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CADRE

THEORIQUE
Premier Généralité sur l’assurance
chapitre
I. Historique de l’assurance
A/ L’ANTIQUITE
La première allusion à la notion de sécurité relevée dans les textes anciens au sujet d’une
intervention en faveur des victimes d’un événement malheureux remonte à 4.500 ans avant J.C. Un
manuscrit relate que les tailleurs de pierres de la basse- Egypte avaient constitué une caisse
d’entraide qui leur permettait de se solidariser contre certains dangers.
Plus tard, 2.250 ans avant J.C., le Code du Roi de Babylone, HAMMOURABI, signale l’existence d’un
contrat en faveur des transporteurs connu sous le nom de DARMATHA.
Le Talmud de Babylone qui constitue le recueil des lois et traditions juives de la période antique,
indique que, moyennant certaines conditions il était donné aux âniers un âne en remplacement de
celui qui avait pu mourir au cours d’un déplacement d’une caravane mais sous la réserve formelle
que la mort de l’animal ne puisse être attribuée à de mauvais traitements.
C’est enfin à Rome que l’on observe des institutions ou usagers préfigurant plus nettement les
opérations d’assurances ; c’est ainsi que DURVY dans son histoire des Romains, signale l’existence
du règlement du collège funéraire de LANUVIUM établi par une association funéraire dans le but
d’assurer à ses membres, moyennant le paiement d’un droit d’entrée et d’une cotisation mensuelle,
un prêcheur et un tombeau. Certaines légions romaines avaient également constitué une sorte de
mutuelle dont l’adhésion donnait droit au versement d’une indemnité pour frais de déplacement à
l’occasion d’une mutation, ou d’un capital aux héritiers en cas de décès.

B/ LE MOYEN AGE
Le prêt à la grosse aventure :
Ce prêt maritime constituait une autre préfiguration de l’assurance pour les navigateurs aux moyens
financiers limités. La « grosse aventure » n’était possible qu’avec le concours de certains
commerçants fortunés qui mettaient à la disposition des navigateurs des avances de fonds. Ce prêt,
majoré d’un intérêt allant de 15 à 40%, n’était cependant restitué que si le bateaux atteignait
heureusement sa destination, tandis qu’en cas de naufrage, c’est le prêteur qui supportait tout le
dommage ; mais comme le profit réalisé par les prêteurs était disproportionné par rapport au risque
couru, l’opération s’apparentait fortement avec la spéculation ce qui ne manqua pas de scandaliser
l’Eglise qui frappa d’interdit le « prêt à la grosse » considéré comme entaché d’usure, donc
condamnable.

Les Sociétés de secours mutuel :


L’organisation sociale de type féodal imprégnée du sentiment religieux a favorisé à l’époque la
création et le développement de certaines associations groupant des individus qui constituaient des
communautés d’aide réciproque. C’est ainsi que les Guildes d’origine Germanique disposaient d’un
fonds d’assistance constitué de versements fixes et allouaient des secours à l’occasion d’incendie,
inondation, vol, etc… Ce bref aperçu historique de l’idée d’assurance dans l’Antiquité et au Moyen

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âge nous amène à la conclusion suivante, à savoir que nos plus lointains ancêtres, eurent sous leur
front bas, cette étincelle d’intelligence « l’idée d’assurance ».
C’est donc l’évolution de cette idée d’assurance à travers chaque branche d’assurances et dans
l’ordre chronologique de leur apparition, que nous nous proposons de retracer.

1. L’ASSURANCE MARITIME
Née du commerce par mer, elle apparaît comme la plus ancienne des branches d’assurances.
Comme nous l’avons vu précédemment, le premier contrat concernant le transport par mer a été
établi en 1347 à GENES, en ITALIE. On retrouvera en FRANCE une police souscrite le 15 octobre
1584 concernant un transport de marchandises de Marseille à Tripoli.
Cependant, les premiers contrats souscrits dans divers pays comportaient des conditions
absolument dissemblables du fait, d’une part, des usages locaux qui variaient d’un port à l’autre, et
de la conception que chaque assureur avait de l’assurance, d’autre part.
Il faut attendre 1435 pour assister à la naissance de la première réglementation du contrat
d’Assurance Maritime, soit l’Ordonnance de BARCELONE suivie dans divers autres pays notamment
les ordonnances de l’ANGLETERRE en 1574 et de GENES en 1588.
Ce n’est qu’en 1681 que COLBERT codifie l’Assurance française par la « Grande Ordonnance de la
Maritime de Paris» incorporée en 1807 dans le code de commerce.
Cette réglementation du contrat d’assurance allait, par voie de conséquence donner lieu à la
création des Sociétés d’Assurance Maritime dont la première fut fondée à GENES en 1424 suivie en
France par l’Institution en 1668 de la « CHAMBRE DES ASSURANCES MARITIMES DE PARIS » suivie à
son tour par la création de la première Compagnie Française.

2. ASSURANCE SUR LA VIE


Son origine ne paraît pas devoir être reportée au-delà du XVe siècle, époque à laquelle elle
présentait le caractère de spéculation, notamment en Italie où l’on pariait sur l’existence ou le
décès d’un homme. On lui prêtait alors « l’inconvénient de hâter le trépas de l’assuré », ce qui
devait amener son interdit et sa condamnation par les autorités religieuses.
Quoiqu’il en soit, les premières garanties concédées l’étaient en complément de l’assurance
maritime. C’est ainsi qu’il était d’usage d’assurer les esclaves transportés par mer qui
représentaient une valeur commerciale à sauvegarder. Par la suite le capitaine de l’équipage des
navires bénéficiait de l’assurance et, au XVIe siècle, des assureurs maritimes d’Anvers l’étendirent
aux passagers. Ainsi, la première police d’assurance sur la vie retrouvée date du 18 juin 1583. Elle
fut délivrée à la Bourse Royale de Londres par 16 marchands qui appartenaient à la « Chambre des
Assurances » crées en 1574.
En France, le « Guidon de la mer » au XVIe siècle ainsi que l’ordonnance de Colbert en 1681
interdisaient la pratique de l’assurance Vie en raison des abus relevés à l’encontre des premiers
assureurs. Néanmoins, en 1653, un banquier napolitain, LORENZO TONTI soumettait à MAZARIN qui
rencontrait des difficultés d’équilibre économique du pays, un projet destiné à attirer des
souscripteurs aux emprunts d’Etat qu’émettait LOUIS XIV ; ce projet prévoyait la création
d’associations appelées «TONTINES» qui consistaient en un groupement d’adhérents dont les
cotisations étaient converties en valeurs et capitalisées.
Au terme de la durée prévue, les placements étaient réalisés et leur produit réparti entre les
survivants. Il fallut cependant, attendre 1787 en France pour assister à la naissance de la première
compagnie française d’assurance sur la Vie, la « Compagnie Royale d’Assurance » de LABARTHE.

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3. ASSURANCE CONTRE L’INCENDIE
C’est à la fin du XVIIe siècle que l’on voit apparaître l’assurance Incendie, liée à l’accroissement de la
population et au développement des agglomérations qui contribuèrent dans une grande mesure à
la survenance des incendies qui prirent parfois des proportions considérables.
La meilleure illustration est le célèbre incendie de Londres du 2 septembre 1666 qui a pris naissance
dans une boulangerie pour s’étendre avec une telle rapidité qu’il a fallu 4 jours pour le maîtriser. Le
bilan, très lourd, comportait 13.000 maisons détruites ; une des rares habitations épargnées était
une taverne exploitée par Edouard LLOYD. Aussitôt, celui-ci exploite sa chance en créant dans son
établissement un office d’assurance qui assurera par la suite les risques les plus variés pour devenir
avec le temps une des plus importantes organisations mondiales de l’Assurance, le LLOYD’S de
Londres.

L’exemple d’Edouard LLOYD fut suivi par la création en 1667 du « FIRE OFFICE » qui favorisera la
naissance de plusieurs compagnies dont la « HAND IN HAND » une des plus anciennes du Monde en
1696. L’initiative anglaise ne fut suivie en France qu’en 1717 par la création à Paris du « Bureau des
Incendies », organisme municipal reposant essentiellement sur l’idée de charité publique ;
quand aux premières compagnies françaises d’assurances contre l’Incendie, elles ne verront le jour
qu’après 1750.

4. ASSURANCE CONTRE LES ACCIDENTS


De création relativement récente, l’assurance « Accidents » ne prend place chronologiquement
qu’assez loin après les assurances Maritimes, Vie et Incendie.
Cette branche qui ne se limite pas à la garantie des personnes et des biens mais qui couvre
également les responsabilités définies par les divers codes élaborés dans divers pays, prend une
extension rapide avec le développement du machinisme et de l’industrie automobile.
Ainsi la Loi Française du 9 avril 1898 ouvrait un nouveau champ d’action à l’assurance « Accidents »
en imposant aux employeurs des charges plus lourdes quant à la réparation des accidents du travail
survenant à leur personnel.
C’est donc à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle que l’on peut parler de l’Industrie de
l’Assurance.

C/ L’ASSURANCE A L’EPOQUE MODERNE


Le développement historique des premières branches d’assurances nous a permis de constater que
l’Assurance au sens actuel, est essentiellement, une création des temps modernes. Seules de
longues années d’expériences et d’études scientifiques ont permis d’établir les principes et les
règles pratiques et techniques qui ont donné à cette industrie son aspect moderne ; En effet,
l’expansion économique et démographique, l’élévation du niveau de vie, l’augmentation
spectaculaire du parc automobile, sont autant de phénomènes qui ont contribué à accroître
l’importance et le nombre de risques à assurer, ce qui a conduit vers la fin de 1905 divers pays
notamment européens à instituer une réglementation de cette industrie.
On peut citer à titre d’exemple les premières lois sur le contrat d’Assurance :

 Loi Belge du 11 juin 1874


 Loi Suisse du 02 avril 1908
 Loi Allemande du 30 mai 1908
 Loi Turque du 09 mai 1926
 Loi Suédoise du 08 avril 1927
 Loi Française du 13 juillet 1930
 Loi Marocaine du 28 novembre 1934

