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La mise en oeuvre

de stratégies pour
capter l'attention
Puisouori ne peut changer
des éleves et favoriser
la direction du vent, il faut
apprendre a orienter les voiles.
leur cngagerncnt
James DEAN

CIBLES

• Reconnaitre l'importance de bien capter l'attention des éléves


lors des activités d'enseignement-apprentissage.
• S'approprier des moyens simples et efficaces pour favoriser
l'engagement des éleves sur l'objet d'apprentissage.
• Se sensibiliser aux principes de base de la différenciation
pédagogique.
• Prendre conscience de l'influence des pratiques de supervision
des apprentissages sur l'engagement des éleves,
LA MISE EN CEUVRE DE STRATÉGIES POUR CAPTER L'ATTENTION DES ÉLEVES ET FAVORISER LEUR ENGAGEMENT

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l'adoption de pratiques d'enseignement permettant de susciter l'inté-
rét et la motivation des éleves (Galand, 2009; Lanaris et Beaudoin,
2011; Patrick, Kaplan et Ryan, 2011). Pour Marzano, Marzano et
Pickering (2003), la réussite des éleves dépend largement de la capa-
cité de l'enseignant El capter leur attention et El la maintenir sur l'objet
d'apprentissage. De fait, plus les éleves sont engagés dans leurs
apprentissages, plus ils progressent et meilleure est leur conduite en
c1asse (Hickey et Schafer, 2006; Ritz et al., 2014). Les enseignants
efficaces utilisent une grande variété de stratégies d'enseignement
pour faire apprendre. Ils savent comment interroger les éleves pour
favoriser leur engagement cognitif. I1s ont recours El des stratégies Les enseignants efficaces

pédagogiques variées qui tiennent compte des besoins des éleves et utilisent une grande variété
de stratégies denseiqnernent
de l'intention pédagogique (Marzano et al., 2003). Bref, ils planifient
pour faire apprendre.
et anticipent les situations d'enseignement, ils effectuent des choix
pédagogiques judicieux susceptibles de favoriser l'apprentissage et la
réussite des éleves. Ce chapitre se penche done sur la quatrieme com-
pasante d'une gestion de c1asse efficace, soit la mise en ceuvre d'inter-
ventions visant El capter l'attention et El favoriser l'engagement des
éleves sur l'objet d'apprentissage, et suggere pour ce faire différentes
stratégies répertoriées en fonction des trois rubriques suivantes:
1) capter l'attention des éleves ; 2) favoriser l'engagement sur l'objet
d'apprentissage; et 3) superviser la progression des apprentissages.

6.1. L'importance de capter l'attention


des éleves
Ilarrive fréquemment que l'enseignant doive obtenir l'attention des
éleves afin de s'adresser au groupe pour transmettre des directives ou
donner des rétroactions. C'est particulierement le cas au début des
cours, lors des travaux d'équipe ou pendant des périodes de transition.
L'enseignant doit alors interrompre l'activité en cours ou les inter-
actíons entre les éleves et capter rapidement leur attention. n ne
s'agit pas toujours d'une tache facile. Afin d'éviter de répéter plusieurs
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peut alors influencer de maniere significative la capacité per~ue de


l'éleve (Bandura, 2007). 11importe donc d'adopter un discours positif et
de fournir des encouragements verbaux fréquents aux éléves pour les
inciter a croire en eux et a s'engager dans leurs apprentissages.

