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DEPARTEMENT: SOCIOLOGIE
UNITE DE VALEUR : SOCIOLOGIE DES ENTREPRISES ET DU TRAVAIL
NIVEAU D’ETUDE : IIΙ
THEME :
Sous la direction de :
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REDIGE ET PRESENTE PAR :
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SOMMAIRE
Sommaire…………………………………………………………………………………………….. 3
Introduction……………………………………………………….………………………………… 4
2. Ses travaux……………………………………………………………..……….………….5
Stratégie et structure de l’entreprise……………………………… ..……….…………5
La main visible des managers....……………………………………..…………………6
Organisation et perfectionnement des entreprises …………………..…….…………7
Conclusion………………………………………………………………………………………11
Bibliographie……………………………………………………………………………………12
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INTRODUCTION
Selon ALAIN TOURAINE, la sociologie peut être considérée comme l’ensemble des relations
sociales aussi différentes les unes des autres, ayant pour but de faire apparaitre des relations
derrière des situations ; c’est ainsi que la sociologie sera définie comme un ensemble
d’opérations, de processus qu’il faut mettre à jour. Pour réussir dans cette tache la sociologie se
subdivisera en plusieurs branches parmi lesquelles la sociologie de l’entreprise . Cette dernière
dans son étude se focalise sur les organisations et plus précisément dans les entreprises
industrielles en soulevant des problématiques telles que les échelles de valeur, les rapports
d’influence, les sphères de légitimé, les conflits de pouvoir, de manière de simple, elle cherche à
rendre compte des fonctionnements productrices des entreprises à travers des construits
politiques, culturels et institutionnels en mettant en évidence les processus de régulation sociale
qui maintiennent ces entités en place. Par ailleurs, de nombreux auteurs à l’instar de MAX
WEBER, KARL MARX, CHANDLER vont s’ intéresser à l’ étude des entreprises. Dans notre
exposé nous allons nous appesantir sur les travaux de CHANDLER. De cette manière, dans
quelle mesure ses travaux ont-ils contribué au développement de la sociologie de l’entreprise ?
En d’autres termes , quel est l’apport de cet auteur dans la constitution de la sociologie de
l’entreprise ? Avant de répondre à cette question, nous allons d’abord présenter la biographie de
CHANDLER, ensuite ses principaux ouvrages et de ceux Ŕci, nous pourrons répondre à la
question posée en ressortant ainsi l’utilité de ses travaux dans la sociologie de l’entreprise.
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I. BIOGRAPHIE
1. VIE ET ŒUVRE
Alfred Dupont Chandler Jr., est un économiste et historien américain né le 15 septembre 1918
à Guyencourt (Delaware-États-Unis) ; fils d’ Alfred Dupont et de Carol Ramsay, il est le doyen
de l’association de l’histoire Américaine .
Chandler est souvent appelé l’« historien des affaires » parce que sa vision de la gestion passe
par la connaissance de l’histoire des grandes firmes. Il poursuit ses études à la Phillips Exeter
Academy, puis à Harvard où il réalisera sa première étude intitulée « La période de
reconstruction en Caroline du Sud. » Pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945) il
s’engage dans la marine en tant qu’interprète de photos aériennes.
A son retour, il réintègre Harvard où il entreprendra une thèse en se fondant sur les travaux de
son arrière-grand-père, lui aussi historien des affaires et éditeur, Henry Vernum Poor. Il fit des
travaux d’histoire comparative, et étudia l’évolution des organisations des grandes entreprises
américaines, dès le début de sa longue carrière de professeur. Il rentre ensuite au MIT comme
Research Associate et devient directeur du département d’histoire de l’ université Johns Hopkins
en 1965. Puis, il expose une fresque historique des moyens de production des États-Unis, celle
que retiendront majoritairement les sciences du management et de la gestion.
Professeur à la Harvard Business School, sa recherche se focalise sur le modèle de la
construction de « l’entreprise moderne ».
Il meurt le 9 mai 2007 à Massachusetts, États-Unis.
