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UNITÉ 7

SÉANCE 1

JE DÉCOUVRE

A. Un milieu social typique

1. a) L’histoire commence « dans la boutique d’un vieux menuisier qui, portait le nom de maître Antoine ». (l. 7)
(Le titre de « maître » est donné aux artisans.)
b) Maître Antoine a repéré « un simple bout de bois de rien, de ceux qu’on met en hiver dans les poêles et les
cheminées pour allumer le feu et réchauffer les pièces » (l.4-5). Le menuisier s’apprête à tailler « un pied de
table » (l.11) à partir de ce bout de bois.
2. a) « Geppetto habitait en rez-de-chaussée une petite pièce qui manquait et d’air et de lumière » (l. 26).
b) Le logis de Geppetto est très pauvre, et même misérable. En effet, la pièce dispose d’un mobilier rudimen-
taire, en très mauvais état « une chaise mal en point, un lit plus très bon et une table totalement délabrée »
(l. 27-28). Il n’y a pas de feu dans le foyer pour chauffer la pièce ; trop pauvre, Geppetto doit se contenter d’un
trompe-l’œil : « Sur le mur du fond, on voyait un feu allumé dans une cheminée, mais c’était un feu peint ».
(l. 28)
c) Geppetto est un artisan minutieux qui soigne les détails au point de les rendre réalistes. Ainsi il a même
pensé à dessiner la fumée qui s’échappe de la marmite : « Tout près du feu, peinte également, se trouvait
une marmite qui bouillait allégrement et laissait échapper un nuage de fumée qui ressemblait à de la vraie
fumée. » (l. 28-30)
3. a) ý un milieu populaire de menuisiers o un milieu populaire de mendiants

Pour en savoir plus...

Pinocchio fait son apparition chez des gens du peuple, qui vivent en faisant de la menuiserie, c’est-à-dire
en travaillant le bois pour faire des meubles, des objets utiles ou décoratifs.
Ainsi, maître Antoine est présenté dans l’exercice de son métier, employant les outils appropriés : il travaille
avec une hache (pour ôter l’écorce et dégrossir le bois), sur un établi, à côté d’une caisse pour recueillir les
copeaux et la sciure.
Geppetto vit dans une pièce très modeste, et doit, lui aussi, travailler pour gagner sa vie (et il pense le faire
en fabriquant une marionnette et en l’exhibant).

b) Le nom choisi par Geppetto pour son pantin correspond parfaitement au milieu social pauvre dans lequel il
est né. Ce nom semble même l’enraciner encore davantage dans ce milieu sans argent, aux dures conditions
de vie, puisque ses modèles, les Pinocchi, vivaient de la charité publique.

B. L’intervention du surnaturel

1. Le texte commence par la formule : « IL ÉTAIT UNE FOIS ». Le genre littéraire de cette œuvre semble donc être
le conte merveilleux ou conte de fées.
2. a) Alors que maître Antoine travaille le bout de bois, il entend une petite voix lui demander de ne pas le cogner
trop fort. Il est stupéfait et fouille l’atelier à la recherche de la personne qui aurait pu lui parler ainsi. Ne trou-
vant personne, il est tout tremblant et ressent de « l’épouvante » (l. 20).

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e
b) 
Phénomènes surnaturels constatés
Les yeux se mettent à bouger et à dévisager Geppetto.
Le nez s’allonge à chaque fois que Geppetto tente de le raccourcir.
La bouche se met à rire, à se moquer de lui et à lui tirer la langue.
Les mains arrachent la perruque de Geppetto.
Les pieds lui heurtent le nez.
c) Pinocchio se comporte ainsi car il a envie de s’amuser aux dépens de Geppetto. Il montre, dès ses premières
attitudes et ses premiers gestes, un tempérament vif, malicieux et irrespectueux, puisqu’il se moque de son
créateur.

C. Un père et son fils

1. Geppetto montre son affection au pantin qu’il est en train de créer, en s’appliquant pour le réussir, en poursui-
vant imperturbablement son travail malgré les pitreries de celui-ci. À la fin du texte, il lui tient la main pour lui
apprendre à marcher. Sa tendresse est visible dans tous ses actes.
2. a) La tristesse : n°3 (« triste et mélancolique » l. 59, « Et d’essuyer une larme » l. 63)
La colère : n°2 (« d’un ton irrité », l. 40 ; « piqué au vif » l. 49)
La surprise : n°1 (« Imaginez sa surprise » l. 38)
b) Tu pouvais répondre par exemple :
Geppetto m’apparaît plutôt comme un personnage comique. Son sobriquet de « Polenta » à cause de la couleur
jaune de sa perruque qui rappelle celle de la bouillie à la farine de maïs est drôle. Ce personnage devient même
ridicule quand Pinocchio lui tire la langue, lui arrache sa perruque pour se la mettre sur la tête et lui décoche un
coup de pied.
Tu pouvais répondre aussi :
Geppetto me semble un personnage émouvant car non seulement il n’est pas récompensé, en tant que père, de
tous ses efforts, par des mots ou des gestes affectueux, mais il commence même à souffrir de l’attitude irrespec-
tueuse de « son fils » à son égard : « Fils de rien ! Je n’ai pas encore fini de te concevoir, et tu commences déjà à
manquer de respect à ton père ! C’est mal, mon enfant, c’est très mal ! » (l. 61-62).
3. Pinocchio, qui sait à peine marcher, s’enfuit du domicile familial : il échappe à la surveillance de son père et
semble partir à la découverte du monde qui l’entoure. Ainsi le début des aventures de Pinocchio semble-t-il
lancé !
4. Le bout de bois magique fait son apparition dans la boutique de maître Antoine, mais, dès que le menuisier
approche sa hache, il réagit aussitôt, en poussant des cris de douleur. Le futur Pinocchio paraît donc refuser de
venir au monde en tant que pied de table de maître Antoine !
C’est la deuxième tentative qui sera la bonne : quand Geppetto entreprend de le tailler en petit pantin, le bout de
bois, malgré ses pitreries, se laisse faire.
Le récit semble donc proposer deux pères potentiels pour montrer qu’en fait le pantin a choisi celui qui lui
convenait !

Chapitres 4 à 7

1. - Pinocchio découvre le Grillon Parlant, il est agacé par sa leçon de morale, il le fait taire en lui donnant un
coup de maillet mortel.
- Pinocchio souffre de la faim, il finit par trouver un œuf de poule, il le casse et découvre un poussin qui le
remercie d’un ton enjoué.
2. La mission du Grillon Parlant auprès de Pinocchio est de le mettre en garde contre son caractère rebelle qui ne
lui apportera que du malheur. Cette mission est d’abord un échec (mort du Grillon) et finalement une réussite,
puisque Pinocchio, à la fin du chapitre 5, reconnaît que le Grillon Parlant avait raison et que si Geppetto n’avait
pas été mis en prison par sa faute, il ne serait pas là à mourir de faim.
3. Seul chez lui, Pinocchio s’endort près du feu et a les pieds brûlés. Pinocchio ne peut donc plus
marcher et attend le retour du menuisier, pour qu’il lui fasse de nouveaux pieds.
4. Geppetto lui donne les trois poires qu’il gardait pour son propre repas. Geppetto est un père protecteur et
dévoué, qui a le sens du sacrifice.

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 1  111


SÉANCE 2

JE DÉCOUVRE
1. Cette nouvelle version du texte est imprécise et, de ce fait, difficile à comprendre.
2. Tous les groupes de mots surlignés apportent au texte des précisions, souvent nécessaires à sa compréhension,
et permettent d’enrichir son style (insistance sur la faim, par exemple).
3.

un œuf sur le plat

déterminant nom préposition déterminant nom

a) Le second groupe nominal « sur le plat » complète le premier groupe nominal « un œuf ».
b) Le groupe nominal qui est en position de complément commence par une préposition : « sur »
c) Oui. On peut supprimer le complément du nom : la phrase reste correcte, elle est seulement moins précise.
On sait qu’il s’agit d’un œuf, on ne sait pas comment il est cuisiné.
d) Par rapport au nom noyau « œuf », le complément du nom se place :
o avant                     ý après.
5.

Classe grammaticale Groupe prépositionnel


Préposition + nom commun d’œuf
Préposition + nom propre de Pinocchio
Préposition + pronom contre lui
Préposition + infinitif de manger

6. « la sonnette d’une maison du voisinage » : il y a deux compléments du nom.

Nom Complément du nom n°1 Complément du nom n°1


(la) sonnette d’une maison du voisinage

L’autre groupe nominal comprenant trois compléments du nom successifs est « le contenu d’une grande cuvette
d’eau d’égout ».

Nom Complément Complément Complément


du nom n°1 du nom n°2 du nom n°3
(le) contenu d’une grande cuvette d’eau d’égout

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e
JE M’EXERCE

Exercice 1

1. Un morceau de bois.
2. La pauvreté du menuisier Geppetto.
3. La boutique d’un vieux menuisier.
4. Un menuisier avec un nez rouge cerise.
5. Une caisse à copeaux.
6. Une misérable pièce sans feu.

Exercice 2

1. Geppetto habite une modeste maison du village.


2. Le Grillon Parlant reproche à Pinocchio de vouloir abandonner la maison de son père.
3. Le poussin, à peine sorti de sa coquille, se répand en formules de politesse à l’égard de Pinocchio.
4. Geppetto, alias Polenta, a un problème de cheveux.
5. Pinocchio, affamé, a des douleurs d’estomac.

Exercice 3

Exemple de réponses possibles :


1. Sur le chemin du retour, Pinocchio aperçoit un champ de pommes de terre.
2. C’est le potager de (maître) Antoine.
3. En escaladant le mur du jardin, Pinocchio se donne le moyen de satisfaire sa faim.

Exercice 4

Exemple de réponses possibles :


1. Une bague en or.
2. La marche à suivre.
3. Une nuit sans lune.
4. Un spectacle de marionnettes.
5. Un coiffeur pour hommes.
6. La petite maison dans la prairie.
7. Une vue sur la mer.
8. Des chambres chez l’habitant.
9. Un prêt sous condition.
10. Une veste avec des boutons.

Exercice 5

1. Pinocchio a pris un maillet sur l’établi. Pinocchio a pris le maillet de Geppetto.


2. Geppetto pèle trois poires de son verger. Geppetto sort trois poires de sa poche.
3. Geppetto a peint une marmite sans couvercle. Geppetto a peint une marmite sur le mur.

Exercice 6

a) Tu pouvais écrire par exemple (les compléments du nom sont soulignés) :


Trempé comme une soupe, Pinocchio rentre chez lui et pour se réchauffer, il s’endort les pieds contre un ré-
chaud. Le lendemain, Pinocchio, malheureux, constate la disparition de ses pieds.

