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© Éditions du Commun | Téléchargé le 01/02/2023 sur www.cairn.info via Université Paris 8 (IP: 193.54.180.221)
https://www.cairn.info/revue-agencements-2019-1-page-160.htm
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Ce texte se propose de partager une expérience de recherche en
lutte au sein d’une université. Il s’est écrit quelques mois à peine
après le mouvement social contre la loi Travail, dont le plus fort
de la lutte s’est déroulé au printemps 2016 alors que l’état d’ur-
gence était toujours en vigueur suite aux attaques au Bataclan
de novembre 2015. Il est écrit par deux chercheuses en sciences de
l’éducation (doctorantes), toutes deux impliquées dans l’organisa-
tion du mouvement social à l’université de Paris 8 – Saint-Denis.
Introduction
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tout en assumant d’être ouvertement au service du processus po-
litique incarné par le mouvement ?
D’un autre côté, l’enjeu est également de sortir des carcans des
pratiques de lutte habituelles pour développer une lutte en re-
cherche, réinventer des formes de lutte par la recherche. Nous
concevons le mouvement social, non pas comme une explosion
suspendue dans le temps, sans passé ni avenir, mais comme
un moment du continuum qu’est la construction politique. Le
courant de l’analyse institutionnelle développe l’idée que l’his-
toire est faite d’alternance de périodes chaudes et froides2. Les 2. Georges Lapassade, Socianalyse
périodes froides parlent de nos quotidiens où la dimension poli- et potentiel humain, Gauthier-
tique des choses est à déceler dans nos pratiques ordinaires et nos Villars, Paris, 1975 (1e Partie,
tentatives d’organisation micropolitiques. Les périodes chaudes chapitre VI).
correspondent à des moments révolutionnaires (grèves, mobi-
lisations), où le rapport au pouvoir central se trouve perturbé,
les rapports d’exploitation sont remis en cause, les logiques qui
structurent les rapports sociaux éclatent pour faire place à des
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formes d’organisation alternatives, ici à visée d’autogestion.
Nous pensons le mouvement social comme une occasion de
mise en place de pratiques d’organisation en commun qui s’ap-
puie sur la mémoire des luttes et sur des expérimentations in situ,
pour entreprendre un processus réflexif producteur de pratiques
instituantes pour une société plus juste.
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à ce que signifie « faire de la recherche en lutte » et esquisser des
pistes pour penser les formes qu’elle pourrait prendre. Autrement
dit, en tentant d’instruire une expérience située, nous voulons ap-
porter des pistes à la question de savoir : comment faire de la re-
cherche impliquée dans un mouvement social ?
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digme de l’urgence qui caractérise aujourd’hui les modes de gou-
vernance, et dont l’état d’urgence déclaré par le gouvernement
suite aux attaques du 13 novembre 2015 apparaît comme l’ex-
pression symptomatique. On y retrouve l’idée d’occupation per-
manente de l’espace par l’entretien de la peur, ainsi qu’un mode
d’action-réaction qui occulte les questions de fond. Contraint de
suivre les règles du jeu dictées par le pouvoir dominant contre
lequel il est en lutte, le mouvement social se retrouve pris au jeu
de l’urgence. Selon Jacques Rancière, la lutte a trop tendance à
s’organiser par rapport au pouvoir dominant et donc à rester pri-
sonnière de la scène politique dominante. Il considère que l’en-
jeu n’est plus de prendre le pouvoir ou de penser un objectif et
les médiations pour y arriver, mais de créer une alternative au-
tonome, avec son propre agenda et ses propres modalités d’ac-
croissement4. Que ce soit en recherche ou en lutte, la question se 4. Entretien avec Jacques Rancière
pose alors de savoir comment participer au jeu tout en imposant dans Alexis Cukier, Fabien Delmotte,
ses propres règles ? La position de Jacques Rancière nous semble Cécile Lavergne, Emancipation,
assez juste, bien que difficilement praticable dans le contexte de les métamorphoses de la critique
forte répression policière auquel nous avons été confronté.es. sociale, Éd. du Croquant, Paris,
2013, p. 160.
