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La Comptabilité Nationale

Animé par :

Pr. Mohammed Amine FOUAD

Année universitaire 2021-2022


Comprendre le langage de la comptabilité nationale ;

Maîtriser les différents concepts liés à la comptabilité nationale ;

Comprendre la méthode de préparation des comptes nationaux ;

Savoir établir et interpréter les tableaux de synthèse ;

Savoir utiliser la comptabilité nationale à des fins de prévision et de


planification.
Support de cours et cours magistral sous
forme de vidéos

Bibliographie indicative

Séances des Travaux dirigés pour illustrer les


concepts mobilisés

Etudes de Cas de synthèse


Chapitre introductif : Généralités sur la comptabilité nationale
Chapitre 1 : La délimitation de l’espace économique et les règles
d’enregistrement en comptabilité nationale
Chapitre 2 : La production nationale
Chapitre 3 : Les secteurs institutionnels
Chapitre 4 : Les opérations économiques

Chapitre 5 : Les comptes d’analyse, les comptes consolidés, les


agrégats et les ratios macro-économiques
Chapitre 6 : Les tableaux de synthèse
Définition de la comptabilité nationale

« Une méthode d’enregistrement macro-


comptable de l’ensemble des grandeurs
caractéristiques de l’univers économique
d’une société donnée pendant une
période donnée ».
BERNARD(1972)
Définition de la comptabilité nationale

« Une branche de la science économique,


branche spécialisée dans l’étude
quantitative des réseaux économiques
intégrés ».
MARCZEWSKI(1978)
Définition de la comptabilité nationale
De ce fait, la comptabilité nationale apparaît comme une
représentation simplifiée et chiffrée de l’ensemble des
opérations effectuées durant une période déterminée dans une
économie donnée.
C’est une description quantitative et synthèse comptable des
faits qui caractérisent l’activité économique et financière d’une
nation.
Elle peut se présenter sous deux formes : Rétrospective et/ou
Prospective (ou prévisionnelle).
Les objectifs de la comptabilité nationale
Les objectifs de la comptabilité nationale peuvent être
regroupés dans les trois catégories suivantes :

L’enregistrement La simplification

L’analyse
L’intérêt

La comptabilité nationale permet :

d’effectuer une analyse prospective

d’harmoniser le langage

de mieux accéder à l’information


Historique de la comptabilité nationale

2008
1993 Naissance de la
comptabilité nationale
1968
Une nouvelle norme mondiale
de comptabilité nationale
1758
Développement d’un système de
comptabilité internationale
1696
Elaboration d’un tableau économique
d’entrée et de sortie
Elaboration d’un système de comptabilité nationale
pour déterminer le revenu national anglais
Les fondements théoriques de base
a. Les agents économiques
Pour comprendre comment s’organise l’activité économique, il est
nécessaire de bien définir quels sont les principaux acteurs qui
interviennent dans la vie économique, et il faut par la même préciser leur
rôle au sein de la sphère économique.

On définit comme agent économique « une catégorie homogène qui


regroupe les décideurs qui réalisent des opérations identiques et ont des
spécificités communes ».

Agent : Sujet économique en général ou regroupement d’unité économique


exerçant une activité identique.
Les fondements théoriques de base
a. Les agents économiques
Sociétés
Non
Financières
Le critère le plus important qui a
été retenu par la comptabilité Le reste du Sociétés
nationale est celui de la fonction monde Financières
économique principale et de
l’origine des ressources. les unités
institutionnelles
Les unités institutionnelles Institutions Administrat
résidentes qui constituent sans but ions
lucratif publiques
l’économie nationale se
répartissent en cinq grands
Ménages
secteurs institutionnels (auxquels
s’ajoute l’Extérieur).
Agent économique Fonction principale Ressource principale Dépense principale

Sociétés ou quasi *Production B&S marchand non *Le produit des ventes de *Salaires
sociétés non financier B&S *Achat de B&S intermédiaires
financières *Augmentation du capital *Taxes et impôts

*Collecter l’épargne disponible *Dépôts, *Commissions *Salaires


Institutions
*La redistribuer (prêt *Intérêts, agio *Achat de B&S intermédiaires
financières
*Impôts et taxes
*Mutualiser les risques *Primes contractées *Dédommagement des dommages
*Assurer le paiement en cas de auprès des assurés constatés par les assurés
Entreprises
sinistre *salaires et impôts
d’assurance
*Achat de B&S intermédiaires

*Production de B&S non *Impôts, taxes, timbre *Dépenses d’équipement *Dépenses de


marchand collectifs (parfois *Droits de douane fonctionnement *Subventions
Administrations marchand) *Cotisations sociales *Les charges de la dette
publics *Redistribution du revenu ou *Monopoles
richesses *Privatisation

*Fourniture des services non *Cotisations des *Achat de B&S


Institutions Privées marchands ou marchands membres, dons *Salaires, indemnités
*Subventions
*Consommation des B&S produits *Salaires et allocations, *Achat de B&S finis
par d’autres agents *Loyer, dividendes,
Ménages
intérêt

*Echanger avec les agents *Produit des exportations *Importation des B&S nationaux
Reste du monde économiques nationaux de B&S en devises
Les fondements théoriques de base
b. Le circuit économiques

Le circuit économique décrit l’ensemble de toutes les opérations qui


s’établissent entre tous les acteurs de la vie économique.
L’équilibre du circuit économique exprime que tout ce qui a été produit sur
le territoire économique et importé du reste du monde au cours d’une année
a été :
 Consommé par les ménages et les administrations ;
 Consommé en achats de biens intermédiaires ;
 Exporté vers le reste du monde.
Travail

Ménages Salaire Entreprises


Payement des biens et services

Biens et services
Prélèvements obligatoires

Prélèvements obligatoires,
nts, placement
Rembourseme

Subventions, services
Prêts,

non marchands
intérêts
Prêts,

impôts
Remboursements,
intérêts
placement

Sociétés
Financières
Remboursements

Prêts Administrations
publiques

Prestations sociales, services non marchands


exportations

Reste du monde
Le circuit économique

Marché des facteurs


de production
1
1
2 2

8 8

Ménages Administration Entreprises


6 publique 7

5 5
3 3

4 Marché des biens et 4


services
Le circuit économique

1.Les ménages mettent à la disposition des entreprises et les


administrations leurs facteurs via le marché des facteurs de production.
2. Les entreprises et les administrations rémunèrent les ménages pour
leurs facteurs de production.
3. Les entreprises mettent les produits.
4. Les ménages et les administrations rémunèrent les entreprises sur le
marché des produits.
5. Les administrations mettent directement à la disposition des entreprises et
ménages, les services publics (enseignement, santé, transport…)

6. Les administrations accordent aux entreprises des subventions.

7. Les administrations accordent aux ménages les prestations sociales,


notamment les allocations familiales.
8. Les ménages cotisent auprès des administrations pour contribuer à la
couverture des coûts des services publics (prélèvement sociale, et cotisations
sociales).
Les opérations économiques

Les opérations sont regroupées et classées dans la perspective de


répondre aux fonctions économiques principales.

Ainsi, on retient dans la CN, trois grandes catégories d’opérations :


• Les opérations des Biens et Services;
• Les opérations de répartition;
• Les opérations financières.
Les opérations économiques
a. Les opérations de biens et services:
Ces opérations concernent la création et l’utilisation des biens et
services.
Ces opérations regroupent généralement les principales opérations
suivantes :
• les opérations de production ;
• les opérations de consommation ;
• les opérations de formation de capital fixe ;
• et les opérations avec l’extérieur.
Les opérations économiques
b. Les opérations de répartition:
Appelées également, opérations de revenus et de dépenses.
Les biens et services créés à travers le processus de production
généreront plusieurs droits économiques qui doivent être répartis
entre ceux qui ont apporté des facteurs de production (salaires par
exemple).
Ils doivent également être redistribués entre les agents économiques à
travers des prélèvements obligatoires et transferts publics et privés
(impôts, subventions ,etc.).
Les opérations économiques
c. Les opérations financières:
Ces opérations concernent la création, la collecte et la mise en œuvre des
moyens de financement nécessaires à l’économie.
Certains agents auront des excédents de revenus importants par rapport
à leurs dépenses ;
D’autres agents auront des besoins de financement car leurs revenus
sont insuffisants par rapport à leurs dépenses ;
Les opérations financières sont généralement classées en 3 catégories :
• les instruments de règlement ;
• les instruments de placement ;
• et les instruments de financement.
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Pr. Mohammed Amine FOUAD

Année universitaire 2021-2022


Pour observer l’activité économique, le comptable national doit
délimiter l’espace économique dans lequel se dérouleront les
opérations entre les différents agents économiques, ainsi que les
périodes temporelles de ces opérations.

la comptabilité nationale se base sur deux principales


coordonnées :

Les coordonnées spatiales

Les coordonnées temporelles.


Les coordonnées spatiales
La Nation n’existe qu’à partir de la constitution d’un espace
marchand protégé par des barrières douanières et unifié par un
Etat où circule une monnaie.

Le système de comptabilité nationale (SCN) s’intéresse à un espace


délimité par des frontières précises, le territoire économique, et aux
unités économiques ayant un centre d’intérêt sur ce territoire
économique : les unités institutionnelles résidentes (U.I.R).
Les coordonnées spatiales
Par conséquent, les coordonnées spatiales font appel à deux notions :

la notion du
territoire
économique

la notion de
résidence
Les coordonnées spatiales
a. Le territoire économique :

Le territoire économique national est la zone


géographique administrée par les pouvoirs publics dans
laquelle les biens, les services, les capitaux et les
personnes circulent librement.
Les coordonnées spatiales
a. Le territoire économique :
Le territoire économique marocain se compose de :
Territoire géographique politique délimité par les frontières
internationales ;
L’espace aérien national ;
Les eaux territoriales ;
Les enclaves territoriales exploitées par les administrations
publiques internationales dans d’autres pays en vertu d’accord ou
de conventions internationales (ambassades, consulats et
organismes situés dans le reste du monde) ;
Les coordonnées spatiales
a. Le territoire économique :

Les avions, navires, flottilles de pêche, plates-formes flottantes dans


les eaux internationales exploitées à titre principal par les U.I.R ;
Les gisements (pétrole, gaz naturel) situés dans les eaux
internationales et exploitées par des U.I.R seules ou avec des unités
étrangères ;
Les enceintes des zones franches, entrepôts et usines sous contrôle
douanier national.
Les coordonnées spatiales
a. Le territoire économique :
Le territoire économique marocain ne comprend pas les enclaves
extraterritoriales.
Les enclaves extraterritoriales sont les
parties du territoire géographique
du pays qui sont utilisées par des
administrations publiques d’autres
pays ou par des institutions et des
organisations internationales en
vertu de traités internationaux ou
d’accords entre Etats.
Les coordonnées spatiales
b. La notion de résidence:
La notion de résidence ne renvoie par à la nationalité, mais à la
détention d’un centre d’intérêt économique par l’unité
institutionnelle sur le territoire économique.

Le Système de la Comptabilité Nationale 93 définit un centre


d’intérêt économique comme:

« Un endroit (local témoin, usine …) dans lequel ou à partir duquel une


activité économique est exercée, ou certaines opérations économiques
sont réalisées, pour une période supérieure ou égale à une année ».
Les coordonnées spatiales
b. La notion de résidence:
Le SCN 93 définit l’unité institutionnelle comme:

« Un centre de décisions économiques qui se caractérise


par l’unité de son comportement ainsi que l’autonomie
dans la prise de décisions ».

