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SUPPORT DE FORMATION :

Les repérages des


matériaux et produits contenant de
l’amiante dans les immeubles bâtis

Guide de formation 2021-2022


Le présent support est un complément à la formation de futurs opérateurs de repérage amiante (avec ou sans mention). Il ne
prétend pas à l’exhaustivité et ne peut être dissocié de la formation dispensée.
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Sommaire
Introduction : .................................................................................................................................... 3
Les Propriétés physico-chimiques et les utilisations de l’amiante. ...................................................... 7
Les Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante ............................................................................ 11
Risque Sanitaire, Historique de l’interdiction ..................................................................................... 13
Effets de l’amiante sur la santé ........................................................................................................ 17
I - ELEMENTS HISTORIQUES DE LA REGLEMENTATION ....................................................................... 22
C’est quoi un DTA ? ..........................................................................................................................................................23
II - LA REGLEMENTATION ACTUELLE ................................................................................................. 25
C’est quoi un DAPP ? ........................................................................................................................................................25
III - Le Code du Travail ..................................................................................................................... 26
IV - Le référentiel normatif ............................................................................................................... 27
Les Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante (MPCA). ............................................................... 28
Liste A mentionnée à l’article R. 1334-20 .........................................................................................................................28
Liste B mentionnée à l’article R. 1334-21 : (cf critères de conclusions autorisés) .............................................................32
Liste C mentionnée à l’article R. 1334-22 : (cf critères de conclusions autorisés) ............................................................34
Les Diagnostics et Dossiers Techniques amiante de la Réglementation actuelle : ................................. 36
Le Dossier Amiante des Parties privatives : DAPP .............................................................................................................36
Le Dossier Technique Amiante : DTA ................................................................................................................................37
Le Repérage avant-vente : ................................................................................................................................................37
Le Reperage avant Démolition : ........................................................................................................................................38
L’Examen visuel après Travaux : .......................................................................................................................................38
Le Repérage avant Travaux Ulterieurs (Code du Travail) ..................................................................................................39
Le cas particulier de la Location ........................................................................................................................................40
L’opérateur de diagnostic :............................................................................................................... 41
La méthodologie du repérage amiante ............................................................................................. 44
Les critères de conclusion autorisés : ................................................................................................ 53
Le Rapport de repérage amiante ...................................................................................................... 56
Le rapport annuel d’activité ............................................................................................................. 58
L’arrêté du 1er Juin 2015 .................................................................................................................. 58
L’arrêté du 23 décembre 2020 ......................................................................................................... 59
La métrologie de l’amiante .............................................................................................................. 60
Recommandations Générales de sécurité du Dossier Technique Amiante ............................................ 61
Le désamiantage et les travaux en présence de MPCA ....................................................................... 66
Méthodologie de l’examen visuel ..................................................................................................... 71
Annexe 1 : Fiches pratiques : ............................................................................................................ 78
Annexe 2 : Les règlements de sécurité ............................................................................................... 89
Annexe 3 : Lexique et abréviations .................................................................................................... 99

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Introduction :
Les différentes structures, les principaux systèmes constructifs, la terminologie tous corps
d'état et la terminologie juridique du bâtiment.
L'ossature, la bâtisse, est constituée en pierre, brique, béton, métal ou bois. C'est le support rigide en gros-œuvre, ce sont les
éléments de l'ouvrage qui assurent la stabilité et cette structure est réceptrice du remplissage en parois pour constituer l'abri.
La partie située au-dessus du sol est la superstructure, la partie enterrée dans le sol est l’infrastructure. Cette structure
constitue l’appui de la construction, celle qui reçoit les charges.
Le maçonnage en éléments aussi bien lourds que légers et la fixation d'éléments légers sont utilisés pour associer les éléments
du remplissage à toute structure.
Pour la structure de bâtisse on parlera de remplissage par exemple par un mur rideau de façade, par des hourdis de plancher,
etc. Les ossatures peuvent porter des structures tendues modernes en textile ou en film plastique, aussi bien en intérieur qu'à
découvert à l'extérieur.
On parlera aussi d'ossature pour désigner la structure rigidifiante d'élément de remplissage, par exemple des U métalliques
pris en sandwich entre 2 plaques de plâtre pour une cloison légère, ou pour un vitrail, etc. Les éléments servant au remplissage
sont mis en œuvre en gros œuvre ou second œuvre selon leur nature.
Pour constituer l'ossature en bois, pierre, béton, et métal de l'édifice on utilise classiquement des structures composées :

En éléments verticaux simples :


• murs, voiles béton - Un mur est une structure solide, souvent fait en briques ou en parpaing, qui sépare ou délimite
deux espaces.
• arc - L’arc est l'élément d'ossature de directrice courbe ou polygonale, qui enjambe l'espace ouvert entre deux piliers
ou murs en transmettant toute la charge qu'il supporte aux appuis (culées), moyennant une force oblique dénommée
« poussée »
• poteaux : Un poteau est une tige droite, un organe de structure d'un ouvrage sur lequel se concentrent de façon
ponctuelle les charges de la superstructure (par exemple via un réseau de poutres ou de dalles d'un niveau supérieur)
et par lequel ces charges se répartissent vers les infrastructures de cet ouvrage (par exemple les fondations).
• pile de pont.

En éléments horizontaux simples :


• poutres Une poutre est une pièce mécanique de forme ou d'enveloppe convexe parallélépipédique, conçue pour
résister à la flexion. Elle est placée en général en position horizontale, où elle sert alors à supporter des charges au-
dessus du vide, les poids de la construction et du mobilier, et à les transmettre sur le côté aux piliers, colonnes ou aux
murs sur lesquels elle s'appuie.
• poutrelle béton, Dans le domaine du bâtiment et de la construction une poutrelle désigne un élément porteur d'un
plancher béton. Elle est constituée de béton enrobant une ou plusieurs armatures : torons pour les poutrelles
précontraintes ou aciers passifs (HA) pour les autres poutrelles. La taille d'une poutrelle et de ses armatures est
calibrée en fonction de sa longueur et des charges qu'elle doit reprendre.
• poutrelle métal, En charpente métallique, une poutrelle désigne un produit sidérurgique en acier laminé à chaud
ayant une forme de I ou de H. Les profils en U sont aussi des produits sidérurgiques assimilables aux poutrelles. Les
poutres en I sont aussi appelées IPM pour I Poutre Métallique.
• dalles : Une dalle est une plaque horizontale en béton d'une surface pouvant être très importante. On l'appelle aussi
plancher béton.
• fermes : En architecture, une ferme est un élément d’une charpente non déformable supportant le poids de la
couverture d'un édifice avec un toit à pentes.
• treillis, ou système triangulé, est un assemblage de barres verticales, horizontales et diagonales formant des triangles,
de sorte que chaque barre subisse un effort acceptable, et que la déformation de l'ensemble soit modérée

En éléments à membres verticaux et horizontaux :


• portiques, Un portique (de l'italien portico) est une galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés
par des colonnes, des piliers ou des arcades soutenues par deux rangées de colonnes, ou par un mur et une rangée
de colonnes.

En éléments à surface oblique :

• voûtes : Une voûte est un ouvrage architectural constitué d'un plancher construit en brique, moellon, pierre, ou en
béton, dont le dessous (ou intrados) est fait en arc ou en plate-bande. Lorsqu'il est construit en pierre, il est formé
par des voussoirs ou claveaux qui, par leurs dispositions, se soutiennent ensemble.

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Types d'ossature :

Ossature en pierre brique


Ossature en pierre brique est plus rare dans les pays riches et développés car elle n'est pas très résistante.
Appareil : En architecture, le mot appareil, ou opus en latin, est un terme qui désigne la façon dont les moellons, les pierres de
taille ou les briques sont assemblés dans la maçonnerie.

Ossature en béton armé


Le béton armé est un matériau composé de béton (ciment, agrégats et eau) et de barres en acier (fer). Ces barres en acier
compensent la très mauvaise performance du béton seul soumis aux efforts de traction. En revanche, le béton seul travaille
bien aux efforts de compression.
L'ossature en béton armé est constituée d'un squelette de poteaux reliés entre eux par des poutres créant un système de
maillage verticaux et horizontaux, où chaque élément travaille tant en compression qu'en traction, selon les efforts qui lui sont
demandés.
Le béton armé permet de jouer sur les formes des éléments grâce aux différents moulages dans les coffrages. La trame de
l'ossature permet le réemploi de ces coffrages et une préfabrication en série de certains éléments. Par conséquent, une
mécanisation du chantier est donc possible.

Ossature en métal
Architecture métallique

Quelques définitions :
Un immeuble désigne juridiquement un bien non susceptible d'être déplacé. Il peut s'agir d'un appartement, d'une maison,
mais aussi d'un terrain ou d'une propriété agricole. Juridiquement, un bien qui n'est pas un immeuble est un meuble, selon la
distinction posée par l'article 516 du Code civil

Parties communes :
Les parties communes sont les parties des bâtiments ou des terrains affectées à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires
ou de plusieurs d'entre eux (art. 3 loi 10 juillet 1965). Aucun copropriétaire n'a le droit d'annexer des parties communes pour
son usage exclusif

Immeuble collectif :
Un immeuble collectif est un bâtiment qui comprend au moins deux logements. Certains bâtiments comportent plusieurs
cages d'escalier. Au recensement, par convention, chaque cage détermine un immeuble. Dans l'enquête Logement,
l'immeuble correspond à l'ensemble du bâtiment.

Local Industriel (1er Mars 2019) : La définition des établissements industriels est désormais légale :
1- Revêtent un caractère industriel : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’une activité de fabrication ou de
transformation de biens corporels mobiliers qui nécessite d’importants moyens techniques.
2- Mais également : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’activités autres que celles précédemment mentionnées qui
nécessitent d’importants moyens techniques lorsque le rôle des installations techniques, matériels et outillages mis en œuvre
est prépondérant (Valeur du matériel > à 500 000 €.)

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C’est quoi l’amiante ?
L’amiante, nom masculin, du latin amiantos, incorruptible (asbestos en grec
(indestructible) qui donnera initialement en vieux français le nom d’asbeste),
est une roche naturelle.
Roche naturelle métamorphique c’est-à-dire une roche qui a subi des
transformations minéralogiques et structurelles suite à de fortes
température et pression ; elle est de structure cristalline, de texture foliée et
composée de plusieurs minéraux.

Près du quart de l’écorce terrestre est constitué de silicates cristallins. Une


trentaine de ces silicates se présente à l’état fibreux, on les connaît sous le
nom générique d’amiante.

Ces silicates magnésien ou calcique à structure cristalline s’associent à


différent métaux.

La structure de la roche est fibreuse et cristalline. Les fibres sont très fines et chaque fibre est en fait composée de milliers de
fibrilles (diamètre de 0,02 à 0,10µ) soit 400 à 2 000 fois plus petit qu'un cheveu humain (environ 40 µm).

Alors que 25 cheveux mis côte à côte couvrent 1 mm, 50 000


fibrilles occupent ce même espace de 1 mm (rapport de 1 sur 2 000).

Différents types de fibres d’amiante :


Deux familles ou groupes minéraux distincts : les serpentines et les amphiboles

Pour l’essentiel de la réglementation actuelle, on ne distinguera pas les différents types d’amiante 1.

Les serpentines (chrysotile)

Type d'amiante présente dans la nature comme le bihydrate du


silicate de magnésium dont les fibres ont un faible diamètre (0,02
à 0,03 µm) mais pouvant être longues et courbées.
Elles existent sous deux formes : l'antigorite, une variété de
serpentine feuilletée, et le chrysotile, une variété fibreuse. Ce
dernier représente jusqu'à 95% de tous les produits d'amiante.
Le Chrysotile (amiante blanc, Mg3 Si2O5 (OH)4 ) est la variété la plus
courante.

1 Attention toutefois aux particularités de la gestion des déchets et de leur transport.


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Les amphiboles (crocidolite, trémolite, amosite, …)

Nom féminin du grec amphibolos signifiant "à double pointe", groupe constitué de 5 espèces : l’amosite, la crocidolite,
l’anthophyllite, la trémolite et l’actinolite.
Les fibres ont un faible diamètre (0,1 à 0,08 µm) mais pouvant être très longues et droite.

L’amosite (amiante brun, (FeMg)7 Si8O22 (OH)2 )) : cette variété provient uniquement du gisement de Pietersburg, au nord de
Johannesburg (Afrique du sud).
Sa part dans la production d’amiante est limitée à moins de 2%.

La crocidolite (amiante bleu, Na2Fe5 Si8O22


(OH)2 ) représente moins de 4% et est presque exclusivement produite en Afrique du sud.

L’anthophyllite (du latin anthophyllite : clou de girofle pour sa couleur, (Mg,Fe)7 Si8O22 (OH)2) n’a été exploitée de manière
significative qu’en Finlande entre 1918 et 1966.

La trémolite (Ca2Mg5 Si8O22 (OH)2 2 ) tire son nom du val Trémola en Suisse où elle a été identifiée. Cette variété n’a pas fait
l’objet d’une exploitation minière. Elle est en revanche souvent présente dans les impuretés de nombreux gisements de
chrysotile.

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L’actinolite (Ca2(FeMg)5 Si8O22 (OH)2 vient du grec aktis rayon et lithos pierre. Par la présence de fer l’actinolite à une
couleur allant du vert clair au vert bouteille.

Synthèse :
SERPENTINES AMPHIBOLES

Chrysotile Amosite Crocidolite Anthophyllite Trémolite Actinolite


Couleur amiante blanc amiante brun amiante bleu amiante vert
Longueur 40 mm 70 mm 70-80 mm
Diamètre 0,02 μm 0,1 μm 0,08 μm
Elément associé Mg Mg , Fe Fe , Na Mg Fe Ca, Mg Ca, FeMg

fibre creuse :
Autre absorption et faible aptitude au filage
d'isolation

Les Propriétés physico-chimiques et les utilisations de


l’amiante.
L’utilisation massive de « Magic Minéral » est due à ses caractéristiques :
- Résistance au feu et aux hautes températures : chrysotile : 500-600°C, point de fusion 1500°C
amphibole : 700-800°C, point de fusion 1000°C
- Faible conductivité thermique (0,168 W/m.K) ;
- Bon coefficient de correction acoustique ;
- Faible conductivité électrique ;
- Facteur thixotropique ;
- Résistance mécanique à la traction (jusqu’a 2 000 MPa), à l’usure et l’abrasion ;
- Bonne élasticité ;
- Capacité au filage et au tissage ;
- Résistance aux micro-organismes (imputrescible) ;
- Résistance aux acides et aux bases…

Ce sont les propriétés physico-chimiques de l’amiante qui en font un matériau utilisé dans de nombreux domaine :
construction, industrie, nucléaire, biens de consommation… sous la forme de plus de 3000 produits divers et variés.
Utilisé bien avant l’antiquité en mélange avec de l’argile, entre 4500 et 2500 avant Jésus Christ, sous forme de poterie, ustensile
de cuisson en Finlande ; puis tissé, pour la confection des suaires des pharaons, linceul, nappe, foulard, fichu chez les grecs,
romains et perses, mèches pour les lampes à huiles.
On « aurait des traces écrites » de nappes en amiante nettoyées par pyrolyse à la cour de Charlemagne.
Marco Polo découvre en Chine la laine de Salamandre, tissu incombustible et fait état de pratique en Dzoungarie (province
située entre l’Altaï et le Xinjiang) :
« Il y a dans cette province une montagne où l’on trouve […] des salamandres [de l’amiante], dont on fait des étoffes lesquelles étant
jetées dans le feu ne sauraient être brûlées. […]. On trouve sur cette montagne certaine mine de terre, qui produit des filets ayant aspect
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de laine, lesquels étant desséchés au soleil sont pilés dans un mortier de cuivre ; ensuite on les lave, ce qui emporte toute la terre ; enfin
ces filets ainsi lavés et purifiés sont filés comme de la laine, et ensuite on en fait des étoffes. Et quand ils veulent blanchir ces étoffes, ils
les mettent dans le feu pendant une heure ; après cela elles en sortent blanches comme neige et sans être aucunement endommagées
[…]. On dit qu’il y a à Rome une nappe d’étoffe de salamandre, où le suaire de Notre Seigneur est enveloppé, de laquelle un certain roi
des Tartares a fait présent au souverain pontife. »
— Marco Polo, in Le Devisement du monde, livre 1, chap. 47.

En Corse, au XIVe siècle, les potiers utilisent les fibres d’amiante mêlées à l’argile pour la confection de marmites.

Des recherches sont reprises par les Habsbourg, puis sous Napoléon 1er vers 1810.
Mais c’est au XIXème siècle, après 1860, avec la révolution industrielle et sous l’impulsion de l’industrie textile que
l’exploitation industrielle et commerciale reprend :
- 1875 mine de Chrysotile au Quebec ;
- 1885 mine de Chrysotile d’asbest en Russie ;
- 1893 mine de Crocidolite au Cap en Afrique du sud ;
- 1926 mine de Chrysotile à Canari en Corse ;
(25 500 tonnes en 1960, fermé en 1965).

Depuis le XXème siècle, quatre grandes périodes :


1ère : montée en puissance : Début 1900 à la fin de la
deuxième guerre mondiale, en raison de ses qualités
exceptionnelles.
2ème : L’apogée : Période des « trente glorieuses »,
reconstruction de l’Europe, développement industriel
des années 1950, 1960, 1970.
3ème : Utilisation contrôlée, réduite, réfléchie : Début
année 1980.
4ème : Politique affirmée de gestion du risque : Après le
1er Janvier 1997 (interdiction de l’amiante).

Production mondiale :

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Consommation mondiale :

Le « cas » américain …

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Importation de l’amiante en France :

Interdiction de
l’amiante dans
le flocage

La mine d’amiante de Canari (Haute Corse) :

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Les Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante
L’amiante a longtemps été considéré comme un matériau miracle, peu cher, et aux qualités exceptionnelles. Il est utilisé
massivement pendant plus de 130 ans.
La consommation en France est à son plus haut niveau entre 1973 et 1975. Plusieurs milliers de produits à utilisation
industrielle ou domestique sont fabriqués durant cette période.

On distingue les produits et matériaux comme suit :


• Produit : manufacturé, standardisé, mis en œuvre en l’état (exemples : dalles de sol, dalles de Faux-Plafond…) ;
• Matériau : réalisé in situ, selon des règles de mise en œuvre, suite à une préparation à pied d’œuvre (exemples :
flocage, enduits, peintures, revêtements bitumineux…)

Matériaux / Produits friable et non friable

Friables :
Ce sont les matériaux et / ou produits susceptibles d’émettre des
fibres d’amiante sous l’effet de chocs, de vibrations, ou de
mouvements d’air.
Ex : (liste non exhaustive) :
Calorifugeages ; Faux plafond ;
Bourres d’amiante en vrac ;
Cartons d’amiante ;
Tresses, bourrelets et textiles Feutres ;
Filtres à air & à gaz ; Filtres à liquides
Enduits, plâtres et mortiers de faible densité (d<1)

Non friables :
Ce sont les matériaux et / ou produits contenant de l’amiante
fortement liés, qui ne sont pas susceptibles de libérer des fibres
d’amiante même sous l’effet de chocs, de vibrations ou de
mouvements d’air.
Ex : (liste non exhaustive) :
Joints plats, Produits d’étanchéité, Colle & mastics, Amiante-
ciment, vinyle, plastiques, revêtements routiers, Enduits, plâtres et
mortier, mousses chargées en fibres …

A ce jour, cette distinction entre matériaux friables et non friables n’a plus lieu d’être.

Après un retour d’expérience de 25 ans, le législateur a statué sur le fait qu’un seul et même groupe subsisterait afin d’endiguer la
sous-estimation du risque amiante.
Il est essentiel de distinguer la nature de chaque matériau afin d’établir une analyse des risques correcte.

Classification des produits contenant de l’amiante


Cette liste a été élaborée à partir des différents éléments disponibles provenant :
• de listes déjà publiées (Les Cahiers du CSTB, INRS ED 1475, " L’amiante " – Collection Gestion du risque –
Médiamonde),
• de données collectées par des laboratoires, par P. RÖDER – consultant.
Elle présente, en neuf rubriques caractéristiques de types de produits ou matériaux, leurs noms commerciaux classés par
famille d’utilisation. Dans certains cas, il nous a été possible d’indiquer la date approximative jusqu’à laquelle le produit a été
fabriqué avec de l’amiante ; lorsqu’aucune indication de date n’est mentionnée, il y a lieu de considérer que le produit ait pu
en contenir jusqu’à la fin de l’année 1996.
Beaucoup d’équipements industriels (fours, étuves, sécheurs, canalisations, coffrets électriques, etc.), domestiques
(cuisinières, fers à repasser, sèche-cheveux, radiateurs et appareils de chauffage, cheminées industrialisées, etc.), des
véhicules (joints de moteurs, freins, embrayages, batteries d’accumulateur, etc.) et de composants de la construction (portes
coupe-feu, cloisons industrialisées, etc.) peuvent comporter l’un ou plusieurs de ces produits ou matériaux, mais nous ne
disposons pas d’éléments suffisants pour en dresser une liste plus détaillée.
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LES NEUF RUBRIQUES DE CLASSIFICATION
I Amiante brut en vrac : Bourre, Flocages, Isolant, Protection thermique et acoustique

II Amiante dans des poudres, des produits minéraux (sauf amiante-ciment) : Enduits, Enduits de façade,
Enduits-plâtre de protection incendie, Mortiers colles, Mortiers de protection incendie, Mortiers réfractaires,
Poudre à mouler
III Amiante dans des liquides ou des pâtes : Colles, Enduits, Mastics, Mousses, Pâte à joint, Peintures

IV Amiante en feuilles ou en plaques : Cartons, Cloisons, Coquilles, Faux-plafonds, Feuilles, Feutres, Filtres,
Panneaux, Papier, Plaques
V Amiante tissé ou tressé : Bandes, Bourrelets, Cordons, Couvertures, Matelas, Presse-étoupe, Rideaux,
Rubans, Tissus, Tresses, Vêtements
VI Amiante dans une résine ou une matière plastique : Embrayage, Freins, Isolateurs électriques, Joints,
Matériaux composites, Matière plastique, Mousses, Nez de marches, Revêtements muraux, Revêtements de
sols en dalles ou en rouleaux
VII Amiante-ciment : Bacs, Bardage, Canalisations, Cloison, Eléments de toiture, Gaine, Plaque, Plaques de
toiture, Tablettes, Tuyaux, Vêtures
VIII Amiante dans des produits noirs : Bardeaux bitumeux, Bitumes, Colles bitumineuses, Enduit de protection
anticorrosion (voitures, wagons), Enduit de protection d’étanchéité (écluses, bassins, canaux…), Etanchéité
de toiture, Mastics, Revêtements routiers
IX Amiante dans des matériels et équipements : Chaudières, Clapets coupe-feu, Etuves, Fours, Portes, Portes
d’ascenseur, Radiateurs

• Bacs, VII • Enduit de protection • Nez de marches, VI


• Bandes, V d’étanchéité (écluses, bassins, • Panneaux, IV
• Bardage, VII canaux…), VIII • Papier, IV
• Bardeaux bitumeux, VIII • Enduits, II • Pâte à joint, III
• Bitumes, VIII • Enduits-plâtre de protection • Peintures, III
• Bourre, I incendie, II • Plaque, VII
• Bourrelets, V • Etanchéité de toiture, VIII • Plaques de toiture, VII
• Canalisations, VII • Etuves, IX • Revêtements routiers, VIII
• Cartons, IV • Faux-plafonds, IV • Rideaux, V
• Chaudières, IX • Feuilles, IV • Rubans, V
• Clapets coupe-feu, IX • Feutres, IV • Tablettes, VII
• Cloison, VII • Filtres, IV • Tissus, V
• Cloisons, IV • Flocages, I • Tresses, V
• Colles bitumineuses, VIII • Fours, IX • Tuyaux, VII
• Colles, III • Freins, VI • Vêtements, V
• Coquilles, IV • Gaine, VII • Plaques, IV
• Cordons, V • Isolant, I • Portes d’ascenseur, IX
• Couvertures, V • Isolateurs électriques, VI • Portes, IX
• Cuisinières, IX • Joints plans, VI • Poudre à mouler, II
• Dalles de sols, VI • Joints souples, VI • Presse-étoupe V
• Eléments de toiture, VII • Mastics, III, VIII • Protection thermique et
• Embrayage, VI • Matière plastique, VI acoustique, I
• Enduit de protection • Mortiers colles, II • Radiateurs, IX
anticorrosion (voitures, • Mortiers de protection • Revêtements de sols en
wagons), VIII incendie, II rouleaux, VI
• Mortiers réfractaires, II
• Mousses, III, VI

La listes de MPCA connus se trouve à l’adresse suivante :


GUIDE INRS de référence : http://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-1475/ed1475.pdf
Ou sur le site de l’ANDEVA : http://andeva.free.fr/expositions/gt_expos_produits.htm

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Risque Sanitaire, Historique de l’interdiction

Amiante et santé humaine

Pline l'Ancien (Romain du Ier siècle) s’extasie devant ses propriétés mais remarque aussi les dommages aux poumons dont
souffrent les esclaves chargés du tissage de vêtements d’amiante.

En France, l'amiante a longtemps été utilisé, même après que sa nocivité a été prouvée. Interdite complètement en 1997,
l'amiante sera responsable d’environ 100 000 décès d'ici à 2025. Le bilan se chiffre aujourd'hui à environ 3 000 décès par
an.

L’amiante s’est révélé être l’une des matières les plus nocives de l’histoire moderne de la santé au travail. Il se désagrège
très facilement en fibres microscopiques qui, si elles sont inhalées, peuvent provoquer des tumeurs malignes de la plèvre
et du péritoine (mésothéliome), le cancer du poumon et l’asbestose.

1899 : le Dr Henri Montagne Murray à Londres fait la première observation d'un décès lié à l'amiante : il diagnostique une
fibrose pulmonaire d'origine mystérieuse chez un ouvrier ayant travaillé pendant quatorze ans dans l'atelier de
cardage d'une filature d'amiante

1906 : Rapport de l’inspection du travail qui fait état de fibroses pulmonaires dues à l’amiante dans des unités de
transformation de l’amiante
« Denis Auribault, inspecteur du travail à Caen, rédige un rapport sur la surmortalité des ouvriers d'une usine de textile
de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, utilisant l'amiante. Cette note publiée dans le Bulletin de l'inspection du
travail est classée par l'administration et reste lettre morte. »

1918 : Les compagnies d'assurances américaines refusent d'assurer les travailleurs de l'amiante.

1924 : Nellie Kershaw, entrée comme bobineuse en 1917 à la filature d'une fabrique d'amiante, ultérieurement reprise par la
Turner and Newhall, meurt par étouffement à 33 ans d'une « fibrose pulmonaire causée par l'inhalation de particules
minérales » ; dix ans après la mort de Nellie, la Grande-Bretagne fera entrer l'asbestose dans le champ des maladies
professionnelles indemnisables ;
1927 : Le filon d'amiante de Canari, au Cap corse, découvert par le géologue suisse Eggenberger, est mis en exploitation par
l'industriel Georges Cuvelier, fondateur d'Eternit France ;

1930 : la Grande-Bretagne édicte une première réglementation limitant l'empoussièrement dans les usines ; deux
Britanniques, Klemperer et Rabin, découvrent le mésothéliome ou cancer de la plèvre

1943 : La Turner and Newhall et huit autres industriels de l'amiante confient une première étude expérimentale sur les
pathologies de l'amiante à un laboratoire américain : 80 % des souris testées développent un cancer du poumon en
moins de trois ans. Les résultats de cette étude resteront secrets

1945 : Création du tableau 25 des maladies professionnelles : « Silicose professionnelles, maladies consécutives à l’inhalation
de poussières siliceuses et amiantifères ».

1946 : Les États-Unis édictent une réglementation limitant l'empoussièrement dans les usines ;

1950 : Création du tableau 30 des maladies professionnelles : « Asbestose professionnelle, Maladies consécutives à
l’inhalation des poussières d’amiante ».

Actuellement :
Tableau n°30 du régime général : affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante.
Tableau 30 bis du régime général : cancers broncho-pulmonaires provoqués par l’inhalation de poussières d’amiante.