6.2.2. La participation active des éleves


En plus de contribuer a leur réussite scolaire, l'implication active des
éleves dans leurs apprentissages prévient l'émergence de comporte-
ments inappropriés en classe. Une participation active s'observe par
un engagement cognitif et comportemental des éleves sur l'objet
d'apprentissage. Pour maximiser cet engagement, il faut porter une
attention particuliere a la nature et au déroulement des activités
déployées en classe et tenir compte de l'áge des éleves. Par exemple,
dans un contexte d'enseignement magistral, Sprenger (1999, p. 94)
estime que «les éleves peuvent soutenir leur attention le nombre de
minutes égal a leur áge plus 2 ». Concretement, cela veut dire que si
l'enseignant s'adresse a des enfants de 8 ans, l'animation d'une lecon
qui ne sollicite pas d'interaction avec les éleves ne devrait pas excéder
10 minutes. Pour favoriser l'implication active des éleves en classe,
plusieurs stratégies peuvent étre exploitées. Comme le suggere Frey
(2016), durant les phases de l'enseignement, il est possible d'inviter
les éleves a verbaliser des informations importantes en répondant a
des questions. Cette auteure propose, par exemple, que l'enseignant
pose une question au groupe, marque un signal de pause (p. ex. la
paume ouverte) et demande aux éleves de répondre en chceur. Une
autre modalité pourrait étre de regrouper les éleves en dyades en leur
demandant de transmettre leur réponse a leur coéquipier a tour de
róle. Demander aux éleves d'écrire leur réponse ou de poser un geste
peuvent aussi étre des options intéressantes. Outre le fait de lever la
main pour exprimer son accord, les éleves pouíraíent présenter un
carton de couleur différente se Ion leur opinion. Par exemple, le rouge
pour exprimer le désaccord, le jaune pour l'indécision et le vert pour
l'accord. Selon l'áge des éleves, des variantes peuvent étre envisagées:
l'emploi de pictogrammes pour les plus jeunes, des gestes ou des mots
pour les plus ágés,
L'utilisation de différentes applications technologiques peut
aussi permettre aux enseignants de solliciter l'attention des éléves,
notamment dans les classes nombreuses. A titre d'exemple, l'appli-
cation Kahoot ! permet a l'enseignant de faire des jeux-questionnaires
et des sondages auxquels les éleves peuvent répondre a l'aide d'un
ordinateur, d'une tablette électronique ou d'un téléphone intelligent
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de maniere individuelle ou en équipes. L'enseignant peut alors proje-


ter les réponses des éleves et les statistiques a l'écran en temps réel.
En plus de permettre le mérne genre d'animation en classe, l'appli-
cation Socrative offre la possibilité a l'enseignant de recueillir les
résultats obtenus par chacun des éleves. Elle se révele done un outil
technologique intéressant pour effectuer des évaluations formatives
des apprentissages.

Pour maximiser le temps d'apprentissage des éleves, il est


aussi recommandé de planifier des activités d'enrichissement qui
seront proposées a ceux qui terminent leurs taches avant les autres
ou lors des dernieres minutes d'un cours. 11 faut done laisser place
a la créativité et ne pas hésiter a concevoir des activités ludiques
qui détendront l'atmosphére. Les stratégies qui suivent proposent
quelques idées pouvant répondre a cet objectif.

STRATÉGIES PROPOSÉES

> Le jeu du «bonhomme pendu », appelant les éleves a résoudre


une énigme en trouvant un mot ou une courte phrase liés a la
rnatiere. Lenseignant peut alors décider de dessiner un
bonhomme de base (p. ex. une téte, deux bras et deux jambes
= cinq chances) ou un bonhomme plus élaboré (p. ex. avec des
yeux et une bouche) si l'énigme est plus difficile a résoudre.
> Le jeu du «bingo », en fabriquant une version du jeu basée sur
les contenus d'apprentissage. Il peut s'aqir de faire des cartes
dont les cases présentent des éléments de réponses aux ques-
tions formulées par l'enseignant (p. ex. des nombres, des mots,
des images). A sa convenance, l'enseignant peut produire
plusieurs exemplaires dune rnéme carte pour le jeu de bingo.
Les eleves pigent alors un nombre défini de cartes et les placent
devant eux. Lorsqu'un éleve détient une carte illustrant la
réponse a la question de l'enseignant, il peut la retourner. Le
premier éleve ayant retourné toutes ses cartes gag ne.
> La «jarre aux travaux», consistant simplement a créer une
banque de petites taches a effectuer sur une base individuelle
en guise d'activités d'enrichissement. Lorsqu'un éleve a terminé
une tache et qu'il reste quelques minutes au cours, il pige dans
un gros bocal une languette de papier repliée et il exécute
ensuite la tache qui y est inscrite (p. ex. au préscolaire, dessiner
son autoportrait; trouver deux prénoms d'arnis de la classe
dans lesquels on entend le son 555; au primaire, rédiger un
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paragraphe pour se décrire a l'áqe de 25 ans; au secondaire,


