coupables d'obliger leur sujets à se convertir, il semble que le règne à pour but d'étendre leur
pouvoir au sein de l’Église.
En 585 lors du Concile de Mâcon II on entame une phase institutionnaliste de la part de la royauté
mérovingienne. Gontran de Burgondie impose à tout le royaume Franc le dimanche férié, par ce décret il
souhaite initier le peuple à un rite propre à la foi chrétienne. A sa suite le roi Chilpéric va se concentrer sur la
conversion forcée des juifs.

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On ressent fortement que la fonction royale se christianise et c'est Clotaire II en 613 qui va être le premier roi à
affirmer que son règne est de volonté divine. L’épiscopat lui ayant accordé cette valeur officiellement joue alors
une pression quand a la qualité de autorité publique. Clotaire II annonce alors que désormais pour prétendre aux
postes dans l'administration publique les aristocrates devront au préalable présenter le qualité d'être chrétiens.
L'aristocratie semble avoir bien compris les enjeux, au début du VIIe siècle l'ensemble de l'aristocratie Franque
est convertie. A concile de Clichy(626 ou 627), Clotaire II impose d'épouser la nouvelle religion à l'ensemble
des hérétiques du royaume. Dagobert le dernier grand roi mérovingien lui travaille a une unification religieuse
plus homogène, pour lui ni hérétique, ni païen, ni juif, et beaucoup d'évêques vont d'ailleurs interdire leurs cités
a tous ceux qui présenteront ces défauts religieux. Cette politique répressive permet de considérer qu'à la moitié
du VIIIe siècle si la religion juive est toujours pratiqué, l’idolâtrie païenne elle n'est présente que de façon
anecdotique au fin fond du royaume.
Vers 737-740 à la chute de la dynastie mérovingienne, dont les derniers rois seront affublés du sobriquets de
rois fainéants, l’Église semble avoir largement gagné en position de pouvoir. Depuis la chute de l'empire romain
en Gaulle, l'épiscopat se voit totalement pourvue des plus hautes responsabilités . Charles Martel maire du
palais fait appel au saint arbitrage du Pape Grégoire III pour revendiquer le royaume, qu'il dirige déjà de façon
non officielle. Nous le verrons plus en détail mais sans le pouvoir acquis de l'église l’aristocratie n'aurai pas pu
gagner autant en force au sein du royaume Franc. Par la suite Pépin III cherchant à légitimer son accession au
trône use du symbole chrétien suprême, se faire sacrer par le Pape le soir de noël.
Sous Charlemagne vers 800 ensuite l’administration du royaume redevenu empire s'affine, la mission de missi
dominici est donnée à un duo aristocratique, un grand laïque et un grand ecclésiastique, que l'empereur nomme
lui même en fonction des preuve de fidélité données par les prétendant au titre; Là encore le rôle ecclésiastique
sort de son rôle premier d’évangélisation , on retrouve une fonction d’administration qui permet d'influencer sur
la gestion du royaume. Sous l'empire carolingien le premier facteur d'unité à tous les peuples, dans un espace
aussi vaste, est bien celui de la chrétienté; Et la figure qui fait autorité dans l'empire après celle de Charlemagne
est bien celle du pape.Dès lors d'ailleurs le pape prend réellement un prestige supérieur à celui des évêques et
affirme son autorité spirituelle et morale sur le monde chrétien.
Nous pouvons ici constater qu'en quatre cent ans l’Église a su profiter du pouvoir des roi Francs pour prospérer
s'enrichir et gagner en puissance. Il faut cependant préciser que la réciproque et vraie, reprenons donc les
épisodes clefs de l'histoire du royaume Franc et voyons comment les rois ont utilisés l’Église pour asseoir leur
pouvoir

