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ESSIL – Module 3

Sociothérapie Les
douze sens de
l’homme
Roduit Salomé – ED221

Monsieur Jean Foin


03/03/2022
Table des matières
1) Contexte institutionnel....................................................................................................................2
2) Présentation du bénéficiaire............................................................................................................3
3) Introduction....................................................................................................................................4
4) Restitution synthétique des huit expériences sensorielles selon l’approche sociothérapeutique.....5
4.1 Les sens inférieurs, corporels, volitifs..........................................................................................5
4.1.1 Le sens du toucher.................................................................................................................5
4.1.2 Le sens de la vie....................................................................................................................6
4.1.3 Le sens du mouvement..........................................................................................................7
4.1.4 Le sens de l’équilibre.............................................................................................................7
4.2 Les sens supérieurs, cognitifs, sociaux.........................................................................................8
4.2.1 Le sens de l’ouïe....................................................................................................................8
4.2.2 Le sens du langage d’autrui...................................................................................................8
4.2.3 Le sens de la pensée d’autrui.................................................................................................9
4.2.4 Le sens du Moi d’autrui.........................................................................................................9
5) Observations du bénéficiaire..........................................................................................................9
5.1 Observations des sens inférieurs, corporels, volitifs...................................................................10
5.1.1 Observations du sens du toucher..........................................................................................10
5.1.2 Observations du sens de la vie.............................................................................................10
5.1.3 Observations du sens du mouvement...................................................................................11
5.1.4 Observations du sens de l’équilibre.....................................................................................11
5.2 Observations des sens supérieurs, cognitifs, sociaux..................................................................12
5.2.1 Observations du sens de l’ouïe............................................................................................12
5.2.2 Observations du sens du langage d’autrui............................................................................12
5.2.3 Observations du sens de la pensée d’autrui..........................................................................12
5.2.4 Observations du sens du Moi d’autrui.................................................................................13
6) Mettre en évidence comment elle habite son corps et quelle place l’adolescente s’est créée dans le
monde à partir de cette double relation.................................................................................................13
6.1 Comment l’élève habite son corps – Sens inférieurs..................................................................13
6.2 Comment l’élève s’est créée dans le monde – Sens supérieurs...................................................14
7) Pistes socio-éducatives.................................................................................................................15
8) Conclusion....................................................................................................................................16

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1) Contexte institutionnel
Je travaille dans une école publique qui accueille des enfants et des adolescents en situation de
handicap mental moyen ou grave. Elle a pour mission principale de dispenser aux élèves un
enseignement spécialisé et adapté à chacun.
Son but est d’amener le jeune en situation de handicap à une certaine autonomie, à favoriser sa
socialisation et à développer son potentiel intellectuel pour qu’à la fin de sa scolarité il s’intègre au
mieux dans le monde socio-économique ou en ateliers protégés ou d’occupation.

Le centre scolaire peut accueillir une trentaine d’élèves en situation de handicap mental réparti dans
cinq classes. Dans ce même établissement, il existe également des élèves qui suivent un enseignement
ordinaire.
Dans chacune des classes spécialisées opèrent un/une enseignant/e spécialisé/e ainsi qu’un/une
stagiaire et une aide à la vie scolaire. Il existe également une équipe éducative qui met en place des
projets socio-éducatifs pour chaque élève. L’école dispose aussi de mesures pédago-thérapeutiques.
En effet, il y a une logopédiste qui travaille la communication, les troubles du langage oral et écrit, du
débit de la parole, de la voix et de la déglutition.
Une psychomotricienne qui traite l’interaction entre les domaines de développement de la perception,
des sentiments, de la pensée, du mouvement et du comportement, ainsi qu’à leur expression sur le plan
corporel.
Un ergothérapeute qui œuvre dans l’apprentissage et le maintien des actes de la vie quotidienne tels
que l’habillage, le déshabillage, l’utilisation des services lors des repas, le brossage des dents, etc.
Une physiothérapeute qui utilise la force et le mouvement mécanique, la thérapie manuelle, la thérapie
par l'exercice pour tenter de résoudre les carences et améliorer la mobilité et la fonction physique des
élèves.
Une musicothérapeute qui utilise la musique comme moyen de soigner ou de répondre à une
problématique donnée. Ainsi qu’un soutien psychologique.
Grâce à ces thérapies, les jeunes bénéficient d’une aide plus adéquate et personnalisée.

À midi, tous les enfants mangent sur place. Ils sont accompagnés par l’équipe éducative ainsi que les
aides à la vie scolaire et les stagiaires. Après le dîner, les enfants ont un moment pour jouer au parc ou
aller se promener avant de retourner en classe l’après-midi. À la fin de la journée, les élèves rentrent
chez eux. Le transport du matin comme du soir est organisé par l’école et se fait en bus taxi.

Je suis actuellement attitrée à la classe des grands (15 – 20 ans). Je travaille en collaborant avec
l’enseignante spécialisée au sein de la classe, mais je participe également aux projets socio-éducatifs
ainsi qu’aux repas du midi.