Tableau 47 bis du régime agricole : cancer broncho-pulmonaire provoqué par l’inhalation de poussières d’amiante
Tableau 47du régime agricole : Affections consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante

1954 : John Knox, médecin du travail de l'usine Turner and Newhall de Leeds, confie à l'épidémiologiste Richard Doll
une étude sur les ravages du « magic mineral » ;
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1955 : En dépit des pressions des industriels, l'étude épidémiologique de Richard Doll est publiée dans le « British Journal
of Industrial Médecine », prouvant le lien entre amiante et cancer du poumon

1956 : Un courrier entre les responsables de la Turner and Newhall et la société « L'amiante et ses applications » (Ferodo)
évoque les dangers pour les populations vivant aux abords des usines, lors du choix d'un site français de
transformation des fibres ;

1960 : L'étude du docteur Wagner confirme que l'amiante est à l'origine du mésothéliome qui touche les mineurs en Afrique
du Sud et révèle que le cancer de la plèvre atteint aussi les riverains des usines ; elle dénombre 33 cas de
mésothéliomes dans la population des mineurs d'amiante dans la province du Cap
1962 : Dans une réponse adressée à la Présidence de la République, Raymond Barre, directeur de cabinet du ministre de
l'industrie, plaide la cause des industriels concernant les problèmes de pollution nés de l'activité de la société
minière de l'amiante à Canari, en Corse.

1964 : La conférence internationale sur les risques liés à l'amiante se réunit à New York sous l'égide de l'académie des sciences
; les actes de cette conférence sont consultables dès 1965 à la bibliothèque de la faculté de médecine de Paris ;
le pneumologue Irving Selikoff, directeur de la division de médecine expérimentale du Mount Sinaï Hospital de
New York, publie la première grande étude épidémiologique, à la demande du syndicat des ouvriers de l'isolation
;
le Sud-africain J.G. Thomson retrouve des corps asbestosiques dans les poumons d'un habitant sur quatre
autopsié dans la province de Captown ;
le docteur Muriel L. Newhouse, du département de médecine professionnelle britannique, fait état de 76 cas de
mésothéliomes, dont 31 ouvriers de l'amiante, 11 cas vivant à proximité d'usines, 9 femmes et enfants
d'ouvriers.

1965 : Le premier cas de mésothéliome pleural, diagnostiqué par le Français Jean Turiaf, est décrit dans le bulletin de
l'Académie de médecine ;
(L’amiante sera toujours importé massivement durant encore 30 ans, pour un total équivalent à 80 Kg/habitant)

1967 : Incendie à Bruxelles dans le grand magasin « A l’innovation » fait 323 morts.
Plusieurs pays Européens, dont la France poussent à l’utilisation massive de
l’amiante dans les ERP pour diminuer le risque incendie.

1968 : Deux chercheurs britanniques, Morris Greenberg et T.A. Lloyd Davis, étudient les
cas recensés dans le registre anglais des mésothéliomes et dénombrent 38
cas sans exposition à l'amiante, mais ayant habité au voisinage des sites de
transformation (voisins, femmes et enfants d'ouvriers de l'amiante
contaminés notamment par un contact avec des vêtements.

1973 : Les amphiboles sont classées cancérigènes

1974 : Création du collectif anti-amiante à Jussieu


Le campus de Jussieu a été un des lieux symboliques des risques posés par l’utilisation de l’amiante en France, et
de l’inertie des pouvoirs publics. La mobilisation du personnel de Jussieu fera prendre conscience à l’opinion
publique que l’amiante représente un risque sanitaire majeur. Après d’importantes polémiques dont celle
concernant Claude Allègre y voyant par exemple « un phénomène de psychose collective », le désamiantage de
Jussieu a pu commencer.

1975 : Interdiction aux jeunes travailleurs des travaux de cardage, de filature et de tissage de l’amiante et non admission de
manière habituelle dans les locaux affectés à ces travaux.
La Suisse interdit les flocages à base d’amiante

1976 : Le scandale de l’usine AMISOL, à Clermont Ferrand


Directive européenne sur l’étiquetage des produits dangereux
Le cancer broncho-pulmonaire et le mésothéliome sont reconnus maladies professionnelles.
(Amisol était une usine de produits amiantés située à Clermont-Ferrand. Le dépôt de bilan en 1974, conduit les
ouvriers à alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur leurs conditions de travail et les décès qui en ont résulté)

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1977 : Interdiction de l’amiante sous forme de flocage dans les bâtiments à usage d’habitations -Seuil limite d’exposition 2
fibres/cm3. (Arrêté du 29 juin et le décret du 17 août)
le professeur Jean Bignon adresse au Premier ministre, Raymond Barre, une lettre dévoilant l'ampleur de
l'hécatombe attendue : la chambre syndicale de l'amiante et le syndicat de l'amiante-ciment l'accusent dans un
livre blanc de vouloir faire fermer les portes des industries de l'amiante, du bâtiment, de la mécanique, de
l'automobile et de la construction navale.

1977 : L’amiante blanc (chrysotile), du groupe des serpentines est classé cancérigène
AMIANTE
Danger
H350: Peut provoquer le cancer
H372: Risque avéré d'effets graves pour les organes à la suite
d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée

1978 : Interdiction de l’amiante sous forme de flocage à concentration supérieure à 1%.

1980 : Interdiction totale du flocage amianté.

1987 : Réduction du seuil limite d’exposition à 1 fibre/cm3.

1988 : Interdiction d’utilisation de l’amiante dans :


✓ Poudre vendue au détail au public.
✓ Flocages.
✓ Peinture ou vernis.
✓ Tamis catalytique.
✓ Jouets.
✓ Articles pour fumeurs.
✓ Dispositif d’isolation des appareils de chauffage utilisant du gaz liquéfié.
✓ Obligation d’étiquetage des produits contenant de l’amiante.

1992 : Seuil limite d’exposition à l’amiante est fixé à 0.6 fibre/cm3

1994 : Interdiction des amphiboles (amosite, crocidolite…).

1994 : Interdiction du Chrysotile dans :


✓ Revêtements routiers à concentration supérieure à 2%
✓ Filtres pour liquides
✓ Mortier, charges, colle, produits de scellement, enduits, mastics
✓ Sous couches pour revêtements de murs ou de sols plastifiés
✓ Matériaux isolants ou insonorisants de faible densité (< 1g/cm3)
✓ Feutre bitume pour toiture
✓ Textiles, s’ils n’ont pas subi un traitement empêchant la libération des fibres

1996 : Interdiction du Chrysotile dans :


✓ Matériaux destinés au calorifugeage des équipements de chauffage, des canalisations et des gaines
✓ Grille-pain, housse de table à repasser...
✓ Panneaux isolants en carton

Décret n°96-668 du 26 juillet 1996 relatif à l’interdiction des "calorifugeages" contenant de l’amiante au
28 juillet 1996
Décret 96-97 du 7 février 1996 relatif à la recherche de flocages, calorifugeages contenant de l’amiante
(tous les propriétaires d’immeubles construits avant le 1er janvier 1980)

Décret 96-98 relatifs à la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés aux fibres d’amiante dans
leur milieu professionnel.

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1996 : Création d’Andeva à l’initiative de trois organisations :
L’ALERT (Association pour l’Etude des Risques au Travail)
La FNATH (Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés)
Le Comité Anti-Amiante de Jussieu
- Promouvoir la solidarité et l’entraide entre toutes les victimes de l’amiante.
- Défendre leurs droits : la reconnaissance en maladie professionnelle, une juste indemnisation des préjudices par les
tribunaux ou le FIVA, le droit à la cessation anticipée d’activité, un suivi médical de qualité,
- Renforcer la prévention pour éviter de nouvelles victimes,
- Obliger les responsables à rendre des comptes devant la justice,
- Obtenir que l’amiante soit interdit dans tous les pays de la planète.

→ 1997 : Interdiction de l’amiante sous toutes ses formes. Des exceptions sont à noter
pour certaines utilisations.
Décret 97-855 modifiant le décret 96-97 obligeant la recherche de faux plafonds.

2001 : Extension de la liste de MPCA à rechercher.


Repérage des M.P.C.A avant démolition.
Contrôle visuel après travaux de retrait d’amiante par un opérateur qualifié.

2001 : Création du Fond d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (Fiva)


(Environ 8000 dossiers sont traités par an)

2002 : Modifications du décret 96-97 par le décret 2002-839


Elaboration de la norme NF X46-020 pour la méthodologie de recherche des M.P.C.A.

2003 : Obligation de formation et de délivrance d’une attestation de compétence à l’opérateur chargé du repérage des
M.P.C.A.
Décret 2003-462, abrogeant le décret 96-97 modifié, codifié dans le code de la santé publique.

2005 : Directive européenne 1999/77: L’amiante est interdit dans les 25 pays de l’union européenne et dans de nombreux
autres pays du monde :

« Le Canada, premier exportateur mondial d’amiante, attaque la France et la Communauté Européenne devant
l’organisation mondiale du commerce (OMC) en demandant l’annulation de l’interdiction de l’amiante. Il a perdu
en première instance et en appel. » Il rejoindra en 2018 près d'une soixantaine d'autres États qui ont déjà banni
l'utilisation de l'amiante sous toutes ses formes.

L'exposition aux fibres de ce minerai cause plus de 100 000 morts par an dans le monde, selon l'OMS.

2011 : Décret n° 2011-629 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante.
- Obligation des propriétaires d’immeubles bâtis.
- Etablissement des repérages et rapports de repérages.
- Obligations de l’opérateur de diagnostic immobilier.

Le décret de 2011 sera suivi de plusieurs arrêtés, objet de chapitres spécifiques.


2012 : Décret 2012-639 Code du Travail

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Effets de l’amiante sur la santé
Les effets de l’amiante sur la santé ont la particularité d’apparaître avec un temps de latence de plusieurs dizaines
d’années (30, 40 ans voire encore davantage).

Le Danger : Les fibres, extrêmement fines, constituées de faisceaux de fibrilles ont une grande faculté à se dissocier sous l'effet
d'usinages, de chocs, de frottements... pour former un nuage de poussières très fines.

Le Risque : Inhalation de ces fibres invisibles à l’œil nu, elles sont imputrescibles, bio-persistantes dans l’organisme et
s’accumulent dans les poumons.
Les Maladies : Liées à une forte persistance dans notre organisme et aux caractéristiques de ces fibres, les pathologies se
rapportent essentiellement à l’appareil respiratoire.

L’amiante est classé cancérogène n°1 par le CIRC (centre international de recherche sur le cancer), c’est donc un cancérogène
certain pour l’homme.

Les fibres d’un diamètre inférieur à 5 pénètrent le système respiratoire jusqu’au niveau des alvéoles pulmonaires.
Les fibres les plus dangereuses sont celles d’un diamètre inférieur à 3

Filtre grosses particules


diamètre  10 μm

Poussières gênantes
diamètre entre 5 et 10 μm Poussières fibrogènes
diamètre entre 1 et 5 μm

Poussières fibrogènes
diamètre entre 0,2 et 1 μm

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Les effets de l’amiante sur la santé peuvent se résumer à deux groupes de maladies :

ATTEINTES NON TUMORALES :


Asbestose :
Fibrose entraînant essoufflement & insuffisance respiratoire chronique ; identique à la silicose des mineurs.
La période de latence dépasse souvent 20 ans (cas précoces si exposition massive).
Signes cliniques :
Radiographie : opacités réticulo-nodulaires,
TDM-HR (scanner) ; plus sensible, opacités, rayon de miel, signes pleuraux au-delà de 10 ans d’exposition,
EFR (exploration fonctionnelle respiratoire); baisse des volumes pulmonaires et de la DLCO (perméabilité, vitesse
de la diffusion du carbone).
Cette pathologie continue d’évoluer même après cessation de l’exposition vers une insuffisance respiratoire invalidante avec
insuffisance cardiaque, voire le décès.

Plaques pleurales :
Épaississements localisés de la plèvre avec ou sans altération de la fonction respiratoire.
La période de latence est supérieure à 20 ans (cas précoces si exposition massive).
Absence de signes cliniques (EFR normales).
Plaques évoluant vers la calcification, localisation paroi antérieure du 3ème au 5ème espace intercostal.
Cette pathologie est un « marqueur » d’une exposition à l’amiante, la plus fréquemment rencontrée, plus de
50% de certaines activités exposantes (calorifugeurs, tuyauteurs…).
Elle se traduit par des épaississements localisés de la plèvre pariétale.

Epaississements pleuraux diffus :


Moins fréquente que les plaques pleurales, elle se traduit par une fibrose de la plèvre
La période de latence est de 32 ans en moyenne.
Signe clinique :
EFR (exploration fonctionnelle respiratoire) perturbées.

Pleurésies bénignes :
Moins fréquente, 1 à 7 % des personnes exposées, elle se traduit par un
épanchement peu abondant. L’évolution vers l’épaississement pleural est
possible
La période de latence est supérieure à 10 ans, en moyenne.
Absence de signe clinique dans 50% des cas.

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ATTEINTES TUMORALES :

Le cancer broncho-pulmonaire :
Première cause de mortalité des sujets ayant été exposés à l’amiante, elle représente 5 à 7 % des personnes exposées. Il
demeure difficile d’évaluer les décès par cancer du poumon attribuables à l’amiante (l'exposition à l'amiante cofacteur tabac,
poussières…).
Le risque devient cinquante fois plus élevé si est associé à l'usage du tabac

Depuis peu, on a rendu l’amiante également responsable de cancer du larynx, du système gastro intestinal (œsophage,
estomac, intestin et reins) et des ovaires.

Le temps de latence entre la première exposition et le développement de la maladie dépasse en général 20 ans.

Plus de 1200 décès de personnes exposées à l’amiante ces 5 dernières années.

Signes cliniques :
Visibles sur radiologie et histologie (prélèvement + analyse) sans particularités par rapport aux autres origines.
La survie à 5 ans est d’environ 15%.

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Le mésothéliome (cancer de la plèvre ou du péritoine)
Spécifique à l’amiante et le pronostic est fatal assez rapidement
Il n’y a pas de seuil d’exposition, pas de relation directe avec la pathologie des plaques pleurales.
La période de latence est de 30 à 40 ans (voire plus).
(peut apparaître 20 à 50 ans après l’inhalation des fibres)
La prédominance masculine chez les malades est très forte, leur âge moyen est de 60 ans.

Signes cliniques
Cette pathologie débute par l’épanchement pleural unilatéral de faible ou moyenne importance, puis évolue en
l’envahissement du poumon, du diaphragme, du foie, du péritoine* et l’atteinte des espaces intercostaux.
Au début l’état général du malade est conservé, puis apparaissent la fatigue, la perte d’appétit, l’amaigrissement.
Il n’existe pas encore de traitement, des tentatives sont en test, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie.

La survie moyenne est d’1 an (survie à 5 ans < 5%).

Environ 2000 décès par an en France liés à l’amiante.


Estimation : 100 000 à 150 000 décès en France entre 1995 et 2050.
(2025 : année du pic de mortalité attendu)

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Population concernée

Les travailleurs qui sont exposés au risque de mortalité sont d’abord les personnels des mines et usines d’amiante, et les
travailleurs impliqués dans le BTP et dans l’entretien et la réparation de lieux ou produits contenant de l’amiante.

Voir tableaux des maladies professionnelles du régime général (n°


30 et 30 bis) et du régime agricole (n° 47 et 47 bis) de la Sécurité
sociale concernant les pathologies consécutives à l'inhalation de
poussières d'amiante : asbestose, lésions pleurales bénignes,
mésothéliome malin primitif, cancer broncho-pulmonaire...)

Tableau nº 30 : affections professionnelles consécutives à


l'inhalation de poussières d'amiante

Tableau nº 30 bis : cancer broncho-pulmonaire provoqué par


l'inhalation de poussières d'amiante

Les para-professionnels et autres :


Riverains des sites industriels, familles de travailleur exposés, proximité d’un affleurement naturel, géologique, trafic
automobile, exposition passive (occupation de locaux) ....

En fait, toute la population est concernée à un moment ou un autre de sa vie par le risque amiante. Par exposition
naturelle, professionnelle, para professionnelle, accidentelle, environnementale, d’occupation « normale »…

Il n’est plus possible aujourd’hui de ne pas évoquer ce risque.

Le Code de la Santé Publique et le Code de la Construction et de l’Habitation sont les références en ce qui concerne
la protection des populations.

Dans le cadre professionnel, l’exposition potentielle à l’amiante est traitée, dans le Code du Travail, comme un
risque chimique → une formation est donc obligatoire pour chaque salarié concerné (et leur encadrement). Le
Code du Travail fait également référence au Code de la Santé Publique, les activités professionnelles pouvant
impacter les populations.

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Principaux textes réglementaires :
Code de la santé publique

I - ELEMENTS HISTORIQUES DE LA REGLEMENTATION

Décret 96-1133 (Interdiction).


« Interdiction de fabrication, de transformation, de vente, d'importation, de mise sur le marché national et de cession à
quelque titre que ce soit de toutes variétés de fibres d'amiante » A compter du 1er janvier 1997

Décret 96-97 et Décret 97-855.


« Création du Dossier technique »

Décret 96-97 du 7 février 1996.


Bâtiments concernés : Tout immeuble bâtis sauf maisons individuelles.
• Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de :
(Indépendamment de toutes transactions immobilières)
o Faire rechercher la présence de flocages contenant de l'amiante dans les immeubles dont le permis de
construire a été délivré avant le 1er janvier 1980.
o Faire rechercher la présence de calorifugeages contenant de l'amiante dans les immeubles dont le permis
de construire a été délivré avant le 29 juillet 1996
Décret 97-855 du 12 septembre 1997.
Bâtiments concernés : Tout immeuble bâti sauf maisons individuelles
• Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de :
(Indépendamment de toutes transactions immobilières)
▫ Faire rechercher la présence de faux plafonds contenant de l'amiante dans les immeubles dont le permis
de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997.

Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
Champ d’application :
▫ Ensemble des constructions antérieures au 1er juillet 1997 à la seule exception des maisons individuelles
Echéances :
▫ Repérage avant le 31/12/1999

Décret 2001-840 du 13 septembre 2001.

« Création du Dossier Technique Amiante »


Repérage étendu : Prend en compte la présence de matériaux amiantés lors d’opération d’entretien et de maintenance
Bâtiments concernés : Tout immeuble bâti (dont le PC a été obtenu avant le 1er juillet 1997) sauf maisons individuelles et
appartements

- Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de : (Indépendamment de toutes transactions
immobilières) :
- Faire rechercher la présence d’autres matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante et définis dans
« l’annexe 13-9 »
- Constituer un « Dossier Technique Amiante »

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• Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
▫ Autres matériaux définis dans l’annexe 13-9

• Champ d’application :
▫ Ensemble des constructions dont le PC date d’avant le 1er juillet 1997 à la seule exception des maisons
individuelles et des appartements

• Echéances :
▫ Le 31 décembre 2003 pour les IGH et les ERP de la 1ère à la 4ème catégorie
▫ Le 31 décembre 2005 pour les immeubles de bureaux, les ERP de 5ème catégorie, les immeubles destinés
à l'exercice d'une activité industrielle ou agricole, les locaux de travail et les parties à usage commun des
immeubles collectifs d'habitation.

C’EST QUOI UN DTA ?


Les propriétaires sur la base des repérages doivent constituer et mettre à jour un dossier technique amiante (DTA).

Ce dossier regroupe :
1° Les rapports de repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante
2° Le cas échéant, la date, la nature, la localisation et les résultats des évaluations périodiques de l’état de conservation, des
mesures d’empoussièrement, des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits contenant de l’amiante et
des mesures conservatoires mises en œuvre

3° Les recommandations générales de sécurité à l’égard de ces matériaux et produits, notamment procédures d’intervention,
y compris les procédures de gestion et d’élimination des déchets

4° Une fiche récapitulative.


La fiche récapitulative du DTA mentionne les informations suivantes :
• sa date de rédaction et celles de ses mises à jour ;
• l’identification de l’immeuble ayant fait l’objet du DTA ;
• les coordonnées de la personne qui détient le DTA et les modalités de sa consultation ;
• la liste des locaux concernés par les différents repérages enregistrés dans le DTA ;
• la liste des matériaux et produits contenant de l’amiante et leur localisation précise ;
• l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante ;
• les conclusions de l’opérateur qui a effectué le ou les repérages (surveillance périodique ou travaux pour les
matériaux friables et/ou mesures d’ordre général pour les matériaux non friables dégradés le cas échéant) ;
• les consignes générales de sécurité (devenues en 2011 des Recommandations)
• les travaux réalisés et les mesures conservatoires prises si des travaux doivent encore être réalisés.

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Le dossier doit être tenu à jour par le propriétaire et transmis à toute personne appelée à réaliser des travaux dans
l’immeuble.
Note : Cela ne signifie pas que le DTA soit suffisant pour évaluer la présence d’amiante lors de travaux importants.
Le DTA doit notamment être tenu à la disposition des :
• Occupants de l’immeuble concerné,
• Chefs d’établissement,
• Représentants du personnel,
• Médecins du travail (si l’immeuble comporte des locaux de travail).

Les propriétaires doivent communiquer la fiche récapitulative du DTA aux occupants de l’immeuble concerné dans un délai
d’un mois à compter de sa date de constitution ou de mise à jour.

Décret 2002-839 du 3 mai 2002 (Vente)


« Repérage des matériaux et produits amiantés en cas de vente »
(Applicable au 1er septembre 2002)
Bâtiments concernés : Tout immeuble bâti dont le PC date d’avant le 1er juillet 1997
Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de :
▫ Faire rechercher la présence de matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante dans le cadre d’une
vente

• Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
▫ Autres matériaux définis dans l’annexe 13-9

Arrêté du 2 janvier 2002 (Démolition)


« Repérage des matériaux et produits amiantés en cas de démolition »
Applicable au 1er janvier 2002
Bâtiments concernés : Tout immeuble bâti dont le PC date d’avant le 1er juillet 1997
• Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de :
▫ Faire rechercher la présence de matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante dans le cadre
d’une démolition

• Matériaux à repérer :
▫ Flocage
▫ Calorifugeage
▫ Faux-plafond
▫ Autres matériaux susceptibles de contenir de l’amiante (Liste non exhaustive)

Décret 2003-462 du 21 mai 2003


« L’ensemble de ces décrets sont annulés et sont codifiés dans le code de la santé public »
(Article R. 1334-14 à Article R. 1334-29)

Décret 2006-1114 du 5 septembre 2006


Diagnostic technique immobilier
Décret relatif aux diagnostics techniques immobiliers et modifiant le code de la construction et de l’habitation et le code de la
santé publique.

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II - LA REGLEMENTATION ACTUELLE

Décret 2011-629 du 3 juin 2011 (Vente / DAPP / DTA / Démolition)


Objectif : La protection de la population
« La protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis »

Nouveautés :

Remplacement de l’ancienne annexe 13-9, par une nouvelle : Listes A-B-C

Renforcement et homogénéisation des programmes de repérage réglementaires :


« Art. R. 1334-15. − Les propriétaires d’immeubles d’habitation ne comportant qu’un seul logement font
→ diag vente
réaliser, pour constituer l’état prévu à l’article L. 1334-13 en cas de vente, un repérage des matériaux et
Listes A+B
produits des listes A et B contenant de l’amiante.
« Art. R. 1334-16. − Les propriétaires des parties privatives d’immeubles collectifs d’habitation y font → DAPP
réaliser un repérage des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante. Liste A
« Ils font également réaliser un repérage des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante, → diag vente
pour constituer l’état prévu à l’article L. 1334-13 en cas de vente. Listes A+B
« Art. R. 1334-17. − Les propriétaires des parties communes d’immeubles collectifs d’habitation y font → DTA
réaliser un repérage des matériaux et produits des listes A et B contenant de l’amiante. Listes A+B
« Art. R. 1334-18. − Les propriétaires des immeubles bâtis autres que ceux mentionnés aux articles R.
→ DTA
1334-15 à R. 1334-17 y font réaliser un repérage des matériaux et produits des listes A et B contenant de
Listes A+B
l’amiante.
« Art. R. 1334-19. − Les propriétaires des immeubles bâtis mentionnés à l’article R. 1334-14 font réaliser,
→ diag démol
préalablement à la démolition de ces immeubles, un repérage des matériaux et produits de la liste C
Liste C
contenant de l’amiante.

De nombreux arrêtés vont venir préciser les modalités d’application de ce décret essentiel.
Il faudra également les connaître.

+ Précisions quant au rapport annuel d’activité.

+ Création du « Dossier amiante partie privative (DAPP) » :

C’EST QUOI UN DAPP ?


Les propriétaires des immeubles mentionnés ont l’obligation de :
- Constituer « le Dossier Amiante Partie Privative »
- Faire rechercher la présence de flocage, calorifugeage et faux plafond susceptible de contenir de l’amiante (Matériaux
de la liste A de l’annexe 13-9).
- Localisation, suivi des matériaux susceptibles d’émettre spontanément des fibres d’amiante et évaluation de la
nécessité de réaliser des travaux visant à résorber les situations les plus à risques
Ce dossier regroupe :
1° Le rapport de repérage des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante
2° Le cas échéant, la date, la nature, la localisation et les résultats des évaluations périodiques de l’état de conservation, des
mesures d’empoussièrement, des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits de la liste A contenant de
l’amiante ou des mesures conservatoires mises en œuvre.
• Communication du dossier :
Le propriétaire (ou le cas échéant l’exploitant) doit tenir ce dossier à la disposition :
- des occupants de l’immeuble,
- des employeurs,
- des représentants du personnel,
- des médecins du travail (si locaux de travail présents dans l’immeuble).
Ces personnes doivent être informées de l’existence et des modalités de consultation du dossier (article R 1334-29-4 du Code
de la Santé Publique).

Le D.A.P.P. n’est que la mise en forme de l’ancienne obligation de repérage des MPCA de type flocage, calorifuges et faux-
plafonds. Le DAPP n’est pas, n’a jamais été, et ne sera vraisemblablement jamais un diag locatif (il ne concerne pas les maisons
individuelles et dispose d’un programme beaucoup trop restreint pour la location).
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Arrêtés du 12 décembre 2012
→ Deux textes essentiels de la mission de l’opérateur de repérage : ne concernent que les diagnostics
occupationnels.
Arrêté relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante
et au contenu du rapport de repérage.

Arrêté relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante
et du risque de dégradation lié à l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage.

Arrêté du 21 décembre 2012


Arrêté relatif aux recommandations générales de sécurité et au contenu de la fiche récapitulative du « dossier technique
amiante »

Deux Arrêtés du 26 juin 2013


1/ Arrêté relatif au repérage des matériaux et produits de la liste C contenant de l’amiante et au contenu du rapport de
repérage.

2/ Arrêté modifiant l’arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et
produits de la liste A contenant de l’amiante et au contenu du rapport de repérage et modifiant l’arrêté du 12 décembre 2012
relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante et du
risque de dégradation lié à l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage

Arrêté du 1er juin 2015


Arrêté relatif aux modalités de transmission au préfet des rapports de repérage des matériaux et produits de la liste A
contenant de l’amiante.

III - Le Code du Travail

Décret 96-98 du 7 Février 1996


« Protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de poussières d'amiante »
• Limiter l’exposition des travailleurs (VLEP: 100 fibres/litres d’air sur 8h de travail)
• Protection collective et individuelle
• Obligation de qualification des entreprises de désamiantage
• Obligations pour les entreprises d’informer les employés de toutes présence d’amiante

Décret 2012-639 du 4 mai 2012 (modifié en 2015)


« Prévention au risque d'exposition à l'amiante »
C’est le texte essentiel de la prévention amiante aujourd’hui.

Il indique, avec une grande précision (r.4412-97) depuis les modifications de 2016, 2017 et juillet 2019, l’obligation de repérage
(diagnostic) avant tous travaux susceptibles de libérer des fibres d’amiante. Le donneur d’ordre est responsabilisé dans cette
recherche préalablement réalisée avant toute intervention.

Il définit les niveaux d’empoussièrement de toute activité amiante (SS3/SS4).

Il fixe pour le 01/07/2015 une nouvelle VLEP à ne pas dépasser pour tous les travailleurs (<10f/l/8h).