Le SCN 93 considère que deux critères seulement, permettent la


définition de l’unité institutionnelle :
l’autonomie dans la prise de décisions ;
et la tenue d’une comptabilité officielle.
Application n°1
On vous demande de montrer, en justifiant vos réponses, parmi
les unités institutionnelles suivantes, lesquelles peuvent être
considérées comme unités résidentes ?
1. les touristes ;
2. la succursale de « Renault » au Maroc ;
3. les représentants de l’ONU installés au Maroc de plus d’un an ;
4. les représentants officiels du Maroc (diplomates) ;
5. un travailleur migré au Maroc ;
6. les travailleurs saisonniers ;
7. un étudiant marocain à l’étranger.
Solution de l’application n°1
• Les touristes : non, ils ne sont pas intégrés dans la comptabilité nationale en raison
de l’absence de territoire national.
• La succursale de « Renault » au Maroc : oui, en raison de l’existence de territoire
économique.
• Les représentants de l’ONU installés au Maroc de plus d’un an : non, en raison de
l’appartenance à une enclave extraterritoriale.
• Les représentants officiels du Maroc (diplomates) : oui, en raison de
l’appartenance à une enclave territoriale qui relève du territoire économique.
• Un travailleur migré au Maroc : oui, en raison de l’extension d’un centre d’intérêt
économique.
• Les travailleurs saisonniers : non, en raison de l’absence de l’intérêt économique.
• Un étudiant marocain à l’étranger : oui, quelque soit son séjour à l’étranger.
Les coordonnées temporelles
Le comptable national utilise l’année civile (du 1er Janvier au 31
Décembre) comme référence dans la délimitation du champ
d’observation temporel.
Cette délimitation permet de faire coïncider la période temporelle
couverte par la comptabilité nationale à celle de la comptabilité
générale et la comptabilité publique, qui sont de principales
sources d’informations pour le comptable national.
Toutes les opérations nées pendant le champ d’observation
temporel de la comptabilité nationale doivent être enregistrées.
L’enregistrement est effectué dés le moment où il devient
contraignant pour les agents économiques concernés.
Les coordonnées temporelles
Les opérations doivent être enregistrées selon leurs natures
respectives :

Pour les opérations qui portent sur les biens et services : le


critère d’enregistrement est le moment de livraison ;
Pour les opérations financières : le critère d’enregistrement
est le moment de réalisation de la transaction en question.
Les coordonnées temporelles
Plusieurs problèmes peuvent rendre difficile la délimitation du
champ d’observation temporel. On distingue par exemple :

les opérations de production qui ne donnent pas lieu à la


consommation durant la même année ;

et les créances qui naissent et s’éteignent durant la même


année.
Les coordonnées temporelles
Pour les opérations de production qui ne donnent pas lieu à la
consommation durant la même année, la solution à la disposition du
comptable national varie selon la nature de la production :

Si c’est un bien non durable


(durée de vie inférieure à une année)

Si c’est un bien durable


(durée de vie supérieure à une année)
Les coordonnées temporelles
Si c’est un bien non durable:

la partie de la production qui n’a pas donné lieu à la


consommation pendant la même année, doit être enregistrée dans
la variation des stocks pour l’entreprise qui a produit le bien mais
qui l’a pas vendu au cours de l’exercice.

La comptabilité nationale considère que la partie de la production


non consommée a été rachetée par l’entreprise productrice.
Les coordonnées temporelles
Si c’est un bien durable :
On distingue entre deux situations :
1.Il s’agit d’un bien durable de production (machine, matériel,
équipement, etc.) : seule une partie de la valeur du bien sera
considérée comme consommée durant l’année (amortissement). Le
SCN considère cette opération comme une consommation d’un
capital fixe ;
2. Il s’agit d’un bien de consommation (électroménager, meubles,
…) : il faut considérer le bien comme totalement détruit et donc
intégralement consommé dès le moment de son achat.
Les coordonnées temporelles

Pour les créances qui naissent et s’éteignent durant la même année

le comptable national ne doit pas enregistrer ce genre de créances.


Il doit seulement enregistrer les créances qui naissent pendant
l’année et s’éteignent pendant les années suivantes.
Suite
En comptabilité nationale, la plupart des opérations réalisées par les
agents économiques sont enregistrées sous forme de flux à l’exception
de certaines situations dans lesquelles ce n’est plus le flux qui permet
l’enregistrement, mais les stocks (comptes de patrimoine).
Rappel
Un flux :est un mouvement qui peut porter sur des biens, des services,
ou des moyens de paiement. Il s’agit d’un mouvement qui se déroule
dans le temps et qui provoque une variation de valeurs.
Un stock : quant à lui est un constant fait à un instant donné sur l’état
ou la situation d’une variable économique, à la valeur de laquelle on
s’intéresse à ce moment précis.
Exemple : l’état d’une créance d’un agent économique au 31/12/N, est
un stock. Par contre, les créances nées pendant toute l’année
constituent un flux.
Alors qu’en comptabilité générale on se base sur le principe de la
partie double, la comptabilité nationale se base quant à elle sur le
principe de la partie quadruple.

Selon le principe de la partie double chaque opération est


enregistrée deux fois, une première en emplois et une deuxième en
ressources.
En comptabilité générale, chaque opération nécessite deux
écritures chez les agents économique.

La comptabilité nationale doit enregistrer les opérations de


l’ensemble des agents économiques. Une opération implique
deux agents économiques au moins.

Par conséquent, en comptabilité nationale une seule


opération nécessite quatre écritures.
La comptabilité nationale distingue deux catégories de comptes :
Les comptes non financiers destinés à enregistrer les flux issus des
opérations sur biens et services et des opérations de répartition.
Ils sont tenus en terme de ressources et d’emplois. La ressource est la
partie droite et représente toute sortie de biens et de services (vente
par exemple). L’emploi est la partie gauche du compte et représente
toute entrée de biens et services (achat par exemple).
Les comptes financiers destinés à enregistrer les flux issus des
opérations financières (endettement, créances, remboursement) et
ceux qui constituent la contrepartie financière des opérations sur
biens et services et de répartition.
Ils sont tenus en terme de variation nette de créances (partie gauche)
et en terme de variation nette de dettes (partie droite).
Le total des opérations enregistrées en ressources (ou en
variations de passifs) et le total des opérations enregistrées en
emplois (ou en variations d'actifs) doivent être égaux. Ceci
permet de vérifier la cohérence des comptes.

En effet, tous les comptes doivent être présentés à l’état


d’équilibre (actif = passif) , ce qui oblige le comptable national à
calculer leurs soldes et à les mettre dans la partie qui a un besoin
pour permettre l’équilibre.
Application n°2
Soit les deux secteurs des ménages et des entreprises entre lesquels se
déroulent les opérations suivantes :

– Versement de 1000 UM de salaires par les entreprises aux ménages.

– Vente de 600 UM de produits par les entreprises aux ménages.

– Emprunt par les entreprises de 200 UM auprès des ménages.

On considérera que tous les règlements ont lieu en comptant, et que la


détention de la monnaie constitue une créance sur l’économie nationale.
Solution de l’application n°2
Remarques :
Seules les opérations sur les biens
et services et les opérations de
revenus ont une influence sur le
solde des comptes. Les opérations
financières n’ont aucune influence
sur les soldes des comptes. en
effet, les entreprises qui
s’endettent enregistrent une
variation positive de créance
pour 200, une variation positive
de dette pour 200, ce qui
n’influence guerre le solde du
compte financier de l’entreprise.
• Selon le principe de la partie quadruple, une seule opération entre
deux agents économiques aboutira à quatre écritures.

• Si 6 secteurs institutionnels chacun réalisant une opération avec les


cinq autres secteurs et avec lui même, on aura 36 opérations c’est à
dire (1 X 6²).

• Si chaque secteur est composé de dix sous-secteurs, chacun


réalisant avec l’ensemble des sous-secteurs et lui même dix
opérations, on aura alors : 1 X 10 X 60² = 36.000 opérations.
Plus le nombre de secteurs et sous-secteurs s’accroît et que le nombre
d’opérations augmente, plus le nombre d’opérations enregistrées
sera très élevé.
De ce fait, le comptable national sera incapable d’enregistrer toutes
les opérations économiques.
Pour simplifier le nombre d’opérations enregistrées, la comptabilité
nationale repose sur le principe du compte écran.
Il s’agit d’un outil efficace permettant de simplifier les opérations
enregistrées.
Cependant, il provoque une perte d’information importante, puisqu’on
ne sait plus quel secteur a donné combien à quel secteur.
Si on utilise le compte écran dans le cas précédent (six secteurs et une
opération) : au lieu de 36 opérations, on aura 12 opérations.
Exemple de compte d’écran entre 7 agents économiques (numérotés
de 1 à 7).
La Comptabilité Nationale

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Pr. Mohammed Amine FOUAD

Année universitaire 2020-2021


Définition
La notion de production a connu une évolution. Elle peut être
cernée à travers :

les différentes conceptions dans l’histoire de la pensée


économique ;

et la conception du SCN.
La conception de la production a évolué avec celle des principales
histoires de la pensée économique suivantes :

• François Quesnay ;
• Adam Smith ;
• Karl Marx ;
• Jean Baptiste SAY ;
• et Les néoclassiques.
Conceptions de la production dans l’histoire
de la pensée économique
François Quesnay
médecin et économiste français, et l'un des fondateurs de la première école en
économie, l'école des Physiocrates.
Il est l'auteur du Tableau économique (1758), qui est la
première représentation schématique de l'économie.
Quesnay considère que seul le revenu agricole est un
revenu important. En effet, Il considère que la terre est
la seule source de richesse. Par contre, les autres
activités n’ajoutent rien aux matières qu’elles utilisent.
pour QUESNAY, la terre est la principale source de
production. 1694 - 1774
Conceptions de la production dans l’histoire
de la pensée économique
Adam Smith
Un philosophe et économiste écossais des Lumières. Il est le fondateur des
sciences économiques modernes.
Il a publié en 1776 « La Richesse des nations », qui est l’un
des textes fondateurs du libéralisme économique.
Alors que chez les physiocrates, la terre est le seul
facteur productif, A.SMITH ajoute le facteur travail
comme facteur principal de l’activité économique.
Il considère que la valeur d’une denrée quelconque pour
celui qui la possède est égale à la quantité de travail que
cette denrée le met en état d’acheter ou de commander.
le travail est la mesure réelle de la valeur échangeable de toute 1723 - 1790
marchandise.
Conceptions de la production dans l’histoire
de la pensée économique
Karl Marx
Il a été très inspiré par les travaux d’Adam Smith et reprend sa distinction
entre travail productif et travail improductif.
Il considère que le travail productif est celui qui génère un bien
matériel, tandis que le travail improductif ne satisfait qu’un
besoin social et qui ne donne naissance à aucun produit
matériel.
Pour Marx, la valeur d’une marchandise correspond à la
quantité de travail direct et indirect socialement nécessaire à
la production de cette marchandise.
Dans cette conception, le travail d’un coiffeur ou d’un médecin
est improductif et ne peut être intégré dans la production. 1818 - 1883
Conceptions de la production dans l’histoire
de la pensée économique
Jean Baptiste SAY
Pour Jean Baptiste SAY, tous les biens et services
destinés à être vendus sur le marché, relèvent de la
production.
Cette conception intègre dans la production non
seulement les biens matériels, mais également tous
les services qui peuvent s’échanger sur un marché
(avocats, médecins, etc.) à condition qu’ils aient un
prix.

1767 - 1832
Conceptions de la production dans l’histoire
de la pensée économique
Les néoclassiques

Il se basent sur la notion d’utilité marginale. L’utilité est le fondement de


la valeur des biens.

Pour eux, la valeur d’un bien ne dépend pas de son coût de production
(notion retenue par MARX), mais de son utilité.

