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Introduction générale
Nous rappelons que l'objet du droit objectif est, entre autre, de délimiter les droits subjectifs
des personnes.
Il reconnaît, en effet, des prérogatives aux individus, qui ne sont que des droits subjectifs à se
prévaloir, dans leurs relations avec les autres.
Ainsi, le droit positif crée le droit réel, détermine sa portée, son champ d’application, et les
effets juridiques conséquents.
Plan de la séquence
Les droits subjectifs ont pour origine des événements de la vie qui entrainent des effets
juridiques. Ils reposent sur des faits juridiques et des actes juridiques ;
Autrement, ce sont les actes et les faits juridiques qui constituent les sources des droits
subjectifs.
1- L’acte juridique
L’acte juridique est le comportement d’une ou plusieurs personnes, accompli avec la volonté,
de modifier une situation juridique (création, amendement, transfert, extinction).
/es actes juridiques se caractérisent par la volonté du sujet, à travers son action, à créer des
effets juridiques.
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Fiche n° 4 : Les droits subjectifs
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Exemples :
l’achat d’un logement est un acte juridique volontaire et a effets juridiques voulus :
l’acquéreur devient propriétaire du logement et doit en payer le prix,
le promoteur vendeur, doit délivrer le bien immeuble et en touchera le prix.
On peut classer les actes juridiques en fonction du nombre de personnes impliquées dans
l’acte, en actes unilatéral ou conventionnel (multilatéral).
L’acte juridique peut être conventionnel : il exprime l’accord des volontés de deux personnes
(acte juridique bilatéral) ou de plusieurs personnes (actes juridique multilatéral).
Il nécessite donc un échange de consentements.
C’est le cas du contrat (de ventes, de location, d’assurance…) ou d’une convention collective
de travail (accord entre employeurs et salariés)
Par ailleurs, l’acte juridique peut être à titre gratuit ou à titre onéreux ;
Le second repose sur l’idée d’échange, il comporte des avantages réciproques pour chacune
des parties. (ex : le contrat de vente)
Le premier est un acte sous signatures privées, rédigé par les parties ou par un écrivain public,
mais sans l’intervention d’un officier public.
Le second, adoulaire ou notarié, est reçu par un officier public ayant le droit d’instrumenter dans le
lieu où l’acte a été rédigé et sous réserve de respecter les solennités (modalités) requises par la loi.
2- Le fait juridique
Le fait juridique est un événement dont les conséquences juridiques ne sont jamais voulues.
Les faits juridiques sont des agissements matériels, indépendants de la volonté du sujet à créer
des effets juridiques ; ou des événements naturels (calamités naturelles) ou de la vie de
l’individu.
Les faits juridiques sont très variés ; on peut les classer en deux grandes catégories : les faits
juridiques involontaires et les faits juridiques volontaires.
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Exemples :
événements de la vie de l’individu, tels la naissance, maladie,
événements physiques tels une foudre, une tempête, une inondation
événements sociaux tels une guerre, une grève
événements accidentels, comportements non voulues
Ce sont des comportements provoqués intentionnellement par leur auteur, mais dont les
conséquences juridiques n’ont pas été souhaitées ou recherchés ;
C’est par exemple la publication de propos mensongers pour nuire à une personne : le
comportement est volontaire, mais les conséquences juridiques ne sont pas voulues.
l’attachement explicite aux droits de l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus ;
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les libertés de pensée, d’opinion et d’expression sous toutes leurs formes, (art 25)
les libertés de création, de publication et d’exposition en matière littéraire et artistique et
de recherche scientifique et technique ;
le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions
élues et les organismes investis de mission de service public ; (art 27)
la liberté de la presse (expression et diffusion d’informations, idées et opinions ; (art 29)
les libertés de réunion, de rassemblement, de manifestation pacifique ;
les libertés d’association et d’appartenance syndicale et politique ;
le droit de grève ;
le droit aux soins de santé ; (art 31)
le droit à la protection sociale,
le droit à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat;
le droit à une éducation moderne, accessible et de qualité ;
le droit à l’éducation sur l’attachement à l’identité marocaine et aux constantes nationales
immuables ;
le droit à la formation professionnelle ;
le droit à l’éducation physique et artistique ;
le droit à un logement décent ;
le droit au travail et à l’appui des pouvoirs publics en matière de recherche d’emploi ou
d’auto-emploi ;
le droit à l’accès aux fonctions publiques selon le mérite ;
le droit à l’accès à l’eau et à un environnement sain;
le au développement durable.