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II. Définition, fondements de base et types d’assurances
1. Définition de l’assurance
L’Assurance est née du besoin de sécurité inhérent à la nature humaine. La vie de l’homme
est menacée par toutes sortes de dangers qui peuvent l’atteindre aussi bien dans sa vie et sa santé
que dans les biens nécessaires à son existence.
Aussi, les hommes se sont – ils naturellement efforcés de conjurer tout d’abord ces dangers. Les
sciences et la médecine en ont cherché les moyens. Le médecin s’efforce de protéger la vie et la
santé en combattant les maladies, en guérissant les blessures. Les ingénieurs, architectes et
techniciens vouent toute leur énergie à préserver les biens par de solides constructions et par tous
les moyens possibles de protection. Toute cette activité se résume par la notion de prévention des
dommages.
Cependant, tous les progrès de la science ne sont pas parvenus et ne parviendront sans doute
jamais à éviter ou à détourner tous les dangers susceptibles d’atteindre l’homme dans ses biens
matériels ou dans son intégrité physique. Il suffit de penser aux dangers résultant de l’introduction
de grosses machines de production dans les usines, au développement effréné de l’automobilisme
et de l’aviation ainsi qu’à l’emploi de l’énergie atomique qui résultent des perfectionnements de la
technique moderne. S’il n’est pas possible d’empêcher que les accidents se produisent, on peut
cependant en écarter ou en adoucir les conséquences économiques. Telle est la noble tâche de
l’assurance. N’est ce pas un réel soulagement pour une famille de recevoir à la mort du père, une
somme qui la préserve de la misère ; pour le malade ou la victime d’un accident de savoir que les
frais médicaux seront remboursés et qu’en cas d’invalidité il lui sera versé une rente équivalente à
la perte de salaire, ou encore, pour celui dont les biens ont été perdus ou anéantis, qu’il sera
dédommagé de sa perte ?
L’assurance ne peut naturellement pas empêcher les coups du sort, pas plus que les dommages,
mais elle peut compenser ce qui est perdu par le dédommagement.
C’est dans ce sens qu’on peut dire, reprenant l’expression généralement utilisée :
« Personne n’est assuré contre le malheur, mais bien contre le dommage »
La notion d’assurance ne comprend pas seulement l’idée de dédommagement, mais encore celle de
Communauté et de solidarité car si le malheur menace tous les hommes, tous n’en sont pas atteints
ou, tout au moins, pas dans la même mesure. Le principe de l’assurance est donc de réunir un grand
nombre d’hommes menacés des mêmes dangers pour pouvoir aider, par leurs contributions ceux
qui sont vraiment atteints par le malheur, il y a constitution d’une communauté de risque qui, en
face du danger, sera forte et capable d’agir, alors que l’individu isolé est faible et impuissant.
L’assurance développe par conséquent l’esprit de solidarité.

L’assurance est donc une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait
promettre ,moyennant une rémunération ( la prime ) , pour lui ou pour un tiers , en cas de
réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie , l’assureur qui , prenant en charge un
ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique . L’opération
d’assurance met en présence au moins deux personnes : l’assuré et l’assureur. Il y a parfois
intervention d’un tiers qui percevra la prestation, ce sera le bénéficiaire.

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2. FONDEMENTS DE BASE DE L’ASSURANCE

LA NECESSITE DE LA PRODUCTION
L’assureur doit s’efforcer de réunir le maximum d’assurés et de réaliser en permanence des affaires
nouvelles. Cette production est vitale pour les deux raisons suivantes :
- Plus le nombre d’assurés est grand, plus la compensation au sein de la mutualité sera aisée.
- Les contrats déjà réalisés ne restent pas éternellement en portefeuille ; il y a des résiliations, des
décès, des disparitions de risque etc.… Il faut donc compenser les sorties de contrats.

L’HOMOGENEITE DES RISQUES


Pour que la compensation entre les risques puissent se faire dans les meilleures conditions, il faut
réunir un grand nombre de risques semblables, qui ont les mêmes chances de se réaliser et qui
occasionneront des débours de même ordre.
Ainsi, l’homogénéité des risques se traduit par la sélection des risques.

LA DISPERSION DES RISQUES


Il faut aussi éviter que tous les risques assurés ne se réalisent en même temps, sinon la
compensation ne pourrait avoir lieu. Si on assure contre la grêle tous les exploitants agricoles d’une
même région, le moindre orage de grêle peut se révéler catastrophique pour l’assureur, car il peut
anéantir les récoltes de tous les assurés. Il en est de même lorsqu’on assure en cas de décès tous les
ingénieurs d’une usine susceptibles de prendre place dans le même avion pour se rendre à un
congrès ou encore lorsqu’on couvre contre l’incendie tout un pâté de maisons. Le risque paraît
énorme. Ainsi, l’assureur doit s’efforcer de ne pas « Mettre tous ses œufs dans le même panier ».

LA SELECTION DES RISQUES


Pour lutter contre les méfaits de l’anti-sélection des risques les assureurs répondent par d’abord des
efforts de sélection. Sur le plan pratique, cela peut se traduire en général par le refus de certains
risques jugés comme risques aggravés par rapport à la moyenne, car ils présentent de trop fortes
chances d’occasionner de grosses pertes. Les méthodes de sélection peuvent également varier
suivant les branches considérées : en Assurance Vie et Maladie par exemple, l’assureur impose une
visite médicale avant l’acceptation du risque alors qu’en Incendie, il procède à une vérification des
lieux appelée communément « visite de risque ».
La sélection des risques peut également se faire au moyen de la Tarification, c’est à dire que
l’assureur va exiger des surprimes ou suppléments de primes pour certains risques qui
présenteraient des particularités aggravantes.
Il en est ainsi en matière d’Assurance Incendie lorsqu’il y a présence de matières inflammables ou
explosives. En Branche Vie, on surtaxe en général les obèses parce qu’ils meurent plus tôt que les
autres.
En Automobile, certains pays, notamment les Etats Unis, multiplient les catégories d’assurés avec
modulation de primes selon l’âge, la santé, l’état de mariage ou de célibat etc…

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LA DIVISION DES RISQUES
La recherche d’un équilibre parfait entre l’ensemble des risques par leur dispersion n’est en
pratique jamais réalisée par les assureurs qui doivent recourir à des procédés techniques leur
permettant sinon d’atteindre cet objectif, du moins améliorer la division des risques qu’ils ont
acceptés de couvrir. Ces procédés techniques partent d’une notion appelée le plein défini
généralement comme « la somme maxima » qu’une compagnie d’assurances peut accepter sur un
risque déterminé si elle veut être mathématiquement certaine de ne pas risquer une perte fixée à
l’avance autrement dit, le plein maximum ou encore plein de conservation est le montant qu’un
assureur peut, en cas de sinistre assumer pour son propre compte sur un risque déterminé.
Cette notion de plein de conservation est indispensable à connaître pour la compréhension des
deux procédés techniques qui tendent à améliorer la division des risques.
En effet, si un assureur se voit proposer un risque dont le montant excède son plein de
conservation, il est obligé de se décharger de cet excédent. Deux méthodes s’offrent à lui : la
coassurance et la réassurance.

LA COASSURANCE
Elle consiste pour l’assureur qui se voit proposer un risque dont le montant dépasse son plein de
conservation, de ne retenir sur ce risque que la part correspondant à son plein de conservation, et
de faire appel aux autres assureurs pour la couverture du reste : il s’agit par conséquent d’un
partage du risque en un certain nombre de parts égales ou inégales entre plusieurs assureurs.

Par exemple, un risque de 1.000.000- DH sera réparti comme suit :


- Assureur A : 30% soit 200.000-DH
- « B : 30% soit 300.000-DH
- « C : 20% soit 200.000-DH
- « D : 20% soit 200.000-DH
Au total 100%, soit 1.000.000- DH.
Dans ce genre d’assurance conclue entre plusieurs assureurs ou coassureurs, le risque est supporté
en commun par tous. Chaque assureur est responsable jusqu’à concurrence de la part qu’il a
acceptée. On se sert de cette forme d’assurance pour les grandes entreprises, commerciales et
industrielles ou des assurances individuelles de personnes portant sur d’importants capitaux.

LA REASSURANCE
On dit généralement que « la réassurance » est à l’assurance ce que le réescompte est à l’escompte.
Dans un cas, c’est le prêteur qui a besoin qu’on lui prête. Dans l’autre, c’est l’assureur qui a besoin
qu’on l’assure ». CONTRE QUEL RISQUE ?
Contre la survenance de pertes exceptionnellement lourdes qui dépasseraient les possibilités
propres de son affaire. Il se débarrasse ainsi de ce qu’on appelle les « pointes de risque ». Dans
cette opération, l’assureur, en vertu d’accords appelés « traités » cède une partie des engagements
qu’il a souscrit et qui lui paraissent excéder ses possibilités de conservation à un autre assureur.
Mais à la différence de la coassurance, ce contrat nouveau qui se greffe sur l’initial, reste totalement
étranger à l’assuré auquel il est inopposable, l’assureur restant intégralement tenu de sa dette à son
égard.

Dans cette forme d’assurance, l’assureur qui établit la police est appelé « assureur direct », celui
auquel est vendue ou cédée une partie du risque s’appelle le « réassureur ». On appelle également

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l’assureur direct « la cédante », le réassureur, le « cessionnaire ». La somme d’assurance qui
dépasse la limite convenue (franchise ou plein de conservation) s’appelle « l’excédent ».
La réassurance peut être utilisée selon deux formules :
La réassurance OBLIGATOIRE qui impose à la cédante et au cessionnaire la cession et l’acceptation
corrélatives et obligatoires de risques déterminés, selon les conditions convenues.
La réassurance FACULTATIVE qui permet à la cédante de présenter au cessionnaire des risques
particuliers, ce dernier ayant la liberté d’accepter ou de refuser le risque.
En général, la facultative se produit lorsque la garantie découlant des traités de réassurance
obligatoire n’est pas suffisante pour les risques particuliers ou lorsqu’il s’agit de risques exclus de
l’étendue des traités obligatoires.

3. LES TYPES D’ASSURANCES 


1. Assurances de choses
Les Assurances de Choses ont pour objet de compenser des dommages, c’est à dire de réparer les
dommages causés aux biens appartenant à l’assuré ou, plus exactement, au bénéficiaire ayant un
intérêt à la conservation du bien assuré. Il s’agit d’un rapport juridique entre assureur et assuré ;
contre paiement de la prime d’assurance, l’assureur s’engage à protéger l’assuré ou le bénéficiaire
du contrat, dans les limites de la garantie, contre un événement économiquement dommageable.
Les assurances de choses revêtent une importance économique considérable si l’on pense que
chaque dommage subi à des biens constitue en définitive, pour l’économie nationale, une perte, un
manque de biens et de valeurs économiques.
Cette importance économique peut s’apprécier à travers un bref aperçu du rôle des principales
branches de l’assurance des choses.
L’Assurance contre l’incendie garantit les dommages d’incendie c’est à dire les dommages matériels
directs résultant d’un incendie, causés aux biens immobiliers et mobiliers, aux aménagements
appartenant à l’assuré. Elle couvre également les risques incendie qui entrent dans le domaine des
assurances de responsabilité locative, le recours des voisins et des tiers, la perte de loyers dont les
assurances sont stipulées non pas au profit de l’assuré lui-même (qu’on appelle assurances directes
ou assurances de choses), mais au profit des tiers à l’égard desquels l’assuré pourra se trouver
responsable.
L’assurance contre l’incendie joue un rôle important comme base de crédit gagé. Pour le crédit
hypothécaire notamment, l’existence d’une assurance suffisante est indispensable.
L’assurance est tenue vis à vis des créanciers hypothécaires, en cas d’insolvabilité du débiteur, à
payer jusqu’au montant de l’indemnité. Grâce à ces dispositions, l’assurance incendie garantit une
large sécurité aux créanciers hypothécaires, et par la même, contribue à conserver la fortune
publique.