Par conséquent, ils considèrent que tout ce qui satisfait le besoin de


l’Homme fait partie de la production.
La conception du SCN
Cette conception se base sur la conception néoclassique qui considère que la
valeur des biens et services produits dépend non pas de leur aptitude à être
échangés mais de l’utilité qu’ils procurent au consommateur.
Le SCN considère la production comme « l’activité socialement organisée
destinée à créer des biens et services habituellement échangés sur le marché
et/ou obtenus à l’aide de facteurs de production s’échangeant sur le marché ».
Selon cette définition, tout ce qui permet de satisfaire un besoin est inclus dans
la production, même les services délivrés à titre gratuit ou quasi-gratuit par les
administrations publiques et privées et les services rendus par les domestiques
aux ménages.
La conception du SCN
On distingue généralement entre :

La production La production
marchande non marchande

regroupe l’ensemble des biens et regroupe l’ensemble des services


services destinés à la vente, à un fournis gratuitement ou sans
prix qui couvre au moins tous les recherche de bénéfice. Elle est
coûts de production. Elle est réalisée par :
réalisée par : • les administrations publiques et
• les entreprises non financières ; privées ;
• et les entreprises financières. • et les domestiques des ménages.
Le calcul de la production nationale
Le calcul de la production peut être expliqué à travers cet exemple :
Exemple

Soit une entreprise qui confectionne des vêtements à partir du coton


qu’elle cultive dans ses propres champs (les achats externes sont négligés
par soucis de simplification).
La production du coton nécessite quatre activités : culture de coton,
filature, tissage et confection.
Le schéma suivant explique le déroulement de l’activité de l’entreprise :

Culture de Vente de
Filature Tissage Confection
coton vêtements
La richesse nouvellement créée (valeur ajoutée ou VA) par cette entreprise
dans le pays durant cette année est de 650.
Supposant que chacune des activités ci-dessus est réalisée par une entreprise
différente. On peut alors élaborer le schéma suivant :
vente vente vente vente
Culture de Filature Tissage Confection Vente de
coton vêtements
180 300 400 650

Ici la richesse nouvellement créée par les quatre entreprises n’est pas la
somme de leurs productions (P), mais la différence entre celles-ci et les
produits incorporés (consommations intermédiaires CI).
∑ VA = ∑ P - ∑ CI = (180+300+400+650) – (0+180+300+400) = 650.
La VA pour l’entreprise 1 = P (E1) – CI (E1) = 180 – 0 = 180
La VA pour l’entreprise 2 = P (E2) – CI (E2) = 300 – 180 = 120
∑ VA = 650
La VA pour l’entreprise 3 = P (E3) – CI (E3) = 400 – 300 = 100

La VA pour l’entreprise 4 = P (E4) – CI (E4) = 650 – 400 = 250

La production finale d’un pays est obtenue en additionnant les valeurs


ajoutées des unités économiques résidentes, elle est également appelée
« produit intérieur brut ou PIB ».

PIB = ∑ VA
La mesure de la production
En théorie, la comptabilité doit permettre la pondération des quantités
produites de chaque bien et service par leurs prix respectifs.

Production = ∑ Pi * Qi
Néanmoins, les prix des biens produits ne restent pas stables au cours du
temps, ce qui rend la comparaison dans le temps entre plusieurs productions
difficile.
Par conséquent la production peut être valorisée de deux manières
différentes :
• soit en considérant que le prix reste stable dans le temps (évaluation en
volume ou à prix constant).
• ou en considérant les prix du marché de l’année observée (évaluation en
valeur ou à prix courant).
La mesure de la production

C’est généralement la première approche qui est retenue (le prix reste
stable) pour éliminer l’effet de la variation des prix.

Par conséquent, les productions sont évaluées au même prix qui est celui
d’une époque de base.
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Pr. Mohammed Amine FOUAD

Année universitaire 2020-2021


Suite
Le taux de croissance

Si on s’intéresse à l’évolution de la production nationale dans le


temps on débouche sur la notion de croissance.

Le taux de croissance de la production nationale est de :

[(Pn – Pn-1)/Pn-1]*100
Le taux de croissance
Exemple

Soient les valeurs respectives du PIB d’un pays donné entre 2005 et
2006 suivantes : 165 000 et 170 000.

Le taux de croissance entre 2005 et 2006 est égal à :

[(170 000 – 165 000)/165 000)*100] = 3,03%.


Le taux de croissance
Le taux de croissance annuel moyen se calcule comme suit : soit une
grandeur X dont les taux de croissance annuels successifs sont : t1, t2, t3 et
tn pour les années : 1,2,3 et n.

Le taux de croissance annuel moyen tm est tel que :

(1+tm)n = (1+t1)(1+t2)(1+t3)+…+ (1+tn), Donc :

tm = ∑(1+ti)1/n – 1
Application n°3
Soit une entreprise qui fabrique et commercialise un bien Z dont les
quantités vendues et les prix unitaires de vente sont les suivants :

Période Q P.U Prix courant Prix constant


t0 100 80 8 000 (100 * 80) 8 000 (100*80)
t1 120 85 10 200 (120 * 85) 9 600 (120*80)
t2 125 115 14 375 (125*115) 10 000 (125*80)
t3 140 120 16 800 (140*120) 11 200 (140*80)
t4 145 122 17 690 (145*122) 11 600 (145*80)

T.A.F : Calculer le taux de croissance annuel moyen en utilisant le prix


constant.
Solution de l’application n°3

Le taux de croissance annuel moyen est égal à :

tm = [(1+0,2)(1+0,042)(1+0,12)(1+0,036)]1/4 – 1 =

tm = [(1,2)(1,042)(1,12)(1,036)]1/4 – 1 = 0,0974 = 9,74%.


Le taux de croissance

Si on a seulement les valeurs de début et de fin de période, le


taux de croissance annuel moyen d’une variable X entre t0 et tn
est égal à :
tm = (Xn/X0)1/n – 1
Exemple :
si X95=500 et X99=650,
tm=(650/500)1/4-1 = 0,678 = 6,78%
Le taux de croissance
On peut également étudier l’évolution de la production nationale
à travers un indice.
L’ indice se mesure par le biais du rapport suivant:

I.Pn/n-1 = (Pn/Pn-1) * 100

Exemple :
Indice 2007/2006 = (P2007/P2006) * 100 =
(170 000 / 165 000)*100 = 103,03.
Application n°4
Reprenons le tableau de l’application n°3.

Période Q P.U Prix courant Prix constant


t0 100 80 8 000 (100 * 80) 8 000 (100*80)
t1 120 85 10 200 (120 * 85) 9 600 (120*80)
t2 125 115 14 375 (125*115) 10 000 (125*80)
t3 140 120 16 800 (140*120) 11 200 (140*80)
t4 145 122 17 690 (145*122) 11 600 (145*80)

Si on étudie la production du bien Z entre l’époque t0 et t1 on peut


calculer les trois indices suivants :
• indice élémentaire des valeurs : (10 200 / 8000) * 100 = 127,50
• indice élémentaire des prix : (85/80) * 100 = 106,25
• indice élémentaire des quantités : (120/100) *100 = 120
Les indices

On constate l’augmentation de la production de 27,5% (127,50-100)*100 a été


obtenue grâce à l’effet combiné de l’augmentation des quantités et des prix.

En effet, les prix ont augmenté de 6,25% (106,25-100)*100 et la quantité de


20% (120-100)*100.

Par conséquent, l’augmentation réelle de la production n’est que de 20%. Ce


résultat peut être obtenu directement en faisant le rapport des production en
prix constant (9600/8000)*100.
Les indices synthétiques de LASPEYRES
et de PAASCHE
• Soit les symboles suivants :
– Pi0 : Prix du bien (i) à l’époque de base t0 ;
– Pi1: Prix du bien (i) à l’époque courante t1 ;
– Qi0 : Quantité du bien (i) achetée à l’époque de base t0 ;
– Qi1: Quantité du bien (i) achetée à l’époque courante t1.
• Les indices de LASPEYRES se calculent comme suit :
– l’indice des prix : Lp = [(∑(Pi1*Qi0)/∑(Pi0*Qi0)]*100
– l’indice des quantités : Lq = [(∑(Pi0*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
– et l’indice des valeurs globales : Lvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
Les indices synthétiques de LASPEYRES
et de PAASCHE

Les indices de PAASCHE se calculent comme suit :


– l’indice des prix : Pp = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi1)]*100
– l’indice des quantités : Pq = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi1*Qi0)]*100
– et l’indice des valeurs globales :
Pvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
Application n°5
Soit le tableau suivant présentant l’évolution des prix de vente et des
quantités vendues de deux biens X1 et X2.

Période Biens Q P.U. Prix Prix


courant constant
X1 60 50 3 000 3 000
t0
X2 110 10 1 100 1 100
X1 90 60 5 400 4 500
t1
X2 120 20 2 400 1 200

T.A.F :
1) Calculer l’indice de valeurs globales et l’indice de quantités de LASPEYRES.
2) Calculer l’indice des prix de PAASCHE.
3) Interpréter ces indices.
Solution de l’application n°5
1) L’indice des valeurs globales de LASPEYRES est égal à :
• Lvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
• Lvg = [(60*90+20*120)/(50*60+10*110)]*100 = 190,24
• l’indice des quantités de LASPEYRES est égal à :
• Lq = [(∑(Pi0*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
• Lq = [(50*90+10*120)/(50*60+10*110)]*100 = 139,02
2) l’indice des prix de PAASCHE est égal à :
• Pp = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi1)]*100
• Pp = [(60*90+20*120)/(50*90+10*120)]*100 = 136,84
3)Le chiffre d’affaire semble avoir augmenté en valeur globale de 90,24%.
Néanmoins, vu la hausse des prix de 36,84%, il n’a réellement augmenté
que de 39,02%.
Le taux de croissance

Si on s’intéresse à l’évolution de la production nationale dans le


temps on débouche sur la notion de croissance.

Le taux de croissance de la production nationale est de :

[(Pn – Pn-1)/Pn-1]*100
Le taux de croissance
Exemple

Soient les valeurs respectives du PIB d’un pays donné entre 2005 et
2006 suivantes : 165 000 et 170 000.

Le taux de croissance entre 2005 et 2006 est égal à :

[(170 000 – 165 000)/165 000)*100] = 3,03%.


Le taux de croissance
Le taux de croissance annuel moyen se calcule comme suit : soit une
grandeur X dont les taux de croissance annuels successifs sont : t1, t2, t3 et
tn pour les années : 1,2,3 et n.

Le taux de croissance annuel moyen tm est tel que :

(1+tm)n = (1+t1)(1+t2)(1+t3)+…+ (1+tn), Donc :

tm = ∑(1+ti)1/n – 1
Application n°3
Soit une entreprise qui fabrique et commercialise un bien Z dont les
quantités vendues et les prix unitaires de vente sont les suivants :

Période Q P.U Prix courant Prix constant


t0 100 80 8 000 =(100 * 80) 8 000= (100*80)
t1 120 85 10 200= (120 * 85) 9 600 =(120*80)
t2 125 115 14 375 =(125*115) 10 000 =(125*80)
t3 140 120 16 800= (140*120) 11 200 =(140*80)
t4 145 122 17 690 =(145*122) 11 600= (145*80)

T.A.F : Calculer le taux de croissance annuel moyen en utilisant le prix


constant.
Solution de l’application n°3

Le taux de croissance annuel moyen est égal à :

tm = [(1+0,2)(1+0,042)(1+0,12)(1+0,036)]1/4 – 1 =

tm = [(1,2)(1,042)(1,12)(1,036)]1/4 – 1 = 0,0974 = 9,74%.


Le taux de croissance

Si on a seulement les valeurs de début et de fin de période, le


taux de croissance annuel moyen d’une variable X entre t0 et tn
est égal à :
tm = (Xn/X0)1/n – 1
Exemple :
si X95=500 et X99=650,
tm=(650/500)1/4-1 = 0,678 = 6,78%
Le taux de croissance
On peut également étudier l’évolution de la production nationale
à travers un indice.
L’ indice se mesure par le biais du rapport suivant:

I.Pn/n-1 = (Pn/Pn-1) * 100

Exemple :
Indice 2007/2006 = (P2007/P2006) * 100 =
(170 000 / 165 000)*100 = 103,03.
Application n°4
Reprenons le tableau de l’application n°3.

Période Q P.U Prix courant Prix constant


t0 100 80 8 000 =(100 * 80) 8 000= (100*80)
t1 120 85 10 200= (120 * 85) 9 600 =(120*80)
t2 125 115 14 375= (125*115) 10 000= (125*80)
t3 140 120 16 800 =(140*120) 11 200= (140*80)
t4 145 122 17 690 =(145*122) 11 600= (145*80)

Si on étudie la production du bien Z entre l’époque t0 et t1 on peut


calculer les trois indices suivants :
• indice élémentaire des valeurs : (10 200 / 8000) * 100 = 127,50
• indice élémentaire des prix : (85/80) * 100 = 106,25
• indice élémentaire des quantités : (120/100) *100 = 120
Les indices

On constate l’augmentation de la production de 27,5% (127,50-100)*100 a été


obtenue grâce à l’effet combiné de l’augmentation des quantités et des prix.

En effet, les prix ont augmenté de 6,25% (106,25-100)*100 et la quantité de


20% (120-100)*100.