Il détermine les formations obligatoires, les moyens à mettre en œuvre, les MPC et EPI obligatoires, les procédures et moyens
de décontamination à prévoir, la durée d’activité et la traçabilité minimale.

Il fixe enfin le cadre général de protection de l’environnement (y compris la gestion des déchets).

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Il devra faire l’objet d’une formation spécifique, obligatoire2, de deux jours pour un opérateur (salarié), de cinq
jours pour un encadrant ou un Travailleur Non Salarié.

Les préleveurs de MPSCA ne sont pas les seuls à être concernés. Par exemple, un diagnostiqueur ne réalisant que
des DPE devrait également être formé.

La première partie du repérage, même en « diag vente » présente des risques d’exposition à l’amiante contre
lequel il faudra également se prémunir.

IV - Le référentiel normatif

NORME NF X 46-020 Août 2017


Repérage amiante — Repérage des matériaux et produits contenant de l'amiante dans les immeubles
bâtis — Mission et méthodologie
Cette norme, quoique non obligatoire, est très recommandée.
Sa possession et sa connaissance sont indispensables à l’exercice du métier.
→ Sa logique et ses éléments essentiels DOIVENT être connus pour passer la certification.

NORME NF X 46-021 Septembre 2021


Examen visuel des surfaces traitées après travaux de retrait de matériaux et produits contenant de
l'amiante.
Cette norme, conçue à l’origine pour les MPCA de la seule liste A, est très utilisée pour contrôler le retrait
des autres MPCA.
Elle est en cours de réécriture (2021).
→ Elle devra être parfaitement maîtrisée pour le passage de certification « avec mention ».

Existent également :
NORME NF X 46-023 Octobre 2005
Eléments de cartographie du repérage des matériaux et produits contenant de l'amiante dans les
immeubles bâtis

NORME NF X 43-050 Janvier 1996


Qualité de l'air - Détermination de la concentration en fibres d'amiante par microscopie électronique à
transmission - Méthode indirecte.

NORME XP 43-269 Avril 2012


Qualité de l'air – Air des lieux de travail – Prélèvement sur filtre à membrane pour la détermination de la
concentration en nombre de fibres d'amiante par les techniques de microscopie : MOCP, MEBA et
META – Comptage par MOCP.

NORMES NF X46-010 et 46-011


Les normes relatives aux entreprises et aux travaux de désamiantage

Et les normes relatives aux différents repréages avant travaux (hors immeubles bâtis)

2 Voir la note DGT du 5 décembre 2017


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Les Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante (MPCA).
Ils sont répartis selon l’annexe 13-9 mentionnée aux articles R.1334-20 à 22 du code de la santé publique
en 3 listes : Liste A, Liste B et Liste C

Nous allons traiter succesivement des trois problématiques :

LISTE A MENTIONNEE A L’ARTICLE R. 1334-20

COMPOSANT À SONDER OU À VÉRIFIER (cf critères de conclusions autorisés)


Flocages
Calorifugeages
Faux plafonds
Les matériaux de la liste A bénéficient d’un régime de surveillance très particulier, remontant à 1997 et toujours en
vigueur (Arrêté liste A du 12 décembre 2012) : il s’agit de l’état de conservation des MPCA de la liste A. L’opérateur doit, à
l’issue de son repérage, préciser l’état de conservation du MPCA, à l’aide des grilles réglementaires suivantes :

Pour les flocages :

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Pour les calorifuges :

Pour les faux-plafonds :

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Ces grilles devront être réalisées séparément pour CHAQUE MPCA de la liste A repéré.

Par exemple : 2 faux plafonds, 1 calo et 1 flocage = 4 grilles différentes.

Chaque grille comporte également un cartouche d’identification permettant la compréhension même par un non-sachant.

Exemple :

Les conclusions de l’évaluation « liste A » sont également à ajouter :

Particularité réglementaire importante :

En cas de vente du bien considéré, ces conclusions (1/2/3) sont des préconisations :

« En fonction du résultat de l’évaluation de l’état de conservation, le rapport de repérage préconise :


« 1° Soit une évaluation périodique de l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante mentionnés au
I;
« 2° Soit une mesure d’empoussièrement dans l’air ;
« 3° Soit des travaux de confinement ou de retrait de l’amiante.

En cas de repérage effectué dans le cadre du D.A.P.P. ou du D.T.A., les conséquences réglementaires sont d’une
autre nature, avec obligations en termes de suivi et ou de travaux :

Obligations issues des résultats des repérages :


« Les articles de la présente sous-section s’appliquent aux propriétaires des immeubles bâtis mentionnés aux articles R. 1334-
16 à R. 1334-18.
« Art. R. 1334-27.-Le propriétaire met en œuvre les préconisations mentionnées à l’article R. 1334-20 selon les modalités
suivantes :

« 1° L’évaluation périodique de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante est
effectuée dans un délai maximal de trois ans à compter de la date de remise au propriétaire du rapport de repérage ou des
résultats de la dernière évaluation de l’état de conservation ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage
ou de son usage. La personne ayant réalisé cette évaluation en remet les résultats au propriétaire contre accusé de réception
;

« 2° La mesure d’empoussièrement dans l’air est effectuée dans les conditions définies à l’article R. 1334-25, dans un délai de
trois mois à compter de la date de remise au propriétaire du rapport de repérage ou des résultats de la dernière évaluation de
l’état de conservation. L’organisme qui réalise les prélèvements d’air remet les résultats des mesures d’empoussièrement au
propriétaire contre accusé de réception ;

« 3° Les travaux de confinement ou de retrait de l’amiante sont mis en œuvre selon les modalités prévues à l’article R. 1334-
29.

Détails concernant l’application du score (2) :

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« Art. R. 1334-28.-Si le niveau d’empoussièrement mesuré dans l’air en application de l’article R. 1334-27 est inférieur ou égal
à la valeur de cinq fibres par litre, le propriétaire fait procéder à l’évaluation périodique de l’état de conservation des matériaux
et produits de la liste A contenant de l’amiante prévue à l’article R. 1334-20, dans un délai maximal de trois ans à compter de
la date de remise des résultats des mesures d’empoussièrement ou à l’occasion de toute modification substantielle de
l’ouvrage ou de son usage.

« Si le niveau d’empoussièrement mesuré dans l’air en application de l’article R. 1334-27 est supérieur à cinq fibres par litre,
le propriétaire fait procéder à des travaux de confinement ou de retrait de l’amiante selon les modalités prévues à l’article R.
1334-29.

Détails concernant l’application du score (3) :


« Art. R. 1334-29.-Les travaux de retrait ou de confinement mentionnés à la présente sous-section sont achevés dans un délai
de trente-six mois à compter de la date à laquelle sont remis au propriétaire le rapport de repérage ou les résultats des mesures
d’empoussièrement ou de la dernière évaluation de l’état de conservation.

« Pendant la période précédant les travaux, des mesures conservatoires appropriées sont mises en œuvre afin de réduire
l’exposition des occupants et de la maintenir au niveau le plus bas possible, et, dans tous les cas, à un niveau
d’empoussièrement inférieur à cinq fibres par litre. Les mesures conservatoires ne doivent conduire à aucune sollicitation des
matériaux et produits concernés par les travaux.

« Le propriétaire informe le préfet du département du lieu d’implantation de l’immeuble concerné, dans un délai de deux mois
à compter de la date à laquelle sont remis le rapport de repérage ou les résultats des mesures d’empoussièrement ou de la
dernière évaluation de l’état de conservation, des mesures conservatoires mises en œuvre, et, dans un délai de douze mois,
des travaux à réaliser et de l’échéancier proposé.

On doit bien comprendre que ce délai de 3 ans n’est en aucun cas une durée de validité du repérage. Et que cette
période de 3 ans en liste A ne concerne bien que la problématique occupationnelle (DAPP/DTA).

A noter également qu’un diag vente n’est jamais concerné par ces mesures.

Détails en cas de retrait de MPCA de la liste A :


« A l’issue des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits de la liste A mentionnés à l’article R. 1334-29, le
propriétaire fait procéder par une personne mentionnée au premier alinéa de l’article R. 1334-23, avant toute restitution des
locaux traités, à un examen visuel de l’état des surfaces traitées. Il fait également procéder, dans les conditions définies à
l’article R. 1334-25, à une mesure du niveau d’empoussièrement dans l’air après démantèlement du dispositif de confinement.
Ce niveau doit être inférieur ou égal à cinq fibres par litre. L’organisme qui réalise les prélèvements d’air remet les résultats
des mesures d’empoussièrement au propriétaire contre accusé de réception.

« II. ― Si les travaux ne conduisent pas au retrait total des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante, il est
procédé à une évaluation périodique de l’état de conservation de ces matériaux et produits résiduels dans les conditions
prévues par l’arrêté mentionné à l’article R. 1334-20, dans un délai maximal de trois ans à compter de la date à laquelle sont
remis les résultats du contrôle ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage ou de son usage ».

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LISTE B MENTIONNEE A L’ARTICLE R. 1334-21 : (CF CRITERES DE CONCLUSIONS AUTORISES)
COMPOSANT DE LA CONSTRUCTION PARTIE DU COMPOSANT À VÉRIFIER OU À SONDER
1. Parois verticales intérieures
Murs et cloisons « en dur » et poteaux (périphériques et intérieurs). Enduits projetés, revêtements durs (plaques menuiserie, amiante-ciment)
et entourages de poteaux (carton, amiante-ciment, matériau sandwich,
carton + plâtre), coffrage perdu.
Cloisons (légères et préfabriquées), gaines et coffres. Enduits projetés, panneaux de cloisons.
2. Planchers et plafonds
Plafonds, poutres et charpentes, gaines et coffres. Enduits projetés, panneaux collés ou vissés.
Planchers. Dalles de sol.
3. Conduits, canalisations et équipements intérieurs
Conduits de fluides (air, eau, autres fluides...). Conduits, enveloppes de calorifuges.
Clapets/ volets coupe-feu. Clapets, volets, rebouchage.
Portes coupe-feu. Joints (tresses, bandes).
Vide-ordures. Conduits.
4. Eléments extérieurs
Toitures. Plaques, ardoises, accessoires de couverture (composites, fibres-ciment),
bardeaux bitumineux.
Bardages et façades légères. Plaques, ardoises, panneaux (composites, fibres-ciment).
Conduits en toiture et façade. Conduits en amiante-ciment : eaux pluviales, eaux usées, conduits de
fumée.

Les matériaux de la liste B bénéficient depuis 2012 d’un système de surveillance proche de celui de la liste A avec une grille
d’évaluation unique, pour tous les MPCA liste B (arrêté liste B du 12/12/12) :

Son résultat donne une recommandation à fournir au propriétaire/vendeur/gestionnaire commanditaire du repérage selon le
plan suivant :
Résultat d’évaluation = EP (évaluation périodique) :
• Contrôle périodique (pas de périodicité définie)
• Recherche des éventuelles causes de dégradation
• Mesures appropriées pour les supprimer.
Résultat d’évaluation = AC1 (action corrective de niveau 1) :
• Recherche des causes de la dégradation
• Mesures correctives appropriées pour les supprimer
• Mise en œuvre de ces mesures correctives
Résultat d’évaluation = AC2 (action corrective de niveau 2) :
• Mesures conservatoires appropriées
• Une mesure d’empoussièrement sera réalisée
• Analyse de risque complémentaire, afin de définir des mesures de protection ou de retrait
• Mesures de protection ou de retrait
• Contrôle périodique (pas de périodicité définie) des autres MPCA

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→ Il n’y a aucune obligation réglementaire
→ Il n’y a pas de surveillance triennale pour les MPCA de la liste B

Si l’état de certains matériaux ou produits contenant de l’amiante est dégradé ou présente un risque de dégradation rapide, le
rapport de repérage émet des recommandations de gestion adaptées aux besoins de protection des personnes.

Lorsque des travaux de retrait ou de confinement de matériaux ou produits de la liste B contenant de l’amiante sont effectués
à l’intérieur de bâtiments occupés ou fréquentés, le propriétaire fait procéder, avant toute restitution des locaux traités, à
l’examen visuel et à la mesure du niveau d’empoussièrement dans l’air mentionnée au premier alinéa du présent article.

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LISTE C MENTIONNEE A L’ARTICLE R. 1334-22 : (CF CRITERES DE CONCLUSIONS AUTORISES)

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La différence entre les listes A, B d’une part et la liste C, utilisée en diagnostic avant démolition est
double :

• Les listes A et B sont des listes « fermées », l’opérateur n’a pas pour rôle d’en sortir (en diag vente
par exemple).
• La liste C est ouverte et cumulative, elle comprend d’ailleurs les MPCA des listes A et B.

Note importante concernant la liste C :

« Lorsque la recherche révèle la présence de matériaux ou produits de la liste C ou de tout autre matériau
et produit réputé contenir de l'amiante et si un doute persiste sur la présence d'amiante dans ces
matériaux ou produits, un ou plusieurs prélèvements de matériaux ou produits sont effectués par la
personne réalisant la recherche.

Ces prélèvements font l'objet d'analyses. »

→ la liste C, contrairement aux listes A et B, est bien une liste « ouverte »

→ Cette obligation oblige l’opérateur à se tenir au courant de tous les matériaux que l’on découvre au fur
et à mesure, par une veille actIve.

La visite régulière du site prevention.amiante.fr, en particulier sa photothèque est une bonne solution.

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Les Diagnostics et Dossiers Techniques amiante de la Réglementation actuelle :

Généralités :
Un diagnostic amiante informe sur la présence ou l’absence de matériaux amiantés dans un bien immobilier dont le permis de
construire a été délivré avant le 1er juillet 1997.
Il consiste pour cela à rechercher la présence de matériaux et produits des différentes listes A, B ou C selon le type de mission
et à les localiser.
Durée de validité des diagnostics : la durée de validité d’un rapport amiante est par nature illimitée.
Toutefois ; si le diagnostic a été réalisé avant 2013, il devra vraisemblablement être renouvelé, même en cas d'absence
d'amiante. Les éléments existants seront cependant à prendre en compte et à analyser de façon critique.
Dans tous les cas, l’obligation de recherche, d’identification et de localisation ne portent que sur des Matériaux et des Produits
Contenant de l’Amiante (M.P.C.A.)
Les diagnostics ou repérages réglementaires n’ont pas pour objet de rechercher une contamination éventuelle d’un matériau
par un autre.
Il existe actuellement 6 types de missions :

Repérages prévus par le code de la santé publique :

1. Repérage des flocages, calorifugeages et faux plafonds en vue de l'établissement du dossier technique (DAPP).
2. Repérage en vue de la constitution ou de la mise à jour du dossier technique « amiante » (DTA).
3. Repérage en vue de l'établissement du constat établi à l'occasion de la vente de tout ou partie d'un immeuble bâti ;
(Repérage avant-vente).
4. Repérage avant démolition d'immeuble, y compris en cas de sinistre.
5. Examen visuel après travaux.
Repérages prévus dans le code du travail en vue de l'évaluation des risques :

6. Repérage avant réalisation de travaux.


Autres problématiques :
7. Le problème (très) particulier de la location…

LE DOSSIER AMIANTE DES PARTIES PRIVATIVES : DAPP


Reprécisé par le Décret de 2011, ce dossier, qui n’est pas un repérage, englobe l’ancien repérage de 1997 (flocages, calos et
faux-plafonds).
Il rappelle que, même en dehors de toute transaction immobilière, tout propriétaire d’un lot privatif d’un immeuble collectif à
usage d’habitation appartement mais aussi cave, grenier privatif, garage, box…) dont le permis de construire date d’avant le
1er juillet 1997, doit être en possession d'un DAPP, sans aucune condition, que le bien soit habité, loué ou non occupé.
Ce repérage est basé sur la liste A uniquement : flocage, calorifugeage et faux plafond. Il en reprend toutes les particularités
vues plus haut.

Le DAPP ne convient pas pour une vente et ne concerne pas l'habitation individuelle.
Il n’est pas suffisant pour des travaux ou une démolition.
Il n’est pas non plus un diagnostic locatif.
Il est bien de la responsabilité du propriétaire et de lui seul (éventuellement de son gestionnaire).
Le DAPP ne doit pas oublier les annexes du lot principal.

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LE DOSSIER TECHNIQUE AMIANTE : DTA
En dehors de toute transaction immobilière, tous les propriétaires d’un bien immobilier dont le permis de construire date
d’avant le 1er juillet 1997, à l'exception des maisons individuelles et des parties privatives des immeubles d'habitation, devaient
avoir constitué un dossier technique amiante (DTA) avant le 31 décembre 1999. Le D.T.A., comme le D.A.P.P. n’est pas un
repérage mais un ensemble de documents synthétisés dans une Fiche Récapitulative.
Dans l’ancienne rédaction du code de la santé publique, il était précisé que le DTA devait être établi avant le 31 décembre
2005 par les propriétaires pour les parties à usage commun des immeubles collectifs et pour les établissements recevant du
public (ERP) de cinquième catégorie dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 et avant le 31 décembre
2003 pour les établissements recevant du public de la quatrième à la première catégorie et pour les immeubles de grande
hauteur (IGH)
Considérant que tous les DTA sont a priori désormais établis, le décret de 2011 a abrogé ces dispositions et introduit, dans son
article 5, une notion de mise à jour des DTA en imposant un repérage des matériaux de la liste B.
A cet égard, si le bâtiment abrite des produits friables (désormais classés dans la liste A), le repérage des matériaux de la liste
B doit être conduit à l’occasion de la prochaine vérification de l’état de conservation des matériaux friables.
Pour les autres bâtiments, ce repérage devra être prévu avant la réalisation de travaux, qu’ils soient réalisés à titre gratuit ou
onéreux, dès lors qu’ils sont susceptibles de solliciter des produits intégrés dans la liste B.
En l’absence de travaux, ce nouveau repérage, et la mise à jour de la FR qu’il implique, devra intervenir au plus tard dans un
délai de 9 ans après l’entrée en vigueur du décret du 3 juin (8 mois après parution → 1er février 2012, soit avant le 1er février
2021).
Ce document comporte notamment la localisation des matériaux contenant de l'amiante directement accessibles,
l'enregistrement de l'état de conservation de ces matériaux, l'enregistrement des travaux de retrait et de confinement
effectués, des recommandations générales de sécurité (procédures d'intervention et d'élimination des déchets) et une fiche
récapitulative. Le dossier technique d'amiante doit notamment être tenu à la disposition des occupants de l'immeuble
concerné.

Le DTA ne convient pas pour une vente et ne concerne pas l'habitation individuelle.
Il n’est pas suffisant pour des travaux ou une démolition.
Il n’est pas non plus un diagnostic locatif.
Il est bien de la responsabilité du propriétaire et de lui seul (éventuellement de son gestionnaire).

LE REPERAGE AVANT-VENTE :
Pour la vente de tout bien immobilier, maison, appartement, local commercial ou professionnel, également emplacement de
parking ou cave, dont le PC est antérieur au 1er juillet 1997, un diagnostic amiante avant-vente, doit être annexé à la promesse
de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique.
A défaut de diagnostic amiante en cours de validité au moment de la signature de l’acte authentique de vente, le vendeur ne
pourra évoquer aucune clause d’exonération de garantie des vices cachés constitués par le risque d’exposition à l’amiante.
Le diagnostic amiante avant-vente est un repérage des éléments visibles et visitables appartenant aux listes A et B (comme
pour le D.T.A.), le texte ne prévoit aucune investigation destructive.
Lorsque la vente ne concerne qu’un seul logement d’un immeuble collectif, le diagnostic amiante n’est réalisé que sur les
parties privatives de ce dernier. Cependant, la fiche récapitulative du dossier technique amiante (DTA) concernant les parties
communes, fourni par le syndic de copropriété, est également à joindre au dossier.
Le rapport de mission de repérage pour vente ne contiendra que les conclusions portant sur les matériaux des listes A et B
repérés, pour lesquels une conclusion devra être apportée par tout moyen dont l’analyse en laboratoire.
Un état de conservation est obligatoire pour ces matériaux ainsi que la localisation précise de ceux-ci.

Le repérage pour vente doit être produit par le vendeur du bien (non par un vendeur précédent).
Le repérage pour vente doit respecter la réglementation actuelle (celle de 2011, incluant les arrêtés de
2012 et 2013).
A contrario, il n’existe aucun texte évoquant de validité -3 ans ou autre- pour un repérage pour vente.

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LE REPERAGE AVANT DEMOLITION :
Dans l’objectif d'éviter tous risques sanitaires sur les riverains, les travailleurs et l'environnement, le propriétaire de biens
immobiliers dont le PC est antérieur au 1er juillet 1997, est tenu, avant la destruction de ces derniers, d'effectuer un repérage
de l’ensemble des matériaux et produits contenant de l'amiante.
Il est basé sur la liste C et les autres matériaux repérés = obligation d’exhaustivité dans les investigations.
A la différence du diagnostic amiante avant-travaux qui se limitera au périmètre des travaux, le diagnostic amiante avant-
démolition concerne l’ensemble du bien immobilier.
Attention : il n’y a pas d’états de conservation à établir, même pour des matériaux repérés qui appartiendraient aussi aux listes
A et B.
Une fois cette recherche effectuée, l’opérateur de Diagnostic atteste dans son rapport de l'absence ou de la présence
d'amiante ; rapport que le propriétaire doit fournir, comme pour le diagnostic amiante avant-travaux, à toutes les personnes
susceptibles d’intervenir sur l'immeuble lors de l'opération de démolition.
La méthodologie et le rapport sont détaillés dans l’arrêté du 26 juin 2013 dédié.
Nota :
Dans la conclusion de son rapport, l’opérateur de repérage précise le critère qui lui a permis de conclure quant à la présence
ou l'absence d'amiante :
• matériau ou produit qui par nature ne contient pas d'amiante,
• marquage du matériau,
• document consulté,
• résultat d'analyse de matériau ou produit

Le jugement de l’opérateur n’est pas un critère admis en diag démolition.


Le repérage avant démolition relève du périmètre de la certification avec mention.

L’EXAMEN VISUEL APRES TRAVAUX :

Examen visuel des surfaces traitées après travaux de retrait de matériaux et produits contenant de l’amiante (NF X 46-021)

La norme définit une méthodologie de l’examen visuel, l’un des éléments clé du processus de réception d’un chantier de retrait
et ou d’encapsulage de Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante (MPCA).
Il s’agit de définir une méthodologie commune à tous les acteurs, permettant d’assurer qu’un niveau d’exigences minimum a
été atteint à l’issue d’une prestation de retrait ou d’encapsulage de MPCA de tout ou parties d’un immeuble bâti.
L’opération d’examen visuel se réalise dans la zone concernée par les travaux et aux abords de celle-ci. L’accès à cette zone
est réservé aux personnes informées des risques encourus et formées à la mise en œuvre des mesures de prévention prescrites
par le Code du Travail.

L’examen visuel relève du périmètre de la certification avec mention.


La norme a été entièrement reprise en septembre 2021 : attention aux versions en circulation.

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LE REPERAGE AVANT TRAVAUX ULTERIEURS (CODE DU TRAVAIL)

Cette obligation ne résulte pas du code de la santé publique mais du Code du Travail qui oblige les maîtres d’ouvrages à
informer les entreprises intervenantes des risques générés par le site (décret N° 92-158 du 20 février 1992 complétant le code
du travail (deuxième partie: Décrets en Conseil d'État) et fixant les prescriptions particulières d'hygiène et de sécurité
applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure et la loi N° 91-1414 du 31 décembre
1991 modifiant le code du travail et le code de la santé publique en vue de favoriser la prévention des risques professionnels
et portant transposition de directives européennes relatives à la santé et à la sécurité du travail).
Le texte actuel date de 2016 (Loi Travail, avec décret de 2017 et arrêté du 16 juillet 2019).
Avant tout projet de réhabilitation, rénovation, rafraîchissement, découpage, percement, agrandissement, un diagnostic
amiante avant-travaux est obligatoire, afin de prévenir tout risque sanitaire sur les travailleurs, de pollution du voisinage, de
l'environnement.
Limité aux seules zones concernées par les futurs travaux, le repérage concerne tous les matériaux susceptibles de contenir
de l’amiante, visibles ou non visibles, accessibles ou non accessibles. Pour cela, certains éléments sont démontés et des
sondages destructifs seront réalisés pour accéder à toutes les parties concernées. Il faudra effectuer des prélèvements de tous
les matériaux douteux.
L’identification des matériaux contenant de l’amiante dans la future zone de travaux permet d’évaluer le risque encouru par
les entreprises appelées à intervenir, de prendre toutes les mesures de protections nécessaires et d’effectuer un confinement
et/ou un retrait de l'amiante avant la réalisation des travaux.
Le donneur d'ordre est donc tenu de transmettre les résultats du repérage avant-travaux à toute personne appelée à organiser
ou à effectuer les travaux.
Le fait pour le donneur d'ordre, le maître d'ouvrage ou le propriétaire de ne pas se conformer aux obligations prévues […] est
passible d'une amende maximale de 9 000 €.
Il est prévu à terme 6 repérages avant travaux selon le domaine d’activité concerné :
« 1° Immeubles bâtis ;
« 2° Autres immeubles tels que terrains, ouvrages de génie civil et infrastructures de transport ;
« 3° Matériels roulants ferroviaires et autres matériels roulants de transports ;
« 4° Navires, bateaux et autres engins flottants ;
« 5° Aéronefs ;
« 6° Installations, structures ou équipements concourant à la réalisation ou la mise en œuvre d'une activité
Les textes relatifs à ces diverses obligations sont en cours de parution à cette date.

A noter que le décret de 2017 impose plusieurs nouveautés :


• La date du 1er juillet 1997 n’est plus un pré-requis
• Un estimatif de la quantité de MPCA concernés par les travaux
• Il y aura des certifs différentes selon les domaines de recherche
• Il y aura 6 normes, une par domaine.
Le jugement de l’opérateur n’est pas un critère admis en diag démolition.

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LE CAS PARTICULIER DE LA LOCATION

• Pour la location de biens d’habitation :

La loi ALUR (2014) prévoit de joindre au bail : « une copie d'un état mentionnant l'absence ou, le cas échéant, la présence de
matériaux ou produits de la construction contenant de l'amiante. Un décret en Conseil d'Etat définit les modalités d'application
du présent [paragraphe], notamment la liste des matériaux ou produits concernés »

Le décret prévu par la Loi ALUR n’est jamais paru : actuellement l’obligation n’est donc pas valide.
On ne connait donc pas la portée de l’exigence (liste A, B, autre ?)

En attendant, il peut être conseillé de fournir à son locataire l’information amiante dont on dispose (DAPP, diag vente, autre ?)

Il est ici rappelé que le DAPP n’est pas un diagnostic locatif.

• Pour la location de biens hors habitation (bureaux, industrie…) :

La transmission de la Fiche Récap du DTA à jour semble être la meilleure solution, voire celle du DTA complet à charge pour le
locataire de se substituer au propriétaire contre délégation expresse pour garder à jour le DTA à l’occasion des travaux
effectués, retraits, évaluations, etc.

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L’opérateur de diagnostic :

Article L 271-6 du Code de la Construction et de l’Habitation :


Le Diagnostic amiante est établi par une personne présentant des garanties de compétence (certification) et disposant d’une
organisation et de moyens appropriés.

Cette personne est tenue de souscrire une assurance permettant de couvrir les conséquences d’un engagement de sa
responsabilité en raison de ses interventions.

Elle ne doit avoir aucun lien de nature à porter atteinte à son impartialité et à son indépendance ni avec le propriétaire ou son
mandataire qui fait appel à elle, ni avec une entreprise pouvant réaliser des travaux sur les ouvrages, installations pour lesquels
il lui est demandé d’établir l’un des documents mentionnés au premier alinéa…

Article R 271-2 du Code de la construction et de l’habitation :


Les personnes mentionnées à l’articles L.271-6 souscrivent une assurance dont le montant de la garantie ne peut être inférieur
à 300 000 euros par sinistre et de 500 000 euros par année d’assurance.

Article R 271-3 du Code de la construction et de l’habitation :


La personne à laquelle il est fait appel pour l’établissement des documents (rapports) remet préalablement à son client un
document par lequel elle atteste sur l’honneur qu’elle est en situation régulière au regard des dispositions règlementaires et
qu’elle dispose des moyens en matériel et en personnel nécessaires à la prestation.