– Assurance contre le vol :


L’objet de cette assurance est de couvrir les dommages causés à l’assuré et qui sont dus à la perte, à
la destruction et à la détérioration des choses assurées. Cette assurance présente un intérêt
particulier pour les banques, les magasins de toutes espèces (alimentation, bijouteries, etc…), elle
protège également les particuliers pour les valeurs en argent, les collections, le mobilier, …

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– Assurance contre les dégâts des eaux :
L’assurance contre les dégâts des eaux qui doit sa naissance à la distribution de l’eau au moyen d’un
système de conduites hydrauliques devenues générales dans les villes, garantie les dommages
causés aux bâtiments, aux mobiliers et aux marchandises par suite de défaut des installations, de
tuyaux bouchés ou brisés, de gel, etc…

– Assurance contre le Bris de Glaces :


En rapport étroit avec le développement moderne où le verre trouve un emploi croissant, comme
matériel de construction, elle couvre les bris causés aux vitrines, aux enseignes, aux miroirs etc…
Elle est particulièrement utile pour les magasins, les musées, les hôtels.

– Assurance contre le Bris de Machines :


Machines, installations mécaniques, appareils, équipement de montage, outillage etc…
Elle couvre les dommages imprévus survenant subitement et dus à des accidents d’exploitation,
maladresses, imprudence, effet immédiat du courant électrique, vices de constructions, etc...

 les assurances de responsabilité


Les assurances de responsabilité ont pour but de réparer un dommage que l’assuré a infligé à un
tiers et dont il est responsable.
Une telle obligation de réparer le dommage pèse lourdement sur le patrimoine de celui qui en est
responsable. Les assurances de responsabilité offrent donc une protection contre ce risque et font
dès lors partie des assurances dites de patrimoine.
Cependant, les conséquences d’un dommage occasionné par l’assuré ne peuvent être supportées
par l’assurance responsabilité civile que s’il existe une responsabilité, reconnue par la loi,
responsabilité légale et contractuelle etc…). Elle intervient en écartant les prétentions d’un tiers non
fondées et en donnant satisfaction à celles qui le sont.

Les assurances de responsabilité apparaissent par conséquent comme des assurances de protection
et de libération juridique. Elles mettent en présence, contrairement aux assurances de choses, trois
personnes : l’assuré, l’assureur et la victime qui dispose d’une action directe contre l’assureur.
L’Assurance de responsabilité s’étend sur un large domaine, nous nous bornerons à en décrire
rapidement ses principales applications.

La Responsabilité Civile du fait de l’usage de véhicules terrestres à moteurs :


Elle couvre l’assuré contre les conséquences pécuniaires de la responsabilité qu’il peut encourir du
fait de dommages corporels ou matériels causés par le véhicule automobile, objet de l’assurance.
L’évolution impétueuse du trafic automobile, la grave responsabilité qu’encourt le détenteur d’un
véhicule automobile ont amené plusieurs pays à rendre obligatoire l’assurance de responsabilité
civile pour véhicule à moteurs.
En France, c’est la loi du 27 février 1958, qui a rendu cette assurance obligatoire. Au Maroc le
législateur est intervenu plus tôt dans ce sens par l’arrêté du 6 septembre 1941 relatif à l’assurance
obligatoire des véhicules automobiles sur route, cette disposition a été reprise bien entendu par le
code des assurances du 03 Octobre 2002.

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L’Assurance Responsabilité Civile Générale :
Destinée aux fabricants, aux entreprises industrielles et commerciales, aux magasins, aux
administrations, elle a pour objet de couvrir la responsabilité de l’assuré (propriétaire ou locataire)
découlant des risques inhérents à l’exploitation de l’entreprise assurée.

L’Assurance Responsabilité Civile découlant des produits fabriqués :


Ce risque plus connu par l’appellation d’origine « Products liability », couvre la responsabilité qui
peut découler de la mise en circulation d’une marchandise ou d’un produit défectueux après que le
fabriquant s’en est dessaisi. Une des illustrations les plus célèbres des sinistres apparus dans le
cadre de cette forme d’assurance responsabilité civile, est la mise en vente du Thalidomide.

L’Assurance Responsabilité Civile Professionnelle :


Elle convient tout spécialement aux médecins, dentistes, avocats et notaires, aux architectes,
entrepreneurs, ingénieurs, intermédiaires d’assurances etc…
S’agissant par exemple des médecins et dentistes, cette assurance couvre leur responsabilité civile
basée sur la faute qu’on peut leur imputer : pour les ingénieurs et architectes, l’assurance
comprend les risques se rattachant à l’élaboration des plans, des expertises techniques, la
surveillance ou direction des travaux et à l’exploitation de leurs bureaux.

Pour les avocats et notaires, l’Assurance Responsabilité Civile les garantit contre les erreurs
professionnelles (procès perdu à la suite d’un défaut à l’audience, échéance de délai ayant échappé
au mandataire, etc…).

 Assurance Maladie
On entend généralement par Assurance « Maladie », l’assurance des frais de maladie, c’est à dire
les frais entraînés pas une intervention chirurgicale, une hospitalisation, des actes médicaux
(consultations, piqûres, etc…) ainsi que des frais pharmaceutiques.
Cependant, comme l’assurance individuelle contre les accidents, l’assurance maladie peut
également couvrir l’incapacité temporaire et l’invalidité permanente qui pourraient être la
conséquence du risque garanti.

Les prestations garanties sont présentées par l’assureur sous forme de « tableau de prestations »
qui est joint au contrat et qui en fait partie intégrante. Ce tableau fixe, pour chaque poste,
(consultations, frais pharmaceutiques, etc…), une indemnisation variable selon un certain nombre
de barèmes au choix de l’assuré avec un plafond de prestations garanties.

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2016
C. Les techniques de prise de contact:
On n ‘aura jamais une seconde chance de faire une bonne première impression. Donc, il faut
savoir :
 Mettre le client à l‘aise
 lui inspirer confiance
 Prendre le contrôle de l’entretien et obtenir le crédit de votre interlocuteur
 Et enfin être capable d’offrir une image irréprochable

Les 10 règles de base pour réussir la prise de contact sont:


1- la tenue vestimentaire
2- la ponctualité
3- l‘attente
4- le regard
5- la poignée de main
6- la prise de parole
7- la façon de marcher
8- s‘asseoir
9- les accessoires
10- la carte de visite

D. Les leviers de croissance:


L’intermédiaire d’assurance est considéré comme un véritable partenaire de la gestion
financière du patrimoine de ses clients. Son rôle est primordial pour apporter le conseil, gérer les
programmes d’assurance de ses clients et défendre leurs intérêts auprès des compagnies
d’assurances. Donc, sa capacité de développement repose principalement sur son
professionnalisme et son pouvoir de négociation avec les assureurs et ses capacités à apporter
aux clients des valeurs ajoutées en matière de conseils et d’assistance étoffés par la prévention des
risques.
Un bon sens de l'écoute et des qualités relationnelles sont indispensables pour établir des
relations de confiance avec les clients. La fibre commerciale et le sens des affaires sont
nécessaires à ces professionnels de la vente des assurances pour évoluer dans un secteur très
concurrentiel.

Professionnalisme et Conseils
Le métier d’intermédiaire d’assurance sollicite des compétences techniques (connaissance des
produits, prévention des risques, fiscalité, droit des assurances, gestion...) et de la rigueur.
Une grande autonomie et des capacités d'adaptation s'imposent pour suivre l'évolution du marché
et répondre aux exigences des clients. C'est-à-dire, être capable de proposer aux clients de

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2016
nouveaux contrats en fonction de l’apparition de nouveaux besoins, de changement dans leur
environnement ou de nouveaux produits d’assurance sur le marché.

Négociation
Pour la recherche du meilleur rapport qualité / besoins / prix.
La règle est de mettre les assureurs en concurrence. Sinon, il faut apporter des arguments
commerciaux et / ou techniques capables de valoriser le risque auprès des souscripteurs. De telles
situations seront propices pour négocier des conditions tarifaires favorables au cabinet et aux
clients.
Compétence, sens commercial, capacité d’adaptation aux changements, écoute, fiabilité
et satisfaction du client sont des qualités clés de réussite.

E. Transformer le sinistre en opportunité de fidélisation et de développement

Le sinistre est souvent vécu comme un drame par la société. C’est un événement exceptionnel
auquel l’entreprise n’est pas habituée. Il vient perturber son déroulement normal et lui poser même
des contraintes qui peuvent entraver l’atteinte de ses objectifs voir même mettre son activité en
péril.
C’est le moment où le client à le plus besoin de son conseiller en assurance, pour le soutenir et
défendre ses intérêts afin qu’il puisse reprendre rapidement son activité normale.
Il faut veiller à ce que le produit acheté au moment de la signature du contrat d’assurance soit livré
dans les meilleures conditions et les plus brefs délais. Il faut considérer que la bonne gestion des
sinistres est une occasion clé pour faire preuve de professionnalisme et renforcer les liens
commerciaux avec son client. C’est un élément décisif de la concurrence entre intermédiaire et
pour l’amélioration de l’image de cette industrie.

C’est aussi, l’occasion de faire le point avec son client, sur le programme d’assurance pour mettre
en évidence les points faibles et les axes d’améliorations. Le client sera plus attentif et facile à
convaincre.

De manière simplifiée voici les étapes de traitement des sinistres:


 La déclaration du sinistre
 L’évaluation du sinistre
 La détermination des dommages
 Le paiement du sinistre
 Les règles proportionnelles
 Pour sauvegarder ses intérêts et ceux de son assureur, le client doit respecter certaines
obligations, à savoir:
 Prendre toutes les mesures conservatoires
 Déclarer le sinistre dès qu’il en a eu connaissance. Un délai de déclaration est prévu par le
contrat.

