Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cinétique chimique
Dr. N. MENOUER
Plan du cours :
I. Introduction :
II. Transformations
chimiques
III. Vitesses : moyennes :
IV. Vitesses instantanées :
V. Vitesse de réaction :
VI. Méthodes expérimentales de détermination des vitesses :
VII. Facteurs cinétiques :
VIII. Équation empirique de vitesse, notion d’ordre d’une réaction
IX. Déterminer l’ordre de la réaction :
I. Introduction :
des espèces vont être consommées (les réactifs), tandis que d’autres vont être produites (les produits)
Il est important de ne pas oublier qu’à l’occasion d’une transformation chimique, les atomes ne sont ni détruits ni créés.
Une équation dite équation chimique, équation-bilan, ou plus simplement bilan traduit la réorganisation des atomes
observée.
L’équation-bilan informe sur :
la nature des réactifs (formule chimique et état physique) placés à gauche du bilan (à gauche d’un signe =)
la nature des produits (formule chimique et état physique) placés à droite du bilan (à droite d’un signe =)
les proportions dans lesquelles les réactifs réagissent et les proportions dans lesquelles les produits se forment.
L’équation-bilan d’une réaction chimique peut se noter de deux façons : l’une sous forme d’un équilibre, l’autre sous
forme d’une égalité mathématique.
Avancement de la réaction :
ce qui se note pour une variation infinitésimale
III. Vitesses moyennes :
Soient nRi(t1) et nRi(t2) les quantités de matière (en mol) du réactif Ri respectivement à l’instant t1 et à l’instant t2 >
t1. On appelle vitesse moyenne de disparition du réactif Ri pendant la durée t = t2 − t1 :
Le signe – est nécessaire pour obtenir une valeur positive de : en effet, nRi diminue au cours du temps.
L’unité S.I. de la vitesse moyenne est la mol · s–1.
Dans le cas où la réaction se fait en phase homogène (liquide ou gazeuse) avec un volume réactionnel V constant,
on définit alors la vitesse moyenne volumique de disparition du réactif Ri :
En phase homogène avec un volume réactionnel V constant, la vitesse moyenne volumique de formation du
produit Pi est :
IV. Vitesses instantanées :
Vitesse instantanée de disparition
Si la quantité de matière du produit Pi varie de dnPi pendant la durée élémentaire dt, alors la vitesse instantanée
de formation du produit Pi à l’instant t est :
Exemple 1 :
La vitesse moyenne volumique de disparition
de Ri est égale à l’opposé du coefficient directeur
du segment de droite M1M2 .
Exemple 2 :
La vitesse instantanée volumique de formation
de Pi est égale au coefficient directeur du
segment de droite M1M2 tangent à la courbe
à l’instant t1.
V. Vitesse de réaction :
Les définitions précédentes des vitesses de disparition et de formation ont l’inconvénient d’être rapportées à une
espèce chimique. Pour s’affranchir de cela, on définit la vitesse de réaction de façon unique grâce à l’avancement ξ
de la réaction :
On a alors :
V. Vitesse de réaction :
Les procédés analytiques permettant la mesure des concentrations sont divisés en deux grandes catégories :
• les procédés physiques et
• les procédés chimiques.
Une caractéristique essentielle et commune aux méthodes employées est qu’elles doivent être rapides
comparée à la vitesse de la réaction suivie. D’autre part, comme nous le verrons plus loin la vitesse d’une
réaction chimique dépendant fréquemment de la température, il est essentiel d’effectuer les mesures cinétiques
à une température fixe ; cette contrainte sur la température est d’autant plus importante pour la précision de la
mesure que la grandeur physique suivie dépend elle-même de la température (par exemple en conductimétrie) et
que la réaction chimique elle-même produit des effets thermiques sur le milieu.
VI. Méthodes expérimentales de détermination des vitesses :
Méthodes physiques :
Les méthodes physiques d’analyse correspondent à l’observation d’une propriété physique du mélange
réactionnel qui varie au cours de la réaction. Théoriquement toute propriété observable du système étudié qui
dépend de sa composition peut être utilisée pour déterminer la vitesse d’une réaction. En pratique les variables
physiques les plus employées sont :
L’analyse chimique correspond à une détermination directe de la concentration de l’espèce au moyen d’une
technique volumétrique ou gravimétrique. L’intérêt des méthodes chimiques est qu’elles permettent d’atteindre
une valeur absolue de la concentration. Les méthodes chimiques de détermination de la concentration sont par
exemple :
Un facteur cinétique est un paramètre physique ou chimique qui modifie la durée nécessaire pour atteindre l’état
final d’une transformation chimique. La vitesse de réaction est alors modifiée.
Définitions :
Soit la réaction quasi-totale d’équation bilan :
Une réaction, en phase homogène, admet un ordre si l’expérience montre que la vitesse volumique peut s’écrire :
Attention : Les valeurs de a, b, c … sont en général différents des nombres stoechiométriques α1, α2, α3…
k est la constante de vitesse de la réaction étudiée (sa valeur ne dépend que de la température T) est une grandeur
permettant de lier la vitesse et la concentration des réactifs.
Si la vitesse de réaction ne peut pas s’écrire de cette façon, on dit que la réaction n’admet pas d’ordre.
VIII. Équation empirique de vitesse, notion d’ordre d’une réaction
Ordre d’une réaction
la loi de vitesse déterminée expérimentalement est : r =k[PH3][O2] ^1/2 la réaction est d’ordre ½ par rapport au
dioxygène et d’ordre 1 par rapport à la phosphine.
La constante de vitesse k est une grandeur dimensionnée positive : sa dimension dépend de l’ordre global de la
réaction.
Temps de demi-réaction
On le note t1/2 ; c’est le temps pour lequel la concentration [Ri] du réactif Ri est divisée par 2 à partir du
début de la réaction. À t = t1/2 :
IX. Déterminer l’ordre de la réaction :
1. Ordre d’une réaction à un réactif
On considère la réaction
Étudions ici une réaction, réalisée à 25°C, écrite de façon très générale :
A -> B + C. La concentration initiale de A est de 0,10 mol.L–1. Au cours de la réaction, la concentration de A est
mesurée et les résultats sont notés dans le tableau suivant :
Pour déterminer l’ordre de la réaction, supposons qu’elle soit d’ordre 0. À l’aide d’un tableur, traçons [A] = f(t).
La détermination de l’ordre devient délicate quand plusieurs réactifs sont impliqués dans la réaction. On
peut simplifier le problème en utilisant la méthode de dégénérescence de l’ordre.
Cette dernière consiste à mettre l’un des réactifs en large excès par rapport à l’autre, ce qui permet alors
de déterminer l’ordre partiel du réactif limitant.
On considère la réaction
Supposons que le mélange initial comporte un large excès du réactif A par rapport au réactif B.
Ainsi, au cours du temps, la concentration de A ne varie presque pas :
2. Dégénérescence de l’ordre
L’ordre global apparent de la réaction n’est plus « p+q » mais seulement « q » : on dit qu’il y a dégénérescence de
l’ordre par rapport au réactif en excès.
Pour déterminer l’ordre « q » du réactif B, on utilise les méthodes rencontrées dans les fiches précédentes (Ordre
d’une réaction à un réactif).
Merci