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b)

LE PANTIN, sa faim à peine apaisée, se mit aussitôt à bougonner et à pleurnicher, parce que,
maintenant il voulait une paire de pieds neufs. Mais Geppetto, pour le punir de ses espiègleries, le
laissa pleurer et se désespérer la moitié de la journée.
Pinocchio promit d’aller à l’école, d’apprendre un métier, de devenir la consolation de Geppetto et
son bâton de vieillesse.
——Carlo Collodi, Pinocchio, Éditions Casterman (chapitre 8)

Exercice 7

a) Tu pouvais écrire par exemple (les compléments du nom sont soulignés) :


Trempé comme une soupe et avec une forte envie de pleurer, Pinocchio rentre chez lui. Pour se réchauffer, il
s’endort les pieds contre un réchaud. Le lendemain, en entendant la voix de Geppetto, Pinocchio se lève et, les
jambes sans pieds, tombe à terre. Pinocchio, fort malheureux, pense alors que c’est la faute du chat.
b)

LE PANTIN, sa faim à peine apaisée, se mit aussitôt à bougonner et à pleurnicher, parce que,
maintenant il voulait une paire de pieds neufs. Mais Geppetto, pour le punir de ses espiègleries, le
laissa pleurer et se désespérer la moitié de la journée.
Pinocchio promit d’aller à l’école, d’apprendre un métier, de devenir la consolation de Geppetto et
son bâton de vieillesse.
Geppetto, tout en s’efforçant de prendre un air de tyran, avait les larmes aux yeux, souffrant de
voir son pauvre Pinocchio en si piteux état. Il ne dit plus un mot mais, prenant en main ses outils de
menuisier et deux bouts de bois sec, il se mit à l’ouvrage de toute son ardeur.
En moins d’une heure, les pieds étaient bel et bien refaits ; deux petits pieds en bois, agiles,
minces et nerveux, comme s’ils avaient été modelés par un artiste de génie.
Alors Geppetto dit au pantin :
- Ferme les yeux et dors !
Pinocchio ferma les yeux et fit semblant de dormir. Et pendant qu’il feignait de dormir, Geppetto,
avec un peu de colle mélangée à de la coquille d’œuf, lui colla les deux pieds bien à leur place, et les
lui colla si parfaitement qu’on ne voyait même plus la marque de la jointure.
—— Carlo Collodi, Pinocchio, Éditions Casterman (chapitre 8)

Exercice 8

Tu pouvais écrire par exemple :

Pinocchio, affamé, se précipita hors de la maison de Geppetto pour rejoindre le village, à la recherche
d’un morceau/de pain. La nuit sans lune lui parut peu accueillante. Les éclairs qui déchiraient le ciel lui
causaient une vive frayeur. Le vent qui s’était levé quelques heures auparavant gémissait lugubrement
dans les arbres qui longeaient la route. Il se lança dans une course effrénée et aperçut bientôt le village
qui était plongé dans l’obscurité. Aucune lumière ne passait à travers les volets des demeures. Il longea
une rue sans éclairage, croisa un chat qui miaula et frappa à la porte d’une auberge. Un vieil homme en
bonnet/de nuit apparut à une fenêtre et dévisagea le pauvre pantin en sueur.

Chapitres 8 à 11

1. Pinocchio parvient à persuader Geppetto de lui faire de nouveaux pieds en lui promettant de les étrenner pour
aller à l’école, et de travailler sérieusement pour devenir le premier de la classe.
2. Pour acheter l’alphabet de Pinocchio, Gepetto est obligé de vendre sa vieille casaque, alors qu’il neige et qu’il
n’a pas d’autre manteau.

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e
SÉANCE 3

JE DÉCOUVRE

A. La famille des pantins

1. a) Les deux personnages présents sur la scène du théâtre, au moment de l’entrée de Pinocchio, sont Arlequin
et Polichinelle. Ce sont des marionnettes de bois.
b) Ils jouent comme acteurs, sur une scène, devant un public, ils appartiennent donc à une troupe de spectacle
théâtral. Ils font partie d’une « troupe dramatico-végétale », (l. 21-22) : « dramatico » pour l’art dramatique,
c’est-à-dire l’art théâtral, et « végétale » pour le bois de leur corps.
2. a) Ils reconnaissent Pinocchio comme l’un des leurs, car Pinocchio est une marionnette de bois comme eux. On
peut dire que Pinocchio fait partie de la même famille qu’eux : il est entouré de ses « frères de bois » (l. 16) :
les jouets à apparence humaine (« on aurait cru entendre [...] deux animaux raisonnables et deux personnes
de notre monde » l. 7 et 8).
b) Pinocchio est un pantin « peu ordinaire », « qui sait danser, tirer l’épée et faire des sauts périlleux », pour
gagner sa vie en tant que saltimbanque, tout comme Arlequin, Polichinelle, Colombine et les autres pantins
de la compagnie.
3. Pinocchio, dès qu’il est reconnu par les autres pantins, occupe la première place, celle du héros
du jour, car il est acclamé et porté en triomphe, sous les feux des projecteurs. Il est fêté par ses semblables.

B. Le montreur de marionnettes

1. a) Le montreur de marionnettes, propriétaire du théâtre, Mangefeu, est qualifié d’ogre à la ligne 38 : « avec sa
grosse voix d’Ogre ».
b) Par son nom, il est associé au verbe « manger » et à l’élément naturel « feu ».
Le verbe « manger » renvoie à l’appétit monstrueux, à la voracité des ogres de conte de fées (mais contrai-
rement à l’ogre du « Petit Poucet », Mangefeu ne se nourrit pas de chair humaine crue mais de mouton rôti !).
Le feu symbolise ici le danger, la destruction, la mort, l’enfer (les feux éternels de l’enfer).

Pour en savoir plus...

Quant à la combinaison du verbe « manger » avec le nom « feu », elle évoque les cracheurs de feu des spec-
tacles de rue du Moyen Âge.

2. Mangefeu a une apparence effrayante : sa laideur est repoussante, sa bouche est démesurément grande
(« comme un four »), ses yeux sont rouges et fluorescents, puisqu’ils émettent de la lumière (« deux lanternes
de verre rouge, avec de la lumière dedans »), et pour parfaire la panoplie du dompteur de pantins, il est doté d’un
« énorme fouet fait de serpents et de queues de renard entortillés ensemble ».
3. Cependant, certaines précisions données par le narrateur empêchent le lecteur de le prendre au sérieux : sa
barbe est noire « comme une rature à l’encre » et « si longue [...] qu’il marchait dessus », sa voix est celle d’un
ogre « enrhumé du cerveau ». Il ressemble à une caricature enfantine d’ogre.
4. La sensibilité de l’ogre se manifeste par des éternuements, signes de son émotion. Son humanité est évidente
quand il gracie Pinocchio, puis Arlequin. Non, il ne correspond vraiment pas à l’ogre typique des contes, tant
physiquement que moralement. Il se comporte en bon père de famille, quand, à la fin du texte, il ouvre « affec-
tueusement les bras » à Pinocchio, qui escalade sa barbe et embrasse la pointe de son nez.

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C’est un ogre de parodie (une imitation moqueuse de l’ogre des contes). Il est plus proche de Geppetto, qui se
laisse toujours attendrir, que d’une sorte de monstre à apparence humaine, barbare et cruel.

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C. La valeur du lieu

1. a) 
Arlequin et Polichinelle interprétaient, avant l’arrivée de Pinocchio, « une prise de bec » (l.6), c’est-à-dire une
dispute.

Pour en savoir plus...

Ce sont des pantins à apparence adulte (contrairement à Pinocchio qui a l’apparence d’un petit garçon) et le
théâtre représente pour eux le lieu où ils exercent leur métier d’artiste : ils jouent une comédie, et font rire le
public par leurs pitreries.

b) Lorsque Arlequin est en danger, Pinocchio s’attribue le rôle du justicier (« Non, ce n’est pas juste que le
pauvre Arlequin, un vrai ami, meure à ma place ! »), du protecteur ou du bienfaiteur, en prenant sa défense.
Pinocchio supplie Mangefeu de sauver son ami. Il propose même d’être jeté à sa place dans les flammes.
c) Il parle « d’une voix forte et avec un accent héroïque », comme un héros donc, et a des gestes grandilo-
quents, étudiés pour capter l’attention : il se met, d’abord, à genoux, puis se redresse fièrement « en jetant à
terre son bonnet de mie de pain ».
Enfin, il produit une forte impression : « Ces paroles [...] firent pleurer tous les pantins présents à la scène.
Même les gendarmes, qui étaient de bois, pleuraient comme deux agneaux de lait. »
Sa prestation est très réussie, puisque Mangefeu éternue quatre ou cinq fois et gracie Arlequin. Il mérite sa
place au sein de cette troupe de théâtre.
2. a) Dans ce lieu, Pinocchio a failli finir sa vie comme il l’avait commencée, c’est-à-dire comme une bûche,
puisque Mangefeu voulait se servir de lui pour alimenter le feu de cuisson. Il a survécu à l’épreuve, tout
comme Arlequin, et le théâtre est devenu le lieu de la fête (« comme pour une soirée de gala » l. 85), et que
les pantins y dansent jusqu’à l’aube, sous la lumière des lustres.
b) Pinocchio peut tirer de cette expérience une leçon de vie : le monde, dont le théâtre est la reproduction en
miniature, est parfois injuste (ce n’est pas la faute de Pinocchio si le spectacle a été interrompu à son entrée),
et les adultes peuvent être cruels par égoïsme. Mais Pinocchio n’a pas vécu qu’une expérience négative, il a
aussi appris que la fraternité et la solidarité peuvent provoquer des émotions agréables et gratifiantes.

Pour en savoir plus...

De plus, Pinocchio a pu constater que l’épreuve s’est terminée dans la joie, par une fête : « après la pluie, le
beau temps », ce qui veut dire qu’une période de malheur est souvent suivie d’une période de bonheur. Le
théâtre représente, donc, pour lui, le lieu de l’apprentissage de la vie.

JE M’EXERCE
Tu pouvais écrire par exemple le passage en gras :
Arlequin et Polichinelle revinrent à la cuisine en portant sur leurs bras ce pauvre Pinocchio qui, se débattant,
comme une anguille sortie de l’eau, criait désespérément :
— Sauvez-moi, papa ! Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir ! Je suis trop jeune pour cela ! Et mon papa
a besoin de moi : il est veuf et infirme ! Sans moi, il va mourir de faim. C’est moi qui travaille pour lui, je suis son
seul soutien et son unique consolation en ce monde ! Je ne mérite pas ça : je suis un bon petit pantin, très obéis-
sant et dévoué à son papa. Et mon pauvre maître d’école : comme il va me regretter, moi, son meilleur élève ! Je
sais déjà lire, écrire et compter ! Monsieur le propriétaire du théâtre, vous ne pouvez pas tuer une marionnette
aussi méritante que moi ! Quelle injustice vous auriez sur la conscience !

Chapitres 12 à 14

1. Mangefeu donne à Pinocchio cinq pièces d’or à remettre à Geppetto.


2. Mais Pinocchio croise un Renard boiteux et un Chat aveugle qui découvrent, en le faisant parler, qu’il possède
de l’argent. Cupides, ils lui racontent qu’au Champ des miracles au pays des Nigauds, il lui suffira de planter ces
cinq pièces pour obtenir le lendemain un bel arbre chargé de deux mille cinq cents écus.

116 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 3


e
3. Un Merle blanc, avant d’être avalé par le Chat, lui conseille de ne pas écouter les mauvais conseils des mé-
chantes personnes. L’ombre du Grillon-qui-parle lui demande de porter l’argent qu’il lui reste à Geppetto, et de
se méfier des escrocs et des assassins. Le Merle blanc et le Grillon-qui-parle jouent le rôle de la conscience de
Pinocchio : ils jugent sa conduite et essaient, en conséquence, de l’aider.
4. À l’auberge de l’Écrevisse rouge, Pinocchio a la désagréable surprise de constater que le Renard et le Chat sont
partis dans la nuit, sans l’attendre et sans payer leur repas. Il part donc seul, au milieu de la nuit, au Champ des
miracles.
5. Sur la route, il est rattrapé par deux brigands, enveloppés de sacs à charbon, qui menacent de le tuer s’il ne leur
donne pas son argent. Après avoir arraché la patte de chat de l’un des assaillants, Pinocchio se réfugie en haut
d’un pin. Mais, les deux brigands y mettent le feu, et Pinocchio est contraint de s’enfuir, au pas de course, pour-
suivi par les deux assassins.