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2016
Cette déclaration peut se faire par tous les moyens à la disposition de l’assuré: lettre, fax,
télégramme…
 Indiquer dans la déclaration toutes les informations concernant le sinistre: date, causes,
circonstances, montant approximatif des dommages, identité de témoins, personnes et
intérêts blessés, etc.…
 Fournir un état estimatif des pertes. Cet état engage l’assuré (l’expertise n’est possible
qu’après la remise par l’assuré à l’assureur de l’état estimatif des pertes)
 Fournir tous les documents et renseignements relatifs au sinistre.

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2016
Présentation du secteur des assurances
Deuxième chapitre au Maroc

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2016
I. Historique de l’assurance au Maroc

Au Maroc, l'assurance n'a pas été toujours une culture de nos ancêtres. Pendant longtemps,
l'opération d'assurance a été considérée comme immorale car elle développait la négligence et la
notion de pari. Elle a été rejetée par le système juridique islamique, hormis les impératifs
du développement économique. De même que, le pouvoir d'achat limité de certaines couches de la
population qui considèrent l'assurance comme un produit de luxe, réservé aux marocains issus de la
classe à revenu élevé, constituait en partie un véritable handicap au développement naturel du
secteur.

Pour toutes ces raisons, l'assurance, toutes branches confondues, totalement étrangère à la
tradition juridique du pays, n'a pu voir le jour qu'après l'avènement du protectorat. Avec le temps,
cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine. Les premières sociétés d'assurance
étaient des compagnies étrangères qui travaillaient dans l'assurance maritime, et ce n'est qu'après,
que cette activité a pu se généraliser pour toucher d'autres secteurs.
La transplantation de cette technique au Maroc se justifie à l'origine d'une part, par l'arrivée des
étrangers, attirés par les richesses du pays et l'abondance de ses matières premières ainsi que les
facilités administratives et fiscales que leur accordaient les autorités du protectorat, et d'autre part,
par la volonté de se prémunir contre les aléas de l'avenir. Les premières sociétés d'assurances
maritimes (l’Espagnola en 1879, la Centrale et la Réparation en 1883, The Calpean maritime
Insurance Ltd en 1887, la Manheim en 1886 et le Lioyd Alleman en 1893) ayant couvert des risques
au Maroc remontent à la 2ème moitié du 19ème siècle et sont le fruit du régime des concessions
étrangères en vertu du traité du 9 décembre 1856.

Avec la première guerre mondiale, on a assisté à la création à Tanger d'une compagnie d'assurances
maritimes et de guerre "le Maroc" en 1916, dissoute quatre années plus tard. Une des
conséquences de la 2ème guerre mondiale a été la naissance de 23 compagnies d'assurances entre
1941 et 1951 dont le capital était en majorité étranger, exception faite de la Royale Marocaine
d'Assurances, créée en 1950 avec la participation de capitaux marocains et la création en 1960 de
deux compagnies "C.N.I.A." (la Compagnie Nord africaine et Intercontinentale d'Assurances) et
"S.C.R." (Société Centrale de Réassurance) avec la participation de l'Etat par l'intermédiaire de la
Caisse de Dépôt et de Gestion (C.D.G.).

En 1958, 315 compagnies dont 25 de nationalité marocaine se partageaient un montant global de


primes de l'ordre de 150 M.Dh. Dès 1962 on ne comptait plus que 219 unités. Ce mouvement s'est
trouvé renforcé par l'institution en 1965 d'un plancher d'encaissement d'un million de dirhams, que
les compagnies devaient atteindre, au plus tard en 1968, sous peine de retrait d'agrément. De ce
fait, le nombre de compagnies est passé de 130 à la veille de cette décision à 54 en 1970, 32
sociétés vers la fin de 1973 et à 27 sociétés vers la fin de 1975. Le premier juillet 1965, un arrêté
complétant les conditions d'agrément a institué l'obligation de présenter un plan financier,

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2016
établissant de manière détaillée pour les trois premiers exercices les prévisions de recettes et de
dépenses, compte tenu, le cas échéant, des transferts de portefeuilles et de contrats.

A l'issue du troisième exercice, l'arrêté indique que le chiffre d'affaires doit être au moins
équivalent à un million de dirhams.
Le dernier fait marquant de l'histoire du secteur reste sans doute la liquidation de cinq sociétés
d'assurances (Arabia Insurance Company Morocco S.A., la Compagnie Atlantique d'Assurances, la
Réunion Marocaine d'Assurances et de Réassurances, la Renaissance et la Victoire) en vertu des
arrêtés du Ministre des Finances et des Investissements Extérieurs du 12 septembre 1995.

La liquidation de ces sociétés, fait suite aux mesures de redressement appliquées par les autorités
dans le cadre de la politique d'ajustement structurel entamée depuis 1982, et à la promulgation de
certaines règles de gestion et des indicateurs d'appréciation de la solvabilité globale des entreprises
d'assurances. Parmi ces mesures on peut citer: - L'instauration d'un ratio de solvabilité assez sévère,
destiné à faire face aux risques de l'exploitation propres aux caractères aléatoires des sociétés
d'assurances; - En matière de politique de crédit, les autorités monétaires ont décidé d'exclure à
partir du 1er juillet 1992 les entreprises d'assurances et les organismes de prévoyance sociale
d'opérer sur le marché des billets de trésorerie en émettant des titres négociables à l'ordre de
personnes physiques ou morales d'une courte durée ou d'un montant au moins égal à 1 million de
dirhams. Cette décision a été prise pour orienter les entreprises d'assurances vers le marché des
attributions des bons de Trésor. En plus de ces mesures, on a assisté dans le cadre de la politique
d'assainissement du secteur des assurances, à la fusion par absorption de la société "l'Entente" par
"Al Amane" en 1993, avec l'obligation d'augmenter le capital social à hauteur de 10% au moins de
son chiffre d'affaires. Plus tard, la société "Al Amane" a été autorisée à continuer son activité sous la
nouvelle dénomination sociale "Axa Al Amane".

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2016
II. EVOLUTION DU SECTEUR AU MAROC

Entre 1991 et 2000


L'évolution de 1991 à 2000 ; en l'espace de dix ans le secteur des assurances au Maroc a connu une
évolution notable au niveau des primes émises (+119,4%).
Elles sont passées de 4.691 M.Dh en 1991 à 10.293 M.Dh en 2000, augmentant en moyenne de
13,3% par an. La répartition du chiffre d'affaires du secteur des assurances au Maroc, selon les
divers types d'opérations, montre qu'à priori le marché marocain suit la même tendance que celle
du marché mondial avec une prédominance des opérations non-vie.

Il convient de mentionner tout d'abord, qu'au Maroc, il y avait une distinction jusqu'à 1996 entre
assurances dommages et assurances de personnes, et ce n'est qu'à partir de 1997 et avec l'arrêté
du Ministre des Finances, n° 590-97 du 28 chaâbane 1418 (29 décembre 1997), relatif aux garanties
financières et aux documents et comptes rendus exigibles des entreprises d'assurances, de
réassurances et de capitalisation, qu'une nouvelle classification des opérations d'assurances a été
introduite et a fait la distinction entre opérations non-vie et opérations vie et capitalisation.

Les opérations non-vie (assurances dommages plus les accidents corporels) ont enregistré un chiffre
d'affaires de 3.689 M.Dh (79,51% du total des primes) en 1991 avant d'atteindre 7.266 M.Dh en
2000 (70,90%), s'inscrivant en hausse de 96,96%.
1991
 4.691 M.Dhs

2000
  10.293 M.Dhs

Soit une augmentation de 13% par an.

La contribution de la branche automobile dans ce chiffre d'affaires reste la plus importante malgré
la baisse de sa part dans le total (36,04% ou 3.693 M.Dh en 2000 contre 37,07% ou 1.720 M.Dh en
1991). En deuxième position arrive la branche accidents corporels qui, jusqu'en 1993, occupait la
troisième position. En effet, cette branche a réalisé 11,38% du chiffre d'affaires du marché en 2000,
soit 1.166 M.Dh contre 484 M.Dh ou 10,42% en 1991. La branche accidents du travail arrive en
3ème position avec 8,38% du total des primes ou 859 M.Dh contre la deuxième position en 1991
avec 11,78% ou 546 M.Dh. La branche transports, quand à elle, a connu une baisse relative de sa
part par rapport à 1991, passant ainsi de 428 M.Dh ou 9,23% à 474 M.Dh ou 4,63% en 2000. Les
opérations vie et capitalisation ont représenté 29,10% du chiffre d'affaires total en 2000, soit 2.982
M.Dh. En 1991, elles représentaient 20,49% avec 951 M.Dh, réalisant ainsi une évolution de plus de
213%.

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2016
Les assurances de groupes ont eu depuis toujours la plus importante partie de l'assurance vie. Elles
ont ainsi réalisé 2.016 M.Dh en 2000, soit 19,68% du total et 67,6% de la branche vie. En 1991, leur
chiffre d'affaires était de 877 M.Dh avec 18,90% du total des primes émises. Ces dernières années,
la branche capitalisation a fait des avancées importantes puisqu'elle a pu réaliser en 2000 plus de
6% du total des primes avec 633 M.Dh.

Ventes par branche d'assurance

Automobile
Accidents corporels
Transport
Assurance de groupes
Vie et capitalisation

Le Groupe Axa Assurance Maroc arrive en tête avec de 2.194 M.Dh, soit 20,74% de part de marché,
contre 2.095 M.Dh ou 20,38%. En deuxième position on retrouve Wafa Assurance avec 1.625 M.Dh,
soit 15,36% de part de marché, contre 1.537 M.Dh ou 14,93%, suivie d'Al Wataniya qui a totalisé
plus de 1.544 M.Dh (14,60%), contre 1.548 M.Dh ou 15,04%, de la Royale Marocaine d'Assurances
avec 962 M.Dh (9,09%), de CNIA Assurance avec 880 M.Dh (8,32%), d'Atlanta avec 676 M.Dh
(6,39%), de la Compagnie d'Assurances Transport avec 524 M.Dh (4,95%) et d'Essaâda avec 493
M.Dh (4,67%). Les autres sociétés d'assurances regroupées ne représentent que 15,66% du marché,
soit un peu plus de 1.654 M.Dh.

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2016
En 2005

En 2005, un total de primes émises de 12 750.6 Millions de dirhams, avec 3 277 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 9 474 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance automobile occupe la première place avec 36.5% de part de
marché suivie des assurances de groupes avec 14.7% puis les accidents corporels avec 13.7%, quant
à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.2% de part de marché.

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2016
En 2007

En 2007, un total de primes émises de 17 667.1 Millions de dirhams, avec 5 864 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 11 771 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance automobile occupe la première place avec 30.7% de part de
marché suivie des assurances individuelles et capitalisation avec 24% puis les accidents corporels
avec 12.6%, quant à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.3% de part de
marché.

