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Les subordonnées relatives dans le Horla de Maupassant

Qu’est-ce que une subordonnée relative?……..


……………………….Page 1

Subordonnées relatives avec antécédent

Relatives déterminatives………………….. Page 3


Relatives explicatives…………… …………Page 4
Fonction des subordonnées relatives avec antécédent ……………………………..
……Page 5

Subordonnées relatives sans antécédent.


Fonctions………………………………Page 6

Pronoms relatifs. Fonctions………… Page 7

Modes employés dans les subordonnées


relatives……………………………….Page 10

Conclusion …….. ………………..Page 11

Bibliographie……. ………………Page 12
Qu’est-ce qu’une subordonnée relative? Types de subordonnées relatives

La proposition relative est une proposition subordonnée introduite par un terme relatif,
pronom ou déterminant, qui a une fonction ou un rôle dans la proposition qu’il introduit. Elle
est formée par l’enchâssement d’une phrase dans le syntagme nominal d’une autre phrase
communément appelée principale, au moyen d’un relatif qui remplace ce groupe nominal.
Ainsi, cette transformation permet de relier deux phrases avec le même groupe nominal en
créant une seule phrase complexe formée d’une proposition principale et d’une proposition
subordonnée.
Nous allons étudier les différents types de subordonnées relatives existants dans la langue
française à travers le conté fantastique Le Horla de Maupassant. Cet auteur utilise plusieurs
subordonnées relatives pour décrire la présence de l’Invisible et les sensations que le
personnage a face à cela.

Subordonnées relatives avec antécédent

La subordonnée relative avec antécédent est une expansion de la proposition principale par
rapport au groupe nominal étant celui-ci l’antécédent du pronom relatif placé en tête de la
proposition relative.
L’antécédent ne fait pas partie de la proposition relative, mais c’est l’élément que le pronom
relatif remplace dans la relative et il s’agit donc d’un élément nécessaire et présupposé, sauf
pour les relatifs nominaux. (2014-2015: Tamara Rial Montes, Caractérisation interne et
externe des subordonnées relatives dans Un taxi mauve, de Michel Déon, page 31)

Un substantif ou groupe nominal


L’antécédent le plus fréquent est un nom ou un groupe nominal. Le verbe [ou l’attribut] peut
s’accorder avec l’ensemble de ces substantifs. Parfois, l’accord avec l’ensemble peut lever
l'ambiguïté à propos de la délimitation de l’antécédent ( Tamara Rial Montes, 2014-2015:
page 32)

Exemples:

-Il nous faut, autour du nous, des hommes qui pensent et qui parlent (Maupassant, Le
Horla, page 17)
-Elle pleurait et bégayait, harcelée, dominée par l’ordre irrésistible qu’elle avait reçu (Le
Horla, page 26)
-Une main levée vers ses yeux qu’elle ferma peu à peu sous l’effort insoutenable de cette
puissance magnétique (Le Horla, page 27)
-Beaucoup des personnes à qui j’ai raconté cette aventure se sont moquées de moi (Le
Horla, page 28)
-Le valet de chambre accuse la cuisinière, qui accuse la lingère, qui accuse les deux
autres (Le Horla, page 29)

Un pronom

Un pronom peut être aussi l’antécédent de la subordonnée relative vu que celui-ci fait la
même fonction qu’un nom. On peut utiliser des pronoms personnels ou bien, parfois, des
pronoms indéfinis ou des pronoms démonstratifs simples ou composés. Le pronom “ce” sert
aussi à reprendre le contenu d’une proposition ( Tamara Rial Montes, 2014-2015: page
33-34)

Exemple:
Mon frère et moi, qui ai pu sortir tôt du travail, nous avons été les seuls à pouvoir assister au
spectacle prévu ce soir.

Une proposition
Une proposition peut être l’antécédent de la subordonnée relative. Cette proposition est
généralement reprise par le pronom neutre “ce” déjà mentionné. Cependant, elle peut aussi
ne pas être reprise par aucun élément lorsqu’on utilise le relatif quoi précédé d’une
préposition ou avec l’adverbe où précédé de la préposition de (Tamara Rial Montes,
2014-2015: page 34-35)

Un adverbe

L’adverbe où est parfois l’antécédent de la subordonnée relative


On distingue deux groupes de subordonnées relatives: propositions relatives déterminatives
et propositions relatives explicatives.
La nature de l’antécédent détermine le sens de la proposition relative, étant celle-ci
déterminative ou restrictive si elle est nécessaire à l’identification référentielle de
l’antécédent et sert à restreindre l’extension du groupe nominal, ce qui fait que voilà
pourquoi le sens de la phrase soit modifié quand on l’efface.