SÉANCE 4

JE DÉCOUVRE
1. Un verbe conjugué au passé composé est composé de deux mots : un auxiliaire (avoir ou être) et un participe
passé.
2. Le premier mot, l’auxiliaire, est conjugué au présent (temps) de l’indicatif (mode).
3. Dans une phrase interrogative, le pronom personnel sujet est placé entre l’auxiliaire (auquel il est relié par un
trait d’union) et le participe passé. Ex. : Où l’as-tu vu ?
4. Dans quelle partie du texte, le passé composé est-il employé ?
o le récit ý le dialogue
5. « Maintenant je suis tout près de chez moi, et je veux retourner chez moi où il y a mon père qui m’attend. Le
pauvre ! Qui sait comme il a dû s’inquiéter hier en ne me voyant pas revenir. »
- Le présent exprime une action (ou un fait) qui se déroule au moment où l’on parle, comme l’indique l’adverbe
de temps « maintenant ».
- Le passé composé exprime une action (ou un fait) qui appartient au passé, comme l’indique l’adverbe de
temps « hier ».
6. Des deux actions « courir un danger » et « trembler » : laquelle s’est déroulée avant l’autre ?
ý « courir un danger » o « trembler »
L’action de « courir un danger » exprimée au passé composé s’est déroulée avant celle de « trembler » exprimée
au présent.

JE M’EXERCE

Exercice 1

Participe passé Infinitif(s) Participe passé Infinitif


eu AVOIR été ÊTRE
blessé BLESSER mort MOURIR
plu PLAIRE/PLEUVOIR pu POUVOIR
dit DIRE vécu VIVRE
pris PRENDRE teint TEINDRE
mis METTRE reconnu RECONNAÎTRE
dû DEVOIR fait FAIRE

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 4  117


Exercice 2

AVOIR ÊTRE
PRÉSENT PASSÉ COMPOSÉ PRÉSENT PASSÉ COMPOSÉ

J’ai J’ai eu Je suis J’ai été


Tu as Tu as eu Tu es Tu as été
Il a Il a eu Il est Il a été
Nous avons Nous avons eu Nous sommes Nous avons été
Vous avez Vous avez eu Vous êtes Vous avez été
Ils ont Ils ont eu Ils sont Ils ont été

Exercice 3

1. Quand Pinocchio a fini d’embrasser et de remercier Mangefeu, il se met en route pour rejoindre Geppetto.
2. Pendant un court moment, Pinocchio a refusé de suivre le Renard et le Chat au Champ des miracles.
3. Mais le Renard et le Chat lui ont parlé d’un arbre chargé d’écus, ce qui l’a tenté et ils ont alors
longtemps marché, ensemble, jusqu’à l’auberge de l’Écrevisse rouge.
4. Là, lorsque les deux compères ont copieusement dîné, le Renard demande à l’aubergiste de leur donner des
chambres et de les réveiller à minuit.
5. À minuit, l’aubergiste a réveillé Pinocchio en frappant trois coups à sa porte.
6. Alors Pinocchio a appris le départ des deux compères ; après avoir payé l’aubergiste Pinocchio
est parti dans la campagne obscure ; soudain, sur un tronc d’arbre, il a aperçu l’ombre du Grillon Parlant ; avant
de disparaître, celui-ci l’a mis en garde contre les escrocs et les assassins.

Exercice 4

Ils sont entrés dans l’auberge et se sont mis à table ; mais aucun d’eux n’avait d’appétit.
Le pauvre Chat, qui souffrait de terribles maux d’estomac, n’a rien pu manger d’autre que trente-cinq
rougets à la sauce tomate et quatre portions de tripes au parmesan ; et comme les tripes ne lui sem-
blaient pas suffisamment assaisonnées, il a réclamé trois fois du beurre et du fromage râpé.
——Carlo Collodi, Pinocchio, Folio Junior (chapitre 13).
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre (masculin-féminin) et en nombre (singu-
lier-pluriel) avec le sujet. Mais cette règle sera le sujet d’une autre séance et les accords ne sont donc pas pris
en compte pour la réussite de cet exercice.

Exercice 5

1.

Ils sont entrés dans l’auberge et se sont mis à table ; mais aucun d’eux n’avait d’appétit.
Le pauvre Chat, qui souffrait de terribles maux d’estomac, n’a rien pu manger d’autre que trente-cinq
rougets à la sauce tomate et quatre portions de tripes au parmesan ; et comme les tripes ne lui sem-
blaient pas suffisamment assaisonnées, il a réclamé trois fois du beurre et du fromage râpé.
Le Renard aurait volontiers grignoté quelque chose, lui aussi ; mais comme le médecin lui avait pres-
crit une diète sévère, il a dû se contenter d’un simple lièvre bien tendre et bien goûteux accompagné d’une
garniture très légère de poulardes grasses et de poulets de grain. Après le lièvre, il s’est fait apporter,
pour se rendre un peu d’appétit, une fricassée de perdrix, de lapin, de grenouille, de lézard, aux raisins ;
il n’a rien voulu de plus. Il avait un tel dégoût pour la nourriture, disait-il, qu’il ne pouvait rien porter à sa
bouche.
Celui qui a mangé le moins de tous, c’est Pinocchio. Il a demandé une poignée de noix et un petit mor-
ceau de pain, et a laissé le tout dans son assiette.
——Carlo Collodi, Pinocchio, Folio Junior (chapitre 13).

118 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 4


e
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre (masculin-féminin) et en nombre (singu-
lier-pluriel) avec le sujet. Mais, cette règle sera le sujet d’une autre séance et les accords ne sont donc pas pris
en compte pour la réussite de cet exercice.
2. Les deux versions sont grammaticalement correctes, et intéressantes. Le passé simple est le temps qui vient
spontanément à l’esprit pour rédiger une narration structurée et organisée chronologiquement, mais sa conju-
gaison est difficile. La conjugaison au passé composé apparaît plus facile, le récit semble plus vivant et actuel.

Exercice 6

Tu pouvais écrire par exemple :


— J’ai couru très vite mais les deux assassins couraient aussi vite que moi. Alors, j’ai regardé autour de moi,
mais il n’y avait aucune habitation. Personne pour venir à mon secours ! Que les hululements lugubres de quelques
oiseaux de nuit. Soudain, j’ai vu un grand arbre au milieu d’un champ : j’ai grimpé jusqu’à la plus haute branche.
Mais les deux assassins y ont mis le feu. Mon pauvre papa, j’ai sauté aussi loin que j’ai pu et j’ai encore couru pen-
dant des kilomètres sans m’arrêter…

Exercice 7

Tu pouvais écrire par exemple :


— J’ai couru très vite car j’avais deux assassins à mes trousses, qui voulaient me tuer pour me prendre mon
argent. Dans ma course, j’ai regardé rapidement autour de moi, mais il n’y avait aucune ferme : rien que des
champs à perte de vue. Personne n’est venu à mon secours ! Je n’ai entendu que les hululements lugubres de
quelques oiseaux nocturnes. Soudain, malgré l’obscurité profonde et l’absence de lune, j’ai aperçu un grand pin au
bord du chemin : j’ai grimpé, agile comme un singe, jusqu’à la plus haute branche. Les deux sinistres personnages
m’ont suivi, mais n’ont pas réussi à se hisser sur les branches. J’ai cru que j’étais sauvé, à l’abri au sommet de
l’arbre ! Mais non : ils y ont mis le feu. Mon pauvre papa, j’ai sauté aussi loin que j’ai pu, j’ai pensé que le village
n’était sûrement plus très loin, et j’ai encore couru pendant des kilomètres sans m’arrêter, jusqu’au lever du jour…

Exercice 8

Alors que Pinocchio s’était retourné (action antérieure par rapport à l’action exprimée au passé com-
posé : « a vu ») pour regarder d’où venait le bruit de feuilles, il a vu deux silhouettes noires, c’étaient le
Renard et le Chat qui s’étaient enveloppés (action achevée par rapport à l’imparfait : « étaient ») de sacs
à charbon. Pinocchio a tenté de s’enfuir mais, auparavant, il avait caché (action antérieure par rapport
à l’action exprimée au passé composé : « a tenté ») ses quatre écus sous sa langue. Les deux compères
l’ont saisi par les bras et lui ont demandé son argent. Mais Pinocchio n’a pas pu répondre à cause de
l’argent qu’il avait mis (action antérieure par rapport à l’action exprimée au passé composé : « a pu »)
dans sa bouche. Quand le plus petit des deux assassins a essayé de lui ouvrir les lèvres avec un couteau,
Pinocchio lui a tranché la main d’un coup de dents. Il a été bien étonné quand, à la place d’une main,
il a réalisé qu’il avait craché (action antérieure par rapport à l’action exprimée au passé composé : « a
réalisé ») une patte de chat.

Chapitres 15 à 16

1. À travers les arbres d’un bois, Pinocchio aperçoit une fille aux cheveux bleus, à la fenêtre d’une maison blanche.
Mais elle prétend être morte et refuse de lui ouvrir. Il est alors rattrapé par les deux brigands. Ils essaient, avec
leur couteau, de lui ouvrir la bouche pour récupérer les écus d’or, mais les lames se brisent sur le corps en bois
dur de Pinocchio. Ils prennent alors la décision de le pendre à la branche d’un gros chêne. Pendant trois heures,
ils attendent que Pinocchio s’étrangle et ouvre la bouche. Mais il résiste et ce n’est qu’après leur départ, sous
l’effet des secousses d’un vent violent, qu’il sent l’approche de la mort.
2. La fille aux cheveux bleus, qui est en fait une fée qui habite ces lieux depuis plus de mille ans, ordonne à un
faucon de détacher de l’arbre le pauvre Pinocchio. Un caniche le transporte dans un carrosse jusqu’à la maison
blanche de la fée.

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 4  119


SÉANCE 5

JE M’EXERCE

Exercice 1

1. a) Quels sont les animaux qui jouent le rôle de médecin ?