Chandler, spé cialiste de l’histoire des entreprises, a analysé la relation e ntre stratégie et
structure de l’entreprise. Il soulignait l’importance des innovations organisationnelles dans le
L'UTILITE DES TRAVAUX D'ALFRED D. CHANDLER DANS LA SOCIOLOGIE DE L'ENTREPRISE PAR :
NGAUSS Ŕ BWELLE Ŕ SESSE Ŕ KAM Ŕ KAMDJI Ŕ MAGNO Ŕ MFOULOU Ŕ MICHEAL Ŕ NGUITCHOUO Ŕ NOUKA Ŕ NZINOU
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e
développement du système industriel américain depuis le milieu du 19 siècle. Examinant les
modalités de croissance de quelques grandes firmes, il montrait que chaque changement
important de stratégie conduisait à des modifications de la structure. Il met donc en évidence les
étapes de l’évolution des entreprises et distingue ainsi :
Pour Chandler , l’entreprise moderne se caractérise par l’emploi d’une hiérarchie de cadres
salariés moyens et supérieurs, chargés de superviser et de coordonner le travail des unités qui
sont sous leur autorité : « une classe d’hommes d’affaires entièrement nouvelle ». En outre, cette
entreprise moderne est «multidivisionnaire» et chaque division a sa propre administration, est
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dirigée par un manager salarié à plein temps et a sa propre comptabilité, bien que chacune
«pourrait théoriquement fonctionner comme un entreprise indépendante» (Chandler, 1988, p. 3).
Dans son troisième grand ouvrage dont le titre français est Organisation et performances des
entreprises, il défendra un leadership américain dans la gestion des affaires.
Il répond ainsi aux accusations d’ériger, par le modèle économique américain, l’unique voie
d’accession à la performance des entreprises. Son entreprise confirmera et relativisera cette
position. Puisque le modèle américain est toujours présenté comme le plus performant du
monde ; mais il démontre, à l’aide des cas britanniques et allemands, que chaque société trouve
ses propres modalités d’édification de la grande firme internationale.
Cependant, il y a des différences entre les pays. Il les démontre, afin de confirmer la performance
du modèle américain. Le développement des capacités organisationnelles est ainsi un analyseur
d’essor économique ; il fut moindre dans les deux autres pays : en raison de mauvais choix
historiques des dirigeants et de l’environnement économique de ces pays.
Nous ferons ressortir l’apport des travaux de Chandler dans la sociologie de l’entreprise en nous
appuyant sur son objet d’étude, sa méthode et ses concepts.
Alfred Chandler a su allier l’histoire et la gestion. C’est surtout à partir de ses travaux et ceux
de Williamson que l’attention s’est portée sur l’organisation interne des entreprises afin
d’expliquer leurs différentes efficacités. Plus précisément, son principal objectif a été l’ étude
d’une part des interconnexions complexes au sein d’une entreprise industrielle « moderne » entre
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la structure, la stratégie et l’environnement extérieur en perpétuel changement et d’autre part,
l’étude du rôle central de l’apprentissage organisationnel.
2. SA METHODE
Monographique dans la mesure où il prend des cas concrets d’entreprises pour son étude.
Il étudie par exemple des entreprises industrielles telles que La General Motor, La Jersey
Standard, La Dupont, Le Sears et autres.
Diachronique parcequ’il étudie l’évolution de ces entreprises dans le temps. Il fait par
exemple ressortir les différentes étapes par lesquelles l’entreprise indus trielle américaine
est passée, c’est à dire du stade initial de la petite entreprise au stade de croissance .
Comparative dans la mesure où dans un premier temps, il oppose l’organisation interne des
entreprises qu’il étudie , par exemple une comparaison entre les entreprises américaines et
japonaises. Dans la grande entreprise américaine ce sont les managers qui décident de la
politique générale et non les propriétaires ; alors qu’au Japon une longue tradition de
délégation de l’autorité au manager n’ empêche pas que le pouvoir de décision soit souvent
resté entre les mains des familles propriétaires du capital. Et dans un deuxième temps il
compare l’environnement américain et européen et il montre que l’environnement
américain est plus propice au développement des entreprises industrielles.