Exemples:

Je suis rentrée si tard que je n’ai pas pu voir ma cusine partir

Relatives déterminatives

La nature de l’antécédent du pronom relatif peut servir à distinguer les relatives


déterminatives des relatives explicatives.

Les Pronoms ce, celui, celle, ceux, celles

Ils peuvent être l’antécédent de la relative et ils ne s’utilisent que sans l’adjonction d’un
complément de nom ou d’une relative.
Exemples:
Mais celui qui me gouverne, qu’est-il, cet invisible? (Le Horla, Page 36)
Ceux qui pensent dans ces univers lointains, que savent-ils plus que nous (Le Horla,
page 38)

Pronom celui-là comme substitut emphatique à l’antécédent celui d’une relative


déterminative

Car il y a dans la presse, tous les jours, mille annonces de châteaux à vendre, et je suis
juste tombée sur celui-là qui avait aussi un petit prince à vendre [...]
(Le) seul, (l’)unique, etc n’admettent qu’un complément restrictif.
Cependant, nous ne trouvons aucun exemple dans Le Horla qui puisse entrer dans ce cas.

Relatives explicatives

L’autre groupe de propositions relatives est celle des relatives explicatives, aussi appelées
appositives et descriptives. Ces propositions peuvent être effacées puisqu’elles ne jouent
aucun rôle dans l’identification référentielle de l’antécédent. En plus, les relatives
explicatives sont séparées de leurs antécédents par des virgules à l’écrit et par des pauses
à l’oral.
L’antécédent est le plus souvent un groupe nominal déterminé (défini ou indéfini), ou pronom
nonclitique (les personnels moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, les démonstratifs, possessifs,
ou indéfinis).
Dans l’exemple qui suit la relative explicative est une proposition qui a comme antécédent
un syntagme nominal (“de sveltes clochetons”)

J’entrai dans ce gigantesque bijou de granit, aussi léger qu’une dentelle, couvert de tours,
de sveltes clochetons, où montent des escaliers tordus, et qui lancent dans le ciel bleu
des jours, dans le ciel noir des nuits (Le Horla, page 9)

Hier, après des courses et des visites, qui m’ont fait passer dans l’âme de l’air nouveau et
vivifiant, j’ai fini ma soirée au Théâtre-Français (Le Horla, page 17)

Dans le cas de noms propres, leur usage des désigne des individus particuliers et il est donc
impossible de les restreindre à une sous-classe incluse dans ces individus. Il faut pourtant
faire attention: s’il a un article, le nom propre fonctionne comme un nom commun et peut
recevoir donc une relative déterminative (2012: Vladimíra Ćeřovská, La subordonnée
relative sans antécédent: approche syntaxique et pragmatique page 42).
Les pronoms personnels désignent également des individus définis dans une situation de
parole donnée et ils ne peuvent être considérés que dans toute leur extension, sans la
possibilité de délimiter quelque sous-classe ( Vladimira Ćerovska, 2012: page 42)
Finalement, les noms communs précédés d’un déterminant possessif font référence à une
entité particulière:

Une main levée vers ses yeux qu’elle ferma peu à peu sous l’effort insoutenable de cette
puissance magnétique (Le Horla, page 27)
Fonction des subordonnées relatives avec antécédent

La proposition relative avec antécédent peut exercer la fonction d’épithète lié, d’épithète
détachée ou d’attribut. La fonction épithète liée contribue à l’identification, par le destinataire
de l’énoncé, du référent désigné par l’antécédent.

Exemple:

Et mon œil à moi ne peut distinguer le nouveau venu qui l’opprime (Le Horla, page 43)

La fonction épithète détachée ou apposition

Étant donné que le référent de l’antécédent est déjà défini, la relative en fonction épithète
détachée ne contribue pas à son identification.

Exemple:

Nous pourrions dire que la fonction d’épithète lié se correspond avec une subordonnée
déterminative et la fonction d’épithète détachée se correspond avec une subordonnée
explicative.

