Vous êtes sur la page 1sur 20

PLAN DU COURS

Introduction à la comptabilité générale


(Première partie)

 Généralités
o 1 – Définition et objectifs d’une comptabilité d’entreprise
o 2- La nécessité d’un système d’organisation de l’informationd’entreprises
o 3- l’analyse de l’information comptable

I- Les principes comptables fondamentaux et la notion d’image fidèle (True and


fair view)
 les principes comptables fondamentaux retenus par le CGNC et leurs conséquences
comptables
 le principe de prudence
 le principe de spécialisation des exercices
 le principe de permanence des méthodes
 le principe de continuité d’exploitation
 le principe du cout historique
 le principe de clarté
 le principe d’importance significative
 la notion d’image fidèle
II- le bilan

III- le compte des produits et charges

1
Généralités
La comptabilité est importante pour toute entreprise car elle permet de mettre en
lumière l’état de ses affaires et de son patrimoine. Elle peut être définie comme une méthode
d’observation des faits économiques qui se produisent dans l’entreprise, tels que des achats et
des ventes de marchandises, des paiements à des fournisseurs ou émanant de clients, …etc.
L’exploitation des données de ces différentes opérations économiques donne naissance à un
ensemble de documents appelés états de synthèse, ceux-ci sont utilisés en interne pour
aider à la prise de décisions mais aussi pour des fins d’informations de divers acteurs
externes.

1–Définition et objectifs d’une comptabilité d’entreprise


Il est à signaler qu’une distinction est faite entre la comptabilité générale et la comptabilité
analytique :

o La comptabilité analytique est non exigée par la loi mais s’avère très utile pour les
entreprises car elle a un fondement caractérisé par le contrôle et la prise de
décision. A cet effet, elle constitue un instrument de gestion proprement dit.
o La comptabilité générale est une obligation légale quelle que soit la nature de
l’entreprise. Elle consiste à dégager un résultat global qui constitue le point de départ
de la comptabilité analytique.

La comptabilité d’entreprise permet de déterminer la situation financière de l’entreprise au


travers l’enregistrement des dépenses et recettes dans des comptes. Ainsi, son objectif
principal consiste à donner une « image fidèle » « true and fairview » de la situation de
l’entreprise. La comptabilité permet d’offrir une représentation claire des différentes
opérations économiques et financières qui se réalisent entre l’entreprise et ses partenaires.

Partenaires de l’entreprise selon un angle financier

Clients
vente des
Fournisseurs biens et
services ;
• L’achat de
matériel ;
• L’achat de matières
Personnels
premières ;d’énergi Rémunération
e;

Entreprise
Associés
Organismes
Apports de sociaux
capitaux;
Citisations
dividendes

Prêteurs Etat
Subventions
2 prêts ,
interêts, Impôts et
rmboursement taxes
Il s'agit en particulier pour l'entreprise :

 D’informer les actionnaires et les investisseurs potentiels sur son état de santé, sur ses
performances et sur les attendus de la politique de distribution de dividendes,
 de rassurer les prêteurs sur sa solvabilité, c'est à dire sa capacité à rembourser ses
dettes,
 de rassurer les clients et les fournisseurs sur la continuité de son existence et sur sa
solvabilité,
 d'informer les salariés sur son état de santé,
 de permettre à des acheteurs éventuels d'évaluer sa valeur et sa rentabilité,
 de justifier auprès du Fisc le calcul de l'impôt sur les bénéfices.
 …etc.

En définitif, ses différents rôles sont :

o Un instrument de gestion
o Un moyen de preuve entre commerçants en justice
o Un moyen d’information des associés, des épargnants, des salariés et des tiers ;
o Un moyen de déterminer l’assiette de plusieurs impôts ;
o Un élément de base pour l’agrégation des données macro-économique

2- La comptabilité : Necessité d’un système d’organisation de l’information


d’entreprises

Comme l’on a vu plus haut, l’entreprise durant sa vie est amenée à opérer avec de
différentes parties prenantes. Pour qu’elle soit efficace et efficiente, toute entreprise doit avoir
un système d’organisation de l’information bien défini. c’est un système d’organisation dans
le quel un individu appelé comptable se propose d’observer, d’analyser, d’enregistrer, de
classer et de synthétiser afin de renseigner.
En effet, le comptable observe les faits juridiques et économiquesà travers un
document appelé la pièce comptable, constituant le fondement de toute activité cmptable.

