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Doubaï : 

Laure Semple, « Le mégaprojet du Dubai Water


Canal : fabrique d’une ville mondiale à travers la
construction d’un réseau touristique », Géoconfluences, 2017.
La construction d'un canal reliant le centre de Doubaï et le golfe
Arabo-persique est une nouvelle occasion pour la ville de mettre en
scène son urbanisme effréné et ultra-moderne. Contribuant à sa mise
en tourisme, ce projet est l'un des aspects d'une politique visant à
faire de la cité-État une ville mondiale. Les aspects environnementaux
s'en trouvent relégués au second plan, au risque de céder au
greenwashing.

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-
thematiques/de-villes-en-metropoles/corpus-documentaire/doubai-
canal-ville-mondiale
Les origines du Dubai Water Canal
Le projet du Dubai Water Canal a lui-même évolué. À l’origine, le cheikh Maktoum
avait planifié un canal long de 75 km de long, appelé Arabian Grand Canal. Ce
dernier devait aller jusqu’à Palm Jumeirah en passant par Dubai World Central
International, aujourd’hui l’aéroport Al-Maktoum. Le masterplan avait été conçu par
l’entreprise Cathorpe Associates et le paysagisme par SWA Group en collaboration
avec Limitless. Ce projet a été amendé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, en
2008, Doubaï est touchée par la crise et doit freiner ses projets. De plus, ce projet ne
permettait pas de redynamiser le tissu urbain de Jumeirah en en faisant non plus
seulement un espace urbain résidentiel destiné aux cols blancs mais également un
territoire dédié au tourisme.

Source : "Grand canal", Arabian Business

Ps : « Mégaprojet » est le terme que l’on attribue aux projets d’investissement de
plusieurs milliards d’euros que sont les voies ferrées, aéroports, routes et lieux de
divertissement de grande envergure

Hô Chi Minh Ville : Khac Minh TRAN, « La métropolisation


de la région de Hô Chi Minh Ville : industrialisation
globalisée, urbanisme de projet et concurrence intra-
régionale », Géoconfluences, octobre 2021
Depuis les réformes du Đôi Moi (Renouveau) de 1986, la région de Hô Chi Minh Ville
est devenue le fer de lance de l’économie vietnamienne. Comptant un tiers des
zones industrielles du Vietnam, les quatre provinces économiquement avancées de
la région, à savoir Hô Chi Minh Ville, Binh Duong, Đông Nai et Ba Ria Vung Tau,
forment la plus grande dorsale urbano-industrielle du sud du pays et s’intègrent
rapidement à l’économie mondiale. Sous l’effet de cette industrialisation globalisée,
les périphéries métropolitaines de ces provinces se transforment rapidement, avec la
construction de nombreux projets immobiliers, de villes nouvelles et d’infrastructures
d’envergure. Cette thèse de doctorat vise à analyser la synergie entre
l’industrialisation, l’urbanisation autoproduite et l’urbanisme de projet, ainsi que les
liens d’interdépendance entre les territoires et entre les acteurs. Le métropolisation
de cette région urbaine s’inscrit dans un processus de recomposition de jeux
d’acteurs. Celui-ci se caractérise non seulement par l’avènement d’une alliance
public-privé, mais aussi par la généralisation de nouvelles pratiques de négociation,
de concensus et de passe-droit dans un contexte où l’État réinvente les mécanismes
de gouvernance dans l’objectif de préserver sa capacité interventionniste face aux
acteurs privés. Avec l’émergence de nouveaux pôles de développement, les
provinces émergentes entrent en concurrence avec la métropole de Hô Chi Minh
Ville, formant ainsi une construction régionale polycentrique. Si les stratégies
diversifiées de métropolisation conduisent communément à la transformation
paysagère et au redéploiement fonctionnel, celles-ci sont aussi génératrices de
fragmentations territoriales, d’inégalités socio-économiques et de problèmes
environnementaux.

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