le droit à la protection de la famille (fondée sur le lien légal du mariage) ; (art 32)
le droit à la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et
politique du pays ; (art 33)
le droit des jeunes à s’insérer dans la vie active et associative
le droit à l’assistance à ceux en difficulté d’adaptation scolaire, sociale ou professionnelle,
le droit à l’accès des jeunes à la culture, à la science, à la technologie, à l’art, au sport et
aux loisirs (potentiel créatif et innovant) ;
le droit à des politiques destinées aux personnes et aux catégories à besoins
spécifiques, notamment les vulnérables, et les handicapés ; (art 34)
le droit à la propriété (art 35)
le droit à la liberté d’entreprendre et la libre concurrence ;
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les pouvoirs publics sont tenus d’observer la stricte neutralité vis-à-vis des candidats et la
non-discrimination entre eux (fondement de la légitimité de la représentation
démocratique) ...
le droit, aux citoyens, de présenter des motions en matière législative et des pétitions aux
pouvoirs publics, et de saisir la cour constitutionnelle …
Selon l’objet (ou la chose), on distingue les droits patrimoniaux des droits extrapatrimoniaux
Ce sont des droits réservés aux citoyens nationaux, selon les conditions et les qualités fixées
par le droit national.
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Les droits politiques, au sens large, sont l'ensemble des libertés individuelles ou collectives
nécessaires au fonctionnement d'une démocratie. Ils varient donc selon les pays.
Les droits civils sont reconnus à l’individu en tant qu’être humain ; ce sont les droits non
politiques.
D’après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), ce sont les droits
économiques, sociaux et culturels qui ont pour but d’assurer à chacune et chacun la
satisfaction de ses besoins de base et des conditions favorables à son épanouissement
personnel.
Les droits civils publics sont reconnus par le droit public, à l’individu en tant qu’être humain,
donc naturels, et qualifiés de droits d’l’Homme. Ces droits visent la protection de la personne
de l’individu, une protection corporelle et morale.
Ce sont des droits auxquels l’individu ne peut renoncer, et ne peuvent s’éteindre par la
prescription.
Les droits civils privés émanent du droit privé, notamment le droit civil ; elles garanties à
l’individu ses agissements pour réaliser ses intérêts personnels. Ils regroupent les droits de la
famille (droits entre époux, droits des enfants, la succession, la pension alimentaire) et les
droits patrimoniaux (droit de propriété et droit de créances).
droits personnels ;
droits réels ; et
droits intellectuels.
Un droit personnel, ou droit de créance, est un pouvoir juridique concédé à une personne
d'exiger d'une autre personne, qu'elle fasse ou ne fasse pas ou donne quelque chose.
Il s’agit donc d’obligation de faire ou de ne pas faire entre deux personnes, l'un étant le
créancier, l'autre le débiteur.
Exemple :
une entreprise de chantier s’engage pour rénover une maison : le maitre de l'ouvrage (le
commanditaire des travaux) dispose d'un droit personnel à son encontre, s'agissant d'une
obligation de faire.
Il s’agit d’un pouvoir juridique exercé par une personne sur une chose.
Ainsi, le droit réel dispose de deux attributs : un droit de préférence et un droit de suite.
le droit de suite : le titulaire peut exercer son droit sur le bien quel que soit son usage ;
donc de suivre les biens passés entre d’autres mains ; Il s'agit d'un droit opposable à tous
et, notamment, à tout acquéreur (indépendamment de sa bonne ou mauvaise foi) de
poursuivre un bien en quelque main qu'il passe ;
Exemple :
le propriétaire d’une voiture qu’on la lui a volée peut reprendre sa voiture entre les mains
d’un acquéreur ayant acheté la voiture auprès du voleur.