o  un lapin ý  un corbeau ý  une chouette ý  un grillon parleur
1 POINT pour les trois animaux ou 0,5 POINT pour la chouette et le corbeau sans le lapin et le grillon parleur.
b) Quand il reconnaît le grillon parleur, Pinocchio commence par être agité (« Pinocchio, qui
jusque-là n’avait pas plus bougé qu’un morceau de bois, fut atteint d’un tremblement convulsif qui secoua
tout son lit. »), puis est gêné et honteux à tel point qu’il se cache (« Pinocchio se cacha le visage sous ses
draps. ») et finalement, à l’évocation du mal qu’il a fait à Geppetto, triste au point de pleurer (« À ce moment-
là, on entendit dans la chambre des pleurs et des sanglots étouffés... Imaginez la tête de tous les assistants
lorsqu’ils comprirent, en soulevant légèrement ses draps, que l’individu qui pleurait et sanglotait n’était autre
que Pinocchio ! »).
1 POINT pour l’une de ces réponses : agitation, trouble, honte, tristesse, larmes, chagrin...
c) Oui, cette réaction montre une évolution favorable du comportement de Pinocchio, à la première rencontre,
Pinocchio n’a pas supporté la leçon de morale et a écrasé le grillon, à la deuxième rencontre, il n’a rien voulu
entendre et a continué son chemin, sans croire aux avertissements proférés. Là, pour la première fois, les
paroles du grillon le touchent par leur justesse, leur vérité. Pour corriger ses défauts, il faut d’abord en avoir
conscience, donc Pinocchio commence à mûrir.
1 POINT pour toute réponse positive.
2. a) Le grillon parleur reproche à Pinocchio sa désobéissance : « Ce pantin est un enfant désobéissant qui fera
mourir de chagrin son pauvre père. » 1 POINT
b) Sa leçon n’est pas efficace.
Non, Pinocchio ne corrige pas son défaut de désobéissance car il refuse d’obéir à la Fée en prenant le médica-
ment (une mixture amère) qu’elle lui a préparé. 1 POINT
3. La Fée joue, auprès de Pinocchio, le rôle de sœur, de mère, d’éducatrice, d’infirmière, de sauveteuse ou tout
simplement de personne qui l’aide. 0,5 POINT pour l’une de ces réponses.
L’expression du texte est : « la Fée, avec toute la patience d’une bonne mère ». 0,5 POINT
4. Les quatre lapins noirs symbolisent la mort (ils sont noirs, la couleur du deuil, et portent un cercueil). 1 POINT
Ils apparaissent à la fin pour faire peur à Pinocchio afin qu’il accepte enfin de boire son médicament contre la
fièvre. 1 POINT
5. a) Ces sept animaux, médecins et croque-morts, ont soigné à la fois le corps et l’esprit de Pinocchio. 1 POINT
b) Les animaux de cette scène ont pour fonction d’aider la Fée dans sa mission d’éducatrice de Pinocchio. 1
POINT pour l’idée d’aide ou de service rendu.
6. a) La conversation entre le corbeau et la chouette est absurde, dénuée de sens : le corbeau et la chouette
parlent pour ne rien dire, ils disent des évidences et tiennent des propos contradictoires (« mais si par
malheur il n’était pas mort, alors ce serait la preuve certaine qu’il est encore vivant. », annonce le corbeau et
la chouette dit exactement l’inverse : « toutefois, si par malheur il n’était pas vivant, alors ce serait le signe
qu’il est vraiment mort. » « Quand le mort pleure, c’est signe qu’il est en voie de guérison, dit solennellement
le corbeau. - Je suis désolée de contredire mon illustre confrère et ami, répliqua la chouette, mais pour moi,
quand le mort pleure, c’est signe qu’il n’a guère envie de mourir. » C’est absurde car un mort n’a plus de
sentiments, puisqu’il est mort, et, de plus, ils ont pu constater que Pinocchio était en vie puisqu’il pleurait
bruyamment.).
1 POINT pour l’idée que la conversation est aberrante, incohérente, absurde, illogique, cocasse, ridicule, étrange,
insensée, contradictoire, idiote, ou stupide...
b) L’effet recherché, après l’épisode tragique vécu par Pinocchio au chapitre précédent, est de faire rire le lec-
teur. Cette conversation est comique, c’est une détente dans le récit. 1 POINT
7. Comme Mangefeu avant elle, la Fée se révèle être un personnage à la fois sévère et indulgent : elle se montre
très sévère quand elle refuse d’ouvrir la porte de sa maison à Pinocchio et laisse les deux brigands le pendre, ou
quand elle fait venir les quatre lapins noirs avec un petit cercueil destiné à Pinocchio. Pour le faire évoluer, elle

120 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 5


e
recourt aux solutions extrêmes. Mais elle est aussi indulgente, douce et aimante quand elle le soigne, supporte
ses caprices, lui donne un sucre pour faire passer le goût de la potion... 2 POINTS si les deux aspects de la per-
sonnalité de la fée ont été expliqués.
1 POINT si un seul des deux aspects est traité.
8. Elle apparaît, à ce moment du récit, pour sauver la vie de Pinocchio, qui, sans elle, allait mourir soit par la pen-
daison, soit par la fièvre. 1 POINT Elle prend aussi en charge l’éducation de Pinocchio à la place de Geppetto qui
a échoué dans son rôle de père et d’éducateur, puisqu’il n’arrive pas à se faire obéir de lui. 1 POINT
 Si tu obtiens une note entre 12/16 et 16/16, mets une croix dans la case rouge.
 Si tu obtiens une note entre 8/16 et 11/16, mets une croix dans la case bleue.
 Si tu obtiens une note entre 0/16 et 7/16, mets une croix dans la case verte.

Exercice 2

La Fée frappa alors deux petits coups dans ses mains, et apparut un magnifique caniche : il marchait
bien droit sur ses pattes de derrière, exactement comme si c’était un homme.
Le caniche était vêtu comme un cocher : il portait une livrée de gala. Il avait sur la tête un petit tri-
corne à galons dorés et une perruque blanche à longues boucles ; il portait une veste longue en chocolat,
ornée de boutons de diamant, et de deux grandes poches où il mettait les os que sa maîtresse lui donnait
à déjeuner, une culotte courte en velours cramoisi, des bas de soie, des petites ballerines en cuir fin, et,
par-derrière, il avait un fourreau de satin bleu, pour y mettre sa queue quand il commençait à pleuvoir.
–  Sois gentil, Médor ! dit la Fée au caniche. Fais vite atteler mon plus beau carrosse et prends le
chemin de la forêt. Quand tu seras arrivé au Grand Chêne, tu trouveras, étendu dans l’herbe, un pauvre
pantin, à moitié mort. Ramasse-le délicatement, dépose-le de même sur les coussins
de la voiture et amène-le-moi ici. Tu as bien compris ?
——Carlo Collodi, Pinocchio, Folio Junior(chapitre 16).

1 POINT par bonne réponse complète.


0,5 POINT si le complément du nom a bien été repéré mais n’a pas été souligné en entier (par exemple, il
manque la préposition).
 Si tu obtiens une note entre 10/12 et 12/12, mets une croix dans la case rouge.
 Si tu obtiens une note entre 06/12 et 9/12, mets une croix dans la case bleue.
 Si tu obtiens une note entre 0/12 et 5/12, mets une croix dans la case verte.

Exercice 3

–  Et où as-tu mis ces quatre pièces, maintenant ? demanda la Fée.


–  Je les ai perdues ! répondit Pinocchio ; mais c’était un mensonge, car en réalité il les avait dans sa
poche.
À peine eut-il fait ce mensonge, que son nez, qui était déjà long, s’allongea encore de deux doigts.
–  Et où les as-tu perdues ?
–  Dans la forêt à côté d’ici.
À ce second mensonge, son nez grandit encore plus.
–  Si tu les as perdues là-bas, dit la Fée, nous les chercherons et nous les retrouverons : car tout ce
qu’on perd se retrouve toujours.
–  Ah ! maintenant que je me rappelle bien, répliqua le pantin, s’embrouillant, je ne les ai pas perdues,
ces quatre pièces, je les ai avalées sans m’en apercevoir en buvant votre médicament.
À ce troisième mensonge, son nez s’allongea de façon si extraordinaire, que le pauvre Pinocchio ne
pouvait plus se tourner de quelque côté que ce fût.
——Carlo Collodi, Pinocchio, Folio Junior(chapitre 17).

1. 0,5 POINT par bonne réponse complète. (3 POINTS au total)


2. Le passé composé est employé dans :
o le récit ý le dialogue 1 POINT

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 5  121


La valeur du passé composé est la narration (ou le récit). Il sert à exprimer des actions accomplies dans le
passé. 1 POINT pour l’une de ces réponses.

Comme vous l’imaginez, la Fée a laissé le pantin pleurer et hurler pendant une bonne demi-heure, à
cause de ce nez qui ne passait plus par la porte de la chambre ; elle l’a fait pour lui donner une sévère le-
çon, afin qu’il se corrige du vilain défaut de dire des mensonges, le pire défaut que puisse avoir un enfant.
Mais quand elle l’a vu quasiment défiguré et les yeux hors de la tête de désespoir, émue de pitié, elle a
frappé dans ses mains, et, à ce signal, on a vu entrer par la fenêtre de la chambre, une nuée de ces gros
oiseaux appelés piverts, lesquels s’étant tous posés sur le nez de Pinocchio, se sont mis à le becqueter
tant et si bien qu’en quelques minutes ce nez énorme, disproportionné, s’est trouvé rendu à sa dimension
naturelle.
——Carlo Collodi, Pinocchio, Folio Junior (chapitre 18).

3. 1 POINT par bonne réponse complète. Ne pas tenir compte de la terminaison du participe passé, ni du pronom
« se » ou « s’ ». (6 points au total)
 Si tu obtiens une note entre 10/12 et 12/12, mets une croix dans la case rouge.
 Si tu obtiens une note entre 06/12 et 9/12, mets une croix dans la case bleue.
 Si tu obtiens une note entre 0/12 et 5/12, mets une croix dans la case verte.

Exercice 4

Tu pouvais écrire par exemple :

— J’ai envoyé Médor prévenir Geppetto que tu rentrais à la maison. J’ai recopié sans erreurs le
Mais dis-moi, mon petit Pinocchio, qu’est-il arrivé à tes pieds ? dit la début de la rédaction.
Fée, en s’approchant de lui pour l’embrasser avant son départ. Ils ne me (2 POINTS)
semblent pas faits du même bois que ton corps. J’ai sauté des lignes entre
les répliques. (1 POINT)
— Oh non ! Mes pieds ont brûlé parce que je m’étais endormi près
J’ai évoqué la première fois
du réchaud, pour me sécher. Et c’est mon papa qui m’en a fabriqué des
où il a failli mourir brûlé.
tout neufs. Et je n’ai même pas eu peur quand il les a fixés ! Ce n’est pas
(1 POINT)
comme quand le marionnettiste Mangefeu a voulu me jeter dans le feu
pour cuire son dîner. Je l’ai tellement supplié de me laisser en vie qu’il en J’ai employé le passé com-
était tout ému et que ça l’a fait changer d’idée. Mais, le pire, c’est quand, posé comme temps domi-
sur la route du Champ des miracles, j’ai croisé les assassins ! J’étais tout nant. (2 POINTS)
seul, alors j’ai couru et j’ai regardé autour de moi, mais il n’y avait aucune J’ai repris le récit de l’arbre
habitation : rien que des champs ou des bois à perte de vue ! Soudain, j’ai brûlé. (2 POINTS)
aperçu un grand pin au bord du chemin : j’ai grimpé jusqu’à la plus haute J’ai trouvé une chose :
branche. Les deux brigands m’ont suivi, mais n’ont pas réussi à se hisser - à partager avec Geppetto,
sur les branches. J’ai cru que j’étais sauvé, à l’abri au sommet de l’arbre (1 POINT)
! Mais non : ils y ont mis le feu. Tu vois, ma chère Fée, j’ai encore manqué - pour s’instruire ou deve-
de mourir dans les flammes ! Mais non ! Car j’ai sauté aussi loin que j’ai nir plus sage, (1 POINT)
pu, et je me suis échappé…
- à utiliser en cas de dan-
— Tu as eu de la chance, Pinocchio... Mais voici un sac qui contient ger. (1 POINT)
trois choses qui te seront bien utiles pour la suite : une grosse galette au J’ai fini par les paroles d’au
beurre et fourrée à la confiture d’abricots à manger avec Geppetto quand revoir de la Fée. (1 POINT)
tu le retrouveras. J’y ai mis aussi un petit manuel de morale, avec de
jolies illustrations, pour que tu deviennes un petit garçon bien sage, qui
fera le bonheur de son papa. Et, en cas de nouveau danger, j’ai glissé, au
fond du sac, un sifflet magique, qui fera venir à ton aide un des oiseaux
de cette forêt, dont je suis la Fée depuis un millier d’années. Bonne route,
mon petit Pinocchio et prends garde à toi !

Si tu obtiens une note entre 10/12 et 12/12, mets une croix dans la case rouge.

Si tu obtiens une note entre 06/12 et 9/12, mets une croix dans la case bleue.

Si tu obtiens une note entre 0/12 et 5/12, mets une croix dans la case verte.

122 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 5


e
Chapitres 18 à 19

1. Pinocchio se laisse de nouveau convaincre, par le Renard et le Chat qui l’attendaient dans la forêt, d’aller au
Champ des miracles, où il enterre ses quatre pièces d’or, en espérant les voir se multiplier dans la nuit. Mais le
lendemain, aucun arbre chargé de pièces n’est sorti du sol, et les quatre pièces d’or ont disparu.
2. Pinocchio va réclamer justice pour le vol dont il a été victime, mais, sans comprendre pourquoi, il est conduit en
prison à la demande du juge.