composer une question d'examen portant sur la rnatiere vue
actuellement en sciences, avec La soLution).

> Préparer une banque d'activités qui aiguisent Lesens de L'observa-


tion (p. ex. trouver les différences entre deux images), LaLogique et
Le raisonnement (p. ex. des énigmes), Les connaissances généraLes
(p. ex. Les mots croisés).

> Animer des jeux-questionnaires variés sur différents sujets liés


a La rnatiere (formule individuelle ou en équipes).
> Demander a l'éleve qui a terminé doffrlr son aide aux autres
éleves de La cLasse.
> Proposer a l'éleve de chercher un articLe d'actualité portant sur
le sujet a létude afin de Le partager ensuite aux autres éleves
du groupe.

> Permettre a l'éleve de Lire,tout simpLement.

Le fait de varier les modalités d'enseignement permet aussi


de favoriser un meilleur engagement et surtout, une meilleure réten-
tion des notions enseignées en c1asse. La figure 6.1 présente un apercu
du pourcentage de rétention des contenus enseignés en fonction des
méthodes d'enseignement utilisées selon Cohen, Manion et Morrison
(2004). Notons que ces résultats ont été remis en question par plu-
sieurs chercheurs. Les critiques reposent principalement sur le fait

Enseignement magistral
Conférence

Lecture

FIGURE 6.1.
Rétention du contenu
apres 24 heures selon
la méthode denseiqnernent

Sauree: Selon la méthode de Cahen el al. (2004).


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que ces statistiques ne tiennent pas compte des caractéristiques indi-


viduelles des apprenants ni du contexte d'enseignement. Selon les
travaux effectués par Fadel et Lemke (2008), l'approche multimodale
serait a privilégier. De fait, le recours a une variété de combinaisons de
méthodes d'enseignement permettrait d'accroitre iusqu'á 32 percen-
tiles la rétention des notions enseignées (Fadel et Lemke, 2008, p. 13).
Pour Sutherland et Wehby (2001), la sollicitation active des
éléves en classe s'avere essentielle pour maximiser le temps d'appren-
tissage. L'exploitation de plusieurs modalités d'enseignement-
apprentissage se révele alors un excellent moyen contribuant a
maintenir le rythme et a éviter les «temps morts» en classe. Il en est
de méme pour l'enseignement explicite faisant appel a la démonstra-
tion, la pratique guidée et la pratique auto no me des apprentissages
(Larrivée, 2009; Sprick et Howard, 1998), qui met a contribution au
moins trois méthodes d'enseignement présentées dans la figure 6.1 :
l'enseignement magistral, la démonstration et la mise en pratique.
Pour Kunsch, [itendra et Sood (2007), l'enseignement par les pairs
se révele aussi une stratégie a privilégier puisqu'elle sollicite une par-
ticipation active des éleves et qu'elle favorise l'apprentissage et la
réussite scolaire, notamment de ceux présentant des difficultés. En
fait, en plus de favoriser l'apprentissage, toutes les activités dites
«interactives» soutiennent également l'engagement et l'adoption de
comportements positifs en classe (Smitta Dibapile, 2012). Voici une
liste de stratégies a mettre en ceuvre en classe pour favoriser la
participation active des éleves,