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le droit de préférence : c’est un droit accordé en priorité à un créancier, ce qui lui permet
d'être payé avant les autres créanciers. Ainsi, le droit de préférence est une prérogative,
une exception au principe de l'égalité entre les créanciers ;
Exemple :
un immeuble peut faire l'objet de plusieurs hypothèques, qui sont inscrites dans un
certains ordre à la conservation foncière ; et celui qui se retrouve en tête de liste bénéficie
d'un droit de préférence, il sera payé en premier.
Les droits réels se divisent en deux catégories : réels principaux et réels accessoires :
Le droit réel principal est le droit établi en lui-même sans qu’il soit nécessaire de se référer à
un autre droit ;
Le pouvoir est exercé sur la chose elle-même (un droit direct et immédiat sur la chose).
Exemple :
Le droit de propriété حق امللكيةest le droit le plus important et le plus complet que puisse
exercer une personne sur une chose : le propriétaire peut se servir de la chose (sa propriété),
d’en disposer, d’en percevoir les produits et les fruits …
La loi n° 39-08 portant code des droits réels (CDR) prévoit dans son article 9, la liste des
droits réels principaux suivants :
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i- Le droit de propriété
C’est un droit :
L’article 79 du CDR stipule que l’usufruit est un droit réel qui autorise l’usufruitier à se servir
et à exploiter le bien d’autrui ;
L’usufruit est acquis par la volonté des parties ou en vertu de la loi et peut être établi à terme
ou à condition ;
la propriété immobilière ;
le droit de superficie ;
le droit de « zina » ;
le droit de « haoua ».
L’usufruit est un droit réel principal qui porte exclusivement sur les biens immeubles, mais
pas sur les biens meubles ;
L’usufruitier peut jouir par lui-même, donner à ferme, hypothéquer ou aliéner son droit.
L’usufruitier a le droit de jouir de toute espèce de fruits, soit naturels, soit industriels, soit
civils, que peut produire l’immeuble dont il a l’usufruit.
Le propriétaire ne peut, par son fait ni de quelque manière que ce soit, nuire aux droits de
l’usufruitier.
Le propriétaire peut céder à une autre personne le droit de se servir d’une chose et d’en
percevoir les fruits ou les revenus ; on dit qu’il en donne l’usufruit qui est un droit d’usage et
de jouissance de la chose d’autrui.
Le propriétaire n’a plus les pouvoirs d’user du bien et d’en percevoir les fruits, ces pouvoirs
se trouvent réduits à un droit de nu-propriété ; ç-à-d qu’il ne conserve que le droit de disposer
de la chose (pouvoir d’aliénation).
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le décès de l’usufruitier ;
l’expiration du temps pour lequel il a été accordé ;
la perte totale de la chose sur laquelle l’usufruit est établi ;
la renonciation expresse à l’usufruit ;
la réunion sur la même tête des deux qualités d’usufruitier et de propriétaire.
L’usufruit accordé aux personnes morales s’éteint à l’issue d’un délai maximum de quarante
ans (art 100).
L’usufruit peut aussi s’éteindre par l’abus que fait l’usufruitier de sa jouissance, soit en
commettant des dégradations sur le fonds, soit en le laissant dépérir faute d’entretien (art 104)
L’article 37 du CDR définie la servitude comme « un droit réel constitué par une charge
imposée sur un fonds pour l’usage ou l’utilité d’un fonds appartenant à un autre
propriétaire ».
La servitude est une charge imposée à un immeuble, terrain ou bâtiment, appelé « fonds
servant ou grevé » et établie à l’avantage d’un autre immeuble appelé « fonds dominant ».
La servitude dérive soit de la situation naturelle des lieux ou des obligations imposées par la
loi, soit des conventions entre les propriétaires.
Les servitudes naturelles consistent en une charge imposée par la situation naturelle des lieux
sur un fonds au profit d’un fonds voisin.
La servitude légale est une charge imposée par la loi à un immeuble ; elle peut être décidée
pour cause d’utilité publique ou particulière.
Le droit de puisage est un quart d’eau utilisé pour irriguer les terres et les plantations qui s’y
trouvent.
Le droit de canalisation est le droit de faire passer l’eau d’irrigation provenant d’une source
située sur le fonds d’un tiers pour la faire déboucher sur le fonds à irriguer, au moyen de
canaux ou de conduites.
Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en
découlent naturellement sans que la main de l’homme y ait contribué.
Le propriétaire inférieur ne peut pas élever de digue qui empêche cet écoulement.
Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur.
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Tout propriétaire d’un fonds qui n’a sur la voie publique aucune issue ou qu’une issue
insuffisante pour l’exploitation de sa propriété peut réclamer un passage sur les fonds de ses
voisins, moyennant une indemnité appropriée sous réserve d’établir ce passage à un endroit
susceptible d’occasionner le moins de dommage au fonds servant.
pratiquer dans un mur mitoyen, des fenêtres ou balcons ou toute autre ouverture similaire,
sans le consentement du propriétaire du fonds voisin ;
ouvrir des terrasses, balcons ou autres ouvertures similaires sur la propriété de son voisin s’il
n’y a deux mètres de distance. Cette distance est réduite à un mètre seulement si elles sont
obliques.
Lorsqu’une servitude est constituée au profit d’un fonds donné, elle accorde à son propriétaire
tout ce qui est nécessaire pour faire usage de ce droit.
Le propriétaire du fonds dominant a le droit d’entreprendre les travaux nécessaires pour user
de son droit et pour le conserver ; il doit exercer ce droit de la manière la moins dommageable
pour le fonds servant.
Les droits de servitude s’éteignent pour l’une des causes suivantes : (art 69)
Quant aux services fonciers, ils font l’objet du chapitre II du CDR (art 70 à 78) ; on peut en citer les
cas suivants :
une personne peut obliger son voisin à fixer les limites de leurs fonds contigus ;
les voisins peuvent réclamer la suppression des nuisances de voisinage dépassant la limite
habituelle ;
le propriétaire ne peut pas planter d’arbres, arbrisseaux et arbustes ou autres plantes près
de la limite de son fonds ni les remplacer si elles sont mortes, coupées ou arrachées sans
tenir compte des distances prescrites par les règlements … (2m ou 50cm : à défaut) ;
il n’est pas permis de planter près des constructions de son voisin des arbres dont les
racines s’étendent ;
le propriétaire a le droit de clôturer son fonds sous réserve que cela n’empêche pas le
propriétaire du fonds voisin d’exercer ses droits ;
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tout propriétaire ou acquéreur d’un fonds craignant pour des raisons sérieuses
l’effondrement d’un bâtiment mitoyen ou sa démolition partielle doit demander à son
propriétaire ou acquéreur de faire le nécessaire pour empêcher son effondrement ;
L’article 105 du CDR définit le viager comme « un droit réel basé sur l’octroi de la jouissance
d’un bien sans compensation, établi pour la durée de vie du débirentier et du crédirentier ou
pour une durée déterminée »
Le débirentier est tenu d’occuper le fonds en viager en y résidant lui-même ou en récoltant les
fruits. Ce droit ne peut être transféré qu’au crédirentier ou à sa succession.
Le débirentier doit veiller à la conservation du fonds en bon père de famille. Il supportera les
dépenses nécessaires pour sa conservation et son entretien. Il supportera également les
charges ordinaires imposées sur ce fonds.
v- Le droit d’usage
Le droit d’usage donne « droit à son titulaire d’utiliser la chose défini ou de bénéficier de ses
fruits » ; et ce dans la limite du nécessaire.
Le droit d’habitation se restreint à ce qui est nécessaire pour l’habitation de celui à qui ce droit
est concédé et de ceux qui sont à sa charge.
Il n’est pas permis à celui qui jouit du droit d’usage d’en disposer ;
Le titulaire du droit d’usage sur un fonds s’oblige à la préservation du fonds aussi bien que le
ferait le propriétaire du fonds ;
Le titulaire du droit d’usage n’est assujetti aux charges ordinaires liées au fonds et aux frais de
réparation et d’entretien qu’au prorata de ce dont il jouit.
