Cours : Calcul des structures

Troisième année : Génie civil

Professeur : Dr. LAILA TAOUFIQ

 Plan du cours
Chapitre I:
Fondamentaux du calcul des structures
Chapitre II:
Analyse des poutres continues
Chapitre III:
Analyse des portiques
Chapitre IV:
Analyse des treillis

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 Introduction
Un ensemble(S) formé par un assemblage de poutres (ou d’arcs)

Structure: Ensemble de poutres dont l’équilibre s’accommode de toute action extérieure

inconditionnellement

Mécanisme: Ensemble de poutres dont l’équilibre sous l’effet d’actions extérieures ne peut être
obtenu, dans une configuration géométrique donnée, que sous certaines conditions portant sur les
actions extérieures.

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 Introduction
Le calcul des structures est un ensemble de méthodes de calcul permettant de déterminer contraintes,
déformations et déplacements découlant des sollicitations internes.
Objectif du calcul des structures
➢ Dimensionner les structures (objectifs d’économie)
➢ Vérifier leur tenue mécanique (déformations / contraintes limites imposées)

Actions connues + Contraintes admissibles problème de dimensionnement

Dimensions connues + actions connues problème de vérification

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Chapitre I:
Fondamentaux du calcul des structures

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1.Les hypothèses du calcul

Les hypothèses habituelles pour le calcul des structures sont les suivantes

➢ La linéarité géométrique (petites déformations),

➢ La linéarité matérielle,
➢ Validité du principe de superposition,
➢ Déformations dues à l’effort normal et l’effort tranchant négligeables devant celles dues au
moment de flexion,

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1.Les hypothèses du calcul

Continuité : La matière est supposée continue, c.-à-d. que les distances entre les molécules sont toujours très
petites ; alors la matière apparaît continue.
Homogénéité : On admettra que tous les éléments du matériau, aussi petits soient-ils, ont une structure identique.
Ses propriétés sont identiques en chaque point.
Isotropie : On admettra, qu'en tous les points et dans toutes les directions autour de ces points, les matériaux
possèdent les mêmes propriétés mécaniques

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1.Les hypothèses du calcul

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1.Les hypothèses du calcul
Poutre = volume engendré par une surface S quand G décrit une courbe C.

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1.Les hypothèses du calcul

Exemple de poutre

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1.Les hypothèses du calcul

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1.Les hypothèses du calcul

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Quelques définitions
La résistance : c’est la capacité d’une structure et de ses éléments de supporter
sans se détruire, une charge déterminée .

La rigidité : c’est la capacité d’une structure et de ses éléments de s’opposer à

l’action déformatrice des charges extérieures .

La stabilité : c’est la capacité d’une structure et de ses éléments de conserver

d’une position d’équilibre donnée correspondant à l’état d’équilibre initial.

Une contrainte : est un effort par unité de surface qui s’exerce dans le matériau.
Une contrainte s’exprime en MPa (Méga-Pascal, 1 MPa = 1 N/mm2 ).

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2.Loi fondamentale de l’équilibre :

Toute structure est soumise à :

❖ Des charges (forces connues) qui peuvent être des charges permanentes ou des
surcharges d’exploitation. Ces charges peuvent être réparties ou concentrées, fixes
ou mobiles ;
❖ Des réactions (forces inconnues) qui sont les actions des appuis sur la structure.
Ces réactions peuvent être déterminées à partir des équations de l’équilibre statique.

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2.Loi fondamentale de l’équilibre :

Pour qu’un système soit en équilibre , il faut que

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3.Charges appliquées (forces extérieures)
Une poutre est soumise à des charges extérieures qui peuvent être :
✓ Concentrées en un point : elles peuvent être centrées (fig.a) ou excentrées (fig.b).
✓ Réparties sur un tronçon (fig.c) ou sur toute la longueur de la poutre (fig.d).
✓ Des moments (fig.e).

