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• voûtes : Une voûte est un ouvrage architectural constitué d'un plancher construit en brique, moellon, pierre, ou en
béton, dont le dessous (ou intrados) est fait en arc ou en plate-bande. Lorsqu'il est construit en pierre, il est formé
par des voussoirs ou claveaux qui, par leurs dispositions, se soutiennent ensemble.
Ossature en métal
Architecture métallique
Quelques définitions :
Un immeuble désigne juridiquement un bien non susceptible d'être déplacé. Il peut s'agir d'un appartement, d'une maison,
mais aussi d'un terrain ou d'une propriété agricole. Juridiquement, un bien qui n'est pas un immeuble est un meuble, selon la
distinction posée par l'article 516 du Code civil
Parties communes :
Les parties communes sont les parties des bâtiments ou des terrains affectées à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires
ou de plusieurs d'entre eux (art. 3 loi 10 juillet 1965). Aucun copropriétaire n'a le droit d'annexer des parties communes pour
son usage exclusif
Immeuble collectif :
Un immeuble collectif est un bâtiment qui comprend au moins deux logements. Certains bâtiments comportent plusieurs
cages d'escalier. Au recensement, par convention, chaque cage détermine un immeuble. Dans l'enquête Logement,
l'immeuble correspond à l'ensemble du bâtiment.
Local Industriel (1er Mars 2019) : La définition des établissements industriels est désormais légale :
1- Revêtent un caractère industriel : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’une activité de fabrication ou de
transformation de biens corporels mobiliers qui nécessite d’importants moyens techniques.
2- Mais également : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’activités autres que celles précédemment mentionnées qui
nécessitent d’importants moyens techniques lorsque le rôle des installations techniques, matériels et outillages mis en œuvre
est prépondérant (Valeur du matériel > à 500 000 €.)
La structure de la roche est fibreuse et cristalline. Les fibres sont très fines et chaque fibre est en fait composée de milliers de
fibrilles (diamètre de 0,02 à 0,10µ) soit 400 à 2 000 fois plus petit qu'un cheveu humain (environ 40 µm).
Pour l’essentiel de la réglementation actuelle, on ne distinguera pas les différents types d’amiante 1.
Nom féminin du grec amphibolos signifiant "à double pointe", groupe constitué de 5 espèces : l’amosite, la crocidolite,
l’anthophyllite, la trémolite et l’actinolite.
Les fibres ont un faible diamètre (0,1 à 0,08 µm) mais pouvant être très longues et droite.
L’amosite (amiante brun, (FeMg)7 Si8O22 (OH)2 )) : cette variété provient uniquement du gisement de Pietersburg, au nord de
Johannesburg (Afrique du sud).
Sa part dans la production d’amiante est limitée à moins de 2%.
L’anthophyllite (du latin anthophyllite : clou de girofle pour sa couleur, (Mg,Fe)7 Si8O22 (OH)2) n’a été exploitée de manière
significative qu’en Finlande entre 1918 et 1966.
La trémolite (Ca2Mg5 Si8O22 (OH)2 2 ) tire son nom du val Trémola en Suisse où elle a été identifiée. Cette variété n’a pas fait
l’objet d’une exploitation minière. Elle est en revanche souvent présente dans les impuretés de nombreux gisements de
chrysotile.
Synthèse :
SERPENTINES AMPHIBOLES
fibre creuse :
Autre absorption et faible aptitude au filage
d'isolation
Ce sont les propriétés physico-chimiques de l’amiante qui en font un matériau utilisé dans de nombreux domaine :
construction, industrie, nucléaire, biens de consommation… sous la forme de plus de 3000 produits divers et variés.
Utilisé bien avant l’antiquité en mélange avec de l’argile, entre 4500 et 2500 avant Jésus Christ, sous forme de poterie, ustensile
de cuisson en Finlande ; puis tissé, pour la confection des suaires des pharaons, linceul, nappe, foulard, fichu chez les grecs,
romains et perses, mèches pour les lampes à huiles.
On « aurait des traces écrites » de nappes en amiante nettoyées par pyrolyse à la cour de Charlemagne.
Marco Polo découvre en Chine la laine de Salamandre, tissu incombustible et fait état de pratique en Dzoungarie (province
située entre l’Altaï et le Xinjiang) :
« Il y a dans cette province une montagne où l’on trouve […] des salamandres [de l’amiante], dont on fait des étoffes lesquelles étant
jetées dans le feu ne sauraient être brûlées. […]. On trouve sur cette montagne certaine mine de terre, qui produit des filets ayant aspect
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de laine, lesquels étant desséchés au soleil sont pilés dans un mortier de cuivre ; ensuite on les lave, ce qui emporte toute la terre ; enfin
ces filets ainsi lavés et purifiés sont filés comme de la laine, et ensuite on en fait des étoffes. Et quand ils veulent blanchir ces étoffes, ils
les mettent dans le feu pendant une heure ; après cela elles en sortent blanches comme neige et sans être aucunement endommagées
[…]. On dit qu’il y a à Rome une nappe d’étoffe de salamandre, où le suaire de Notre Seigneur est enveloppé, de laquelle un certain roi
des Tartares a fait présent au souverain pontife. »
— Marco Polo, in Le Devisement du monde, livre 1, chap. 47.
En Corse, au XIVe siècle, les potiers utilisent les fibres d’amiante mêlées à l’argile pour la confection de marmites.
Des recherches sont reprises par les Habsbourg, puis sous Napoléon 1er vers 1810.
Mais c’est au XIXème siècle, après 1860, avec la révolution industrielle et sous l’impulsion de l’industrie textile que
l’exploitation industrielle et commerciale reprend :
- 1875 mine de Chrysotile au Quebec ;
- 1885 mine de Chrysotile d’asbest en Russie ;
- 1893 mine de Crocidolite au Cap en Afrique du sud ;
- 1926 mine de Chrysotile à Canari en Corse ;
(25 500 tonnes en 1960, fermé en 1965).
Production mondiale :
Le « cas » américain …
Interdiction de
l’amiante dans
le flocage
Friables :
Ce sont les matériaux et / ou produits susceptibles d’émettre des
fibres d’amiante sous l’effet de chocs, de vibrations, ou de
mouvements d’air.
Ex : (liste non exhaustive) :
Calorifugeages ; Faux plafond ;
Bourres d’amiante en vrac ;
Cartons d’amiante ;
Tresses, bourrelets et textiles Feutres ;
Filtres à air & à gaz ; Filtres à liquides
Enduits, plâtres et mortiers de faible densité (d<1)
Non friables :
Ce sont les matériaux et / ou produits contenant de l’amiante
fortement liés, qui ne sont pas susceptibles de libérer des fibres
d’amiante même sous l’effet de chocs, de vibrations ou de
mouvements d’air.
Ex : (liste non exhaustive) :
Joints plats, Produits d’étanchéité, Colle & mastics, Amiante-
ciment, vinyle, plastiques, revêtements routiers, Enduits, plâtres et
mortier, mousses chargées en fibres …
A ce jour, cette distinction entre matériaux friables et non friables n’a plus lieu d’être.
Après un retour d’expérience de 25 ans, le législateur a statué sur le fait qu’un seul et même groupe subsisterait afin d’endiguer la
sous-estimation du risque amiante.
Il est essentiel de distinguer la nature de chaque matériau afin d’établir une analyse des risques correcte.
II Amiante dans des poudres, des produits minéraux (sauf amiante-ciment) : Enduits, Enduits de façade,
Enduits-plâtre de protection incendie, Mortiers colles, Mortiers de protection incendie, Mortiers réfractaires,
Poudre à mouler
III Amiante dans des liquides ou des pâtes : Colles, Enduits, Mastics, Mousses, Pâte à joint, Peintures
IV Amiante en feuilles ou en plaques : Cartons, Cloisons, Coquilles, Faux-plafonds, Feuilles, Feutres, Filtres,
Panneaux, Papier, Plaques
V Amiante tissé ou tressé : Bandes, Bourrelets, Cordons, Couvertures, Matelas, Presse-étoupe, Rideaux,
Rubans, Tissus, Tresses, Vêtements
VI Amiante dans une résine ou une matière plastique : Embrayage, Freins, Isolateurs électriques, Joints,
Matériaux composites, Matière plastique, Mousses, Nez de marches, Revêtements muraux, Revêtements de
sols en dalles ou en rouleaux
VII Amiante-ciment : Bacs, Bardage, Canalisations, Cloison, Eléments de toiture, Gaine, Plaque, Plaques de
toiture, Tablettes, Tuyaux, Vêtures
VIII Amiante dans des produits noirs : Bardeaux bitumeux, Bitumes, Colles bitumineuses, Enduit de protection
anticorrosion (voitures, wagons), Enduit de protection d’étanchéité (écluses, bassins, canaux…), Etanchéité
de toiture, Mastics, Revêtements routiers
IX Amiante dans des matériels et équipements : Chaudières, Clapets coupe-feu, Etuves, Fours, Portes, Portes
d’ascenseur, Radiateurs
Pline l'Ancien (Romain du Ier siècle) s’extasie devant ses propriétés mais remarque aussi les dommages aux poumons dont
souffrent les esclaves chargés du tissage de vêtements d’amiante.
En France, l'amiante a longtemps été utilisé, même après que sa nocivité a été prouvée. Interdite complètement en 1997,
l'amiante sera responsable d’environ 100 000 décès d'ici à 2025. Le bilan se chiffre aujourd'hui à environ 3 000 décès par
an.
L’amiante s’est révélé être l’une des matières les plus nocives de l’histoire moderne de la santé au travail. Il se désagrège
très facilement en fibres microscopiques qui, si elles sont inhalées, peuvent provoquer des tumeurs malignes de la plèvre
et du péritoine (mésothéliome), le cancer du poumon et l’asbestose.
1899 : le Dr Henri Montagne Murray à Londres fait la première observation d'un décès lié à l'amiante : il diagnostique une
fibrose pulmonaire d'origine mystérieuse chez un ouvrier ayant travaillé pendant quatorze ans dans l'atelier de
cardage d'une filature d'amiante
1906 : Rapport de l’inspection du travail qui fait état de fibroses pulmonaires dues à l’amiante dans des unités de
transformation de l’amiante
« Denis Auribault, inspecteur du travail à Caen, rédige un rapport sur la surmortalité des ouvriers d'une usine de textile
de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, utilisant l'amiante. Cette note publiée dans le Bulletin de l'inspection du
travail est classée par l'administration et reste lettre morte. »
1918 : Les compagnies d'assurances américaines refusent d'assurer les travailleurs de l'amiante.
1924 : Nellie Kershaw, entrée comme bobineuse en 1917 à la filature d'une fabrique d'amiante, ultérieurement reprise par la
Turner and Newhall, meurt par étouffement à 33 ans d'une « fibrose pulmonaire causée par l'inhalation de particules
minérales » ; dix ans après la mort de Nellie, la Grande-Bretagne fera entrer l'asbestose dans le champ des maladies
professionnelles indemnisables ;
1927 : Le filon d'amiante de Canari, au Cap corse, découvert par le géologue suisse Eggenberger, est mis en exploitation par
l'industriel Georges Cuvelier, fondateur d'Eternit France ;
1930 : la Grande-Bretagne édicte une première réglementation limitant l'empoussièrement dans les usines ; deux
Britanniques, Klemperer et Rabin, découvrent le mésothéliome ou cancer de la plèvre
1943 : La Turner and Newhall et huit autres industriels de l'amiante confient une première étude expérimentale sur les
pathologies de l'amiante à un laboratoire américain : 80 % des souris testées développent un cancer du poumon en
moins de trois ans. Les résultats de cette étude resteront secrets
1945 : Création du tableau 25 des maladies professionnelles : « Silicose professionnelles, maladies consécutives à l’inhalation
de poussières siliceuses et amiantifères ».
1946 : Les États-Unis édictent une réglementation limitant l'empoussièrement dans les usines ;
1950 : Création du tableau 30 des maladies professionnelles : « Asbestose professionnelle, Maladies consécutives à
l’inhalation des poussières d’amiante ».
Actuellement :
Tableau n°30 du régime général : affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante.
Tableau 30 bis du régime général : cancers broncho-pulmonaires provoqués par l’inhalation de poussières d’amiante.