Article R 271-4 du Code de la construction et de l’habitation :


Est puni d’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait d’établir ou d’accepter d’établir un diagnostic
de repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante dans les immeubles bâtis, sans respecter les conditions :
• De compétence
• D’assurance
• D’organisation
• D’impartialité
• D’indépendance
Est puni d’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe (1 500 € ou 3 000 € en cas de récidive au maximum)
le fait de faire appel à une personne ne satisfaisant pas aux conditions mentionnées ci-dessus.

Compétences minimales requises :


• Bonne connaissance des matériaux
• Bonne connaissance des modes, méthodes et procédés de construction
• Confidentialité des informations dont ils ont eu connaissance à l'occasion de la mission (plans, documents, constats
visuels, résultats du repérage, etc.).
• Les opérateurs de repérage sont formés à la prévention des risques liés à l'amiante (SS4).

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Critères de certification (arrêté du 2 juillet 2018)
4.2. Programme des examens pour le domaine amiante
4.2.1. Examen théorique pour toute personne certifiée

La personne physique candidate à la certification démontre qu'elle possède les connaissances requises sur :
- les différentes structures, les principaux systèmes constructifs, la terminologie technique tout corps d'état et la
terminologie juridique du bâtiment ;
- le matériau amiante, notamment ses propriétés physico-chimiques et son comportement vis-à-vis des agressions d'origine
anthropique et naturelle ;
- les risques sanitaires liés à une exposition aux fibres d'amiante ;
- les différents matériaux susceptibles de contenir de l'amiante ;
- l'historique des techniques d'utilisation de l'amiante et conditions d'emploi des matériaux et produits ayant contenu de
l'amiante jusqu'à leur interdiction ;
- les dispositifs législatif et réglementaire relatifs à l'interdiction d'utilisation de l'amiante, à la protection de la population
contre les risques liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis, à la protection des travailleurs contre les risques
liés à l'inhalation de poussières d'amiante et à l'élimination des déchets contenant de l'amiante ;
- le rôle, les obligations et les responsabilités des différents intervenants ;
- les normes et les méthodes permettant de mettre en œuvre les repérages visés aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du
code de la santé publique ;
- les normes et les méthodes permettant de mettre en œuvre les évaluations visées à l'article R. 1334-27 du code de la santé
publique ;
- les règlements de sécurité contre les risques d'incendie et de panique, notamment dans les établissements recevant du
public de catégorie 5 et les immeubles collectifs d'habitation ;
- les techniques de désamiantage, de confinement et des travaux sous confinement.

4.2.2. Examen pratique pour toute personne certifiée

La personne physique candidate à la certification démontre qu'elle :


- maîtrise les modalités de réalisation des repérages visés aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du code de la santé publique ;
- maîtrise les méthodes d'évaluation par zone homogène de l'état de conservation des matériaux et produits contenant de
l'amiante visé à l'article R. 1334-27 du même code ;
- maîtrise les protocoles d'intervention lors du repérage ;
- sait faire une analyse de risque lié à l'exercice de son activité ;
- sait élaborer un rapport détaillé, élaborer des croquis ou des plans avec indication du type de vue (plan, élévation) ;
- sait formuler et rédiger des conclusions et des recommandations conformément aux dispositions réglementaires
applicables à la réalisation des repérages des matériaux et produits des listes A et B de l'annexe 13-9 du code de la santé
publique ;
- sait fixer le nombre de sondages et effectuer un prélèvement (technique, quantité, conditionnement, traçabilité, maîtrise
du risque de contamination) ;
- sait rédiger des rapports en langue française qui constituent la matérialisation des contrôles effectués.

4.2.3. Programme complémentaire pour la certification avec mention

La personne certifiée titulaire de la mention définie à l'article 2 du présent arrêté, dispose en sus des compétences
mentionnées aux 4.2.1 et 4.2.2 de la présente annexe, des compétences suivantes :
- connaît les normes et les méthodes de repérages devant satisfaire à la mise en œuvre des obligations visées à l'article R.
1334-22 du code de la santé publique ainsi que des examens visuels visés à l'article R. 1334-29-3 du même code ;
- connaît les caractéristiques des réglementations techniques des immeubles de grande hauteur, des établissements
recevant du public de catégorie 1 à 4, des immeubles de travail hébergeant plus de 300 salariés et des bâtiments industriels
qui impactent la réalisation des missions relevant de la portée de la certification avec mention.

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PERIMETRE DE LA CERTIFICATION AMIANTE
Extrait de l’arrêté du 2 juillet 2018 définissant les critères de certification des opérateurs de diagnostic technique et des
organismes de formation et d’accréditation des organismes de certification :

Article 4 :

S'agissant des missions du domaine amiante, seul un opérateur disposant d'une certification avec mention peut réaliser les
opérations suivantes :

- les repérages prévus aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du code de la santé publique, ainsi que les évaluations périodiques
de l'état de conservation prévues à l'article R. 1334-27 du même code dans des immeubles de grande hauteur, dans des
établissements recevant du public répondant aux catégories 1 à 4 définies à l'article R. 123-19 du code de la construction et
de l'habitation, dans des immeubles de travail hébergeant plus de 300 personnes ou dans des bâtiments industriels ;

- les repérages prévus à l'article R. 1334-22 du code de la santé publique ;

- les examens visuels prévus à l'article R. 1334-29-3 du code de la santé publique.

Les repérages prévus aux articles R. 1334-20 et R. 1334-21 du code de la santé publique, ainsi que les évaluations périodiques
de l'état de conservation prévues à l'article R. 1334-27 du même code, lorsque ces repérages et évaluations sont réalisés dans
d'autres immeubles que ceux mentionnés ci-dessus, peuvent être réalisés par un opérateur disposant d'une certification sans
mention.

Durée de validité de la certification : 7 ans

Obligations de formation entre le début de la deuxième année et la fin de la troisième année (1 journée/module pour « sans
mention »)

Et lors du renouvellement, au cours de la septième année du cycle de certification (1 journée/module pour « sans mention »)

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La méthodologie du repérage amiante

1. Définir le type de mission et la liste des immeubles bâtis concernés et le périmètre de repérage ;

2. Avant la mission :

a. Analyse des documents fournis par le donneur d'ordre :

- les plans de l'immeuble bâti ou, à défaut, des croquis ;


- la date de délivrance du PC, années de construction, modification, réhabilitation.
- la destination des locaux (actuelle et passée) ;
- les documents concernant la construction, les caractéristiques particulières des locaux, les modifications
survenues récemment dans les locaux, les dates et la nature des gros travaux de réparation ou de
restauration ;
- les rapports concernant la recherche d'amiante déjà réalisé ;
- les contraintes d'accès.

Pour toute mission, le propriétaire :


- Ne doit ni définir ni imposer la méthode d'intervention, celle-ci restant du ressort de l'opérateur de repérage.
- Ne doit pas définir le nombre de prélèvements à analyser. Le nombre d'investigations approfondies, de sondages, de
prélèvements et d'analyses à effectuer.
- La commande doit faire apparaître de manière distincte les postes relatifs aux analyses de laboratoire et au repérage.
Le poste relatif aux analyses de laboratoire ne peut pas être forfaitisé par le donneur d'ordre ou l’opérateur de
diagnostic.

Il sera peut-être pertinent d’utiliser ou de s’inspirer de la norme NFX 46-020 en vigueur. Dans ce cas, il faudra la
citer dans le rapport.

Si un seul aspect de la norme a été utilisé, la citer partiellement.

Note : Si elle n’a pas été utilisée, ne pas la citer !

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Schéma de principe de la norme NF X-46 020 de 2017 :

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b. Le donneur d’ordre :
• Indique les modalités d'accès et de circulation et désigne un représentant auprès de l'opérateur de repérage.
• Indique et facilite l'accès à certaines zones particulières telles que les vides sanitaires, combles, locaux techniques,
annexes, dépendances.
• Fournit tous les instruments d'accès (clefs, codes), toutes les autorisations nécessaires pour pénétrer dans l'ensemble
des locaux, y compris annexes, dépendances et certaines zones particulières
• Vérifie avec l'opérateur de repérage si la présence de personnes dûment habilitées est nécessaire pour permettre la
visite de certains locaux (ascenseur, transformateur, etc.).
• Finalise avec l'opérateur de repérage l'évaluation des risques formalisée, si nécessaire, par un plan de prévention.
• Informe les locataires ou copropriétaires et, d'une manière générale, tous les occupants et exploitants, de
l'intervention qui doit être réalisée dans les locaux, et organise leur présence, si nécessaire, pour accéder à certaines
zones ; ceci est fait dans des délais suffisants pour qu'il n'y ait aucune restriction d'accès aux locaux pour l'opérateur
de repérage.
• Prend, à la demande de l'opérateur de repérage, les dispositions pour faire évacuer temporairement les locaux si les
investigations de celui-ci le requièrent
• Fournit les moyens nécessaires à mettre en œuvre pour accéder à certains matériaux (escabeau, échelle, échafaudage,
plate-forme élévatrice de personnes, etc.) et en définit les conditions d'utilisation
• En fonction de la mission, procède aux démontages nécessitant des outillages et/ou aux investigations approfondies
destructives demandés par l'opérateur de repérage ;
• On s’assurera également de la compétence de l’opérateur de repérage (formations SS4, Caces, habilitations
électriques, etc.)
c. Visite préalable, ou pré-visite :
On organise un cheminement logique permettant la visite systématique de toutes les parties de l'immeuble bâti faisant
partie du périmètre de repérage.
On détermine les éventuelles actions nécessaires : recherche complémentaire, réalisation des documents manquants.

Lorsque la mission consiste à compléter ou actualiser des repérages précédemment réalisés, l’opérateur veille à la
cohérence de l'ensemble des recherches et au récolement des résultats.

d. Évaluation des risques :


Dans son plan d'intervention, l'opérateur intègre le mode opératoire réglementaire exigé par le code du travail. Ces
prescriptions visent à limiter les risques liés à son intervention.

e. Mesures de protection collective :


D'une manière générale, les personnes autres que l'opérateur de repérage doivent être éloignées du lieu d'intervention,
quelle que soit l'étape en cours. En cas de besoin, les locaux doivent être évacués et des mesures d'isolement peuvent
être préconisées.

f. Mesures de protection individuelle :


L'opérateur assure sa propre protection par la mise en place d'une protection individuelle adaptée. Tout assistant doit
également revêtir, si nécessaire, les équipements de protection individuelle adaptés.
3. Différentes étapes du repérage : une étape préalable, puis quatre grandes étapes :

0. Etape préalable : elle est incontournable


1. Repérage, phase 1 : inspection visuelle, ZPSO, ouvrages de référence, sondages,
2. Repérage, phase 2 : les investigations approfondies, les prélèvements de matériaux pour analyse
3. Repérage, phase 3 : les conclusions
4. Repérage, phase 4 : les états de conservation des MPCA

L’ordre des étapes est à respecter scrupuleusement.


On ne commence pas par faire des prélèvements !
La production du rapport peut débuter dès la phase 1 du repérage.

L’étape préalable :

- Analyse documentaire (PC, plan, travaux, ancien rapport éventuel …)


- Définir le périmètre de repérage.
- Les accès (différentes parties de l’immeuble, comble, cave, locaux, machinerie ascenseur avec une personne
habilitée…).

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- Visite de reconnaissance (définit les éventuels démontages nécessaires, mise à disposition de moyen nécessaire à
l’accessibilité …). La visite de reconnaissance peut précéder immédiatement la visite de repérage.
Si des locaux, parties de locaux, composants ou parties de composants de la construction restent inaccessibles, l'opérateur de
repérage le signale par écrit au donneur d'ordre ou à son représentant, en indiquant les raisons qui ont empêché de mener le
repérage à son terme).

- Croquis.
- Eventuellement descriptif pièce par pièce (Non obligatoire).

1- Le repérage, phase 1 : inspection visuelle, ZPSO, ouvrages de référence, sondages,

Inspection visuelle de tous les composants :


- L’opérateur examine de façon exhaustive toutes les différentes parties de l’immeuble bâti et détermine les zones
présentant des similitudes d’ouvrage.
Chaque ZPSO sera donc identifiée par un ouvrage de référence, choisi comme le plus représentatif parmi les
ouvrages similaires.
Cela afin d’optimiser les investigations à conduire en réduisant le nombre de prélèvements.

- Lorsque dans des cas très exceptionnels, devant être justifiés par l’opérateur, certaines parties de l’immeuble bâti
ne sont pas accessibles, il le précise et en mentionne les motifs. L’opérateur émettra les réserves correspondantes
par écrit au propriétaire et lui préconisera les investigations complémentaires à réaliser. Il est bien entendu que ceci
doit rester totalement exceptionnel.

Quelques définitions :

Inspection visuelle : recherche visuelle en vue d’identifier, parmi les parties d’ouvrages présentes dans l’immeuble, les
matériaux ou produits prévus par le programme de repérage de la mission.
Mission « DAPP »
L'opérateur de repérage identifie les composants de la construction, puis inspecte les parties contenant les flocages,
calorifugeages et faux plafonds susceptibles de contenir de l'amiante figurant dans le programme de repérage
(Annexe 13-9 : liste A) et accessibles sans travaux destructifs.

Mission « DTA » et mission « Vente »


L'opérateur de repérage identifie les composants de la construction, puis inspecte les matériaux et produits
susceptibles de contenir de l'amiante constitutifs de ces composants listés dans le programme de repérage (Annexe
13-9 : Liste A et B) et accessibles sans travaux destructifs.

ZPSO : zone présentant des similitudes d’ouvrage : partie d’un immeuble bâti dont les ouvrages et les parties d’ouvrage sont
semblables. Une ZPSO ne peut concerner qu’un seul ouvrage.

Exemple : revêtements de murs, poteaux … en cas de présence d’un même matériau (par exemple : flocage) dans des
ouvrages distincts (plafond, murs…) : il y aura autant de ZPSO que d’ouvrages.

Ouvrage de référence : Parmi les ouvrages composant l’immeuble bâti, l’opérateur de repérage peut par exemple prendre
en compte les critères suivants pour déterminer chacun des ouvrages de référence :
• L’affectation des locaux (pièces sèches / pièces humides…)
• La fonction de l’ouvrage (cloisonner et/ou protéger : phonique, thermique)
• Nature, aspect, couleur, rugosité des matériaux
• Date, période de mise en œuvre
• Caractéristiques dimensionnelles (épaisseur, longueur, …)
• Documents probants portés à sa connaissance,
• Anciens résultats d’analyse, etc.

Il détermine un « élément témoin » de référence représentatif de l’ouvrage concerné.


Un élément témoin peut comprendre un ou plusieurs MPSCA ; il doit alors être représentatif de ces différents MPSCA.

Caractère continu ou discontinu de la ZPSO


• La continuité d’une ZPSO est conditionnée par la continuité du (ou des) matériau(x) ou produit(s) concerné(s) par le
programme de repérage au sein de l’ouvrage ou de la partie d’ouvrage.

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o (Exemple : dalles de sol sous cloisons posées postérieurement aux revêtements de sol).
• La discontinuité d’une ZPSO est conditionnée par la rupture de continuité du (ou des) matériau(x) ou produit(s)
concerné(s) par le programme de repérage au sein de l’ouvrage ou de la partie d’ouvrage.
o (Exemple : dalles de sol dans des pièces séparées par des murs, colles de faïences dans un ensemble de
pièces humides similaires).

Sondage : Permet de s’assurer, vérifier l'homogénéité et l'étendue du produit ou matériaux susceptible de contenir de
l’amiante dans le but notamment, de déterminer des ZPSO.

Il doit être effectué dans des conditions conduisant à une pollution des lieux la plus réduite possible.
NOTE 1 : Au moment du sondage, la présence ou l’absence d’amiante dans les matériaux n’est pas nécessairement connue.
NOTE 2 : Le sondage n’est pas un prélèvement.

Mission « DAPP »
Les sondages concernent les flocages, calorifugeages et faux plafonds et doivent être réalisés sur toute l'épaisseur
du composant y compris les enveloppes. (Sondage non destructif)

Mission « DTA » et mission « Vente »


Les sondages sur les flocages, calorifugeages et faux plafonds doivent être réalisés sur toute l'épaisseur du
composant y compris les enveloppes ;
Les sondages sur les autres matériaux ou produits concernent uniquement la partie accessible du composant de la
construction. (Sondage non destructif)

Le nombre de sondages à réaliser sera directement impacté par le caractère continu ou discontinu de la ZPSO. → Se référer
à la Norme (extraits ci-dessous) :

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2- Le repérage, phase 2 : les investigations approfondies, les prélèvements de matériaux pour analyse

Les investigations approfondies :


Elles sont réalisées afin d'accéder aux éventuels matériaux et produits susceptibles de contenir de l'amiante. Elles peuvent être
programmées lors de la visite de reconnaissance ou au cours de l'inspection visuelle.
(Exemple : Démontage d’une trappe, Ouverture de gaines techniques…)
- Elles sont Non destructives dans le cas de mission « DT », « DTA » et mission « Vente »
- Elles peuvent être destructives en démol et av travaux pour permettre de rendre accessibles les parties de composants
de la construction à inspecter.

Prélèvement : acte de prélever une partie représentative d’un (ou plusieurs) produit(s) ou d’un (ou plusieurs) matériau(x) aux
fins de comparaison ou d’analyse en laboratoire.

Mission « DAPP » Liste A


• Suite à l’inspection visuelle et en fonction notamment de sa connaissance des produits et matériaux,
l'opérateur de repérage décide des prélèvements à effectuer sur les matériaux et produits concernés, sur
toute l'épaisseur pour les flocages, calorifugeages et faux plafonds.

Mission « DTA » et mission « Vente » Listes A et B


L'opérateur de repérage doit :
• Suite à l’inspection visuelle de chaque type de matériaux et produits et en fonction notamment de sa
connaissance des produits et matériaux, l'opérateur de repérage décide des prélèvements à effectuer sur
les matériaux et produits concernés, sur toute l'épaisseur pour les flocages, calorifugeages et faux plafonds
ou au niveau de la couche accessible pour les autres types de matériaux et produits ;
• indiquer la (ou les) couche(s) à analyser au laboratoire.

Technique de sondage/prélèvement : Les instruments à rotation rapide sont à proscrire.


Il sera utile de recourir à des procédés d'aspiration à la source à l’aide d’un aspirateur de type THE HEPA H13.
Une brumisation ou une imprégnation des matériaux ou produits à sonder est
éventuellement pratiquée à l'endroit du sondage.
Il est conseillé d'utiliser de l'eau car certains produits d'imprégnation peuvent
modifier les caractéristiques des fibres d'amiante et perturber les analyses.

En cas d'utilisation de produits, informer le laboratoire en indiquant sur la fiche d'accompagnement le produit utilisé.
Le secteur où a été effectué le sondage ou le prélèvement est stabilisé après intervention et correctement repéré (sur le
croquis).

Utilisation des EPI.


En fonction de l’identification et de l’évaluation des risques, des EPI seront choisis :
• Les appareils de protection respiratoires (FFP3, P3 …),
• Les combinaisons à usage unique, étanches aux poussières de type 5,
• Les gants à usage unique (nitrile, PVC),
• Les surbottes,
• Les lunettes,

Des outils propres ou soigneusement nettoyés afin d'éliminer tout risque de contamination croisée.
Les outils utilisés doivent être dans la mesure du possible à usage unique. Lorsque cela n'est pas le cas, il faut prévoir un
processus de nettoyage de la totalité de l'outil (y compris le porte-lame). Une contamination d'un matériau à un autre peut se
faire très facilement.

(Les outils ne peuvent pas être utilisés pour d’autres missions que le repérage des MPCA)

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Ebauche de mode opératoire de prélèvement :

Les sondages et les prélèvements doivent être repérés sur le schéma de repérage, pour permettre une parfaite traçabilité
ainsi que leur comptabilité.

Les sondages peuvent également faire l'objet d'une signalisation in situ par la pose d'une marque ou d'une étiquette
permettant le recoupement ultérieur des données.

Ils peuvent également faire l'objet d'un reportage photographique permettant de situer l'environnement proche du sondage.

L’annexe A de la norme NF X 46-020, présente les modalités dans lesquelles sont effectués les sondages et les prélèvements
pour analyse indépendamment du type de mission confiée à l'opérateur de repérage.

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Transmission des prélèvements pour analyses
ARRETE DU 1er OCTOBRE 2019, applicable depuis le 21/10/2019

Pour l'application du présent arrêté, sont prises en compte toutes les fibres d'amiante (…) dont le rapport longueur sur largeur
est supérieur à 3 et la longueur est supérieure à 0,5 micromètre.
Le présent arrêté se rapporte aux matériaux et produits :
- manufacturés, dans lesquels de l'amiante a été délibérément ajouté lors de la fabrication ou de la mise en œuvre ;
- bruts, dans lesquels de l'amiante est naturellement présent par nature pétrographique des roches et produits
minéraux ;
- manufacturés, dans lesquels de l'amiante est naturellement présent dans un ou plusieurs de ses composants en raison
de la nature pétrographique des roches et produits minéraux.
Un matériau ou produit peut être constitué d'une ou plusieurs couches. Une couche est un élément pouvant être distingué
des autres éléments par superposition ou stratification. Une couche peut être homogène ou hétérogène à l'œil nu.
Une couche hétérogène contient plusieurs composants, chacun des composants ayant des natures et des caractéristiques
physico-chimiques différentes.
Les étapes d'examens préalables, de préparation et d'analyse des matériaux et produits constituent la procédure analytique
ou « essai ». L'essai dépend de la nature des matériaux et produits définis à l'article 3. L'analyse de matériaux et produits
susceptibles de contenir de l'amiante comprend la détection et l'identification d'amiante. Chaque couche dissociable d'un
échantillon, dont la quantité de la prise d'essai est suffisante, fait l'objet d'une analyse propre.
Les essais sont effectués par l'organisme accrédité réalisant l'analyse, ci-après dénommé laboratoire. Ces essais mettent en
œuvre les méthodes permettant :
1) La détection et l'identification d'amiante délibérément ajouté dans les matériaux et produits manufacturés ;
2) La détection et l'identification d'amiante naturellement présent dans les matériaux bruts ;
3) La détection et l'identification d'amiante naturellement présent dans les matériaux et produits manufacturés.
Le choix des méthodes d'essais relève du laboratoire.
Les essais au microscope (optique ou électronique) applicables à la détection et à l'identification d'amiante doivent permettre
de détecter et d'identifier les fibres d'amiante (…).
La microscopie optique à lumière polarisée (MOLP) permet de détecter des fibres d'amiante de largeur supérieure à 200 nm
(0,2 µm) selon leur morphologie et leurs propriétés optiques en lumière polarisée et en lumière diffuse.
La microscopie électronique à transmission analytique (META) permet de détecter et d'identifier des fibres, dont la largeur est
d'au moins 20 nm (0,02 µm) selon leur morphologie, leur structure cristalline et leurs compositions chimiques et structurales.

MOLP META

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Les laboratoires réalisant le ou les essais mentionnés à l'article 6 sont accrédités par le Comité français
d'accréditation (Cofrac) ou par toute autre instance d'accréditation signataire de l'accord multilatéral
d'accréditation européen (EA).

ANNEXE I

I. - EXAMEN DE RÉCEPTION DE L'ÉCHANTILLON ET VÉRIFICATIONS PRÉALABLES

1. Examens pour tout type d'échantillon susceptible de contenir de l'amiante

Examen au moment de la réception des échantillons


Les opérateurs de repérage ayant effectué les prélèvements transmettent les échantillons et une fiche d'accompagnement au
laboratoire. Ils sont responsables de la mise en œuvre des points suivants qui sont vérifiés par le laboratoire :
- chaque échantillon est conditionné individuellement sous double emballage étanche à l'air ;
- chaque échantillon est identifié par une référence unique inscrite de manière indélébile sur son conditionnement. Cette
identification assure sa traçabilité. Elle est reprise sur la fiche d'accompagnement ;
- la demande précise la ou les composants ou couches qu'il a distingués lorsqu'un matériau est hétérogène ou multicouche ;
- la quantité d'échantillon fournie par le client correspond à la quantité minimale nécessaire en lien avec la validation de la
méthode pour chaque couche et permettant la réalisation de l'essai adapté à l'échantillon ainsi qu'un archivage en vue d'une
contre-analyse éventuelle.

Le non-respect d'un ou plusieurs des points listés ci-dessus conduit à une réserve mentionnée dans le rapport ou à un rejet de
l'échantillon ;

- la fiche d'accompagnement contient au minimum :


• le numéro de dossier ou numéro de commande,
• les nom et adresse de l'opérateur de repérage,
• la liste des échantillons identifiés par une référence individuelle unique,
• le type de matériau ou produit prélevé, l'aspect du matériau ou produit prélevé,
• le nombre et la nature des couches à analyser,
• la date de l'envoi,
• le cas échéant, la nature du produit utilisé pour limiter l'émission éventuelle de fibres
• l'information au laboratoire en cas de pollution surfacique suspectée sur l'échantillon.

Si une des informations listées ci-dessus est manquante et que cela est préjudiciable à la réalisation de l'essai, le laboratoire
fait compléter ou préciser ces informations par l'opérateur de repérage ayant effectué les prélèvements des échantillons avant
la réalisation de l'essai.

Quantité prélevée : l'échantillon doit être suffisant pour permettre une description macroscopique, une analyse et une contre
analyse. (Un second échantillon est conservé par l’opérateur de diagnostic en cas de perte lors de l’acheminement au
laboratoire)

Dans le cas de matériaux associés ou adjacents (exemple : dalle + colle + ragréage), chaque matériau ou produit est, dans la
mesure du possible, conditionné séparément lors de l'échantillonnage sur site pour éviter les risques de contamination et
prélevé en quantité suffisante pour chacun des constituants

Acheminement : Le transport des échantillons doit être réalisé en conformité avec la réglementation.
À la réception des résultats d'analyse, l'opérateur de repérage vérifie la cohérence entre les résultats fournis par le laboratoire
et les informations recueillies lors des étapes préalables de la mission de repérage. Il valide la cohérence des résultats.

En cas de doute, il procède à des investigations complémentaires.

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3- Le repérage, phase 3 : les conclusions

Identification et localisation des matériaux et produits, des listes concernées, contenant ou non de l’amiante :
- À chacune de ces étapes, les matériaux et produits sont enregistrés, leurs caractéristiques et leur état de conservation
renseignés (nature, localisation, forme, aspect, etc.).
- En fonction des informations dont il dispose et de sa connaissance des matériaux et produits, l'opérateur de repérage
peut conclure à la présence d'amiante.
- En cas de doute sur la présence d'amiante (absence d'informations documentaires, produits non identifiés), il effectue
un (ou des) prélèvement(s) pour analyses en laboratoire sur les matériaux et produits susceptibles de contenir de
l'amiante pour conclure.
- Aucune conclusion sur l'absence ou la présence d'amiante dans un produit ou matériau susceptible d'en contenir ne
peut être faite sans recourir à une analyse en laboratoire, sauf les cas suivants :
o Marquage clair du matériau (NT dans du fibro, datation claire et univoque…)
o Les matériaux qui par leur nature ne contiennent pas d’amiante (Exemple : conduit PVC, fonte …)
o Les matériaux sur lesquels l’opérateur peut conclure sur « jugement personnel », c’est-à-dire les MPSCA
de la liste B en cas de repérage pour vente ou pour DTA.
→ La mention « susceptible de contenir de l’amiante » n’existe pas.

Les critères de conclusion autorisés :


Dans sa conclusion l’opérateur devra notifier le critère qui lui a permis de conclure selon le tableau
suivant :

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Plan et Croquis de repérage

En annexe du rapport l'opérateur de repérage dresse une(des) planche(s) de plans ou croquis indiquant la situation des
matériaux et produits contenant de l'amiante.

L'opérateur de repérage utilise le matériel graphique qui lui semble le plus approprié (couleurs, trames, signes, photos,
logotypes) dont la signification est présentée en légende.

Si les documents sont réalisés en couleur, la compréhension des informations des croquis devra être maintenue même lorsque
le document sera reproduit en noir et blanc.