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2016
En 2009

En 2009, un total de primes émises de 20 939.6 Millions de dirhams, avec 6 719 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 14 221 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance vie et capitalisation occupe la première place avec 31.7% de
part de marché suivie de l’assurance automobile avec 31.5% puis les accidents corporels avec 12.5%,
quant à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.3% de part de marché.

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2016
En 2011

En 2011, un total de primes émises de 23 893.9 Millions de dirhams, avec 7 717 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 14 177 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance vie et capitalisation occupe la première place avec 32% de part
de marché suivie de l’assurance automobile avec 31.5% puis les accidents corporels avec 11.7%,
quant à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.4% de part de marché.

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2016
En 2013

En 2013, un total de primes émises de 26 733.6 Millions de dirhams, avec 8 599 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 18 135 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance vie et capitalisation occupe la première place avec 32.1% de
part de marché suivie de l’assurance automobile avec 31.8% puis les accidents corporels avec 11.5%,
quant à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.4% de part de marché.

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2016
En 2015

En 2015, un total de primes émises de 30 423.7 Millions de dirhams, avec 10 561 Mdhs pour les
primes d’assurances Vie et capitalisation et 19 863 Mdhs pour les primes d’assurances Non vie.
Concernant les branches, l’assurance vie et capitalisation occupe la première place avec 34.7% de
part de marché suivie de l’assurance automobile avec 31.3% puis les accidents corporels avec 11.%,
quant à l’assurance des risques techniques elle occupe seulement 1.3% de part de marché.

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2016
III. STRUCTURE ACTUELLE DU SECTEUR (principaux acteurs,
réglementation)

1. PRINCIPAUX ACTEURS
A) Les entreprises d'assurances et de réassurance : Durant l'année 2000, on a assisté à un
ensemble d'opérations de fusions-acquisitions qui a modifié la structure du marché d'assurances au
Maroc. En effet, Al Wataniya et l'Alliance Africaine ne constituent plus qu'une seule société, alors
qu’Axa Al Amane et la Compagnie Africaine d’ Assurances ont donné naissance à Axa Assurance
Maroc sans oublier bien sûr le rapprochement entre Atlanta et Sanad. A fin décembre 2000, le
marché marocain des assurances et de réassurance était constitué de 18 sociétés, avec 15
compagnies commerciales et 3 mutuelles.
Parmi ces dix-huit sociétés, dix sont présentes aussi bien dans l'assurance vie et capitalisation que
dans l'assurance non vie. Il s'agit d'Al Wataniya, Atlanta, Axa Assurance Maroc, la CNIA Assurance,
Essaâda, la Mutuelle Centrale Marocaine d'Assurances, la Royale Marocaine d'Assurances, Sanad,
Wafa Assurance et Zurich Compagnie Marocaine d'Assurances. Trois sociétés ne sont présentes que
dans l'assurance non-vie (la Compagnie d'Assurances Transport, la Mutuelle Agricole Marocaine
d'Assurances et la Mutuelle d'Assurances des Transporteurs Unis), deux compagnies par contre
exploitent exclusivement les opérations d'assistance (Isaâf Mondial Assistance et Maroc Assistance
International), une société exerce seulement dans les opérations d'assurances vie et capitalisation
(la Marocaine Vie), une autre compagnie pratique l'assurance crédit (Assurance Crédit Marocaine
"ACMAR") et la dernière société est spécialisée dans la réassurance (la Société Centrale de
Réassurance). Les compagnies d'assurances au Maroc sont regroupées au sein de la Fédération
Marocaine des Sociétés d'Assurances et de Réassurance (FMSAR).

C'est une association dont l'objectif principal est de défendre les intérêts des entreprises
d'assurances et de réassurance et de coordonner leur action; de représenter le marché national des
assurances devant les instances nationales et internationales et d'entreprendre toutes les
démarches et provoquer tout dialogue avec les pouvoirs publics sur tous les problèmes intéressant
la profession. En plus des sociétés commerciales et des mutuelles, on peut relever dans le secteur
des assurances l'existence d'autres organismes à caractère social comme la CNSS (Caisse Nationale
de Sécurité Sociale), la CIMR (Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite), la CMIM (Caisse
Mutuelle Interprofessionnelle Marocaine), la CNOPS (Caisse Nationale des Organismes de
Prévoyance Sociale), le RCAR (Régime Collectif d'Assurance et de Retraite) et la CMR (Caisse
Marocaine de Retraite).

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2016
B) Les intermédiaires d'assurances : Le Dahir portant loi du 9 octobre 1977 régit la
profession d'intermédiaire d'assurances et la met sous la tutelle du Ministère de l'Economie et des
Finances. Traditionnellement, on peut relever trois sortes d'intermédiaires d'assurances:
 Les agents agréés qui représentent la compagnie d'assurances dont ils sont mandataires et
qui ne peuvent représenter d'autres compagnies qu'après l'accord de la première société
dont ils relèvent. Leur nombre est de 1.332. Ils exercent une profession libérale et sont
rémunérés par des commissions.

 Les courtiers, au nombre de 408, sont par contre les mandataires des clients et non des
compagnies. Ils ont, de ce fait, le droit de représenter toutes les sociétés d'assurances du
marché sans aucune obligation ou accord préalable. Ils sont rémunérés par des commissions
de courtage qui varient selon les branches.

 Les bureaux directs ou les Bureaux de Gestion Directe (BGD) sont des succursales des
sociétés d'assurances et donc n'ont pas cette dépendance au niveau de la gestion comme
c'est le cas pour les agents ou les courtiers.

Les courtiers et agents sont regroupés au sein de la Fédération Nationale des Agents et Courtiers
d'Assurances au Maroc (FNACAM). La répartition géographique des intermédiaires d'assurances sur
le territoire national démontre la forte concentration de ces distributeurs dans la région du Grand-
Casablanca suivi de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër.
En effet, les courtiers qui exercent réalisent près de 70% des émissions du marché qui est dominé
par quelques grands courtiers (Lahlou-Tazi, AGMA, LYAZIDI…).

Cette concentration est légitimée, comme pour les compagnies d'assurances, par les défis de la
libéralisation et de l'ouverture du marché, la taille critique et la réalisation des économies d'échelle
devenues priorités au sein d'un secteur qui ne cesse de changer de physionomie.

2. REGLEMENTATION DU SECTEUR

Le cadre réglementaire et législatif régissant le secteur des assurances au Maroc est assez riche et
diversifié car englobant plusieurs domaines :
 Le contrat d'assurance est régi par l'arrêté du 28 novembre 1934 pour la réglementation
générale (premier texte régissant le contrat d'assurance) et par l'arrêté du "directeur" des
finances du 20 mars 1942 relatif aux polices d'assurances terrestres.

 Le principe et les modalités de contrôle des compagnies et du secteur en général par les
pouvoirs publics sont régis entre autres par l'arrêté du 6 septembre 1941 (modifié par le
Dahir du 20 octobre 1969), unifiant le contrôle de l'Etat sur les entreprises d'assurances, de
réassurances et de capitalisation; l'arrêté du ministre des Finances du 5 avril 1968 relatif à
l'agrément des entreprises d'assurances, de réassurances et de capitalisation;

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2016
l'arrêté du ministre des Finances du 10 juin 1996 relatif aux garanties financières et aux
documents et comptes-rendus exigibles des entreprises d'assurances, de réassurances et de
capitalisation et l'instruction n° 18 du 29 mars 1996 relative aux indicateurs de solvabilité et
aux règles de fonctionnement des entreprises d'assurances.
L'assurance automobile est, quant à elle, régie par le Dahir du 20 octobre 1969 relatif à l'assurance
obligatoire des véhicules sur route et l'arrêté du Ministre des Finances et des Investissements
extérieurs du 19 septembre 1996, relatif à la tarification de l'assurance automobile obligatoire et
des garanties complémentaires à cette assurance.
 S'agissant de la comptabilité des sociétés d'assurances, elle est régie par la loi n° 43-94,
relative aux obligations comptables des sociétés d'assurances, de réassurances et de
capitalisation ainsi que par l'arrêté du Ministre des Finances et des Investissements
extérieurs du 8 mai 1996 relatif au plan comptable des assurances. Il faut noter que ces
différents Dahirs, arrêtés, lois et instructions sont en perpétuelle modification, selon les
besoins en réglementation du secteur.

Plusieurs institutions exercent dans le secteur des assurances au Maroc comme instances de
régulation ou de promotion.

 La plus importante de ces institutions est la Direction des Assurances et de la Prévoyance


Sociale (D.A.P.S.), relevant du Ministère de l'Economie et des Finances. Elle a comme
attributions, entre autres, d'instruire les demandes d'agrément présentées par les
compagnies d'assurances, d'exercer le contrôle sur l'activité de ces compagnies et
d'apprécier leur solvabilité, d'assurer le suivi des opérations financières des entreprises
d'assurances et d'accorder après étude le visa aux produits d'assurances émis dans le
marché.
 Le Comité Consultatif des Assurances Privées (C.C.A.P.) est un organisme chargé de donner
les conseils et les propositions sur l'évolution du secteur, il est composé de treize
représentants des compagnies, de deux représentants des intermédiaires en plus de la
présence des autorités de tutelle (Ministère de l'Economie et des Finances).

 Le Fonds de Garantie Automobile (F.G.A.): Institué par le Dahir du 22 février 1955, le F.G.A.
a pour principale mission la prise en charge des victimes d'accidents, causés notamment par
des véhicules dont les responsables sont inconnus ou ne disposent pas d'un contrat
d'assurance. Les ressources financières émanent des contributions des compagnies
d'assurances, des amendes et des produits des placements.

 Le Bureau Central Marocain (B.C.M.) est une association de droit privé, créée le 20 février
1969, suite à l'adhésion du Maroc à la convention type inter-bureaux "convention de
Londres". Il est l'émanation de toutes les compagnies d'assurances pratiquant l'assurance
automobile. Le B.C.M. a pour missions: la gestion et le règlement des sinistres survenus sur
le territoire marocain et causés par des véhicules immatriculés à l'étranger ou des sinistres
survenus à l'étranger et causés par des véhicules immatriculés au Maroc ainsi que l'émission
Page | 27 Mémoire, EL MASMOUDI SARA, ENCG-C,
2016
de la carte verte ou la carte internationale d'assurance automobile, qui est un document
délivré par l'assureur automobile à son assuré et qui a valeur, à l'étranger, de contrat
d'assurance de responsabilité civile automobile, dans la limite des garanties qu'il énonce.