Tableau 47 bis du régime agricole : cancer broncho-pulmonaire provoqué par l’inhalation de poussières d’amiante
Tableau 47du régime agricole : Affections consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante
1954 : John Knox, médecin du travail de l'usine Turner and Newhall de Leeds, confie à l'épidémiologiste Richard Doll
une étude sur les ravages du « magic mineral » ;
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1955 : En dépit des pressions des industriels, l'étude épidémiologique de Richard Doll est publiée dans le « British Journal
of Industrial Médecine », prouvant le lien entre amiante et cancer du poumon
1956 : Un courrier entre les responsables de la Turner and Newhall et la société « L'amiante et ses applications » (Ferodo)
évoque les dangers pour les populations vivant aux abords des usines, lors du choix d'un site français de
transformation des fibres ;
1960 : L'étude du docteur Wagner confirme que l'amiante est à l'origine du mésothéliome qui touche les mineurs en Afrique
du Sud et révèle que le cancer de la plèvre atteint aussi les riverains des usines ; elle dénombre 33 cas de
mésothéliomes dans la population des mineurs d'amiante dans la province du Cap
1962 : Dans une réponse adressée à la Présidence de la République, Raymond Barre, directeur de cabinet du ministre de
l'industrie, plaide la cause des industriels concernant les problèmes de pollution nés de l'activité de la société
minière de l'amiante à Canari, en Corse.
1964 : La conférence internationale sur les risques liés à l'amiante se réunit à New York sous l'égide de l'académie des sciences
; les actes de cette conférence sont consultables dès 1965 à la bibliothèque de la faculté de médecine de Paris ;
le pneumologue Irving Selikoff, directeur de la division de médecine expérimentale du Mount Sinaï Hospital de
New York, publie la première grande étude épidémiologique, à la demande du syndicat des ouvriers de l'isolation
;
le Sud-africain J.G. Thomson retrouve des corps asbestosiques dans les poumons d'un habitant sur quatre
autopsié dans la province de Captown ;
le docteur Muriel L. Newhouse, du département de médecine professionnelle britannique, fait état de 76 cas de
mésothéliomes, dont 31 ouvriers de l'amiante, 11 cas vivant à proximité d'usines, 9 femmes et enfants
d'ouvriers.
1965 : Le premier cas de mésothéliome pleural, diagnostiqué par le Français Jean Turiaf, est décrit dans le bulletin de
l'Académie de médecine ;
(L’amiante sera toujours importé massivement durant encore 30 ans, pour un total équivalent à 80 Kg/habitant)
1967 : Incendie à Bruxelles dans le grand magasin « A l’innovation » fait 323 morts.
Plusieurs pays Européens, dont la France poussent à l’utilisation massive de
l’amiante dans les ERP pour diminuer le risque incendie.
1968 : Deux chercheurs britanniques, Morris Greenberg et T.A. Lloyd Davis, étudient les
cas recensés dans le registre anglais des mésothéliomes et dénombrent 38
cas sans exposition à l'amiante, mais ayant habité au voisinage des sites de
transformation (voisins, femmes et enfants d'ouvriers de l'amiante
contaminés notamment par un contact avec des vêtements.
1975 : Interdiction aux jeunes travailleurs des travaux de cardage, de filature et de tissage de l’amiante et non admission de
manière habituelle dans les locaux affectés à ces travaux.
La Suisse interdit les flocages à base d’amiante
1977 : L’amiante blanc (chrysotile), du groupe des serpentines est classé cancérigène
AMIANTE
Danger
H350: Peut provoquer le cancer
H372: Risque avéré d'effets graves pour les organes à la suite
d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée
Décret n°96-668 du 26 juillet 1996 relatif à l’interdiction des "calorifugeages" contenant de l’amiante au
28 juillet 1996
Décret 96-97 du 7 février 1996 relatif à la recherche de flocages, calorifugeages contenant de l’amiante
(tous les propriétaires d’immeubles construits avant le 1er janvier 1980)
Décret 96-98 relatifs à la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés aux fibres d’amiante dans
leur milieu professionnel.
→ 1997 : Interdiction de l’amiante sous toutes ses formes. Des exceptions sont à noter
pour certaines utilisations.
Décret 97-855 modifiant le décret 96-97 obligeant la recherche de faux plafonds.
2003 : Obligation de formation et de délivrance d’une attestation de compétence à l’opérateur chargé du repérage des
M.P.C.A.
Décret 2003-462, abrogeant le décret 96-97 modifié, codifié dans le code de la santé publique.
2005 : Directive européenne 1999/77: L’amiante est interdit dans les 25 pays de l’union européenne et dans de nombreux
autres pays du monde :
« Le Canada, premier exportateur mondial d’amiante, attaque la France et la Communauté Européenne devant
l’organisation mondiale du commerce (OMC) en demandant l’annulation de l’interdiction de l’amiante. Il a perdu
en première instance et en appel. » Il rejoindra en 2018 près d'une soixantaine d'autres États qui ont déjà banni
l'utilisation de l'amiante sous toutes ses formes.
L'exposition aux fibres de ce minerai cause plus de 100 000 morts par an dans le monde, selon l'OMS.
2011 : Décret n° 2011-629 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante.
- Obligation des propriétaires d’immeubles bâtis.
- Etablissement des repérages et rapports de repérages.
- Obligations de l’opérateur de diagnostic immobilier.
Le Danger : Les fibres, extrêmement fines, constituées de faisceaux de fibrilles ont une grande faculté à se dissocier sous l'effet
d'usinages, de chocs, de frottements... pour former un nuage de poussières très fines.
Le Risque : Inhalation de ces fibres invisibles à l’œil nu, elles sont imputrescibles, bio-persistantes dans l’organisme et
s’accumulent dans les poumons.
Les Maladies : Liées à une forte persistance dans notre organisme et aux caractéristiques de ces fibres, les pathologies se
rapportent essentiellement à l’appareil respiratoire.
L’amiante est classé cancérogène n°1 par le CIRC (centre international de recherche sur le cancer), c’est donc un cancérogène
certain pour l’homme.
Les fibres d’un diamètre inférieur à 5 pénètrent le système respiratoire jusqu’au niveau des alvéoles pulmonaires.
Les fibres les plus dangereuses sont celles d’un diamètre inférieur à 3
Poussières gênantes
diamètre entre 5 et 10 μm Poussières fibrogènes
diamètre entre 1 et 5 μm
Poussières fibrogènes
diamètre entre 0,2 et 1 μm
Plaques pleurales :
Épaississements localisés de la plèvre avec ou sans altération de la fonction respiratoire.
La période de latence est supérieure à 20 ans (cas précoces si exposition massive).
Absence de signes cliniques (EFR normales).
Plaques évoluant vers la calcification, localisation paroi antérieure du 3ème au 5ème espace intercostal.
Cette pathologie est un « marqueur » d’une exposition à l’amiante, la plus fréquemment rencontrée, plus de
50% de certaines activités exposantes (calorifugeurs, tuyauteurs…).
Elle se traduit par des épaississements localisés de la plèvre pariétale.
Pleurésies bénignes :
Moins fréquente, 1 à 7 % des personnes exposées, elle se traduit par un
épanchement peu abondant. L’évolution vers l’épaississement pleural est
possible
La période de latence est supérieure à 10 ans, en moyenne.
Absence de signe clinique dans 50% des cas.
Le cancer broncho-pulmonaire :
Première cause de mortalité des sujets ayant été exposés à l’amiante, elle représente 5 à 7 % des personnes exposées. Il
demeure difficile d’évaluer les décès par cancer du poumon attribuables à l’amiante (l'exposition à l'amiante cofacteur tabac,
poussières…).
Le risque devient cinquante fois plus élevé si est associé à l'usage du tabac
Depuis peu, on a rendu l’amiante également responsable de cancer du larynx, du système gastro intestinal (œsophage,
estomac, intestin et reins) et des ovaires.
Le temps de latence entre la première exposition et le développement de la maladie dépasse en général 20 ans.
Signes cliniques :
Visibles sur radiologie et histologie (prélèvement + analyse) sans particularités par rapport aux autres origines.
La survie à 5 ans est d’environ 15%.
Signes cliniques
Cette pathologie débute par l’épanchement pleural unilatéral de faible ou moyenne importance, puis évolue en
l’envahissement du poumon, du diaphragme, du foie, du péritoine* et l’atteinte des espaces intercostaux.
Au début l’état général du malade est conservé, puis apparaissent la fatigue, la perte d’appétit, l’amaigrissement.
Il n’existe pas encore de traitement, des tentatives sont en test, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie.
Les travailleurs qui sont exposés au risque de mortalité sont d’abord les personnels des mines et usines d’amiante, et les
travailleurs impliqués dans le BTP et dans l’entretien et la réparation de lieux ou produits contenant de l’amiante.
En fait, toute la population est concernée à un moment ou un autre de sa vie par le risque amiante. Par exposition
naturelle, professionnelle, para professionnelle, accidentelle, environnementale, d’occupation « normale »…
Le Code de la Santé Publique et le Code de la Construction et de l’Habitation sont les références en ce qui concerne
la protection des populations.
Dans le cadre professionnel, l’exposition potentielle à l’amiante est traitée, dans le Code du Travail, comme un
risque chimique → une formation est donc obligatoire pour chaque salarié concerné (et leur encadrement). Le
Code du Travail fait également référence au Code de la Santé Publique, les activités professionnelles pouvant
impacter les populations.
Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
Champ d’application :
▫ Ensemble des constructions antérieures au 1er juillet 1997 à la seule exception des maisons individuelles
Echéances :
▫ Repérage avant le 31/12/1999
- Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de : (Indépendamment de toutes transactions
immobilières) :
- Faire rechercher la présence d’autres matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante et définis dans
« l’annexe 13-9 »
- Constituer un « Dossier Technique Amiante »
• Champ d’application :
▫ Ensemble des constructions dont le PC date d’avant le 1er juillet 1997 à la seule exception des maisons
individuelles et des appartements
• Echéances :
▫ Le 31 décembre 2003 pour les IGH et les ERP de la 1ère à la 4ème catégorie
▫ Le 31 décembre 2005 pour les immeubles de bureaux, les ERP de 5ème catégorie, les immeubles destinés
à l'exercice d'une activité industrielle ou agricole, les locaux de travail et les parties à usage commun des
immeubles collectifs d'habitation.
Ce dossier regroupe :
1° Les rapports de repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante
2° Le cas échéant, la date, la nature, la localisation et les résultats des évaluations périodiques de l’état de conservation, des
mesures d’empoussièrement, des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits contenant de l’amiante et
des mesures conservatoires mises en œuvre
3° Les recommandations générales de sécurité à l’égard de ces matériaux et produits, notamment procédures d’intervention,
y compris les procédures de gestion et d’élimination des déchets
Les propriétaires doivent communiquer la fiche récapitulative du DTA aux occupants de l’immeuble concerné dans un délai
d’un mois à compter de sa date de constitution ou de mise à jour.
• Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
▫ Autres matériaux définis dans l’annexe 13-9
• Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
▫ Autres matériaux susceptibles de contenir de l’amiante (Liste non exhaustive)
Nouveautés :
De nombreux arrêtés vont venir préciser les modalités d’application de ce décret essentiel.
Il faudra également les connaître.
Le D.A.P.P. n’est que la mise en forme de l’ancienne obligation de repérage des MPCA de type flocage, calorifuges et faux-
plafonds. Le DAPP n’est pas, n’a jamais été, et ne sera vraisemblablement jamais un diag locatif (il ne concerne pas les maisons
individuelles et dispose d’un programme beaucoup trop restreint pour la location).
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Arrêtés du 12 décembre 2012
→ Deux textes essentiels de la mission de l’opérateur de repérage : ne concernent que les diagnostics
occupationnels.
Arrêté relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante
et au contenu du rapport de repérage.
Arrêté relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante
et du risque de dégradation lié à l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage.
2/ Arrêté modifiant l’arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et
produits de la liste A contenant de l’amiante et au contenu du rapport de repérage et modifiant l’arrêté du 12 décembre 2012
relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante et du
risque de dégradation lié à l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage
Il indique, avec une grande précision (r.4412-97) depuis les modifications de 2016, 2017 et juillet 2019, l’obligation de repérage
(diagnostic) avant tous travaux susceptibles de libérer des fibres d’amiante. Le donneur d’ordre est responsabilisé dans cette
recherche préalablement réalisée avant toute intervention.
Il fixe pour le 01/07/2015 une nouvelle VLEP à ne pas dépasser pour tous les travailleurs (<10f/l/8h).
Il détermine les formations obligatoires, les moyens à mettre en œuvre, les MPC et EPI obligatoires, les procédures et moyens
de décontamination à prévoir, la durée d’activité et la traçabilité minimale.
Il fixe enfin le cadre général de protection de l’environnement (y compris la gestion des déchets).
Les préleveurs de MPSCA ne sont pas les seuls à être concernés. Par exemple, un diagnostiqueur ne réalisant que
des DPE devrait également être formé.
La première partie du repérage, même en « diag vente » présente des risques d’exposition à l’amiante contre
lequel il faudra également se prémunir.
IV - Le référentiel normatif
Existent également :
NORME NF X 46-023 Octobre 2005
Eléments de cartographie du repérage des matériaux et produits contenant de l'amiante dans les
immeubles bâtis
Et les normes relatives aux différents repréages avant travaux (hors immeubles bâtis)
Chaque grille comporte également un cartouche d’identification permettant la compréhension même par un non-sachant.