Il peut être joint, le cas échéant, une ou plusieurs photos soit en surimpression sur le plan ou croquis avec lien explicite entre
chaque photo et le plan ou croquis soit associées dans un dossier de repérage photographique, reprenant les mêmes
codifications.

L’opérateur portera sur chaque planche de plan (ou croquis) :

• Le titre de la planche : « planche de repérage » ou « planche de repérage usuel »


• Le numéro de dossier
• La numérotation des planches (1/x) si nécessaire
• L’origine du plan : auteur du plan, organisme
• Toute information permettant de localiser précisément la zone de repérage considérée (adresse, étage, niveau, site,
local, etc.)
• Les cloisonnements
• Le périmètre de chaque zone relative à un type de produit ou matériau et le cloisonnement
• Le nom de chaque local visité (conformément à la liste des locaux visités)
• Attention à ne pas utiliser de dénomination « usuelle » des locaux, car ces dénominations sont susceptibles d’évoluer.
• Un indice permettant de suivre l’historique de révision, si nécessaire
• Le type de dessin : plan ou élévation
• Repérage de l’immeuble bâti concerné ou des parties d’immeuble bâti concernées sur un plan de masse de
l’immeuble bâti (exemple de source à utiliser : cadastre).

Toujours faire figurer les locaux et parties de locaux non visités.


L’opérateur doit également mentionner sur chaque planche de plan (ou croquis) :
• L’identification du matériau, de manière unique dans tout le rapport
• Avec une correspondance sans ambiguïté entre la légende du plan ou croquis et la liste des matériaux et produits
contenant de l'amiante
• Localisation des sondages (éventuellement ou faisant suite à des investigations approfondies) ;
• Localisation des prélèvements : (obligatoires)
• Dissocier les sondages des prélèvements et des conclusions

→ Pour chaque matériau ou produit figurant dans le programme de repérage, le


croquis doit permettre de comprendre aisément s’il a été trouvé de l’amiante ou
non lors de l’investigation.
Exemple :
Contenant de l'amiante et/ou le symbole A ;
Sans amiante et/ou le symbole N ;
Ou utiliser des codes couleurs clairs : rouge = avec amiante / vert = sans amiante
En théorie, les rapports devraient pouvoir être reproduits en n&b. Prévoir cette éventualité.

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Annexe 1 : Planche de repérage usuel

N° de dossier : 270516L Auteur : Cabinet de diagnostic de l’Amphibole

Type : Croquis Planche : 1/1

Nom du propriétaire
M. Léon Chrisotille

Adresse du bien
16, rue des pierres
66589 Abestose

4- Le repérage, phase 4 : les états de conservation des MPCA


NE CONCERNENT QUE LES DIAGS A et A+B (DAPP/DTA/vente) !
L’opérateur de diagnostic évalue par zone homogène et pour chaque matériau ou produit contenant de l’amiante :
• Son état de conservation au moment du repérage.
• Le risque de dégradation lié à son environnement, dans les conditions actuelles d’utilisation des locaux de la zone
homogène.
Pour réaliser son évaluation l’opérateur utilise les grilles d’évaluation correspondant à sa mission. Voir le chapitre dédié.

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Le Rapport de repérage amiante

L'opérateur de repérage établit un rapport par immeuble bâti qui contient au moins :

1° L'identification complète des différents intervenants et parties prenantes (le propriétaire de l'immeuble, le
commanditaire du repérage, l'opérateur ayant réalisé le repérage)

2° L'identification complète de l'immeuble concerné, dont la dénomination, l'adresse complète, la date du permis de construire
ou, le cas échéant, la date de construction, la fonction principale du bâtiment (exemple : habitation, enseignement) et tout
autre renseignement permettant d'identifier avec certitude le bâtiment concerné.

3° La date de commande, d'exécution du repérage et la date de signature du rapport de repérage

4° Les dates, références et principales conclusions des rapports précédemment réalisés

5° Les plans ou croquis des différentes parties de l'immeuble bâti, ainsi que la liste des différentes parties de l'immeuble bâti
visitées et, le cas échéant, la liste des différentes parties de l'immeuble bâti qui n'ont pas été visitées avec les motifs de cette
absence de visite. Dans ce dernier cas, l'opérateur mentionne, à l'attention du propriétaire, que les obligations
réglementaires prévues aux articles R. 1334-15 à R. 1334-18 du code de la santé publique de ce dernier ne sont pas remplies
conformément aux dispositions de l'article 3 du présent arrêté

6° La liste et la localisation des matériaux et produits repérés de la liste A et B mentionnant pour chacun de ces produits ou
matériaux la présence ou l'absence d'amiante et les critères ayant permis de conclure

7° Le cas échéant, les rapports et résultats d'analyse des prélèvements de matériaux et produits de la liste A et B repérés, ainsi
que la localisation des prélèvements et l'identification du (ou des) laboratoire(s) d'analyse et le(s) numéro(s) de leur
accréditation

8° Les plans ou croquis à jour permettant de localiser les matériaux et produits contenant de l'amiante, avec l'évaluation de
leur état de conservation correspondante

9° Les éléments de conclusion mentionnés :


― pour les flocages Le simple bon sens imposera de faire figurer également les
― pour les calorifugeages éléments de conclusion et les conséquences réglementaires
― pour les faux plafonds de la présence de MPCA de la liste B.

Les éléments de conclusions associés aux recommandations mentionnées à l'article 5. Dans tous les cas, et sans préjudice des
autres dispositions réglementaires applicables, l'opérateur de repérage mentionne la nécessité d'avertir de la présence
d'amiante toute personne pouvant intervenir sur ou à proximité des matériaux et produits concernés ou de ceux les recouvrant
ou les protégeant.
10° Le visa de l'opérateur ayant réalisé le repérage, la copie de son certificat de compétence délivré en application de l'article
L. 271-6 du code de la construction et de l'habitation, ainsi que l'attestation d'assurance qui couvre l'opérateur de repérage
dans sa mission

11° La dénomination et, le cas échéant, le numéro SIRET de l'entreprise qui l'emploie.
Les conclusions du rapport de repérage sont rappelées au début du rapport. Elles mettent en évidence et synthétisent, pour
le propriétaire, les obligations issues des résultats de repérage définies par le Code de la santé publique.

Les conclusions du rapport de repérage indiquent également les investigations complémentaires mentionnées à l'article 3 qui
restent à mener pour satisfaire aux obligations réglementaires. Ces conclusions doivent pouvoir être comprises par toute
personne non spécialiste.

Lorsque les repérages mentionnés aux articles du code de la santé publique sont réalisés dans le cadre de la constitution des
documents, ils peuvent faire l'objet d'un rapport unique.

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Eléments d'information à faire figurer dans le rapport constituant l'état mentionné aux 1° et 2° A de l'article R. 1334-29-7.
(Texte réglementaire à intégrer dans tous les repérages amiante)

Les maladies liées à l'amiante sont provoquées par l'inhalation des fibres. Toutes les variétés d'amiante sont classées comme
substances cancérogènes avérées pour l'homme. L'inhalation de fibres d'amiante est à l'origine de cancers (mésothéliomes,
cancers broncho-pulmonaires) et d'autres pathologies non cancéreuses (épanchements pleuraux, plaques pleurales).

L'identification des matériaux et produits contenant de l'amiante est un préalable à l'évaluation et à la prévention des risques
liés à l'amiante. Elle doit être complétée par la définition et la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées et
proportionnées pour limiter l'exposition des occupants présents temporairement ou de façon permanente dans l'immeuble.
L'information des occupants présents temporairement ou de façon permanente est un préalable essentiel à la prévention du
risque d'exposition à l'amiante.

Il convient donc de veiller au maintien du bon état de conservation des matériaux et produits contenant de l'amiante afin de
remédier au plus tôt aux situations d'usure anormale ou de dégradation.
Il conviendra de limiter autant que possible les interventions sur les matériaux et produits contenant de l'amiante qui ont été
repérés et de faire appel aux professionnels qualifiés, notamment dans le cas de retrait ou de confinement de ce type de
matériau ou produit.

Enfin, les déchets contenant de l'amiante doivent être éliminés dans des conditions strictes. Renseignez-vous auprès de votre
mairie ou de votre préfecture. Pour connaître les centres d'élimination près de chez vous, consultez la base de données «
déchets » gérée par l'ADEME, directement accessible sur le site internet www.sinoe.org.

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Le rapport annuel d’activité
(Article R. 1334-23 du code de la santé publique, modifié par le Décret n° 2019-854 du 20 août 2019) :

Comme prévu à l'article R. 271-2-1 du code de la construction et de l'habitation, les personnes mentionnées au
premier alinéa adressent aux ministres chargés de la construction et de la santé un rapport annuel d'activité. Pour
l'établissement de ce rapport, elles tiennent compte des résultats des analyses mentionnées à l'article R. 1334-24,
qui leur sont communiqués par les organismes accrédités mentionnés à l'article R. 1334-24 chargés d'effectuer ces
analyses.

Le rapport annuel d'activité (mois de mai de chaque année), doit être adressé au préfet du département du lieu
des prestations effectuées, sous forme d’un tableau Excel.

Le nombre d'établissements ou de logements ayant fait l'objet d'une mission de recherche ou d'évaluation de l'état
de conservation de matériaux ou produits contenant de l'amiante doit être clairement indiqué.
La liste des personnes ayant réalisé des missions avec les références de leur certification

Lorsqu'un immeuble collectif d'habitation fait l'objet d'une mission de repérage, le nombre de logements est
reporté dans le tableau, ainsi que les parties communes (par exemple, pour une copropriété, on comptera une «
partie commune » et autant de « parties privatives » qu'il y a de logements) en n’omettant pas les lots annexes.

L’arrêté du 1er Juin 2015


Modalités de transmission au préfet des rapports de repérage des matériaux et produits de la liste A contenant de
l’amiante. (DAPP et DTA seulement)

Les dispositions du présent arrêté s’appliquent aux évaluations de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste
A de l’annexe 13-9 du code de la santé publique contenant de l’amiante, lorsque ces évaluations sont effectuées dans les
immeubles bâtis mentionnés aux articles R. 1334-17 et R. 1334-18 (DTA) du code de la santé publique et que ces dernières
ont conduit à des préconisations de score 2 ou 3 (Mesure empoussièrement, retrait ou confinement).

Dans ce cas le résultat de ces évaluations doit être transmis au préfet du lieu d’implantation de l’immeuble bâti concerné. Cet
envoi doit être effectué par l’opérateur de diagnostic ayant réalisé la mission et ce dans un délai de 15 jours à compter de la
date de transmission des résultats de l’évaluation au propriétaire.
Cet envoi doit être réalisé par courrier recommandé avec avis de réception ou par dépôt à la préfecture contre récépissé.

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L’arrêté du 23 décembre 2020
relatif au contenu et aux modalités de transmission des rapports annuels d’activité prévus aux articles R. 1334-23 et R. 1334-
25 du code de la santé publique et à l’article R. 271-2-1 du code de la construction et de l’habitation

le présent arrêté définit les modalités de transmission via l’application informatique du ministère chargé de la santé: – des
rapports annuels d’activité des opérateurs de repérage de l’amiante adressés aux ministres chargés de la construction et de
la santé, dans le cadre de l’obligation fixée aux articles R. 271-2-1 du code de la construction et de l’habitation et R. 1334-23
du code de la santé publique; – des rapports de repérage des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante
adressés au préfet du département du lieu d’implantation de l’immeuble bâti dans le cadre de l’obligation fixée à l’article R.
1334-23 du code de la santé publique ;
Art. 1er. – Les opérateurs de repérage, ou les organismes qui les emploient pour effectuer sous leur autorité des missions de
repérage et de diagnostic des matériaux et produits contenant de l’amiante au titre du code de la santé publique, adressent
le rapport annuel d’activité de chaque opérateur mentionné à l’article R. 1334-23 du code de la santé publique aux ministres
chargés de la santé et de la construction via l’application informatique du ministère chargé de la santé (https://si-
amiante.sante.gouv.fr) pendant la durée de la campagne de dépôt des rapports annoncée sur le site internet de l’application.
Les informations contenues dans le rapport annuel d’activité peuvent faire l’objet d’une transmission périodique via
l’application mentionnée au premier alinéa pendant toute la durée de la campagne de dépôt. Les informations ainsi transmises
sont, à l’issue de la campagne, agrégées par l’application aux fins de constituer le rapport annuel d’activité. Le rapport annuel
d’activité est constitué selon les modalités précisées en annexe du présent arrêté.
Art. 2. – L’arrêté du 1er juin 2015 relatif aux modalités de transmission au préfet des rapports de repérage des matériaux et
produits de la liste A contenant de l’amiante est ainsi modifié : 1o A l’alinéa 3 de l’article 1, les mots: «par courrier recommandé
avec avis de réception, ou par dépôt à la préfecture contre remise d’un récépissé» sont remplacés par les mots: «via
l’application informatique du ministère chargé de la santé (https://si-amiante.sante.gouv.fr), par la saisie d’une fiche
d’accompagnement et le dépôt du rapport contenant les résultats des évaluations, contre accusé de réception»; 2o A l’article
2, les mots: «Le courrier de transmission» sont remplacés par les mots: «La fiche d’accompagnement». Après les mots
«contenant de l’amiante» sont ajoutés les mots: «mentionnée à l’article 1». 3o L’annexe est intitulée comme suit: «Fiche
d’accompagnement des résultats de l’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A de l’annexe
13-9 du code de la santé publique contenant de l’amiante».
Art. 4. – Les dispositions des articles 1er et 2 entrent en vigueur le 1er avril 2021.
Annexe :
Le rapport annuel d’activité, adressé aux ministères chargés de la santé et de la construction, comprend les rubriques suivantes
pour chacune des missions réalisées dans les immeubles bâtis: – département; – type de bâtiment; – période de construction;
– activité concernée; – code postal; – commune; – objectif de la mission; – résultats pour les matériaux de la liste A; – résultats
pour les matériaux de la liste B; – résultats pour les autres matériaux; – résultats en cas d’analyse de matériaux par un
organisme accrédité.
Lorsqu’un immeuble collectif d’habitation fait l’objet d’une mission de repérage, le résultat est donné pour chaque logement
ainsi que pour les parties communes (par exemple, pour une copropriété, on aura une «partie commune» et autant de
«logements» qu’il y a de logements).

Il convient d’utiliser la plateforme SI AMIANTE dès qu’elle sera fonctionnelle pour ces deux obligations de transmission.

Site et notice :
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/batiments/SI-amiante

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La métrologie de l’amiante
La métrologie est la science de la mesure au sens le plus large.

Les expressions en poids et en concentration de fibres par unité de volume :

L’expression de la quantité d’amiante dans l’air a longtemps été exprimée en France en nanogrammes par mètre cube d’air
(ng/m3). La comparaison avec le nombre de particules ne peut être précise car la taille des particules et leur densité varient
suivant le type d’amiante. P.Besson et coll. proposent une conversion fondée sur la longueur moyenne des particules
supérieures à 5mm et les densités respectives de 3,5 et 2,5 pour l’amosite et le chrysotile. 1 f/l correspond alors à 3,39 ng/m3
pour l’amosite et 0,73 ng/m3 pour le chrysotile. Les conversions utilisent fréquemment une valeur moyenne ne tenant pas
compte du type de fibre, la concentration de 25 f/l étant considérée comme équivalent à 50 ng/m3.

L’expression de la quantité d’amiante dans l’air en nombre de fibres par unité de volume est celle qui est actuellement retenue.
Du fait de l’évolution de la prise de conscience du risque lié à l’amiante et de l’apparition de textes concernant les expositions
extra-professionnelles dans des locaux contenant souvent mille ou dix mille fois moins de fibres que dans un milieu
professionnel, l’expression du taux de fibres a été rapportée au litre d’air (f/l) et non au millilitre (f/ml). Il faut remarquer que
les textes officiels utilisent un taux par millilitre pour les mesures en milieu professionnel et en litre pour les mesures
concernant le risque environnemental (hors des habitations ou dans des locaux contenant de l’amiante dans un but d’isolation
thermique ou phonique, de protection contre l’incendie (flocage)). Ces habitudes ont des fondements qui ne sont pas
seulement historiques, elles sont également liées aux méthodes de mesure utilisées. Elles introduisent cependant un facteur
de confusion car un système d'unité est indépendant d'une méthode de mesure. En outre certains auteurs utilisent
l'abréviation F/l ou f/ml pour marquer la différence entre les volumes pris pour référence. Il est préférable d'avoir une seule
expression de l'abréviation d'une concentration et de faire suivre le résultat d'une indication sur la méthode de mesure utilisée.
Pour éviter cette confusion, les textes produits pour ce rapport utiliseront préférentiellement la concentration d’amiante en
fibres par litre (abréviation : f/l), en précisant par les abréviations MOP, MOCP, MEB, MET si la mesure est effectuée par la
microscopie optique avec polarisation, la microscopie optique avec contraste de phase, la microscopie électronique par
balayage, ou la microscopie électronique par transmission. Cette précaution ne sera pas appliquée aux textes réglementaires
ou aux citations car le respect de la forme s'impose dans ce contexte.

Plusieurs méthodes de mesure des fibres d’amiante exprimant les résultats en fibres par unité de volume ont été utilisées.
Elles ont des coûts différents et produisent des résultats qui ne sont pas directement comparables. Leurs avantages et leurs
inconvénients doivent être connus.

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Recommandations Générales de sécurité du Dossier Technique Amiante

Attention, ce long texte, véritable cours amiante, ne relève, comme son nom l’indique, que du DTA (arrêté du
21/12/2012) : il n’est pas prévu de le faire figurer dans les rapports de mission de repérage.

L’identification des matériaux et produits contenant de l’amiante est un préalable à l’évaluation et à la prévention des risques
liés à la présence d’amiante dans un bâtiment.

Elle doit être complétée par la définition et la mise en œuvre de mesures de gestion adaptées et proportionnées pour limiter
l’exposition des occupants présents temporairement ou de façon permanente dans le bâtiment et des personnes appelées à
intervenir sur les matériaux ou produits contenant de l’amiante.

Ces mesures sont inscrites dans le dossier technique amiante et dans sa fiche récapitulative que le propriétaire constitue
et tient à jour en application des dispositions de l’article R. 1334-29-5 du code de la santé publique.

La mise à jour régulière et la communication du dossier technique amiante ont vocation à assurer l’information des occupants
et des différents intervenants dans le bâtiment sur la présence des matériaux et produits contenant de l’amiante, afin de
permettre la mise en œuvre des mesures visant à prévenir les expositions.

Les recommandations générales de sécurité définies ci-après rappellent les règles de base destinées à prévenir les expositions.

Le propriétaire (ou, à défaut, l’exploitant) de l’immeuble concerné adapte ces recommandations aux particularités de
chaque bâtiment et de ses conditions d’occupation ainsi qu’aux situations particulières rencontrées.

Ces recommandations générales de sécurité ne se substituent en aucun cas aux obligations réglementaires existantes en
matière de prévention des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, inscrites dans le code du travail.

1. Informations générales

Dangerosité de l’amiante
Les maladies liées à l’amiante sont provoquées par l’inhalation des fibres. Toutes les variétés d’amiante sont classées comme
substances cancérogènes avérées pour l’homme. Elles sont à l’origine de cancers qui peuvent atteindre soit la plèvre qui
entoure les poumons (mésothéliomes), soit les bronches et/ou les poumons (cancers broncho-pulmonaires).

Ces lésions surviennent longtemps (souvent entre 20 à 40 ans) après le début de l’exposition à l’amiante. Le Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC) a également établi récemment un lien entre exposition à l’amiante et cancers
du larynx et des ovaires. D’autres pathologies, non cancéreuses, peuvent également survenir en lien avec une exposition à
l’amiante. Il s’agit exceptionnellement d’épanchements pleuraux (liquide dans la plèvre) qui peuvent être récidivants ou de
plaques pleurales (qui épaississent la plèvre). Dans le cas d’empoussièrement important, habituellement d’origine
professionnelle, l’amiante peut provoquer une sclérose (asbestose) qui réduira la capacité respiratoire et peut dans les cas les
plus graves produire une insuffisance respiratoire parfois mortelle. Le risque de cancer du poumon peut être majoré par
l’exposition à d’autres agents cancérogènes, comme la fumée du tabac.

Présence d’amiante dans des matériaux et produits en bon état de conservation.

L’amiante a été intégré dans la composition de nombreux matériaux utilisés notamment pour la construction.
En raison de son caractère cancérogène, ses usages ont été restreints progressivement à partir de 1977, pour aboutir à une
interdiction totale en 1997. En fonction de leur caractéristique, les matériaux et produits contenant de l’amiante peuvent
libérer des fibres d’amiante en cas d’usure ou lors d’interventions mettant en cause l’intégrité du matériau ou produit (par
exemple perçage, ponçage, découpe, friction...). Ces situations peuvent alors conduire à des expositions importantes si des
mesures de protection renforcées ne sont pas prises.

Pour rappel, les matériaux et produits répertoriés aux listes A et B de l’annexe 13-9 du code de la santé publique font l’objet
d’une évaluation de l’état de conservation dont les modalités sont définies par arrêté.

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Il convient de suivre les recommandations émises par les opérateurs de repérage dits « diagnostiqueurs » pour la gestion des
matériaux ou produits repérés.

De façon générale, il est important de veiller au maintien en bon état de conservation des matériaux et produits contenant de
l’amiante et de remédier au plus tôt aux situations d’usure anormale ou de dégradation de ceux-ci.

2. Intervention de professionnels
Il est recommandé aux particuliers d’éviter dans la mesure du possible toute intervention directe sur des matériaux et produits
contenant de l’amiante et de faire appel à des professionnels compétents dans de telles situations.

Les entreprises réalisant des opérations sur matériaux et produits contenant de l’amiante sont soumises aux dispositions
des articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail.

Les entreprises qui réalisent des travaux de retrait ou de confinement de matériaux et produits contenant de l’amiante doivent
en particulier être certifiées dans les conditions prévues à l’article R. 4412-129.

Cette certification est obligatoire à partir du 1er juillet 2013 pour les entreprises effectuant des travaux de retrait sur
l’enveloppe extérieure des immeubles bâtis et à partir du 1er juillet 2014 pour les entreprises de génie civil. Des documents
d’information et des conseils pratiques de prévention adaptés sont disponibles sur le site Travailler-mieux
(http://www.travaillermieux.gouv.fr) et sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des
accidents du travail et des maladies professionnelles (http://www.inrs.fr).

3. Recommandations générales de sécurité


Il convient d’éviter au maximum l’émission de poussières notamment lors d’interventions ponctuelles non répétées, par
exemple :
• perçage d’un mur pour accrocher un tableau ;
• remplacement de joints sur des matériaux contenant de l’amiante ;
• travaux réalisés à proximité d’un matériau contenant de l’amiante en bon état, par exemple des
interventions légères dans des boîtiers électriques, sur des gaines ou des circuits situés sous un flocage
sans action directe sur celui-ci, de remplacement d’une vanne sur une canalisation calorifugée à l’amiante.

L’émission de poussières peut être limitée par humidification locale des matériaux contenant de l’amiante en
prenant les mesures nécessaires pour éviter tout risque électrique et/ou en utilisant de préférence des outils
manuels ou des outils à vitesse lente.

Le port d’équipements adaptés de protection respiratoire est recommandé. Le port d’une combinaison jetable permet d’éviter
la propagation de fibres d’amiante en dehors de la zone de travail. Les combinaisons doivent être jetées après chaque
utilisation.

Des informations sur le choix des équipements de protection sont disponibles sur le site internet amiante de l’INRS à l’adresse
suivante : www.amiante.inrs.fr. De plus, il convient de disposer d’un sac à déchets à proximité immédiate de la zone de travail
et d’une éponge ou d’un chiffon humide de nettoyage.

4. Gestion des déchets contenant de l’amiante


Les déchets de toute nature contenant de l’amiante sont des déchets dangereux. A ce titre, un certain nombre de dispositions
réglementaires, dont les principales sont rappelées ci-après, encadrent leur élimination.

Lors de travaux conduisant à un désamiantage de tout ou partie de l’immeuble, la personne pour laquelle les travaux sont
réalisés, c’est-à-dire les maîtres d’ouvrage, en règle générale les propriétaires, ont la responsabilité de la bonne gestion des
déchets produits, conformément aux dispositions de l’article L. 541-2 du code de l’environnement. Ce sont les producteurs
des déchets au sens du code de l’environnement.
Les déchets liés au fonctionnement d’un chantier (équipements de protection, matériel, filtres, bâches, etc.) sont de la
responsabilité de l’entreprise qui réalise les travaux.

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5. Conditionnement des déchets
Les déchets de toute nature, susceptibles de libérer des fibres d’amiante sont conditionnés
et traités de manière à ne pas provoquer d’émission de poussières. Ils sont ramassés au fur
et à mesure de leur production et conditionnés dans des emballages appropriés et fermés,
avec apposition de l’étiquetage prévu par le décret no 88-466 du 28 avril 1988 relatif aux
produits contenant de l’amiante et par le code de l’environnement notamment ses articles
R. 551-1 à R. 551-13 relatifs aux dispositions générales relatives à tous les ouvrages
d’infrastructures en matière de stationnement, chargement ou déchargement de matières
dangereuses.

Les professionnels soumis aux dispositions du code du travail doivent procéder à l’évacuation Double ensachage
des déchets, hors du chantier, aussitôt que possible, dès que le volume le justifie après
décontamination de leurs emballages.

Avant de commencer des travaux, les entreprises doivent s’assurer des conditions d’acceptation des déchets par les
installations de stockage de déchets.

Elles doivent disposer du certificat d’acceptation préalable (CAP).

Ce document doit être demandé à l'installation de stockage des déchets et obtenu avant de commencer les travaux.

Il précise les conditions particulières d’acceptation des déchets dans cette installation et notamment les types de
conditionnements adaptés aux moyens de manutention de l’installation de stockage.
La demande d’acceptation doit préciser la nature exacte des déchets contenant de l’amiante, les volumes et poids estimés, les
types de conditionnements, leurs dimensions, la nature d’autres déchets à éliminer et, si possible le type d’amiante.

Apport en déchèterie

Environ 10 % des déchèteries acceptent les déchets d’amiante lié à des matériaux inertes ayant
conservé leur intégrité et provenant de ménages, voire d’artisans. Tout autre déchet contenant
de l’amiante est interdit en déchèterie.

A partir du 1er janvier 2013, les exploitants de déchèterie ont l’obligation de fournir aux usagers
les emballages et l’étiquetage appropriés aux déchets d’amiante.

Filières d’élimination des déchets :


Les matériaux contenant de l’amiante ainsi que les équipements de protection (combinaison, masque, gants...) et les déchets
issus du nettoyage (chiffon...) sont des déchets dangereux. En fonction de leur nature, plusieurs filières d’élimination peuvent
être envisagées.

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Les déchets contenant de l’amiante lié à des matériaux inertes ayant conservé leur intégrité peuvent être éliminés dans des
installations de stockage de déchets non dangereux si ces installations disposent d’un casier de stockage dédié à ce type de
déchets.
Tout autre déchet amianté doit être éliminé dans une installation de stockage pour déchets dangereux ou être vitrifiés. En
particulier, les déchets liés au fonctionnement du chantier, lorsqu’ils sont susceptibles d’être contaminés par de l’amiante,
doivent être éliminés dans une installation de stockage pour déchets dangereux ou être vitrifiés.

d. Information sur les déchèteries et les installations d’élimination des déchets d’amiante

Les informations relatives aux déchèteries acceptant des déchets d’amiante lié et aux installations d’élimination des déchets
d’amiante peuvent être obtenues auprès :
― de la préfecture ou de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (direction régionale et
interdépartementale de l’environnement et de l’énergie en Ile-de-France) ou de la direction de l’environnement, de
l’aménagement et du logement ;
― du conseil départemental (ou conseil régional en Ile-de-France) au regard de ses compétences de planification sur les
déchets dangereux ;
― de la mairie ;
― ou sur la base de données “ déchets “ gérée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, directement
accessible sur internet à l’adresse suivante : www. sinoe.org.

e. Traçabilité
Le producteur des déchets remplit un bordereau de suivi des
déchets d’amiante (BSDA, CERFA n° 11861). Le formulaire CERFA est
téléchargeable sur le site du ministère chargé de l’environnement.
Le propriétaire recevra l’original du bordereau rempli par les autres
intervenants (entreprise de travaux, transporteur, exploitant de
l’installation de stockage ou du site de vitrification).