La fonction d’attribut

La dernière fonction est celle d’attribut et implique la médiation d’une forme verbale : il s’agit
le plus souvent d’un verbe copule comme être, de certains verbes de perception (écouter,
entendre, regarder, sentir, voir) ou des présentatifs d’existence (il y a), d’identification (c’est),
ou de survenue (voici, voilà). La propriété marquée par la relative est transmise à
l’antécédent. Pour différencier un attribut d’un épithète, nous pouvons dire que l’épithète
accompagne toujours le groupe nominal alors que l’attribut est indépendant. S’il s’agit ainsi
d’une épithète, on le pronominalisera comme un tout, mais s’il s’agit d’un attribut, on ne
pronominalisera que le groupe nominal.

Exemple:
Tout ä coup, je ressentis une émotion si terrible, que je dus m’asseoir, ou plutôt, que je
tombai sur une chaise! (Le Horla, page 14)
Car, je suis certain, maintenant, certain comme de l’alternance des jours et des nuits, qu’il
existe près de moi un être invisible, qui se nourrit de lait et d’eau, qui peut toucher
aux choses (…) (Le Horla, page 30)

Subordonnées relatives sans antécédent

Les subordonnées sans antécédent sont assimilables à un nom et peuvent pour cela être
qualifiées donc comme des relatives substantives ou complétives.Riegel et alii (2009 : 816)
précisent que « le relatif n’ayant pas d’antécédent, ces relatives ont exactement la
distribution d’un GN et sont donc pleinement substantives ».
distinguent des relatives adjectives parce qu’elles réalisent des fonctions propres des
groupes nominaux. De fait, il est possible de les faire commuter avec un groupe nominal
sans que le sens de la phrase soit modifié.
Jean Dubois et René Lagane (1995 : 183) ajoutent que ces relatives sont équivalentes pour
le sens à des relatives complétant l’antécédent. Celui qui désigne alors n’importe quelle
personne (celui qui = quiconque). On les appelle parfois des relatives indéfinies. »
L’identité de la proposition relative sans antécédent n’a pas encore été pleinement acceptée
et même les linguistes qui présentent la relative sans antécédent dans leurs ouvrages, ne la
considèrent pas comme une unité cohérente et la marginalisent.Il y a des linguistes affirmant
que la proposition relative sans antécédent ne fait pas partie des propositions relatives
formant ainsi une catégorie propre, distincte des subordonnées relatives. Jacques
Damourette et Edouard Pichon les mettent à côté des complétives, des interrogatives
indirectes ou d’autres conjonctionnelles.

Fonctions des subordonnées sans antécédent

Ces subordonnées peuvent faire toutes les fonctions d’un nom: sujet, complément
circonstanciel et complément du verbe de la proposition principale, complément d’objet
direct, attribut et complément d’objet indirect

Exemples:

Ceux qui pensent dans des univers lointains, que savent-ils de nous? (Le Horla, page
38)
Dans ce cas, cette subordonnée fait la fonction de sujet

Mais aucun d’eux ne ressemble à celui qui me hante (Le Horla, page 37)
Dans ce cas, elle fait la fonction de complément d’objet indirect

Ce qui me cachait ne paraissait point posséder de contours nettement arrêtés, mais une
sorte de transparence opaque, s'éclaircissant peu à peu (Le Horla, page 45)
Elle fait la fonction de sujet

Fonction des pronoms relatifs

On peut dire que les subordonnées relatives exercent les mêmes fonctions que les adjectifs:
attribut, apposition et épithète.
Ils font la fonction d’attribut quand ils se trouvent à droite du verbe et ne peuvent pas être
effacés.
Ils peuvent être pourtant déplacés quand ils font la fonction d’épithète et apposition mais
l'élimination de certains épithètes peut conduire à des énoncés sémantiquement
inacceptables.
La grammaire générative vise à unifier les quatre structures de l’attribut, de la relative, de
l’apposition et de l’épithète. Par ailleurs, la grammaire générative-transformationnelle défend
que la structure profonde d’une phrase se définit par une hiérarchie des constituants
générés par des règles syntagmatiques et ordinairement représentés par un arbre de
dépendances qui donne la description structurale de cette phrase.
Les pronoms relatifs représentent leur antécédent et ont une fonction nominale dans la
subordonnée au même temps qu’ils fonctionnent comme des subordonnants reliant la
subordonnée relative à l’antécédent qui se trouve dans la principale.
Ils peuvent être simples (qui, que, quoi, dont, où) ou composés (lequel, ses formes
contractées et quiconque).Ces pronoms prennent le genre, le nombre et parfois même
une personne,qui proviennent de l’antécédent remplacé.