Exemple :
En cas de vente du bien considéré, ces conclusions (1/2/3) sont des préconisations :
En cas de repérage effectué dans le cadre du D.A.P.P. ou du D.T.A., les conséquences réglementaires sont d’une
autre nature, avec obligations en termes de suivi et ou de travaux :
« 1° L’évaluation périodique de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante est
effectuée dans un délai maximal de trois ans à compter de la date de remise au propriétaire du rapport de repérage ou des
résultats de la dernière évaluation de l’état de conservation ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage
ou de son usage. La personne ayant réalisé cette évaluation en remet les résultats au propriétaire contre accusé de réception
;
« 2° La mesure d’empoussièrement dans l’air est effectuée dans les conditions définies à l’article R. 1334-25, dans un délai de
trois mois à compter de la date de remise au propriétaire du rapport de repérage ou des résultats de la dernière évaluation de
l’état de conservation. L’organisme qui réalise les prélèvements d’air remet les résultats des mesures d’empoussièrement au
propriétaire contre accusé de réception ;
« 3° Les travaux de confinement ou de retrait de l’amiante sont mis en œuvre selon les modalités prévues à l’article R. 1334-
29.
« Si le niveau d’empoussièrement mesuré dans l’air en application de l’article R. 1334-27 est supérieur à cinq fibres par litre,
le propriétaire fait procéder à des travaux de confinement ou de retrait de l’amiante selon les modalités prévues à l’article R.
1334-29.
« Pendant la période précédant les travaux, des mesures conservatoires appropriées sont mises en œuvre afin de réduire
l’exposition des occupants et de la maintenir au niveau le plus bas possible, et, dans tous les cas, à un niveau
d’empoussièrement inférieur à cinq fibres par litre. Les mesures conservatoires ne doivent conduire à aucune sollicitation des
matériaux et produits concernés par les travaux.
« Le propriétaire informe le préfet du département du lieu d’implantation de l’immeuble concerné, dans un délai de deux mois
à compter de la date à laquelle sont remis le rapport de repérage ou les résultats des mesures d’empoussièrement ou de la
dernière évaluation de l’état de conservation, des mesures conservatoires mises en œuvre, et, dans un délai de douze mois,
des travaux à réaliser et de l’échéancier proposé.
On doit bien comprendre que ce délai de 3 ans n’est en aucun cas une durée de validité du repérage. Et que cette
période de 3 ans en liste A ne concerne bien que la problématique occupationnelle (DAPP/DTA).
A noter également qu’un diag vente n’est jamais concerné par ces mesures.
« II. ― Si les travaux ne conduisent pas au retrait total des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante, il est
procédé à une évaluation périodique de l’état de conservation de ces matériaux et produits résiduels dans les conditions
prévues par l’arrêté mentionné à l’article R. 1334-20, dans un délai maximal de trois ans à compter de la date à laquelle sont
remis les résultats du contrôle ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage ou de son usage ».
Les matériaux de la liste B bénéficient depuis 2012 d’un système de surveillance proche de celui de la liste A avec une grille
d’évaluation unique, pour tous les MPCA liste B (arrêté liste B du 12/12/12) :
Son résultat donne une recommandation à fournir au propriétaire/vendeur/gestionnaire commanditaire du repérage selon le
plan suivant :
Résultat d’évaluation = EP (évaluation périodique) :
• Contrôle périodique (pas de périodicité définie)
• Recherche des éventuelles causes de dégradation
• Mesures appropriées pour les supprimer.
Résultat d’évaluation = AC1 (action corrective de niveau 1) :
• Recherche des causes de la dégradation
• Mesures correctives appropriées pour les supprimer
• Mise en œuvre de ces mesures correctives
Résultat d’évaluation = AC2 (action corrective de niveau 2) :
• Mesures conservatoires appropriées
• Une mesure d’empoussièrement sera réalisée
• Analyse de risque complémentaire, afin de définir des mesures de protection ou de retrait
• Mesures de protection ou de retrait
• Contrôle périodique (pas de périodicité définie) des autres MPCA
Si l’état de certains matériaux ou produits contenant de l’amiante est dégradé ou présente un risque de dégradation rapide, le
rapport de repérage émet des recommandations de gestion adaptées aux besoins de protection des personnes.
Lorsque des travaux de retrait ou de confinement de matériaux ou produits de la liste B contenant de l’amiante sont effectués
à l’intérieur de bâtiments occupés ou fréquentés, le propriétaire fait procéder, avant toute restitution des locaux traités, à
l’examen visuel et à la mesure du niveau d’empoussièrement dans l’air mentionnée au premier alinéa du présent article.
• Les listes A et B sont des listes « fermées », l’opérateur n’a pas pour rôle d’en sortir (en diag vente
par exemple).
• La liste C est ouverte et cumulative, elle comprend d’ailleurs les MPCA des listes A et B.
« Lorsque la recherche révèle la présence de matériaux ou produits de la liste C ou de tout autre matériau
et produit réputé contenir de l'amiante et si un doute persiste sur la présence d'amiante dans ces
matériaux ou produits, un ou plusieurs prélèvements de matériaux ou produits sont effectués par la
personne réalisant la recherche.
→ Cette obligation oblige l’opérateur à se tenir au courant de tous les matériaux que l’on découvre au fur
et à mesure, par une veille actIve.
La visite régulière du site prevention.amiante.fr, en particulier sa photothèque est une bonne solution.
Généralités :
Un diagnostic amiante informe sur la présence ou l’absence de matériaux amiantés dans un bien immobilier dont le permis de
construire a été délivré avant le 1er juillet 1997.
Il consiste pour cela à rechercher la présence de matériaux et produits des différentes listes A, B ou C selon le type de mission
et à les localiser.
Durée de validité des diagnostics : la durée de validité d’un rapport amiante est par nature illimitée.
Toutefois ; si le diagnostic a été réalisé avant 2013, il devra vraisemblablement être renouvelé, même en cas d'absence
d'amiante. Les éléments existants seront cependant à prendre en compte et à analyser de façon critique.
Dans tous les cas, l’obligation de recherche, d’identification et de localisation ne portent que sur des Matériaux et des Produits
Contenant de l’Amiante (M.P.C.A.)
Les diagnostics ou repérages réglementaires n’ont pas pour objet de rechercher une contamination éventuelle d’un matériau
par un autre.
Il existe actuellement 6 types de missions :
1. Repérage des flocages, calorifugeages et faux plafonds en vue de l'établissement du dossier technique (DAPP).
2. Repérage en vue de la constitution ou de la mise à jour du dossier technique « amiante » (DTA).
3. Repérage en vue de l'établissement du constat établi à l'occasion de la vente de tout ou partie d'un immeuble bâti ;
(Repérage avant-vente).
4. Repérage avant démolition d'immeuble, y compris en cas de sinistre.
5. Examen visuel après travaux.
Repérages prévus dans le code du travail en vue de l'évaluation des risques :
Le DAPP ne convient pas pour une vente et ne concerne pas l'habitation individuelle.
Il n’est pas suffisant pour des travaux ou une démolition.
Il n’est pas non plus un diagnostic locatif.
Il est bien de la responsabilité du propriétaire et de lui seul (éventuellement de son gestionnaire).
Le DAPP ne doit pas oublier les annexes du lot principal.
Le DTA ne convient pas pour une vente et ne concerne pas l'habitation individuelle.
Il n’est pas suffisant pour des travaux ou une démolition.
Il n’est pas non plus un diagnostic locatif.
Il est bien de la responsabilité du propriétaire et de lui seul (éventuellement de son gestionnaire).
LE REPERAGE AVANT-VENTE :
Pour la vente de tout bien immobilier, maison, appartement, local commercial ou professionnel, également emplacement de
parking ou cave, dont le PC est antérieur au 1er juillet 1997, un diagnostic amiante avant-vente, doit être annexé à la promesse
de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique.
A défaut de diagnostic amiante en cours de validité au moment de la signature de l’acte authentique de vente, le vendeur ne
pourra évoquer aucune clause d’exonération de garantie des vices cachés constitués par le risque d’exposition à l’amiante.
Le diagnostic amiante avant-vente est un repérage des éléments visibles et visitables appartenant aux listes A et B (comme
pour le D.T.A.), le texte ne prévoit aucune investigation destructive.
Lorsque la vente ne concerne qu’un seul logement d’un immeuble collectif, le diagnostic amiante n’est réalisé que sur les
parties privatives de ce dernier. Cependant, la fiche récapitulative du dossier technique amiante (DTA) concernant les parties
communes, fourni par le syndic de copropriété, est également à joindre au dossier.
Le rapport de mission de repérage pour vente ne contiendra que les conclusions portant sur les matériaux des listes A et B
repérés, pour lesquels une conclusion devra être apportée par tout moyen dont l’analyse en laboratoire.
Un état de conservation est obligatoire pour ces matériaux ainsi que la localisation précise de ceux-ci.
Le repérage pour vente doit être produit par le vendeur du bien (non par un vendeur précédent).
Le repérage pour vente doit respecter la réglementation actuelle (celle de 2011, incluant les arrêtés de
2012 et 2013).
A contrario, il n’existe aucun texte évoquant de validité -3 ans ou autre- pour un repérage pour vente.
Examen visuel des surfaces traitées après travaux de retrait de matériaux et produits contenant de l’amiante (NF X 46-021)
La norme définit une méthodologie de l’examen visuel, l’un des éléments clé du processus de réception d’un chantier de retrait
et ou d’encapsulage de Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante (MPCA).
Il s’agit de définir une méthodologie commune à tous les acteurs, permettant d’assurer qu’un niveau d’exigences minimum a
été atteint à l’issue d’une prestation de retrait ou d’encapsulage de MPCA de tout ou parties d’un immeuble bâti.
L’opération d’examen visuel se réalise dans la zone concernée par les travaux et aux abords de celle-ci. L’accès à cette zone
est réservé aux personnes informées des risques encourus et formées à la mise en œuvre des mesures de prévention prescrites
par le Code du Travail.
Cette obligation ne résulte pas du code de la santé publique mais du Code du Travail qui oblige les maîtres d’ouvrages à
informer les entreprises intervenantes des risques générés par le site (décret N° 92-158 du 20 février 1992 complétant le code
du travail (deuxième partie: Décrets en Conseil d'État) et fixant les prescriptions particulières d'hygiène et de sécurité
applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure et la loi N° 91-1414 du 31 décembre
1991 modifiant le code du travail et le code de la santé publique en vue de favoriser la prévention des risques professionnels
et portant transposition de directives européennes relatives à la santé et à la sécurité du travail).
Le texte actuel date de 2016 (Loi Travail, avec décret de 2017 et arrêté du 16 juillet 2019).
Avant tout projet de réhabilitation, rénovation, rafraîchissement, découpage, percement, agrandissement, un diagnostic
amiante avant-travaux est obligatoire, afin de prévenir tout risque sanitaire sur les travailleurs, de pollution du voisinage, de
l'environnement.
Limité aux seules zones concernées par les futurs travaux, le repérage concerne tous les matériaux susceptibles de contenir
de l’amiante, visibles ou non visibles, accessibles ou non accessibles. Pour cela, certains éléments sont démontés et des
sondages destructifs seront réalisés pour accéder à toutes les parties concernées. Il faudra effectuer des prélèvements de tous
les matériaux douteux.
L’identification des matériaux contenant de l’amiante dans la future zone de travaux permet d’évaluer le risque encouru par
les entreprises appelées à intervenir, de prendre toutes les mesures de protections nécessaires et d’effectuer un confinement
et/ou un retrait de l'amiante avant la réalisation des travaux.
Le donneur d'ordre est donc tenu de transmettre les résultats du repérage avant-travaux à toute personne appelée à organiser
ou à effectuer les travaux.
Le fait pour le donneur d'ordre, le maître d'ouvrage ou le propriétaire de ne pas se conformer aux obligations prévues […] est
passible d'une amende maximale de 9 000 €.
Il est prévu à terme 6 repérages avant travaux selon le domaine d’activité concerné :
« 1° Immeubles bâtis ;
« 2° Autres immeubles tels que terrains, ouvrages de génie civil et infrastructures de transport ;
« 3° Matériels roulants ferroviaires et autres matériels roulants de transports ;
« 4° Navires, bateaux et autres engins flottants ;
« 5° Aéronefs ;
« 6° Installations, structures ou équipements concourant à la réalisation ou la mise en œuvre d'une activité
Les textes relatifs à ces diverses obligations sont en cours de parution à cette date.
La loi ALUR (2014) prévoit de joindre au bail : « une copie d'un état mentionnant l'absence ou, le cas échéant, la présence de
matériaux ou produits de la construction contenant de l'amiante. Un décret en Conseil d'Etat définit les modalités d'application
du présent [paragraphe], notamment la liste des matériaux ou produits concernés »
Le décret prévu par la Loi ALUR n’est jamais paru : actuellement l’obligation n’est donc pas valide.