L’article 116 du CDR définit le droit de superficie comme « un droit réel immobilier qui
consiste en la possession de bâtiments, ouvrages ou plantations sur un fonds appartenant à
autrui ».
vii- L’emphytéose
L’article 121 du CDR stipule que « le bail emphytéotique des biens immeubles confère au
preneur un droit réel susceptible d’hypothèque » ;
Ce droit peut être cédé et saisi dans les formes prescrites pour la saisie immobilière.
Ce bail doit être consenti pour une durée supérieure à dix ans et inférieure à quarante ans ;
L’article 131 définit Le droit de zina comme « un droit réel qui confère à son titulaire la
propriété de la construction qu’il a édifiée de ses deniers sur le terrain d’autrui.
Il nait sur titre avec l’édification de la construction et est transmis par préemption, succession
ou testament.
Le titre établissant le droit de zina doit préciser le type de construction, ses caractéristiques et
ses dimensions.
Il définit aussi les droits et obligations du titulaire de ce droit.
La durée du droit de zina ne peut excéder quarante années. En cas de stipulation de durée
supérieure ou de silence du contrat, la durée considérée sera de quarante ans.
L’article 138 définit le droit de haoua et surélévation comme « un droit réel qui consiste en la
possession d’une partie déterminée de l’espace vertical qui surplombe une construction
existante, propriété d’un tiers, dans le but d’ériger au-dessus une construction autorisée par les
lois et règlements ».
Le titulaire du droit de haoua et surélévation ne peut aliéner l’espace vertical qui surplombe
sa construction sans le consentement du propriétaire de l’étage inférieur.
Un droit réel accessoire est un droit qui n’est pas établi par lui-même, mais s’appuie sur
l’existence d’un droit personnel et constitue une garantie pour son paiement.
Les droits réels accessoires sont des droits exercés par une personne sur une chose, et qui
n’ont pas d’autonomie propre puisqu’ils accompagnent toujours un autre droit, généralement
un droit de créance.
Ce sont seulement l'accessoire d'un droit de créance qui renforce l’efficacité des droits réels.
Les droits réels accessoires sont appelés aussi droits des garanties ou sûretés.
Ils sont accordés à un créancier sur les biens de son débiteur pour garantir la créance :
hypothèque d’un immeuble, gage d’un bien meuble, nantissement de fonds de commerce ou
de marchandises… sont constitués en garantie d'une créance.
L’article 10 de la loi n° 39-08 formant code des droits réels prévoit la liste des droits réels
accessoires suivants :
les privilèges ;
L’antichrèse (le nantissement d’une chose immobilière) ; et
les hypothèques.
Le privilège est un droit réel offrant à son titulaire un droit de suite et un droit de préférence ;
C’est un droit réel accessoire, accompagnant le droit de créance et affecté en garantie ;
C’est un privilège définit par la loi, pour un intérêt général ou des considérations sociales.
Les privilèges généraux sont soit doublement généraux (super privilèges), soit simplement
généraux ;
Le même article prévoit la liste des privilèges simplement généraux, qui ne s’exercent que sur
les meubles du débiteur, il s’agit de :
privilège du trésor ;
privilège des caisses de sécurité sociale ;
privilèges garantissant le paiement des frais funéraires ;
privilège bénéficiant aux professionnels de santé pour les frais de dernière maladie ;
privilège accordé en garantie de paiement du salaire différé des gens de service.
Les privilèges spéciaux sont caractérisés par le fait qu'ils portent sur un ou plusieurs biens
déterminés, qu'il s'agisse de biens mobiliers (les privilèges spéciaux mobiliers) ou
immobiliers (les privilèges spéciaux immobiliers).
L’article 1250 du DOC prévoit les principaux privilèges spéciaux mobiliers suivants :
Les privilèges spéciaux immobiliers sont très proches des hypothèques légales, (le principe
d'indivisibilité le principe de spécialité). Ces privilèges sont économiquement très efficaces,
ils n'impliquent pas de dépossession. Ils offrent un droit de suite et d'un droit de préférence.
Le créancier doit procéder à quelques formalités, et doit notamment effectuer une publicité.
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L’antichrèse ne s’établit que par écrit. Elle n’est valable que pour une durée déterminée.
Le contrat doit, sous peine de nullité, constater la possession du bien en gage s’il n’est pas
immatriculé.