3. LES CONCEPTS
Structure et stratégies : autour des années 60, Chandler insiste sur l’articulation des
rapports entre stratégie et structure. Pour lui, la stratégie (qui correspond à la politique)
consiste à élaborer la planification alors que la structure (qui correspond à l’organisat ion)
consiste à mettre en œuvre les moyens permettant de réaliser la politique. Cependant, il
montre que la relation entre ces deux logiques n’est pas automatique ; dans tous les cas, la
politique précède l’organisation, car elle est intimement liée à la prise de conscience des
situations externes à l’entreprise.
n
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La spécialisation des niveaux de fonction à travers :
General manager (les "managers salariés"), ici Chandler s’inscrit en faux contr e la
thèse de la régulation spontanée du marché et précise au contraire que la grande
entreprise construit son marché grâce à des hommes nommés managers qui élaborent et
orientent sa politique.
Département / division spécialisée, à travers ce concept il montre comment les grandes
entreprises ont diversifié leurs activités et les ont regroupé autour d’une même direction.
Unités de production de base
La firme multi divisionnelle qui est l’archétype des plus grandes structures productives,
des plus grands groupes ; et a fait historiquement des États-Unis, la première économie du
monde l’entreprise moderne multi divisionnaire a remplacé la petite entreprise
traditionnelle lorsque la coordination administrative a permis d’obtenir de meilleurs
résultats que la coordination par le marché ;
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III) CRITIQUES
La critiqu e principale que l’on peut adresser à l’auteur est de traiter l’histoire de
l’industrialisation aux USA sans aucune considération. Par exemple, pour la main
d’œuvre ou l’impact du phénomène qu’il analyse sur les autres institutions politiques et
sociales de ce pays.
Par ailleurs, on peut reprocher à Chandler son ethnocentrisme, car son jugement et sa
comparaison des entreprises américaines par rapport aux autres pays ne sont pas tout à
fait innocents.
L’interprétation chandlerienne de la vie des affaires n’accorde pas assez de place au
hasard et à la contingence, ce qui est assez paradoxal, puisque son œuvre a influencé le
développement de la théorie de la contingence.
MONOGRAPHIQUE DIACHRONIQUE
METHODES COMPARATIVE
STRATEGIES ET STRUCTURES
GENERAL MANAGER
CONCEPTS DEPARTEMENT / DIVISION SPECIALISEE
UNITES DE PRODUCTION DE BASE
LA FIRME MULTI DIVISIONNELLE
INTEGRATIONS HORIZONTALE ET VERTICALE
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CONCLUSION
Arrivé au terme de notre exposé, il était question pour nous de montrer l’utilité des travaux de
Chandler dans la sociologie de l’entreprise. Après avoir présenté les travaux de Chandler à
travers ses trois ouvrages principaux que sont stratégies et structures de l’entreprise, main
visible des managers, et organisation et perfectionnement des entreprises, nous nous sommes
appesantis sur son apport dans la sociologie de l’entreprise à travers des concepts tels que
general manager, division spécialisée ou encore firme multi divisionnelle. Nous avons ainsi
montré que les travaux de Chandler portaient sur le mode de gestion des entreprises afin
d’expliquer leurs différentes efficacités. Il démontre ainsi que l’environnement économique et
l’environnement culturel sont d’une importance capitale dans la constitution d’une entreprise dite
moderne et ressort les étapes d’une entreprise traditionnelle vers une entreprise moderne.
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BIBLIOGRAPHIE
Chandler Alfred D. Jr., La Main visible des managers. Une analyse historique, Paris,
Economica, 1988, (texte américain, 1977).
Chandler Alfred D. Jr., Stratégie et structures de l'entreprise, Paris, les Editions
d'organisation, 1989, (traduction de la seconde édition ; première édition américaine en
1962).
Chandler Alfred D. Jr., Organisation et performance des entreprises, 3 tomes {Les USA,
La Grande-Bretagne, L'Allemagne), Paris, les Editions d'organisation, 1993, (texte
américain, 1990).
Chandler, A.D. 1992, avec E. Jansen. “The Founder’s Self -Assessed Competence and
Venture Performance .” J. Bus. Venturing 7, pp223 Ŕ36.
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