SÉANCE 6

JE DÉCOUVRE

A. Un animal moralisateur

1. Le perroquet s’adresse à Pinocchio pour lui apprendre que ses pièces d’or lui ont été volées par le Renard et le
Chat pendant son absence. Les deux prétendus amis de Pinocchio sont en fait des escrocs. Mais le Perroquet lui
donne aussi, par la même occasion, une leçon de vie, il lui fait la morale.
2. a) Le Perroquet a compris trop tard que, dans la vie, pour s’enrichir, il n’y a qu’un seul moyen : travailler, soit
manuellement, soit intellectuellement, selon ses goûts et ses capacités : « J’ai fini par comprendre que pour
amasser honnêtement un petit magot, il faut savoir le gagner en travaillant de ses mains ou en se creusant
la tête. » (l. 20-22)
b) Il est bien placé pour donner cette leçon de morale à Pinocchio, car il est passé par là avant lui : « Moi aussi
j’y ai cru dans le temps, et je le paie aujourd’hui. Aujourd’hui - mais trop tard ! ». (l. 19-20) L’indice, dans son
portrait physique, qui confirme ses dires, est la rareté de ses plumes : « Relevant les yeux, il vit sur un arbre
un gros Perroquet s’épouillant les rares plumes qui lui restaient sur le dos. » (l. 12-13) Il a ainsi perdu
presque toutes ses plumes, comme Pinocchio a perdu tout son argent. Il a confié ses jolies plumes multi-
colores à un escroc, dans l’espoir de toucher une forte somme d’argent, dont il n’a cependant jamais vu la
couleur.
3. Les autres animaux qui ont fait la morale à Pinocchio avant lui sont : le Grillon Parlant (à trois reprises), et le
Merle blanc. Le Perroquet, le Grillon Parlant et le Merle blanc jouent le rôle de la conscience de Pinocchio, en
portant un jugement de valeur sur ses actions. Leur rôle dans le récit 
est donc de se substituer à la figure paternelle pour éduquer Pinocchio, malgré lui, au fil de ses aventures.

B. Un jugement surprenant

1. Le métier de juge consiste à exercer avec rigueur la justice, dans un tribunal : c’est-à-dire à arbitrer les conflits,
en jugeant de la crédibilité des témoignages et preuves fournis. Si les accusés sont déclarés coupables, le juge
prononce alors une sentence et impose une sanction, qui, si les faits sont graves, peut aller jusqu’à une peine
d’emprisonnement. Pinocchio demande au juge justice pour le tort que les deux escrocs lui ont causé.
2. a) Les lunettes du juge sont en or mais sans verres correcteurs : « ses lunettes cerclées d’or, sans verres, qu’il
était tenu de porter en permanence en raison d’une inflammation des yeux qui le mettait au supplice depuis
plusieurs années. » (l. 34-35). Les lunettes ne sont donc qu’un accessoire de théâtre, sans aucune utilité, ce
qui enlève au juge toute crédibilité, et lui donne un aspect comique.
b) Ce juge fait bonne impression à Pinocchio, car il se sent écouté et compris : « Le juge l’écouta avec une
grande bienveillance, se montra vivement concerné, s’attendrit, s’émut. » (l. 38) Pinocchio le trouve aussi très
respectable à cause de son grand âge, de sa barbe blanche, et de ses lunettes d’or, ce qui correspond à une
vision enfantine (et fausse) de la respectabilité et du sérieux.
3. Le juge-gorille fait preuve d’incompétence en envoyant la victime, Pinocchio, en prison, au lieu de faire arrêter
les coupables. Pinocchio, à l’annonce de la sentence, reste « médusé », stupéfait, car le comportement très com-
préhensif du juge ne l’avait pas du tout préparé à ce retournement de situation.
4. L’image, qui est donnée de la justice, est très négative. C’est une justice à l’envers : les coupables sont laissés
en liberté et triomphent, alors que la victime est mise en prison. La justice rendue dans la ville d’Attrape-Ni-
gauds n’est qu’une illusion de justice, une sorte de mirage, comme le Champ des miracles.

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 6  123


C. Un pantin imparfait

1. Son trait de caractère dominant est l’entêtement.

Pour en savoir plus...

Pinocchio réagit aux critiques moqueuses et à la leçon de morale du Perroquet, par l’agacement (« sur un
ton de reproche »). Il est tout de même inquiet d’avoir peut-être perdu son argent (« le pantin, qui tremblait
déjà de peur »). Mais il refuse malgré tout de le croire : « Pinocchio resta d’abord bouche bée, puis, comme il
se refusait à croire le perroquet, il se mit à creuser avec ses mains et ses ongles à l’endroit où il avait arrosé.
Et à force de creuser, creuser, creuser, il fit un trou si profond qu’une meule tout entière y serait entrée de-
bout ; mais les pièces n’étaient plus là. ». La triple répétition du verbe « creuser » montre qu’il persiste dans
son rêve, et qu’il a bien du mal à accepter la réalité. Pinocchio est obstiné et rebelle à toute forme d’influence.

2. En venant au Champ des miracles, Pinocchio recherchait la richesse, l’argent facile « Et si au lieu de mille
pièces, j’en trouvais deux mille sur les branches de l’arbre ? Et si au lieu de deux mille, j’en trouvais cinq mille ?
Et si au lieu de cinq mille, j’en trouvais cent mille ? Ah ! pour le coup, je serais vraiment un grand seigneur ! Je
me verrais bien dans un palais, avec tout un tas de chevaux de bois et d’écuries pour pouvoir m’amuser, une cave
entière de rossolis et d’alkermès, une bibliothèque bourrée de fruits confits, de gâteaux, de panettoni, de pâtes
d’amandes et de cornets de glace à la crème... » (l. 1 à 6). L’autre aspect de son caractère mis ainsi en évidence
est la cupidité, c’est-à-dire la recherche excessive de la richesse, et bien sûr aussi la gourmandise.
3. Pinocchio est arrivé dans la ville d’« Attrape-Nigauds » en raison de sa naïveté, de sa crédulité proche de la
sottise : par manque d’expérience et par ignorance, il a cru à tout ce qu’on lui racontait, même si la ruse était
grossière. « Oui, je parle pour toi, mon pauvre Pinocchio, pour toi qui es assez benêt pour croire que l’argent se
sème et se récolte dans un champ, comme on sème les haricots ou les courges. » (l. 18-19)
4. a) Mais, quand il veut sortir de prison, il fait preuve de présence d’esprit, c’est-à-dire qu’il réagit avec justesse
et intelligence en s’adaptant à la situation. Après sa mésaventure avec le juge, il a bien assimilé la leçon : les
règles sont inversées, alors il se fait passer pour un malfaiteur afin d’être libéré.
b) Pinocchio a compris que le monde est rempli de profiteurs prêts à tromper les caractères trop confiants, que
les adultes sont parfois injustes, que certains événements peuvent apparaître absurdes, dénués de tout sens,
que la vie n’est pas une partie de plaisirs et que le meilleur moyen d’avoir de l’argent est de travailler.

JE M’EXERCE
Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire :
L’emprisonnement de Pinocchio n’est pas si étonnant que cela, car il a un précédent dans le roman : Geppetto,
à la fin du chapitre 3, est lui aussi conduit injustement en prison. Mais comme c’est à cause du comportement
du pantin, on peut donc penser que, par un juste retournement de la situation, c’est au tour de Pinocchio de faire
l’expérience de l’incarcération. On peut aussi trouver la sentence du juge d’une excessive sévérité, mais Pinocchio
est-il si innocent que cela ? Il s’est montré très cruel, autrefois, en écrasant le Grillon Parlant. Et il ne peut que s’en
prendre à lui-même, s’il a été grugé par le Renard et le Chat : à plusieurs reprises, le Grillon Parlant et le Merle
blanc l’ont mis en garde contre les méchants et les escrocs. Les paroles du Perroquet ne manquent pas non plus de
pertinence : Pinocchio est puni pour sa sottise. Il est un nigaud parmi les autres nigauds de la ville des « Attrape-Ni-
gauds ». Il aurait dû se rendre compte que, dans une ville où des arbres à écus d’or peuvent prétendument pousser
en une nuit, on ne trouve pas autant de pauvres et de mendiants.

Chapitres 20 à 27

1. Chapitre 20 : Pinocchio, apeuré, trouve sur sa route un gros serpent, aux yeux de feu et à la queue fumante : une
chute ridicule du pantin, alors qu’il essayait de l’enjamber, fait tellement rire le serpent qu’une veine de son cou
se rompt et qu’il en meurt.
2. Chapitre 21 : Pinocchio a les jambes prises dans un piège, alors qu’affamé, il cueillait des grappes de raisin ; il
est alors contraint, par le propriétaire du champ, de garder un poulailler à la place de son défunt chien.
3. Chapitre 22 : Pendant la nuit, Pinocchio attrape les fouines qui volaient les poules du paysan, ce dernier le
récompense en lui rendant sa liberté.
4. Chapitre 23 : Pinocchio, alors qu’il croyait retrouver la Fée aux cheveux bleus, découvre sa tombe ; rempli de
remords, il voyage sur le dos d’un pigeon pour rejoindre Geppetto qui est sur le point de partir à sa recherche

124 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 6


e
dans les pays du Nouveau Monde ; parvenu au bord de la mer et voyant chavirer la barque de son père, le pantin
se jette à l’eau.
5. Chapitre 24 : Il nage toute la nuit et arrive sur l’île des Abeilles industrieuses, où un dauphin lui apprend que
Geppetto a été avalé par un très gros requin, mais, alors qu’il mendiait de quoi manger, il retrouve la Fée aux
cheveux bleus, bien vivante.
6. Chapitre 25 : La Fée lui assure que Geppetto est en vie et lui promet de le transformer en petit garçon s’il étudie
bien à l’école, et apprend ensuite un métier.
7. Chapitre 26 : À l’école, le pantin subit des moqueries, mais se fait vite respecter grâce aux redoutables coups
qu’il peut donner avec son corps en bois dur ; il devient un élève attentif et travailleur, mais, un jour, entraîné par
quelques camarades, il rate les cours pour aller voir un gros Requin qui se trouverait au bord de la mer.
8. Chapitre 27 : Le gros Requin n’était qu’un prétexte pour faire manquer l’école à Pinocchio, qui traite alors ses
sept camarades de « péchés capitaux » ; éclate alors une bagarre, au cours de laquelle l’un d’entre eux est
blessé à la tête ; tous prennent la fuite, sauf Pinocchio qui est déclaré coupable et emmené par deux gendarmes.

SÉANCE 7

JE DÉCOUVRE
1. Le synonyme d’« amour-propre » (l. 7-8) est « fierté » ou « dignité ». L’amour-propre est le sentiment que cha-
cun a de sa propre valeur et du respect qu’il lui est dû.
2. Les qualités de Pinocchio, qui ont suscité une dispute, sont la ponctualité et le travail (l. 1-2) . Il est assidu, tra-
vailleur, sérieux, à l’école, et les autres lui reprochent d’en tirer de la fierté : « ne viens pas ici faire le fanfaron !
le petit coq !... ». (l. 15-16)
3. Le sentiment négatif provoqué par les qualités de Pinocchio chez ses camarades est la jalousie.
4. Le défaut que le pantin se reproche est son entêtement, qui le pousse à désobéir et ensuite à le regretter :
« Mais je suis un entêté... un obstiné... je laisse parler tout le monde, et puis je n’en fais qu’à ma tête ! Et après, il
me faut le payer... ». (l. 36-37)

JE M’EXERCE

Exercice 1

Tu pouvais trouver par exemple :


1. Adroit comme singe.
2. Malade comme un chien.
3. Curieux comme une fouine.
4. Fier comme un coq.
5. Rouge comme une écrevisse.
6. Heureux comme un poisson dans l’eau.
7. Mystérieux comme un chat qui surgit au coin de la rue.
8. Exaspérant comme un moustique à l’attaque lors d’une douce nuit d’été.