2) Présentation du bénéficiaire
Candice1 est une élève âgée d’une quinzaine d’années atteinte de trisomie 21 ainsi qu’une déficience
intellectuelle. Elle a été opérée d’une communication interventriculaire (CIV) à 6 mois.
Elle est scolarisée à plein temps. Elle bénéficie d’une prise en charge hebdomadaire en
musicothérapie, logopédie, psychomotricité.
1
Prénom d’emprunt

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Elle fréquente plusieurs lieux de vie. Notamment une institution où elle y passe une nuit par semaine
ainsi qu’une autre institution qui la prend en charge de manière ponctuelle le week-end. Elle fréquente
aussi une association qui organise des camps durant lesquels elle participe à des activités et des loisirs
pendant les vacances scolaires voire même durant certains week-ends. Elle dort également une fois par
semaine chez une personne externe. Et le temps restant elle le passe chez ses parents.

Son attitude lors du travail se révèle généralement bonne, mais demeure fluctuante. Si elle est parfois
en mesure de travailler de manière adéquate pour des périodes de 15 à 20 minutes, elle peut à d’autres
moments parvenir difficilement à maintenir son attention sur la tâche, réagissant exagérément au
moindre bruit de ses pairs ou recourant à des comportements inadéquats (répétitions au niveau gestuel
ou vocal, se lever sans permission avec divers prétextes).

C’est une adolescente qui demande beaucoup d’attention de la part des adultes. En effet lorsqu’elle
bénéficie d’un accompagnement individuel, ses compétences attentionnelles augmentent. La présence
de ce dernier demeure indispensable pour qu’elle puisse évoluer dans le respect des règles. Candice
manifeste de l’empathie à l’égard de ses pairs, mais a toujours besoin d’un cadre bien défini pour
éviter d’être trop envahissante. La réalisation de nombreuses tâches de la vie quotidienne nécessite un
soutien verbal et/ou physique de l’adulte (toilette, habillage).

Lors des repas elle mange vite et ne ressent pas le sentiment de satiété. Candice présente également un
trouble d’articulation et de parole qui rend ses productions parfois difficilement compréhensibles. Elle
peut structurer une phrase à trois éléments (sujet-verbe-complément) avec quelques petits éléments de
morphosyntaxe. Mais généralement, elle s’exprime par mots-phrases ou en style télégraphique (par
exemple : « Je p-p-p-p-p-p-eux aller f-f-f-faire vaisselle s’il ……. T-t-t-t-t-te plaît ? »).
Elle dispose d’un iPad sur lequel elle peut s’appuyer pour mieux se faire comprendre. Quand on la fait
répéter plusieurs fois quelque chose que nous n’avons pas compris, cela peut la fâcher.
Sa compréhension est changeante et dépendante du contexte. Dans un cadre d’apprentissage avec des
repères visuels, elle démontre de meilleures aptitudes, mais de manière générale Candice comprend
difficilement nos consignes ou questions, ne traitant qu’une partie du message.
Elle tend à rechercher la relation exclusive avec les camarades qu’elle apprécie particulièrement. Elle
peut se montrer déstabilisée par les événements inhérents à la vie de groupe comme les remarques
d’un pair à son égard ou le refus de jouer. Et mettre en avant un comportement inadéquat (bouder,
crier, pleurer).
Elle peut se déplacer seule dans le bâtiment scolaire. Nous devons toutefois rester vigilants et lui
rappeler préalablement les consignes (se déplacer calmement et silencieusement). Actuellement, son
médecin est en phase de recherche pour une nouvelle médication par conséquent je remarque que
Candice est très influencée par la prise de cette dernière et semble être énormément envahie par ses
amis imaginaires.

3) Introduction
Tout d’abord, je vais effectuer une restitution synthétique des huit expériences sensorielles selon
l’approche anthroposophique de Rudolf Steiner.

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Puis je vais vous présenter mes observations concernant Candice et faire des liens avec cette approche.
Ces dernières seront basées en premier lieu sur les sens inférieurs, corporels et volitifs qui sont
constitués du sens du toucher, de la vie, du mouvement et de l’équilibre.
En deuxième lieu, les sens supérieurs, cognitifs et sociaux qui sont constitués du sens de l’ouïe, du
langage d’autrui, de la pensée d’autrui et du Moi d’autrui.
Il existe également les sens médians qui sont à la foi tournés vers l’intérieur et l’extérieur de notre être.
Ils sont en lien avec le système rythmique et plus particulièrement le système circulatoire et englobent
l’activité des sentiments et de ce fait la conscience de rêve (Tripartition de la nature humaine). Ils sont
constitués du sens de la chaleur, de l’odorat, de la vue et du goût. Je ne vais pas en dire plus dans mon
travail concernant les sens médians même s’ils ont tout de même leur importance.

Je vais ensuite tenter de démontrer quelle place l’adolescente s’est créée dans le monde à partir de
cette double relation à partir de ses vulnérabilités et de ses ressources.

Puis je vais mettre en évidence ce que je peux mettre en œuvre pour aider la vulnérabilité de Candice
au quotidien. Quelles sont les pistes socio-éducatives que je peux mettre en place dans le but de la
recentrer dans son identité et de l’aider dans certaines difficultés relatives à ses perceptions
sensorielles ?

