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La vérité est une conception relative à chacun.

C’est en tout cas ce qui est porté par l’ère de


la Post-vérité. L’enjeu philosophique de cette question est majeur puisqu’il définit la raison d’être
même de la recherche de sagesse. Durant ce cours de philosophie, nous chercherons à savoir s’il est
possible d’obtenir une science de la nature. Finalement, si celle-ci existe, contrairement à ce que la
société voudrait laisser penser, nous chercherons à en définir les fondements. Pour ce faire, nous
nous baserons sur deux concepts de Thibon : l’instruction et la culture. L’instruction comme amas de
connaissance, nous chercherons ce que les philosophes anciens et modernes ont dit de la nature. La
culture comme raisonnement philosophique. A l’égard de Platon démêlerons le nœud de
connaissance pour en tirer la vérité que nous cherchons.

Pour savoir si nous pouvons obtenir une science de la nature, il faut commencer par
comprendre ce qu’est la science.

En philosophie, c’est la connaissance certaine. Aristote ajoute la notion de Dioti (pourquoi)


au Oti (quoi). C’est la connaissance par les causes. La prise de conscience de sa nécessité engendre
en moi la certitude. Il ajoute que le savoir se base sur la démonstration. Une cause certaine mène à
un fait certain. Nous appellerons principes ces points de stabilité de la connaissance. La linéarité du
raisonnement par démonstration nous amène nécessairement à un principe premier qui lui ne peut
être démontré. C’est par l’induction, par la généralisation des faits observés en une loi que nous
pourrons le définir. Cette induction nous mène à deux principes : l’existence des êtres naturels et le
sens des mots. Ainsi, nous pourrons être certain de la connaissance acquise par la démonstration que
si les sens nous permettant de définir ce principe premier sont fiables dans ce devoir. Et la
connaissance certaine se basera alors sur trois fondements : L’existence des êtres naturels, la
définition nominale et la démonstration.

Aristote explique qu’« en l’absence de toute sensation on ne pourrait apprendre ni


comprendre quoi que ce fût. ». Il ajoute qu’ils nous permettent d’obtenir le matériau de control de la
connaissance ainsi appropriée. Les sens sont donc nécessaires à la connaissance mais la question de
leur fiabilité demeure. Kant nous éclairera dans critique de la raison pure en montrant que la
perception ne trompe pas, c’est le jugement a son propos qui nous induit en erreur. Ainsi, Descartes
propose une méthode permettant de fiabiliser notre jugement sur la perception, c’est l’expérience.
L’expérience comme instruction acquise par l’usage de la vie. Il faut donc s’appuyer sur la
combinaison de nos sens et y ajouter l’action de notre mémoire et l’entendement qui à découvert les
causes de nos précédentes erreurs. Aristote ajoute la question de l’unification des souvenirs. Le
commun qui en ressort est ce qui est le plus certain. Ainsi, l’expérience nous permet de nous fier à
nos sens et nous permet d’obtenir les principes premiers base de la connaissance certaine.
Finalement, ce que nous apprend l’expérience commune à tous les êtres naturels est leur devenir.

Il est donc possible d’obtenir une science de la nature et celle-ci s’acquiert sur la base de
principes premiers. Nous chercherons donc chez nos prédécesseurs ce qui se dit des principes des
êtres naturels.

Les anciens nous apprennent que le devenir, qui est le mouvement, le changement, se base
sur deux points : le principe composant, la matière, et le principe organisateur. Ce dernier se conçoit
à partir de deux contraires, l’origine du devenir et sa fin. Plus concrètement, le principe composant
est vu comme une multitude de petites particules. Pour Thalès, celles-ci seront eau, pour
Anaximandre elles seront air et pour Héraclite feu. Les atomistes les nommeront atomes, car
indivisibles. Ces particules sont appelées à se réunir ou s’éloigner selon le principe organisateur. C’est
le Noûs (intelligence) d’Anaxagore ou encore les principes d’amour et de haine d’Empédocle.
Finalement, seul Parménide s’opposera à l’existence du devenir. En effet, en tant que rationaliste, il
ne peut entendre l’existence de contraires au sein d’un même sujet.

Nous avons ensuite étudié ce que pensent Galilée, Newton et Descartes comme représentant
des modernes à ce sujet. Ils reprennent communément la conception des anciens du devenir.
Atomistes pour les premiers, matérialiste pour Descartes, ils admettent volontiers que la matière est
soumise au devenir. Tous ajoutent cependant un point crucial au devenir, c’est sa relativité. Le
devenir est nécessairement relatif à un principe sur lequel il s’appuie. Ils l’expliquent par l’exemple
de l’objet lâché du haut du mat d’un bateau en mouvement. Si le mouvement n’était pas relatif,
l’objet tomberait dans l’eau au lieu d’au pied du mat comme l’expérience nous le montre. Ainsi, pour
eux, tout devenir s’explique par un mouvement local de particules qui n’a pas de valeur absolue mais
uniquement relative à un référentiel.