Exercice 2

1. J’apparais sur le chemin qui conduit à la maison de la Fée aux cheveux bleus. Par le feu de mes yeux et la fumée
dégagée par ma queue, je suis le symbole de l’enfer, du mal, et de la mort. J’annonce la mort de la Fée, causée
par le chagrin d’avoir été abandonnée par son petit Pinocchio. Qui suis-je ? Je suis le serpent (chapitre 20).
2. Dans la ville d’Attrape-Nigauds, je nargue la foule des pauvres et des mendiants, en circulant à bord d’une élé-
gante voiture. Je suis riche certes, mais c’est parce que je suis voleuse. J’annonce à Pinocchio le vol des quatre
pièces d’or par ses deux compagnons, le Renard et le Chat. Les apparences sont parfois trompeuses mais Pinoc-
chio l’ignore encore. Qui suis-je ? Je suis la pie (chapitre 18).

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 7  125


3. Dans la ruche, les hommes reconnaissent mes nombreuses qualités : je suis, en effet, consciencieuse, organi-
sée et active, et je suis symbole d’activité productive. Mon nom, associé à l’adjectif « industrieux », est donné à
un village, dans une île, dont la principale valeur est le travail. J’annonce à Pinocchio qu’il n’obtiendra rien des
villageois sans effort de sa part, ni de la vie en restant oisif. Qui suis-je ? Je suis l’abeille (chapitre 24).

Exercice 3

1. Habiter un endroit perdu, loin de la ville et des activités humaines. C. Être ravitaillé par les corbeaux.
2. Être un objet introuvable ou une chose rare. E. Être un merle blanc.
3. Répéter des paroles ou réciter, machinalement, sans réfléchir. A. Parler comme un perroquet.
4. Suivre quelqu’un fidèlement, pas à pas, sans jamais le quitter. B. Suivre comme un caniche.
5. Se sortir habilement d’une difficulté ou d’un danger. D. Retomber comme un chat sur ses pattes.

Exercice 4

Un « pigeon » est • • une personne peureuse.


Une « poule mouillée » est • • une personne crédule et trompée.
Une « vieille chouette » est • • une personne ambitieuse.
Un « renard » est • • une personne méchante et laide.
Un « requin » est • • une personne rusée.
Un « grillon du foyer » • • une bonne ménagère.

Exercice 5

Actions de Pinocchio Défauts Qualités


Il arrache la perruque de Geppetto et lui tire la langue. insolence
Il veut acheter à Geppetto une belle casaque d’or et d’argent, avec des bou-
générosité
tons de diamant.
Il croit le Renard et le Chat quand ils lui racontent que l’argent pousse sur
naïveté
les arbres.
Il raconte à la Fée qu’il a perdu les pièces d’or dans la forêt, puis qu’il les a fausseté
avalées, alors qu’il les a dans sa poche. (mensonge)
Il se jette à l’eau pour sauver Geppetto, quand sa barque est submergée par
courage
une grosse vague.
Il refuse de devenir le complice des fouines en trompant le paysan. honnêteté

Exercice 6

1. Pinocchio a conscience d’être têtu.


2. Sa principale qualité est la générosité. Il est aussi très affectueux.
3. Il déteste par-dessus tout travailler et aller à l’école.
4. Sa couleur préférée est le bleu, car c’est la couleur des cheveux de la Fée.
5. Son occupation préférée est de ne rien faire et de s’amuser.
6. Son rêve de bonheur est de devenir un petit garçon.
7. Ses aliments et boissons préférés sont les friandises, les gâteaux, les sirops et les liqueurs.

Tu pouvais par exemple écrire ensuite le portrait suivant :


Pinocchio est têtu, mais aussi affectueux et généreux, ce qui fait qu’on l’aime bien. Ce qu’il déteste le plus, c’est
travailler et donc aller à l’école. Sa couleur préférée est le bleu, parce que c’est la couleur des cheveux de la Fée.
Son occupation favorite est de ne rien faire : « manger, boire, dormir, s’amuser et vivre du matin au soir une vie de

126 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 7


e
vagabond ». Son rêve de bonheur est de devenir un petit garçon, et, si jamais il devenait riche, un « grand mon-
sieur », possédant « un beau palais, mille petits chevaux de bois et mille écuries ». Il est gourmand mais, comme
il est aussi très pauvre, il se contente de rêver de fruits confits, de tartes, de brioches, de nougats, de cornets à la
crème, de sirops et de liqueurs.

Exercice 7

Actions de Pinocchio Défauts Qualités


insolence, imperti-
Il arrache la perruque de Geppetto et lui tire la langue.
nence, impolitesse…
Il mange les trois poires de Geppetto, sans lui en laisser
égoïsme, ingratitude...
une seule, le privant ainsi de repas.
Il veut acheter une belle casaque d’or et d’argent, avec des générosité, gentil-
boutons de diamant à Geppetto. lesse...
Il croit le Renard et le Chat quand ils lui racontent que
naïveté, crédulité…
l’argent pousse sur les arbres.
Il raconte à la Fée qu’il a perdu les pièces d’or dans la forêt, fausseté, dissimula-
puis qu’il les a avalées, alors qu’il les a dans sa poche. tion, mensonge…
Il comprend rapidement ce qu’il doit dire à son geôlier pour
intelligence, habileté...
sortir de prison.
Il refuse de devenir le complice des fouines en trompant le honnêteté, droiture,
paysan. loyauté...
sensibilité, émotivité,
Il pleure beaucoup quand il découvre la tombe de la Fée.
tendresse, affectivité...
Il se jette à l’eau pour sauver Geppetto, quand sa barque
courage, bravoure…
est submergée par une grosse vague.
Il ne veut pas s’abaisser à tirer une charrette comme une orgueil, mépris,
bête de somme, au village des Abeilles industrieuses. paresse...

Exercice 8

1. Pinocchio a conscience d’être têtu.


2. Il n’a pas conscience de sa naïveté, ce qui lui vaut bien des mésaventures.
3. Sa principale qualité est la générosité, car il veut toujours faire plaisir aux autres. Il est aussi très affectueux, et
couvre de baisers les gens qu’il aime.
4. Il déteste par-dessus tout travailler et aller à l’école.
5. Sa couleur préférée est le bleu, car c’est la couleur des cheveux de la Fée.
6. Il considère Geppetto comme son père, la Fée comme sa mère, Arlequin comme son frère.
7. Son rêve de bonheur est de devenir un petit garçon, il a aussi le rêve d’être riche.
8. Ses aliments et boissons préférés sont les friandises, les gâteaux, les sirops et les liqueurs.
9. Son occupation préférée est de ne rien faire et de s’amuser.
10. Sa devise est : « vivre du matin au soir une vie de vagabond ».

Tu pouvais par exemple écrire ensuite le portrait suivant :


Pinocchio est têtu comme une mule et il le sait, mais il n’a pas conscience d’être naïf et cela lui joue souvent des
tours. Il sait se montrer affectueux et généreux, ce qui fait qu’on l’aime beaucoup. Il déteste par-dessus tout travail-
ler et rechigne donc à aller à l’école.
Sa couleur préférée est le bleu parce que c’est la couleur des cheveux de la Fée. Il considère Geppetto comme
son père, la Fée comme sa mère, et Arlequin comme son frère. Son rêve de bonheur est de devenir un petit garçon,
mais il a aussi l’ambition d’être riche, d’être un « grand monsieur », possédant « un beau palais, mille petits chevaux
de bois et mille écuries ». Il pourrait ainsi satisfaire sa gourmandise en mangeant toutes ses friandises favorites :
fruits confits, tartes, brioches, nougats, cornets à la crème, sirops et liqueurs.
Son occupation préférée est de ne rien faire, si ce n’est manger, boire, dormir et s’amuser. Sa devise, comme il
l’a expliqué au Grillon Parlant, est : « vivre du matin au soir une vie de vagabond ».

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 7  127


Exercice 9

1.
Définition du péché capital Nom du péché capital
Sentiment de désir et de jalousie envers une personne qui a quelque chose que
L’envie
l’on n’a pas.
Recherche effrénée des plaisirs sexuels. La luxure
Répugnance pour le travail et l’effort. La paresse
Difficulté à dépenser l’argent que l’on possède, au point de préférer endurer ou
L’avarice
infliger des privations.
Sentiment immodéré de sa propre valeur ou de son importance. L’orgueil
Vif goût pour la bonne nourriture et souvent les sucreries. La gourmandise
Violent sentiment d’irritation ou d’hostilité envers une personne. La colère
2.
Les vices ou péchés capitaux Les vertus ou qualités
L’avarice La générosité
La colère La placidité
L’envie L’indifférence
La gourmandise La frugalité
La luxure La chasteté
L’orgueil La modestie
La paresse L’énergie

Chapitres 28 à 29

1. - Pinocchio est poursuivi par Alidor, le chien des deux gendarmes, jusque dans la mer. Mais le chien ne sait
pas nager et Pinocchio le sauve de la noyade.
- Pinocchio est attrapé par l’énorme filet d’un pêcheur vert qui veut le frire dans une poêle.
- Alors qu’il est sur le point d’être jeté dans la poêle, il est à son tour sauvé par Alidor, attiré là, par la bonne
odeur de cuisine.
2. Pinocchio a appris que désobéir à la Fée, en allant sur la plage voir le Requin au lieu d’aller à l’école, a failli, une
fois de plus, lui coûter la vie. Toute désobéissance entraîne pour Pinocchio une sanction et une souffrance.
Mais, il a aussi appris, de façon plus positive, qu’un service rendu en vaut un autre : il a sauvé de la noyade le
chien Alidor, qui lui a rendu la pareille en le sauvant de la friture. Il n’a pas été égoïste et a été récompensé pour
sa bonne action.

SÉANCE 8

JE DÉCOUVRE

A. La honte de Pinocchio

1. a) Le nez de Pinocchio s’est allongé, la dernière fois, au chapitre 17, alors qu’il mentait à la Fée au sujet des
pièces d’or données par Mangefeu. Son nez s’allonge, cette fois-ci, car il ment de nouveau en ne disant pas
qu’il est Pinocchio et en parlant de lui-même comme d’un bon fils, qui aime les études et qui est discipliné :

128 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 8


e
« À mon point de vue, il m’a tout l’air d’un grand et bon fils, très studieux, obéissant, très attaché à son père et
à toute sa famille. » (l. 15-16)
b) Il touche son nez, à ce moment-là, car il sait qu’il n’est pas sincère, et se sent donc coupable. Ce n’est pas
sa faute si Eugenio a été blessé à la tête, contrairement à ce que dit et croit le vieil homme, car ce n’est pas
Pinocchio qui a lancé le gros livre, et, en fait, c’est même Pinocchio en personne qui était visé, et non Eugenio.
Mais il peut réellement se sentir coupable de toujours finir par désobéir et de ne jamais tenir ses promesses :
« Et c’est ce qui devait m’arriver : parce que je suis un sale loupiot, qui promet toujours de se corriger mais
qui ne tient jamais ses promesses !... » (l. 38-39)
c) Le nez de Pinocchio retrouve sa taille habituelle, quand il reconnaît ses mensonges et ses erreurs : « je
connais très bien Pinocchio, et je puis moi aussi vous assurer que c’est vraiment un sale garnement, un
désobéissant et un paresseux qui, au lieu d’aller à l’école, va faire les quatre-cents coups avec ses cama-
rades ! » (l. 19-21)
2. a) La première question du vieil homme, qui suscite un sentiment de honte chez Pinocchio, est celle sur la blan-
cheur de son corps, car elle rappelle à Pinocchio qu’il a été rabaissé au rang d’animal par le pêcheur vert :
« le pantin qui avait honte d’avouer qu’on l’avait roulé dans la farine comme un poisson pour ensuite le faire
frire dans une poêle ». (l. 25-27) La seconde question humiliante porte sur son absence de vêtements, car
Pinocchio est tout nu : « Et ta jaquette, et tes culottes, et ton bonnet, qu’en as-tu fait ? » (l. 28)
b) La solution proposée par le vieil homme ajoute encore à son humiliation, car Pinocchio va devoir se conten-
ter d’une tenue fabriquée à partir d’un sac grossier, sans chaussures, comme un va-nu-pieds : « avec des
ciseaux, il fit un petit trou dans le fond et deux autres sur les côtés, puis l’enfila en guise de chemise ».
(l. 33-35)
3. Lors de son arrivée chez la Fée, Pinocchio répond d’abord « moi » à la question de la Limace, car il pense être
reconnu, sans avoir besoin de dire son nom, puisqu’il considère la maison de la Fée comme la sienne. De plus,
Arlequin, le poussin, le Renard, le Merle blanc et le Perroquet l’ont appelé tout de suite « Pinocchio » sans qu’il
ait eu besoin de décliner son identité. Il se sent encore plus dépouillé de son identité, puisque la Limace semble
tout ignorer de son existence : « Qui ça, Pinocchio ? ». (l. 48)
4. Toutes ces humiliations sont infligées à Pinocchio pour lui faire comprendre que même si l’on est aimé, on ne
peut faire n’importe quoi, en espérant qu’il n’y aura pas de conséquences, et que tout sera pardonné. Il lui faudra
d’abord souffrir un peu pour expier ses fautes.

