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FICHE 9
I. Les différents modes de contamination des aliments
La contamination d’un aliment par des micro-organismes différents de sa flore normale est
fréquente ; elle correspond à la transmission directe ou indirecte des micro-organismes
depuis leur lieu de vie jusqu’à l’aliment, en utilisant un vecteur (celui qui transporte) par-
ticulier.
On peut ainsi présenter, à partir de l’homme, trois modes de contamination :
• la contamination par voie aérienne ou aéroportée ;
• la contamination par voie cutanée ou manuportée ;
• la contamination par voie digestive avec, en particulier, la contamination par voie buccale
et par voie fécale.
Les origines des micro-organismes sont multiples. Ils peuvent être introduits dans l’ali-
Culture générale
ment par :
• un contact avec un produit alimentaire déjà contaminé ou altéré : on parle de contamina-
tion croisée ;
• un contact avec des matériels et des locaux ne correspondant pas aux règles d’hygiène
définies par la profession ;
• la transmission de flores normales ou de flores pathogènes d’organismes vivants : on
parle de contamination fécale et de contamination buccale.
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• une maladie infectieuse d’origine alimentaire, ou MIA, due à la consommation d’un ali-
ment contenant un micro-organisme virulent.
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L’hygiène alimentaire
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• deuxième temps, la maîtrise des points critiques (CCP) : on identifie les stades de la
fabrication où il existe un moyen permettant de réduire ou de supprimer les risques : c’est
un point critique. Il faudra utiliser des moyens pour surveiller l’application et l’efficacité
des points critiques. Pour cela, on enregistre divers paramètres comme la température, le
contrôle visuel de la propreté, etc.
Cette méthode nécessite de décrire les caractéristiques du produit, d’établir son dia-
gramme complet de fabrication, d’identifier les dangers, puis les risques et les points cri-
tiques. On trouve les moyens de prévention des risques. On peut aussi rédiger des pro-
cédures qui décrivent les bonnes manières de travailler afin d’assurer une production
alimentaire sûre. Il faut mettre en place un système documentaire efficace, qui contient les
procédures devant être suivies et rassemble les enregistrements effectués. Cette méthode
est utilisée pour élaborer les guides des bonnes pratiques hygiéniques en alimentation.
Culture générale
La traçabilité, c’est-à-dire le suivi physique et documentaire d’une information, est deve-
nue l’un des piliers de la sécurité des consommateurs et tout particulièrement de la sécu-
rité alimentaire. Beaucoup d’entreprises ont pris conscience qu’une bonne traçabilité de
leurs produits était indispensable pour circonscrire un risque et limiter les conséquences
économiques d’un accident alimentaire ou industriel. Elle est depuis longtemps demandée
pour les produits bénéficiant d’un signe officiel de la qualité ou de l’origine (label, appella-
tion d’origine) ; elle permet également de donner une information fiable au consommateur
sur les caractéristiques du produit, et participe, de ce fait, à la loyauté des transactions.
La réglementation française comprend déjà de nombreuses mesures qui permettent d’as-
surer une certaine traçabilité des produits. Deux cas sont symptomatiques de cette nou-
velle démarche :
• le cas de la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine (« vache folle ») : le gouver-
nement français, en liaison avec les professionnels, a mis en place des mesures d’étique-
tage spécifiques afin d’apporter aux consommateurs de meilleures garanties sur l’origine
et d’autres caractéristiques des viandes ;
• le cas des OGM : des mesures spécifiques d’étiquetage ont été prises sur les produits
préemballés destinés aux consommateurs (indication de la présence de produits dérivés
d’OGM à partir d’un seuil de 1 %). Néanmoins, en deçà de ce seuil, si le produit ne porte
pas de mentions d’étiquetage spécifique, le professionnel doit apporter les justifications
démontrant qu’il a pris les mesures appropriées pour ne pas utiliser d’OGM ; il s’agit donc
déjà d’une exigence en terme de traçabilité.
Problématiques
185 L’hygiène
9 L’hygiène alimentaire
L’hygiène 186
Thème La nutrition
S i le lien entre santé et nutrition n’est plus à démontrer, certains facteurs envi-
ronnementaux ou personnels peuvent le mettre en péril. Les soignants ont un
rôle essentiel à jouer en matière d’éducation alimentaire et de prévention des
problèmes nutritionnels et des troubles alimentaires.