Dans tous les cas, le producteur des déchets devra avoir


préalablement obtenu un certificat d’acceptation préalable lui
garantissant l’effectivité d’une filière d’élimination des déchets.

Par exception, le bordereau de suivi des déchets d’amiante n’est


pas imposé aux particuliers voire aux artisans qui se rendent dans
une déchèterie pour y déposer des déchets d’amiante lié à des
matériaux inertes ayant conservé leur intégrité. Ils ne doivent pas
remplir un bordereau de suivi de déchets d’amiante, ce dernier
étant élaboré par la déchèterie.

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INRS ED 6028

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Le désamiantage et les travaux en présence de MPCA
Les travaux réalisés en présence d’amiante se résument en deux grands axes, d’une part les travaux de retrait et de
confinement d’encapsulage et d’autre part, les travaux dits de sous-section 4, réalisés en présence ou à proximité de
MPCA en place (opérations susceptibles d’émettre des fibres d’amiante).

Travaux de retrait : consiste à retirer un MPCA suite à sa mise en évidence par un opérateur de repérage.
Ne se pratique que dans les cas suivants :
• Un score 3 sur un MPCA de la liste A
• Un souhait du client
• Une prescription de la puissance publique
• Une démolition programmée ou des travaux destructifs.

Travaux de confinement d’encapsulage :


Contrairement à la méthode précédente, le matériau subsiste après les travaux, mais rendu inerte par un moyen tel que :
- L’encoffrement consiste à soustraire des matériaux et produits contenant l’amiante à l’accès direct du local dans
lequel il se trouve. C’est un moyen moins coûteux que le retrait et permettant une bonne protection des matériaux,
néanmoins, il ne permet pas d’éliminer l’amiante et peut faire perdre certaines caractéristiques au matériau.
- La fixation, qui consiste en une imprégnation à cœur suivi de l’application d’un enduit sur la surface des matériaux
contenant de l’amiante. Ce moyen présente les même avantages et inconvénients que le précédent.

Dans les faits, l’encapsulage est rarement réalisé, les contraintes techniques étant les mêmes et le MPCA étant encore en
place, les donneurs d’ordre n’utilisent que rarement cette solution.

Les entreprises pouvant réaliser retrait et encapsulage bénéficient du même régime : la sous-section 3 du Code du Travail,
avec une certification d’entreprise lourde, venant en plus des formations réglementaires. Un retrait ou un encapsulage de
MPCA commence par l’écriture et le dépôt d’un Plan de Retrait ou d’Encapsulage, envoyé au plus tard un mois avant le chantier
aux préventeurs institutionnels. De nombreux contrôles sont en outre prévus, dont des mesurages de l’empoussièrement sur
l’opérateur durant l’activité.

Pour les travaux de sous-section 4, le régime est plus léger : seule une formation des opérateurs (2 jours) et des encadrants
est requise (5 jours). Pas de certification d’entreprise, pas de plan de retrait, pas de déclaration de chantier (le plus souvent),
rarement des mesurages.

Dans ce cadre allégé, les encadrants évaluent le risque et y répondent en préparant des Modes Opératoires (autant qu’il y a
de processus). A charge pour les opérateurs de respecter ces modes opératoires en mettant en œuvre les techniques
indiquées, avec les MPC et EPI prévus.
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Les moyens de prévention sont par contre quasiment identiques en sous-section 3 et 4, les mesures obligatoires étant à
retrouver dans la sous-section 2 du même Décret.
Ce décret est assorti de nombreux arrêtés dont :
• L’arrêté formation
• L’arrêté certification des entreprises de désamiantage
• L’arrêté techniques de travail, et MPC
• L’arrêté EPI.

! Un opérateur de repérage est forcément formé en sous-section 4 !

• Il sera formé opérateur s’il est salarié d’une structure comportant un ou plusieurs encadrants
• Il devra être encadrant s’il est son propre responsable
• Le cas de l’opérateur opérant en solo a été prévu, au même titre que les artisans : il optera pour la formation « cumul
de fonctions » lui permettant d’être tour à tour son propre encadrant et son propre opérateur.
• Il est à noter que les TNS ont les mêmes contraintes qu’un salarié en matière de protections collectives.

→ En cas de doute, se reporter à la littérature DGT (note 5 décembre 2017)

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Techniques et Méthodes de travail : L’essentiel de l’activité amiante (SS3/SS4) peut être résumé en une phrase : Tout
faire pour que la fibre ne soit pas dans l’air
L’opérateur qui intervient sur ou à proximité d’un MPCA doit donc mettre en œuvre en priorité une ou des techniques de
réduction de l’émission de fibres tels que :

Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre effectuée dans les règles
Coût raisonnable
Facilité de décontamination du matériel (perce-tout…)
L’aspirateur servira aussi pour la décontamination
L’aspiration à la source Réserves(s) :
Nécessite un aspirateur THE HEPA H13 fonctionnel
Nécessite du courant –pas d’aspirateur sur batterie
Entretien courant de l’aspirateur –ou CP10 à cartouche
Gestion de l’aspirateur (notice, instructions, local, accessibilité,
traçabilité, entretien annuel…)
Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre effectuée dans les règles
L’humidification : par
pulvérisation en surface Réserves(s) :
Possibilité de créer des surfaces glissantes
Difficulté de récupérer les eaux souillées
Traitement des eaux souillées
Coût important pour les poches de gel
Détérioration facile des qualités du gel (chaleur/gel…)
L’humidification : Usage recommandé d’un additif pour améliorer les qualités
l’imprégnation à cœur d’accroche de l’amiante, les fibres d’amiante étant naturellement
hydrophobes
Risques connexes : aiguilles par exemple

L’humidification : la
brumisation et/ou la
sédimentation continue

L’humidification : Le captage à
l’humide avec du gel libre

Avantage(s) :
Efficacité assurée si mise en œuvre dans les règles
Séparation étanche entre l’opérateur et la tâche réalisée
Le confinement localisé Réserves(s) :
Techniques onéreuses si achetées dans le commerce
Mise en œuvre très technique (sac à manches)
Ne pas oublier d’outils avant de commencer la tâche !

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Plan théorique et lexique d’un chantier de désamiantage :

Schéma d’une décontamination d’opérateur via une UMD (unité mobile de décontamination) :

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Méthodologie de l’examen visuel
Suivant les prescriptions de la norme NF X46-021 (nouvelle version 2021)

Généralités
L’examen visuel se déroule normalement en deux étapes s’intégrant dans un processus de restitution préalable à la réception
de tout ou parties de chantier de retrait ou d’encapsulage de MPCA.
La 1ère étape a lieu avant dépose du confinement et avant mesure d’empoussièrement "de première restitution, dite
libératoire". C’est l’étape essentielle pour la détection d’anomalies.
A l’issue de cette étape l’entreprise de retrait de MPCA doit remédier aux remarques sur toute la zone de retrait.
Si la première étape a permis de déclarer la zone de retrait conforme avec ou sans remarques, la 2ème étape a lieu après
dépose du confinement. La deuxième étape est effectuée par le même technicien, sauf impossibilité dûment justifiée.

Éléments préalables
Il est recommandé que l’opérateur de l’examen visuel soit désigné avant la consultation des entreprises, pour que cette
opération puisse être intégrée par le maître d’œuvre dans l’organisation du chantier.
Il est également recommandé que l’intervention de l’opérateur d’examen visuel soit inscrite dans le contrat de l’entreprise
de travaux de retrait de MPCA avec indication prévisionnelle des dates d’examen, de la durée du préavis d’intervention de
l’opérateur et de la durée de l’examen visuel.
L’opérateur d’examen visuel doit avoir en sa possession les documents contractuels et d’exécution de l’opération d’examen
visuel, à savoir :
- contrat d’examen visuel,
- contrat de travaux et éventuels avenants
- rapports de repérages des MPCA
- les plans ou schémas des surfaces à traiter
- plan de retrait de MPCA et ses avenants
- document écrit d’autocontrôle de l’entreprise ,
- rapport de mesure d’empoussièrement en MOCP (Microscopie Optique en Contraste de Phase) de la zone de retrait objet
de l’examen visuel selon les indications du guide d’application GA X46-033.
Le donneur d’ordre doit s’assurer de l’accompagnement de l’opérateur d’examen visuel par l’entreprise de travaux de retrait
de MPCA et le maître d’œuvre s’il existe pendant toute la durée de sa mission.
L’opérateur d’examen visuel doit être tenu informé de toute modification des dates d’examen visuel par rapport au
calendrier contractuel.

Méthodologie succinte :
L’examen visuel est réalisé après :
• examen des éléments listés ci-avant,
• résultat de la mesure d’empoussièrement en META (mesure T).
Une visite générale initiale porte sur l’ensemble de la zone de retrait, visant à déceler la présence de résidus de MPCA
tels que fragments ou débris.
Elle permet de s’assurer que des surfaces revêtues de MPCA n’ont pas été oubliées et que le nettoyage de la zone
confinée a été effectué.
Cette visite permet également de dresser la liste des éléments constructifs homogènes à examiner.
Si l’opérateur constate que le nettoyage ou le retrait n’est pas achevé, il conclut directement sur la non-conformité à
cette étape.
L’examen visuel porte sur les surfaces définies par le contrat de travaux et le contrat d’examen visuel.
NOTE : Concernant la description des surfaces traitées, la cohérence entre les deux contrats relève de la responsabilité
du donneur d’ordre.
L’opération d’examen visuel ne peut être réalisée que dans les conditions suivantes :

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• Port d’une protection respiratoire de niveau de protection P3 minimal (L’opérateur d’examen visuel prend les
mesures de protection appropriées en fonction de sa propre analyse des risques),
• Conditions normales de vue, corrigée si nécessaire (EXEMPLE : port de lunettes de correction),
• Moyens d’accès (plate-forme, échafaudage, etc.), permettant d’accéder aux secteurs à contrôler, mis à
disposition par l’entreprise de travaux (Il est nécessaire d’inclure cette disposition dans le contrat de travaux de
l’entreprise de travaux de retrait de MPCA),
• Eclairage d’ambiance supérieur à 200 lux dans les secteurs à contrôler, mis en œuvre par l’entreprise de travaux,
• Surfaces sèches et sans aucun fixateur.
NOTE : En application du Code du Travail, l’opérateur est titulaire d’une attestation de compétences validant les acquis
de sa formation au risque amiante [avec mention] ; il intervient selon un mode opératoire défini préalablement [suivant
les modalités de la sous-section 4].
Première étape / RETRAIT :
L’examen visuel doit, sauf impossibilité technique, être réalisé en lumière rasante, à l’aide d’une torche à forte luminosité.
Si la vision directe n’est pas possible, un miroir ou tout autre moyen de vision indirecte doit être utilisé.
L’opérateur d’examen visuel enregistre dans une fiche de constat l’état de conformité des éléments constructifs
homogènes traités de chaque secteur, ainsi que les remarques lors de la première étape.
Première étape / ENCAPSULAGE :
L’examen visuel de l'encapsulage consiste à vérifier que le procédé décrit a été mis en œuvre avec complétude suivant le
descriptif des travaux fourni par le commanditaire, tel que :
• encoffrement par revêtement (résine de recouvrement) ;
• encoffrement par doublage (plaque de plâtre, avec mise en place de joints) ;
• par fixation (par exemple revêtement) ;
• par imprégnation (par exemple par résine).
Les procédés d'encapsulage sont décrits au Tableau 6.
L’examen ne consiste pas à se prononcer sur :
• l’étanchéité d’un encoffrement ;
• l’efficacité d’un procédé de fixation ou d’imprégnation.
Si la vision directe n’est pas possible, un miroir ou tout autre moyen de vision indirecte doit être utilisé.
L’opérateur d’examen visuel enregistre dans une fiche de constat l’état de conformité des éléments constructifs
homogènes traités de chaque secteur, ainsi que les remarques lors de la première étape.

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Les secteurs sont définis par l’opérateur de repérage pour tenir compte de :
• la nature des supports, de l’accessibilité et des difficultés particulières conduisant à un risque de résidus plus
importants
• chaque élément constructif homogène de la surface traitée (exemple : poteaux, poutres, jonctions poteaux-
poutres, planchers, jonctions planchers-poutres, etc.) qui doit être inclus et contrôlé dans au moins un secteur.
À l’intérieur des secteurs de examinés, les éléments identifiés doivent tous être examinés.
L’opérateur d’examen visuel enregistre dans une fiche de constat l’état de conformité des éléments constructifs de
chaque secteur.
ATTENTION : L’opération d’examen visuel ne doit pas s’arrêter dès qu’un secteur est déclaré non conforme mais
l’identification d’un secteur non conforme entraîne la non-conformité de l’ensemble de la zone de retrait.
Critères de décision/de résultat relatifs à l’état des surfaces traitées :
Les classes des surfaces traitées sont identifiées en tenant compte :
• de l’état de surface du matériau du support
• du caractère continu ou discontinu du support
La classe de la surface traitée est qualifiée selon tableau suivant :

SURFACE DISCONTINUE : 2
EXEMPLES Raccords de bacs acier,
SUPPORT SURFACE CONTINUE : 1
liaisons béton-acier, dalles
préfabriquées, etc.
A ➔ SUPPORT LISSE A1 A2
EXEMPLES : charpentes métalliques, support lisse à surface continue support lisse à surface
bétons, bacs acier, etc. (absence de discontinue
nid de cailloux ou de bullage
important)

B ➔ SUPPORT AVEC PORES OU B1 B2


ASPERITÉS support avec pores ou aspérités et support avec pores ou aspérités
EXEMPLES : Hourdis bétons anciens, surface continue et surface discontinue
parpaings, briques, etc. (avec nids
de cailloux ou bullage
important)

Le constat de l’examen visuel porte sur l’état des surfaces traitées après travaux de retrait.
Dans le cas où le constat est impossible, la mission ne peut être accomplie pour le MPCA et la zone concernée.
→ Un procès-verbal de carence motivé est établi.
Exemple d'impossibilité : surface traitée déjà recouverte lors du constat ; pas de moyen d'accès à la surface.
Les catégories de constat sont :
• constat 1 : absence de surface traitée = dans le cas où le MPCA a été retiré avec son support (ex. cloison, conduit
avec son calorifuge amiante, joint de bride…), le constat indiquera le retrait du MPCA et de son support.
• constat 2 : absence de résidus de MPCA ;
• constat 3 : présence de résidus incrustés de MPCA. L'opérateur décrit les résidus incrustés qu'il a constatés et
précise s'ils sont ponctuels ou non en motivant son choix ;
• constat 4 : présence de résidus libres de MPCA ;
• constat 5 : présence de MPCA non traité(s) alors qu'il(s) aurai(en)t dû l'être.

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Ce qui se retrouvera dans un PV, puis un rapport sus la forme suivante :

Méthode de la deuxième étape d'examen visuel :


L’opérateur d’examen visuel réalise une visite générale portant sur l’ensemble de la zone de traitement, visant à constater
:
• que le nettoyage de la zone a été effectué, en particulier des surfaces découvertes suite au repli du confinement
et du dernier film de propreté (exemple : présence de résidus de films de propreté, rubans adhésifs, sacs
déchets) ;
• l’absence de désordre flagrants constatés après repli du confinement et qui n’ont pas été détectés auparavant
(exemple : présence de résidus de flocage masqués par le confinement ; dégradation d’un encapsulage après le
repli) ;
• la levée des éventuelles remarques émises lors de la première étape de l’examen visuel.
La non-levée des remarques par l’entreprise de travaux de traitement de MPCA rend la zone de traitement examinée
non-conforme.
En cas de non-conformité(s) relevée(s) au cours de la deuxième étape de l’examen visuel, la zone de traitement examinée
est déclarée non-conforme.
NOTE 1 A ce stade, toute non-conformité doit conduire le commanditaire à considérer que l’objet des travaux n’est pas
réalisé.
NOTE 2 Le Code de la santé publique prescrit l’utilisation de grille d’évaluation de l’état de conservation de certains
matériaux (listes A et B) pour des immeubles occupés ou fréquentés. A l'issue de travaux d'encapsulage de MPCA, le
commanditaire peut confier une mission d'évaluation de leur état de conservation à un opérateur d’examen visuel.
➔ PV
➔ Rapport

Examen visuel des zones susceptibles d'avoir été polluées :


A l'issue des travaux de traitement de l'amiante, l'entreprise qui les a effectués doit, au titre de l’examen visuel interne,
vérifier l'absence de résidus de MPCA pouvant résulter de ses travaux. Cette vérification vient en complément de
l'examen visuel des surfaces traitées.
L'entreprise doit prendre les mesures nécessaires pour limiter le risque de dissémination de résidus et protéger les
surfaces non polluées et susceptibles de l'être lors de ses travaux. Par exemple :
• poser un film de propreté sur toute la périphérie d'un bâtiment dont on dépose la toiture en amiante ciment ;

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• adapter la méthode d'isolement aux contraintes techniques propres au traitement du MPCA. Par exemple : lors
d'un nettoyage à l'issue du retrait d'une projection de plâtre en plafond par technique à haute pression ou
sablage, une protection mécanique étanche peut s’avérer nécessaire en fixant une équerre avec un joint à
pompe entre le mur et le plafond côté zone non traitée.
La recherche de traces ou fragments de MPCA résultants de la mise en oeuvre initiale (par exemple : projection de plâtre
ou de flocage, badigeon de bitume) ne fait pas l'objet du présent article. L'éventuelle présence de tels traces ou fragments
et leur traitement doivent être envisagés lors de la phase d'étude.
Il s'agit de rechercher les résidus sur les zones susceptibles d'avoir été polluées à la suite du traitement de l'amiante, hors
des surfaces traitées. Le contrôle des surfaces traitées fait l'objet des articles 5 à 6 du présent document.
L'entreprise doit identifier les zones susceptibles d'avoir été polluées, puis les contrôler. Le résultat de ces contrôles doit
faire l'objet d'un procès-verbal qui doit être annexé au rapport de fin de travaux.

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VOCABULAIRE NORME AMIANTE 46 021 Nouvelle version
autocontrôle de vérification effectuée par la personne en charge d'une opération donnée.
l’entreprise Note 1 à l’Article : Dans le présent document, l’autocontrôle est inclus dans les examens
visuels internes.
contrôle interne de vérification effectuée pour le compte de l’entreprise par une personne indépendante
l’entreprise de de l’action contrôlée et justifiant des compétences dans le domaine concerné
travaux L’examen visuel effectué par l’entreprise de travaux à l'issue du traitement de matériau
ou produit contenant de l’amiante peut être un autocontrôle ou un contrôle interne. Il
porte sur les surfaces traitées et celles susceptibles d'avoir été polluées
Note 1 à l’Article : Dans le présent document, le « contrôle interne de l’entreprise » est
inclus dans les examens visuels internes.
Note2 à l’Article : L’examen visuel porte sur les surfaces traitées et celles susceptibles
d'avoir été polluées.
donneur d’ordre toute personne physique ou morale qui commande l’opération d’examen visuel externe.
Il s’agit, généralement, du ou des propriétaires, du syndicat de copropriété, ou de leur
→ commanditaire représentant. Il peut s’agir également de toute personne autorisée par le propriétaire à
réaliser de tels travaux (locataire, syndic, maître d’ouvrage délégué, exploitant, etc.)
Note 1 à l’Article : Pour des raisons d’indépendance et d’impartialité, l’entreprise de
travaux de traitement de matériau ou produit contenant de l’amiante ne peut pas être
le commanditaire de l’examen visuel externe. Cependant, pour la réalisation de
l’examen visuel interne, l’entreprise peut faire appel à un prestataire dont elle est le
commanditaire.
Note 2 à l’Article : Au jour de la publication de la présente norme, dans le cas de travaux
de traitement des matériaux des listes A et B, le propriétaire fait procéder à l’examen
visuel même s’il n’est pas le commanditaire des travaux au sens du code du travail.
élément constructif élément de construction dont la fonction, la composition et les caractéristiques
homogène surfaciques, identifiables après désamiantage, sont de même nature et constantes. La
jonction ou le raccordement entre deux éléments constructifs homogènes est elle-même
assimilée à un élément constructif homogène.
EXEMPLE Jonction poteau-poutre, jonction plancher-poutre, passage de conduit en
cloison ou plafond.
non-conformité constat qui nécessite une reprise des travaux et un nouvel examen visuel
remarque réserve ponctuelle et non répétitive. Des remarques ne peuvent être formulées qu’à
l’occasion de la première étape de l’examen visuel
résidus de MPCA fragments ponctuels de MPCA visibles à l’oeil nu, qu’ils soient libres ou incrustés
NOTE La présence de ces résidus dépend du couple matériau/support traité. Certains
supports ne sont décontaminables qu’après destruction. Le cahier des charges devra
prendre en compte les limites techniques du retrait du MPCA de son support (exemples
: plancher hourdis non décontaminable sans démolition du plancher, joints entre dalles
béton préfabriquées, parpaings, etc.).
résidus incrustés de résidus situés dans les discontinuités, les pores ou aspérités du support qui ne peuvent être
MPCA retirés sans destruction de celui-ci, et dont la présence est reportée dans les plans mis à
jour du dossier de traçabilité.
résidus ponctuels résidus situés de façon non répétitive dans les discontinuités, les pores ou aspérités, non
incrustés de MPCA présents dans la quasi-totalité des secteurs contrôlés. Leur présence est indiquée dans le
dossier de traçabilité mais n’est pas reportée dans la mise à jour des plans de ce dossier.
résidus libres de résidus de matériau ou produit contenant de l’amiante non incrustés pouvant être retirés
MPCA sans destruction du support
EXEMPLES Présence de plâtre ou enduit ciment de lissage dans les aspérités (bullage)
d'un mur béton, flocage apparent dans nid de caillou pouvant être retiré avec marteau
et burin,
secteur partie de zone traitée faisant l’objet d’un examen visuel détaillé portant sur une ou
plusieurs fractions représentatives du ou des matériaux ou produits contenant de
l’amiante concernés. Un même secteur peut comprendre des fractions de MPCA de
natures différentes exprimées en m, m2 ou unités
fraction partie représentative du matériau ou produit contenant de l’amiante traité ou du
support traité exprimée en m, m2 ou unités
surfaces traitées surfaces définies contractuellement faisant l’objet d’un retrait de MPCA

zone de retrait partie d’un immeuble bâti ou d’un ouvrage faisant l’objet d’un retrait de MPCA. Pour
des bâtiments ou des locaux de géométrie habituelle ou courante, la zone de retrait est
assimilée à la surface au sol
NOTE Pour des locaux à géométrie spécifique (cages ascenseurs, cheminées, etc.,
l’assimilation à la surface au sol sera à adapter, au besoin dans les trois dimensions.

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Annexe 1 : Fiches pratiques :

Fiche n°1 : FLOCAGES

MPCA de la liste A :
Evaluation tous les
trois ans maxi !

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Matériau d’isolation par projection présentant un aspect fibreux, duveteux ou velouté
Peut être de différentes couleurs (gris, bleu, blanc…)
De faible densité
Composé de fibres minérales mélangées à différents liants
Le flocage peut être revêtu, encoffré, recouvert, hétérogène…
Utilisation (localisation et fonction)
Protection incendie, correction acoustique et thermique, anti-condensation
Se trouve appliqué sur poteaux et poutres métalliques, en sous face de planchers métalliques et béton, sur
des murs, sur des conduits de ventilation ou de chauffage (immeubles de grande hauteur, parking, salles
de spectacle, piscines, réfectoires…)
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Matériau pulvérulent Surface endommagée
Risques forts en cas de courants d’air, chocs et Chute de produit et dépôt de poussière sur le sol
vibrations, aggravés dans les zones dégradées Mauvaise adhérence sur support décohésion
Peinture partiellement abîmée pour flocages
peints
Observations
Les flocages contenant de l’amiante sont interdits dans les logements depuis 1977 et depuis 1978 dans
tous les bâtiments
Attention aux techniques de prélèvement et aux matériaux partiellement remplacés.

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Fiche n°2 : CALORIFUGEAGES

MPCA de la liste A :
Evaluation tous les
trois ans maxi !

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Enveloppes isolantes contre déperdition calorifique
Se trouve sous diverses formes : bourrelets, toiles ou tissus, coquilles, tresses
Matériau souvent protégé par un autre matériau amianté ou non (tissu, plâtre, tôles d’aluminium ou
d’acier, coquilles plastiques…)
Utilisation (localisation et fonction)
Utilisé pour éviter les déperditions calorifiques des équipements de chauffage et eau chaude sanitaire
(chaudières, ballons échangeurs), canalisations et réseaux aérauliques.
Plus fréquemment utilisé dans les installations importantes ou de type industriel.
Existe aussi en réseau froid (clim…)
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Matériau complexe, souvent friable Matériau (toile, tissu, coque…) de recouvrement
Risques fort en cas de courant d’air, chocs et en partie arraché
vibrations, aggravés dans les zones dégradées
Bourrelets intérieurs visibles
Observations
Attention aux installations paraissant neuves (replâtrées ou repeintes récemment)
Attention au côté friable du matériau, très émissif
Attention à prélever toute la profondeur, après imprégnation à cœur
Attention : l’enveloppe du calorifugeage est à considérer dans la liste B !

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Fiche n°3 : PLAQUES CARTONNEES

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Isolant aérocellulaire (alvéolaire) constitué de plis ondulés en carton d’amiante revêtu d’un feutre d’amiante
et souvent d’une feuille d’aluminium
Aspect extérieur généralement « aluminium » et fibreux en coupe
Largeur standard, 1m MPCA de la liste A :
Plaques légères (1 à 5 kg/m2) Evaluation tous les
Utilisation (localisation et fonction) trois ans maxi !
Principale utilisation en plaques de faux-plafonds (horizontales ou inclinées) pour isolation thermique et
protection contre le feu ; également pour le calorifugeage des chaudières et les conduits de ventilation.
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Produits friables sauf dans certains cas (voir Bords de plaques entamés après manipulation et
observations) déformations
Risque notable en cas de courants d’air, chocs et
vibrations, si matériau dégradé Présence de fractures, déchirures ou percements
pouvant être dus à des chocs
Auréoles dues à des fuites de canalisation
Observations
Fort pourcentage d’amiante
Les faux-plafonds, recouverts et non dégradés peuvent être considérés comme non friables
Risques importants d’émission de fibres lors de manipulations, surtout si le produit est dégradé
Les plaques de plâtre à épiderme cartonné ne sont a priori pas concernées
Attention au risque pris lors du simple déplacement de ces dalles, surtout en plafond !

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Fiche n°4 : PANNEAUX FIBREUX RIGIDES

MPCA de
la liste B

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Panneaux de fibres agglomérées par un liant (souvent du ciment), de faible densité, pouvant présenter des
faces lisses, gaufrées ou décorées (impression)
Epaisseur variable (quelques mm à quelques cm)
Couleur plutôt claire (blanc, gris…)
Densité d’environ 0,6
Utilisation (localisation et fonction)
Utilisations diverses : cloisons coupe-feu, habillage de structure métallique, gaines et portes coupe-feu,
conduits d’aération, plaques de faux-plafonds et parfois en protection incendie de façade
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Produits friables sauf dans certains cas (voir Présence de fractures ou percements pouvant
observations) être dus à des chocs
Risque notable en cas de courants d’air, chocs et Erosion importante due à des frottements
vibrations, si matériau dégradé
Observations
Eléments de base ayant servi comme composant dans des produits de construction
Fort pourcentage d’amiante (30-50%)
Les faux-plafonds rigides et non dégradés, peuvent être considérés de la liste B.
Risque important d’émission de fibres lors de manipulation et travaux (découpage, perçage), surtout si le
produit est dégradé.

