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Amar DRISSI, l’auteur de cet article est titulaire d’un master en administration des affaires de Stern

School of business en New york. Il obtenu son doctorat de l’Ecole polytechnique de Paris et il est de
même un doctorant en 3e cycle à l’université de Paris X en sciences sociales. Son carrière
professionnelle est très riche en termes d’expériences. Il a été administrateur et directeur général
des charbonnages au Maroc, un vice président de la CitiBank, un directeur général de filiales et
membre de comité directeur du groupe ONA. Il a de même participé aux plusieurs séances en citant :
OCP : anatomie d’une transformation radicale, La tolérance au chaos : un facteur d’efficacité ? Et la
séance du 8 avril 1994 sur le sujet: C’est impossible, donc nous réussirons : le redressement de la
mine de Jérada. Son compte rendu a été rédigé par Pascal LEFEBVRE.

Aperçu sur la Mine de Jerada

La ville de Jerada qui est située au sud d’Oujda est très connue par son charbon, dont vient la Mine
de Jerada dans le nord-est marocain près de la frontière algérienne. Son ouverture date depuis 1927,
elle est considérée comme le seul site d’exploitation du charbon au Maroc. 5700 employeurs
exercent leur activité au sein de la mine avec un peu près 75 ingénieurs, les mineurs sont originaires
du sud du Maroc.. Son chiffre d’affaire est estimé d’environ un milliard de dirhams et l’exploitation
arrive à 1000 mètres de profondeur. L’extraction est mécanisable, l’abattage se fait avec un marteau-
piqueur et les conditions de travail sont dures.

Le manager venu d’ailleurs

Le profil d’Amar DRISSI a été convenable pour le poste de manager au sein de la mine selon le
ministre de l’Energie, Vu ses expériences professionnelles et puisqu’il n’était ni ingénieur ni issu de la
culture locale. Lui qui a été de même prêt de quitter ses engagements et entamer ce défi.

Les circonstances difficiles au sein de la mine ont affronté Amar DRISSI lors de son occupation de la
mine dont la faible productivité et la commercialisation face à la concurrence des charbons russes et
sud-africains, la décision de la fermeture de la mine et les conflits sociaux puisque la ville semble
effrayante.

Je suis votre ultime chance !

Au début de son occupation de ce poste, Amar a vécu divers pressions, soit qu’il n’était pas
souhaitable, le comportement des fonctionnaires à son part, les menaces, les congés de toute
l’équipe. Il a décidé donc de se faire face et de rattraper le retard. Il a commencé tout d’abord par
sanctionner des cadres et des ingénieurs et le faire remplacer par des profils adéquats et guerriers.

Il a commencé à se capter à travers sa décision de descendre au fond ce qui a été le cas pour les
cadres aussi puisqu’il voyait que leur présence en haut ne servait à rien. Et étant qu’il ne connaissait
rien sur la technique minière il s’est basé sur l’apprentissage des éléments techniques à travers les
compétences des contremaîtres.

Les mots pour le dire

Ces premiers décisions et actions ont été appliqué en urgence parce qu’il les a vu comme sa source
de motivation. Il a essayé d’engager tous les employés dans le sérieux et le désir de se battre ainsi
que de diriger ce mine par la force, la volonté et la foi. Aussi qu’il a pensé à invité la presse pour
témoigner au travail de l’équipe car selon lui ces gens ont besoin de la reconnaissance pour les faire
mobiliser. Il voit qu’il est aussi important de donner une dimension positive de la crise en confrontant
la difficulté par la détermination et d’importer des nouveaux pratiques tels que le contrôle de
gestion, les réunions tardifs concernant les urgences. Quand au syndicat, l’agitation du personnel va
échouer et les employés vont continuer dans leur travail et donc Jerada va devenir son affaire.