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En 486 avec l'histoire du vase de Soissons, l’Église affirme que c'est son intérêt pour le christianisme
qui le pousse a cet acte diplomatique, rendre le vase si convoité à l'évêque. Sans vouloir développer de thèse
exubérante, ce cadeau, qui n'arriva d'ailleurs jamais à son destinataire, été effectivement diplomatique. Clovis
était un fabuleux chef de guerre, et il avait observer l'intégration du culte chrétien en Gaulle, lorsqu'il défait les
romains il est important de récupérer leur allié,dirait on, ancestral. Par la suite alors que son royaume grandi
Clovis a de plus en plus besoin de l'Église qui en administre les régions les plus reculées. Grégoire de Tours
donne encore une version proche du miracle chrétien, Clovis ayant prié Jésus de lui venir en aide , se retrouve
exaucé, il applique sur le champ la promesse faite dan sa prière et se fait baptiser.
Factuellement Clovis vient de gagner une énorme bataille à l'est région ou justement la chrétienté a reculé
depuis la chute de l'empire, mais le roi est conscient de la faculté épiscopale a retrouver ses marques dans cette
région prise aux Alamans. On peut donc en conclure que par son baptême Clovis scelle une alliance qui jusque
là était tacite, donc risquée. En devenant le premier roi barbare chrétien il fait de l’Église son obligée. Laquelle,
nous l'avons déjà vu, a tout intérêt a succomber au pouvoir Franc.
Clovis dès le début de son règne avait choisit le nouvel évêque d'Arras, mais après son baptême Clovis
convoque le concile d'Orléans en 511. Il réuni les évêques de toutes les provinces de Gaulle, ce qui lui permet
de faire la démonstration de l'étendue géographique son pouvoir. Il contrôle les élections épiscopale à partir du
règne de Clovis, les aristocrates barbares accèdent à l'épiscopat, le roi peu alors s'appuyer sur l'institution
chrétienne et en avoir le soutien politique. Clovis ne souhaite pas imposer une conversion à son peuple, c'est ce
qui laisse à penser que le roi Franc tire de sa conversion un avantage politique e que l'on puisse douter de sa
réelle dévotion.
A la succession de Clovis en 511 c'est la « faide » qui est de rigueur, un partage du royaume est organisé
entre ses quatre fils, ce qui morcelle le grand royaume qu'il avait conquis. Débute alors presque deux siècle de
guerre fratricide, ou l’appui de la religion va permettre aux souverain d’affirmer leur pouvoir.
Le roi Chilpéric se montre hostile à la religion juive, par cet aspect on constate une christianisation du pouvoir
royal. Mais c'est bien Clotaire II qui par son sacre affirme que son pouvoir est de volonté divine, il verra la
puissance de son pouvoir et de son royaume s'imposer dans le monde Franc. En imposant la conversion aux
hérétiques il donne une image moins opportuniste que ses prédécesseurs. L’Église quant à elle y gagne en
puissance et surtout en influence mais la puissance royale lui impose ce sacre riche en symbole. Clotaire II
pousse même son désir de conversion en allant jusqu'à composer lui même des hymne liturgique et rédiger un
un traité théologique qui seront au bénéfice de ses sujets. En dépassant la frontière qui sépare les clergé et le
pouvoir royal il sera témoin de la jalousie des évêques qui estime que cela ne fait pas parti des compétences du
pouvoir. Ce pouvoir accru s'est illustré sur la maîtrise des frontières, faisant part des es doute quand à la
chrétienté des bavarois Clotaire envoi une « armée » de moines évangéliser la Bavière qui avait juste des envies
d'autonomie. Toute les régions qui pouvaient ainsi menacer la légitimité du roi furent visité par des bataillons