B. Une stratégie d’éducation

1. La Fée choisit de ne pas se montrer et d’envoyer la Limace à sa place, parce qu’elle veut lui donner une leçon.
Elle veut lui faire sentir qu’elle est fâchée de ses caprices, qu’elle n’est pas à son entière disposition, que ce
n’est pas à lui d’imposer sa volonté.

Pour en savoir plus...

Elle avait déjà agi ainsi au moment de la poursuite de Pinocchio par le Renard et le Chat, en refusant de lui
ouvrir sa porte, sous prétexte qu’elle était morte.

2. a) Pinocchio est très agacé par la lenteur de la Limace : elle a mis neuf heures à descendre les étages pour
venir lui ouvrir la porte. Il est aussi hors de lui quand il constate que le repas servi est factice : « le pain était
en plâtre, le poulet en carton, et les quatre abricots en albâtre, tous peints d’après nature ». (l. 59-60)
b) Son agacement se manifeste par un violent coup de heurtoir, puis un coup de pied tout aussi fort sur la porte,
par l’envie de pleurer, de se rebeller et de repousser le plateau apporté par la Limace. Il est donc impulsif et
impatient.
3. La patience est la qualité que la Fée et sa complice, la Limace, l’obligent à développer.
4. a) Oui : les méthodes d’éducation de la Fée sont efficaces. Pinocchio a changé : il a promis de toujours avoir un
bon comportement et d’étudier à l’école, et a tenu parole !
b) On peut dire, cependant, que Pinocchio avait déjà bien évolué avant même l’intervention de la Limace et de la
Fée, car, sur le chemin du retour, il souhaitait déjà être pardonné (tout en craignant que ce ne soit pas pos-
sible) et avait donc bien conscience de la gravité de ses fautes, et de la nécessité de se racheter.

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 8  129


C. La leçon de l’aventure

1. La Fée fait à Pinocchio la promesse de le transformer en petit garçon. Elle attend pour faire cette promesse la
fin de son année scolaire car elle veut être sûre que cette récompense est bien
méritée.
2. La valeur, qui, selon la Fée, le Grillon Parlant et le Perroquet, forme le caractère et permet à l’enfant de mûrir
est le travail, dans la discipline.
3. Cet assagissement risque de ne pas être durable car Pinocchio est inconstant, il ne tient pas ses résolutions à
long terme. Quand, pour la première fois, il a promis à Geppetto d’aller à l’école, dès le lendemain, il est entré, à
la place, dans le théâtre de marionnettes de Mangefeu. Il a aussi rompu sa deuxième promesse d’aller à l’école,
faite cette fois-ci à la Fée, sur l’île des Abeilles industrieuses. Cette troisième promesse a donc de fortes chances
de ne pas être la dernière.

JE M’EXERCE
Tu pouvais écrire par exemple :
Mais le lendemain, la Fée envoya Pinocchio, au village voisin, acheter des petits pains au lait. Dans la boulange-
rie, il reconnut Arlequin et Colombine, qui lui apprirent que le théâtre de marionnettes de Mangefeu était de retour
en ville et donnait le soir même sa dernière représentation.
— Veux-tu te joindre à nous, Pinocchio ? Nous commençons une tournée qui nous mènera dans le Nouveau
Monde. Ça te plairait de traverser les mers ? lui demanda Arlequin. Mangefeu cherche, pour sa troupe, un pantin
petit garçon très doué, car il souhaite agrandir son répertoire. J’ai tout de suite pensé à toi : rappelle-toi comme tu
avais réussi à le faire pleurer, quand tu avais pris ma défense ! J’en frissonne encore !
— Tu sais, tu as un grand avenir comme acteur dans notre troupe, ajouta Colombine. C’est là ta vocation de
jouet. Tu vas avoir beaucoup de succès sur scène : j’en suis certaine ! Tu seras notre mascotte ! Et comme ça, notre
famille sera complète ! Viens avec nous, Pinocchio !
Pinocchio, flatté, hésita, cependant, quelque peu à les suivre. Il avait mauvaise conscience, il ne voulait pas
contrarier la Fée et avait envie de devenir un vrai petit garçon ! Mais, décidé malgré tout à revoir le généreux Mange-
feu et ses joyeux pantins, il reprit le chemin du petit théâtre, avec Arlequin et Colombine.

Chapitres 30 à 33

Chapitre 30 : Pinocchio se laisse convaincre par son ami Lumignon, de le suivre au Pays des jouets, car c’est un
pays où l’on ne travaille pas, où les livres et les maîtres d’école n’existent pas et où l’on passe son temps à s’amuser.
Chapitre 31 : Pinocchio, lors du voyage, entend l’Âne, sur lequel il est monté, le mettre en garde contre le Pays des
jouets ; mais Pinocchio arrive à destination, et s’amuse pendant cinq mois, au milieu d’une population constituée
uniquement d’enfants de huit à quatorze ans.
Chapitre 32 : Un matin, Pinocchio a la honte de découvrir que des oreilles d’âne lui ont poussé durant la nuit ; puis,
comme la Marmotte le lui avait prédit, Pinocchio se transforme en âne, en même temps que son ami Lumignon.
Chapitre 33 : Pinocchio est acheté par le directeur d’un cirque, qui lui apprend en trois mois un numéro qui consiste
à sauter dans des cerceaux ; le soir de la représentation, Pinocchio se blesse en chutant, après avoir reconnu la Fée
dans le public ; devenu boiteux et inutile, il va être tué car seule sa peau intéresse encore un acheteur.

SÉANCE 9

JE DÉCOUVRE
1. Les trois participes passés, qui sont conjugués avec l’auxiliaire « être », sont accordés avec le sujet : le par-
ticipe passé « composées » est accordé avec le sujet « toutes les semaines », le participe passé « tombée » est
accordé avec le sujet « la nuit », le participe passé « obligés » est accordé avec le sujet « les enfants ».
2. Les deux participes passés qui sont conjugués avec l’auxiliaire « avoir » ne sont pas accordés : « crié » et
« dit » sont, en effet, au masculin singulier.

130 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 9


e
3. Le participe passé qui n’est pas employé avec un auxiliaire est : « étouffés », qui est accordé avec les mots
« son » et « sonnerie », et donc au masculin pluriel (pluriel car il y a deux sujets, et masculin car le masculin de
« son » l’emporte sur le féminin de « sonnerie »).

JE M’EXERCE

Exercice 1

1. Enfin, la voiture, tirée par douze couples d’ânes, arriva.


Le participe passé, qui n’est pas employé avec un auxiliaire, s’accorde, comme un adjectif qualificatif épithète,
avec le nom auquel il se rapporte : « la voiture ».
2. Mais les vingt-quatre ânes étaient chaussés de bottines de cuir blanc.
Le participe passé, employé avec l’auxiliaire « être », s’accorde en genre et en nombre avec le sujet : « les
vingt-quatre ânes ».
3. Le petit homme avait tassé les enfants à l’intérieur de la voiture, comme des sardines dans une boîte de
conserve.
Le participe passé, employé avec l’auxiliaire « avoir », ne s’accorde pas avec le sujet.

Exercice 2

1. Le petit homme a encouragé (auxiliaire AVOIR, pas d’accord) Pinocchio et Lumignon à partir avec lui.
2. Pinocchio et Lumignon ont été encouragés (auxiliaire ÊTRE, accord avec le groupe sujet « Pinocchio et Lumi-
gnon ») par le petit homme à partir avec lui.
3. Pinocchio et Lumignon, encouragés (pas d’auxiliaire, accord avec les noms « Pinocchio et Lumignon ») par le
petit homme, montent à califourchon sur un âne.

Exercice 3

TEXTE A : Pinocchio et Lumignon étaient assis sur le dos d’un âne, car tous les autres enfants endormis
avaient pris toutes les places à l’intérieur de la voiture.
TEXTE B : Pinocchio était assis sur le dos d’un âne, car Lumignon endormi avait pris la dernière place à
l’intérieur de la voiture.

1. Les participes passés qui sont accordés au pluriel, dans le texte A, sont : « assis » (accordé avec le double sujet
« Pinocchio et Lumignon ») et « endormis » (accordé avec le nom au pluriel « enfants »).
2. Le participe passé « pris » est au masculin singulier, car non accordé, puisqu’employé avec l’auxiliaire « avoir ».
De la même façon, le participe passé « assis » dans le texte B est accordé, au masculin singulier, avec le sujet
« Pinocchio ». On constate donc que ces participes passés sont terminés par un -s même au singulier.

Exercice 4

1. Le Pays des jouets n’était peuplé/peuplés que d’enfants, mais cette très jeune population n’était composé/com-
posée que de garçons.
2. Pendant cinq mois, Pinocchio et Lumignon, épanoui/épanouis, ont passé/passés leur temps à jouer et à rire,
sans jamais lire, ni travailler.
3. Un matin, l’apparition d’oreilles d’âne a mi/mis Pinocchio de fort mauvaise humeur.
4. Une Marmotte, logé/logée à l’étage au-dessus, lui a appris/apprit qu’il avait attrapé/attrapés la fièvre du bourri-
cot.
5. Pinocchio s’est mis/mit à chercher Lumignon dans toute la ville ; quand il a trouvé/trouvée Lumignon, il était
coiffé/coiffée d’un bonnet de coton, descendu/descendue jusque sous le nez.

CNED – Collège 6e  FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 9  131


6. Les deux amis ont fini/finis par rire de leurs malheurs ; mais leurs rires ont bien vite cessé/cessés lorsqu’une
totale métamorphose en âne a commencé/commencée à s’opérer.

Exercice 5

Et, en même temps qu’ils parlaient, leurs corps ont fléchi, ils se sont trouvés à quatre pattes par
terre, marchant sur les pieds et les mains, et ils se sont ainsi mis à tourner en courant dans la pièce. Et,
tout en courant, leurs bras sont devenus des pattes, leurs visages se sont allongés et se sont changés en
museaux, et leur dos s’est couvert d’un poil gris clair moucheté de noir.
Mais savez-vous quel fut le moment le plus terrible pour les deux infortunés ? Le plus terrible, ce fut
lorsqu’ils ont senti pousser une queue ! Et, au lieu de gémissements et de plaintes, c’est un braiment qui
est sorti de leur bouche : des « hi, han ! hi, han ! » sonores qu’ils ont faits tous les deux ensemble.
——D'après Carlo Collodi, Pinocchio, Castor Poche (chapitre 32).