Par conséquent, l’augmentation réelle de la production n’est que de 20%. Ce


résultat peut être obtenu directement en faisant le rapport des production en
prix constant (9600/8000)*100.
Les indices synthétiques de LASPEYRES
et de PAASCHE
• Soit les symboles suivants :
– Pi0 : Prix du bien (i) à l’époque de base t0 ;
– Pi1: Prix du bien (i) à l’époque courante t1 ;
– Qi0 : Quantité du bien (i) achetée à l’époque de base t0 ;
– Qi1: Quantité du bien (i) achetée à l’époque courante t1.
• Les indices de LASPEYRES se calculent comme suit :
– l’indice des prix : Lp = [(∑(Pi1*Qi0)/∑(Pi0*Qi0)]*100
– l’indice des quantités : Lq = [(∑(Pi0*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
– et l’indice des valeurs globales : Lvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
Les indices synthétiques de LASPEYRES
et de PAASCHE

Les indices de PAASCHE se calculent comme suit :


– l’indice des prix : Pp = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi1)]*100
– l’indice des quantités : Pq = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi1*Qi0)]*100
– et l’indice des valeurs globales :
Pvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
Application n°5
Soit le tableau suivant présentant l’évolution des prix de vente et des
quantités vendues de deux biens X1 et X2.

Période Biens Q P.U. Prix Prix


courant constant
X1 60 50 3 000 3 000
t0
X2 110 10 1 100 1 100
X1 90 60 5 400 4 500
t1
X2 120 20 2 400 1 200

T.A.F :
1) Calculer l’indice de valeurs globales et l’indice de quantités de LASPEYRES.
2) Calculer l’indice des prix de PAASCHE.
3) Interpréter ces indices.
Solution de l’application n°5
1) L’indice des valeurs globales de LASPEYRES est égal à :
• Lvg = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
• Lvg = [(60*90+20*120)/(50*60+10*110)]*100 = 190,24
• l’indice des quantités de LASPEYRES est égal à :
• Lq = [(∑(Pi0*Qi1)/∑(Pi0*Qi0)]*100
• Lq = [(50*90+10*120)/(50*60+10*110)]*100 = 139,02
2) l’indice des prix de PAASCHE est égal à :
• Pp = [(∑(Pi1*Qi1)/∑(Pi0*Qi1)]*100
• Pp = [(60*90+20*120)/(50*90+10*120)]*100 = 136,84
3)Le chiffre d’affaire semble avoir augmenté en valeur globale de 90,24%.
Néanmoins, vu la hausse des prix de 36,84%, il n’a réellement augmenté
que de 39,02%.
La maquette de l’économie nationale

A partir de la description des agents économiques et des différentes


opérations qu’ils réalisent, le comptable national peut représenter
l’économie nationale sous une forme simplifiée « la maquette de
l’économie nationale ».

A partir de le maquette de l’économie nationale, le comptable


national peut présenter l’information macro-économique dans des
instruments techniques appelés les comptes nationaux.
Notion d’unité économique élémentaire
Avant de présenter les principaux secteurs institutionnels, il faut
s’attarder sur la notion d’unité économique élémentaire.

Une unité économique élémentaire est une cellule qui contient un


ou plusieurs individus (acteurs économiques) qui participent à
l’une des fonctions suivantes :

– la production ;

– la consommation ;

– et l’accumulation.
Caractéristiques d’une unité économique
élémentaire
Une unité économique élémentaire possède les principales
caractéristiques suivantes :
• elle est homogène (c’est-à-dire qu’elle exerce la même activité) et
présente un complexe de besoins ;
• elle a des finalités propres à travers ses activités ;
• elle a un patrimoine d’objets économiques réels ou des droits ;
• et elle réalise des recettes et des dépenses.
Une unité économique élémentaire est institutionnelle si elle a une
comptabilité complète et si elle dispose de l’autonomie de décision dans
l’exercice de sa fonction principale.
Classement des unités économiques élémentaires

Les unités économiques élémentaires sont classées selon deux


principaux critères :

• l’activité principale ;

• et la nature et l’origine des ressources principales.


La branche d’activité
Le classement des unités économiques élémentaires selon leurs activités
aboutira à leur regroupement en branches d’activités.
Une branche d’activité est un ensemble d’unités économiques élémentaires qui
exercent principalement ou exclusivement un type d’activité économique.
Un établissement peut avoir plusieurs activités secondaires en plus de son
activité principale.
De même, un établissement peut être constitué de plusieurs autres
établissements qui exercent une ou plusieurs activités dans un ou plusieurs
endroits différents.
La comptabilité nationale utilise le concept de branche pour les aspects relatifs
à la production.
La branche d’activité

Le concept d’établissement est un concept large qui englobe plusieurs


activités et permet de réaliser plusieurs produits de natures différentes.
Cependant, une de ces activités doit occuper la place principale dans la
production de l’établissement.

Par conséquent, la branche d’activité correspond au regroupement des


établissements ayant la même activité principale.
La branche d’activité
A titre de rappel, il existe deux types de branches d’activités :

– la branche d’activité marchande : il s’agit de l’ensemble des biens


et services vendus ou destinés à être vendus à un prix qui couvre
tous les coûts de production.

– et la branche d’activité non marchande : il s’agit des services


fournis à titre gratuit ou quasi-gratuit (un prix inférieur à 50% du
coût de production). Il s’agit des services fournis par les
administrations publiques, les institutions sans but lucratif et les
domestiques.
La branche d’activité

Définition:
La définition de la branche d’activité dépend d’une nomenclature
d’activités et de celle des produits.

Généralement, c’est à travers la comparaison des différentes valeurs


ajoutées qu’on peut déterminer l’activité principale d’un établissement.
Mais on peut également utiliser d’autres critères secondaires comme
l’effectif employé ou le chiffre d’affaires.
La branche d’activité
La comptabilité nationale classe les activités selon les trois niveaux
hiérarchiques suivants :

– les branches ;

– les sous-branches (à l’intérieur des branches) ;

– et les activités (à l’intérieur des sous-branches).

Chaque branche est ventilée en sous-branches qui sont, à leur tour,


ventilées en activités.
Classement des secteurs institutionnels

En comptabilité nationale, on préfère la notion d’unité institutionnelle


(résidence et territoire économique) à celle de l’agent économique.

Néanmoins, la comptabilité nationale ne permet pas d’étudier chaque


unité institutionnelle prise individuellement. En effet, elles sont classées
en secteurs institutionnels, eux-mêmes divisés en sous secteurs
institutionnels qui regroupent les unités institutionnelles.
Classement des secteurs institutionnels
Selon la fonction et les ressources principales, la comptabilité nationale
regroupe les unités économiques élémentaires en cinq secteurs
institutionnels résidents et un secteur institutionnel fictif non résident (le
reste du monde) :
– les sociétés et quasi-sociétés non financières (SQSNF) ;
– les institutions financières (IF) ;
– les administrations publiques (AP) ;
– les institutions privées sans but lucratif (IPSBL) ;
– les ménages (M) ;
– et le reste du monde.
Classement des secteurs institutionnels

Les sociétés et quasi sociétés non financières:


Ce secteur regroupe l’ensemble des entreprises non financières
résidentes constituées en sociétés ou quasi société et dont la fonction
principale est de produire des biens et services destinés au marché.

Ce secteur est composé de deux sous-secteurs :

– les sociétés et quasi sociétés non financières privées ;

– et les sociétés et quasi sociétés non financières publiques.


Classement des secteurs institutionnels

Les sociétés et quasi sociétés non financières privées:


Elles comprennent :

– Les entreprises constituées en sociétés (comme la SA, SARL, etc.) ;

– Les entreprises non constituées, mais peuvent être considérées comme


telles, on les appellent quasi-sociétés non financières. Une quasi-société
ne possède pas la personnalité juridique, mais elle peut tenir une
comptabilité et jouir de l’autonomie dans la prise de décision.
Classement des secteurs institutionnels

Les sociétés et quasi sociétés non financières publiques:


Il s’agit de l’ensemble des entreprises contrôlées par l’Etat ou les
collectivités locales (OCP par exemple). Une société peut être considérée
comme publique si :
– la part du capital détenue par l’Etat est supérieure ou égale à 51% ;
– ou si la part du capital détenue par l’Etat est comprise entre 20 et
50%, mais demeure majoritaire vis-à-vis des autres actionnaires pris
individuellement ;
– ou encore le cas où l’Etat même si elle n’est pas majoritaire, mais elle
contrôle l’entreprise en vertu des lois ou des statuts.
Classement des secteurs institutionnels

Les sociétés et quasi sociétés non financières publiques:

Une administration publique doit être intégrée dans le secteur des


sociétés non financières si elle a une production principalement
marchande. Dans le cas inverse, où elle a une production
principalement non marchande, elle sera intégrée dans le secteur
des administrations publiques.
Classement des secteurs institutionnels
Les institutions financières:
Ce secteur est constitué principalement des établissements de crédit et les
sociétés d’assurance et organismes de retraite.
Dans les établissements de crédit on retrouve essentiellement :
– les banques traditionnelles : elles ont comme principale fonction
l’intermédiation financière, c’est-à-dire la collecte et la réparation des
disponibilités financières ;
– les sociétés de financement: elles se spécialisent chacune dans un créneau
financier spécifique (crédit à la consommation, sociétés de crédit bail,
sociétés de crédit immobilier, société de cautionnement, etc.).
– les sociétés d’assurance et les caisses de retraite : elles ont comme
fonction principale la transformation des risques individuels en risques
collectifs et de les garantir en cas de réalisation d’un sinistre.
Classement des secteurs institutionnels
Les institutions financières:
Le secteur des institutions financières est composé de cinq sous-secteurs
principaux à savoir :
– Bank Al Maghrib ;
– les établissements de crédit et assimilés ;
– les autres intermédiaires financiers (OPCVM, les sociétés de
bourse, les fonds communs de placement, etc.) ;
– les auxiliaires financiers (les intermédiaires bancaires, la société
gestionnaire de la bourse des valeurs, les groupements
professionnels des établissements de crédit, etc.) ;
– et les sociétés d’assurance et organismes de retraite.
Classement des secteurs institutionnels
Les administrations publiques:
Ce secteur regroupe toutes les unités qui ont comme principales fonctions de
fournir des services non marchands, c’est-à-dire ceux dont le prix de vente est
inférieur au coût de revient et qui sont destinés à la collectivité ; et de
redistribuer les revenus et les richesses nationales.
Ce secteur comprend trois sous-secteurs :
– les administrations publiques centrales ;
– les administrations publiques locales ;
– et les administrations de la sécurité sociale.
Classement des secteurs institutionnels
Les institutions privées à but non lucratif:
Ce secteur regroupe toutes les unités institutionnelles résidentes qui
possèdent une personnalité juridique et qui procurent des services non
marchands destinés à certaines catégories de ménages.
Leurs ressources proviennent principalement des contributions volontaires
des ménages (cotisations et dons) et éventuellement des subventions
publiques.
Parmi ces institutions on trouve : les associations de bienfaisance, les
associations sportives ,les associations culturelles , les partis politiques, les
syndicats, etc.
NB: Lorsque plus de la moitié des ressources d’une institution sans but
lucratif au service des ménages provient du secteur public, elle doit être
classée avec les administrations publiques.
Classement des secteurs institutionnels
Les institutions privées à but non lucratif:

Lorsque les institutions sans but lucratif résidantes, produisent des biens et
services non financiers ou financiers qui sont vendus à des prix
économiquement significatifs, c’est-à-dire des prix non symboliques, elles
doivent être classées dans le secteur des sociétés non financières ou celui des
sociétés financières (par exemple : les institutions sans but lucratif constituées
par des associations d’entreprises en vue de servir leurs propres intérêts tel
que la production de la publicité pour le compte du groupe ou l’assistance aux
membres en difficultés).
Classement des secteurs institutionnels
Les ménages:
Le SCN définit le ménage comme:

« Un petit groupe de personnes qui partagent le même logement, mettent en


commun une partie ou la totalité de leurs revenus et de leurs patrimoines et
conservent collectivement certains types de biens et de services,
principalement les produits alimentaires et les services de logements ».

Par conséquent, les ménages ont comme principale fonction économique la


consommation finale.
Classement des secteurs institutionnels
Les ménages:
Néanmoins, ils peuvent parfois produire des biens et services marchands en
tant qu’entrepreneurs individuels (artisans, agriculteurs, etc.).
Un ménage peut être :
ordinaire : il s’agit d’une même famille qui vit sous le même toit ;
ou collectif : il s’agit d’une institution vivant ensemble et qui a un même
objectif (hôpitaux, prisons, maisons de retraite, casernes, maisons de
bienfaisance, etc.).