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2016
Troisième chapitre Présentation de l’organisme d’accueil

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2016
I. Présentation de la SNTL

A. Historique
Société anonyme créée le 1er janvier 2007 en vertu de la loi 25-02, en remplacement de l’ONT   (l
´Office National des Transports), la Société Nationale de Transports et de Logistique est un acteur
majeur du secteur du transport et de la logistique au Maroc.
Grand prestataire de services d’affrètement national et international depuis plus de 70 ans, la SNTL
offre une palette de prestations complémentaires, en gestion de la chaîne logistique, répondant aux
hautes normes de sécurité, de qualité et de proximité.
 
La SNTL intervient au niveau de trois domaines d’activité stratégiques :
• Transports et logistique.
• Services aux administrations et gestion des gares routières voyageurs.
• Assurances.
Trois filiales ont été créées pour supporter ces activités :
• SNTL DAMCO Logistics.
• SNTL Assurances.
• SNTL Immo

Faits marquants dans l’historique de la SNTL :

Dates Evénements
1937 Création par dahir du Bureau Central des Transports (B.C.T),
établissement public à vocation commerciale, avec pour
mission principale de dynamiser le secteur du transport
routier de marchandises au Maroc.

1963 Le BCT devient l'Office National des Transports (O.N.T),


considéré depuis comme le principal intervenant dans le
secteur.

1999 Libéralisation du transport routier de marchandises.

2007 La SNTL remplace l'ONT, en vue de la mise en place d'un


système de transport efficace garantissant des prestations
économiquement efficaces, fiables, sécurisées et maîtrisées.

2009 Croissance du domaine d'activité transports et logistique,


cœur du métier de l'entreprise, instauration d’un
management moderne et adapté, d'une politique de
partenariats réfléchie, et lancement de chantiers
d'infrastructure d'ampleur:
Chantier Orientation Clients
Chantier N°1 de la Logistique
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2016
Chantier Performance Partenaires Transport.
Chantier Performance des Métiers Gestion pour Compte
Lancement du plan stratégique 2009 – 2012

2010 Création des filiales : SNTL DAMCO Logistics


Finalisation de la construction de la première tranche de la
plateforme logistique

2011 Démarrage de l’exploitation de la plate forme logistique

2012 Construction de la deuxième tranche de la plateforme


logistique à Mohammedia-Zenata.

2014 Inauguration de la 2ème tranche de la plate forme


logistique par Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu
l'assiste.

Chiffres clés :
 N°1 du transport routier au Maroc avec 70 ans d'expérience.
 Leader du transport et de la logistique au Maroc.
 22 agences commerciales réparties sur l'ensemble du Royaume dont 6 directions régionales.
 250 000 m² de surface utile pour les opérations logistiques.
 + de 300 clients.
 + de 400 collaborateurs.
 20 Millions de tonnes transportées/an.
 800 millions de CA/an.

Toutes ces réalisations ont permis à la SNTL de devenir le Leader du transport routier depuis 1937
et donc le champion national de la Logistique au Maroc et en Afrique.

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2016
1. Organigramme

Organigramme

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2016
2. Activités de la SNTL et filiales

Filiale N°1 : SNTL Transport & Logistique

Transport national
La SNTL a pour objet l’accompagnement et l’apport de valeur tout au long de la supply chain de ses
clients afin d’accroitre leur rentabilité. Cela se traduit par la diversifions des prestations logistiques
en offrant des solutions logistiques intégrées et adaptées à leurs besoins et attentes.

La SNTL est l’organisateur de transport national: commissionnaire et affréteur routier ;


Pour les organisateurs de transport, la SNTL veille à la mobilisation quotidienne d’une flotte
diversifiée de 750 à1000 véhicules, la recherche du meilleur moyen de transport (coût, temps,
trajet) pour vous.

Pour les affréteurs routiers, elle offre un parc propre diversifié de plus d’une centaine de camions, à
la pointe de la technologie (GPS,…) dans le respectant total de l’environnement, un service porte à
porte avec la prise en charge des marchandises de l’enlèvement au port jusqu’au destinataire final
en toute sécurité, une structure dédiée à l’échelle nationale avec des centres de trafic centralisant
quotidiennement les opérations de transport et l’affectation des véhicules.
Une structure organisée de manière à veiller à l’optimisation des flux nationaux entre les régions
avec le plus large réseau au Maroc: 22 agences et 6 directions régionales.
En plus des Key Account Managers (KAM) situés à proximité et à l’écoute des clients.
Les principaux partenaires de la SNTL sont :

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2016
La SNTL recouvre l'approvisionnement des unités de production de ses clients en matières
premières à l'état liquide, gazeux, en poudre ou en granulés. Ces matières premières étant
importées ou approvisionnées localement.
Etant le spécialiste marocain du domaine, la SNTL fait appel à un personnel hautement qualifié,
ainsi qu'à des matériels et équipements sophistiqués, comme en témoigne l'une des premières
flottes marocaines de bennes céréalières et multi-usage.
Pour ces produits importés, la société possède une expertise confirmée dans le débardage réalisé
au niveau des principaux ports du Maroc.
Plusieurs entreprises bénéficient de cet expertise dans le transport de produits vracs : SONACOS,
LAFARGE, CIMENTS DU MAROC….
 

La société est parmi les principaux opérateurs chargés de l’acheminement des fruits et légumes
primeurs, des fruits de la mer et des viandes entre les zones de production et les grands centres de
consommation.
De plus des activités spécialisées dans la chaîne du froid qui couvrent les principaux axes Agadir-
Tanger et Casablanca-Fès, avec une très forte présence sur les relations Sud du Maroc vers le port
d’Agadir. Pour ce faire, la SNTL s’est équipée en un parc performant de véhicules frigorifiques de
très haute qualité, pour le respect de la chaîne de froid des marchandises tout au long des
opérations de transport.
Les FAR (Forces Armées Royales), ainsi que d’autres clients, nous ont fait confiance pour le
transport de leurs produits périssables.
 

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Cas transport «sur-mesure»
L’expertise de la société est au service des clients dont l’activité requiert des besoins spécifiques en
transport. Elle offre ainsi des prestations de transport «sur-mesure».
A titre d’exemple, la SNTL offre des prestations optimisées de transport sur sites de phosphate et de
produits phosphatiers pour le compte de l’OCP.

Transport international
Organisateur & Affréteur de transport à l’international ;
La société offre des prestations de transport international de lots complets et/ou en traction, dont
un parc propre de véhicules frigorifiques à la pointe de la technologie et du respect de
l’environnement (EURO 3), la location de véhicules avec conducteur, le service porte à porte: prise
en charge de vos marchandises de l’enlèvement au port jusqu’au destinataire final, des agences
commerciales localisées aux principaux ports du Royaume gérant quotidiennement les flux de
transport à l’import et à l’export et l’affectation des véhicules, un large réseau de correspondants
partout en Europe, une direction régionale dédiée au TIR et certifiée ISO 9001, ainsi que des
partenariats stratégiques avec des grands groupes mondiaux, dont notamment ;

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L’exportation des agrumes vers l’Europe pour le compte de MFB et d’autres exportateurs d’agrumes
et primeurs.

L’organisation des opérations de traction en partenariat avec des opérateurs étrangers, par
exemple ACCIONA, EUMATRANS,….

En ce qui concerne la logistique de distribution, la SNTL Transoport & Logistique offre à ses clients
un réseau de distribution optimal (coût, temps, trajet) pour acheminer les produits en sécurité et
dans les délais, tout en tenant compte des spécificités de la supply chain de chaque entreprise.
S’ajoute à cela la distribution en charge complète sur différents tonnages: de 3.5 t au 38 tonnes, en
mettant en place des processus internes flexibles contribuant à l’efficacité et à la dynamique du
réseau de distribution et en utilisant des outils stratégiques, tactiques et opérationnelles émanant
des meilleures pratiques internationales pour satisfaire les exigences en qualité et efficacité du
service pour chaque client.

Partenaires :

La société s’occupe également de la distribution des produits finis de COLORADO de Casablanca


vers plusieurs villes: Agadir, Fès, Marrakech, Oujda, Rabat,….et ce, en s’engageant aux prestations
suivantes selon les besoins du client ;
•Chauffeurs professionnels et manutentionnaires qualifiés départ et/ou arrivée;
•Distribution multi-point, et respect des circuits des tournées ;
•Contre-remboursement et gestion des retours de fonds, chèques et traites (versement des
sommes dues dans les 72 H) ;
•Gestion documentaire ;
•Gestion des retours de marchandises et de palettes;
•Suivi de progrès (tracking) et reporting spécifique;
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2016
•Ramassage et groupage pour le compte du client ordonnateur;
•Magasinage (en cas de transit par le centre logistique Mohammedia de la SNTL)

Ingénierie et gestion de projets


Une multitude de solutions logistiques intégrées et personnalisées allant de la conception jusqu’à la
mise en œuvre sont proposées, grâce aux talents et experts en Supply Chain dont dispose la société
qui peuvent faire valoir leur connaissance approfondie des produits, des secteurs et des marchés.

D’autres prestations sont offertes, notamment :

•Le conseil en optimisation et planification des opérations de transport;


•Le conseil en optimisation du schéma directeur d’approvisionnement et de distribution;
•La conception de la chaîne logistique et l’identification des goulets d’étranglement;
•Le diagnostic et l’optimisation des processus dans l’entrepôt.

Logistique d’entreposage

Les centres logistiques multi flux de la filiale SNTL DAMCO LOGISTICS, situé à Mohammedia est le
premier d’un schéma directeur national couvrant tout le territoire national (Tanger, Agadir, Fès,
Meknès et Marrakech). La société offre des solutions logistiques globales et collaboratives
permettant de fiabiliser et de sécuriser les stocks.
Pour ce faire, afin de sécuriser les stocks, une plate-forme logistique de conception fonctionnelle
conforme aux dernières normes européennes,

 Un bâtiment de haute qualité de profondeur 90 m, longueur de 198 m, une trame de 12 m x


18 m; Hauteur de quai de 1.2 m,

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 Un dimensionnement pour un passage de 300 poids lourds par jour;
 Dallage résistant 5 T/m uniformément réparti et finition du dallage par durcisseur quartz;
 Haute sécurité incendie (sprinklers, mûrs et porte coupes feu, dés enfumage, poteaux
incendies,…)

Pour la Fiabilisation des stocks, la société ou la filiale logistique offre une expertise opérationnelle
dans :
 La gestion des stocks et de l’approvisionnement ;
 La qualité du transfert, du déménagement et des inventaires ;
 Le déploiement des indicateurs de performance et d’un plan d’amélioration continu.
 Des outils IT d’avant-garde adaptés aux besoins des clients:
 La gestion des attendus de réception ;
 La gstion des réceptions ;
 L’Optimisation des emplacements ;
 La taçabilité;
 La gestion des commandes ;
 Le Cross-docking;
 La gestion des pikings.