On peut observer différents pronoms relatifs qui font ces fonctions:

Qui
Le pronom relatif qui réalise habituellement la fonction de sujet, représentant soit un être
animé soit un être inanimé, à moins qu’il soit précédé d’une préposition, constituant ainsi le
tout un groupe prépositionnel qui fait la fonction de complément d’objet indirect du verbe.
Dans ce dernier cas, ce groupe prépositionnel ne peut désigner qu’un être inanimé ou un
élément personnifié comme un animal (Maude Martineau,2016: Les pronoms relatifs:
variation historique?, Usage des pronoms relatifs en français à l’époque de la
Nouvelle-France, pages 15-16)

Exemples:
“De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule…” (Le Horla, page 1),
“La grande et large Seine, qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent”
(Le Horla, page 1)
“Moi, je me débats; lié par cette impuissance atroce, qui nous paralyse dans les songes”
(Le Horla, page 6)
« J’ai sans cesse cette sensation affreuse d’un danger menaçant, cette appréhension d’un
malheur qui vient ou de la mort qui approche » ( Le Horla, page 4)
Je n’ai jamais rien lu qui ressemble à ce qui s’est passé dans ma demeure

Que
Selon Maude Martineau, le pronom relatif que peut faire la fonction d’attribut du sujet de la
relative ou bien celle de complément d’objet direct (2016: page 17)

Le pronom que est souvent utilisé à la place d’autres relatifs. Exemples:

-Le gars que je lui ai parlé

Au lieu de: “le gars à qui j’ai parlé”

Nous voyons dans le Horla de Maupassant plusieurs subordonnées relatives avec que, dont
nous pouvons souligner quelques-unes:

J’ai visité le mont Saint-Michel que je ne connaissais pas (Le Horla, page 8)

Que voient-ils que nous ne connaissons point? (Le Horla, Page 38)

« Je n’y compris rien ; puis, tout à coup, je ressentis une émotion si terrible que je dus
m’asseoir…>>
Dans les deux premiers exemples, la subordonnée fait la fonction de COD. Dans le premier,
le mont Saint-Michel est le complément direct du verbe visiter et la subordonnée est le
complément de cet objet direct, qui est son antécédent. Dans la deuxième phrase, “que” est
le complément direct de voire et la subordonnée complémente cet objet direct, qui est son
antécédent

Dans ce dernier exemple, la subordonnée relative (« que je dus m ‘asseoir ») a la fonction


d’attribut de son antécédent (« une émotion si terrible »). Cette subordonnée est utilisée
pour amplifier la terreur de l’émotion ressentie par le locuteur et complète son antécédent.

Quoi
Ce pronom fait la fonction de complément d’objet indirect du verbe de la relative et il est
toujours précédé d’une préposition sauf dans l’emploi de quelques expressions telles que
quoi que ou quoi qui (2016: page 17). Son antécédent est généralement un groupe nominal
inanimé de sens indéfini, c’est-à-dire un pronom neutre ou un nom de sens vague. Nous
pouvons observer quelques exceptions dans la langue littéraire où quoi est utilisé au lieu de
lequel et a donc un antécédent précis (2016: page 18)

Exemple:

Ce à quoi j’ai rêvé, c’est de partir en voyage

C’est une situation étrange à quoi je n’avais jamais pensée

L’antécédent de quoi peut aussi être une phrase ou une partie de phrase.

Exemple:

L’argent est un sujet important sans quoi je ne pourrais pas vivre

Dont
Le pronom relatif dont joue les fonctions de complément du nom, complément de l’adjectif
et complément indirect du verbe. La préposition de est intégrée dans ce pronom, pouvant
ainsi celui remplacer un complément introduit par cette préposition ( Maude Martineau,
2016: pages 18-19)

Exemples:

“On dirait que l’air, l’air invisible est plein d’inconnaissables puissances, dont nous
subissons les voisinages mystérieux” (Le Horla, page 2)

« Autour de la petite ville jetée ainsi loin du monde, un vieux verger, dont on ne voit jamais
la tête de son manteaux… » (Le Horla, page 10)

« Je me trouvais chez elle avec deux jeunes femmes, dont l’une a épousé un médecin, le
docteur Parent » (Le Horla page 18)

Dans tous ces cas, le pronom relatif “dont” fonctionne comme complément des noms
appartenant aux groupes nominaux marqués en gras.