Les ressources des ménages proviennent principalement de la


rémunération des facteurs de production et des transferts des autres
secteurs institutionnels.
Classement des secteurs institutionnels
Le SCN a également adopté des conventions pour délimiter, sur la base de la fonction
de production, les frontières des activités relatives à l’économie non observée et du
secteur informel. L’économie non observée (statistiquement, car il est impossible de la
suivre à la trace) concerne :
– Les activités réalisées par des entreprises individuelles notamment celles qui ne
disposent pas d’un local pour l’exercice de ses activités (travail à domicile,
vendeurs ambulants, etc.). Il s’agit de l’économie informelle.
– Les activités illicites ou illégales (production de drogues, travail en noir, la
prostitution, etc.). Il s’agit d’activités illégales.
– Les activités souterraines : il s’agit des activités sous estimées ou non déclarées
(production dissimilée) par les unités productives, généralement pour des
raisons fiscales (fraude fiscale).
En principe, sur le plan comptable et statistique, toute activité de production doit être
enregistrée dès que les parties sont consentantes et lorsqu’il y a une vente, c'est à dire
écoulement sur un marché, et donc distribution d’un revenu.
Classement des secteurs institutionnels
Le reste du monde

Le reste du monde n’est pas exactement un secteur institutionnel si l’on se


base sur les critères de classement des unités économiques élémentaires
(activités et ressources principales). En effet, il n’a ni fonction principale,
ni ressources.

Le reste du monde décrit seulement les opérations existantes entre les


unités résidentes et les unités non résidentes.
Agent économique Fonction principale Ressource principale Dépense principale

Sociétés ou quasi *Production B&S marchand *Le produit des ventes *Salaires
sociétés non non financier de B&S *Achat de B&S intermédiaires
financières *Augmentation du *Taxes et impôts
capital
Institutions financières *Collecter l’épargne *Dépôts, *Commissions *Salaires
disponible *Intérêts, agio *Achat de B&S intermédiaires
*La redistribuer (prêt *Impôts et taxes
Entreprises *Mutualiser les risques *Primes contractées *Dédommagement des dommages
d’assurance *Assurer le paiement en cas auprès des assurés constatés par les assurés
de sinistre *salaires et impôts
*Achat de B&S intermédiaires
Administrations *Production de B&S non *Impôts, taxes, timbre *Dépenses d’équipement *Dépenses de
publics marchand collectifs (parfois *Droits de douane fonctionnement *Subventions
marchand) *Redistribution du *Cotisations sociales *Les charges de la dette
revenu ou richesses *Monopoles
*Privatisation

Institutions Privées *Fourniture des services non *Cotisations des *Achat de B&S
marchands ou marchands membres, dons *Salaires, indemnités
*Subventions
Ménages Consommation des B&S *Salaires et allocations, *Achat de B&S finis
produits par d’autres agents *Loyer, dividendes,
intérêt
Reste du monde *Echanger avec les agents *Produit des *Importation des B&S nationaux
économiques nationaux exportations de B&S en
devises
Comme indiqué au niveau du chapitre introductif, les opérations
économiques sont regroupées et classées selon les principales fonctions
économiques.

La comptabilité nationale distingue entre les trois principales opérations


suivantes :

I- Les opérations sur les biens et services ;

II- Les opérations de répartition ;

III- Les opérations financières.


I- Les opérations sur les biens et services
Elles concernent la création et l’utilisation des biens et services.

Elles comprennent les opérations suivantes :

1) la production ;

2) la consommation ;

3) la formation brute de capital fixe ;

4) la variation des stocks ;

5) et les opérations avec l’extérieur.


I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
A titre de rappel, le SCN considère la production comme:

« l’activité socialement organisée destinée à créer des biens et services


habituellement échangés sur le marché et/ou obtenus à l’aide de
facteurs de production s’échangeant sur le marché ».

Pour la valorisation de la production on peut utiliser :

• le prix du marché ;
• ou le coût des facteurs.
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
Prix du marché
On distingue entre deux variantes du prix du marché :
1) Le prix départ usine (PDU) : c’est la somme des consommations
intermédiaires (CI), de la rémunération salariale (RS), de l’excédent brut
d’exploitation (EBE) et des impôts liés à la production (ILP) nets des
subventions d’exploitation (SE).

PDU = CI + RS + EBE + (ILP – SE)


I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
Prix du marché
On distingue entre deux variantes du prix du marché :

2) Le prix d’acquisition (PA) : le prix d’acquisition (PA) est égal au prix


départ usine (PDU) majoré de la marge commerciale (MC).

PA = PDU + MC
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
Coût des facteurs
Le coût des facteurs (CF) correspond au prix départ usine (PDU)
diminué des impôts liés à la production (ILP) nets de subvention (SE).

CF = PDU – (ILP – SE)


La production de la branche « commerce » est égale à la somme des
marges commerciales qui correspondent à la différence entre le prix
d’acquisition (PA) et le prix départ usine (PDU).

MC = PA – PDU
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des institutions de crédit
La production des institutions de crédit est constituée de deux types de
productions :

Une production directement observable : il s’agit des services


explicitement facturés au clients (commissions) ;
Une production non directement observable : il s’agit de la marge
d’intérêt que la banque réalise sur son activité d’intermédiation.
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des assurances
On distingue généralement entre deux activités d’assurance :

1) Les assurances dommages : pour cette activité la production (P) est


égale à la différence entre le montant des primes brutes acquises (PBA) et
le montant des indemnités servies pour sinistres (IS).

P = PBA - IS
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des assurances
On distingue généralement entre deux activités d’assurance :
2) Les assurances vie/capitalisation : pour cette activité la production
égale à :

P = (primes acquises + revenus de placement) – (indemnités versées +


variation des réserves mathématiques)

NB: Les réserves mathématiques sont des fonds placés par les
assurances pour couvrir les risques assurés à long terme.
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des mutuelles et caisses de retraite
La production des mutuelles et caisses de retraite est égal à :

P = Coût de gestion – subventions d’exploitation


I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des administrations publiques et des IPSBL
Il est difficile d’évaluer la production des administrations publiques et des
institutions privés sans but lucratif compte tenu de l’absence de
transactions sur le marché.
Par conséquent, la production pour ces deux secteurs correspond à la
somme des coûts de production engagés pour la fourniture des services à la
collectivité. Il s’agit de :
la consommation intermédiaire (CI) ;
la rémunération salariale (RS) ;
la consommation de capital fixe (CCF) ;
les impôts liés à la production (ILP) nets des subventions d’exploitation (SE).
I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des administrations publiques et des IPSBL
Il s’agit de :

La consommation intermédiaire (CI) ;


La rémunération salariale (RS) ;
La consommation de capital fixe (CCF) ;
Les impôts liés à la production (ILP) nets des subventions
d’exploitation (SE).

P = CI + RS + CCF + (ILP – SE)


I- Les opérations sur les biens et services
1) La production:
La production des ménages

Les ménages sont considérés comme des producteurs de services


domestiques non marchands. Leurs coûts de production sont égaux à la
rémunération du personnel domestique.
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:

En termes de consommation on distingue entre :

– la consommation intermédiaire ;

– et la consommation finale.
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation intermédiaire
La consommation intermédiaire comprend l’ensemble des biens et
services détruits ou transformés au cours du processus de production
d’autres biens et services.

La plupart des unités institutionnelles peuvent avoir une activité


productive et doivent par conséquent effectuer certaines consommations
intermédiaires.
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation intermédiaire
On distingue généralement entre deux types de consommations
intermédiaires :
la consommation intermédiaire externe : quand une branche
consomme les produits d’autres branches (évalués au prix
d’acquisition) ;
et l’intra-consommation : quand une branche consomme ses propres
produits ou des produits de même nature importés (évalués au prix de
départ usine ou au Coût, Assurance, Fret).
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation finale
La consommation finale comprend l’ensemble des biens et services utilisés
pour la satisfaction des besoins individuels et collectifs.
Ici on doit distinguer entre :
– la consommation finale des ménages ;
– la consommation finale des administrations publiques et privées ;
– et la consommation finale des sociétés et quasi-sociétés (SQS) et des
institutions financières (IF).
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation finale des ménages

Dans la consommation finale des ménages on doit distinguer entre :


• la consommation finale des ménages résidents sur le territoire
économique ;
• la consommation finale sur le territoire économique des
ménages non résidents ;
• et la consommation finale des ménages résidents, effectuée
dans le reste du monde.
I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation finale des administrations
publiques et privés

Pour les administrations publiques et privés, il est difficile d’identifier les


consommateurs de leurs services non marchands. Par conséquent, on
considère que ces services sont consommés à titre final par les
administrations et on les comptabilisent à leurs coûts de production,
déduction faite des paiements partiels effectués par les ménages.

CF (AP) = CI + RS + CCF + (ILP – SE)


I- Les opérations sur les biens et services
2) La consommation:
La consommation finale des des SQS et IF

Généralement, les sociétés et quasi-sociétés (SQS) et les institutions


financières (IF) n’ont pas de consommation finale.
I- Les opérations sur les biens et services
3) La formation brute de capital fixe
La formation brute de capital fixe (FBCF) correspond à l’ensemble de
biens et services acquis par les unités productrices, pour être utilisés
pendant au moins un an dans le processus de production.
Dans le calcul de la formation brute de capital fixe il faut considérer
l’usure des capitaux. Par conséquent, il faut déduire de la FBCF le
montant des amortissements nécessaires au maintien du capital, on aura
alors la formation nette de capital fixe (FNCF).

FNCF = FBCF - amortissement


NB: La FBCF sera évaluée au prix d’acquisition si les biens sont achetés
sur le marché et au prix départ usine s’ils sont produits.
I- Les opérations sur les biens et services
3) La formation brute de capital fixe
Les objets de collection d’antiquité et les œuvres d’art sont considérés
comme :
• formation brute de capital fixe par les unités productives ;
• consommation finale par les ménages et les administrations
publiques.
Similairement, l’acquisition de terrains, d’actifs incorporels et d’actifs
financiers n’entre pas dans la formation brute de capital fixe.
Par contre, l’acquisition d’un logement par les ménages constitue une
formation brute de capital fixe.
I- Les opérations sur les biens et services
4) La variation des stocks
Les stocks sont constitués de l’ensemble des biens, autres que le capital fixe,
qui sont détenus à un moment donné par les unités productrices résidentes.
Un ménage est considéré comme un consommateur final ; par conséquent,
il ne détient pas des stocks.
En outre, les services ne font pas l’objet de stocks.
La comptabilité nationale n’enregistre pas les stocks en quantités, mais en
termes de variations des valeurs intervenues entre le début et la fin de
l’année.
Variation des stocks = Entrées en stocks –
Sorties de stocks
I- Les opérations sur les biens et services
5) Les opérations avec l’extérieur
Dans les opérations avec l’extérieur on distingue entre :

• les exportations (X) :

• et les importations (M) :


I- Les opérations sur les biens et services
5) Les opérations avec l’extérieur

les exportations (X)

Il s’agit de l’ensemble des biens (neufs ou d’occasion) quittant définitivement


le territoire économique national à destination du reste du monde. Il s’agit
également des services fournis par les unités résidentes aux unités non
résidentes. Ils sont évalués au prix des marchandises sur le quai
d’embarquement (F.O.B) qui est égal au prix départ-usine (P.D.U) plus la
taxe d’exportation nette des subventions.
I- Les opérations sur les biens et services
5) Les opérations avec l’extérieur
les importations (M)
Il s’agit de l’ensemble des biens (neufs ou d’occasion) venant du reste du
monde et entrant définitivement sur le territoire économique national. Par
conséquent, les marchandises en admission temporaire et les biens en transit
sont exclus des importations. Les importations sont évaluées au coût-
assurance-fret (C.A.F) qui est égal au prix des marchandises sur le quai
d’embarquement plus les frais de transports plus les frais d’assurance du
port étranger jusqu’au port national
Synthèse des opérations sur les biens et
services
Les opérations sur biens et services sont reliées entre elles par l’équation
d’équilibre fondamentale suivante :

P + M = CI + CF + FBCF + ΔS + X

Dans cette équation on a :