On ne connait donc pas la portée de l’exigence (liste A, B, autre ?)
En attendant, il peut être conseillé de fournir à son locataire l’information amiante dont on dispose (DAPP, diag vente, autre ?)
La transmission de la Fiche Récap du DTA à jour semble être la meilleure solution, voire celle du DTA complet à charge pour le
locataire de se substituer au propriétaire contre délégation expresse pour garder à jour le DTA à l’occasion des travaux
effectués, retraits, évaluations, etc.
Cette personne est tenue de souscrire une assurance permettant de couvrir les conséquences d’un engagement de sa
responsabilité en raison de ses interventions.
Elle ne doit avoir aucun lien de nature à porter atteinte à son impartialité et à son indépendance ni avec le propriétaire ou son
mandataire qui fait appel à elle, ni avec une entreprise pouvant réaliser des travaux sur les ouvrages, installations pour lesquels
il lui est demandé d’établir l’un des documents mentionnés au premier alinéa…
La personne physique candidate à la certification démontre qu'elle possède les connaissances requises sur :
- les différentes structures, les principaux systèmes constructifs, la terminologie technique tout corps d'état et la
terminologie juridique du bâtiment ;
- le matériau amiante, notamment ses propriétés physico-chimiques et son comportement vis-à-vis des agressions d'origine
anthropique et naturelle ;
- les risques sanitaires liés à une exposition aux fibres d'amiante ;
- les différents matériaux susceptibles de contenir de l'amiante ;
- l'historique des techniques d'utilisation de l'amiante et conditions d'emploi des matériaux et produits ayant contenu de
l'amiante jusqu'à leur interdiction ;
- les dispositifs législatif et réglementaire relatifs à l'interdiction d'utilisation de l'amiante, à la protection de la population
contre les risques liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis, à la protection des travailleurs contre les risques
liés à l'inhalation de poussières d'amiante et à l'élimination des déchets contenant de l'amiante ;
- le rôle, les obligations et les responsabilités des différents intervenants ;
- les normes et les méthodes permettant de mettre en œuvre les repérages visés aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du
code de la santé publique ;
- les normes et les méthodes permettant de mettre en œuvre les évaluations visées à l'article R. 1334-27 du code de la santé
publique ;
- les règlements de sécurité contre les risques d'incendie et de panique, notamment dans les établissements recevant du
public de catégorie 5 et les immeubles collectifs d'habitation ;
- les techniques de désamiantage, de confinement et des travaux sous confinement.
La personne certifiée titulaire de la mention définie à l'article 2 du présent arrêté, dispose en sus des compétences
mentionnées aux 4.2.1 et 4.2.2 de la présente annexe, des compétences suivantes :
- connaît les normes et les méthodes de repérages devant satisfaire à la mise en œuvre des obligations visées à l'article R.
1334-22 du code de la santé publique ainsi que des examens visuels visés à l'article R. 1334-29-3 du même code ;
- connaît les caractéristiques des réglementations techniques des immeubles de grande hauteur, des établissements
recevant du public de catégorie 1 à 4, des immeubles de travail hébergeant plus de 300 salariés et des bâtiments industriels
qui impactent la réalisation des missions relevant de la portée de la certification avec mention.
Article 4 :
S'agissant des missions du domaine amiante, seul un opérateur disposant d'une certification avec mention peut réaliser les
opérations suivantes :
- les repérages prévus aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du code de la santé publique, ainsi que les évaluations périodiques
de l'état de conservation prévues à l'article R. 1334-27 du même code dans des immeubles de grande hauteur, dans des
établissements recevant du public répondant aux catégories 1 à 4 définies à l'article R. 123-19 du code de la construction et
de l'habitation, dans des immeubles de travail hébergeant plus de 300 personnes ou dans des bâtiments industriels ;
Les repérages prévus aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du code de la santé publique, ainsi que les évaluations périodiques
de l'état de conservation prévues à l'article R. 1334-27 du même code, lorsque ces repérages et évaluations sont réalisés dans
d'autres immeubles que ceux mentionnés ci-dessus, peuvent être réalisés par un opérateur disposant d'une certification sans
mention.
Obligations de formation entre le début de la deuxième année et la fin de la troisième année (1 journée/module pour « sans
mention »)
Et lors du renouvellement, au cours de la septième année du cycle de certification (1 journée/module pour « sans mention »)
1. Définir le type de mission et la liste des immeubles bâtis concernés et le périmètre de repérage ;
2. Avant la mission :
Il sera peut-être pertinent d’utiliser ou de s’inspirer de la norme NFX 46-020 en vigueur. Dans ce cas, il faudra la
citer dans le rapport.
Lorsque la mission consiste à compléter ou actualiser des repérages précédemment réalisés, l’opérateur veille à la
cohérence de l'ensemble des recherches et au récolement des résultats.
L’étape préalable :
- Croquis.
- Eventuellement descriptif pièce par pièce (Non obligatoire).
- Lorsque dans des cas très exceptionnels, devant être justifiés par l’opérateur, certaines parties de l’immeuble bâti
ne sont pas accessibles, il le précise et en mentionne les motifs. L’opérateur émettra les réserves correspondantes
par écrit au propriétaire et lui préconisera les investigations complémentaires à réaliser. Il est bien entendu que ceci
doit rester totalement exceptionnel.
Quelques définitions :
Inspection visuelle : recherche visuelle en vue d’identifier, parmi les parties d’ouvrages présentes dans l’immeuble, les
matériaux ou produits prévus par le programme de repérage de la mission.
Mission « DAPP »
L'opérateur de repérage identifie les composants de la construction, puis inspecte les parties contenant les flocages,
calorifugeages et faux plafonds susceptibles de contenir de l'amiante figurant dans le programme de repérage
(Annexe 13-9 : liste A) et accessibles sans travaux destructifs.
ZPSO : zone présentant des similitudes d’ouvrage : partie d’un immeuble bâti dont les ouvrages et les parties d’ouvrage sont
semblables. Une ZPSO ne peut concerner qu’un seul ouvrage.
Exemple : revêtements de murs, poteaux … en cas de présence d’un même matériau (par exemple : flocage) dans des
ouvrages distincts (plafond, murs…) : il y aura autant de ZPSO que d’ouvrages.
Ouvrage de référence : Parmi les ouvrages composant l’immeuble bâti, l’opérateur de repérage peut par exemple prendre
en compte les critères suivants pour déterminer chacun des ouvrages de référence :
• L’affectation des locaux (pièces sèches / pièces humides…)
• La fonction de l’ouvrage (cloisonner et/ou protéger : phonique, thermique)
• Nature, aspect, couleur, rugosité des matériaux
• Date, période de mise en œuvre
• Caractéristiques dimensionnelles (épaisseur, longueur, …)
• Documents probants portés à sa connaissance,
• Anciens résultats d’analyse, etc.
Sondage : Permet de s’assurer, vérifier l'homogénéité et l'étendue du produit ou matériaux susceptible de contenir de
l’amiante dans le but notamment, de déterminer des ZPSO.
Il doit être effectué dans des conditions conduisant à une pollution des lieux la plus réduite possible.
NOTE 1 : Au moment du sondage, la présence ou l’absence d’amiante dans les matériaux n’est pas nécessairement connue.
NOTE 2 : Le sondage n’est pas un prélèvement.
Mission « DAPP »
Les sondages concernent les flocages, calorifugeages et faux plafonds et doivent être réalisés sur toute l'épaisseur
du composant y compris les enveloppes. (Sondage non destructif)
Le nombre de sondages à réaliser sera directement impacté par le caractère continu ou discontinu de la ZPSO. → Se référer
à la Norme (extraits ci-dessous) :
Prélèvement : acte de prélever une partie représentative d’un (ou plusieurs) produit(s) ou d’un (ou plusieurs) matériau(x) aux
fins de comparaison ou d’analyse en laboratoire.
En cas d'utilisation de produits, informer le laboratoire en indiquant sur la fiche d'accompagnement le produit utilisé.
Le secteur où a été effectué le sondage ou le prélèvement est stabilisé après intervention et correctement repéré (sur le
croquis).
Des outils propres ou soigneusement nettoyés afin d'éliminer tout risque de contamination croisée.
Les outils utilisés doivent être dans la mesure du possible à usage unique. Lorsque cela n'est pas le cas, il faut prévoir un
processus de nettoyage de la totalité de l'outil (y compris le porte-lame). Une contamination d'un matériau à un autre peut se
faire très facilement.
(Les outils ne peuvent pas être utilisés pour d’autres missions que le repérage des MPCA)
Les sondages et les prélèvements doivent être repérés sur le schéma de repérage, pour permettre une parfaite traçabilité
ainsi que leur comptabilité.
Les sondages peuvent également faire l'objet d'une signalisation in situ par la pose d'une marque ou d'une étiquette
permettant le recoupement ultérieur des données.
Ils peuvent également faire l'objet d'un reportage photographique permettant de situer l'environnement proche du sondage.
L’annexe A de la norme NF X 46-020, présente les modalités dans lesquelles sont effectués les sondages et les prélèvements
pour analyse indépendamment du type de mission confiée à l'opérateur de repérage.
Pour l'application du présent arrêté, sont prises en compte toutes les fibres d'amiante (…) dont le rapport longueur sur largeur
est supérieur à 3 et la longueur est supérieure à 0,5 micromètre.
Le présent arrêté se rapporte aux matériaux et produits :
- manufacturés, dans lesquels de l'amiante a été délibérément ajouté lors de la fabrication ou de la mise en œuvre ;
- bruts, dans lesquels de l'amiante est naturellement présent par nature pétrographique des roches et produits
minéraux ;
- manufacturés, dans lesquels de l'amiante est naturellement présent dans un ou plusieurs de ses composants en raison
de la nature pétrographique des roches et produits minéraux.
Un matériau ou produit peut être constitué d'une ou plusieurs couches. Une couche est un élément pouvant être distingué
des autres éléments par superposition ou stratification. Une couche peut être homogène ou hétérogène à l'œil nu.
Une couche hétérogène contient plusieurs composants, chacun des composants ayant des natures et des caractéristiques
physico-chimiques différentes.
Les étapes d'examens préalables, de préparation et d'analyse des matériaux et produits constituent la procédure analytique
ou « essai ». L'essai dépend de la nature des matériaux et produits définis à l'article 3. L'analyse de matériaux et produits
susceptibles de contenir de l'amiante comprend la détection et l'identification d'amiante. Chaque couche dissociable d'un
échantillon, dont la quantité de la prise d'essai est suffisante, fait l'objet d'une analyse propre.
Les essais sont effectués par l'organisme accrédité réalisant l'analyse, ci-après dénommé laboratoire. Ces essais mettent en
œuvre les méthodes permettant :
1) La détection et l'identification d'amiante délibérément ajouté dans les matériaux et produits manufacturés ;
2) La détection et l'identification d'amiante naturellement présent dans les matériaux bruts ;
3) La détection et l'identification d'amiante naturellement présent dans les matériaux et produits manufacturés.
Le choix des méthodes d'essais relève du laboratoire.
Les essais au microscope (optique ou électronique) applicables à la détection et à l'identification d'amiante doivent permettre
de détecter et d'identifier les fibres d'amiante (…).
La microscopie optique à lumière polarisée (MOLP) permet de détecter des fibres d'amiante de largeur supérieure à 200 nm
(0,2 µm) selon leur morphologie et leurs propriétés optiques en lumière polarisée et en lumière diffuse.
La microscopie électronique à transmission analytique (META) permet de détecter et d'identifier des fibres, dont la largeur est
d'au moins 20 nm (0,02 µm) selon leur morphologie, leur structure cristalline et leurs compositions chimiques et structurales.
MOLP META
ANNEXE I
Le non-respect d'un ou plusieurs des points listés ci-dessus conduit à une réserve mentionnée dans le rapport ou à un rejet de
l'échantillon ;
Si une des informations listées ci-dessus est manquante et que cela est préjudiciable à la réalisation de l'essai, le laboratoire
fait compléter ou préciser ces informations par l'opérateur de repérage ayant effectué les prélèvements des échantillons avant
la réalisation de l'essai.
Quantité prélevée : l'échantillon doit être suffisant pour permettre une description macroscopique, une analyse et une contre
analyse. (Un second échantillon est conservé par l’opérateur de diagnostic en cas de perte lors de l’acheminement au
laboratoire)
Dans le cas de matériaux associés ou adjacents (exemple : dalle + colle + ragréage), chaque matériau ou produit est, dans la
mesure du possible, conditionné séparément lors de l'échantillonnage sur site pour éviter les risques de contamination et
prélevé en quantité suffisante pour chacun des constituants
Acheminement : Le transport des échantillons doit être réalisé en conformité avec la réglementation.
