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Carences et engrais
Introduction
Une plante qui va mal a très souvent des carences en nutriments. On distingue les
nutriments en deux grandes familles: les macroéléments (phosphates, nitrates,
potassium) et les microéléments (fer, cuivre, bore etc...).
Pour trouver les carences, il faut se baser sur des tests et un faisceau d'indices.
Parce que les tests sont chers, il faut procéder par priorité:
Etape 1:
Lorsque le bac est carencé en macroéléments, les symptômes apparaissent
d'abord sur les anciennes feuilles.
Lorsque le bac est carencé en microéléments, les symptômes apparaissent d'abord
sur les nouvelles feuilles.
Etape 2:
Si l'ensemble de la plante est touché, ou que les symptômes ne sont pas clairs,
toujours privilégier les carences en macroéléments aux carences en micros.
Etape 3:
Pour les carences en macroéléments, chercher d'abord et corriger les carences en
phosphates, puis éventuellement en nitrates. Si les deux éléments sont présents
et que seules les anciennes feuilles sont touchées, alors par déduction corriger la
carence en potassium avant de s'intéresser aux micros. Il est facile de déterminer
si une plante souffre de carences en potassium: moins la pousse est dense, plus il
y a de chances que votre plante souffre d’une carence en potassium.
Etape 4:
Il existe des tests pour identifier les besoins en microéléments, mais il est égale-
ment possible de se servir des algues pour diagnostiquer un manque:
algues noires en plumeau: trop de microéléments
algues filamenteuses: mauvais rapport phosphates/nitrates
petits points verts sur les vitres: carence en phosphates.
Feuilles rougies
Plante nanifiée
Petites feuilles
Plante chétive
Fertilisation au CO2
Le CO2 est un élément indispensable de la photosynthèse (transformation du
carbone en oxygène le jour, et inversement la nuit). Il y a deux manières de tester
ce taux, qui pour le bien des plantes doit être comprit entre 20 et 30mg/L:
Le test a gouttes (JBL, Tetra…);
Les tests permanents, qui donnent en permanence le taux de CO2;
Le tableau de relation ph/KH. Cette méthode permet de déterminer le taux de
CO2 dans l’eau en fonction de son KH et de son pH, grâce à un tableau.
En jaune: CO2 insuffisant | En vert: CO2 correct | En rouge: CO2 trop élevé
La dureté de l’eau
Un KH trop élevé empêche l’assimilation du CO2 par les plantes. Un GH trop élevé
‘stocke’ du calcium dans les nervures de la plantes, ce qui peut obstruer les canaux
par lesquels celle ci assimile les micro-éléments comme le fer. En bac planté, il est
recommandé d’avoir un KH compris entre 1 et 6 et un GH n’excédant pas 15. Le
rapport idéal est KH = 75% du GH.
Si vous voulez préparer la solution vous-même, vous pouvez recourir aux calcula-
teurs que l’on trouve en ligne. Ils vous indiquent la quantité de poudre à apporter
pour augmenter de x mg/L la concentration en nitrates, phosphates ou potassium
en fonction d’un volume donné. Vous pouvez utiliser ce lien pour vos calculs :
http://pagesperso-orange.fr/sysecom/forumaqua/calcul2.htm
Quelques précisions:
La nourriture donnée aux poissons constitue un apport de phosphates et de
nitrates, mais il est difficile de compenser une carence de manière ciblée unique-
ment par un apport de nourriture. En voulant augmenter les nitrates en nourris-
sant plus vous risquez également d’augmenter les phosphates…
Si votre bac a des carences en nitrates (taux de nitrates proche de zéro) et que
votre eau du robinet est chargée en nitrates, de simples changements d’eau
réguliers peuvent suffire à combler la carence.
Il faut tenir compte du triangle nutriments | éclairage | CO2: plus vous éclairez
(en temps et en puissance), plus les plantes poussent et consomment des nutri-
ments et du CO2. Il ne sert à rien d’augmenter uniquement l’éclairage pour avoir
de belles plantes si vos taux de nitrates et phosphates sont faibles… Si vos plantes
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consomment déjà tous les nutriments du bac, l’augmentation de la puissance ou
du temps d’éclairage ne fera qu’apparaître des carences.
Il faut vous poser les bonnes questions: j’ai une carence, dois-je la combler par
des apports ou au contraire en limiter la cause? Si un bac a des carences et que
vous n’avez pas l’intention ou les moyens de faire d’apport de CO2 et de nutri-
ments du commerce, vous pouvez simplement réduire l’éclairage ou la quantité
de plantes pour diminuer la consommation du bac.
Il existe aussi des sols complets (comme ceux d’ADA, Seachem, ou le Manado de
JBL par exemple), qui jouent le rôle de sol nutritif et de gravier. Ils sont très
efficaces car ils ont la faculté de stocker les nutriments présents dans l'eau, mais
sont aussi assez chers: ils seront donc utilisés en priorité sur les bacs pas trop
grands. Bien entendu il est possible d’en utiliser dans les grands bacs, et si vos
moyens le permettent c’est alors à faire sans hésiter!
Il est aussi préférable d’ajouter un cordon chauffant, qui permet de faire circuler
l'eau du bac dans le sol et d'y renouveler les éléments nutritifs en permanence.
Il est facile de composer soi-même son propre sol nutritif, il suffit pour cela de
réaliser son mélange de la sorte:
Remerciements
Merci aux membres de L’Univers Aquatique pour leur soutien et leurs partages
(https://www.facebook.com/groups/UniversAquatique/)
Merci à Ivica Bakovic pour sa recette de sol nutritif.
Merci à Steph-Jc Timmermans-Vinck pour ses recherches complémentaires.
Merci à Cynthia Le Boulho pour le tableau récapitulatrif des carences des plantes
aquatiques.
A propos de ce document
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