• CI = demande intermédiaire ;
• CF + FBCF + ΔS + X = demande finale ;
• CI + CF + FBCF + ΔS = demande intérieure ;
• X = demande extérieure.
II- Les opérations de répartition
• La création de biens et services à travers le processus
de production donne naissance à des droits
économiques qui sont :
– répartis entre ceux ayant fourni des facteurs de production
;
– et redistribués entre tous les agents économiques par le
biais de prélèvements obligatoires, de transferts publics et
privés, etc.
• Dans les opérations de répartition on distingue entre :
– 1) les opérations de répartition directement liées à la
production ;
– 2) et les autres opérations de répartition du revenu.
1) Les opérations de répartition
directement liées à la production
• Dans les opérations de répartition
directement liées à la production on trouve :
– les rémunérations salariales ;
– la taxe sur la valeur ajoutée ;
– les autres impôts indirects ;
– les droits et taxes sur les importations ;
– et les subventions d’exploitation.
Les rémunérations salariales
• Les rémunérations salariales sont payées par les
employeurs en contrepartie des prestations de travail
fournies par les ménages.
• Elles contiennent :
– les salaires bruts : ce sont les sommes que reçoivent les salariés
en contrepartie de leur travail (soit en espèce ou en nature)
avant la déduction des cotisations sociales à leur charge et des
prélèvements fiscaux à la source.
– les cotisations sociales effectives : elles sont à la charge des
employeurs et sont versées aux organismes assureurs des
salariés ;
– et les prestations sociales directes : elles peuvent être fournies
aux salariés en dehors de tout circuit de cotisation transitant par
les organismes assureurs.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
• A l’opposé d’autres impôts, la TVA n’est pas un élément
du coût de production. En effet, l’entreprise n’est que
l’intermédiaire entre le Trésor et le consommateur
final.
• La TVA due à l’Etat correspond à la différence entre la
TVA facturée (sur les ventes) et la TVA récupérable (sur
les achats).
• Si la TVA facturée est supérieure à la TVA récupérable :
il s’agit d’une TVA due qu’il faudra verser à l’Etat.
• En revanche, si la TVA facturée est inférieur à la TVA
récupérable : il s’agit d’un crédit de TVA qu’il faudra
reporter sur la TVA du mois suivant.
Les autres impôts indirects
• Ce sont des taxes sur les produits et services
et qui ne dépendent pas du résultat réalisé
par lesLes droits
unités et taxes sur les
de production.
importations
 Il s’agit des prélèvements effectués par les administrations
publiques sur les biens importés avant qu’ils n’entrent sur le
territoire économique national.
Les subventions d’exploitation
• Il s’agit de transferts de l’administration
publique aux unités de production pour
alléger le poids des charges d’exploitation et à
compenser les insuffisances de recettes.
2) Les autres opérations de répartition
de revenu
• Dans les autres opérations de répartition de revenu on trouve :
– les revenus de la propriété et de l’entreprise : il s’agit des intérêts, des
revenus de la terre, les revenus des actifs incorporels, les dividendes
et les revenus prélevés par les entrepreneurs de quasi-sociétés ;
– les opérations d’assurance – dommages : il s’agit du versement des
primes et des indemnités couvrant des risques comme les vols, les
accidents, etc.
– les transferts courants non contractuels : il s’agit de transferts entre
unités de production qui portent sur l’impôt sur le revenu, les
cotisations sociales, les transferts aux administrations privées, etc.
– et les transferts en capital : il s’agit des :
• aides à l’investissement ;
• des impôts en capital (les produits de l’enregistrement relatifs aux mutations à
titre gratuit) ;
• et les autres transferts en capital (dommage de guerre par exemple)
III- Les opérations financières
• Les opérations financières sont relatives à la création,
la collecte et la mise en œuvre des moyens de
financement nécessaires à l’économie.
• Il s’agit de la contrepartie des opérations sur les biens
et services ou des opérations de répartition.
• Elles peuvent également concerner la circulation des
moyens de paiement.
• Les opérations financières peuvent être classées en
trois catégories :
– les instruments de règlement ;
– les instruments de placement ;
– et les instruments de financement.
1) les instruments de règlement
• Parmi ces instruments on distingue entre :
– la monnaie : on trouve :
• la monnaie fiduciaire nationale ;
• les dépôts à vue ;
• et les autres dépôts en monnaie nationale.
– et les moyens de paiement internationaux : on trouve
:
• l’or financier ;
• les devises ;
• les droits de tirage spécial sur le FMI ;
• et les comptes avec le FMI.
2) les instruments de placement
• Parmi les instruments de placement on trouve :
– les titres à court terme : ce sont des créances à moins d’un an
représentées par des titres négociables (bons de caisses, bons
de trésor, etc.)
– les obligations et bons à moyen et long terme : ce sont des titres
de créances négociables qui donnent droit à la perception
d’intérêts et qui sont remboursables à une date préalablement
déterminée lors de leur émission.
– les actions et les parts de capital social : ce sont des titres de
propriété qui donnent à leurs propriétaires le droit de participer
aux bénéfices des sociétés, mais donnent également une part
dans l’avoir net en cas de dissolution.
– et les apports en capital des propriétaires de quasi-sociétés : il
s’agit par exemple du « compte de l’exploitant » dans le cas des
entreprises individuelles.
3) les instruments de financement
• Dans les instruments de financement on
trouve :
– les crédits à court terme ;
– et les crédits à moyen et long terme.
Les crédits à court terme
• Dans les crédits à court terme on distingue entre :
– les crédits à court terme autres que commerciaux : il s’agit
par exemple des crédits à court terme entre les banques
sur le marché monétaire.
– les crédits commerciaux à court terme : il s’agit des crédits
commerciaux accordés par les entreprises non financières
à d’autres agents économiques.
– les autres charges à payer et autres produits à recevoir : il
s’agit de tout ce qui est dû par (ou à) l’entreprise (salaires,
loyers, etc.).
– et les décalages comptables : ce sont des instruments de
transfert de fonds qui prennent un certain temps avant
d’arriver à leurs destinataires (chèques par exemple).
Les crédits à moyen et long terme
• Dans les crédits à moyen et long terme on distingue entre :
– les crédits à moyen et long terme autres que commerciaux : il
s’agit par exemple du réescompte des crédits à moyen terme.
– les crédits commerciaux à moyen et long terme : ce sont des
crédits accordés par les institutions financières à d’autres agents
dont la durée est supérieure à un an.
– et les réserves techniques et mathématiques d’assurances : ici
on distingue entre :
• les réserves techniques d’assurances dommages : comme
précédemment cité, c’est l’ensemble des primes mises en réserve par
les compagnies d’assurance pour garantir les versements éventuels
d’indemnités aux assurés sinistrés.
• et les réserves mathématiques : il s’agit des réserves constituées dans
le cadre d’un contrat d’assurance vie, de retraite ou de versement de
rente en cas d’accident.
Application
• Les opération effectuées par un secteur institutionnel au cours d’une année sont
comme suit :
– 1) Impôts sur le revenu versés : 65 ;
– 2) Formation brute de capital fixe : 46 ;
– 3) Intérêts et dividendes reçus : 15 ;
– 4) Salaires versés : 25 ;
– 5) Consommations intermédiaires : 130 ;
– 6) Salaires reçus : 170 ;
– 7) Variation nette du capital investi en actions : 50 ;
– 8) Consommation finale : 110 ;
– 9) Intérêts versés : 8 ;
– 10) Production totale : 190 ;
– 11) Prestations familiales reçues : 20 ;
– 12) Emprunts réalisés : 160 ;
– 13) Variations nettes des avoirs en monnaie : 135 ;
– 14) Prêts accordés : 80 ;
– 15) Impôts liés à la production : 6 ;
• T.A.F : Classez ces opérations selon leurs catégories
Solution
– 1) Impôts sur le revenu versés : 65 ; opération de répartition
– 2) Formation brute de capital fixe : 46 ; opération sur biens et services
– 3) Intérêts et dividendes reçus : 15 ; opération de répartition
– 4) Salaires versés : 25 ; opération de répartition
– 5) Consommations intermédiaires : 130 ; opération sur biens et services
– 6) Salaires reçus : 170 ; opération de répartition
– 7) Variation nette du capital investi en actions : 50 ; opération financière
– 8) Consommation finale : 110 ; opération sur biens et services
– 9) Intérêts versés : 8 ; opération de répartition
– 10) Production totale : 190 ; opération sur biens et services
– 11) Prestations familiales reçues : 20 ; opération de répartition
– 12) Emprunts réalisés : 160 ; opération financière
– 13) Variations nettes des avoirs en monnaie : 135 ; opération financière
– 14) Prêts accordés : 80 ; opération financière
– 15) Impôts liés à la production : 6 ; opération de répartition
Chapitre 5 : Les comptes
d’analyse, les comptes
consolidés, les agrégats et les
ratios macro-économiques
I- Les comptes d’analyse
• Les comptes sectoriels permettent de décrire les opérations
économiques réalisées par les différents secteurs
institutionnels.
• Le système marocain de comptabilité nationale retient pour
chaque secteur institutionnel résident les comptes suivants
:
– 1) le compte de production ;
– 2) le compte de revenus et dépenses ;
– 3) le compte de capital ;
– 4) et le compte financier.
• Ces comptes sont classés selon un ordre logique et articulés
entre eux. En effet, le solde de chaque compte alimente les
ressources du compte suivant.
1) Le compte de production
• Le compte de production enregistre dans sa première
partie la relation existante entre la production et la
consommation intermédiaire nécessaire à sa
réalisation. Son solde constitue la valeur ajoutée ; il est
obtenu par la différence entre les ressources et les
emplois.
• Le compte de production enregistre dans sa deuxième
partie (le compte d’exploitation) pour les unités
productives les opérations de répartition liées à la
production. Son solde constitue l’excèdent brut
d’exploitation ; il est obtenu par la différence entre les
ressources et les emplois.
2) Le compte de revenus et dépenses
• Le compte de revenus et dépenses enregistre dans sa première
partie les opération de répartition autres que celles directement
liées à la production. Son solde constitue le revenu disponible brut
(RDB), qui représente le revenu dont disposent les différents
secteurs institutionnels après qu’ils ont effectué toutes les
opérations de répartition.
• Le compte de revenus et dépenses fait apparaître dans sa deuxième
partie (le compte d’utilisation du revenu) la manière dont le revenu
disponible brut des différents secteurs institutionnels se décline en
consommation finale et épargne brute (EB).
• A titre de rappel, les sociétés et quasi-sociétés (SQS) et les
institutions financières (IF) n’ont pas de consommation finale. De ce
fait, leur revenu disponible brut est égal à leur épargne brute.
3) Le compte de capital
• Le compte de capital enregistre l’ensemble
des opérations relatives aux investissements
en actifs non financiers et aux transferts de
capital.
• Le solde du compte de capital constitue la
capacité (ou le besoin) de financement.
4) Le compte financier
• Le compte financier enregistre les opérations financières
réalisées par les différents secteurs institutionnels, c’est-à-
dire l’ensemble de leurs créances et dettes.
• Il indique comment les secteurs institutionnels satisfont
leurs besoins de financement ou comment ils placent leurs
capacités de financement.
• L’objectif de ce compte est de :
– décrire les opérations en capital en partant de l’épargne brute
dégagée par le compte de revenus et dépenses. Ceci permet de
dégager soit une capacité de financement ou un besoin de
financement.
– et de décrire les opérations financières en variations des
créances et des dettes.
II- Les comptes des secteurs
institutionnels
• Nous présenterons dans ce qui suit les comptes des
secteurs institutionnels tels qu’ils sont définis par la
comptabilité nationale marocaine à savoir les comptes
des :
– 1) sociétés et quasi-sociétés non financières (SQSNF) ;
– 2) institutions financières (IF) ;
• institutions de crédit ;
• et sociétés d’assurances et caisses de retraite ;
– 3) administrations publiques (AP) ;
– 4) institutions privées sans but lucratif (IPSBL) ;
– 5) ménages (M) ;
– 6) et du reste du monde.
1) Les comptes des sociétés et quasi-
sociétés non financières
• a) Le compte de production :
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production effective
Valeur ajoutée brute (VAB)
Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)
Impôts liés à la production (sauf Subventions d’exploitation
TVA) reçues
Excédent brut d’exploitation
(EBE)
1) Les comptes des sociétés et quasi-
sociétés non financières
• b) Le compte de revenus et dépenses :
Emplois Ressources
Impôt sur le revenu et le patrimoine EBE
Revenus de la terre et des actifs incorporels versés Revenus de de la terre et des actifs
Intérêts versés incorporels reçus
Dividendes distribués Intérêts reçus
Revenus prélevés par les chefs des quasi-sociétés Dividendes reçus
Primes nettes d’assurance dommage Revenus versés par les chefs des quasi-
Prestations sociales directes sociétés
Transferts courants versés au reste du monde Indemnités d’assurance dommage
Autres transferts courants versés aux secteurs Cotisations sociales fictives
institutionnels résidents Transferts courants reçus du reste du
Revenu disponible brut (RDB) monde
Autres transferts courants reçus des
secteurs institutionnels résidents