À la réception des résultats d'analyse, l'opérateur de repérage vérifie la cohérence entre les résultats fournis par le laboratoire
et les informations recueillies lors des étapes préalables de la mission de repérage. Il valide la cohérence des résultats.
Identification et localisation des matériaux et produits, des listes concernées, contenant ou non de l’amiante :
- À chacune de ces étapes, les matériaux et produits sont enregistrés, leurs caractéristiques et leur état de conservation
renseignés (nature, localisation, forme, aspect, etc.).
- En fonction des informations dont il dispose et de sa connaissance des matériaux et produits, l'opérateur de repérage
peut conclure à la présence d'amiante.
- En cas de doute sur la présence d'amiante (absence d'informations documentaires, produits non identifiés), il effectue
un (ou des) prélèvement(s) pour analyses en laboratoire sur les matériaux et produits susceptibles de contenir de
l'amiante pour conclure.
- Aucune conclusion sur l'absence ou la présence d'amiante dans un produit ou matériau susceptible d'en contenir ne
peut être faite sans recourir à une analyse en laboratoire, sauf les cas suivants :
o Marquage clair du matériau (NT dans du fibro, datation claire et univoque…)
o Les matériaux qui par leur nature ne contiennent pas d’amiante (Exemple : conduit PVC, fonte …)
o Les matériaux sur lesquels l’opérateur peut conclure sur « jugement personnel », c’est-à-dire les MPSCA
de la liste B en cas de repérage pour vente ou pour DTA.
→ La mention « susceptible de contenir de l’amiante » n’existe pas.
En annexe du rapport l'opérateur de repérage dresse une(des) planche(s) de plans ou croquis indiquant la situation des
matériaux et produits contenant de l'amiante.
L'opérateur de repérage utilise le matériel graphique qui lui semble le plus approprié (couleurs, trames, signes, photos,
logotypes) dont la signification est présentée en légende.
Si les documents sont réalisés en couleur, la compréhension des informations des croquis devra être maintenue même lorsque
le document sera reproduit en noir et blanc.
Il peut être joint, le cas échéant, une ou plusieurs photos soit en surimpression sur le plan ou croquis avec lien explicite entre
chaque photo et le plan ou croquis soit associées dans un dossier de repérage photographique, reprenant les mêmes
codifications.
Nom du propriétaire
M. Léon Chrisotille
Adresse du bien
16, rue des pierres
66589 Abestose
L'opérateur de repérage établit un rapport par immeuble bâti qui contient au moins :
1° L'identification complète des différents intervenants et parties prenantes (le propriétaire de l'immeuble, le
commanditaire du repérage, l'opérateur ayant réalisé le repérage)
2° L'identification complète de l'immeuble concerné, dont la dénomination, l'adresse complète, la date du permis de construire
ou, le cas échéant, la date de construction, la fonction principale du bâtiment (exemple : habitation, enseignement) et tout
autre renseignement permettant d'identifier avec certitude le bâtiment concerné.
5° Les plans ou croquis des différentes parties de l'immeuble bâti, ainsi que la liste des différentes parties de l'immeuble bâti
visitées et, le cas échéant, la liste des différentes parties de l'immeuble bâti qui n'ont pas été visitées avec les motifs de cette
absence de visite. Dans ce dernier cas, l'opérateur mentionne, à l'attention du propriétaire, que les obligations
réglementaires prévues aux articles R. 1334-15 à R. 1334-18 du code de la santé publique de ce dernier ne sont pas remplies
conformément aux dispositions de l'article 3 du présent arrêté
6° La liste et la localisation des matériaux et produits repérés de la liste A et B mentionnant pour chacun de ces produits ou
matériaux la présence ou l'absence d'amiante et les critères ayant permis de conclure
7° Le cas échéant, les rapports et résultats d'analyse des prélèvements de matériaux et produits de la liste A et B repérés, ainsi
que la localisation des prélèvements et l'identification du (ou des) laboratoire(s) d'analyse et le(s) numéro(s) de leur
accréditation
8° Les plans ou croquis à jour permettant de localiser les matériaux et produits contenant de l'amiante, avec l'évaluation de
leur état de conservation correspondante
Les éléments de conclusions associés aux recommandations mentionnées à l'article 5. Dans tous les cas, et sans préjudice des
autres dispositions réglementaires applicables, l'opérateur de repérage mentionne la nécessité d'avertir de la présence
d'amiante toute personne pouvant intervenir sur ou à proximité des matériaux et produits concernés ou de ceux les recouvrant
ou les protégeant.
10° Le visa de l'opérateur ayant réalisé le repérage, la copie de son certificat de compétence délivré en application de l'article
L. 271-6 du code de la construction et de l'habitation, ainsi que l'attestation d'assurance qui couvre l'opérateur de repérage
dans sa mission
11° La dénomination et, le cas échéant, le numéro SIRET de l'entreprise qui l'emploie.
Les conclusions du rapport de repérage sont rappelées au début du rapport. Elles mettent en évidence et synthétisent, pour
le propriétaire, les obligations issues des résultats de repérage définies par le Code de la santé publique.
Les conclusions du rapport de repérage indiquent également les investigations complémentaires mentionnées à l'article 3 qui
restent à mener pour satisfaire aux obligations réglementaires. Ces conclusions doivent pouvoir être comprises par toute
personne non spécialiste.
Lorsque les repérages mentionnés aux articles du code de la santé publique sont réalisés dans le cadre de la constitution des
documents, ils peuvent faire l'objet d'un rapport unique.
Les maladies liées à l'amiante sont provoquées par l'inhalation des fibres. Toutes les variétés d'amiante sont classées comme
substances cancérogènes avérées pour l'homme. L'inhalation de fibres d'amiante est à l'origine de cancers (mésothéliomes,
cancers broncho-pulmonaires) et d'autres pathologies non cancéreuses (épanchements pleuraux, plaques pleurales).
L'identification des matériaux et produits contenant de l'amiante est un préalable à l'évaluation et à la prévention des risques
liés à l'amiante. Elle doit être complétée par la définition et la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées et
proportionnées pour limiter l'exposition des occupants présents temporairement ou de façon permanente dans l'immeuble.
L'information des occupants présents temporairement ou de façon permanente est un préalable essentiel à la prévention du
risque d'exposition à l'amiante.
Il convient donc de veiller au maintien du bon état de conservation des matériaux et produits contenant de l'amiante afin de
remédier au plus tôt aux situations d'usure anormale ou de dégradation.
Il conviendra de limiter autant que possible les interventions sur les matériaux et produits contenant de l'amiante qui ont été
repérés et de faire appel aux professionnels qualifiés, notamment dans le cas de retrait ou de confinement de ce type de
matériau ou produit.
Enfin, les déchets contenant de l'amiante doivent être éliminés dans des conditions strictes. Renseignez-vous auprès de votre
mairie ou de votre préfecture. Pour connaître les centres d'élimination près de chez vous, consultez la base de données «
déchets » gérée par l'ADEME, directement accessible sur le site internet www.sinoe.org.
Comme prévu à l'article R. 271-2-1 du code de la construction et de l'habitation, les personnes mentionnées au
premier alinéa adressent aux ministres chargés de la construction et de la santé un rapport annuel d'activité. Pour
l'établissement de ce rapport, elles tiennent compte des résultats des analyses mentionnées à l'article R. 1334-24,
qui leur sont communiqués par les organismes accrédités mentionnés à l'article R. 1334-24 chargés d'effectuer ces
analyses.
Le rapport annuel d'activité (mois de mai de chaque année), doit être adressé au préfet du département du lieu
des prestations effectuées, sous forme d’un tableau Excel.
Le nombre d'établissements ou de logements ayant fait l'objet d'une mission de recherche ou d'évaluation de l'état
de conservation de matériaux ou produits contenant de l'amiante doit être clairement indiqué.
La liste des personnes ayant réalisé des missions avec les références de leur certification
Lorsqu'un immeuble collectif d'habitation fait l'objet d'une mission de repérage, le nombre de logements est
reporté dans le tableau, ainsi que les parties communes (par exemple, pour une copropriété, on comptera une «
partie commune » et autant de « parties privatives » qu'il y a de logements) en n’omettant pas les lots annexes.
Les dispositions du présent arrêté s’appliquent aux évaluations de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste
A de l’annexe 13-9 du code de la santé publique contenant de l’amiante, lorsque ces évaluations sont effectuées dans les
immeubles bâtis mentionnés aux articles R. 1334-17 et R. 1334-18 (DTA) du code de la santé publique et que ces dernières
ont conduit à des préconisations de score 2 ou 3 (Mesure empoussièrement, retrait ou confinement).
Dans ce cas le résultat de ces évaluations doit être transmis au préfet du lieu d’implantation de l’immeuble bâti concerné. Cet
envoi doit être effectué par l’opérateur de diagnostic ayant réalisé la mission et ce dans un délai de 15 jours à compter de la
date de transmission des résultats de l’évaluation au propriétaire.
Cet envoi doit être réalisé par courrier recommandé avec avis de réception ou par dépôt à la préfecture contre récépissé.
le présent arrêté définit les modalités de transmission via l’application informatique du ministère chargé de la santé: – des
rapports annuels d’activité des opérateurs de repérage de l’amiante adressés aux ministres chargés de la construction et de
la santé, dans le cadre de l’obligation fixée aux articles R. 271-2-1 du code de la construction et de l’habitation et R. 1334-23
du code de la santé publique; – des rapports de repérage des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante
adressés au préfet du département du lieu d’implantation de l’immeuble bâti dans le cadre de l’obligation fixée à l’article R.
1334-23 du code de la santé publique ;
Art. 1er. – Les opérateurs de repérage, ou les organismes qui les emploient pour effectuer sous leur autorité des missions de
repérage et de diagnostic des matériaux et produits contenant de l’amiante au titre du code de la santé publique, adressent
le rapport annuel d’activité de chaque opérateur mentionné à l’article R. 1334-23 du code de la santé publique aux ministres
chargés de la santé et de la construction via l’application informatique du ministère chargé de la santé (https://si-
amiante.sante.gouv.fr) pendant la durée de la campagne de dépôt des rapports annoncée sur le site internet de l’application.
Les informations contenues dans le rapport annuel d’activité peuvent faire l’objet d’une transmission périodique via
l’application mentionnée au premier alinéa pendant toute la durée de la campagne de dépôt. Les informations ainsi transmises
sont, à l’issue de la campagne, agrégées par l’application aux fins de constituer le rapport annuel d’activité. Le rapport annuel
d’activité est constitué selon les modalités précisées en annexe du présent arrêté.
Art. 2. – L’arrêté du 1er juin 2015 relatif aux modalités de transmission au préfet des rapports de repérage des matériaux et
produits de la liste A contenant de l’amiante est ainsi modifié : 1o A l’alinéa 3 de l’article 1, les mots: «par courrier recommandé
avec avis de réception, ou par dépôt à la préfecture contre remise d’un récépissé» sont remplacés par les mots: «via
l’application informatique du ministère chargé de la santé (https://si-amiante.sante.gouv.fr), par la saisie d’une fiche
d’accompagnement et le dépôt du rapport contenant les résultats des évaluations, contre accusé de réception»; 2o A l’article
2, les mots: «Le courrier de transmission» sont remplacés par les mots: «La fiche d’accompagnement». Après les mots
«contenant de l’amiante» sont ajoutés les mots: «mentionnée à l’article 1». 3o L’annexe est intitulée comme suit: «Fiche
d’accompagnement des résultats de l’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A de l’annexe
13-9 du code de la santé publique contenant de l’amiante».
Art. 4. – Les dispositions des articles 1er et 2 entrent en vigueur le 1er avril 2021.
Annexe :
Le rapport annuel d’activité, adressé aux ministères chargés de la santé et de la construction, comprend les rubriques suivantes
pour chacune des missions réalisées dans les immeubles bâtis: – département; – type de bâtiment; – période de construction;
– activité concernée; – code postal; – commune; – objectif de la mission; – résultats pour les matériaux de la liste A; – résultats
pour les matériaux de la liste B; – résultats pour les autres matériaux; – résultats en cas d’analyse de matériaux par un
organisme accrédité.
Lorsqu’un immeuble collectif d’habitation fait l’objet d’une mission de repérage, le résultat est donné pour chaque logement
ainsi que pour les parties communes (par exemple, pour une copropriété, on aura une «partie commune» et autant de
«logements» qu’il y a de logements).
Il convient d’utiliser la plateforme SI AMIANTE dès qu’elle sera fonctionnelle pour ces deux obligations de transmission.