Ce paradigme de l’urgence implique forcément la notion de
priorité. Qu’est-ce qui est prioritaire ? Comment distinguer ce
qui est urgent de ce qui est important ? Cette question a soulevé
de nombreux débats dans les Assemblées Générales (AG) et en
dehors. Caractérisée notamment par le clivage entre une posture
qui privilégie l’action militante directement liée à la lutte contre
la loi Travail (préparation des manifs, actions, tracts, convergence
avec les autres secteurs, lutte contre la répression, etc.) et une
autre privilégiant la réorganisation autogérée de nos lieux de
travail et d’étude (proposition de cours alternatifs, d’ateliers, de
projections, collectivisations diverses et variées, etc.). Une des
manifestations de ce clivage s’illustre dans le processus de déci-
sion sur le blocage de l’université. Faut-il ou non bloquer l’accès à
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sont pas si évidentes. Est-il possible de se réapproprier l’univer-
sité sans empêcher ou, au moins, déranger son fonctionnement
quotidien ? Comment trouver le temps d’une réelle réflexion
sur les significations, les implications et modalités d’un blocage
dans un temps contraint d’Assemblée Générale, et un agenda
qui doit tenir compte des manifestations et actions extérieures ?
Par ailleurs, le manque de communication et de coordination
des différentes initiatives qui se mettent en place dans un esprit
d’autogestion collective de l’université alimente les tensions et
désaccords autour de ce clivage.
En règle générale, les priorités se sont plutôt orientées du côté
de l’action, notamment à cause de la forte répression policière
exercée sur le mouvement ; ce qui a souvent multiplié les ren-
dez-vous organisés en urgence pour soutenir les camarades en
garde à vue, retenu.es par la police, etc.
Dans un mouvement social, moment particulier en termes de
temporalité, la posture du/de la chercheur.se impliqué.e mérite
selon nous une attention et une analyse propre. Le mouvement
social, en tant que « période chaude », intense et imprévisible,
ne nous a pas permis de déployer pleinement les outils que nous
connaissons, aussi bien ceux de l’ethnographie que ceux de la
recherche-action. Néanmoins, nous avons observé l’émergence
d’espaces-temps permettant une certaine réflexivité sur l’organi-
sation du mouvement en mettant à jour les rapports de domina-
tion qui s’y maintiennent, nous y revenons dans la dernière partie
de cet article.
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composantes déjà existantes (commissions, groupes non-mixtes,
etc.) plutôt que de créer un groupe de travail ou un dispositif spé-
cifique. Cela fait écho à la difficulté que nous avons eu à com-
muniquer sur notre recherche. Nous avons quelquefois tenté ti-
midement, en groupe restreint ou de façon informelle, de parler
de notre recherche et d’essayer d’impliquer des personnes mais,
en règle générale, nous avons eu du mal à assumer une posture
de recherche tout en étant impliquées dans le mouvement. À
présent, il nous semble intéressant de réfléchir à ce qui nous a
freinées pour pouvoir ensuite développer des pistes de solution
et commencer à penser ce que pourrait être une posture de mili-
tante-chercheuse.
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Les démarches de l’éducation populaire nous semblent per-
mettre de travailler une posture qui soit à la fois réflexive et
tendue vers l’action, une posture qui permette d’aiguiser les vi-
gilances autour des rapports de pouvoir tout en les mettant au
travail. Toute la question est alors de savoir comment dégager
des espaces ou s’autoriser à proposer de telles démarches dans
un cadre qui, d’une certaine manière, semble fonctionner et donc
qu’un certain nombre de personnes ne souhaite pas transformer,
voire considère comme une perte de temps. L’enjeu principal est à
la victoire contre le gouvernement et tout le reste peut facilement
apparaître comme des « fronts secondaires ». Notre position est
de considérer que la cohérence entre les moyens et la finalité, si
elle n’est jamais dénuée de contradictions, doit faire l’objet d’une
vigilance permanente et que cette attention ouvre de réelles pos-
sibilités de transformation et protège de formes de récupération
des luttes et de la critique. D’où notre intérêt pour la pratique
d’une recherche en lutte et de lutte en recherche. D’autre part, la
volonté de travailler les espaces de décision collective, tels que les
AG, part du constat qu’il y est fort difficile d’y prendre la parole,
d’y mener une discussion constructive et collective, d’y travailler
les conflictualités. Cette difficulté à prendre la parole que nous
avons toutes deux expérimentée et notre réticence à participer
aux jeux de pouvoir dans le mouvement n’ont pas aidé à diffuser
notre volonté de mener une recherche. Autrement dit, comment,
dans un cadre où le charisme est d’une importance cruciale, des
personnes qui se sentent dénuées de tout charisme peuvent venir
transformer ce cadre ? Cela nous a été plus aisé au sein du dépar-
tement de sciences de l’éducation où, en groupe plus familier avec
nos démarches de recherche, nous avons pu expérimenter des
dispositifs et constituer une dynamique collective de recherche.