2-1 Interêt des pièces comptables :

3
Les pièces comptables appelés aussi documents de base ou piècs jutificatives sont
des pièces qui servent de base à la comptabilisation des opérations effectués par l’ntreprise.
Ce sont ces pièces qui donnent à la comptabilité sa valeur probante (moyen de preuve).
Parmis les piècess comptables on peut citer :Les factures de doit et d’avoirs d’achats,
Les factures d’avoir et d’achats de vente, les pièces de caisse internes à l’entreprise, les pièces
bancairesenvoyées par la banque à l’entreprise, les effets de commerce (lettre de change,
traite,… ), les déclaratios fiscales diverses (TVA,) les déclarations sociales (CNSS,..),
quittances diverses,…
deux points à retenir :
1- il existe des pièces qui sont recus par l’entreprise, d’autres sont envoyées par elle
et d’autres enfin lui sont internes
2- chaque pièce comptable concerne une opération particulière qu’il faut traduire en
comptabiité au journal, grand livre,..etc

2-2 Etapes de consruction de l’information comptable

La première étape comme pièce comptable, on peut citer la facture d’achat ou de


vente, la pièce de caisse le chèque, le bon de commande.. donc observer en comptabilité c’est
avoir une pièce comptable.
la deuxième étape c’est analyser. il signifie le fait de s’assurer de la conformité de la
pièce comptable. autrement dit savir si les chiffres et calcules sont exacts.
la troisième étape c’est l’enregistrement des factures, des saliares selon les critères
retenus par la normalisation comptable.
la quatrième étapele classement des pièces coptables qui est l’opération préalable
au traitement de la comptabilité.on doit tranmettre au coptable les pièces pour procéder à leur
enreegistrement. il doit enregistrer les pièces selon leur homogénéisation : facteurs de vente,
facteurs d’achat, relevés bancaires, documents fiscaux…
La cinquiéme phase est la phase de synthèse des pièces comptable. la plupart des
acteurs utilisent l’information comptable travailllent sur des documents synthétiques ou
comptes annuels, ces documents sont élaborés à partir des milliers d’enregistrements
comptables réalisée quotidiennement par l’entreprise.

4
Figure 1 : Système d’organisation de l’information

Informations brutes
(factures, pièces de
banques)

Saisie et classement

Enregistrement

Comptabilité

Comptabilisation Comptabilisation Comptabilisation


Etc.
des achats des ventes des mouvements
de trésorerie

Informations
adaptées (Comptes
annuels,

Explication par les flux


Finalement, il est à préciser que les opérations de l’entreprise peuvent être assimilées à des
flux1 et chaque flux peut être analysé en termes d’emploi et de ressource :
o Ressources : moyen à caractère financier auquel on a recours et qui permet une
opération économique ;
o Emploi : utilisation qui a été faite des ressources dont on a disposé.
La ressource correspond à l’origine du flux et l’emploi à son point d’arrivé.

1
Le Flux réel ou physique : Comprennent les flux de biens, de services, … qui vont rentrer etsortir de l’entreprise. Ces
flux ont amenés des opérations financières (Paiements, Encaissements, …).

5
À partir de construire de l’information comptable :

Les documents comptables sont la base indispensable à l’analyse


financière.

Par définition, un document comptable est l’ensemble des supports


d’information comptable. Ce terme regroupe le livre de paie, grand livre, livre
d’inventaire, livre journal, registre des achats, des immobilisations et des
amortissements, des actions, des procès-verbaux d’assemblée générale, journal des
recettes, bilan comptable, compte de résultat, annexe du bilan.

Pour mieux comprendre la signification des documents comptables,


il faudra d’abord se renseigner sur la composition de bilan, une annexe qui peut
être considéré comme annexe de base, abrégée ou simplifiée ainsi que se
renseigner sur un compte de résultat. Après avoir maîtrisé ces notions clés, on
parvient à approfondir les connaissances sur les documents comptables en lisant
l’analyse financière. Ainsi, on comprend le contenu d’un compte de résultat ou
d’un bilan comptable.

Maitriser la nature des documents comptables, permet de découvrir


toutes les informations utiles pour rédiger une facture en bonne et due forme ou un
devis. Ces connaissances permettent de découvrir toutes les données à inscrire
lorsqu’on rédige ces types de documents. On découvrira également les délais de
conservation de différentes catégories de documents comptables.

Un dossier d’information sur les documents comptables complets


évoque le principe de la balance comptable qui se décline en 3 catégories de
documents : balance générale, balance âgée et balance auxiliaire. Quant aux
comptes de résultats différentiels et différents tableaux, ces éléments comptables
sont présentés dans l’annexe. Il s’agit de tableau des échéances des créances et des
dettes, celui des filiales et participations, des engagements financiers, des
immobilisations et amortissements ou le tableau de variation des capitaux propres.

6
II les principes comptables fondamentaux

Les principaux principes sont les suivants :