Exercice 6

Tu pouvais écrire par exemple :


 Son corps s’est redressé, et s’est habillé d’un beau costume gris clair. Ses pattes de devant se sont chan-
gées en bras, munis de mains, elles-mêmes pourvues de doigts. Ses sabots sont devenus de minces pieds,
chaussés d’élégantes bottines de cuir fin. Son nez a rapetissé, son crâne s’est couvert de cheveux et s’est coiffé
d’un béret neuf. C’est une voix humaine et joyeuse qui est sortie de sa bouche.

Exercice 7

Ils n’ont pu en dire plus : leurs deux corps ont fléchi en même temps et, se retrouvant à quatre pattes,
ils ont commencé à virevolter dans la pièce en marchant sur les pieds et les mains. Puis ils se sont méta-
morphosés : ils ont couru, ont couru, et leurs bras se sont transformés en pattes, leurs visages se sont
allongés et se sont transformés en museaux, leurs dos se sont recouverts d’un pelage gris clair avec
des taches noires.
Mais savez-vous quel a été le moment le plus atroce pour ces deux misérables ? Le moment le plus
atroce, le plus humiliant aussi, ce fut quand ils ont senti pousser une queue par-derrière.
Écrasés de douleur et de honte, ils ont essayé de se lamenter sur leur sort en pleurant.
Mal leur en a pris ! Au lieu de pousser des gémissements et des plaintes, ils ont brait comme des
ânes, et tous les deux, brayant en chœur, ont fait entendre d’une voix sonore des « hi, han ! hi, han ! hi-hi,
han ! »
——D'après Carlo Collodi, Pinocchio, Babel (chapitre 32).

Exercice 8

Tu pouvais écrire par exemple :


Son corps s’est redressé avec souplesse. Son pelage grossier a laissé la place à une peau rosée, recouverte
d’un léger duvet. Ses pattes antérieures se sont changées en bras, munis de mains, elles-mêmes pourvues de
doigts agiles. Ses sabots sont devenus de minces pieds, chaussés d’élégantes bottines de cuir fin. Il a fait quelques
pas d’une démarche assurée : un beau costume, d’une matière chaude et fluide, épousait tous ses mouvements.
Son nez a rapetissé, ses yeux se sont affinés, des sourcils, finement dessinés, les surplombaient. De petites
oreilles joliment ourlées ont prolongé ses deux joues aux pommettes bien rebondies. Son crâne s’est couvert de
cheveux bruns et soyeux, et s’est coiffé d’un béret neuf. C’est une voix humaine et enjouée qui est sortie de sa
bouche.

Exercice 9

1. Pinocchio était devenu un vrai petit âne, que le propriétaire d’un cirque avait acquis.
2. Il a fait mener à Pinocchio une existence très dure. Ainsi, la paille que Pinocchio a mangée à l’écurie l’a vraiment
dégoûté.

132 CNED – Collège 6   FRANÇAIS – Unité 7 – Séance 9


e
3. Un soir, Pinocchio a été exhibé sur la scène du chapiteau par le propriétaire du cirque, qui a prononcé un dis-
cours.
4. C’était une tenue de gala que Pinocchio a portée ce soir-là. Des soins avaient été apportés à sa crinière et à sa
queue : des fleurs et des rubans les avaient rendues somptueuses.
5. Dans le public, Pinocchio a soudain aperçu la Fée : un médaillon, suspendu à une chaîne en or, était attaché à
son cou. Sur le médaillon, Pinocchio, ému, s’est aussitôt reconnu.

Chapitres 34 à 36

Chapitre 34 : L’âne Pinocchio, jeté à l’eau par son acheteur, est mangé par des poissons, envoyés par la Fée, et c’est
un pantin vivant qui ressort de l’eau et nage vers un rocher au sommet duquel il a aperçu une petite Chèvre bleue ;
mais le gros Requin, qui fait un kilomètre de long, s’approche et l’avale.
Chapitre 35 : Après avoir parlé avec un Thon, Pinocchio retrouve Geppetto, qui, en deux années, s’est confortable-
ment installé dans le ventre du Requin, mais qui arrive au bout de ses provisions ; Pinocchio, portant Geppetto sur
ses épaules, sort du poisson et nage vers le rivage.
Chapitre 36 : Alors que Pinocchio est à bout de souffle, le Thon les prend sur son dos ; sur la terre ferme, ils
croisent deux mendiants, le Chat et le Renard ; ils s’installent dans une cabane, habitée par le Grillon Parlant ; en
travaillant chez un maraîcher, Pinocchio trouve un âne mourant, c’est Lumignon ; Pinocchio travaille durement pen-
dant cinq mois, en étudiant tous les soirs ; un matin, il croise la Limace qui lui apprend que la Fée, devenue pauvre,
est malade à l’hôpital, Pinocchio lui donne tout son argent ; dans la nuit la Fée lui apparaît en rêve et le lendemain,
il se réveille métamorphosé en petit garçon.

SÉANCE 10

JE DÉCOUVRE

A . Un thon philosophe

1. À son arrivée dans le ventre du Requin, Pinocchio ressent de la peur : « son épouvante » (l.1). Ce sentiment se
manifeste par des cris et des larmes : « Mais quand il eut la preuve bien nette qu’il se trouvait dans le corps du
monstre marin, il se mit à pleurer et à crier. » (l. 9)

Pour en savoir plus...

Il ressent de l’angoisse à l’idée de ce double enfermement (il est prisonnier du ventre du poisson et de l’océan).
Il panique car il ne sait pas comment s’en sortir et pense être seul : « Au secours !... au secours !... Infortuné
que je suis ! Il n’y a donc personne qui puisse me sauver ?… » (l. 10)

2. a) Le Thon réagit en ramenant Pinocchio à la réalité, c’est-à-dire qu’il lui dit clairement qu’il n’y a personne,
cette fois-ci, pour le secourir, en venant le chercher dans l’estomac du Requin : « Qui veux-tu qui te sauve,
malheureux ? » (l. 11). Pinocchio ne peut compter que sur lui-même et son ingéniosité, pour se tirer de ce
mauvais pas.
b) Son détachement par rapport à la situation s’explique par sa nature de poisson, dont la destinée est de finir,
dans une assiette, pour être consommé par les hommes : « Moi non plus, je ne voudrais pas être digéré, son-
gea le Thon. Mais je suis philosophe1 et je me console en pensant que, lorsqu’on naît poisson, il y a plus digne
de mourir sous l’eau que sous l’huile !.... » (l. 18-20). Il est donc résigné, fataliste, prêt à mourir, si le moment
est venu et qu’il n’y a rien à faire pour y échapper.
3. Le Thon appartient à cette catégorie d’animal :
ý un animal qui lui vient en aide au moment où il en a besoin, comme le Pigeon et le Dauphin, car il lui donne
son opinion sur la situation, sans lui faire la morale, et ne représente pas le mal, loin de là, puisqu’au chapitre
36, il porte sur son dos, Pinocchio et son père, jusqu’au rivage.
Ce personnage représente pour Pinocchio « un compagnon d’infortune », (l. 30) qui lui permet de se calmer, et
de réagir, en prenant finalement une décision opposée aux conseils prodigués par le Thon.

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4. Pinocchio ne peut pas être d’accord avec lui, car il n’est pas un poisson destiné à la nourriture humaine, mais un
pantin petit garçon, trop jeune pour se résigner, mais aussi trop rempli de vitalité et de joie de vivre, pour com-
prendre le détachement et la sagesse du Thon. La lueur qu’il aperçoit au loin symbolise, pour lui, l’espoir d’une
solution.

B. Un roman d’aventures

1. Pinocchio fait penser à :


o  un prisonnier o  un guerrier ý un explorateur o  un chasseur.
Il explore un territoire inconnu, le ventre du Requin, en suivant la lueur au loin : « Dès que Pinocchio eut dit
adieu à son excellent ami le Thon, il s’ébranla en pleine obscurité et, avançant à tâtons dans le corps du Requin,
il s’approcha pas à pas de cette petite lueur qu’il voyait vaciller dans le lointain. » (l. 37-39)
2. a) Geppetto vit seul dans le ventre du Requin, au milieu de l’océan, depuis deux ans.
b) Le personnage très connu de la littérature anglaise auquel Geppetto fait penser est Robinson Crusoé, car
il a fait naufrage comme lui, dans un lieu totalement désert, où il a survécu grâce aux marchandises d’un
navire.
3. a) Geppetto mange des poissons vivants, ceux que le Requin a avalés, car il n’a plus rien à manger : au bout de
deux ans, toutes les provisions du bateau marchand sont épuisées. Il se heurte au problème de la faim.
b) Dans ces conditions difficiles, l’arrivée de Pinocchio représente pour Geppetto la délivrance, le sauvetage :
Pinocchio représente son sauveur, celui qui va l’obliger à sortir de son refuge, pour reprendre, au-dehors,
une vie civilisée.

C. La symbolique du lieu

1. Lorsqu’ils se retrouvent à l’intérieur du Requin, Geppetto et Pinocchio expriment un fort sentiment d’amour, de
joie, de tendresse. Ils sont, dans cet endroit, parce qu’ils étaient à la recherche l’un de l’autre, quand ils ont été
avalés par le Requin (Geppetto naviguait dans une barque pour chercher Pinocchio dans les pays du Nouveau
Monde, et Pinocchio était à la recherche du gros Requin, après avoir appris du Dauphin et de la Fée que Geppetto
était en sécurité dans son ventre). Le lieu symbolise donc pour eux l’endroit de la réunion, des retrouvailles et
d’un nouveau départ ensemble.
2. L’endroit où Pinocchio reprend ses esprits évoque le Chaos originel, avant la Création du monde : il est dans
une obscurité totale et est entièrement entouré d’eaux. L’endroit évoque également le ventre maternel, dans
lequel se trouve le fœtus, avant la naissance. C’est un milieu aquatique et sombre, semblable au ventre du corps
humain, situé sous la cage thoracique : « Tout d’abord, il ne se représentait pas d’où pouvait venir ce vent, puis il
comprit qu’il sortait des poumons du monstre. » (l. 5-6). C’est le lieu de la gestation d’un nouveau Pinocchio, qui
en renaîtra plus mûr.
3. Le séjour dans ce lieu a transformé Pinocchio. Dans les premières lignes, Pinocchio est craintif et désemparé :
il ne sait pas quoi faire et pleure comme un petit enfant. Dans les dernières lignes, Pinocchio est devenu
protecteur, sûr de lui, fort comme un adulte. « Et, sans rien ajouter, Pinocchio prit la bougie, passa le premier
pour éclairer et dit à son père : "Suivez-moi et n’ayez pas peur." » (l. 84) Les rôles sont inversés : le fils prend en
charge le père.
4. La leçon de vie, que Pinocchio a donnée à Geppetto, est de croire en la vie et de ne jamais se résigner, de ne
jamais accepter son sort sans se battre. Pinocchio a désormais compris que chaque épreuve qu’il a vécue l’a
rendu plus fort et l’a fait évoluer et progresser.

JE M’EXERCE
 Geppetto avait recouvert la table d’une nappe blanche, récupérée dans l’une des caisses de l’épave, et dépo-
sa au centre, en guise de fleurs, quelques pompons rouges, arrachés à des bérets de marin. Pinocchio prit deux
coquilles vides et en fit des bols, dans lesquels il versa un consommé de poisson, réchauffé grâce à la chaleur
dégagée par les dernières bougies. Puis, Geppetto ouvrit les trois ultimes boîtes de conserve rangées dans son
garde-manger et servit des sardines à l’huile, accompagnées de petits pois, et d’une bonne sauce tomate.
Le dessert fut composé de quelques biscuits recouverts d’une fine couche de confiture d’abricots. Pour conclure
le repas, Geppetto but une tasse de café et Pinocchio un verre d’eau sucrée. Bien rassasiés, ils entreprirent de
traverser les entrailles de l’animal jusqu’à sa gorge, sans même jeter un regard derrière eux.

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