L’antichrèse inclut le bien en gage et ses dépendances, ainsi que toutes les créations et
améliorations intervenues après l’acte, ou acquises par concession.
la désignation du montant de la créance garantie par le gage ainsi que le délai convenu
pour le paiement.
Le créancier dispose du droit de rétention du bien nanti et du droit de le vendre aux enchères
conformément aux dispositions légales pour se faire payer du prix par préférence aux autres
créanciers. Il dispose également du droit de suite en quelque main qu’il passe.
Les fruits du bien gagé reviennent au propriétaire. Le créancier doit les récolter et les remettre
au débiteur ou les conserver pour en imputer le prix sur le capital de la dette.
Le créancier est tenu, s’il n’en est autrement convenu, de payer les contributions et charges
annuelles de l’immeuble qu’il tient en antichrèse.
Il doit également, sous peine de dommages et intérêts, pourvoir à l’entretien et aux réparations
utiles et nécessaires de l’immeuble, sauf à prélever sur les fruits toutes les dépenses relatives à
ces divers objets.
Le constituant doit payer au créancier les dépenses nécessaires que celui-ci a faites pour
l’immeuble nanti.
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L’antichrèse est inséparable de la créance qu’il garantit ; il dépend de cette créance quant à sa
validité et à son extinction. L’antichrèse s’éteint avec l’extinction totale de la créance
garantie.
La créance s’éteint par la vente forcée du bien par adjudication conformément aux
dispositions légales.
Le débiteur est tenu de payer la créance garantie et ses suites avant l’échéance de paiement.
Lorsque le créancier refuse de recevoir son paiement, le débiteur peut lui faire des offres
réelles puis consigner la somme ou la chose offerte auprès de la caisse des dépôts du tribunal ;
celui-ci prononcera la restitution du bien à son propriétaire et l’extinction de la créance après
s’être assuré du paiement de la créance dans sa totalité.
L’hypothèque est une garantie que prend un prêteur sur un bien immobilier pour lequel il a
consenti un crédit. Elle permet au créancier de faire saisir le bien afin qu'il soit procédé à une
vente en justice pour être payé sur le prix, au cas où son propriétaire débiteur ne paierait pas
les sommes dues qu'il doit rembourser.
Pour faire reconnaître son droit, le créancier doit procéder à l'inscription de l'hypothèque au
service de la conservation foncière.
La publicité des hypothèques est obligatoire pour être opposable aux tiers, autres créanciers.
Toute hypothèque régulièrement mentionnée aux titres fonciers conserve son rang et sa
validité, sans formalité nouvelle, jusqu’à la mention régulière, aux mêmes titres, de l’acte
libératoire.
L’hypothèque est indivisible et subsiste en entier sur les immeubles affectés, sur chacun et sur
chaque portion de ces immeubles.
L’hypothèque concerne l’immeuble affecté et ses accessoires ainsi que tous les ouvrages et
améliorations réalisés après la formation du contrat ou qui lui sont intégrés par concession.
L’hypothèque est forcée اجلربي امرهن امرمسيou conventionnelle امرهن امرمسي امرضايئ
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L’hypothèque forcée est celle qui est conférée sans le consentement du débiteur, et
seulement dans les cas déterminés par la loi.
Le Président du Tribunal peut, en cas d’urgence, ordonner sur requête, une inscription
conservatoire laquelle n’aura d’effet que jusqu’au jugement définitif à inscrire.
Le jugement définitif portant hypothèque prendra rang à la date de l’inscription conservatoire.
L’hypothèque conventionnelle ne peut être constituée que par écrit avec le consentement des
deux parties et n’a d’effet qu’après son inscription.
le constituant peut être le débiteur lui-même ou un tiers garant qui, consent l’hypothèque dans
l’intérêt du débiteur.
Par ailleurs, pour être valable, tout acte d’hypothèque doit indiquer :
l’identité des co-contractants ;
la désignation de l’immeuble hypothéqué, sa dénomination, sa situation, sa superficie, ses
composantes et le numéro du titre foncier ou de la demande d’immatriculation ;
Les biens du mineur ou de l’interdit ne peuvent être hypothéqués par le père, la mère, le tuteur
ou le mokadem (le tuteur datif désigné par le juge) que sur autorisation du juge.