Site et notice :
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/batiments/SI-amiante
L’expression de la quantité d’amiante dans l’air a longtemps été exprimée en France en nanogrammes par mètre cube d’air
(ng/m3). La comparaison avec le nombre de particules ne peut être précise car la taille des particules et leur densité varient
suivant le type d’amiante. P.Besson et coll. proposent une conversion fondée sur la longueur moyenne des particules
supérieures à 5mm et les densités respectives de 3,5 et 2,5 pour l’amosite et le chrysotile. 1 f/l correspond alors à 3,39 ng/m3
pour l’amosite et 0,73 ng/m3 pour le chrysotile. Les conversions utilisent fréquemment une valeur moyenne ne tenant pas
compte du type de fibre, la concentration de 25 f/l étant considérée comme équivalent à 50 ng/m3.
L’expression de la quantité d’amiante dans l’air en nombre de fibres par unité de volume est celle qui est actuellement retenue.
Du fait de l’évolution de la prise de conscience du risque lié à l’amiante et de l’apparition de textes concernant les expositions
extra-professionnelles dans des locaux contenant souvent mille ou dix mille fois moins de fibres que dans un milieu
professionnel, l’expression du taux de fibres a été rapportée au litre d’air (f/l) et non au millilitre (f/ml). Il faut remarquer que
les textes officiels utilisent un taux par millilitre pour les mesures en milieu professionnel et en litre pour les mesures
concernant le risque environnemental (hors des habitations ou dans des locaux contenant de l’amiante dans un but d’isolation
thermique ou phonique, de protection contre l’incendie (flocage)). Ces habitudes ont des fondements qui ne sont pas
seulement historiques, elles sont également liées aux méthodes de mesure utilisées. Elles introduisent cependant un facteur
de confusion car un système d'unité est indépendant d'une méthode de mesure. En outre certains auteurs utilisent
l'abréviation F/l ou f/ml pour marquer la différence entre les volumes pris pour référence. Il est préférable d'avoir une seule
expression de l'abréviation d'une concentration et de faire suivre le résultat d'une indication sur la méthode de mesure utilisée.
Pour éviter cette confusion, les textes produits pour ce rapport utiliseront préférentiellement la concentration d’amiante en
fibres par litre (abréviation : f/l), en précisant par les abréviations MOP, MOCP, MEB, MET si la mesure est effectuée par la
microscopie optique avec polarisation, la microscopie optique avec contraste de phase, la microscopie électronique par
balayage, ou la microscopie électronique par transmission. Cette précaution ne sera pas appliquée aux textes réglementaires
ou aux citations car le respect de la forme s'impose dans ce contexte.
Plusieurs méthodes de mesure des fibres d’amiante exprimant les résultats en fibres par unité de volume ont été utilisées.
Elles ont des coûts différents et produisent des résultats qui ne sont pas directement comparables. Leurs avantages et leurs
inconvénients doivent être connus.
Attention, ce long texte, véritable cours amiante, ne relève, comme son nom l’indique, que du DTA (arrêté du
21/12/2012) : il n’est pas prévu de le faire figurer dans les rapports de mission de repérage.
L’identification des matériaux et produits contenant de l’amiante est un préalable à l’évaluation et à la prévention des risques
liés à la présence d’amiante dans un bâtiment.
Elle doit être complétée par la définition et la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées et proportionnées pour limiter
l’exposition des occupants présents temporairement ou de façon permanente dans le bâtiment et des personnes appelées à
intervenir sur les matériaux ou produits contenant de l’amiante.
Ces mesures sont inscrites dans le dossier technique amiante et dans sa fiche récapitulative que le propriétaire constitue
et tient à jour en application des dispositions de l’article R. 1334-29-5 du code de la santé publique.
La mise à jour régulière et la communication du dossier technique amiante ont vocation à assurer l’information des occupants
et des différents intervenants dans le bâtiment sur la présence des matériaux et produits contenant de l’amiante, afin de
permettre la mise en œuvre des mesures visant à prévenir les expositions.
Les recommandations générales de sécurité définies ci-après rappellent les règles de base destinées à prévenir les expositions.
Le propriétaire (ou, à défaut, l’exploitant) de l’immeuble concerné adapte ces recommandations aux particularités de
chaque bâtiment et de ses conditions d’occupation ainsi qu’aux situations particulières rencontrées.
Ces recommandations générales de sécurité ne se substituent en aucun cas aux obligations réglementaires existantes en
matière de prévention des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, inscrites dans le code du travail.
1. Informations générales
Dangerosité de l’amiante
Les maladies liées à l’amiante sont provoquées par l’inhalation des fibres. Toutes les variétés d’amiante sont classées comme
substances cancérogènes avérées pour l’homme. Elles sont à l’origine de cancers qui peuvent atteindre soit la plèvre qui
entoure les poumons (mésothéliomes), soit les bronches et/ou les poumons (cancers broncho-pulmonaires).
Ces lésions surviennent longtemps (souvent entre 20 à 40 ans) après le début de l’exposition à l’amiante. Le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC) a également établi récemment un lien entre exposition à l’amiante et cancers
du larynx et des ovaires. D’autres pathologies, non cancéreuses, peuvent également survenir en lien avec une exposition à
l’amiante. Il s’agit exceptionnellement d’épanchements pleuraux (liquide dans la plèvre) qui peuvent être récidivants ou de
plaques pleurales (qui épaississent la plèvre). Dans le cas d’empoussièrement important, habituellement d’origine
professionnelle, l’amiante peut provoquer une sclérose (asbestose) qui réduira la capacité respiratoire et peut dans les cas les
plus graves produire une insuffisance respiratoire parfois mortelle. Le risque de cancer du poumon peut être majoré par
l’exposition à d’autres agents cancérogènes, comme la fumée du tabac.
L’amiante a été intégré dans la composition de nombreux matériaux utilisés notamment pour la construction.
En raison de son caractère cancérogène, ses usages ont été restreints progressivement à partir de 1977, pour aboutir à une
interdiction totale en 1997. En fonction de leur caractéristique, les matériaux et produits contenant de l’amiante peuvent
libérer des fibres d’amiante en cas d’usure ou lors d’interventions mettant en cause l’intégrité du matériau ou produit (par
exemple perçage, ponçage, découpe, friction...). Ces situations peuvent alors conduire à des expositions importantes si des
mesures de protection renforcées ne sont pas prises.
Pour rappel, les matériaux et produits répertoriés aux listes A et B de l’annexe 13-9 du code de la santé publique font l’objet
d’une évaluation de l’état de conservation dont les modalités sont définies par arrêté.
De façon générale, il est important de veiller au maintien en bon état de conservation des matériaux et produits contenant de
l’amiante et de remédier au plus tôt aux situations d’usure anormale ou de dégradation de ceux-ci.
2. Intervention de professionnels
Il est recommandé aux particuliers d’éviter dans la mesure du possible toute intervention directe sur des matériaux et produits
contenant de l’amiante et de faire appel à des professionnels compétents dans de telles situations.
Les entreprises réalisant des opérations sur matériaux et produits contenant de l’amiante sont soumises aux dispositions
des articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail.
Les entreprises qui réalisent des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits contenant de l’amiante doivent
en particulier être certifiées dans les conditions prévues à l’article R. 4412-129.
Cette certification est obligatoire à partir du 1er juillet 2013 pour les entreprises effectuant des travaux de retrait sur
l’enveloppe extérieure des immeubles bâtis et à partir du 1er juillet 2014 pour les entreprises de génie civil. Des documents
d’information et des conseils pratiques de prévention adaptés sont disponibles sur le site Travailler-mieux
(http://www.travaillermieux.gouv.fr) et sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des
accidents du travail et des maladies professionnelles (http://www.inrs.fr).
L’émission de poussières peut être limitée par humidification locale des matériaux contenant de l’amiante en
prenant les mesures nécessaires pour éviter tout risque électrique et/ou en utilisant de préférence des outils
manuels ou des outils à vitesse lente.
Le port d’équipements adaptés de protection respiratoire est recommandé. Le port d’une combinaison jetable permet d’éviter
la propagation de fibres d’amiante en dehors de la zone de travail. Les combinaisons doivent être jetées après chaque
utilisation.
Des informations sur le choix des équipements de protection sont disponibles sur le site internet amiante de l’INRS à l’adresse
suivante : www.amiante.inrs.fr. De plus, il convient de disposer d’un sac à déchets à proximité immédiate de la zone de travail
et d’une éponge ou d’un chiffon humide de nettoyage.
Lors de travaux conduisant à un désamiantage de tout ou partie de l’immeuble, la personne pour laquelle les travaux sont
réalisés, c’est-à-dire les maîtres d’ouvrage, en règle générale les propriétaires, ont la responsabilité de la bonne gestion des
déchets produits, conformément aux dispositions de l’article L. 541-2 du code de l’environnement. Ce sont les producteurs
des déchets au sens du code de l’environnement.
Les déchets liés au fonctionnement d’un chantier (équipements de protection, matériel, filtres, bâches, etc.) sont de la
responsabilité de l’entreprise qui réalise les travaux.
Les professionnels soumis aux dispositions du code du travail doivent procéder à l’évacuation Double ensachage
des déchets, hors du chantier, aussitôt que possible, dès que le volume le justifie après
décontamination de leurs emballages.
Avant de commencer des travaux, les entreprises doivent s’assurer des conditions d’acceptation des déchets par les
installations de stockage de déchets.
Ce document doit être demandé à l'installation de stockage des déchets et obtenu avant de commencer les travaux.
Il précise les conditions particulières d’acceptation des déchets dans cette installation et notamment les types de
conditionnements adaptés aux moyens de manutention de l’installation de stockage.
La demande d’acceptation doit préciser la nature exacte des déchets contenant de l’amiante, les volumes et poids estimés, les
types de conditionnements, leurs dimensions, la nature d’autres déchets à éliminer et, si possible le type d’amiante.
Apport en déchèterie
Environ 10 % des déchèteries acceptent les déchets d’amiante lié à des matériaux inertes ayant
conservé leur intégrité et provenant de ménages, voire d’artisans. Tout autre déchet contenant
de l’amiante est interdit en déchèterie.
A partir du 1er janvier 2013, les exploitants de déchèterie ont l’obligation de fournir aux usagers
les emballages et l’étiquetage appropriés aux déchets d’amiante.
d. Information sur les déchèteries et les installations d’élimination des déchets d’amiante
Les informations relatives aux déchèteries acceptant des déchets d’amiante lié et aux installations d’élimination des déchets
d’amiante peuvent être obtenues auprès :
― de la préfecture ou de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (direction régionale et
interdépartementale de l’environnement et de l’énergie en Ile-de-France) ou de la direction de l’environnement, de
l’aménagement et du logement ;
― du conseil départemental (ou conseil régional en Ile-de-France) au regard de ses compétences de planification sur les
déchets dangereux ;
― de la mairie ;
― ou sur la base de données “ déchets “ gérée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, directement
accessible sur internet à l’adresse suivante : www. sinoe.org.
e. Traçabilité
Le producteur des déchets remplit un bordereau de suivi des
déchets d’amiante (BSDA, CERFA n° 11861). Le formulaire CERFA est
téléchargeable sur le site du ministère chargé de l’environnement.
Le propriétaire recevra l’original du bordereau rempli par les autres
intervenants (entreprise de travaux, transporteur, exploitant de
l’installation de stockage ou du site de vitrification).
Travaux de retrait : consiste à retirer un MPCA suite à sa mise en évidence par un opérateur de repérage.
Ne se pratique que dans les cas suivants :
• Un score 3 sur un MPCA de la liste A
• Un souhait du client
• Une prescription de la puissance publique
• Une démolition programmée ou des travaux destructifs.
Dans les faits, l’encapsulage est rarement réalisé, les contraintes techniques étant les mêmes et le MPCA étant encore en
place, les donneurs d’ordre n’utilisent que rarement cette solution.
Les entreprises pouvant réaliser retrait et encapsulage bénéficient du même régime : la sous-section 3 du Code du Travail,
avec une certification d’entreprise lourde, venant en plus des formations réglementaires. Un retrait ou un encapsulage de
MPCA commence par l’écriture et le dépôt d’un Plan de Retrait ou d’Encapsulage, envoyé au plus tard un mois avant le chantier
aux préventeurs institutionnels. De nombreux contrôles sont en outre prévus, dont des mesurages de l’empoussièrement sur
l’opérateur durant l’activité.
Pour les travaux de sous-section 4, le régime est plus léger : seule une formation des opérateurs (2 jours) et des encadrants
est requise (5 jours). Pas de certification d’entreprise, pas de plan de retrait, pas de déclaration de chantier (le plus souvent),
rarement des mesurages.
Dans ce cadre allégé, les encadrants évaluent le risque et y répondent en préparant des Modes Opératoires (autant qu’il y a
de processus). A charge pour les opérateurs de respecter ces modes opératoires en mettant en œuvre les techniques
indiquées, avec les MPC et EPI prévus.
V3.0 15/11/2021 PAGE 66
Les moyens de prévention sont par contre quasiment identiques en sous-section 3 et 4, les mesures obligatoires étant à
retrouver dans la sous-section 2 du même Décret.