Pour conclure, je vais décrire ce que j’ai appris sur cette élève, quelles modifications je peux apporter
lors de son accompagnement et dans notre relation, ce que j’ai appris sur moi et si cette approche me
semble pertinente dans ma vie professionnelle.

4) Restitution synthétique des huit expériences sensorielles selon


l’approche sociothérapeutique
Au début du XXe siècle, Rudolf Steiner a été le premier à développer une science des sens complète. Il
décrit douze sens qui constituent une totalité qui se fonde en elle-même. Les sens nous permettent de
différencier notre individualité profonde de notre environnement et de notre corporéité. Pour
comprendre la réalité, il faut d’abord la percevoir. Il existe donc douze portes qui permettent la
rencontre de la triple réalité dans laquelle tout homme est placé. Notamment la rencontre de soi-même,
la rencontre de l’environnement sensible et la rencontre d’autrui.

4.1 Les sens inférieurs, corporels, volitifs


Les sens inférieurs sont tournés vers l’intérieur de notre être. Ils sont en lien avec le système
métabolique et les membres. Ils englobent l’activité volontaire et de ce fait la conscience de sommeil
(Tripartition de la nature humaine). Le développement de ces sens se fait avant l’âge de six ans, à
travers l’imitation et l’attachement. Ce dernier est une expérience fondamentale dans la construction
de soi. De plus, l’intéroception2, la nociception3, la viscéroception4 et la proprioception5 permettent la
rencontre et la perception de notre corporéité et sa place dans l’espace.

2
Perception interne de notre organisme
3
Perception de la douleur
4
Perception des dérangements dans les organes internes
5
Position du corps dans l’environnement

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4.1.1 Le sens du toucher
L’organe sensoriel est la peau. Elle constitue la frontière qui sépare notre corps du monde environnant.
Si nous n’avons pas la possibilité de nous sentir séparés du monde, nous ferions qu’un avec lui et
serions incapable de nous ressentir en tant que soi.
Il nous est difficile de se priver du sens du toucher. En effet, nous sommes sans arrêt en train de
toucher depuis notre naissance, et ce jusqu’à notre décès.
L’expérience intra-utérine au monde extérieur amène à un toucher global dès les premiers temps de la
vie. Pour la maman, elle fait l’expérience du toucher aimant quand elle porte son enfant dans les bras
et va lui apporter de l’affection. Concernant le nouveau-né, c’est une expérience fondamentale par
voie basse qu’il va faire dans sa vie. Le sens tactile permet de contribuer à reconnaître une
structuration de soi et l’ouverture vers l’autre. C’est un sens qui aide à rassurer et qui favorise la
relaxation.
À trois ans, l’enfant commence à s’identifier comme étant une identité qui se différencie du reste du
monde (le Moi — le Je). Il fait l’expérience de la limite. Le Moi se découvre lui-même dans son corps
physique. Il se démarque de son environnement et comprend qu’il est une unité (J’ai un corps, je vis
mon corps, je suis mon corps).
Puis entre sept et quatorze ans, l’enfant se métamorphose. C’est à ce moment que l’intériorisation et
l’éveil de la conscience se passent. Il fait le lien entre ce qu’il est et ce qu’il reçoit. Lorsqu’il fait
l’expérience de la sensation qu’il ressent, on appelle cela la résonnance. Et lorsqu’il expérimente la
perception de l’existence, on appelle cela la cohérence.
Dès 21 ans, l’expérience du toucher s’intériorise encore plus. Il devient plus subtil et plus psychique.
L’attitude du respect, qui permet d’éviter d’entrer dans une sphère dans laquelle je ne suis pas invité se
réveille. Il laisse place à de l’humilité lors d’une rencontre.
Le sens du toucher est étroitement lié avec le sens du Moi d’autrui, car il constitue une base qui permet
de percevoir autrui d’une façon globale et profonde, de discerner qui est l’autre réellement.

4.1.2 Le sens de la vie


L’organe sensoriel est le système nerveux autonome. C’est la collaboration des organes internes. Une
désorganisation à l’intérieur de notre organisme nous permet de percevoir ce sens (anomalies,
dysfonctionnements, maladies, blessures). Il aide à connaître son propre état physique, l’expérience
d’être bien ou mal.
Il va créer, entretenir, renouveler la vie biologique grâce à sept processus vitaux (respiration,
conservation, sécrétion, chaleur, nutrition, croissance et reproduction). Si ces sept processus qui
forment le corps éthérique sont en équilibre, nous faisons l’expérience du bien-être et de l’harmonie
interne.
L’enfant aura besoin de vivre différents états tels que rassasié/affamé, assoiffé/désaltéré,
crispé/détendu afin de les connaître. Il devra apprendre à accepter la frustration des manques pour
ainsi comprendre ses possibilités et expérimenter les limites (Je peux). L’état de bien-être ou de mal
être du corps impacte immédiatement sur la sensation de vie. La force de notre sens de vitalité est
directement liée à notre bien-être. J’expérimente quelque chose d’uni, de cohérent et d’apaisant.