Epargne brute (EB) Revenu disponible brut (RDB)


1) Les comptes des sociétés et quasi-
sociétés non financières
• c) Le compte de capital :
Emplois Ressources

Formation brute de capital fixe Epargne brute


Variation des stocks Subventions d’investissement reçues
Achats nets de terrains Transferts en capital reçus du reste du
Achats nets d’actifs incorporels monde
Impôts en capital Transferts en capital reçus des secteurs
Autres transferts en capital versés institutionnels résidents

Capacité de financement (CF)


Besoin de financement (BF)
1) Les comptes des sociétés et quasi-
sociétés non financières
• d) Le compte financier :
Variation des créances Variation des engagements

Monnaie Titres à court terme négociables


Titres à court terme négociables Obligations et bons à moyen et long
Obligations et bons à moyen et long terme
terme Actions et autres participations
Actions et autres participations Crédits à court terme
Crédits à court terme Crédits à long et moyen terme
Crédits à long et moyen terme Autres engagements
Autres créances

Solde des engagements Solde des créances


2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 1 ) Les comptes des institutions de crédit :
• a) Le compte
Emplois de production : Ressources
Consommation intermédiaire Production de services non financiers
Valeur ajoutée brute (VAB) Production imputée des services
bancaire (PISB)
Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)
Impôts liés à la production (sauf TVA) Subventions d’exploitation reçues
Ajustement des services bancaires
imputés (PISB)

Excédent brut d’exploitation (EBE)


N.B : La production imputée des services bancaire (PISB) = Intérêts et dividendes
reçus (à l’exception de ceux acquis sur les capitaux propres) – intérêts versés
L’ajustement des services bancaires imputés est la contrepartie de la PISB, pour
les besoins d’équilibre.
2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 1 ) Les comptes des institutions de crédit :
• b) Le compte de revenus et dépenses :
Emplois Ressources
Impôt sur le revenu et le patrimoine EBE
Revenus de la de la terre et des actifs incorporels Revenus de la de la terre et des actifs
versés incorporels reçus
Intérêts versés Intérêts reçus
Dividendes distribués Dividendes reçus
Revenus prélevés par les chefs des quasi-sociétés Revenus versés par les chefs des quasi-
Primes nettes d’assurance dommage sociétés
Prestations sociales directes Indemnités d’assurance dommage
Transferts courants versés au reste du monde Cotisations sociales fictives
Autres transferts courants versés aux secteurs Transferts courants reçus du reste du
institutionnels résidents monde
Revenu disponible brut (RDB) Autres transferts courants reçus des
secteurs institutionnels résidents
2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 1 ) Les comptes des institutions de crédit :
• c) Le compte de capital :
Emplois Ressources

Formation brute de capital fixe Epargne brute (EB)


Variation des stocks Subventions d’investissement reçues
Achats nets de terrains Transferts en capital reçus du reste du
Achats nets d’actifs incorporels monde
Impôts en capital Transferts en capital reçus des secteurs
Autres transferts en capital versés institutionnels résidents

Capacité de financement (CF)


Besoin de financement (BF)
2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 1 ) Les comptes des institutions de crédit :
• d) Le compte financier :
Variation des créances Variation des engagements

Or financier et droit de tirage spécial sur Monnaie


le FMI Titres à court terme négociables
Devises Obligations et bons à moyen et long
Monnaie terme
Titres à court terme négociables Actions et autres participations
Obligations et bons à moyen et long Crédits à court terme
terme Crédits à long et moyen terme
Actions et autres participations Autres engagements
Crédits à court terme
Crédits à long et moyen terme
Autres créances

Solde des engagements Solde des créances


2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 2 ) Les comptes des sociétés d’assurances
et des caisses de retraite :
• a) Le compte
Emplois de production : Ressources
Consommation intermédiaire Production de biens et services
marchands
Valeur ajoutée brute (VAB)
Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)
Impôts liés à la production Subventions d’exploitation reçues

Excédent brut d’exploitation (EBE)


2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 2 ) Les comptes des sociétés d’assurances
et des caisses de retraite :
• b) Le Emplois
compte de revenus
Indemnité d’assurance dommage
et Ressources
dépenses
E.B.E
:
Intérêts versés Prime d’assurance dommage nette
Intérêts imputés sur les contrats Intérêts effectifs
d’assurance vie capitalisation Revenu de la terre et des actifs
Revenu de la terre et des actifs incorporels
incorporels Dividendes et autres revenus des
Dividendes et autres revenus des sociétés et quasi-sociétés
sociétés et quasi-sociétés Cotisations sociales effectives et fictives
Impôts directs Transferts courants
Prestations sociales
Autres transferts courants
Revenu disponible brut (R.D.B)
Epargne brute (EB) Revenu disponible brut (RDB)
2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 2 ) Les comptes des sociétés d’assurances
et des caisses de retraite :
• c)Formation Emplois
Le compte de capital
brute de capital fixe
: Ressources
Epargne brute
Variations des stocks Transferts en capital reçus
Achats nets de terrains et d’actifs
incorporels
Transferts en capital versés
Besoin de financement (BF)
Capacité de financement (CF)
2) Les comptes des institutions
financières
• 2 – 2 ) Les comptes des sociétés d’assurances
et des caisses de retraite :
• d) Le compte
Variation financier : Variation des engagements
des créances

Devises Dépôts non monétaires et titres à court


Monnaie terme
Titres à court terme négociables Obligations et bons à moyen et long
Obligations et bons à moyen et long terme
terme Actions et autres participations
Actions et autres participations Crédits à court terme
Crédits à court terme Crédits à long et moyen terme
Crédits à long et moyen terme Réserves primes et réserves sinistres
Autres créances Réserves mathématiques
Droits des assurés sur les réserves
techniques d’assurance vie
Autres engagements
Solde des engagements
3) Les comptes des administrations
publiques
• a) Le compte de production :
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Ventes de services non
Valeur ajoutée brute (VAB) marchands
Production de services
marchands et non marchands
Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)
Impôts liés à la production (sauf Subventions d’exploitation
TVA) reçues
Excédent brut d’exploitation
(EBE)
3) Les comptes des administrations
publiques
• b) Le compte de revenus et dépenses :
Emplois Ressources
Subvention d’exploitation versées EBE
Revenus de la de la terre et des actifs incorporels Impôts liés à la production
versés Impôts sur le revenu et le patrimoine
Intérêts versés Revenus de la de la terre et des actifs
Revenus prélevés par les chefs des quasi-sociétés incorporels reçus
Prestations de la sécurité sociale Intérêts reçus
Prestation sociales directes Dividendes reçus
Primes nettes d’assurance dommage Revenus versés par les chefs des quasi-
Transferts courants versés au reste du monde sociétés
Autres transferts courants versés aux secteurs Cotisations sociales fictives et effectives
institutionnels résidents Indemnités d’assurance dommage
Revenu disponible brut (RDB) Transferts courants reçus du reste du
monde
Autres transferts courants reçus des
secteurs institutionnels résidents
3) Les comptes des administrations
publiques
• c) Le compte de capital :
Emplois Ressources
Formation brute de capital fixe Epargne brute
Variation des stocks Impôts en capital
Achats nets de terrains Transferts en capital reçus du reste du
Achats nets d’actifs incorporels monde
Subventions d’investissement versés
Autres transferts en capital versés

Capacité de financement (CF)


Besoin de financement (BF)
3) Les comptes des administrations
publiques
• d) Le compte financier :
Variation des créances Variation des engagements

Monnaie Monnaie
Titres à court terme négociables Dépôts non monétaires et Titres à court
Obligations et bons à moyen et long terme négociables
terme Obligations et bons à moyen et long
Actions et autres participations terme
Crédits à court terme Crédits à court terme
Crédits à long et moyen terme Crédits à long et moyen terme
Autres créances Autres engagements

Solde des engagements Solde des créances


4) Les comptes des institutions privées
sans but lucratif (IPSBL)
• a) Le compte de production :
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production

Valeur ajoutée brute (VAB)


Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)

Excédent brut d’exploitation (EBE) Subventions d’exploitation reçues


4) Les comptes des institutions privées
sans but lucratif (IPSBL)
• b) Le compte de revenus et dépenses :
Emplois Ressources
Impôts directs EBE
Intérêts effectifs versés Intérêts effectifs reçus
Primes nettes d’assurance dommage Revenus de la terre et des actifs
Prestations sociales incorporels
Transferts privés internationaux Dividendes et autres revenus des sociétés
Transferts courants et quasi-sociétés
Transferts courants divers Indemnités d’assurance-dommage
Cotisations sociales fictives
Revenu disponible brut (RDB) Transferts courants aux institutions privés
sans but lucratif
Transferts privés internationaux

Consommation finale Revenu disponible brut (RDB)


Epargne brute (EB)
4) Les comptes des institutions privées
sans but lucratif (IPSBL)
• c) Le compte de capital :
Emplois Ressources
Formation brute de capital fixe Epargne brute (EB)

Capacité de financement Besoin de financement


5) Les comptes des ménages
• a) Le compte de production :
Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production marchande
Valeur ajoutée brute (VAB) Production non marchande
Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute (VAB)
Impôts liés à la production (sauf Subventions d’exploitation
TVA) reçues
Excédent brut d’exploitation
(EBE)
5) Les comptes des ménages
• b) Le compte de revenus et dépenses :
Emplois Ressources
Impôt sur le revenu et le patrimoine EBE
Revenus de la de la terre et des actifs incorporels Rémunérations des salariés résidents
versés Revenus de la de la terre et des actifs
Intérêts versés incorporels reçus
Cotisations sociales fictives Intérêts reçus
Cotisations sociales effectives Dividendes reçus
Cotisations sociales des salariés Indemnités d’assurance dommage
Primes nettes d’assurance-dommage Prestations de la sécurité sociale
Transferts courants versés au reste du monde Prestations sociales directes
Autres transferts courants versés aux secteurs Transferts courants reçus du reste du
institutionnels résidents monde
Autres transferts courants reçus des
Revenu disponible brut (RDB) secteurs institutionnels résidents

Consommation finale Revenu disponible brut (RDB)


5) Les comptes des ménages
• c) Le compte de capital :
Emplois Ressources
Formations brute de capital fixe Epargne brute
Variation des stocks
Achats nets de terrains Subventions d’investissement reçues
Achats nets d’actifs incorporels Transferts en capital reçus des secteurs
Autres transferts en capital versés institutionnels résidents
Transferts en capital reçus du reste du
monde
Capacité de financement
Besoin de financement
5) Les comptes des ménages
• d) Le compte financier :
Variation des créances Variation des engagements