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religieux qui avait pour mission de faire avorter tout mouvement contestataire.
Au VIIIe siècle avec la conquête de la Frise, les rois font procéder a des baptêmes forcés afin d'éradiquer le
paganisme. En 719 sous Chilpéric II, on peut considérer que l'ensemble du royaume mérovingiens est converti.
Mais déjà depuis Dagobert, les rois ont du mal a faire entendre leur légitimité, les successions ont
toujours pour conséquence des partages qui affaiblissent le territoire, les mérovingiens sont plus occupé a régler
leur différents familiaux qu'a administrer le royaume. On parlera plus tard des roi fainéants, car c'est la figure
du maire de palais qui apparaît comme étant réellement à la tête du royaume. Ce rôle est essentiel pour
expliquer la fin de la dynastie mérovingienne. Le maire de palais est mis en place par les mérovingiens dans
chaque régions du royaume, on en retrouve en Austrasie , en Bourgogne, ou en Neustrie. Il s'agit d'un grand
aristocrate qui a le rôle de grand intendant de la région dans laquelle il est posté. Après le roi c'est lui qui est le
plus haut dignitaire du pays. Dans les fait il administre le royaume comme le ferait un roi mais il n'en a pas le
statut. Dagobert avait pris conscience de la potentielle dangerosité du maire de palais. Il chasse alors Pépin de
Landen et reprend lui même la charge du royaume. Mais ces maire de palais ont su au fil du temps se rendre
indispensable, et Dagobert semble pouvoir se passer d'eux , sa descendance elle les rappelle. Et ainsi les
Pippinides descendants de Pépin de Landen reviennent à la cour royale pour reprendre leur fonction de maire de
palais. Les Pippinides cette famille aristocrate aura raison de la dynastie descendante de Mérovée.
La relation entre le pouvoir religieux et pouvoir royal dans le royaume Franc, est très fertile, le pouvoir
de l'un appuyant le pouvoir de l'autre le royaume est donc converti, le paganisme a été remplacé par le culte des
saints. Mais cette relation a donné naissance à une progéniture peut être moins attendue, l’Église et les rois ont
donné naissance à une aristocratie gourmande, voire capricieuse , et prenant exemple sur ceux qui l'ont mis au
jour elle va devenir forte et puissante.

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Dès le règne de Clovis l'aristocratie barbare est placée dans les hautes fonctions ecclésiastiques. Le roi
dirige les élection épiscopale afin de pouvoir infiltrer l’Église, de nombreux évêques à travers la Gaulle sont
ainsi originaires de cette aristocratie. Il prennent peu à peu un pouvoir en terme d’administration religieuse, et
se charge de la conversion du peuple, mais il parviennent également à outrepasser leur fonction. Par effet de
persuasion il parviennent également à administrer les affaires civiles. Le pouvoir de l'évêque s'étend désormais
sur un plan économique, il défend l’essor de sa ville, certains iront jusqu'à exiger du roi des fond pour
promouvoir le commerce, ou encore affirmer leurs désaccord sur le prélèvement d'impôts trop lourds. Lorsque
Clotaire obtient son statut de roi de volonté divine, l’Église lui demande en échange la conversion des élite qui
occupe de haute fonction publique. L'aristocratie ambitieuse ne tarde pas alors a se convertir en masse, sa
dévotion chrétienne pouvant être mise en doute. Forte d'un réseau tissé à travers le royaume Franc l'aristocratie,
n'est pas que l'instrument des détenteurs du pouvoir, elle en est aussi capable désormais de les influencer, afin
de récolter richesse et prestige de ce statu. Bien entendu certain qui oublieront d'être discret sur leur intention
seront condamnés à l'exil. Mais d'autres auront le mérite d'être discrets ou de se rendre par ailleurs
indispensables à l’administration royale.
Il est un statut détenu par l'aristocratie des plus hautes sphères, il s'agit du maire de palais. Sous les
mérovingiens il existe plusieurs maire de palais, ils sont responsables de administration des régions du
royaume, il exercent à la fois le rôle de grand intendant, et font appliquer les lois venues du pouvoir royal
central. Le maire de palais doit être pour le roi d'une confiance totale, car bien souvent il lui délègue bon
nombre de missions qui font de lui une personne qui a autorité sur une région. On peut donc tout à fait
comprendre que certain maire de palais puisse avoir toute les fonctions du roi mai sans en avoir le statut, et
cherchant donc discrètement a profiter de leur fonction , pour s'octroyer des privilèges réservés seulement au
rois, et influençant la politique à leur profit. C'est ce phénomène bien engagé que remarqua Dagobert. Se
sentant menacé par Pépin de Landen, il l'excommunia, et repris les pleins pouvoirs sur son royaume. Mais la
famille des Pippinides était si l'on peut vulgariser ainsi les choses, une éleveuse de maire de palais. A la mort de
Dagobert les rois qui lui succédèrent ne furent pas des plus engagés dans la gestion du royaume Franc. Ils
rappelèrent alors les Pippinides, experts intendants de père en fils. Les Pippinides telle une dynastie royale se
succèdent aux fonction de maire de palais. Charles Martel fils bâtard de Pépin II va se proclamer proclame roi
de Neustrie et d'Austrasie, sous le règne de Clotaire IV. Ce dernier lui accorde la fonction de maire de palais, il
gagne également la confiance de l’Église, en encouragent les missionnaire en Germanie. Si nous connaissons
Charles Martel, c'est pour ses reconquête guerrière repoussant les arabes à Poitiers en 732, puis soumettant par
la suite la Septimanie et la Provence.
Clotaire IV meurt en 737, Charles selon ses fonctions de maire de palais doit désigner son successeur, ce qu'il
ne fit jamais. Charles martel meut en 741, ses fils reprennent les reines du royaume Francs. Carloman et Pépin
le Bref se partagent alors le territoire puis en 743 ils installent finalement Chilpéric III. Une marionnette