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L’Assemblée Générale prend souvent l’allure d’une joute entre
les différent.e.s « représentant.e.s » (ceux et celles qui se sentent
légitimes) des grands courants en présence. Organisations poli-
tiques, syndicats ainsi que collectifs informels (souvent plus li-
bertaires et dont les membres se retrouvent autour de positions
assez unifiées) semblent produire un ensemble de figures par-
ticulièrement adaptées à cette forme d’assemblée. Ces organisa-
tions construisent leur discours et décident des positions à tenir
en amont des AG. Elles sont alors capables de former des indi-
vidus assurés et charismatiques qui iront défendre les idées éla-
borées par ailleurs dans un cadre sans doute plus confortable. Il
s’agit alors d’une confrontation d’idées entre quelques personnes
formées et ayant acquis une certaine légitimité, en tout cas re-
pérées par tous et toutes pour ces qualités. La plupart des autres
assistent en spectateurs et spectatrices et se prononcent en faveur
de l’idée défendue par untel ou unetelle au moment des votes se-
lon qu’illes aient été plus ou moins convaincant.e.s.
Leur légitimité charismatique ne tient pas seulement à leur élo-
quence et leur « capital politique », il tient par ailleurs à leur in-
vestissement total dans la lutte. Illes sont les premier.e.s levé.e.s
le matin et les dernier.e.s couché.e.s après l’écriture des tracts et
autres communiqués, illes participent à toutes les manifestations
et toutes les actions. On ne peut s’empêcher de penser à la figure
de l’intellectuel organique élaborée par Antonio Gramsci. Selon
lui, l’intellectuel est une figure essentielle dans l’organisation du
mouvement social, il a une fonction de persuasion permanente
et tire sa légitimité de son implication militante, il n’est pas celui
qui pense en surplomb mais celui qui organise et théorise la pen-
sée des « masses » pour mieux servir l’action.
« D’ailleurs l’unité organique de la pensée et la solidité culturelle
n’étaient possibles qu’(...) à la condition que les intellectuels eussent
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6. Alinsky Saul, Manuel de Saul Alinsky à travers sa théorisation du community organizing6,
l’animateur social. Une action qui n’a que récemment traversé l’océan Atlantique pour inspirer
directe non violente, 1ere trad. certaines pratiques de lutte. Très pragmatiquement, cela paraît
française : Hellier Odile et Gouriou être une solution à court-terme, une « tactique » pour arriver à
Jean, éd. Seuil, Paris, 1976 (titre un objectif précis. S’appuyer sur le pouvoir que détiennent ces
original : Rules for radicals, Random figures charismatiques du mouvement apparaît comme contra-
House, 1971).
dictoire avec notre volonté de créer plus d’égalité.
Par exemple, en réunion de préparation des AG, nous avons
émis l’idée d’organiser des petits groupes de discussion sur les
différents points à l’ordre du jour, dans l’objectif d’échanger dans
un cadre plus rassurant. Quand certain.e.s (dont nous faisons
partie) affirment que cette forme permet d’enrichir la réflexion
de celleux qui ne prennent jamais la parole, d’autres diront que
diviser l’Assemblée Générale crée une déperdition de connais-
sances, les personnes les plus « compétentes » ne pouvant être
partout. En effet, pour certains partis, syndicats ou groupes orga-
nisés, cette transformation des interactions pour lesquelles elles
sont formées peuvent être perçues comme un danger. Elles ne
pourraient plus influer sur l’Assemblée Générale grâce à un ou
deux éléments charismatiques s’exprimant sur tout. Néanmoins,
il faut reconnaître que ces organisations sont aussi dépositaires
de pratiques et mémoires de luttes particulièrement précieuses.
Ces organisations perdraient en visibilité, en temps de parole, et
donc en pouvoir de décision, elles seraient contraintes de réadap-
ter leur stratégie.
Cette proposition pourtant validée en réunion a ensuite été faite
en Assemblée Générale, où elle a été immédiatement remise en
question par quelques « leaders » virulent.e.s alors qu’un certain
nombre de personnes présentes étaient plutôt ouvertes à l’expéri-
mentation. Discuter en amont avec ces différents « leaders » au-
rait pu éviter de relativement violentes diatribes contre les indi-
vidus qui courageusement ont fait la proposition publiquement.
Ceci reste une hypothèse, qui occulte toutes les critiques que l’on
pourrait faire au community organizing, notamment sur la ques-
tion de savoir comment dialoguer avec des personnes ayant des
positions opposées tout en gardant la confiance de celleux avec
lesquelles on s’engage ?