STRATÉGIES PROPOSÉES

> Opter pour des activités qui permettent aux éléves de bouger et
de s'exprimer.
> Offrir des choix aux éleves afin de susciter leur engagement.
> Privilégier le travail coopératif afin d'inciter tous les membres
du groupe a contribuer a la réalisation d'une tache commune et
de procurer une aide aux éleves en difficulté.
> Planifier une banque d'activités qui exigent peu de temps afin
de combler les temps morts.
> Fournir des notes de cours trouées aux éléves de rnaniére a
maintenir leur attention lors des cours magistraux.
> Demander aux éléves d'animer une activité d'enseignement en
classe afin de les amener a assimiler une partie de la rnatiére
prévue au cours.
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> Proposer la réalisation d'une tache collective mettant a contri-


bution tous les éleves de la classe (p. ex. organiser un vernis-
sage, écrire un texte a relais impliquant que chaque équipe
compose une partie du texte et la remette a l'équipe suivante
afín quelle poursuive sa rédaction).
> Créer une page Web pour la classe ou le cours et demander
aux éléves de l'alimenter en y déposant leurs productions. Cet
espace peut aussi servir de forum de discussion sur des thernes
liés au programme d'études.
> Organiser des débats, des concours, des journées ou semaines
thématiques qui sollicitent la participation active des éleves,

6.2.3. La différenciation de l'enseignement


La différenciation de l'enseignement, communément appelée «diffé-
¡: renciation pédagogique», est avant tout une maníere de penser l'en-
I,~ seignement, l'apprentissage et l'évaluation: «c'est une philosophie
qui guide l'ensemble des pratiques pédagogiques et une facon d'ex-
ploiter les différences afin d'en tirer avantage» (MELS, 2006, p. 27).
Elle s'adresse a tous les éleves, qu'ils soient doués ou en difficulté. A
la base, elle exige surtout de l'enseignant qu'il fasse preuve de flexi-
bilité pédagogique dans son enseignement de maniere a différencier
les contenus (l'objet de la tache), les structures (la facon d'organiser
la tache), les processus (la maníere de réaliser la tache) et les produc-
tions (les résultats de la tache). Ainsi, la différenciation de l'enseigne-
ment permet de tenir compte des rythmes d'apprentissage et des
champs d'intérét des éleves. Elle soutient par le fait mérne l'engage-
ment des éleves sur l'objet d'apprentissage. Dans un contexte de
pédagogie universelle, l'enseignant anticipe et planifie une diversité
de moyens et de ressources pédagogiques pour répondre aux besoins
de tous les éleves de la c1asse (Bergeron, Rousseau et Lec1erc, 2011).
Ainsi, selon ces auteurs, a l'image des designs universels observés en
architecture, oú des adaptations physiques sont mises a la disposition
de tous les individus susceptibles de les utiliser a un moment ou a un
autre, la pédagogie universelle souhaite mettre a la disposition des
éleves diverses adaptations environnementales ou différents types
d'enseignement susceptibles de contribuer aux apprentissages a un
moment ou a un autre. Cette approche permet de placer tous les
éleves dans une situation optimale d'apprentissage par la mise en
place de situations didactiques plus fécondes pour chacun d'eux
(Perrenoud, 1992). Voici quelques suggestions de stratégies qui
soutiennent la mis e en ceuvre d'un enseignement différencié.
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STRATÉGIES PROPOSÉES

> Offrir des rnesures de soutien variées (p. ex. l'aide aux devoirs,
des périodes de récupération, du tutorat).
> Maintenir le rythme des apprentissages des eleves (p. ex.
anticiper les variations en fonction des individus).
> Favoriser les échanges et l'expression d'opinions.
> Demander aux éléves de reformuler les étapes de réalisation
d'une tache,