L’hypothèque peut être consentie en garantie d’un crédit ouvert ou pour l’ouverture d’un
compte courant sous réserve que le plafond maximum soit défini dans l’acte constitutif
d’hypothèque.
L’hypothèque a des effets entre les parties (constituant et créancier hypothécaire) et à l’égard
des non-contractants.
L’immeuble hypothéqué demeure sous la main du constituant qui peut l’utiliser, l’exploiter et
en disposer sans toutefois préjudicier au droit du créancier hypothécaire.
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Si par la faute du constituant de l’hypothèque, l’immeuble affecté subit une perte ou une
détérioration, le créancier hypothécaire peut, à son choix, demander une sûreté suffisante ou
exiger le paiement immédiat de sa créance.
Le créancier hypothécaire peut se faire payer, en fonction de son rang, après avoir procédé à
la vente de l’immeuble hypothéqué selon les formalités requises par la loi.
Si le prix de vente de l’immeuble hypothéqué ne suffit pas pour couvrir le montant de la dette,
le créancier hypothécaire peut revenir, pour le reliquat de sa créance, sur les biens du
constituant en tant que créancier ordinaire.
Un droit de préférence : le créancier hypothécaire sera payé sur le prix de l’immeuble dans
l’ordre de son rang d’inscription, par préférence aux autres créanciers de rang inférieur et
avant les créanciers chirographaires.
Le tiers détenteur peut être subrogé au débiteur dans le paiement de la dette et ses accessoires.
Il jouit des termes et délais accordés au débiteur originaire.
Le délaissement est constaté par le greffier en chef du tribunal compétent sur procès-verbal
soumis au Président du tribunal pour approbation.
Une copie sera notifiée à tous les créanciers poursuivants dans un délai de huit jours de sa
date.
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Les droits réels immobiliers dont le tiers détenteur avait le bénéfice ou qu’il subissait, avant sa
possession, sur un immeuble délaissé renaissent après le délaissement.
Le tiers détenteur qui a payé la dette hypothécaire ou délaissé l’immeuble hypothéqué ou subi
l’expropriation a un recours tel que de droit contre le débiteur principal.
Le tiers détenteur est subrogé au créancier remboursé dans tous ses droits à l’égard du
débiteur originaire.
Le tiers détenteur peut prendre part aux enchères portant sur l’immeuble hypothéqué. S’il s’en
rend adjudicataire et en acquitte le prix et les accessoires, il est censé en être le propriétaire en
vertu de son premier titre d’acquisition.
Extinction de l’hypothèque
L’hypothèque s’éteint aussi par la vente forcée de l’immeuble aux enchères conformément
aux dispositions légales.
Les droits de propriété intellectuelle sont les droits conférés à l'individu par une
création d’œuvre intellectuelle. Ils donnent généralement au créateur un droit exclusif sur
l'utilisation de sa création pendant une certaine période.
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Les droits accordés à l’auteur se subdivisent en droits patrimoniaux (droit exclusif durant la
vie de l’auteur et 70 après la mort de ce dernier) et droit moraux, inaliénables et
imprescriptibles.
Les droits pécuniaires sont gérés par un organisme public : le bureau marocain du droit
d’auteur (BMDA) ; c’est le BMDA qui gère sur le territoire marocain les intérêts des diverses
sociétés étrangères d’auteurs (en lien avec la SACEM).
L’invention doit respecter les règles de brevetabilité, à savoir nouveauté, activité inventive et
application industrielle ; Le titre de propriété industrielle protégeant les inventions est le
brevet d'invention, délivré pour une durée de protection de vingt ans (20) à compter de la date
dépôt de la demande.
Les schémas de configuration (topographies) de circuits intégrés sont des titres de propriété
industrielle protégés pour une période de dix ans (10) à compter de la date de dépôt de leur
demande.
Les dessins ou modèles sont des éléments de propriété incorporels ; ce sont des créations
artistiques appliquées à l’industrie :
est considéré comme dessin industriel tout assemblage de lignes ou de couleurs ; et
comme modèle industriel, toute forme plastique, associée ou non à des lignes ou à des
couleurs, donnant une apparence spéciale à un produit industriel ou artisanal et pouvant servir
de type pour la fabrication d'un produit industriel ou artisanal.