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Il existe une cohérence corporelle puis psychique. Quelque chose me dit que j’ai mal quelque part.
Cela permet l’éveil de la douleur et de la souffrance. L’expérience de la souffrance est fondamentale
pour l’expérience de la vie. C’est parce que j’ai mal que je m’éveille à moi-même. Le sens de vitalité
favorise l’expérience de l’identité qui permet de ressentir une cohérence et une paix intérieure.
Le sens de la vie est étroitement lié avec le sens de la pensée d’autrui, car il constitue une base pour
permettre de comprendre les mots, de percevoir la vérité ou la fausseté chez l’autre (Sens de jugement
ou discernement).

4.1.3 Le sens du mouvement


L’organe sensoriel est le système musculaire. Il permet la perception des mouvements internes, des
changements de position des différents membres de l’organisme dans l’espace. Le Moi fait
l’expérience de lui-même dans son corps psychique.
Selon Hauer le schéma corporel a quatre types de mouvement. Habiter son corps (sport, conduite,
maîtriser), se mouvoir avec (ajuster son mouvement propre au mouvement extérieur), l’habileté (objet,
outil) et le mouvement expressif (capacité d’exprimer la joie, frayer).
Le sens du mouvement donne un sentiment de liberté dans la vie psychique. Nos mouvements ne
peuvent pas être séparés de l’âme, car c’est l’expression, la réalisation et la transformation des désirs
et des intentions en acte. La volonté permet la dextérité, transformer ses idées en actes, mais aussi
appréhender les formes et les mouvements du monde.
Le mouvement permet de modifier quelque chose dans le monde, par conséquent mon existence prend
du sens et développe l’indépendance intérieure. Il développe la maturation du système nerveux et aide
l’enfant à saisir son propre schéma corporel. En effet, les premières acquisitions psychomotrices sont
la maîtrise du corps, du langage et de la pensée. Ils apprennent principalement par imitation.
Le sens du mouvement est étroitement lié avec le sens du langage d’autrui, car il constitue la base pour
permettre de comprendre la signification d’un son, ou d’un assemblage de sons particuliers (langage).
On entre plus profondément dans la connaissance de l’autre.

4.1.4 Le sens de l’équilibre


L’organe sensoriel est l’oreille interne. Ce sens va de pair avec le sens du mouvement. Il va se
développer grâce à ce dernier. Ils sont proches et complémentaires. Il s’éveille vers les onze semaines
après la fécondation. Vers la fin de la première année du bébé, il va conquérir l’équilibre dans la
verticalité grâce à son bercement et ainsi avoir un premier rapport avec l’apesanteur.
L’équilibre va permettre d’être en parfaite adéquation au niveau des trois dimensions de l’espace-
temps. Il y a le plan horizontal qui permet l’équilibre entre le haut et le bas. C’est la dimension de la
domination entre ce qui est vécu au niveau des sens et ce qui fait résonnance dans l’élaboration de la
pensée. Il y a le plan sagittal qui concerne la différenciation et l’équilibre de la gauche et de la droite.
Et le plan frontal qui permet de faire l’expérimentation de l’avant et l’arrière qui équivaut au passé et
au futur.
Ce sens va permettre une adaptation dans chaque situation et conserver notre encre dans un monde en
mouvement. La manifestation de notre conscience et le fait d’avoir un point d’appui ou un repère dans
nos relations et dans les activités permettent la maîtrise psychospirituelle de notre propre corps et ainsi
se centrer sur soi. C’est l’orientation à la conscience, pouvoir se contrôler, se sentir en confiance et en
sécurité.

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Le sens de l’équilibre expérimente l’abnégation. Il est étroitement lié avec le sens de l’ouïe qui permet
d’entendre les sons d’un être ou d’une chose.

4.2 Les sens supérieurs, cognitifs, sociaux


Les sens supérieurs sont tournés vers l’extérieur de notre être. Ils sont en lien avec le système
neurosensoriel. Ils englobent l’activité pensante et de ce fait la conscience d’éveil (Tripartition de la
nature humaine). Ils permettent la rencontre avec notre propre semblable comme alter ego
(hétéroception).

4.2.1 Le sens de l’ouïe


L’organe de ce sens est l’oreille externe, médiane et interne. Le sens de l’ouïe nous met en relation
avec le monde du son. C’est tout le corps dans sa structure qui vibre et résonne, dont trois
composantes qui sont l’intensité, la hauteur et le timbre. Deux oreilles permettent de situer le son dans
l’espace.
La musique touche directement les sentiments et permet d’atteindre le monde des émotions, car elle
nous le fait sentir à travers tout le corps. L’oreille est donc l’organe le plus relié à l’âme.
Le Moi rencontre l’expression de la nature physique du monde, car on ne peut pas ne pas entendre. Ce
sens éveille la qualité d’écoute de l’autre.