Ce décret est assorti de nombreux arrêtés dont :
• L’arrêté formation
• L’arrêté certification des entreprises de désamiantage
• L’arrêté techniques de travail, et MPC
• L’arrêté EPI.
• Il sera formé opérateur s’il est salarié d’une structure comportant un ou plusieurs encadrants
• Il devra être encadrant s’il est son propre responsable
• Le cas de l’opérateur opérant en solo a été prévu, au même titre que les artisans : il optera pour la formation « cumul
de fonctions » lui permettant d’être tour à tour son propre encadrant et son propre opérateur.
• Il est à noter que les TNS ont les mêmes contraintes qu’un salarié en matière de protections collectives.
Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre effectuée dans les règles
Coût raisonnable
Facilité de décontamination du matériel (perce-tout…)
L’aspirateur servira aussi pour la décontamination
L’aspiration à la source Réserves(s) :
Nécessite un aspirateur THE HEPA H13 fonctionnel
Nécessite du courant –pas d’aspirateur sur batterie
Entretien courant de l’aspirateur –ou CP10 à cartouche
Gestion de l’aspirateur (notice, instructions, local, accessibilité,
traçabilité, entretien annuel…)
Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre effectuée dans les règles
L’humidification : par
pulvérisation en surface Réserves(s) :
Possibilité de créer des surfaces glissantes
Difficulté de récupérer les eaux souillées
Traitement des eaux souillées
Coût important pour les poches de gel
Détérioration facile des qualités du gel (chaleur/gel…)
L’humidification : Usage recommandé d’un additif pour améliorer les qualités
l’imprégnation à cœur d’accroche de l’amiante, les fibres d’amiante étant naturellement
hydrophobes
Risques connexes : aiguilles par exemple
L’humidification : la
brumisation et/ou la
sédimentation continue
L’humidification : Le captage à
l’humide avec du gel libre
Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre dans les règles
Séparation étanche entre l’opérateur et la tâche réalisée
Le confinement localisé Réserves(s) :
Techniques onéreuses si achetées dans le commerce
Mise en œuvre très technique (sac à manches)
Ne pas oublier d’outils avant de commencer la tâche !
Schéma d’une décontamination d’opérateur via une UMD (unité mobile de décontamination) :
Généralités
L’examen visuel se déroule normalement en deux étapes s’intégrant dans un processus de restitution préalable à la réception
de tout ou parties de chantier de retrait ou d’encapsulage de MPCA.
La 1ère étape a lieu avant dépose du confinement et avant mesure d’empoussièrement "de première restitution, dite
libératoire". C’est l’étape essentielle pour la détection d’anomalies.
A l’issue de cette étape l’entreprise de retrait de MPCA doit remédier aux remarques sur toute la zone de retrait.
Si la première étape a permis de déclarer la zone de retrait conforme avec ou sans remarques, la 2ème étape a lieu après
dépose du confinement. La deuxième étape est effectuée par le même technicien, sauf impossibilité dûment justifiée.
Éléments préalables
Il est recommandé que l’opérateur de l’examen visuel soit désigné avant la consultation des entreprises, pour que cette
opération puisse être intégrée par le maître d’œuvre dans l’organisation du chantier.
Il est également recommandé que l’intervention de l’opérateur d’examen visuel soit inscrite dans le contrat de l’entreprise
de travaux de retrait de MPCA avec indication prévisionnelle des dates d’examen, de la durée du préavis d’intervention de
l’opérateur et de la durée de l’examen visuel.
L’opérateur d’examen visuel doit avoir en sa possession les documents contractuels et d’exécution de l’opération d’examen
visuel, à savoir :
- contrat d’examen visuel,
- contrat de travaux et éventuels avenants
- rapports de repérages des MPCA
- les plans ou schémas des surfaces à traiter
- plan de retrait de MPCA et ses avenants
- document écrit d’autocontrôle de l’entreprise ,
- rapport de mesure d’empoussièrement en MOCP (Microscopie Optique en Contraste de Phase) de la zone de retrait objet
de l’examen visuel selon les indications du guide d’application GA X46-033.
Le donneur d’ordre doit s’assurer de l’accompagnement de l’opérateur d’examen visuel par l’entreprise de travaux de retrait
de MPCA et le maître d’œuvre s’il existe pendant toute la durée de sa mission.
L’opérateur d’examen visuel doit être tenu informé de toute modification des dates d’examen visuel par rapport au
calendrier contractuel.
Méthodologie succinte :
L’examen visuel est réalisé après :
• examen des éléments listés ci-avant,
• résultat de la mesure d’empoussièrement en META (mesure T).
Une visite générale initiale porte sur l’ensemble de la zone de retrait, visant à déceler la présence de résidus de MPCA
tels que fragments ou débris.
Elle permet de s’assurer que des surfaces revêtues de MPCA n’ont pas été oubliées et que le nettoyage de la zone
confinée a été effectué.
Cette visite permet également de dresser la liste des éléments constructifs homogènes à examiner.
Si l’opérateur constate que le nettoyage ou le retrait n’est pas achevé, il conclut directement sur la non-conformité à
cette étape.
L’examen visuel porte sur les surfaces définies par le contrat de travaux et le contrat d’examen visuel.
NOTE : Concernant la description des surfaces traitées, la cohérence entre les deux contrats relève de la responsabilité
du donneur d’ordre.
L’opération d’examen visuel ne peut être réalisée que dans les conditions suivantes :
SURFACE DISCONTINUE : 2
EXEMPLES Raccords de bacs acier,
SUPPORT SURFACE CONTINUE : 1
liaisons béton-acier, dalles
préfabriquées, etc.
A ➔ SUPPORT LISSE A1 A2
EXEMPLES : charpentes métalliques, support lisse à surface continue support lisse à surface
bétons, bacs acier, etc. (absence de discontinue
nid de cailloux ou de bullage
important)
Le constat de l’examen visuel porte sur l’état des surfaces traitées après travaux de retrait.
Dans le cas où le constat est impossible, la mission ne peut être accomplie pour le MPCA et la zone concernée.
→ Un procès-verbal de carence motivé est établi.
Exemple d'impossibilité : surface traitée déjà recouverte lors du constat ; pas de moyen d'accès à la surface.
Les catégories de constat sont :
• constat 1 : absence de surface traitée = dans le cas où le MPCA a été retiré avec son support (ex. cloison, conduit
avec son calorifuge amiante, joint de bride…), le constat indiquera le retrait du MPCA et de son support.
• constat 2 : absence de résidus de MPCA ;
• constat 3 : présence de résidus incrustés de MPCA. L'opérateur décrit les résidus incrustés qu'il a constatés et
précise s'ils sont ponctuels ou non en motivant son choix ;
• constat 4 : présence de résidus libres de MPCA ;
• constat 5 : présence de MPCA non traité(s) alors qu'il(s) aurai(en)t dû l'être.
zone de retrait partie d’un immeuble bâti ou d’un ouvrage faisant l’objet d’un retrait de MPCA. Pour
des bâtiments ou des locaux de géométrie habituelle ou courante, la zone de retrait est
assimilée à la surface au sol
NOTE Pour des locaux à géométrie spécifique (cages ascenseurs, cheminées, etc.,
l’assimilation à la surface au sol sera à adapter, au besoin dans les trois dimensions.
MPCA de la liste A :
Evaluation tous les
trois ans maxi !
MPCA de la liste A :
Evaluation tous les
trois ans maxi !
MPCA de
la liste B
MPCA de
la liste B
MPCA de la
liste B si
PCF ou CPF
MPCA de
la liste B
MPCA de
la liste B
MPCA de
la liste B
Les catégories sont déterminées en fonction de la capacité d'accueil du bâtiment, y compris les salariés (sauf pour la 5e
catégorie).
Le classement d'un établissement est validé par la commission de sécurité à partir des informations transmises par l'exploitant
de l'établissement dans le dossier de sécurité déposé en mairie :
Structure d'accueil pour personnes âgées J 25 résidents (100 en effectif (pas de seuil) (pas de seuil)
total)
Structure d'accueil personnes J 20 résidents (100 en effectif (pas de seuil) (pas de seuil)
handicapées total)
Crèche, école maternelle, halte-garderie, R 100 interdit 20 (si un seul niveau situé en
jardin d'enfants étage)
Musée Y 200
Hôtel-restaurant d'altitude OA 20
L'ouverture d'un ERP est soumise à des obligations de sécurité et de lutte contre les incendies qui s'imposent au moment de
la construction et au cours de l'exploitation. La réglementation applicable en matière de sécurité varie en fonction du
classement du bâtiment.
CONCEPTION DU BATIMENT
En matière de sécurité, les principes de conception des ERP doivent permettre de limiter les risques d'incendie, alerter les
occupants lorsqu'un sinistre se déclare, favoriser l'évacuation tout en évitant la panique, alerter des services de secours et
faciliter leur intervention.
Les ERP sont soumis à des règles concernant la conception et la construction des locaux qui doivent :
• être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en sécurité des occupants;
• avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation du public, l'accès et
la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l’incendie;
Le stockage, la distribution et l'emploi de produits explosifs ou toxiques, de tous liquides inflammables soumis à autorisation
ou enregistrement sont interdits dans les locaux et dégagements accessibles au public.
Les ascenseurs et monte-charge, les installations d'électricité, de gaz, de chauffage et de ventilation, ainsi que les équipements
techniques particuliers à certains types d'établissements doivent présenter des garanties de sécurité et de bon
fonctionnement.
Des dispositifs d'alarme, de surveillance et des équipements de secours contre l'incendie doivent être mis en place dans tous
les ERP de façon appropriée à leur taille et aux risques encourus : extincteurs (1 pour 200 à 300 m²), éclairage de sécurité,
antivols, notamment.
Le plan d'évacuation des locaux, accompagné des consignes de sécurité, doit être affiché :
o à chaque niveau desservi par une cage d’escalier ;
o dans chaque salle pouvant contenir au moins 5 personnes ;
o dans les vestiaires et les salles de repos du personnel.
Il doit indiquer :
o les itinéraires d'évacuation vers l’extérieur ;
o les barrages (ou robinet de coupure) du gaz, de l'eau et de l’électricité ;
o l'emplacement des extincteurs et des trappes de désenfumage.
A retenir :
Les locaux professionnels ne sont pas soumis à l'obligation d'être équipés d'un détecteur avertisseur autonome de fumée
(Daaf), sauf s'ils ont un usage mixte d'habitation. Cependant, certains assureurs peuvent l'exiger, notamment pour certaines
activités professionnelles (restaurant, cabinet libéral accueillant du public...).
Les bâtiments d'habitation sont classés comme suit du point de vue de la sécurité-incendie :
1° Première famille :
- habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-chaussée, au plus ;
- habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande.
Toutefois, sont également classées en première famille les habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée, groupées
en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment sont indépendantes de celles de
l'habitation contiguë.
2° Deuxième famille :
- habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d'un étage sur rez-de-chaussée ;
- habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque
habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures de l'habitation contiguë ;
- habitations individuelles de plus d'un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande ;
- habitations collectives comportant aux plus trois étages sur rez-de-chaussée
Pour l'application des 1° et 2° ci-dessus :
- sont considérées comme maisons individuelles au sens du présent arrêté les bâtiments d'habitation ne comportant pas de
logements superposés ;
- les escaliers des bâtiments d'habitation collectifs de trois étages sur rez-de-chaussée dont le plancher bas du logement le
plus haut est à plus de huit mètres du sol doivent être encloisonnés, sauf s'ils sont extérieurs tels que définis à l'article 29 bis.
3° Troisième famille :
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés à moins de cinquante mètres
d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article 4 ci-après "voie engins".
Toutefois, dans les communes dont les services de secours et de lutte contre l'incendie sont dotés d'échelles aériennes de
hauteur suffisante, le maire peut décider que les bâtiments classés en troisième famille B, situés dans le secteur d'intervention
desdites échelles, peuvent être soumis aux seules prescriptions fixées pour les bâtiments classés en troisième famille A. Dans
ce cas, la hauteur du plancher bas du logement le plus haut du bâtiment projeté doit correspondre à la hauteur susceptible
d'être atteinte par les échelles et chaque logement doit pouvoir être atteint soit directement, soit par un parcours sûr.
De plus, les bâtiments comportant plus de sept étages sur rez-de-chaussée doivent être équipés de colonnes sèches
conformément aux dispositions de l'article 98.
Quatrième famille :
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de vingt-huit mètres et à cinquante mètres au plus
au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés prévus aux articles 26 à 29 ci-après
soient situés à moins de cinquante mètres d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article
4 ci-après (voie-engins).
Lorsqu'un immeuble de la quatrième famille doit contenir des locaux à usage autre que d'habitation, dans des conditions non
prévues par l'article R. 111-1 du code de la construction et de l'habitation, cet immeuble doit être rangé dans la catégorie des
immeubles de grande hauteur.