Dégager des espaces de réflexion collective sur ce qu’est et ce
que nous voudrions que soit une Assemblée Générale s’est avéré
possible au sein des commissions dites « AG ». Mais les dispo-
7. Le débat mouvant s’organise
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sitifs expérimentaux pensés ne seront pas mis en place lors de
autour d’une affirmation clivante,
ce mouvement. Néanmoins, ces discussions ont permis d’ouvrir
parfois appelée « malhonnête »,
des possibles au moins dans les imaginaires. La suite au prochain annoncée aux participant.e.s et
mouvement. par rapport à laquelle illes devront
se positionner selon qu’illes sont
d’accord ou non avec celle-ci. Il
n’est pas possible de choisir la voix
Défaire l’urgence par la mise en recherche du milieu mais les participant.e.s
sont ensuite encouragé.e.s à
échanger des arguments depuis
chacun de leur « camp » et ont
En dépit de ces nombreux questionnements et d’un sentiment l’autorisation de changer de côté si
d’échec partiel, il nous semble intéressant de décrire et d’analyser l’argument annoncé dans le camp
les dispositifs de mise en réflexivité que nous avons tout de même de « l’opposition » les touche, leur
commencé à mettre en place collectivement au sein de différents parle,… Il permet de déblayer les
premiers arguments autour d’une
groupes auxquels nous avons participé.
question par rapport aux personnes
Dans les AG du département de sciences de l’éducation, nous en présence et souvent d’échauffer
avons pu aller plus loin dans l’expérimentation d’outils. Dès le un peu le corps et l’esprit avant
début, nous avons privilégié le débat et la réflexion, avec un mode de passer à des réflexions plus
de fonctionnement par consensus, en évitant le vote et l’installa- approfondies. Dans l’expérience
tion de stratégies de rapports de force. Nous avons notamment racontée ici, les affirmations avaient
introduit des outils tels que le débat mouvant7, ce qui a permis de été transformées en phrases d’action
faire émerger la parole de personnes qui n’ont pas l’habitude de la et les participant.e.s devaient se
prendre et de complexifier les débats autour des notions de grève, positionner selon deux critères :
de blocage et de réappropriation des espaces. L’idée n’était pas d’accord ou non avec l’action (sur
le plan des valeurs) et capable ou
seulement de se positionner pour ou contre, mais aussi en termes
non (disponibilité, sentiment de
de possibilité et de capacité d’action. Cela évite, par exemple, capacité,…).
que, lorsque toute une AG vote l’occupation d’une salle, trois per-
sonnes se retrouvent finalement à le faire.
Nous avons également tenté de mettre en place un emploi du
temps alternatif afin de pouvoir concilier études et mobilisation.
D’une part, il s’agissait de libérer les temps dédiés à la lutte (AG,
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vement, a émergé la proposition d’une validation universelle.
Est votée, en AG du département, une validation universelle
dont les modalités sont : une obligation de rendu avec retours
des profs et la note de 16 pour tout le monde quelle que soit la
qualité du rendu. Mais la grande majorité des enseignant.es ont
refusé de reconnaître cette décision comme valide et légitime. Le
groupe d’étudiant.es a produit un texte d’intervention qui tentait
d’analyser ce qui s’était passé et pourquoi la notion de validation
universelle avait été aussi clivante. Ce groupe, dont nous faisons
partie, continue aujourd’hui encore à réfléchir et à agir collecti-
vement au sein de l’université, et constitue un point d’appui pour
développer une recherche en action à l’université.
Cet élan nous semble aussi permettre de dépasser la notion
d’urgence et de penser le moment de lutte comme un processus
ne se terminant pas avec la fin du mouvement, mais comme un
espace de mise en place d’outils, d’énergies, de constitution de
collectifs ayant vocation à se pérenniser.
Deux autres initiatives nous semblent vouloir dépasser le pa-
radigme de l’urgence pour réfléchir au mouvement-se-construi-
sant : le groupe de réflexion en non-mixité de genre et le groupe
de réflexion en non-mixité racisée. Ces groupes non-mixtes se
sont construits de façon autonome par rapport à l’organisation
du mouvement (AG, comité de mobilisation, commissions).
Depuis le début du mouvement, nous avons participé aux réu-
nions en non-mixité de genre (femmes et genres minorisés) qui
a abouti à la constitution d’un groupe qui se réunissait réguliè-
rement pour réfléchir aux questions de sexisme et aux formes de
dominations liées au genre dans le mouvement. Un des disposi-
tifs qui a été mis en place par ce groupe a été l’analyse des prises
de parole en AG. Ce dispositif de recherche a été mené sur trois
ou quatre AG. Il comprenait une partie quantitative où il s’agis-
sait de compter les prises de parole des femmes, des hommes,
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n’a pas pu être mené avec rigueur jusqu’au bout par manque de
temps, d’énergie et de perspectives.
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printemps 2016 pour que les périodes « froides » ne soient pas
des ères glacières.
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pose alors est de savoir comment faire trace sur cette action pro-
duite pour maintenir la dynamique en spirale.