4.2.2 Le sens du langage d’autrui


L’organe touché pour ce sens est la faculté de parler retenue et le corps physique comme organisme de
mouvement. Le langage est le vecteur principal de notre expression. On perçoit la présence de l’autre
avant le sens. On entend ce qui est prononcé et non ce qui est dit en premier. La langue est bien plus
qu’un système complexe de signes ou de sons codifiés. La parole naît dans une sphère de silence et se
manifeste tout d’abord en mouvements rythmés de phonèmes ou de syllabes pour dans un second
temps se former en mots. C’est donc ce qui est dit et non pas la pensée, qui est véhiculé en premier par
ce langage.
Tout notre corps produit des micromouvements à chaque fois que l’on s’exprime. On les perçoit
inconsciemment dans le larynx et dans toute notre corporéité. Puis le corps de notre interlocuteur
retranscrit les mouvements produits par le biais de la résonance.
La métamorphose du sens du mouvement au sens du langage d’autrui va permettre chez le petit enfant
de rentrer dans l’imitation. Il entre dans ce processus, car il est encouragé à travers les paroles de la
maman. Grâce à cette faculté d’imitation, l’enfant va entrer dans un schéma de répétitions et cela va
lui permettre de développer son langage.
Avec la langue, on entre dans une culture selon nos origines ou notre langue maternelle. Parfois, les
mêmes phonèmes sont utilisés pour l’imitation afin de devenir un membre social.
Le Moi perçoit la qualité de présence (psychique) d’autrui dans sa parole. Pour l’entendre, elle
demande la faculté de retenue. Il faut réussir à savoir quand je peux parler et quand je dois écouter.

4.2.3 Le sens de la pensée d’autrui


Pour ce sens, l’organe est la faculté de penser retenue et le système nerveux autonome. La pensée
dépasse les mots. Il permet de nous représenter puis de conceptualiser tout ce qui est formulé à partir
du langage. La dimension de la pensée d’autrui ne peut se faire qu’en la présence de l’autre. La

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présence d’autrui va mettre en mouvement mon propre organisme de pensée et cela va amener une
résonance par rapport à mon propre contenu de pensée.
Le but de ce sens est de comprendre l’idée qui est derrière les mots utilisés. Pour cela, il est important
de taire sa propre pensée pour faire sienne celle d’autrui.
Notre activité pensante peut être altérée par la maladie, l'alcool, les émotions. C'est pourquoi la
syntaxe et la sémantique sont importantes, car elles permettent de comprendre et construire la pensée
de l'autre. Le corps vital est également le corps pensant donc il est important d'en prendre soin.

4.2.4 Le sens du Moi d’autrui


L'organe du sens du Moi d'autrui est le corps entier dans sa qualité « tête ». Le sens du Moi d’autrui
est la perception de l’individualité au-delà des mots et de la pensée. C’est la présence et l’expression
de l’autre à travers le regard, le visage, la posture ainsi que la verticalité physique et psychique. Il
s’agirait également de s’oublier pour faire place à l’autre. Le sens du Moi d'autrui est l'observation de
la nature spirituelle de l'autre. Le Moi perçoit le Moi d’autrui comme alter ego et éveille l’altruisme et
la bienveillance. Grâce à ce sens, je découvre la personnalité qui me fait face et imprègne mon propre
Moi.

5) Observations du bénéficiaire
Je travaille dans la classe de Candice depuis mi-août. La restitution de cette observation se fera sur les
sens inférieurs et supérieurs de l’adolescente. À savoir le sens du toucher, le sens de la vie, le sens du
mouvement, le sens de l’équilibre dans un premier temps. Dans un deuxième temps, le sens de l’ouïe,
le sens du langage d’autrui, le sens de la pensée d’autrui et le sens du Moi d’autrui. Le tout en se
basant sur ses vulnérabilités. Il faut savoir que durant la période d’observation, Candice était sous une
nouvelle médication qui ne semblait pas lui convenir. Par conséquent, je fais l’hypothèse que ses
comportements étaient influencés par cette dernière et que mes observations restent basées sur cette
période. Mais également sur ce que j’ai pu observer auparavant.

5.1 Observations des sens inférieurs, corporels, volitifs


5.1.1 Observations du sens du toucher
Je remarque que Candice touche moins les objets que les autres élèves ou qu’elle les touche plutôt par
intérêt. L’exploration tactile semble moins coordonnée par conséquent elle a de la difficulté à
reconnaître un objet qu’elle a préalablement touché sauf si elle le connaît et l’utilise au quotidien.
Par exemple, lorsque j’ai fait avec elle un jeu où je cachais divers objets dans un sac et qu’elle devait
deviner ce qu'il y avait dedans, c’était compliqué pour elle de mettre un mot sur ce qu’elle touchait. De
plus lorsqu’on reproduisait le même exercice elle n’arrivait toujours pas à identifier les objets.
Candice semble avoir une sensibilité intéroceptive et perçoit mal certaines informations telles que le
chaud, le froid, le rugueux, le doux, etc… ce qui peut potentiellement la mettre en danger. En effet, il
est arrivé que lorsque je lui demande de nettoyer les plaques de cuisson, qu’elle tourne l’un des
boutons sans s’en rendre compte puis qu’elle passe une pâte à vaisselle sur la plaque allumée et
chaude. Elle n'avait pas l’air de ressentir la chaleur qui émanait de la plaque.
Il arrive également que je lui demande de faire la vaisselle et de nettoyer ses affaires à l’eau chaude.
Lorsque je passe vers elle, je constate que l’eau est tiède voir froide.

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En revanche, l’adolescente paraît à l’aise au contact des autres personnes. Elle est demandeuse de
câlins et accepte volontiers qu’on lui en fasse si on le lui demande au préalable. Elle a l’air toute
relaxée et apaisée suite à ces moments d’affection.