Nous pouvons maintenant résoudre cette question de la vérité sur la nature. L’expérience
nous apprend que les êtres naturels existent et qu’ils sont soumis au devenir. Celui-ci se base sur
trois principes. Les anciens nous montrent qu’il suppose des contraires, le terme d’origine que nous
appellerons privation et le terme final que nous nommerons forme, observable et qui nous fait
prendre conscience de la privation. Les modernes nous montrent que ces contraires sont relatifs à
leur sujet, la matière ou la substance. Ce sera donc le devenir relatif, accidentel. Celui qui arrive au
sujet. Il s’organise selon trois types : le mouvement local, le mouvement qualitatif et le mouvement
quantitatif. Cependant, on peut observer que parfois c’est le sujet qui se transforme. C’est le cas lors
de la génération ou de la corruption. Nous le nommerons devenir substantiel. Finalement, il est clair
que le devenir accidentel suppose un sujet comme principe. De même, bien que moins évident, le
devenir substantiel en suppose un. L’expérience nous l’apprend lors de la décomposition des corps
ou bien du passage des gamètes au corps par exemple. Nous nous attarderons plus tard sur la
définition du sujet du devenir substantiel. Le devenir suppose donc trois principes, un sujet et deux
contraires, autrement appelés substance forme et privation.

Parfaire notre connaissance de la nature demande d’approfondir notre compréhension de


ces principes. Nous nous attarderons pour le moment sur la privation. Celle-ci est définie comme
l’absence de forme. Elle est donc un non-être. Elle est un contraire puisque toujours opposée à la
forme. L’être et le non-être ne peuvent exister en même temps comme l’avait bien compris
Parménide. Finalement, elle est principe par accident, en effet, étant absence, elle ne peut être cause
de la forme. Elle sera donc puissance de forme.
I) Intro :
a. Vérité = conception relative selon l’ère de la post vérité
b. Enjeu philosophique majeur
c. Est-il possible d’obtenir une science de la nature ?
d. Quels sont ses fondements ?
i. Instruction, ce qui se dit de la nature
ii. Culture : (platon) résolution du nœud pour faire apparaitre la vérité
II) Peut on obtenir un science de la nature ?
a. Qu’est ce que la science ?
i. Connaissance certaine
ii. Dioti au oti (aristote)
1. Connaissance par les causes
2. Prise de conscience de sa nécessité engendre en moi la certitude
3. Savoir se base sur la démonstration
a. Cause certaine = fait certain
b. Linéarité du raisonnement démonstratifs → principes
premiers
iii. L’induction, basée sur nos sens à la base de la science
1. Mène à deux principes : existence des être naturels et sens des mots
iv. Si les sens sont fiables alors on peut obtenir une connaissance certaine qui
sera basée sur 3 fondements, l’existence des êtres, la définition nominale et
la démonstration
b. Nos sens nous trompent-ils ?
i. « En l’absence de toute sensation on ne pourrait apprendre ni comprendre
quoi que ce fût » (aristote)
ii. + permet d’obtenir matériau de control
1. Les sens sont donc necessaire mais fiables ?
iii. Kant : critique de la raison pure
1. Perception ne trompe pas
2. Jugement sur la perception = source d’erreur
iv. Descartes : fiabiliser notre jugement par l’expérience
1. Combiner nos sens
2. S’appuyer sur notre mémoire et l’entendement des causes de nos
erreurs passées
v. Aristote ajoute l’unification des souvenir qui permet de trouver le commun
== le plus certain
c. L’expérience nous permet de nous fier à nos sens et nous permet d’obtenir les
principes premiers base de la connaissance certaine. Elle nous apprend que le
devenir est ce qui est de plus commun aux être naturels
III) L’enquête
a. Les anciens
i. Devenir = mouvement, changement
ii. Principe composant = matière
1. multitude de particules
a. thalès : eau, anaximandre : air, héraclite : Feu
b. Atomistes : atomes car indivisibles
iii. Principe organisateur
1. se conçoit à partir de deux contraires
a. Origine et fin du devenir
2. Organise le mouvement des particules par unification désunification
a. Idée du Noûs d’Anaxagore, d’amour et haine d’Empédocle
iv. Seul Parménide s’oppose un devenir qui suppose 2 contraires au sein d’un
même sujet que la raison ne peut penser
b. Les modernes
i. Reprennent la conception du devenir des anciens : la matière est soumise au
devenir
1. Galilée Newton atomistes du fait de la pierre de Bologne qui
capterait les particules de lumière
2. Descartes matérialiste, parties de matière
ii. Ajoutent l’idée de relativité du devenir
1. Exemple du bateau
iii. Devenir = Mouvement local de particules ayant une valeur relative à un
référentiel
IV) Résolution du nœud
a. Expérience montre l’existence des êtres naturels et leur soumission au devenir
b. Devenir basé sur trois principes :
i. Anciens : devenir suppose des contraires : privation et forme
ii. Modernes : devenir relatif à un sujet : la matière ou substance
c. Deux types de devenir :
i. Ils définissent ensemble le devenir que l’on nommera relatif, accidentel
puisqu’il arrive au sujet.
1. S’organise selon 3 types de mouvements :
a. Local (déplacement), quantitatif (croissance), qualitatif (gain
de qualité)
ii. Expérience montre un autre type de devenir : le devenir substantiel lors de la
génération ou corruption
1. C’est la substance qui se transforme,
d. Sujet principe de tous devenir
i. Accidentel : évident
ii. Substantiel : par l’expérience de la décomposition ou de la fécondation, la
matière existe avant le nouveau sujet
e. Le devenir suppose donc trois principes : un sujet et deux contraires matière forme
et privation
V) Approfondissement de la connaissance
a. Privation
i. 3 principes :
1. Non être car absence de forme
2. Contraire car toujours opposée à la forme (être et non être, lien
Parménide)
3. Principe par accident car ne peut être cause de la forme, elle est
puissance
b. Il restera à approfondir notre connaissance de la forme et du sujet

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