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Fiche n°5 : REVETEMENTS PAR PROJECTION DE PRODUITS PATEUX

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Mortier ou enduit/crépis de plâtre ou de ciment, de vermiculite armée de fibres minérales, gâché avec de l’eau et
projeté (rarement taloché)
Couleur souvent blanchâtre
Densité d’environ 0,6 (plus faible que le plâtre seul)
Utilisation (localisation et fonction)
Protection au feu des structures métalliques et béton (poutre, poteau, plancher, cloison)
Protection de planchers, dalles et gaines coupe-feu
Protection de chemin de câbles
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Plâtre amiante friable Présence de fractures, éclats ou percements pouvant
Enduit et mortier de densité inférieure à 1, friables être dus à des chocs
Erosion importante due à des frottements
Chute de produit et dépôt de poussières sur le sol
Observations
Difficulté de distinction par rapport au plâtre ordinaire
Des enduits avec amiante ont été également utilisés pour une application extérieure (densité d’environ 1,2)
Risque notable d’émission de fibres si matériau fortement dégradé (après abrasion par suite de travaux, dommages
mécaniques ou infiltration d’eau)

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Fiche n°6 : REVETEMENTS DE SOLS VINYLIQUES SUR CARTON AMIANTE

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Produit hétérogène constitué de plusieurs couches à base de matières plastiques vinyliques sur une sous-couche en
carton amiante collé
Mise en œuvre en lé plutôt qu’en dalles
Utilisation (localisation et fonction)
Utilisation en revêtement de sol sur un support lisse
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Carton amianté friable du revêtement Couche supérieure trouée ou déchirée et Carton amiante
Risque important si le carton amianté sous le visible
Revêtement vinylique est à nu Erosion importante due à des frottements
Observations
Les revêtements en lés à sous-couche de carton amianté sont très peu répandus
Fort pourcentage d’amiante dans le carton amianté
Des recommandations professionnelles sur la dépose de ces revêtements de sol existent
Certaines colles pour ces revêtements de sol ont contenu de l’amiante
Risque d’émission de fibres lors de la dépose

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Fiche n°7 : REVETEMENTS DE SOLS TYPE DALLES VINYLE AMIANTE

MPCA de
la liste B

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Revêtement composé d’un liant à base de résines vinyliques, de plastifiants, de colorants, de fibres d’amiante et de
charges minérales
Le revêtement sous forme de dalle est collé
Dimensions principales de 25x 25 cm ou de 30x30 cm
Toutes couleurs possibles dans des dessins unis ou marbrés
Fibres non visibles

Utilisation (localisation et fonction)


Utilisation principale en revêtement de sol sur un support lisse
Certains revêtements peuvent être muraux (pour halls, salles, cuisines…)
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Produit non friable Présence de fractures, craquelures, faïençage
Pas de risque d’émission en usage courant Erosion importante due à des frottements
Dalles enlevées
Observations
Faible pourcentage d’amiante
Des recommandations professionnelles sur la dépose de revêtements de sol existent
Importance du type de colle utilisée (rigide/en humeur) lors de la dépose
Risque notable d’émission de fibres lors de travaux (prélèvements, découpe, dépose…) et aggravés en cas de
ponçage, si la colle contient de l’amiante

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Fiche n°8 : MOUSSES ISOLANTES ET CALFEUTREMENT

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Mousse très légère, compressible et élastique
Structure cellulaire
Couleurs bleue, grise, beige…
Aspect fibreux non visible
Utilisation (localisation et fonction)
Joints coupe-feu (portes, clapets, joints de dilatation)
Remplissage (bourrage) de matelas d’isolation thermique
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Matériau non friable Chute de matériau
Observations
Matériau hydrofuge.
Risque notable d’émission de fibres lors de travaux d’arrachage.

MPCA de la
liste B si
PCF ou CPF

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Fiche n°9 : PRODUITS EN AMIANTE-CIMENT

MPCA de
la liste B

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Couverture (et bardage) en plaques ondulées et autres profils (5 à 6 ondes), couleur gris clair à gris foncé (coloration
possible par peinture ou dans la masse), épaisseur d’environ 6,5mm, longueur de 1 à plusieurs mètres, largeur
d’environ 1 m
Couverture en ardoise synthétique
Canalisations cylindriques de couleur gris clair, de diamètre 100 à 1 200mm,
Colonnes vide-ordures
Gaines de ventilation rectangulaires ou carrées
Plaques planes ou ondulées pour produits de cloisonnement ou de doublage
Nombreux accessoires : mobiliers urbains (bacs à fleurs…)
Utilisation (localisation et fonction)
Couverture et bardage
Canalisations assainissement, bâtiment, pression et également pour vide-ordures, évacuation de gaz brûlés
Cloisons et plafonds, conduits, gaines (aération locale, évacuation fumée)
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Matériau non friable Plaques de couverture : fissure, délitage, cassures
Peu de risque d’émission en usage courant si bon état Canalisations : fissures, cassures
Observations
Caractère fragile du comportement mécanique de ce matériau en cas de choc.
Marque N.F. obligatoire pour les plaques ondulées de couverture et les canalisations jusqu’au 31/12/1996 (marquage
N.F. en creux).
Les produits marqués N ou NT et ceux commercialisés depuis le 01/01/1997 ne contiennent pas d’amiante.
Précautions à prendre vis à vis de l’émission de fibres seulement lors de travaux (percement, découpe, dépose…).

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Fiche n°10 : PORTE COUPE-FEU

MPCA de
la liste B

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Les portes coupe-feu sont généralement désignées en tant que telles (présence d’un marquage)
Ces portes sont souvent lourdes
La résistance au feu est généralement assurée par des panneaux fibreux rigides ou des plaques d’amiante-ciment se
trouvant entre les parements de la porte bois ou métal)
Les composants à base d’amiante peuvent être :- des plaques agglomérées utilisées à l’intérieur des vantaux,
recouverts de tôle ou de panneaux fibreux- des joints sur les bâtis ou vantaux sous formes de tresse ou de bande- des
colles destinées à la liaison des parements et des panneaux intérieurs
Utilisation (localisation et fonction)
Les portes coupe-feu isolent généralement des locaux à risque et des cages d’escalier.
Les portes palières d’ascenseur classées pare-flamme peuvent contenir de l’amiante
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Pas de risque d’émission en usage courant Enveloppe de la porte coupe-feu perforée laissant
apparaître l’isolant amianté
Dépôts de poussière sur le sol dus à des
frottements
Observations
Les portes coupe-feu font l’objet d’un procès-verbal d’essais au feu décrivant leur constitution.
Elles ne doivent faire l’objet d’aucune modification.
Précautions à prendre vis à vis de l’émission de fibres seulement lors de travaux (découpe, percement, démontage…).
→ Attention si prélèvement pour analyse !

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Fiche n°11 : CLAPETS COUPE-FEU

MPCA de
la liste B

Description : critères visuels de reconnaissance


Caractéristiques physiques (couleur, densité)
Les clapets et volets coupe-feu peuvent contenir des plaques d’amiante, soit en habillage extérieur (enveloppe du
caisson), soit pour le panneau mobile intérieur d’obturation
Utilisation (localisation et fonction)
Les clapets et volets coupe-feu se trouvent dans des conduits d’aération, ils sont soit au débouché de conduits dans les
couloirs (volets) soit à la traversée de murs ou de planchers coupe-feu (clapets) et généralement dans les faux-plafonds.
Risque d’émission de fibres Critères visuels de dégradation
Pas de risque d’émission en usage courant Enveloppe du clapet coupe-feu perforée
laissant apparaître l’isolant amianté
Traces d’érosion dues à des frottements
Observations
Les clapets et volets coupe-feu font l’objet d’un procès-verbal d’essais au feu décrivant leur constitution.
Ils ne doivent faire l’objet d’aucune modification.
Précautions à prendre vis à vis de l’émission de fibres seulement lors de travaux (découpe, percement, démontage…)
ou lors des essais mensuels de fonctionnement imposés par la réglementation.
→ Attention si prélèvement pour analyse !

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Annexe 2 : Les règlements de sécurité
Les règlements de sécurité contre les risques incendie et de panique, notamment dans les établissements recevant du public
et les immeubles de grande hauteur et les bâtiments industriels

Les établissements recevant du public (ERP)

Les catégories sont déterminées en fonction de la capacité d'accueil du bâtiment, y compris les salariés (sauf pour la 5e
catégorie).
Le classement d'un établissement est validé par la commission de sécurité à partir des informations transmises par l'exploitant
de l'établissement dans le dossier de sécurité déposé en mairie :

Nature de l'exploitation Type Seuils d'assujettissement de la 5e catégorie

Ensemble des niveaux En sous-sol En étages

Structure d'accueil pour personnes âgées J 25 résidents (100 en effectif (pas de seuil) (pas de seuil)
total)

Structure d'accueil personnes J 20 résidents (100 en effectif (pas de seuil) (pas de seuil)
handicapées total)

Salle d'audition, de conférence, L 200 100 (pas de seuil)


multimédia
Salle de réunion, de quartier, réservée
aux associations

Salle de spectacle (y compris cirque non L 50 20 (pas de seuil)


forain) ou de cabaret
Salle de projection, multimédia
Salle polyvalente à dominante sportive de
plus de 1 200 m² ou d'une hauteur sous
plafond de moins de 6,50 m

Magasin de vente et centre commercial M 200 100 100

Restaurant et débit de boisson N 200 100 200

Hôtel, pension de famille, résidence de O 100 (pas de seuil) (pas de seuil)


tourisme

Salles de danse et salle de jeux P 120 20 100

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Établissement d'enseignement et de R 200 100 100
formation
Internat des établissements de
l'enseignement primaire et secondaire
Centre de vacance et centre de loisirs
(sans hébergement)

Crèche, école maternelle, halte-garderie, R 100 interdit 20 (si un seul niveau situé en
jardin d'enfants étage)

Bibliothèque et centre de documentation S 200 100 100

Salle d'exposition T 200 100 100

Établissement de santé public ou privé, U • sans (pas de seuil) (pas de seuil)


clinique, hôpital, pouponnière, hébergement :
établissement de cure thermale 100
• avec
hébergement : 20

Lieu de culte V 300 100 200

Administration, banque, bureau (sauf si le W 200 100 100


professionnel ne reçoit pas de clientèle
dans son bureau)

Établissement sportif clos et couvert, salle X 200 100 100


omnisports, patinoire, manège, piscine
couverte, transformable ou mixte
Salle polyvalente sportive de moins de
1 200 m² ou d'une hauteur sous plafond
de plus de 6,50 m

Musée Y 200

Établissement de plein air PA 300

Structure gonflable SG (pas de seuil)

Parcs de stationnement couvert PS (pas de seuil)

Gare (pour sa partie accessible au public) GA (pas de seuil)

Hôtel-restaurant d'altitude OA 20

Refuge de montagne REF (pas de seuil)

L'ouverture d'un ERP est soumise à des obligations de sécurité et de lutte contre les incendies qui s'imposent au moment de
la construction et au cours de l'exploitation. La réglementation applicable en matière de sécurité varie en fonction du
classement du bâtiment.

CONCEPTION DU BATIMENT

En matière de sécurité, les principes de conception des ERP doivent permettre de limiter les risques d'incendie, alerter les
occupants lorsqu'un sinistre se déclare, favoriser l'évacuation tout en évitant la panique, alerter des services de secours et
faciliter leur intervention.

Les ERP sont soumis à des règles concernant la conception et la construction des locaux qui doivent :
• être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en sécurité des occupants;
• avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation du public, l'accès et
la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l’incendie;

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• avoir des sorties (2 au minimum), et les éventuels espaces d'attente sécurisés et les dégagements intérieurs qui y
conduisent, aménagés et répartis pour permettre l'évacuation ou la mise à l'abri préalable rapide et sûre des
personnes;
• être composés de matériaux et d'éléments de construction présentant, face au feu, des qualités de réaction et de
résistance appropriées aux risques;
• être aménagés, notamment en ce qui concerne la distribution des différentes pièces et éventuellement leur
isolement, de façon à assurer une protection suffisante

L'éclairage de l'établissement doit être électrique.

Le stockage, la distribution et l'emploi de produits explosifs ou toxiques, de tous liquides inflammables soumis à autorisation
ou enregistrement sont interdits dans les locaux et dégagements accessibles au public.

Les ascenseurs et monte-charge, les installations d'électricité, de gaz, de chauffage et de ventilation, ainsi que les équipements
techniques particuliers à certains types d'établissements doivent présenter des garanties de sécurité et de bon
fonctionnement.

Dispositifs d'alarme et plan d'évacuation

Des dispositifs d'alarme, de surveillance et des équipements de secours contre l'incendie doivent être mis en place dans tous
les ERP de façon appropriée à leur taille et aux risques encourus : extincteurs (1 pour 200 à 300 m²), éclairage de sécurité,
antivols, notamment.
Le plan d'évacuation des locaux, accompagné des consignes de sécurité, doit être affiché :
o à chaque niveau desservi par une cage d’escalier ;
o dans chaque salle pouvant contenir au moins 5 personnes ;
o dans les vestiaires et les salles de repos du personnel.

Il doit indiquer :
o les itinéraires d'évacuation vers l’extérieur ;
o les barrages (ou robinet de coupure) du gaz, de l'eau et de l’électricité ;
o l'emplacement des extincteurs et des trappes de désenfumage.

A retenir :

Les locaux professionnels ne sont pas soumis à l'obligation d'être équipés d'un détecteur avertisseur autonome de fumée
(Daaf), sauf s'ils ont un usage mixte d'habitation. Cependant, certains assureurs peuvent l'exiger, notamment pour certaines
activités professionnelles (restaurant, cabinet libéral accueillant du public...).

Les bâtiments d'habitation sont classés comme suit du point de vue de la sécurité-incendie :

1° Première famille :
- habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-chaussée, au plus ;
- habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande.
Toutefois, sont également classées en première famille les habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée, groupées
en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment sont indépendantes de celles de
l'habitation contiguë.

2° Deuxième famille :
- habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d'un étage sur rez-de-chaussée ;
- habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque
habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures de l'habitation contiguë ;
- habitations individuelles de plus d'un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande ;
- habitations collectives comportant aux plus trois étages sur rez-de-chaussée
Pour l'application des 1° et 2° ci-dessus :
- sont considérées comme maisons individuelles au sens du présent arrêté les bâtiments d'habitation ne comportant pas de
logements superposés ;
- les escaliers des bâtiments d'habitation collectifs de trois étages sur rez-de-chaussée dont le plancher bas du logement le
plus haut est à plus de huit mètres du sol doivent être encloisonnés, sauf s'ils sont extérieurs tels que définis à l'article 29 bis.

3° Troisième famille :

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Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à vingt-huit mètres au plus au-dessus du sol utilement
accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie, parmi lesquelles on distingue:

Troisième famille A : habitations répondant à l'ensemble des prescriptions suivantes :


- comporter aux plus sept étages au rez-de-chaussée ;
- comporter des circulations horizontales telles que la distance entre la porte palière de logement la plus éloignée et l'accès à
l'escalier soit au plus égale à dix mètres ;
- être implantées de telle sorte qu'au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints par la voie échelles définies à
l'article 4 ci-après.

Troisième famille B : habitations ne satisfaisant pas à l'une des conditions précédentes.

Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés à moins de cinquante mètres
d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article 4 ci-après "voie engins".

Toutefois, dans les communes dont les services de secours et de lutte contre l'incendie sont dotés d'échelles aériennes de
hauteur suffisante, le maire peut décider que les bâtiments classés en troisième famille B, situés dans le secteur d'intervention
desdites échelles, peuvent être soumis aux seules prescriptions fixées pour les bâtiments classés en troisième famille A. Dans
ce cas, la hauteur du plancher bas du logement le plus haut du bâtiment projeté doit correspondre à la hauteur susceptible
d'être atteinte par les échelles et chaque logement doit pouvoir être atteint soit directement, soit par un parcours sûr.

De plus, les bâtiments comportant plus de sept étages sur rez-de-chaussée doivent être équipés de colonnes sèches
conformément aux dispositions de l'article 98.

Quatrième famille :
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de vingt-huit mètres et à cinquante mètres au plus
au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés prévus aux articles 26 à 29 ci-après
soient situés à moins de cinquante mètres d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article
4 ci-après (voie-engins).
Lorsqu'un immeuble de la quatrième famille doit contenir des locaux à usage autre que d'habitation, dans des conditions non
prévues par l'article R. 111-1 du code de la construction et de l'habitation, cet immeuble doit être rangé dans la catégorie des
immeubles de grande hauteur.

Toutefois, le bâtiment demeure en quatrième famille lorsque les locaux contenus répondent à l'une des conditions suivantes
:
1. Les locaux affectés à une activité professionnelle font partie du même ensemble de pièces que celles où se déroule la vie
familiale ;

2. Les locaux affectés à une activité professionnelle, de bureaux ou constituant un établissement recevant du public et
dépendant d'une même personne physique ou morale :
- forment un seul ensemble de locaux contigus d'une surface de 200 mètres carrés au plus, pouvant accueillir vingt
personnes au plus à un même niveau ;
- sont isolés des autres parties du bâtiment par des parois coupe-feu de degré une heure et des blocs-portes pare-
flammes de degré une demi-heure ;

Les locaux affectés à des activités professionnelles, de bureaux, ou constituant des établissements recevant du public de 5e
catégorie répondent à l'ensemble des conditions suivantes :
- le plancher bas du niveau le plus haut occupé par ces locaux est toujours situé à 8 mètres au plus au-dessus du
niveau du sol extérieur accessible aux piétons ;
- chaque niveau occupé par ces locaux a au moins une façade en bordure d'une voie répondant aux caractéristiques
définies à l'article 4 ci-après ;
- ces locaux et leurs dégagements sont isolés de la partie du bâtiment réservée à l'habitation par des parois coupe-
feu de degré deux heures sans aucune intercommunication.

4. De même, l'aménagement d'un établissement recevant du public du type N sur les deux niveaux les plus élevés d'un
immeuble à usage d'habitation de moins de 50 mètres de hauteur au sens de l'article R. 122-2 du code de la construction et
de l'habitation n'a pas pour effet de classer cet immeuble dans la classe G.H.Z. si l'établissement considéré ne communique
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pas directement avec le reste de l'immeuble, est desservi par au moins deux escaliers protégés de deux unités de passage et
ne peut recevoir plus de 500 personnes.

5° Duplex et triplex.
Pour le classement des bâtiments, seul le niveau bas des duplex ou des triplex des logements situés à l'étage le plus élevé est
pris en compte si ces logements disposent d'une pièce principale et d'une porte palière en partie basse et que les planchers
des différents niveaux constituant ces logements répondent aux caractéristiques de l'article 6.

Les quadruplex et plus ne sont pas admis dans les bâtiments d'habitation collectifs.
NOTA : Conformément à l'article 11 de l'arrêté du 19 juin 2015, les présentes dispositions sont applicables à tous les bâtiments
dont la date de dépôt de la demande de permis de construire est postérieure au 1er octobre 2015.

Copropriété : dispositifs de sécurité incendie

Certains équipements doivent être installés pour assurer la sécurité des habitants en cas d'incendie. Les équipements mis en
place doivent faire l'objet de vérification au minimum tous les ans. Par ailleurs, les plans et consignes de sécurité en cas
d'incendie doivent être affichés dans l'immeuble
Blocs-portes coupe-feu
Des blocs-portes coupe-feu doivent être mis en place dans les parties communes des immeubles :
dont la demande de permis de construire (demande initiale ou prorogation) a été déposée avant le 5 mars 1987,
et dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au minimum à 28 mètres au-dessus du sol.
Ces blocs-portes doivent séparer les locaux des poubelles des autres parties du bâtiment lorsque ces locaux ne s'ouvrent pas
sur l'extérieur du bâtiment ou sur des coursives ouvertes.
Les portes des blocs-portes doivent être munies de ferme-porte. Elles doivent s'ouvrir sans clé de l'intérieur, dans le sens de
la sortie en venant de ces locaux

Extincteurs : la pose d'extincteur est obligatoire dans :


• la cage d'escalier des immeubles de plus de 50 mètres de hauteur,
• les chaufferies et les parkings.

Leur nombre dépend du lieu de l'installation (cage d'escalier, chaufferie, parking…)


Cage d’escalier : Il faut 1 extincteur dans la cage d'escalier
A SAVOIR : les copropriétés qui souhaitent installer un extincteur dans leur cage d'escalier alors que la pose n'est pas
obligatoire doivent voter la décision en assemblée générale à la majorité de l'article 25
il est interdit d'installer des détecteurs de fumée dans les parties communes des immeubles pour des raisons de sécurité.
PARKING : Il faut au moins 1 extincteur pour 15 voitures et une caisse de sable à chaque niveau de parking. Dès que le parking
dépasse 3 niveaux, des dispositifs d'extinction automatique sont obligatoires
AFFICHAGE DES PLANS ET DES CONSIGNES REGLEMENTAIRES :

Dans tous les immeubles dont la demande de permis de construire (demande initiale ou prorogation) a été déposée avant le
5 mars 1987, les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée, ainsi que les consignes à respecter en cas d'incendie, doivent être
affichés :
- dans les halls d'entrée,
- et près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.

Ces informations doivent être affichées en respectant un certain modèle réglementaire

Le propriétaire de l'immeuble (ou la personne responsable désignée par ses soins) doit s'assurer que les équipements sont en
bon état de fonctionnement.

Ces vérifications doivent être effectuées au minimum tous les ans par l'entreprise choisie par le propriétaire de l'immeuble.
Les informations qui résultent des vérifications doivent figurer dans le carnet d'entretien de l'immeuble.

Arrêté du 5 février 2013 relatif à l'application des articles R. 129-12 à R. 129-15 du code de la construction
Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation

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Les principales caractéristiques des ERP de catégories 1 à 4 :

Afin de permettre en cas de sinistre :


• l’évacuation du public ;
• l’intervention des secours ;
• la limitation de la propagation de l’incendie,
les établissements doivent être conçus et desservis selon les dispositions fixées dans le présent chapitre.

Conception de la distribution intérieure des bâtiments.


Celle-ci peut être obtenue :
• soit par un cloisonnement traditionnel (…)
• soit par la création de secteurs, (…), associés aux espaces libres et complémentaires du cloisonnement indiqué ci-
dessus, lorsque les dispositions particulières à chaque type d’établissement l’autorisent ;
• soit par la création de compartiments (…) lorsque les dispositions particulières à chaque type d’établissement
l’autorisent.

Desserte des bâtiments.


Compte tenu de la distribution intérieure choisie, les bâtiments doivent être desservis dans les conditions suivantes :
Distribution par cloisonnement traditionnel : les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à
moins de 8 mètres au-dessus du sol doivent être desservis :
• soit par des espaces libres conformes à l’article CO 2 (§ 3) ;
• soit par des voies-engins conformes à l’article CO 2 (§ 1) ;

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 mètres au-dessus du sol doivent
être desservis par des voies échelles (…)

Façade et baie accessibles


1. Chaque bâtiment, en fonction de sa hauteur et de l’effectif du public reçu, doit avoir une ou plusieurs façades
accessibles, desservies chacune par une voie ou un espace libre (…)
2. Façade accessible : façade permettant aux services de secours d’intervenir à tous les niveaux recevant du public.
Elle comporte au moins une sortie normale au niveau d’accès du bâtiment et des baies accessibles à chacun de ses
niveaux.
3. Baie accessible : toute baie ouvrante permettant d’accéder à un niveau recevant du public (…) Les façades aveugles
ou munies de châssis fixes, qui font partie du nombre de façades accessibles exigées, doivent être munies de baies
accessibles (…).

Les panneaux d’obturation ou les châssis doivent pouvoir s’ouvrir et demeurer toujours accessibles de l’extérieur et de
l’intérieur. Ils doivent être aisément repérables de l’extérieur par les services de secours.
Distribution intérieure et compartimentage

Les dispositions de la présente section ont pour objet de limiter la propagation du feu et des fumées à travers la
construction. A cet effet les locaux doivent être séparés des locaux qui leur sont contigus et des dégagements par des parois
verticales et des portes ayant certaines caractéristiques de résistance au feu. Toutefois ces parois et ces portes peuvent ne
pas présenter de caractéristiques de résistance au feu pour certains locaux à surface réduite ou si elles distribuent des locaux
ou dégagements regroupés à l’intérieur d’un compartiment.

Les dispositions relatives à la résistance au feu des parois verticales et des portes sont définies à l’article CO 24 dans le cas
général, ou à l’article CO 25 lorsque les dispositions particulières à un type d’établissement autorisent la distribution
intérieure par compartiment. Toutefois dans les deux cas, les parois des locaux à risques particuliers et des escaliers protégés
doivent répondre respectivement aux dispositions des articles CO 28, CO 52 et CO 53.

Conduits et gaines
Les dispositions de la présente section ont pour but de limiter les risques de propagation créés par le passage de conduits à
travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu : conduites d’eau en charge ou d’eau usée, conduits vide-
ordures, monte-charge et descentes de linge. Les conduits doivent être réalisés en matériaux de catégorie M4, les coffrages
en matériaux de catégorie M3.

Conduit : volume fermé servant au passage d’un fluide déterminé ;

Gaine : volume fermé généralement accessible et renfermant un ou plusieurs conduits ;

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Volet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d’obturation destiné au désenfumage dans un sys- tème de
sécurité incendie. Il peut être ouvert ou fermé en position d’attente en fonction de son application. Il doit être d’un type
adapté à son emploi (volet pour conduit collectif, volet pour conduit collecteur, volet de transfert).

Clapet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d’obturation destiné au compartimentage dans un système
de sécurité incendie. Il est ouvert en position d’attente. Il peut être du type télécommandé ou de type auto- commandé en
fonction de l’application.

Trappe : dispositif d’accès, fermé en position normale. Pour les essais de résistance au feu, les trappes doivent satis- faire aux
essais prévus pour les volets.

Trappe à ferme-porte : trappe équipée d’un dispositif destiné à la ramener à sa position de fermeture dès qu’elle en a été
éloignée pour le service.

Trappe à fermeture automatique : trappe équipée d’un dispositif qui peut la maintenir en position d’ouverture et la libère au
moment du sinistre dans les conditions prévues à l’article CO 33 (§ 3). L’ensemble de la trappe et de ce mécanisme constitue
un dispositif actionné de sécurité et doit satisfaire aux mêmes exigences que celles prévues pour les portes à fermeture
automatique visées à l’article CO 47 (§ 1)

Coffrage : habillage utilisé pour dissimuler un ou plusieurs conduits, dont les parois ne présentent pas de qualités de
résistance au feu et qui ne relient pas plusieurs locaux ou niveaux.

Coupe-feu de traversée d’une gaine ou d’un conduit : temps réel défini par les essais réglementaires pendant lequel une
gaine ou un conduit traversant la paroi coupe-feu séparant deux locaux satisfait au critère coupe-feu exigé entre ces deux
locaux, compte tenu de la présence éventuelle d’un clapet au sein du conduit (l’essai de clapet étant effectué sous pression
de 500 pascals ou, pour les circuits d’extraction d’air, sous pression de service si celle-ci est supérieure à 500 pascals au droit
du clapet). Ce critère doit être respecté jusqu’à la prochaine paroi coupe-feu franchie.

Pare-flammes de traversée : il est déterminé par le même essai que celui du coupe-feu de traversée en faisant abs- traction
de la température mesurée à l’extérieur du conduit situé dans le local non sinistré. »

Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant dans un local à risques courants ou moyens accessible ou non au
public :

Ils doivent posséder les caractéristiques de résistance au feu définies ci-après. Cette résistance au feu peut être obtenue :
• soit par le conduit seul s’il possède une résistance au feu suffisante ;
• soit dans le cas contraire par l’établissement du conduit dans une gaine ou par la mise en place, au droit de la paroi
traversée, d’un dispositif d’obturation automatique (clapet, volet ou tout autre dispositif approuvé (…).