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mérovingienne aux mains de Pépin le Bref qui parvient à se débarrasser de son frère Carloman. En 754 le Pape
Zacharie consent sans mots à la prise de pouvoir de Pépin, il fait enfermer le dernier mérovingien dans le
monastère de Saint Omer, et récupère la couronne du royaume Franc. Ainsi l'on assiste au triomphe de
l'aristocratie sur le pouvoir royal. Une nouvelle dynastie voit le jour. Et comme un cycle discontinu la relation
entre l’Église et le royaume va se poursuivre. La première assurant toujours son soutien à la figure royale qui
va continuer d'asseoir son pouvoir en usant du christianisme comme d'un faire valoir de conquête.
La dynastie Carolingienne va perdurer jusqu'à la fin du Xe siècle, mais déjà à la fin du règne de Louis le Pieux
vers 840 les désaccords internes vont se faire ressentir. Il est toujours question de partage de territoire
d'héritage en frère, de rivalités intergénérationnelles.
Si on peu retenir une chose de cette dynastie c'est qu'issue de l'aristocratie elle a su manier et manipuler le
ficelles des relations entre la religion et le roi, tisser une toile et récolter le prestige du service donné au pouvoir.

De 481 à 840 la relation entre l'église et les roi Francs à évoluée. En à peu près quatre cent ans le lien
s'est renforcé, les responsabilités de chacun ayant de part et d'autre dépassées le rôle de chacun. L’Église
s'occupant des affaires du royaume, le roi décidant des affaires de l’Église. Ils se sont accompagnés s'épaulant
l'un l'autre tel un vieux couple dansant au grès des opportunités. Il ont donnés naissance à l'aristocratie
influente, soutien à la fois fort et dangereux. Ensemble ils ont également contribué au développement du
monachisme, et surtout à la création d'institution et d'une administration fortes qui ont modelés le royaume avec
des évêchés qui perdurent aujourd'hui. Le processus d'évangélisation a insufflé profondément des habitudes au
sein du royaume, on pense au calendrier liturgique, qui depuis rythme l'année civile. Ou les règles strictes
imposées à l'aristocratie devant se monter exemplaire pour occuper de haute fonction. On pense aux interdits
matrimoniaux, qui se sont ensuite étendus au peuple qui initialement n'était pas concerné. Ce qui est certain
c'est que si l'église a participé à modifier les barbares Francs, elle même n'est plus du tout la même depuis la
chute de l'empire. On peut à présent parler de l’Église Franque.

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