5.1.2 Observations du sens de la vie


Concernant la sensibilité nociceptive et viscéroceptive de Candice, la douleur est perçue plus
tardivement et de manière différente, elle semble « atténuée ». L’adolescente se plaint donc rarement
ou souvent trop tard. Par exemple, elle ne réagira pas ou réagira plus tard à une brûlure comme dans
l’exemple cité précédemment lorsqu’elle passe la pâte à vaisselle sur une plaque de cuisson allumée.
J’ai pu remarquer que l’élève, avant que sa médication soit modifiée, avait de la peine à ressentir la
satiété. En effet, je devais souvent lui demander de s’arrêter de manger, car elle engloutissait des
quantités astronomiques de nourriture. En revanche, lorsque sa médication a changé j’ai pu constater
qu’elle n’arrivait plus à finir son assiette.
Elle a de manière générale le souffle court. Je remarque que Candice a souvent des rhinopharyngites et
que du coup sa respiration est changeante en fonction de cette maladie. De plus avant le changement
de médication, elle prenait des médicaments qui pouvaient accélérer sa respiration et ses battements du
cœur. Je peux également constater que la jeune avait souvent les mains chaudes, mais que depuis son
changement de médication c’est moins le cas. Quant à la reproduction, Candice est menstruée chaque
mois et est plutôt agitée lors de ces périodes.

5.1.3 Observations du sens du mouvement


J’ai pu observer que Candice manque de délicatesse dans ses gestes et de manipulation des objets.
J’ai pu constater qu’elle présente également peu de précision dans ses mouvements. Notamment lors
de l’activité cuisine où elle est amenée à découper des aliments et qu’elle peine à les couper avec
précision.
Concernant la motricité globale, elle présente une certaine lenteur et des problèmes de coordination
motrice ce qui entraîne des difficultés d’exploration et graphiques. En effet, elle présente une
sensibilité proprioceptive ce qui amène une difficulté de maîtriser les mouvements de son corps. J’ai
pu l’observer lors des cours de gym lorsqu’elle doit marcher en équilibre sur un banc renversé. Elle
demande toujours de l’aide pour traverser le banc, car elle ne connaît pas les réflexes à avoir pour
maintenir une bonne posture afin de ne pas tomber. Cet exemple est également transposable pour le
sens de l’équilibre.
J’ai également pu constater que lorsqu’elle se retrouve avec une charge lourde dans les bras, il devient
difficile pour elle de se déplacer dans l’espace et d’adapter sa position afin d’avoir une posture
optimale.

5.1.4 Observations du sens de l’équilibre


La jeune porte des semelles orthopédiques qui agissent notamment sur l’équilibre et la posture du
corps.
Comme pour le sens du mouvement, je remarque des difficultés dans l’acquisition des équilibres
globaux et posturaux. L’adolescente a de la peine au niveau de l’équilibre lorsqu’il s’agit de marcher
sur un banc renversé. La marche et les déplacements sur une surface réduite sont perturbés.

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Je constate également qu’elle peine sur le plan sagittal qui concerne la différenciation et l’équilibre de
la gauche et de la droite. En effet, elle a tendance à souvent se tromper de côté quand elle met ses
chaussures et à les mettre à l’envers.
Par ailleurs, Candice présente un bon équilibre sur les plans horizontal et frontal. Lorsqu’il s’agit de se
baisser pour ramasser quelque chose, elle le fait avec un bon équilibre et souplesse. Elle marche et
court en avant avec facilité en revanche en arrière cela est un peu plus difficile. En termes de notion
spatiale, l’élève sait différencier le haut du bas ainsi que l’avant de l’arrière.

5.2 Observations des sens supérieurs, cognitifs, sociaux


5.2.1 Observations du sens de l’ouïe
Candice réagit fortement aux stimuli sonores de l’environnement. Lorsqu’elle est à son bureau entrain
de travailler et que soudainement le bruit d’un Time-Timer retentit, elle stoppe l’activité qu’elle est
entrain de faire et se retourne en direction du stimulus.
Je remarque que lorsque j’ai un échange avec elle, elle marque un temps de latence avant de me
donner une réponse.
Elle entend parfaitement bien ce qu’on lui raconte et elle aime beaucoup écouter de la musique.

5.2.2 Observations du sens du langage d’autrui


Candice présente un trouble d’articulation et de parole qui rend ses productions parfois difficilement
compréhensibles. Elle peut structurer une phrase à trois éléments (sujet-verbe-complément) avec
quelques petits éléments de morphosyntaxe. Mais généralement, elle s’exprime par mots-phrases ou en
style télégraphique (par exemple : « Je p-p-p-p-p-p-eux aller f-f-f-faire vaisselle s’il ……. T-t-t-t-t-te
plaît ? »). Autrement dit, elle présente une palilalie, c’est-à-dire une répétition spontanée et
involontaire de syllabes, ne pouvant s’empêcher de répéter une syllabe pour passer à la suivante. Cette
non-maîtrise du rythme entraîne également des omissions de syllabes et/ou de phonèmes.
L’hypotonie de la bouche de Candice et le fait qu’elle soit de petite taille affectent la motricité de cette
dernière, de sa langue et de ses muscles faciaux. Cela semble la gêner lorsqu’elle est amenée à
communiquer avec autrui.
J’ai pu observer que la jeune démontre un temps de latence important. Ce temps de latence peut faire
croire à l’interlocuteur qu’elle abandonne l’échange ou n’est pas intéressée, alors que celle-ci semble
avoir besoin de plus de temps pour réagir à un stimulus. Ainsi, cette augmentation du temps de latence
perturbe la mise en place du tour de rôle conversationnel.
Les troubles des rythmes de la parole engendrent des difficultés dans sa prise de parole. C’est
pourquoi elle dispose d’un iPad sur lequel elle peut s’appuyer pour mieux se faire comprendre.