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Filiale N°2 : SNTL IMMO

SNTL Immo, une filiale opérant dans le secteur immobilier, c’est un opérateur immobilier intégré au
groupe SNTL.
SNTL immo a structuré son offre autour de trois axes au service des filiales de la SNTL :
2. La Maîtrise d'ouvrage et le développement des projets immobiliers 
3. La Gestion d'actifs immobiliers 
4. La facility management

Sa mission est de veiller au développement, l'optimisation, la gestion, l'entretien des actifs


immobiliers de la SNTL, et déployer les grands projets immobiliers, structurants et créateurs de
valeur. 
SNTL Immo construit et gère des actifs et opte pour des constructions de qualité répondant aux
normes internationales réalisées selon une démarche de qualité, sécurité et environnement. 

Nous pouvons illustrer cela par le dessin ci-après :

Filiale N°3 : SNTL ASSURANCES

La SNTL Assurances est une filiale parmi d’autre du groupe SNTL, elle propose plusieurs prestations
de services dans différentes branches d’assurance ;

Pour les particuliers


 La branche Automobile
Le conducteur ayant un bonus sera remboursé pour son sinistre sans franchise sur les garanties
complémentaire.
La SNTL Assurances, dans un souci de proposer à ses clients les meilleures prestations, a élaboré des
packs multirisques et tous risques et ce,  à moindre coût.

 Multirisque Habitation
Le contrat d’assurance Multirisque habitation a pour objet de protéger le logement de l’assuré
(appartement, villa ou maison individuelle) en sa qualité de propriétaire, copropriétaire ou locataire à usage
exclusif d’habitation, set son contenu (immobilier, électroménager, bijoux…) ainsi que ses responsabilités
envers les tiers.
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2016
Le calcul de la prime se fait à partir de la valorisation de l’habitation et du contenu de celle-ci.

 Flotte salariés
L’objet de la garantie est de permettre aux collaborateurs du souscripteur (Employeur) de souscrire une
assurance automobile dans le cadre d’une flotte, leur permettant de bénéficier de tarifs préférentiels.
Peuvent également bénéficier de cette convention : les conjoints, les descendants et les ascendants.

Pour les administrations

 Parc auto
Conformément à l’article 4 de la loi 25-02 et à la convention passée avec l’Etat marocain en MARS
2007, La Société Nationale des Transports et de la Logistique « SNTL » a souscrit pour les comptes
des Administrations, Etablissements publics et Collectivités Locales ; un contrat d’assurance pour la
couverture de leurs parcs Automobiles.
Ce contrat qui est conclu après appel d’offres avec la compagnie d’assurance RMA WATANYA
présente les avantages suivants :
Gratuité des garanties suivantes :
o Protection Conducteur
o Personnes transportées
o Vol (à l’exception des vélomoteurs)
o Incendie (à l’exception des vélomoteurs)
o Protection Juridique
o Assistance (en cas de panne et en cas d’accident)

 Maladie complémentaire
L’offre consiste à rembourser la différence entre frais engagés et remboursement CNOPS, se
caractérise par trois avantages déterminants :

 Accidents du travail
Les assurances contre les accidents du travail sont devenues obligatoires au Maroc en vertu de la loi 18.02 du
19/11/2002. Ce produit consiste dans la couverture des accidents corporels qui touchent l’ensemble des
employés d’une entreprise pendant les heures de travail, ainsi que durant le trajet les séparant de leur
domicile par tout moyen de déplacement. Elle couvre également le personnel détaché auprès d’autres
entreprises et le personnel en mission au Maroc ou à l’étranger.

 Assurance des conseillers


L’article 18 de la loi 78-00 portant sur la charte communale qui prévoit que « les communes sont
responsables de dommages subis par les membres des conseillers communaux lorsqu’ils sont
victimes d’accidents survenus, à l’occasion des sessions des conseils, des réunions des commissions
dont ils sont membres ou de missions effectuées pour le compte de la commune ».

Pour les entreprises privées

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 Assurance Accident du Travail
Ce produit consiste dans la couverture des accidents corporels qui touchent l’ensemble des
employés d’une entreprise pendant les heures de travail, ainsi que durant le trajet les séparant de
leur domicile par tout moyen de locomotion. Elle couvre également le personnel détaché auprès
d’autres entreprises et le personnel en mission au Maroc ou à l’étranger.

 Assurance Maladie Complémentaire à la CNSS


Ce produit consiste dans la couverture des accidents corporels qui touchent l’ensemble des
employés d’une entreprise pendant les heures de travail, ainsi que durant le trajet les séparant de
leur domicile par tout moyen de locomotion. Elle couvre également le personnel détaché auprès
d’autres entreprises et le personnel en mission au Maroc ou à l’étranger.

 Assurance garagiste
La SNTL travaille avec un réseau de garagistes qui disposent d’un agrément auprès de la société.
L’octroi de cet agrément est tributaire de la production d’une assurance Accidents de travail et
d’une Multirisque Professionnelle. La SNTL Assurances propose la souscription de ces polices à des
tarifs préférentiels.

 Assurance transporteur
La SNTL entretient depuis des années des rapports de partenariat avec les transporteurs
exclusivement dans le domaine des transports de marchandises. Aussi et pour développer ce
partenariat, la SNTL par l’intermédiaire de sa filiale « SNTL Assurance » qui compte comme étant le
1er courtier en matière d’assurance automobile propose la souscription à des taux négociés de :

 l’assurance automobile;
 l’assurance des Marchandises Transportées ;
 l’assurance contre les Accidents du Travail.

II. Présentation de la SNTL Assurances

A. Historique

La SNTL Assurance, filiale de SNTL GROUP, est une entreprise de courtage – intermédiaire
entre les compagnies d’assurances et les clients – elle a été créée en janvier 2009.
Cependant l’activité de l’assurance automobile était exercée avant même la création de la filiale,
cette activité était destinée spécialement pour les fonctionnaires des administrations publiques
ainsi que le parc état (les ministères, les collectivités locales…)

Cela a permis à la SNTL Assurances depuis plus de 30 ans à devenir le premier assureur des
Fonctionnaires du parc de l’Etat, des Etablissements Publics et des Collectivités Locales. Au fil des

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années, elle a acquis une compétence et un savoir faire, reconnus dans le conseil et la gestion des
contrats d’assurances.

Pour satisfaire sa clientèle repartie sur tout le territoire national, la SNTL Assurances a créé avec la
RMA WATANYA 19 points de vente « Bureaux de Gestion Directe (BGD)» en les dotant de moyens
techniques performants (Espace dédié à l’assurance, application Intranet…).

En plus du conseil, la SNTL Assurances garantit aujourd’hui le placement et la gestion de tous les
risques, la représentation de toutes Compagnies d’assurances.

A titre Indicatif, la SNTL Assurances propose ses prestations dans les branches suivantes : Accidents
du Travail, Maladie Complémentaire à la CNOPS, Assurances des Elus de la Commune, Multirisques
Exploitation…

B. Organigramme et fiche technique

Organigramme

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Fiche technique

Raison sociale SNTL Assurance

Forme juridique Société Anonyme

Objet social Courtier d'assurance

Adresse Avenue Hassan II, Route de Casablanca RABAT

Capital social 1.000.000,00 millions de dirhams

Registre de commerce 74041

Identification fiscale 3383519

CNSS 7932850

Patente 27628116

Effectif 40 personnes

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Réseaux de distribution 19 points de vente

C. Branches d’assurance proposées par l’entreprise

Pour les particuliers

Branche automobile
Dans la branche automobile, on distingue deux types d’assurances ; on appelle ça des packs ;
Il y’a donc le pack multirisque et le pack tous risques :
Le pack multirisque, comprend les dommages suivants :
- Dommages collision ;
- Garantie inondations ;
- Rachat de vétuste : Cette garantie, permet d’être indemnisé en cas de sinistre sans
abattement pour vétusté. En effet, en cas de sinistre matériel, les réparations nécessitant le
remplacement de pièces sont remboursées sans abattement pour vétusté .
- Zéro franchise : c'est-à-dire que ceux bénéficiant d’un CRM (coefficient de réduction ou
majoration) 0.9, aucune franchise ne sera appliquée.

Le pack tous risque, comprend les dommages suivants


- Personnes transportées ;
- Garantie inondations ;
- Rachat de vétuste ;
- Zéro franchise ;
- Dommages au véhicule réalisés par le propriétaire lui-même.

L’assistance en cas de sinistre, comprend les services suivants :


•  Remorquage du véhicule assuré ;
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•  Prise en charge des frais de gardiennage ;
•  Alerte Protection Civile (dans le cas où les personnes assurées seraient blessées suite à un
accident sur la voie publique du véhicule assuré) ;
•  Transport des personnes assurées jusqu’à la localité la plus proche ;
•  Aide à l’établissement du constat à l’amiable ;
•  Assistance aux personnes blessées ;
•  Mise à disposition d’une voiture de remplacement de catégorie A (au maximum) durant 6
jours, 24 heures après la déclaration du sinistre et 4 jours en cas de panne

Branche habitation

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Qu’ils soient propriétaires,
copropriétaires ou locataires d’habitation,
la SNTL ASSURANCES propose un produit
d’Assurance Multirisque Habitation qui a
pour objet de protéger le logement
(appartement, villa ou maison
individuelle), et son contenu (immobilier,
électroménager, bijoux...) ainsi que vos
responsabilités.

Les biens garantis ou assurés sont :


➢ Bâtiments
 Habitation
 Dépendances
 Annexes
➢ Contenu
 Le mobilier
 Les appareils électriques et électroniques
Les objets de valeur et objets précieux

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Les événements garantis  sont :
• Incendie et risques annexes
• Dégâts des eaux
• Bris de glaces
• Vol & Vandalisme
• Bris du matériel informatique
• Bris des antennes paraboliques
• Dommages aux appareils électriques et électroniques
• Perte de contenu des congélateurs
• Accident du travail subis par les employés de maison

Les Responsabilité garanties


➢ Responsabilité civile vie privée & chef de famille
➢ Responsabilités civiles «Habitation »
 Recours des voisins et des tiers
 Recours des locataires
 Responsabilité civile du locataire
➢ Défense et recours

Branche assurance voyage


Bénéficiaires
L’assuré, personne physique, domiciliée à plein temps au Maroc,
Les membres de sa famille résidant légalement et à plein temps au Maroc :
• Conjoint
• Enfants mineurs, célibataires, légalement à charge de moins de 18 ans ou ayant au plus 25 ans
dans la mesure où ils poursuivent leurs études au Maroc,
• Les nouveau-nés non inscrits au contrat, sont aussi couverts à condition que le souscripteur nous
informe après la naissance.
 