QCM
1. Quelles sont les affirmations 5. Associez chaque vitamine à son
vraies ? action sur l’organisme :
Culture générale
a. La viande rouge est plus a. vitamine C 씲
riche en protéines que la viande b. vitamine D 씲
blanche 씲 c. vitamine A 씲
b. Il y a autant de vitamine C 1. la croissance et la vision 씲
dans un fruit cru que 2. anti-infectieuse 씲
1. c ; 2. a ; 3. a ; 4. a, c et e ; 5. a-2, b-3 et c-1 ; 6. b ; 7. a et c ; 8. a et c
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10 F ICHE
Nutrition, santé et société
La nutrition 188
Nutrition, santé et société
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Recommandations du PNNS :
• pain, céréales, pommes de terre et légumes secs à chaque repas et selon l’appétit ;
• fruits et légumes : au moins 5 par jour ;
• limiter la consommation de matières grasses ajoutées, privilégier les matières grasses
végétales (huiles d’olive, de colza, etc.), limiter les graisses d’origine animale (beurre,
crème, etc.) ;
• limiter la consommation de sel ;
• lait et produits laitiers (yaourts, fromages) : 3 par jour ;
• limiter la consommation de produits et boissons sucrés ;
• boissons : de l’eau à volonté ;
• rien n’est interdit, on peut s’offrir un petit plaisir de temps en temps ;
• à cela doivent s’ajouter des activités physiques : 30 minutes/jour soit une 1/2 heure
de marche rapide/jour, monter les escaliers, faire du vélo, etc.
Culture générale
III. Vie sociale et nutrition
Se nourrir ne signifie pas seulement se sustenter, cela doit être également un moment de
plaisir et de détente. Chaque repas doit être une véritable pause, un repère dans la jour-
née, fait dans le calme et en prenant son temps ; dans le cas contraire, des troubles diges-
tifs et de l’appétit pourraient survenir.
Mais se nourrir est également synonyme de partage et de convivialité à l’occasion de
fêtes, d’anniversaires, etc. Ainsi apprendre à connaître l’autre passe souvent par une
invitation à découvrir des particularités culinaires. Les plats, la manière de manger,
de présenter les mets, de stocker les aliments révèlent des traditions, des cultures
mais aussi une certaine attitude vis-à-vis de la nourriture. La nourriture est vecteur de
socialisation ; on notera d’ailleurs que les rencontres autour de repas dans les cours
d’immeubles ainsi que les pique-niques géants et les banquets séduisent de plus en
plus d’adeptes. Le repas en famille reste souvent le seul moment où tous les membres
sont réunis. C’est une occasion d’échanger, de se raconter, et d’écouter l’autre. Mal-
heureusement, bon nombre de familles dînent, muettes, devant leur écran de télévi-
sion !
La nourriture véhicule des valeurs comme l’authenticité, la nature, le terroir ce qui explique
l’augmentation de la consommation des produits fermiers et/ou biologiques (logo AB). La
nutrition fait aujourd’hui davantage l’objet de manifestations, d’activités y compris dans les
écoles et les maisons de retraite.
189 La nutrition
10 Nutrition, santé et société
Il existe d’autres maladies nutritionnelles qui font aujourd’hui l’objet d’une attention par-
ticulière de la part des autorités de santé : la surcharge pondérale, l’obésité et ses consé-
quences, ainsi que les troubles du comportement alimentaire (l’anorexie et la boulimie).
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Nutrition, santé et société
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Culture générale
surplus (y compris les sucres) sous forme de graisses.
• La sédentarité et le manque d’activité physique : les populations occidentales ont
subi un profond changement de style de vie depuis les années 1960. Les activités
professionnelles et quotidiennes sont nettement moins physiques qu’auparavant. On
parle, par exemple, de la génération « couch potatoes » (« les patates de canapé »),
pour désigner les enfants assis devant la télé ou les jeux vidéos, causant ainsi un réel
déséquilibre entre les apports nutritionnels et les dépenses énergétiques.
• L’environnement familial est également déterminant : un modèle alimentaire paren-
tal déstructuré, les séparations, le fait d’être le dernier de la fratrie ou d’être un
enfant unique.
• Les stratégies des industries agroalimentaires pour inciter à la consommation ;
publicités, distributeurs d’en-cas ou boissons, promotion sur les aliments, etc.
• Le rythme de vie et le travail féminin poussent à consommer des plats préparés
contenant des graisses et des sucres cachés. Certains parents très occupés compen-
sent leur absence par des excès alimentaires (friandises, nourriture « fast-food ») ou
n’osent pas les refuser à leur progéniture.
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10 Nutrition, santé et société
Problématique
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