5.2.3 Observations du sens de la pensée d’autrui


Je constate que l’activité pensante de Candice est fortement altérée par ses amis imaginaires. Elle l’est
d’autant plus depuis qu’elle a changé de médication. En effet, elle prononce souvent le prénom
« Ratatouille » lorsque je discute avec elle. La communication est donc biaisée, car son ami imaginaire
semble omniprésent.
Elle peine à représenter puis conceptualiser tout ce qui est formulé à partir du langage. La
compréhension de l’élève est fluctuante et dépendante du contexte. Dans un cadre d’apprentissage

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avec des repères visuels, elle démontre de meilleures aptitudes, mais de manière générale elle
comprend difficilement mes consignes ou mes questions, ne traitant qu’une partie du message.

5.2.4 Observations du sens du Moi d’autrui


Candice manifeste de la sympathie à l’égard de ses pairs. Elle recherche la relation exclusive avec les
camarades qu’elle apprécie particulièrement. Elle perçoit l’individualité de chacun et se préoccupe de
savoir comment vont les gens. Elle sait repérer les mimiques et les expressions du visage des gens au-
delà de la pensée et des mots.
Elle peut se montrer déstabilisée par les événements inhérents à la vie de groupe : remarques d’un pair
à son égard, refus de jouer, et mettre en avant un comportement inadéquat (bouder, pleurer, crier, …).
Le soutien de l’adulte est alors indispensable pour qu’elle soit en mesure de verbaliser ses ressentis et
interagir adéquatement avec ses pairs.
Elle peut également se montrer agressive quand on lui fait une remarque qu’elle n’apprécie pas ou
qu’elle n’est pas d’accord avec ce qu’on lui demande. Elle reste bloquée sur la colère et la frustration
et peine à se sortir de cet engrenage. Elle se referme sur elle-même et il est alors difficile pour elle de
s’ouvrir et de communiquer avec ses pairs et vice-versa. Il lui faut un certain laps de temps pour
pouvoir passer à autre chose.

6) Mettre en évidence comment elle habite son corps et quelle


place l’adolescente s’est créée dans le monde à partir de cette
double relation

6.1 Comment l’élève habite son corps – Sens inférieurs


Selon mes observations, l’élève sait s’identifier comme étant une identité qui se différencie du reste du
monde. En revanche, elle a de la difficulté à reconnaître un objet qu’elle a préalablement touché et
semble avoir une sensibilité intéroceptive. De ce fait, elle perçoit mal certaines informations.
Les 7 processus vitaux de Candice semblent être en déséquilibres. Ils paraissent disharmonieux
notamment au niveau de la nutrition (affamée), de la respiration (souffle court), des sécrétions
(rhinopharyngite), de la reproduction (agitation lors des menstruations). Cela démontre qu’il y a une
incohérence corporelle.
De plus, elle perçoit la douleur tardivement et de manière différente. L’éveil de la douleur et de la
souffrance est par conséquent biaisé.
Je fais l’hypothèse que le sens de vitalité de Candice est déséquilibré et que sa paix intérieure est
perturbée.
Candice présente une sensibilité proprioceptive ce qui amène une difficulté de maîtriser les
mouvements de son corps. De ce fait, le sentiment de liberté dans sa vie psychique est un peu entravé.
En revanche, j’ai pu constater que la majeure partie de ses mouvements se réalisent et se transforment
en acte par conséquent, je perçois une forme de volonté qui lui permet de modifier quelque chose dans
le monde. Ainsi son existence prend du sens et développe l’indépendance intérieure.

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Je remarque des difficultés dans l’acquisition des équilibres globaux et posturaux en fonction du
contexte dans lequel elle se trouve. Ainsi que sur le plan sagittal. Par conséquent, je constate que son
encre n’est pas totalement conservée dans chaque situation.
Mais de manière générale, j’ai pu observer que Candice semblait se sentir en confiance et en sécurité.
De ce fait, je fais l’hypothèse qu’elle est centrée sur elle en fonction du contexte et possède une
certaine maîtrise psychospirituelle de son propre corps.