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Les obligations d’aménagement :
Pour éviter, dans un local ou un dégagement accessible au public, le développement rapide d’un incendie qui pourrait
compromettre l’évacuation, les revêtements, la décoration et le gros mobilier doivent répon- dre, du point de vue de leur
réaction au feu, aux dispositions du présent chapitre.
→ Classements des matériaux
→ Matériaux coupe-feu
→ Voir arrêtés du 5 juin 1980 et du 6 octobre 2004

Les commissions de sécurité doivent inspecter périodiquement les ERP :

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Les immeubles de grande hauteur (IGH)
La définition des immeubles de grande hauteur (IGH) diffère selon qu’il s’agit d’un immeuble à usage d’habitation ou qu’il est
destiné à d’autres usages, les immeubles à usage d’habitation étant définis comme suit (Code de la Construction et de
l’Habitation, extrait de l’article R. 111-1-1) :

«Constituent des bâtiments d’habitation au sens du présent chapitre les bâtiments ou parties de bâtiment abritant un ou
plusieurs logements, y compris les foyers, tels que les foyers de jeunes travailleurs et les foyers pour personnes âgées, à
l’exclusion des locaux destinés à la vie professionnelle lorsque celle-ci ne s’exerce pas au moins partiellement dans le même
ensemble de pièces que la vie familiale et des locaux auxquels s’appliquent les articles R. 123-1 à R. 123-55, R. 152-4 et R. 152-
5.

Un logement ou habitation comprend, d’une part, des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement
des chambres isolées et, d’autre part, des pièces de service, telles que cuisines, salles d’eau, cabinets d’aisances, buanderies,
débarras, séchoirs, ainsi que, le cas échéant, des dégagements et des dépendances».

La définition des immeubles de grande hauteur (IGH) dépend de la hauteur du plancher bas du dernier niveau de l’immeuble,
cette hauteur étant prise par rapport au niveau du sol extérieur (le plus haut) pouvant être atteint par les engins des services
publics de secours et de lutte contre l’incendie.

Est classé «IGH» tout immeuble pour lequel cette hauteur dépasse :
• 50 mètres pour les immeubles à usage d’habitation (voir la définition plus haut),
• 28 mètres pour tous les autres immeubles.

La réglementation classe les IGH en plusieurs catégories :

• GHA pour les immeubles à usage d’habitation,


• GHO pour les immeubles à usage d’hôtel,
• GHR pour les immeubles à usage d’enseignement,
• GHS pour les immeubles à usage de dépôt d’archives,
• GHU pour les immeubles à usage sanitaire,
• GHW1 pour les immeubles à usage de bureaux de hauteur caractéristique supérieure à 25 m et au plus égale à 50 m,
• GHW2 pour les immeubles à usage de bureaux de hauteur caractéristique supérieure à 50 m,
• GHZ pour les immeubles à usage mixte.

Les principales obligations sont les suivantes :


1. Situation : au maximum à 3 km d’un centre de secours (sauf autorisation spéciale) ;
2. Contenus exclus :
- établissements classés,
- occupation intérieure d’au maximum une personne par mètre carré ;
3. Travaux sur l’existant soumis à autorisation ;
4. Responsabilité du propriétaire ou de son mandataire ;
5. Plus un certain nombre de dispositions indiquées au paragraphe suivant.

Deux Principes de base :


1. Pour éviter la propagation d’un incendie extérieur à un immeuble de grande hauteur, celui-ci doit en principe et selon
les règlements - être isolé par un volume de protection.
2. Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension l’immeuble doit être divisé en
compartiments dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l’un à l’autre en moins de deux heures.

Ces compartiments doivent respecter les règles suivantes :


1. Chaque compartiment doit, sauf exceptions prévues :
. avoir la hauteur d’un niveau,
. posséder une longueur n’excédant pas 75 mètres,
. présenter une surface au plus égale à 2 500 mètres carrés,
les surfaces indiquées devant être mesurées hors oeuvre, à l’exception des balcons dépassant le plan général des façades.
Par exception les compartiments peuvent :
. comprendre deux niveaux si la surface totale n’excède pas 2 500 mètres carrés,
. ou même comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2 500 mètres carrés quand l’un d’eux est accessible
aux engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.
2. Les parois de ces compartiments, y compris les dispositifs tels que sas ou portes permettant l’accès aux escaliers, aux
ascenseurs et monte-charge et entre compartiments, doivent être coupe-feu de degré deux heures.

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Le principe de compartimentage est essentiel.

Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, les immeubles de grande hauteur doivent respecter les règles de
sécurité suivantes :
1. Les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités dans les conditions fixées par la
réglementation correspondante. Les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits. Il doit, en particulier,
être interdit d’entreposer ou de manipuler des matières inflammables du premier groupe définies à l’article R. 233-14 du code
du travail 2 (sauf exceptions prévues par le règlement de sécurité de l’immeuble).
2. L’évacuation des occupants doit être assurée par deux escaliers au moins par compartiment, sauf -éventuellement- pour les
immeubles de la classe G.H.W. 1 pour lesquels la réglementation autorise la dérogation. Les communications d’un
compartiment à un autre ou avec les escaliers doivent être assurées par des dispositifs étanches aux fumées en position de
fermeture et permettant l’élimination rapide des fumées introduites
3. L’accès des ascenseurs doit être interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l’incendie. En cas de sinistre dans
une partie de l’immeuble, les ascenseurs et monte-charge doivent continuer à fonctionner pour le service des étages et
compartiments non atteints ou menacés par le feu.
4. L’immeuble doit comporter des dispositions appropriées empêchant le passage des fumées du compartiment sinistré aux
autres parties de l’immeuble.
5. L’immeuble doit comporter :
. une ou plusieurs sources autonomes d’électricité destinées à remédier, le cas échéant, aux défaillances de celle utilisée en
service normal ;
. un système d’alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services publics de secours et de lutte contre
l’incendie et, s’il y a lieu, à la disposition des occupants.
Les bâtiments industriels
Local Industriel (1er Mars 2019) : La définition des établissements industriels est désormais légale :

1- Revêtent un caractère industriel : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’une activité de fabrication ou de
transformation de biens corporels mobiliers qui nécessite d’importants moyens techniques.

2- Mais également : les bâtiments et terrains servant à l’exercice d’activités autres que celles précédemment mentionnées qui
nécessitent d’importants moyens techniques lorsque le rôle des installations techniques, matériels et outillages mis en œuvre
est prépondérant (Valeur du matériel > à 500 000 €.)

OÙ SE TROUVE L’AMIANTE DANS LES BÂTIMENTS INDUSTRIELS ?

L’amiante peut se trouver à la fois dans le bâti mais également dans des matériels utilisés dans le process industriel et qui de
par leur masse et leur dimension se retrouvent être des équipements immeubles par destination.

Exemple de présence d’amiante dans un bâtiment industriel : Les dalles en béton fibré avec de l’amiante qui permettait de
reprendre les descentes de charges des machines-outils. Ces dalles étaient au droit de ces machines outil. Les fibres d’amiante
étaient utilisées dans cet exemple, pour leur résistance mécanique qui permettait d’augmenter la capacité de reprise des
descentes de charges pour une épaisseur identique à la dalle béton « classique ».

En fonction du type d’industries, certaines ont utilisées l’amiante comme matériau à transformer pour produire du fibrociment,
des tresses, du flocage, des enduits, des mastics, des colles… Et qui ont pu contaminer le site entier.

→ Une visite préalable du site et une connaissance des process utilisés sont donc un prérequis indispensable à la mission de
repérage

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Annexe 3 : Lexique et abréviations
GENERALITES
Amiante Minéral présent à l’état naturel dans de nombreuses régions du monde (Canada, Australie, Afrique du sud
…), constitué des silicates adoptant une morphologie fibrillaire. Ce produit est utilisé industriellement depuis
le début du siècle pour ses propriétés mécaniques ou isolantes.
Asbest(e) Synonyme d’amiante (dans le vocabulaire anglo-saxon ou germanique).
Amphiboles Variété d’amiante comportant plusieurs espèces (anthophyllite, amosite, crocidolite, actinolite, trémolite).
Serpentines Variété d’amiante comportant également plusieurs espèces mais le chrysotile a été la forme la plus répandue
(90 % de l’amiante utilisé en France)
Friable/non friable Ancienne notion, inusitée depuis 2011. Jusque-là, elle définissait plusieurs types de MCA pour lesquels les
règles de repérage et de retrait étaient différentes.
Le décret 2011-629 du 3 juin 2011 a supprimé cette notion en repérages,
Le décret 2012-639 du 4 mai 2012 a supprimé cette notion en travaux.
Asbestose Maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de fibres d’amiante. Le risque est lié à la nature des fibres, la
durée de l’exposition au risque et la concentration en fibres de l’air respiré. La principale lésion est une
sclérose (synonyme fibrose) du tissu pulmonaire qui épaissit la cloison séparant les alvéoles pulmonaire ou
détruit les alvéoles. Le niveau d’insuffisance respiratoire est très variable, allant d’une gêne minime et stable
à une insuffisance respiratoire grave et évolutive.
Cancer broncho- Les cancers primitifs développés au niveau des poumons sont principalement des cancers des tissus
pulmonaire épithéliaux (carcinomes) provenant des cellules du revêtement bronchique (ils sont souvent dénommés :
carcinomes bronchiques). Une minorité de ces cancers est liée à l’action de l’amiante.
Interaction tabac + amiante importante pour le cancer broncho-pulmonaire.
Plaques pleurales Une plaque pleurale est une fibrose de la plèvre pariétale (l’enveloppe du poumon la plus proche des côtes).
Un tissu cicatriciel se forme. Il peut se calcifier. A la différence d’un coup de soleil, les plaques ne disparaissent
pas. Aucun traitement ne peut les éliminer.
Mésothéliome Tumeur cancéreuse de la plèvre qui était exceptionnelle avant l’usage industriel de l’amiante (environ un cas
par an par million d’habitants en France) et dont l’incidence s’accroit d’environ 5 à 10% par an dans les pays
qui ont développé leur industrie de l’amiante depuis le début du siècle. Des mésothéliomes sont également
observés au niveau du péritoine et du péricarde, ils peuvent être également provoqués par l’amiante.
VOCABULAIRE NORME AMIANTE 46 020
Donneur d'ordre toute personne physique ou morale qui commande une mission de repérage de l’amiante dans un immeuble
bâti. Cette personne peut être le propriétaire, le syndic, un locataire, une entreprise, un maître d’ouvrage,
un chef d’établissement, etc.
échantillon partie représentative d’un (ou plusieurs) produit(s) ou d’un (ou plusieurs) matériau(x) résultant d’un
prélèvement, et ayant vocation à être analysée en laboratoire
élément témoin partie limitée d’un ouvrage de référence qui est utilisée pour le représenter et le cas échéant, comparer ses
propriétés à celles d’autres parties d’ouvrage, en vue de caractériser une zone présentant des similitudes
d’ouvrage (ZPSO)
inspection visuelle recherche visuelle en vue d’identifier, parmi les parties d’ouvrages présentes dans l’immeuble, les matériaux
ou produits prévus par le programme de repérage de la mission
investigation approfondie action nécessaire à l’inspection visuelle de la composition externe ou interne d’un ouvrage ou d’un volume.
Les investigations approfondies sont de deux types :
• investigation approfondie destructive qui nécessite une réparation, une remise en état ou un
ajout de matériau ou qui fait perdre sa fonction à l’ouvrage,
• investigation approfondie non destructive.
investigation approfondie investigation devant être réalisée juste avant ou entre les différentes étapes des travaux y compris
complémentaire démolition. Ce type d’investigation est très exceptionnel et doit être justifié. Dans ce cas l’opérateur de
repérage le précise et en mentionne les motifs dans son rapport
matériau ou produit matériau ou produit dont la composition a intégré de l’amiante pendant certaines périodes de sa fabrication
susceptible de contenir de et pour lequel la présence ou l’absence d’amiante n’a pas été démontrée.
l’amiante Ne peut être un élément de conclusion d’un rapport amiante
matériau ou produit matériau ou produit susceptible de contenir de l’amiante pour lequel l’opérateur de repérage a conclu à la
contenant de l’amiante présence d’amiante
opérateur de repérage personne physique qui réalise une mission de repérage de l’amiante dans un immeuble bâti dans le cadre
d’une commande
ouvrage résultat d'un ensemble de travaux de bâtiment destiné à remplir par lui‐même une fonction économique ou
technique dans un immeuble bâti. Un ouvrage peut comporter une ou plusieurs parties
NOTE 1 Les ouvrages à considérer sont les composants de la construction, classés en listes.
NOTE 2 Au titre du code de la santé publique, un ouvrage est désigné comme un composant.
partie d’ouvrage matériau ou produit dont la destination est d’être incorporé à l’immeuble bâti selon des méthodes ou des
montages prédéterminés et dont la présence est indispensable pour qualifier la constitution d’un ouvrage

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NOTE Au titre du code de la santé publique, une partie d’ouvrage est désignée comme une partie de
composant.
périmètre de repérage ensemble des locaux ou parties de l’immeuble concernés par la mission de repérage
prélèvement acte de prélever une partie représentative d’un (ou plusieurs) produit(s) ou d’un (ou plusieurs) matériau(x)
programme de repérage liste des ouvrages et parties d’ouvrages à inspecter à l’occasion de la mission de repérage. Le programme de
repérage dépend des exigences de la réglementation, des objectifs du donneur d’ordre et locaux impactés
de façon directe ou indirecte (zones de stockage, cheminements, locaux adjacents…)
programme de travaux document contenant a minima la liste détaillée des travaux et la localisation précise de la zone d'intervention
: zone de travaux effectifs
repérage mission visant à rechercher, dans les immeubles bâtis, les matériaux et produits susceptibles de contenir de
l’amiante, puis à identifier et localiser ceux qui en contiennent
NOTE Selon la mission, le repérage peut comprendre également l'évaluation de l'état de conservation des
matériaux et produits contenant de l'amiante.
sondage action qui permet de s’assurer que des matériaux ou produits sont semblables dans le but, notamment, de
déterminer des zones présentant des similitudes d’ouvrage.
NOTE 1 Au moment du sondage, la présence ou l’absence d’amiante dans les matériaux n’est pas
nécessairement connue.
NOTE 2 Le sondage n’est pas un prélèvement.
ZPSO zone présentant des similitudes d’ouvrage :
partie d’un immeuble bâti dont les ouvrages et les parties d’ouvrage sont semblables
VOCABULAIRE NORMES DESAMIANTAGE
Donneur d'ordre Le chef d'entreprise utilisatrice, mentionné à l'article R. 4511-1 et par le décret n° 77-1321 du 29 novembre
1977 relatif aux travaux réalisés dans un établissement par une entreprise extérieure, ou le maître d'ouvrage
mentionné à l'article L. 4531-1 ou l'armateur, mentionné par le décret n° 98-332 du 29 avril 1998 relatif à la
prévention des risques dus à l'amiante à bord des navires ;
Entreprise / Employeur établissement, au sens du Code du Travail, demandeur ou détenteur du certificat de certification ayant
juridiquement démontré son existence légale et sa capacité à pouvoir lier des rapports avec des tiers. Elle
peut intervenir sur un chantier temporaire ou mobile, au sein d’une installation fixe lui appartenant ou dont
elle assure l’exploitation
Autocontrôle vérification effectuée par la personne en charge d'une opération donnée
Contrôle interne vérification effectuée pour le compte de l’entreprise par une personne indépendante de l’action contrôlée
et justifiant des compétences dans le domaine concerné
Instruction document formalisé complétant une procédure, intégrant éventuellement schémas, pictogrammes, croquis
ou photos, destiné aux personnes chargées de sa mise en application
Enregistrement document ou tout support faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve de la réalisation d'une
tâche ou d'une activité
Encadrant Technique employeur et/ou tout travailleur possédant, au sein de l’entreprise, une responsabilité au niveau des prises
de décisions technico-commerciales, des études, de l’établissement des documents techniques ou
contractuels, de la définition, de l’organisation et de la mise en œuvre des spécifications et des moyens
techniques.
Encadrant de Chantier employeur et/ou tout travailleur ayant, au sein de l’entreprise, les compétences nécessaires pour diriger et
coordonner l’exécution des travaux dans le respect des procédures, mettre en œuvre le plan de retrait ou
d’encapsulage
Opérateur de Chantier employeur et/ou tout travailleur chargé d’exécuter des travaux et/ou d’installer, de faire fonctionner et
d’entretenir les matériels qui lui sont confiés, dans le respect des procédures, du plan de retrait ou
d’encapsulage, ou des instructions qui lui sont données
Certification amiante reconnaissance formelle par un organisme tierce partie, dûment accrédité, de la capacité d’une entreprise à
réaliser des travaux de traitement de l'amiante pour une activité donnée. Cette reconnaissance est fondée
sur l’évaluation objective de ses moyens et méthodes et la vérification de la conformité des opérations de
traitement de l’amiante mises en œuvre, à des exigences préétablies
Ecart au sens du présent document, tout écart par rapport :
a) aux exigences de la norme NF X 46-010 ;
b) à la réglementation ou aux règles techniques spécifiques à l’amiante, en vigueur, liées à son activité ;
c) au plan de retrait ou d’encapsulage établi par l’entreprise ;
d) aux dispositions établies par l’entreprise.
Remarque écart non classé comme une non-conformité
Non-conformité écart ne présentant pas de risque immédiat pour la santé publique, la santé des salariés ou l’environnement
mais dont la gravité peut entraîner la suspension ou le retrait du certificat
Non-conformité critique écart de nature à enclencher une procédure d’alerte susceptible d’entraîner une procédure d’urgence
Plainte mise en cause explicite par un tiers, écrite et étayée par des éléments tangibles, concernant l’entreprise

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VOCABULAIRE USUEL et/ou REGLEMENTAIRE
Evaluation des Risques étude systématique de tous les aspects de l’activité «amiante» pour identifier les éléments susceptibles de
causer des dommages aux personnes et à l’environnement. L'objectif de cette étude vise à définir des moyens
de suppression des risques ou à défaut à établir des mesures de prévention ou de protection nécessaires pour
réduire ces risques au niveau le plus bas techniquement possible.
L'évaluation des risques est faite par l’entreprise en tenant compte des informations données par le donneur
d’ordre en phase conception. Elle s’effectue pour chaque phase d'activité.
L’évaluation des risques comprend :
— l'identification et le recensement des sources de danger ;
— l'analyse des circonstances pouvant exposer les travailleurs à ces dangers ;
— le niveau d'empoussièrement attendu pour chaque processus prévu.
NOTE L'évaluation des risques prend en compte les conditions techniques, organisationnelles, collectives et
individuelles, et tout particulièrement l'analyse des situations concrètes de travail. L'évaluation des risques
permet à l'entreprise d'élaborer le programme d'actions de prévention et de déterminer les moyens de
protection collective et individuelle à mettre impérativement en oeuvre pour assurer la sécurité de
l'intervention.
Document unique document contenant la transcription des résultats de l’évaluation des risques liés aux activités et aux métiers
(d’évaluation des risques de l’entreprise pour la santé et la sécurité des travailleurs
professionnels) Obligation règlementaire du Code du Travail (Article R 4121-1)
Chantier test le premier chantier au cours duquel est déterminé le niveau d'empoussièrement d'un processus donné ;
Confinement l'isolement de la zone de travail vis-à-vis de l'environnement extérieur évitant la dispersion des fibres. Ce
confinement est dit « statique ». La mise en fonctionnement des extracteurs assurant le renouvellement de
l’air le transforme en confinement « dynamique »
Décontamination procédure concourant à la protection collective contre la dispersion de fibres d'amiante hors de la zone de
(travailleurs, matériel, travaux et qui, pour la décontamination des travailleurs, est composée, notamment, du douchage des
déchets) équipements de protection individuelle utilisés, de leur retrait et du douchage d'hygiène ;
Encapsulage tous les procédés mis en œuvre, tels que encoffrement, doublage, fixation par revêtement, imprégnation, en
vue de traiter et de conserver, de manière étanche, l'amiante en place et les matériaux en contenant afin
d'éviter la dispersion de fibres d'amiante dans l'atmosphère. Obligatoirement réalisé en sous-section 3
Métrologie de l'amiante méthodes de mesure de la concentration d’amiante dans l’air. Les taux sont exprimés en fibres par litre (F/l).
Empoussièrement La concentration en fibres d'amiante généré par un processus de travail dans la zone de respiration du
travailleur, à l'extérieur de l'appareil de protection respiratoire.
Niveau le niveau (1/2/3) estimé de l’empoussièrement, en fonction duquel sont organisés et mis en œuvre les règles
d'empoussièrement techniques, les moyens de protection collective et les équipements de protection individuelle
Opération l'un des travaux ou interventions mentionnés à l'article R. 4412-94 ;
Phases opérationnelles les parties de l'opération, simultanées ou successives, susceptibles d'engendrer différents niveaux
d'empoussièrement ;
Processus les techniques et modes opératoires utilisés, compte tenu des caractéristiques des matériaux concernés et
des moyens de protection collective mis en œuvre ;
Mode Opératoire Transcription des moyens matériels organisationnels et humains et des méthodes mis en œuvre en réponse
à l’EvRP effectuée lors de l’élaboration d’un processus. Terme utilisé en sous-section 4
Retrait Opération consistant à supprimer un MPCA indépendamment de toute opération de type maintenance ou
petite réparation. Obligatoirement réalisé en sous-section 3
Plan de démolition, de terme recouvrant les différents types de plans qui sont établis en fonction de l’opération. Dans la 46-010,
retrait ou d’encapsulage l’expression «plan de retrait» couvre l’ensemble de ces plans
Sas Zone permettant d’entrer et de sortir d’une zone confinée sans créer de modification de l’aéraulique de celle-
ci et permettant de ne pas polluer l’environnement immédiat du chantier
Vacation la période durant laquelle le travailleur porte de manière ininterrompue un appareil de protection
respiratoire ;
Valeur limite d'exposition la limite de la moyenne pondérée en fonction du temps de la concentration d'un agent chimique dangereux
professionnelle (VLEP) dans l'air de la zone de respiration d'un travailleur au cours d'une période de référence déterminée.
Vestiaire (ou zone) espace à l'extérieur de la zone polluée dans lequel le port d'un équipement de protection individuelle n'est
d'approche pas nécessaire pour assurer la protection de la santé du travailleur. Le vestiaire d'approche est
convenablement aéré, éclairé et suffisamment chauffé. Il se situe dans le prolongement immédiat de
l'installation de décontamination. Il comporte un nombre suffisant de sièges et de patères (au moins un par
travailleurs appelés à entrer en zone confinée) ;
Zone de récupération espace à l'extérieur de la zone polluée dans lequel le port d'un équipement de protection individuelle n'est
pas nécessaire pour assurer la protection de la santé du travailleur. La zone de récupération est
convenablement aérée, éclairée, suffisamment chauffée et située, dans la mesure du possible, à proximité
du vestiaire d'approche, sauf si la configuration du chantier ne le permet pas. Elle comprend au minimum
des sièges en nombre suffisant, une table et les moyens permettant de prendre une boisson fraîche ou
chaude.
Aéraulique de chantier Moyens et méthode permettant d’assurer et de maîtriser le renouvellement d’air d’un chantier (confiné ou
non)

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Bilan aéraulique Une méthode reconnue comme étant efficace pour gérer l’aéraulique de chantier. Elle est explicitée dans le
prévisionnel document ND 2137 publié en 2000 par l’INRS
Validation du bilan Ensemble de procédures à effectuer sur le chantier avant le démarrage des travaux, permettant de valider
aéraulique les hypothèses de calcul et notamment, de s’assurer que les débits d’air transitant par les sas personnel et
matériel sont corrects

GESTION DES DECHETS


Déchet Toute substance ou tout objet ou le détenteur se défait ou d’où il a l’intention ou l’obligation de se défaire.
Déchet dangereux Tout déchet qui présente une ou plusieurs des propriétés dangereuses énumérées à l’annexe III (H1 à H15) de la
Directive 2008/98/CE du 19 novembre 2008
Déchet inerte Déchet qui ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les déchets inertes ne se
décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique. Ils ne sont pas
biodégradables et ne détériorent pas d'autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d'une manière
susceptible d'entraîner une pollution de l'environnement ou de nuire à la santé humaine. Ne sont pas des déchets
inertes les déchets de matériaux de construction contenant de l'amiante, relevant du code 17 06 05 * de la liste
des déchets, à l'exception de ceux pour lesquels l'amiante est lié à des matériaux de construction inertes ayant
conservé leur intégrité
Déchets (gestion des) La collecte, le transport, la valorisation et l’élimination des déchets, y compris la surveillance de ces opérations
ainsi que la surveillance des sites de décharges après leur fermeture et notamment les actions menées en tant
que négociant ou courtier
Déchets (producteur de) Toute personne dont l’activité produit des déchets (producteur de déchets initial) ou toute personne qui effectue
des opérations de prétraitement, de mélange ou autres conduisant à un changement de nature ou de composition
de ces déchets
Déchets (valorisation des) Toute opération dont le résultat principal est que des déchets servent à des fins utiles en remplaçant d’autres
matières qui auraient été utilisées à une fin particulière, ou que des déchets soient préparés pour être utilisés à
cette fin, dans l’usine ou dans l’ensemble de l’économie...
Déchets connexes EPI, EPC, déchets de matériels, brisures, poussières issues du nettoyage
Déchets d’amiante libre Déchets de MCA friables, Déchets de MCA non friables dont le support n’est plus intègre, Déchets contaminés,
Déchets de matériels et d’équipements, Déchets connexes, Boues
Déchets d’amiante lié Déchets de MCA non friables dont le support est intègre
Elimination Toute opération qui n’est pas de la valorisation même lorsque ladite opération a comme conséquence secondaire
la récupération de substances ou d’énergie…

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Abréviations usuelles

ADR Accord européen relatif au transport international des Marchandises Dangereuses par Route

ANDEVA Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

ANSES Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

APR OU EPR Appareil (ou Equipement) de Protection Respiratoire

ARS Agence régionale de santé

BSDA Bordereau de suivi des déchets d'amiante

CAP Certificat d’acceptation préalable

CCH Code de la Construction et de l’Habitation

CdT Code du Travail

CHSCT → CSE Comité d‘Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail → devient comité social et économique

CIRC Centre International de Recherche sur le Cancer

C.M.R. Agent Cancérigène, Mutagène ou Reprotoxique. L’amiante est un C.M.R. (cancérigène)

CNAM-TS Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés. (CARSAT en régions)

COFRAC COmité FRançais d‘ACcréditation

CSP Code de la Santé Publique

CSPS Coordonnateur en Matière de Sécurité et de Protection de la Santé

DAPP Dossier amiante parties privatives. Ce n’est pas un diagnostic.

DCE Document de consultation des entreprises

DGT Direction Générale du Travail

DHUP Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages. Elle appartient à la Direction Générale de l’Aménagement, du
Logement et de la Nature (DGALN). Elle est placée sous la double autorité du ministère de la Transition Écologique et
Solidaire et de celle du Ministère de la Cohésion des Territoires.
DIUO Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage

DIRRECTE L'Inspection du Travail

DO Donneur d'ordre

DREAL La Direction de la Protection de l'Environnement

DU(ER) Dossier Unique d’Evaluation des Risques

DTA Dossier Technique Amiante. Ce n’est pas un diagnostic.

EPI Equipement de protection individuelle

F.C.F-P. Les Flocages, Calorifugeages et Faux-Plafonds.


Autrefois appelé amiante "friable", aujourd'hui MCA de la liste A du CSP
FID Fiche d'identification des Déchets

INRS Institut national de recherche et de sécurité

INSERM Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

InVS Institut de Veille Sanitaire.

IRIST Institut de Recherche et d’Intervention en Santé au Travail

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ISDD Installation de stockage de déchets dangereux

ISDND Installation de stockage de déchets non dangereux

MCA Matériaux contenant de l'amiante

MPCA Matériaux et produits contenant de l’amiante

META Microscopie électronique en transmission analytique

MOLP Microscopie Optique à Lumière Polarisée

MO Mode Opératoire

MPC Moyen(s) de Protection Collective

MT Médecin du Travail

OPPBTP Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics

PDRE Plan de démolition, de retrait ou d'encapsulage

PGC Plan général de coordination

PPSPS Plan particulier de sécurité et de protection de la santé

RAT ou RATU, ou DAT Repérage (ou Diagnostic) avant Travaux (Ultérieurs).


Relève du Code du Travail
SA Sensibilité Analytique

SIR-SMR Suivi Individuel Renforcé (autrefois Suivi Médical Renforcé)

SS3-SS4 Sous-section 3 - Sous-section 4

UMD Unité Mobile de Décontamination

VLEP Valeur Limite d’Exposition Professionnelle

ZPSO Zone Présentant des Similitudes d’Ouvrage

V3.0 15/11/2021 PAGE 104

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