La mine redressée

En ce qui concerne les résultats des chiffres, on peut citer l’augmentation en premier lieu de la
production de 10% et en deuxième lieu de la productivité de 27%, la diminution des affectifs, des
accidents de travail, des prix de revient, L’équilibre de comptes, l’arrêt des subventions étatiques et
des importations de charbon, l’application intégrale du contrat-programme avec l’état. Le résultat
sera donc le maintien de l’emploi et de la ville.

Les résultats moins chiffrables sont aussi notables qui sont la confiance en soi, la transparence, la
justice, la rigueur, le redressement des personnalités et la révolution des consciences.

Penser en stratège, agir en primitif

Amar Drissi insiste sur la confiance à l’action afin que la théorie s’affiche mais il confirme que c’est
aussi difficile d’expliquer la manière dont il va se faire et afin de savoir il doit agir. Il a mentionné que
dans tel crise, la reconnaissance est très importante soit par la presse ou à travers deux autres
niveaux : les instances étatiques et la rencontre au séminaire « vie des affaires ». Il a ainsi parlé de la
Providence, c’est la puissance d’esprit. Le point central de ce redressement s’agit de « mise en
intrigue » avec ses trois caractères le coup de théâtre et l’effet de surprise, l’effet des émotions et la
reconnaissance.

Débat

Plusieurs questions ont été posés de la part d’un intervenant et que Driss Amar doit y répondre.

Savoir ignorer

Amar Drissi a répondu aux questionnes qui lui ont été posé en mentionnant que la manière dont on
puisse se servir des gens qui savent quand on ne sait rien, qu’il faut faire des efforts pour apprendre
les choses fondamentales et la pratique sur le terrain. Et en ce qui concerne les ingénieurs, pour la
mine, il faut le savoir d’un contremaitre qui va descendre et non pas un maitre qui va juste observer
parce que cette méthode ne fonctionnait pas avant. Il a aussi montré qu’afin que les choses
réussissent, il est nécessaire que le dirigeant ne doit pas être trop étranger au milieu de son
intervention. Son acceptation de ce travail même si il connait que ce n’est pas évident résiste dans le
fait qu’il a été préparé mentalement dès son ancien travail et pour lui ce travail a été un défis et que
comme tous les types de travail, les cadres peuvent aussi être sanctionnés si ils ne sont pas engagés
dans leurs boulot.

La gestion du champ de bataille

La question a visé le fait que Drissi a été sous une culture anglo-saxonne où la plupart des règles sont
différentes de celle appliquées dans le Maroc en tant qu’un pays du tiers-monde, il a confirmé
qu’effectivement il a utilisé certains règle de cette culture mais qui sont surtout symboliques, tels
que les réunions de nuit, reporting, une gestion très serre.

Jerada doit vivre !

Jerada a vecu des grèves, dans ces moments difficiles Driss s’est adressé au personnel et il les a
montré que la grève peut tout détruire. Le lendemain, tous les employés ont été au travail, il les a fait
comprendre que la ville de Jerada doit vivre et la mine aussi. Les syndicats avaient du pouvoir, au
moment où les grèves ont échoué, les syndicats ont essayé de fermer l’accès à la mine, du coup, il a
fait bougé des agents pour les arrêter ce qui a été aboutit. Mais les syndicats n’ont pas compris que
cette grève a échoué parce que tout le monde pouvait travailler durement et sérieusement afin que
la mine reste ouverte.

La parole et l’action

Sa réponse aux questions posées vise à montrer que son langage et son discours, qui a été basé
plutôt sur l’application des choses à travers sa perception et non pas des artifices, ont pu créer la
réalité qu’il envisageait. Il a ainsi souligné qu’il ne faut pas éviter les problèmes car à travers eux, on
peut conclure qu’on a vraiment été concret dans le travail.

Que transporter ?

Dans cette séance et d’après les questions de l’intervenant, il a éclairci sa fierté de ce travail et son
engagement total. Et qu’il qui va toujours continuer à introduire le savoir-faire, des leviers
psychologiques, la fierté, la mobilité et surtout la reconnaissance. En mentionnant qu’il est très
important de savoir la manière de créer l’action et non pas juste l’observer.

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