Dans la plupart des cas, dont peut être remplacé par de qui,duquel, parfois de quoi.
Suivant cette explication, nous pourrions modifier ainsi les exemples précédents:
“On dirait que l’air, l’air invisible, est plein d’inconnaissables puissances, desquelles nous
subissons les voisinages mystérieux”

« Autour de la petite ville jetée ainsi loin du monde, un vieux verger, duquel on ne voit jamais
la tête de son manteaux… »

Exemples:

Dans la langue orale, “que” est souvent utilisé à la place de “dont” erronément. Nos
exemples seraient modifiés ainsi:

“On dirait que l’air, l’air invisible, est plein d’inconnaissables puissances, que nous subissons
les voisinages mystérieux”

« Autour de la petite ville jetée ainsi loin du monde, un vieux verger, qu’on ne voit jamais la
tête de son manteaux… »


Le pronom relatif ou adverbe pronominal relatif où réalise la fonction de complément d’objet
indirect du verbe de la subordonnée et complément de phrase. Il peut désigner le temps, le
lieu, l’état où la manière

Exemples:

“j’aime ma maison où j’ai grandi” (Le Horla, page 1)

“J’entrai dans ce gigantesque bijou de granit, aussi léger qu’une dentelle, couvert de tours,
de sveltes clochetons, où montent des escaliers tordus, et qui lancent dans le ciel bleu des
jours, dans le ciel noir des nuits” (Le Horla, page 9)

Dans les deux cas, “où” fonctionne comme complément du lieu.

il «équivaut à un pronom relatif précédé d’une préposition locative ou temporelle comme


à ou dans mais il peut être précédé d’une préposition pour intensifier sa valeur locative
(Maude Martineau, 2016: page 21)

Son antécédent peut être un nom, un pronom démonstratif, un numéral, un adverbe,


un syntagme prépositionnel indiquant un lieu ou bien une phrase. Nonobstant,dans certains
cas, le relatif où peut être employé sans antécédent (Maude Martineau, 2016: page 21)

Dans nos exemples, “où” est précédé d’un antécédent, qui est un syntagme nominal ( “ma
maison”, “bijou de granit”)

Lequel
Le pronom lequel dans toutes ses formes (masculin, féminin, singulier, pluriel, formes
contractées) peut occuper trois fonctions possibles: sujet de la subordonnée relative,
complément de phrase indiquant le temps ou le lieu ainsi que complément indirect du verbe
de la relative dont l’antécédent est un groupe prépositionnel en à/au/aux ou en de/des/du (
Maude Martineau, 2016: page 22)

Exemples:

« (…) ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par
cela même qu’ils sont des principes (…) » (Le Horla, page 18)
Cette phrase peut être modifiée ainsi: « (…) le docteur Parent, qui s’occupe beaucoup des
maladies nerveuses et des manifestations extraordinaires auxquelles donnent lieu en ce
moment les expériences sur l’hypnotisme et la suggestion »

Aussi, lequel est employé comme sujet dans le langage écrit, juridique et administratif ou
même dans des cas où l’on veut éviter l'ambiguïté dans le genre de l’antécédent

Comme on peut voir, dans le deuxième exemple, le nexus composé « auxquels » fait la
fonction de COI, ce qu’on peut confirmer en mettant la phrase dans l’ordre canonique: «  Le
docteur Parent qui s’occupe beaucoup des expériences sur l’hypnotisme et la suggestion qui
donnent lieu en ce moment à des manifestations extraordinaires et des maladies
nerveuses »

Modes employés dans les subordonnées relatives

Différents modes verbaux sont utilisés dans les subordonnées relatives, étant l’indicatif le
mode le plus utilisé étant donné qu’il montre la réalité et l’actualisation du procès.
C’est-à-dire que son usage indique que l’action exprimée nous semble réelle, comment nous
pouvons le voir à travers les pages 18 et 19 appartenant à l'étude de Vladimira Ćerovska
Nous allons expliquer tous les cas présents dans cette étude à travers les exemples
suivants:

Nous ne le pouvons sonder avec nos sens misérables, avec nos yeux qui ne savent
apercevoir ni le trop petit, ni le trop grand (…) (Le Horla, page 2)

Mais au lieu d’obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être
que niais, stériles et faux, par cela même qu’ils sont des principes

Le conditionnel exprime une action hypothétique ou éventuelle:

J’en rêve un qui serait grande comme cent univers, avec des ailes dont je ne puis même
exprimer la forme, la beauté, la couleur et le mouvement (Le Horla, page 45)

Le subjonctif s’utilise lorsque le locuteur ne s’identifie pas dans la réalité du procès exprimé
dans la proposition relative ou présuppose que l’antécédent n’est que désiré et qu’il n’existe
pas:

Il nous faut, autour de nous, des hommes qui pensent et qui parlent (Le Horla, page 17)
Je n’ai jamais rien lu qui ressemble à ce qui s’est passé dans ma demeure (Le Horla, page
36)

On utilise aussi le subjonctif lorsque l’antécédent est défini par un superlatif relatif ou qui
implique une idée superlative (le seul, le premier…). Ainsi les récepteurs peuvent
comprendre qu’ils y a d’éléments avec les mêmes caractéristiques que cet antécédent mais
ayant celui-ci une qualité qui le distingue:

J’ai acheté un vélo qui soit le plus rapide de tous ceux qui existent
Cependant, il n’y a aucun exemple de ce cas dans le Horla

On emploie aussi le subjonctif après un numéral cardinal ou ordinal et quand l’antécédent


est un adjectif ou un adverbe qui dénote une faible quantité ou la rareté:

Il n’y a que trois élèves qui aient appris cette leçon.

Finalement, le subjonctif s’utilise aussi lorsque la proposition principale présente une


modalité négative, interrogative ou une forme d’hypothèse:

Il n’y a pas de lieu où toutes les personnes qui vivent soient heureuses

Dans certains cas, on peut utiliser aussi des formes non personnelles lorsqu’une idée de
pouvoir ou devoir est transmise:

Je cherche un lieu où rester tranquille

Conclusion

À travers cette étude, nous avons pu voir les différents types de subordonnées relatives qui
existent en français . Parmi eux, nous avons observé des relatives sans antécédent qui
remplacent un nom et qui peuvent donc réaliser toutes leurs fonctions et relatives avec
antécédent qui sont semblables à un adjectif et font toutes les fonctions qui peut réaliser
celui-ci. Nous avons pu distinguer quelques pronoms relatifs qui renvoient à un être animé
ou inanimé ainsi que quelques usages dans la langue orale qui ne se considèrent pas
corrects par rapport à la norme et aussi l’usage du relatif où qui s’utilise dans des
circonstances très variées, pour désigner le lieu, le temps, la manière, etc ainsi que les
temps les plus employés dans les relatives et les nuances que ceux-ci apportent. Nous
avons vu cela à travers le Horla, où Maupassant utilise plusieurs subordonnées relatives
tout au long du conte pour décrire la présence de l’Invisible et les sentiments du personnage
face à cela.

Bibliografía

Bastuji, Jacqueline, << Les relatives et l’adjectif in Paris-X (Nanterre) [en ligne]
https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1974_num_22_1_5674?q=Relatives consulté le 3
janvier

Ćerovska, Vladimira (2012), << La subordonnée relative sans antécédent: approche


syntaxique et pragmatique>> [en ligne]
https://is.muni.cz/th/216786/ff_m/diplomka_do_archivu.pdf consulté le 6 janvier

Rial Montes, Tamara (2014-2015) , << Caractérisation interne et externe des subordonnées
relatives dans Un taxi Mauve, de Michel Déon>> in Universidad De Santiago de Compostela
[en ligne]
https://minerva.usc.es/xmlui/bitstream/handle/10347/13884/1/Rial%20Montes%2C%20Tama
ra.pdf consulté le 20 août

Martineau, Maude (2016), << Les pronoms relatifs: variation historique? Usage des pronoms
relatifs en français à l’époque de la Nouvelle-France >> in Université Laval (Québec,
Canada) [en ligne] https://core.ac.uk/reader/77517490 consulté le 25 août

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