Toutefois, le bâtiment demeure en quatrième famille lorsque les locaux contenus répondent à l'une des conditions suivantes
:
1. Les locaux affectés à une activité professionnelle font partie du même ensemble de pièces que celles où se déroule la vie
familiale ;
2. Les locaux affectés à une activité professionnelle, de bureaux ou constituant un établissement recevant du public et
dépendant d'une même personne physique ou morale :
- forment un seul ensemble de locaux contigus d'une surface de 200 mètres carrés au plus, pouvant accueillir vingt
personnes au plus à un même niveau ;
- sont isolés des autres parties du bâtiment par des parois coupe-feu de degré une heure et des blocs-portes pare-
flammes de degré une demi-heure ;
Les locaux affectés à des activités professionnelles, de bureaux, ou constituant des établissements recevant du public de 5e
catégorie répondent à l'ensemble des conditions suivantes :
- le plancher bas du niveau le plus haut occupé par ces locaux est toujours situé à 8 mètres au plus au-dessus du
niveau du sol extérieur accessible aux piétons ;
- chaque niveau occupé par ces locaux a au moins une façade en bordure d'une voie répondant aux caractéristiques
définies à l'article 4 ci-après ;
- ces locaux et leurs dégagements sont isolés de la partie du bâtiment réservée à l'habitation par des parois coupe-
feu de degré deux heures sans aucune intercommunication.
4. De même, l'aménagement d'un établissement recevant du public du type N sur les deux niveaux les plus élevés d'un
immeuble à usage d'habitation de moins de 50 mètres de hauteur au sens de l'article R. 122-2 du code de la construction et
de l'habitation n'a pas pour effet de classer cet immeuble dans la classe G.H.Z. si l'établissement considéré ne communique
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pas directement avec le reste de l'immeuble, est desservi par au moins deux escaliers protégés de deux unités de passage et
ne peut recevoir plus de 500 personnes.
5° Duplex et triplex.
Pour le classement des bâtiments, seul le niveau bas des duplex ou des triplex des logements situés à l'étage le plus élevé est
pris en compte si ces logements disposent d'une pièce principale et d'une porte palière en partie basse et que les planchers
des différents niveaux constituant ces logements répondent aux caractéristiques de l'article 6.
Les quadruplex et plus ne sont pas admis dans les bâtiments d'habitation collectifs.
NOTA : Conformément à l'article 11 de l'arrêté du 19 juin 2015, les présentes dispositions sont applicables à tous les bâtiments
dont la date de dépôt de la demande de permis de construire est postérieure au 1er octobre 2015.
Certains équipements doivent être installés pour assurer la sécurité des habitants en cas d'incendie. Les équipements mis en
place doivent faire l'objet de vérification au minimum tous les ans. Par ailleurs, les plans et consignes de sécurité en cas
d'incendie doivent être affichés dans l'immeuble
Blocs-portes coupe-feu
Des blocs-portes coupe-feu doivent être mis en place dans les parties communes des immeubles :
dont la demande de permis de construire (demande initiale ou prorogation) a été déposée avant le 5 mars 1987,
et dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au minimum à 28 mètres au-dessus du sol.
Ces blocs-portes doivent séparer les locaux des poubelles des autres parties du bâtiment lorsque ces locaux ne s'ouvrent pas
sur l'extérieur du bâtiment ou sur des coursives ouvertes.
Les portes des blocs-portes doivent être munies de ferme-porte. Elles doivent s'ouvrir sans clé de l'intérieur, dans le sens de
la sortie en venant de ces locaux
Dans tous les immeubles dont la demande de permis de construire (demande initiale ou prorogation) a été déposée avant le
5 mars 1987, les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée, ainsi que les consignes à respecter en cas d'incendie, doivent être
affichés :
- dans les halls d'entrée,
- et près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
Le propriétaire de l'immeuble (ou la personne responsable désignée par ses soins) doit s'assurer que les équipements sont en
bon état de fonctionnement.
Ces vérifications doivent être effectuées au minimum tous les ans par l'entreprise choisie par le propriétaire de l'immeuble.
Les informations qui résultent des vérifications doivent figurer dans le carnet d'entretien de l'immeuble.
Arrêté du 5 février 2013 relatif à l'application des articles R. 129-12 à R. 129-15 du code de la construction
Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 mètres au-dessus du sol doivent
être desservis par des voies échelles (…)
Les panneaux d’obturation ou les châssis doivent pouvoir s’ouvrir et demeurer toujours accessibles de l’extérieur et de
l’intérieur. Ils doivent être aisément repérables de l’extérieur par les services de secours.
Distribution intérieure et compartimentage
Les dispositions de la présente section ont pour objet de limiter la propagation du feu et des fumées à travers la
construction. A cet effet les locaux doivent être séparés des locaux qui leur sont contigus et des dégagements par des parois
verticales et des portes ayant certaines caractéristiques de résistance au feu. Toutefois ces parois et ces portes peuvent ne
pas présenter de caractéristiques de résistance au feu pour certains locaux à surface réduite ou si elles distribuent des locaux
ou dégagements regroupés à l’intérieur d’un compartiment.
Les dispositions relatives à la résistance au feu des parois verticales et des portes sont définies à l’article CO 24 dans le cas
général, ou à l’article CO 25 lorsque les dispositions particulières à un type d’établissement autorisent la distribution
intérieure par compartiment. Toutefois dans les deux cas, les parois des locaux à risques particuliers et des escaliers protégés
doivent répondre respectivement aux dispositions des articles CO 28, CO 52 et CO 53.
Conduits et gaines
Les dispositions de la présente section ont pour but de limiter les risques de propagation créés par le passage de conduits à
travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu : conduites d’eau en charge ou d’eau usée, conduits vide-
ordures, monte-charge et descentes de linge. Les conduits doivent être réalisés en matériaux de catégorie M4, les coffrages
en matériaux de catégorie M3.
Clapet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d’obturation destiné au compartimentage dans un système
de sécurité incendie. Il est ouvert en position d’attente. Il peut être du type télécommandé ou de type auto- commandé en
fonction de l’application.
Trappe : dispositif d’accès, fermé en position normale. Pour les essais de résistance au feu, les trappes doivent satis- faire aux
essais prévus pour les volets.
Trappe à ferme-porte : trappe équipée d’un dispositif destiné à la ramener à sa position de fermeture dès qu’elle en a été
éloignée pour le service.
Trappe à fermeture automatique : trappe équipée d’un dispositif qui peut la maintenir en position d’ouverture et la libère au
moment du sinistre dans les conditions prévues à l’article CO 33 (§ 3). L’ensemble de la trappe et de ce mécanisme constitue
un dispositif actionné de sécurité et doit satisfaire aux mêmes exigences que celles prévues pour les portes à fermeture
automatique visées à l’article CO 47 (§ 1)
Coffrage : habillage utilisé pour dissimuler un ou plusieurs conduits, dont les parois ne présentent pas de qualités de
résistance au feu et qui ne relient pas plusieurs locaux ou niveaux.
Coupe-feu de traversée d’une gaine ou d’un conduit : temps réel défini par les essais réglementaires pendant lequel une
gaine ou un conduit traversant la paroi coupe-feu séparant deux locaux satisfait au critère coupe-feu exigé entre ces deux
locaux, compte tenu de la présence éventuelle d’un clapet au sein du conduit (l’essai de clapet étant effectué sous pression
de 500 pascals ou, pour les circuits d’extraction d’air, sous pression de service si celle-ci est supérieure à 500 pascals au droit
du clapet). Ce critère doit être respecté jusqu’à la prochaine paroi coupe-feu franchie.
Pare-flammes de traversée : il est déterminé par le même essai que celui du coupe-feu de traversée en faisant abs- traction
de la température mesurée à l’extérieur du conduit situé dans le local non sinistré. »
Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant dans un local à risques courants ou moyens accessible ou non au
public :
Ils doivent posséder les caractéristiques de résistance au feu définies ci-après. Cette résistance au feu peut être obtenue :
• soit par le conduit seul s’il possède une résistance au feu suffisante ;
• soit dans le cas contraire par l’établissement du conduit dans une gaine ou par la mise en place, au droit de la paroi
traversée, d’un dispositif d’obturation automatique (clapet, volet ou tout autre dispositif approuvé (…).
«Constituent des bâtiments d’habitation au sens du présent chapitre les bâtiments ou parties de bâtiment abritant un ou
plusieurs logements, y compris les foyers, tels que les foyers de jeunes travailleurs et les foyers pour personnes âgées, à
l’exclusion des locaux destinés à la vie professionnelle lorsque celle-ci ne s’exerce pas au moins partiellement dans le même
ensemble de pièces que la vie familiale et des locaux auxquels s’appliquent les articles R. 123-1 à R. 123-55, R. 152-4 et R. 152-
5.
Un logement ou habitation comprend, d’une part, des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement
des chambres isolées et, d’autre part, des pièces de service, telles que cuisines, salles d’eau, cabinets d’aisances, buanderies,
débarras, séchoirs, ainsi que, le cas échéant, des dégagements et des dépendances».
La définition des immeubles de grande hauteur (IGH) dépend de la hauteur du plancher bas du dernier niveau de l’immeuble,
cette hauteur étant prise par rapport au niveau du sol extérieur (le plus haut) pouvant être atteint par les engins des services
publics de secours et de lutte contre l’incendie.
Est classé «IGH» tout immeuble pour lequel cette hauteur dépasse :
• 50 mètres pour les immeubles à usage d’habitation (voir la définition plus haut),
• 28 mètres pour tous les autres immeubles.
Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, les immeubles de grande hauteur doivent respecter les règles de
sécurité suivantes :
1. Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités dans les conditions fixées par la
réglementation correspondante. Les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits. Il doit, en particulier,
être interdit d’entreposer ou de manipuler des matières inflammables du premier groupe définies à l’article R. 233-14 du code
du travail 2 (sauf exceptions prévues par le règlement de sécurité de l’immeuble).
2. L’évacuation des occupants doit être assurée par deux escaliers au moins par compartiment, sauf -éventuellement- pour les
immeubles de la classe G.H.W. 1 pour lesquels la réglementation autorise la dérogation. Les communications d’un
compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des dispositifs étanches aux fumées en position de
fermeture et permettant l’élimination rapide des fumées introduites
3. L’accès des ascenseurs doit être interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l’incendie. En cas de sinistre dans
une partie de l’immeuble, les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour le service des étages et
compartiments non atteints ou menacés par le feu.
4. L’immeuble doit comporter des dispositions appropriées empêchant le passage des fumées du compartiment sinistré aux
autres parties de l’immeuble.
5. L’immeuble doit comporter :
. une ou plusieurs sources autonomes d’électricité destinées à remédier, le cas échéant, aux défaillances de celle utilisée en
service normal ;
. un système d’alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services publics de secours et de lutte contre
l’incendie et, s’il y a lieu, à la disposition des occupants.
Les bâtiments industriels
Local Industriel (1er Mars 2019) : La définition des établissements industriels est désormais légale :
1- Revêtent un caractère industriel : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’une activité de fabrication ou de
transformation de biens corporels mobiliers qui nécessite d’importants moyens techniques.
2- Mais également : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’activités autres que celles précédemment mentionnées qui
nécessitent d’importants moyens techniques lorsque le rôle des installations techniques, matériels et outillages mis en œuvre
est prépondérant (Valeur du matériel > à 500 000 €.)
L’amiante peut se trouver à la fois dans le bâti mais également dans des matériels utilisés dans le process industriel et qui de
par leur masse et leur dimension se retrouvent être des équipements immeubles par destination.
Exemple de présence d’amiante dans un bâtiment industriel : Les dalles en béton fibré avec de l’amiante qui permettait de
reprendre les descentes de charges des machines-outils. Ces dalles étaient au droit de ces machines outil. Les fibres d’amiante
étaient utilisées dans cet exemple, pour leur résistance mécanique qui permettait d’augmenter la capacité de reprise des
descentes de charges pour une épaisseur identique à la dalle béton « classique ».
En fonction du type d’industries, certaines ont utilisées l’amiante comme matériau à transformer pour produire du fibrociment,
des tresses, du flocage, des enduits, des mastics, des colles… Et qui ont pu contaminer le site entier.
→ Une visite préalable du site et une connaissance des process utilisés sont donc un prérequis indispensable à la mission de
repérage
ADR Accord européen relatif au transport international des Marchandises Dangereuses par Route
CHSCT → CSE Comité d‘Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail → devient comité social et économique
CNAM-TS Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés. (CARSAT en régions)
DHUP Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages. Elle appartient à la Direction Générale de l’Aménagement, du
Logement et de la Nature (DGALN). Elle est placée sous la double autorité du ministère de la Transition Écologique et
Solidaire et de celle du Ministère de la Cohésion des Territoires.
DIUO Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage
DO Donneur d'ordre
MO Mode Opératoire
MT Médecin du Travail