> Enseigner des trucs mnémotechniques pour aider les eleves a


mémoriser des contenus importants parfois difficiles a retenir
(p. ex. utiliser des comptines, des acrostiches ou des phrases clés).
> Offrir plus de temps aux éléves pour réaliser une tache.
> Prévoir des pauses au cours de la réalisation des taches
exigeant beaucoup de concentration (p. ex. se lever et sétírer,
faire le tour du local en marchant).
> Fournir des documents annotés qui soutiennent la compréhen-
sion des éleves.
> Utiliser des formes variées de regroupement (p. ex. le travail
individuel, en dyades, en équipes de quatre, en pléniere, le
décloisonnement des qroupes).
> Varier les lieux d'enseignement (p. ex. le travail en classe, a la
bibliothéque, au laboratoire, en stage).
> Offrir différents choix de productions pour faire état des
apprentissages réalisés (p. ex. un examen oral ou écrit, une pré-
sentation orale ou la projection d'une capsule vidéo réalisée
préalablement).
> Permettre des productions variées qui présentent différents
niveaux de complexité (p. ex, la rédaction d'un texte manuscrit
ou par traitement de texte).
> Offrir des textes de niveaux de lecture variés aux éleves.
> Fournir des référentiels et des outils organisationnels.
> Piloter des activités qui renferment des niveaux de complexité
variés (p. ex.jongler avec deux, trois, quatre exemplaires d'objets
variés; en langue seconde, offrir la possibilité d'écouter un film
avec sous-titrage).
> Aérer le texte, grossir les caracteres.
> Fournir des outils d'organisation matérielle.
> Morceler la tache (p. ex. séparer un projet d'apprentissage en
plusieurs parties).
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> Répéter les consignes de différentes rnaniéres (p. ex. a l'oral, au


tableau, sur un aide-mémoire ou un procédurier).
> Fragmenter les consignes en petites unités pour faciliter la
compréhension et soutenir la réalisation d'une tache complexe.
> Utiliser des organisateurs graphiques pour faciliter l'assimila-
tion de liens entre différents éléments de contenu de rnérne
que la compréhension de processus complexes.
> Utiliser des cartes sémantiques pour faciliter la compréhension
de différents concepts.
> Intégrer des pauses lors des exposés pour favoriser la rétention
'r ,
des informations importantes et la rét1exion des éleves.
> Indiquer les éléments essentiels a retenir pour aider les éleves
a sélectionner l'information importante et ainsi faciliter leur
compréhension et leur étude.

'(
> Illustrer les propos et les contenus a l'aide d'exemples variés.
. > Enseigner des stratégies de prise de notes pour aider les eleves
a sélectionner l'information importante a consigner de rnaniere
.~

)
rapide et efficace.
.. ,
j

6.3. La supervision de la progression


des apprentissages
L'un des meilleurs moyens pour favoriser l'engagement des éléves est
d'assurer une supervision réguliere des apprentissages (Evertson et
Emmer, 2009). Lorsque les éleves se mettent au travail, le fait de cir-
culer en classe permet a l'enseignant de repérer les éleves qui mani-
festent des difficultés et d'encourager les autres a poursuivre leurs
efforts. Si l'enseignant choisit de regagner son siege, il perd alors une
foule d'informations susceptibles de l'aider dans son travail de plani-
fication et de différenciation pédagogique. De plus, sans cette super-
vision, il est probable que certains éleves choisissent de ne pas se
mettre au travail, d'attendre simplement d'obtenir les réponses a la fin
du cours ou encore de s'occuper a d'autres taches liées ou non au cours.
Un autre moyen d'offrir une supervision consiste a recueillir
sur une base réguliere les travaux des éleves afin de prendre connais-
sanee de l'état de leur avancement. Lorsque les éléves accomplissent
des taches plus complexes ou comprenant plusieurs étapes de réali-
sation, cette stratégie permet a l'enseignant d'offrir une aide adaptée
aux éleves présentant des difficultés ou de lancer des défis a ceux
qui progressent plus rapidement que le groupe avant qu'ils n'aient

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