Devises Crédits à court terme


Monnaie Crédits à long et moyen terme
Titres à court terme négociables Autres engagements
Obligations et bons à moyen et long
terme
Actions et autres participations
Crédits à court terme
Crédits à long et moyen terme
Droits des assurés sur les réserves
techniques d’assurance-vie
Autres créances
Solde des créances
Solde des engagements
6) Les comptes du reste du monde
• Les comptes du reste du monde sont différents des
comptes des autres secteurs institutionnels car ils ne
contiennent pas des activités des activités d’un groupe
d’unités institutionnelles spécifique, mais celles
réalisées entre des unités institutionnels résidentes et
des unités institutionnelles non résidentes.
• Par conséquent, dans les comptes du reste du monde
on distingue entre :
– le compte des opérations courantes ;
– le compte de capital ;
– et le compte de financement.
6) Les comptes du reste du monde
• a) Le compte des opérations courantes avec le
reste duEmplois
monde : Ressources
Exportations de biens et services Importations de biens et services
Consommation finale des non résidents sur le Consommation finale des résidents dans
territoire économique nationale le reste du monde
Rémunérations des salariés résidents par les Rémunération des salariés non résidents
employeurs non résidents par les employeurs résidents
Revenus de la propriété et de l’entreprise reçus Revenus de la propriété et de
du reste du monde l’entreprise versés au reste du monde
Transferts courants reçus du reste du monde Transferts courants versés au reste du
monde
Solde des opérations courantes
6) Les comptes du reste du monde
• b) Le compte de capital du reste du monde :
Emplois Ressources
Achats nets de terrains Solde des opérations courantes avec le
Achats nets d’actifs incorporels reste du monde
Transferts en capital reçus du reste du monde Transferts en capital versés au reste du
monde
Capacité de financement du reste du monde Besoin de financement du reste du
monde
Besoin de financement de la nation
Capacité de financement de la nation
6) Les comptes du reste du monde
• c) Le compte financier du reste du monde :
Variation des créances Variation des engagements
Besoin de financement du reste du monde Capacité de financement du reste du
monde
Solde des engagements
Solde de créances
Chapitre 5
Suite
Application n°1
Reprenons les données de l’application du chapitre précèdent qui comprend
des opérations effectuées par un secteur institutionnel au cours d’une
certaine année :
− 10) Production totale : 190
– 1) Impôts sur le revenu versés : 65
− 11) Prestations familiales reçues :
– 2) Formation brute de capital fixe : 46
20
– 3) Intérêts et dividendes reçus : 15
− 12) Emprunts réalisés : 260
– 4) Salaires versés : 25
– 5) Consommations intermédiaires : − 13) Variations nettes des avoirs en
130 monnaie : 135
– 6) Salaires reçus : 170 − 14) Prêts accordés : 80
– 7) Variation nette du capital investi − 15) Impôts liés à la production : 6
en actions : 50
– 8) Consommation finale : 110
– 9) Intérêts versés : 8 T.A.F : Présenter les différents comptes du
secteur institutionnel
Solution de l’application n°1
Compte de production Compte d’exploitation
Actif Passif Actif Passif

Consommation intermédiaire Production 190 Salaires versés 25 Valeur ajoutée brute 60


130 Impôts liés à la production 6
Valeur ajoutée brute 60
E.B.E 29

Compte de revenu & dépense Compte d’utilisation du revenu


Actif Passif Actif Passif

Impôts sur le revenu versés 65 EBE 29


Intérêts versés 8 Intérêts et dividendes reçus 15 Consommation finale 110 Revenu disponible brut
Salaires reçus 170 161
Revenu disponible brut 161 Prestations familiales 20 Epargne brute 51

Compte de capital Compte financier


Actif Passif
Variation des créances Variation des engagement

Formation brute de capital Epargne brute Actions 50


fixe 46 Monnaie 135 Emprunt 260
51
Prêts 80
Capacité de financement 5 Solde des créances 5
Application n°2
Le secteur des sociétés et quasi-sociétés a réalisé au cours d’une année les
opérations suivantes :

– 1) Consommation − 9) Prime d’assurance dommage : 20

intermédiaire : 1 200 − 10) Variation de stocks : 25

− 11) Production : 2 000


– 2) Rémunération des
− 12) Impôts liés à la production : 90
salariés : 600
− 13) Subvention d’investissement : 18
– 3) Intérêts versés : 10
− 14) Dividendes versés : 60
– 4) Intérêts reçus : 30 − 15) Dividendes reçus : 15
– 5) Subventions
d’exploitation
T.A.F reçuescomptes
: Présenter les différents : 35 de ce secteur institutionnel
– 6) Formation brute de
capital fixe : 200
Solution de l’application n°2
Compte de production
Actif Passif Actif Compte d’exploitation Passif

Consommation intermédiaire Production 2 000 Salaires versés 600 Valeur ajoutée brute 800
1 200 Impôts liés à la production 90 Subvention d’exploitation 35
Valeur ajoutée brute 800
E.B.E 145

Compte d’utilisation du revenu


Actif Compte de revenu et dépense Passif Actif Passif

Intérêts versés 10 EBE 145


Impôts directs 50 Intérêts reçus 30 Epargne brute 65 Revenu disponible brut 65
Primes d’assurances 20 Indemnités d’assurance 15
Dividendes versés 60 Dividendes reçus 15

Revenu disponible brut 65


Actif Compte de capital Passif

Formation brute de capital fixe Epargne brute 65


200 Subvention d’investissement
Variation de stocks 25 18
Application n°3
• Le secteur des administrations publiques a réalisé au
cours d’une année les opérations suivantes :
– 1) Consommation intermédiaire : 360
– 2) Rémunérations salariales : 150
– 3) Production marchande : 200
– 4) Production pour compte propre : 80
– 5) Subventions d’exploitation reçues : 25
– 6) Production non marchande : 180
– 7) Recettes partielles sur services non marchands : 110
• T.A.F : Etablir les comptes suivants :
– le compte de production des administrations publiques ;
– et le compte d’exploitation des administrations publiques.
Solution de l’application n°3
Compte de production
Actif Passif

Consommation intermédiaire Production marchande 200


360 Production pour compte propre 80
Production non marchande 180
Valeur ajoutée brute Recettes partielles sur services non
210 marchands 110

Actif Compte d’exploitation Passif

Rémunérations salariales Valeur ajoutée brute 210


150 Subventions d’exploitation 25

E.B.E 85
Application n°4
• Le secteur du reste du monde a réalisé au cours
d’une année les opérations suivantes :
– 1) Exportations : 120
– 2) Importations : 160
– 3) Rémunérations salariales reçues : 10
– 4) Rémunérations salariales versées : 15
– 5) Intérêts reçus : 40
– 6) Intérêts versés : 50
• T.A.F : Présentez le compte des opérations
courantes avec le reste du monde
Solution de l’application n°4
Compte des opérations courantes avec le reste du mondePassif
Actif

Exportations 120 Importations 160


Salaires versés 15 Salaires reçus 10
Intérêts versés 50 Intérêts reçus 40
Solde des opérations
courantes 25
Application n°5
On dispose pour un secteur des institutions de crédit des informations statistiques
suivantes :
– Intérêts versés : 515
– Intérêts reçus : 700
– Dividendes reçus : 20
– Revenus provenant des fonds propres : 5
– Salaires versés : 120
– Impôts directs : 20
– Impôts liés à la production : 10
– Consommations intermédiaires : 80
– Services bancaires marchands (production) : 50
– Formation brute de capital fixe : 17
T.A.F : Etablir les comptes de ce secteur.
Solution de l’application n°5
Compte de production
Actif Passif Actif Compte d’exploitation Passif

Consommation intermédiaire Production 50 Salaires versés 120 Valeur ajoutée brute 170
80 PISB 200 Impôts liés à la production 10
Valeur ajoutée brute 170 Ajustement PISB 200

E.B.E – 160

N.B : La production imputée des services Actif Compte de revenu et dépense Passif
bancaire (PISB) = Intérêts et dividendes
Intérêts versés 515 EBE - 160
reçus (à l’exception de ceux acquis sur les
Impôts directs 20 Intérêts reçus 700
capitaux propres) – intérêts versés Transferts 5 Dividendes reçus 20
= 700 + 20 (-5) – 515 = 200
Revenu disponible brut 20

Compte d’utilisation du revenu


Actif Passif Actif Compte de capital Passif

Epargne brute 20 Formation brute de capital fixe 17 Epargne brute 20


Revenu disponible brut 20
Capacité de financement 3
III- Les comptes consolidés
• En comptabilité nationale, il faut consolider les
comptes des différents secteurs institutionnels d’une
nation.
• Consolider les comptes sectoriels consiste à effectuer
la somme algébrique des opérations de ces derniers.
• Par conséquent, les comptes consolidés d’une nation
sont les suivants :
– 1) le compte consolidé de production ;
– 2) le compte consolidé de revenus et dépenses ;
– 3) et le compte consolidé de capital et de financement.
1) Le compte consolidé de production

Emplois Ressources
Consommation intermédiaire Production totale
Droits et taxes sur
PIB importations
Rémunérations salariales : PIB
Versées aux résidents Subventions d’exploitation
Versées aux non résidents
Impôts liés à la production
Droits et taxes sur
importations

E.B.E
2) Le compte consolidé de revenus et
dépenses
Emplois Ressources

Subventions d’exploitation EBE


Revenus de la propriété et de l’entreprise versés au reste du Rémunérations salariales des résidents
monde : Par les employeurs résidents
Intérêts Par les employeurs non résidents
Dividendes Impôts liés à la production
Revenus des quasi-sociétés Droits et taxes sur importations
Revenus de la terre et des actifs incorporels Revenus de la propriété et de l’entreprise reçus du reste du
Transferts courants non contractuels versés au reste du monde
monde Intérêts
Dividendes
Revenus des quasi-sociétés
Revenus de la terre et des actifs incorporels
Transferts courants non contractuels reçus du reste du
monde
Revenu national disponible brut (R.N.D.B)
Consommations finale des ménages résidents : Revenu national disponible brut (R.N.D.B)
Sur le territoire économique national
Dans le reste du monde
Consommation finale des administrations publiques
Consommation finale des I.P.S.B.L

Epargne nationale brute (E.N.B)


3) Le compte consolidé de capital et de
financement
Emplois Ressources
Achats nets des terrains et d’actifs incorporels Epargne nationale brute (E.N.B)
Formation brute de capital fixe Transferts en capital reçus du reste du
Variation des stocks monde
Transferts en capital versés au Reste du
monde

Capacité de financement de la Nation Besoin de financement de la Nation

Variation des créances Variation des engagements

Solde des engagements Solde des créances


Application n°6
Le service statistiques de la comptabilité nationale a recensé les opérations réalisées par les secteurs
institutionnels d’une économie fictive. Ces dernières sont comme suit :

– Rémunérations salariales reçues par les résidents : − Consommation finale des IPSBL : 490
2 080 − Droits et taxes sur les importations : 300
– Rémunérations salariales versées par les résidents
: 2 000 − Subventions d’exploitation : 100
– Intérêts reçus du reste du monde : 45 − Impôts liés à la production : 1 000
– Dividendes reçus du reste du monde : 150 − Transferts courants versés au reste du monde : 180
– Revenus des quasi sociétés reçus du reste du
monde : 25 − Transferts courants reçus du reste du monde : 140
– Consommations intermédiaires : 3 000 − Intérêts versés au reste du monde : 180
– Production totale : 8 900 − Dividendes versés au reste du monde : 200
– Formation brute de capital fixe : 1 800
− Revenus des quasi-sociétés versés au reste du
– Variation de stocks : 190
monde : 80
– Consommation finale des ménages résidents sur le
territoire économique national : 2 900 − Capitaux versés au reste du monde : 530
– Consommation finale des ménages résidents dans − Capitaux reçus du reste du monde : 280
le reste du monde : 40
− Achats nets des terrains et d’actifs incorporels :
– Consommation finale des administrations 180
publiques : 1 700
T.A.F : Présentez les comptes consolidés.
Solution de l’application n°6
Compte consolidé de production
Actif Passif

Consommation intermédiaire 3 Production totale 8 900


000 Droits et taxes sur les importations
PIB 6 200 300

Rémunérations salariales versées 2 PIB 6 200


000 Subventions d’exploitation 100
Impôts liés à la production 1 000
Droits et taxes sur les importations
EBE 3 000
300
Solution de l’application n°6
Compte consolidé de revenus et dépenses
Actif Passif

Subventions d’exploitation 100 EBE 3 000


Intérêts versés 180 Rémunérations salariales reçues 2
Dividendes versés 200 080
Revenus des quasi sociétés versés Impôts liés à la production 1 000
80 Droits et taxes sur les importations
Transferts courants versés 180 300
Intérêts reçus 45
Dividendes reçus 150
Revenu national disponible 6 Revenus des quasi sociétés reçus
000 25
Transferts courants reçus 140
Consommation finale des Revenu national disponible 6
ménages résidents sur le T.E.N 2 000
900
Consommation finale des
ménages résidents dans le reste
du monde 40
Consommation finale des AP 1
Epargne nationale brute 870
700
Consommation finale des IPSBL
490
Solution de l’application n°6
Compte consolidé de capital et de financement
Actif Passif

Formation brute de capital fixe 1 800 Epargne nationale brute 870


Variation de stocks 190 Capitaux reçus 280
Achats nets de terrains et d’actifs incorporels
180
Capitaux versés 530 Besoin de financement 1 550

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