Le véhicule automobile de tourisme à quatre roues, d’un poids total autorisé en charge de moins de
3,5 tonnes, immatriculé au Maroc, dont la carte grise est libellée au nom de la personne bénéficiaire
ou nominativement attribué à cette dernière.

Garanties d’assistance liées aux personnes assurées :


 
• Prise en charge des médicaux, pharmaceutiques, chirurgicaux et d’hospitalisation à l’étranger avec
un plafond de 30.000 Euros par bénéficiaire ;
• Envoi d’un médecin à domicile avec Assistance en cas d’accident ou de maladie ;
• Accompagnement de la personne assurée, au MAROC et à l’étranger ;
• Prise en charge des frais en cas de prolongation de séjour après hospitalisation ;
• Retour prématuré de la personne assurée au MAROC et à l’étranger ;
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2016
• Assistance en cas de décès, au MAROC et à l’étranger ;
• Assistance en cas de perte ou de vol des moyens de paiement ou des documents d’identité à
l’étranger ;
• Rapatriement du corps à titre gratuit, en cas de décès, et participation au frais funéraire à hauteur
de 10.000 Dhs.
• Assistance juridique ;
 

Garanties d’assistance liées au véhicule souscrit :


 
• Prise en charge des frais de remorquage au Maroc et à l’étranger
• Prise en charge des frais d’hôtel en attendant les réparations du véhicule ;
• Pris en charge des frais de retour des personnes et du véhicule assurées au Maroc et à l’étranger ;
• Avance des frais de réparation à l’étranger ;

Pour les professionnels

Garagiste
La SNTL travaille avec un réseau de garagistes qui disposent d’un agrément auprès de SNTL
SERVICES. L’octroi de cet agrément est tributaire de la production d’une assurance Accidents de
travail, d’une Multirisque Professionnelle et de l’assurance W18. La SNTL Assurances propose la
souscription de ces polices à des tarifs préférentiels.

MRP (Multirisque Professionnel) GARAGISTE


 
Le contrat « Multirisque Professionnelle » garantit en cas de sinistre, les dommages causés aux
biens immobiliers, mobiliers et matériels professionnels ainsi que la responsabilité encourue en
l’exploitation de l’activité de l’entreprise.
Cette assurance permet à l’assuré une couverture complète en accordant la souscription de
garanties groupées.

Prestations et garanties :
 Incendie / Explosion :
Cette garantie couvre votre local, votre agencement, mobilier et matériel contre les dommages
résultant de l’incendie ou de l’explosion.
 
• Vol :
Cette garantie vous couvre contre les dommages résultant d’une détérioration subies suite à un  vol
ou à une tentative de vol ainsi que :
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2016
 
 Frais de gardiennage et de clôture
 Vol en coffre forts
 Vol en tiroir et caisse
 Frais de remplacement des serrures
 Honoraire d’expert

 
• Dégâts des Eaux :
 Cette garantie couvre votre local et votre contenu contre les dommages résultant des dégâts des
eaux, des infiltrations accidentelles et les frais de recherche de fuites.
 
• Bris de glaces :
 Cette garantie couvre les dommages causés aux glaces y compris les frais de remplacement, de
pose et de main d’œuvre ainsi que les frais de gardiennage et de clôture.
 
• Responsabilité Civile d’Exploitation
Cette garantie vous couvre contre les conséquences pécuniaires de votre responsabilité civile à
raison des accidents Corporels et Matériels causés aux tiers en exerçant votre activité.

Transporteur

Assurance contre les Accidents du Travail


Cette assurance couvre les conséquences pécuniaires de la responsabilité légales de l’employeur en
cas d’accidents du travail pouvant atteindre ses employés au cours de leur vie professionnelle y
compris les risques de trajet.
 
Prestations garanties
• Le paiement des indemnités journalières en cas d’arrêt du travail à la suite d’un accident du travail
(2/3 du salaire journalière) ;
• L’allocation d’une rente à la victime en cas d’invalidité, ou d’un capital aux ayants droits de la
victime décédée d’un accident du travail ;
• Le paiement des frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisations dans le cas d’un accident
du travail.
• La boite de secours (bons de pharmacie alloués à l’assuré pour s’approvisionner en médicaments
de premiers soins) à concurrence de 3% de la prime nette annuelle si cette prime est égale ou
supérieur à 15 000 sh.
• La participation aux bénéfices est accordée tous les deux ans à chaque contrat dont la prime nette
biennale est égale ou supérieur à 15 000 sh et dont le résultat technique est bénéficiaire.
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ASSURANCE W18
 
Prestations & Garanties
 
L’assurance garage « W18 » est accordée après l'immatriculation dans la série W18 qu’est attribuée
par la Direction de la Sécurité des Transports Routiers (service de l'immatriculation).Elle est
renouvelable annuellement et réservée aux véhicules ci après :
− Véhicules automobiles ou remorqués, à l'étude ou en essai, carrossé ou non, en vue de leur mise
en point.
− Véhicules neufs destinés à la vente ou à l'achat et véhicules d'occasion dont le négociant ne
détient pas la carte grise ou avec lesquels il procède sur la voie publique à des essais après
réparation.
− Véhicules automobiles ou remorques, carrossés ou non, conduits par le vendeur ou son
représentant d'un poste de frontière ou d'un port de débarquement vers les magasins d'exposition
du vendeur ou des magasins vers ses succursales

La SNTL entretient depuis des années des rapports de partenariat avec les transporteurs
exclusivement dans le domaine des transports de marchandises. Aussi et pour développer ce
partenariat, SNTL GROUP par l’intermédiaire de sa filiale « SNTL Assurance » qui compte comme
étant le 1er courtier en matière d’assurance automobile propose la souscription à des taux négociés
de :
 
• Assurance des camions;
• Assurance des Marchandises Transportées ;
• Assurance contre les Accidents du Travail.

La SNTL Assurances vous propose également pour le règlement des primes d’assurances :
• Un règlement au comptant (espèces, chèques ou virement)
• Un règlement avec des facilités de paiement échelonné ou précompté totalement sur les décades .
 
ACCIDENTS DU TRAVAIL
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2016
 
Ce contrat couvre les conséquences pécuniaires de la responsabilité légale de l’employeur en cas
d’accident du travail pouvant atteindre ses proposés (notamment les chauffeurs) au cours de leurs
vies professionnelles.
 

Prestations garanties :
 
• Le paiement des indemnités journalières en cas d’arrêt du travail à la suite d’un accident du travail
(2/3 du salaire journalier) ;
 
• L’allocation d’une rente à la victime en cas d’invalidité, ou d’un capital aux ayants droits de la
victime décédée d’un accident du travail ;
 
• Le paiement des frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisations dans le cas d’un accident
du travail.
 
• La boite de secours (bons de pharmacie alloués à l’assuré pour s’approvisionner en médicaments
de premiers soins) à concurrence de 3% de la prime nette annuelle si cette prime est égale ou
supérieur à 15 000 DHS.
 
• La participation aux bénéfices est accordée tous les deux ans à chaque contrat dont la prime nette
biennale est égale ou supérieur à 15 000 DHS et dont le résultat technique est bénéficiaire.

Flotte salariés
L’objet de cette offre est de permettre aux collaborateurs du souscripteur (Employeur) de souscrire
une assurance automobile dans le cadre d’une flotte, leur permettant de bénéficier de TARIFS
PREFERENTIELS. Peuvent également bénéficier de cette convention : les conjoints, les descendants
et les ascendants.

La SNTL entretient depuis des années des rapports de partenariat avec les transporteurs
exclusivement dans le domaine des transports de marchandises. Pour développer ce partenariat,
SNTL GROUP par l’intermédiaire de sa filiale « SNTL Assurance » qui compte comme étant le 1er
courtier en matière d’assurance automobile propose la souscription à des taux négociés de :
• Assurance des camions;
• Assurance des Marchandises Transportées ;
• Assurance contre les Accidents du Travail.
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2016
 

D. Analyses PEST et SWOT

1. ANALYSE PEST

 Environnement politique :

« SNTL Assurances » bénéficie d’un avantage politique assez bon puisque le royaume compte une
bonne stabilité politique et surtout un secteur d’assurance stationnaire tandis qu’une
externalisation vers l’international reste moins bénéfique pour l’entreprise à cause de la faiblesse
du commerce extérieur marocain.
 Environnement économique :

L’assurance est un élément essentiel pour une économie durable. Sans elle, les entreprises ne
pourraient pas prendre de risque tout en protégeant leurs actifs et le secteur économique marocain
présente une opportunité pour les compagnies d’assurances ainsi que les intermédiaires dont la
« SNTL Assurances » vis-à-vis de la restructuration et la consommation du secteur mais l’entreprise
doit faire attention du taux de chômage et de l’inflation qui restent assez élevé et qui pourraient
influencer négativement le comportement du client.
 Environnement socioculturel :

Le marché marocain est une occasion favorable pour l’entreprise, puisqu’il a un taux de
démographie élevé avec un pourcentage important de jeunes sauf que la mentalité marocaine et
son niveau d’éducation peuvent être maléfique pour la compagnie et donc automatiquement pour
les courtiers car elle n’est pas encore habituée aux systèmes d’assurances et à ses mutations.
 Environnement technologique :

Les compagnies d’assurances (Atlanta, RMA Watanya, AXA…) s’investissent fortement dans le cadre
technologique, elles s’offrent des équipements de haute technologie avec un personnel bien cultivé
et encadré ce qui lui donne un bon point, elles s’investissent également en recherche et
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2016
développement. Cela est transmis instantanément aux différents courtiers, ce qui les laisse au
même niveau de la compagnie partenaire, mais il faut noter qu’il y’a un retard au niveau des
courtiers en ce qui concerne la technologie dans le volet commercial et communicationnel.

2. ANALYSE SWOT

Forces Faiblesses

 Notoriété nationale (société étatique)  Pas de E-commerce

 Expertise et présence historique sur le  Souscription en ligne impossible


marché (spécialement pour l’assurance
automobile)  Pas de Pub pour faire connaître les
autres branches d’assurances que
l’automobile
 Accès au parc de l’état (ministères,
administrations, collectivités locales) ainsi  Technologie pas assez développée coté
qu’aux conseillers. commercial et relationnel avec les clients.

Opportunités Menaces
 Développer les outils web 2.0  Les concurrents qui font du E-commerce
 Etre présent sur les réseaux sociaux et cibler et qui sont bien positionnés dans les
les jeunes moteurs de recherche
 Mettre en avant l’expérience historique et la  Le manque de communication envers les
notoriété du GROUPE SNTL. jeunes.

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