Pour être enregistré, le dessin ou modèle doit être nouveau et présenter un caractère propre.
La protection du créateur dure 15 ans, à compter de la date du dépôt initial.
(Ou 5 ans à compter du premier dépôt, renouvelable 4 fois).
Les indications géographiques ou appellations d’origine sont « toute indication qui sert à
identifier un produit comme étant originaire d’un territoire, d’une région ou d’une localité de
ce territoire, dans les cas où une qualité, réputation ou autre caractéristique déterminée du
produit peut être attribuée essentiellement à cette origine géographique… ».
l’indication géographique n’est pas un droit exclusif : le droit conféré se limite à interdire à
des concurrents extérieurs au lieu géographique (ou ceux à l’intérieur de la zone enregistrée et
qui ne respectent pas le cahier des charges) d’utiliser le nom.
La propriété commerciale est une expression juridique qui désigne le droit dont dispose le
locataire d'un bail commercial au renouvellement de son bail, ou à défaut, à l'obtention d'une
indemnité d'éviction.
Le locataire peut prétendre à la propriété commerciale (droit au bail) à compter du
24ème mois de location, sauf lorsqu'il à racheter ledit droit au bail à l'ancien locataire, auquel
cas il en est le propriétaire immédiatement et de plein droit.
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Fiche n° 4 : Les droits subjectifs
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Cours de droit fondamental
Fiches préparées par Khalid ILAL
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Pour mettre en œuvre le droit de propriété industriel, la répression semble le moyen le plus
usé, dans le cadre d’une triple action :
- Action douanière : au Maroc, la contrefaçon est considérée comme une infraction douanière.
La loi de finances 2014 a élargi les prérogatives de l’Administration des Douanes dans la lutte
contre la contrefaçon, notamment pour ce qui est de l’importation de marchandises portant
une marque contrefaite. De plus, depuis l’amendement n°23-13, les mesures aux frontières ne
sont plus limitées aux marques, mais étendues aux indications géographiques et aux
emballages.
- Action civile : ouverte au titulaire et au bénéficiaire exclusif du droit d’exploitation, elle doit
être engagée dans les 30 jours à compter de la mise en connaissance de cause du titulaire des
droits.
Deux choix d’indemnisation sont possibles : la demande des dommages et intérêts
correspondant au préjudice subi (souvent délaissée soit du fait de la méconnaissance des
procédures par les cabinets d’avocats soit car elle engendre des frais supplémentaires
(expertise) ou l’attribution d’une somme forfaitaire comprise entre 50.000 et 500.000 dh, dont
l’appréciation est laissée au juge.
- Action pénale : tout acte de contrefaçon peut être réprimé au pénal par une peine
d’emprisonnement assortie d’une amende, soit de l’une des deux peine uniquement.
Les sanctions en question sont en matière de brevet, dessin et modèle et indication
géographique : 2 à 6 mois de prison et/ou 50 000 à 500 000 dh d’amende.
En matière de marques, ces peines vont de de 3 mois à 1 an d’emprisonnement et/ou 100 000
à 1.000.000 dh d’amende.
N.B : Certains juristes utilisent le critère de « patrimoine » pour classer les droits subjectifs,
en droit patrimoniaux et droits exra-patrimoniaux.
Le patrimoine d’une personne désigne l’ensemble des rapports de droit susceptibles d’être
évalués en argent et dans lesquels une personne est engagée.
C’est l’ensemble de biens, droits et obligations d’une personne à un moment donné.
Les droits patrimoniaux sont des droits propres à chaque personne physique ou morale. C’est
ce que la personne possède en propre, ce qui peut faire l’objet d’une appréciation en argent.
Ceux-ci sont caractéristiques d’une personne dans sa singularité.
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Ce sont des droits qui ne peuvent faire l’objet d’une appréciation en argent ;
Contrairement aux droits patrimoniaux, ils sont universels, propres à l’humanité entière ;
Ils sont inhérents à la personne humaine (naturels), dont on ne peut pas la priver ;
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