-e-

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Actions de contact ponctuelles (charges concentrées)

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Actions de contact linéiques (charges réparties)

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Actions de contact ou charges réparties sur une surface

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a-Remarque sur les charges réparties

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Réactions d’appuis

Pour maintenir une structure en équilibre, il faut opposer les forces qui lui sont appliquées, des
réactions que l’on fait apparaitre en disposant des obstacles ou des appuis. On distingue trois
(03) types d’appuis :

a- Appuis simple
b- Appuis double (articulation ou rotule)
c- Appuis triple (encastrement)

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Appui simple

Un appui simple est une interface destinée à empêcher un seul déplacement ; cela se traduit par une
réaction portée par le plan de la structure et dirigée suivant l’axe de cet appui
Ry

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Appui double
Un appui double est une interface destinée à empêcher deux déplacements,
Cet appui provoque une réaction à deux inconnues Rx et Ry ou H et V d’où la dénomination « appui double ».
Rx ou H : Réaction horizontale.
Ry ou V : Réaction verticale.

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L’encastrement
L’encastrement ne permet aucun degré de liberté. La réaction d’appui a trois composantes dans ce cas.
Ce type d’appui introduit donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux axes du plan moyen et
l’intensité du Moment M perpendiculaire au plan moyen.

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Appui simple

Exemple

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Appui double
Exemple

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L’encastrement
Exemples

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Caractéristiques géométriques d’une section plane

Pour une sollicitation de traction ou compression simple, seule la donnée de l'aire de la section droite
est nécessaire pour étudier ou vérifier la résistance d’une section d’une poutre par exemple.

Pour toutes les autres sollicitations, la forme et les dimensions de la section droite de la poutre jouent un
rôle prépondérant sur le comportement aux différentes sollicitations de torsion ou de flexion. Nous allons
nous intéresser aux caractéristiques suivantes :
- Aire d’une section
- Moment statique
- Centre de gravité
- Moment quadratique d'une section
- Module de résistance

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Caractéristiques géométriques d’une section plane

La résistance d’une barre dépend non seulement du matériau et de ses dimensions, mais aussi de la
configuration de son axe, de la forme des sections transversales ainsi que de leur disposition par
rapport aux charges de sollicitations.

Aire d’une section :

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Moments statiques Sx et Sy (cm3 )
a-Définition
Par définition, le moment statique d’une section par rapport à un axe quelconque est égal au produit
de l’aire de la section par la distance entre son centre de gravité G et cet axe.
Les moments statiques d’une section par rapport aux axes X et Y sont donnés par les expressions :

Moments statiques par rapport à l’ axe ox

Moments statiques par rapport à l’ axe oy

Si l’axe X ou l’axe Y passe par le centre de gravité de la section, le moment statique correspondant
est nul

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Variation du Moments statiques Sx et Sy
Translation des axes (théorème de Huygens)

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Centre de gravité
Le centre de gravité G d’une section est le point tel que le moment statique de la section par rapport à
n’importe quel axe passant par ce point est nul.

Les coordonnées du centre de gravité XG et YG s’écrivent

‫𝑨𝒅𝒙 ׬‬ ‫𝑨𝒅𝒚 ׬‬
𝑿𝑮 = 𝒀𝑮 =
𝑨 𝑨

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Application 1:
Calculer les coordonnées du centre de gravité de la section plane suivante.

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Moment d’inertie
a-Définition
On définit le moment d’inertie ou moment quadratique d’une section comme le degré de résistance
de cette section aux efforts extérieurs appliqués, en tenant compte de la forme de cette section

Moment d’inertie de la section A par rapport à l’ axe ox

Moment d’inertie de la section A par rapport à l’ axe oy

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Les moments d’inertie usuels

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Théorème du changement d’axe
Le théorème du changement d’axe permet de calculer un moment d’inertie par rapport à un axe parallèle
à un axe passant par le centre de gravité et dont on connaît déjà le moment d’inertie. Il s’énonce comme
suit :

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Application:

On se propose de déterminer l’expression du moment d’inertie d’une section rectangulaire par rapport
aux axes XG et YG.

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Modules de résistance :

Modules de résistance Wx et Wy (cm3 ) : Le module de résistance est égal au quotient du

moment d’inertie axial par la distance de l’axe à la fibre la plus éloignée

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Rayon de giration (rayon d’inertie) :

Le rayon de giration d’une section A par rapport à un axe est défini par la relation suivante :

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Rendement d’une section

Le rendement d’une section caractérise l‘aspect économique d’une section vis-à-vis du

comportement à la flexion

Le rendement d’une section ρ est donné par :

ρ = I / B ViVs

Vs : La distance de la fibre supérieure (distance entre le centre de masse et la plus comprimée)

Vi : La distance de la fibre inférieure (distance entre le centre de masse et la plus tendue)
B : Section

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