6.2 Comment l’élève s’est créée dans le monde – Sens supérieurs


De manière générale, Candice a une bonne ouïe. Ce sens semble être éveillé.
Elle présente un trouble d’articulation et de rythme de la parole qui rend ses productions parfois
difficilement compréhensibles et qui engendre des difficultés dans sa prise de parole. De plus, elle
démontre un temps de latence important ce qui perturbe la mise en place du tour de rôle
conversationnel. Je fais l’hypothèse que ce sens est donc biaisé par ses troubles du langage.
Je constate que l’activité pensante de Candice est fortement altérée par ses amis imaginaires. De plus,
elle peine à représenter puis conceptualiser tout ce qui est formulé à partir du langage. Par conséquent,
je remarque qu’il est difficile pour l’adolescente de comprendre l’idée qui est derrière les mots utilisés.
Et qu’elle peine à taire sa propre pensée pour faire sienne celle d’autrui.
Candice exprime de la sympathie à l’égard des autres. Mais lorsqu’elle se trouve confrontée à des
émotions négatives et des frustrations, il est difficile pour elle de communiquer avec ses pairs et vice-
versa. De ce fait, l’élève peine à percevoir l’individualité au-delà des mots et de la pensée dans les
situations de frustration. De plus, dans ces mêmes situations, son Moi ne perçoit plus le Moi d’autrui
comme alter ego et l’éveil de l’altruisme et de la bienveillance disparaissent.

7) Pistes socio-éducatives
Pour améliorer ses lacunes au niveau du sens du toucher ainsi que du sens du Moi d’autrui, je
mettrai en place des activités de groupe en faisant un jeu de société qui consiste à reconnaître des
objets cachés dans un sac dans le but de travailler la mémoire de son sens du toucher, mais également
de la confronter à des situations de frustrations pour l’exercer à les gérer au mieux.
Je planifierai également des jeux de lutte pour favoriser la maitrise des frustrations chez Candice, mais
également pour lui permettre de se rendre compte que certains coups reçus peuvent blesser et la rendre
attentive à cela en lien avec sa sensibilité intéroceptive.
Pour améliorer ses lacunes au niveau du sens vital ainsi que du sens de la pensée d’autrui, je mettrai
en place une activité peinture avec de l’aquarelle en individuel afin d’encourager le retour à soi et dans
le but d’apaiser sa distraction due aux amis imaginaires. Mais également pour retrouver un équilibre et
une harmonie intérieure ainsi que pour l’aider à représenter et conceptualiser tout ce qui est formulé à
partir du langage.
Je proposerai également une marche dans la nature de manière individuelle pour qu’elle puisse se
ressourcer et retrouver un état de bien-être autant dans le sens vital que celui de la pensée.

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Ces activités seraient hebdomadaires afin d’avoir un rythme régulier et de favoriser l’harmonie de ces
deux sens.
Pour améliorer ses lacunes au niveau du sens du mouvement ainsi que du sens du langage d’autrui,
je mettrai en place un jeu de société grandeur nature. Je déposerai des cartons au sol de manière à
former un trajet. J’indiquerai un point de départ et une fin et les jeunes utiliseraient leur corps en guise
de pion. Un adolescent lance le dé et avance (en sautant sur un pied, en rampant, en sautant à cloche-
pied …) sur le nombre de cases indiqué par le dé. Une fois arrêté sur une case, il nomme ou lit ce qu’il
voit sur le carton. Le premier arrivé à la fin du trajet gagne. Ce jeu renforcerait la maîtrise du corps de
Candice et travaillerait son langage.
Je suggérerai également un jeu de langage qui consiste à dire un mot, chacun son tour, en relation avec
un thème choisi au préalable et celui qui ne le trouve pas ou qui dépasse le temps défini a un gage en
lien avec le mouvement (faire une culbute, tenir trente secondes sur un pied, faire un pas de danse, …).
Ce jeu favoriserait le sens du mouvement, mais également la rapidité à dire des mots.
Pour améliorer ses lacunes au niveau du sens de l’équilibre ainsi que du sens de l’ouïe, je proposerai
le jeu de la marelle accompagné de musique harmonieuse. Ce dernier fait travailler l’agilité,
l’équilibre, le sens du rythme et la maîtrise du corps.
Je proposerai également de faire une promenade à vélo en écoutant les bruits de la nature. Cela
permettrait de travailler l’équilibre de Candice et de prendre du plaisir.

8) Conclusion
Pour conclure, je remarque que tous les sens sont nécessaires pour se faire une représentation complète
de l’environnement. Je constate également qu’il est important de faire le lien entre les différentes
perceptions de chacun afin de mettre du sens sur ce qui l’entoure.
Grâce à ce dossier, j’ai pu accroître ma relation avec Candice et je peux ainsi ajuster mon
accompagnement par rapport à elle. Je trouve que cette approche est plutôt pertinente dans ma réalité
professionnelle.
Le fait de pouvoir approfondir ce que l’on a vu en cours et le mettre en pratique m’a permis de mieux
assimiler l’approche des douze sens. Mais j’avoue avoir eu des lacunes concernant les sens supérieurs.
J’ai eu de la peine à les comprendre et les décrire dans mes observations. Je suis restée longuement sur
cette partie et je commençais à ne plus savoir ce qu’il fallait rédiger… ce que l’élève perçoit ou ce que
moi je perçois l’élève ? À l’heure actuelle je me demande fortement si je ne suis pas hors sujet sur
l’entièreté de mon dossier.
J’ai eu malgré tout du plaisir à rédiger ce travail et à apprendre une nouvelle approche très
enrichissante.
Merci !

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