1. principe de continuité d’exploitation :
L’entreprise est présumée poursuivre ses activitésdans un avenir prévisible, sans réduction
sensible du rythme et de l’étendu des activités. « Mais en réalité on se trouve en présence
moins d’un principe que d’une simple présomption qui doit être soigneusement écartée dans
certains cas, en particulier lorsque la situation financière de l’entreprise est de nature à
compromettre son avenir ; il doit alors en être mention dans l’état annexé. » De ce fait, les
actifs sont évalués sur la base de leur valeur d’utilité et non pas de leur valeur
liquidative.Ainsi, une machine peut n’avoir aucune valeur de revente sur le marché de
l’occasion (valeur liquidative nulle) mais apparaître pour une valeur positive au bilan de
l’entreprise dans la mesure où elle est toujours utilisée en production (valeur d’utilité
positive).
2. Principe d’indépendance des exercices :
La vie de l’entreprise est découpée en périodes de 12 mois, appelées « exercices »
comptables. Le compte de résultat (CPC) récapitule les produits et les charges de l’exercice
écoulé, sans tenir compte de leur date de paiement ou de facturation.
3. principe de prudence :
L’entreprise ne doit pas reporter sur les exercices futurs, des incertitudes présentes
susceptibles de diminuer son patrimoine ou son résultat. Ainsi, à la date de clôture des
comptes, en cas d’existence d’un risque d’appauvrissement de l’entreprise (exemple : procès
en cours) celle-ci doit comptabiliser une charge sans attendre la réalisation effective du risque.
En revanche, s’il existe un espoir de gain futur, il faut attendre que sa réalisation soit certaine
pour le comptabiliser.
Les risques et pertes doivent être constatés dès lors qu’ils sont prévisibles, les bénéfices
ne peuvent être pris en compte que s’ils sont réalisés à la date de clôture de l’exercice.

4. principe de permanence des méthodes :


L’entreprise doit conserver les mêmes méthodes d’évaluation et de comptabilisation d’un
exercice sur l’autre afin d’assurer la comparabilité des comptes annuels. Les changements ne
sont possibles qu’en cas de changement exceptionnel dans l’activité de l’entreprise ou dans le
but de fournir une meilleure information (méthode préférentielle). Ils doivent être justifiés
dans l’annexe.

7
5. principe des coûts historiques :
Les éléments figurant au bilan de l’entreprise sont inscrits au coût évalué au moment de leur
entrée dans son patrimoine, sans tenir compte de l’inflation ultérieure.
6. principe de non-compensation :
Les éléments d’actif et de passif, ainsi que les charges et les produits sont évalués séparément,
sans compensation possible.

CHPAITRE 1 : LE BILAN

I. Définition :

Pour fonctionner, toute entreprise doit disposer d'un ensemble de ressources, parmi ces
ressources, on peut citer : les capitaux propres, les emprunts, les dettes envers les
fournisseurs…Grâce à ces ressources, l’entreprise va effectuer des emplois. Parmi ces
emplois, on peut citer : les constructions, le matériel, le mobilier de bureau, les stocks de
matières premières ou de marchandises, ...

L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé dans un tableau qui s'appelle
bilan.

Le bilan est un tableau représentatif de la situation patrimoniale d'une entreprise à une


date donnée. Il comporte deux colonnes ; la colonne droite s'appelle passif (ressources /
origines) et la colonne gauche est appelée actif (emplois).

 L'approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF représente les


ressources de l'entreprise et que l'ACTIF représente les emplois.
 L'approche juridique du bilan est une approche en terme de patrimoine. Le PASSIF
représente ce que doit l'entreprise (Dettes au sens large) ; l'ACTIF représente ce que
possède l'entreprise (Biens et Droits).

BIENS & DROITS DETTES (au sens large) (1)

TOTAL DES BIENS & DROITS = TOTAL DES DETTES (au sens large)

8
Le système comptable classe les emplois de l’actif par ordre de liquidité croissante
et le passif par ordre d’exigibilité croissante.

La liquidité étant l’aptitude d’un bien ou d’une créance à être transformée en


monnaie, les biens les moins liquides sont classés en haut tels que : frais de
constitution, les terrains, les constructions le matériel, le fonds commercial….
Les créances et les stocks sont classés ensuite et les biens les plus liquides sont
classés en bas du bilan tels que : ce qu’il y a en banque et en caisse.

L’exigibilité étant la date qui sépare une dette du moment de sa naissance au


moment de son remboursement (échéance). Les dettes les moins exigibles sont
situées en haut du passif du bilan : le capital, les emprunts, les dettes de financement ;
par contre les dettes les plus exigibles sont situées en bas de bilan : les dettes
fournisseurs, dettes envers (CNSS, Retraite, Mutuelle, Assurance, Etat…)
Actif Passif

Valeur des
Immobilisations capital social Financement
immobilisation permanent
s
Clients (créances) Emprunts
Passif exigible à
Actif court terme
Autres actifs Fournisseurs + autres
Circulent
passif

NB : Le Bilan mentionne expressément la date de clôture de l'exercice


I- Le passif du bilan: Les ressources

Le passif exprime à la date d'établissement du bilan l'origine, la source et le montant


des capitaux se trouvant à la disposition de l'entreprise. Les ressources peuvent avoir
une triple origine :

- Les ressources fournies par l’exploitant ou par les associés de l'entreprise et qui y
sont maintenues d'une manière durable. Elles sont constituées par le capital.

9
- Celles qui ont été fournies par des tiers (fournisseurs, banques) et qui doivent être
restituées ou remboursées à plus ou moins longue échéance. Ce sont les dettes.

- celles créées par l'entreprise elle-même à la suite de son activité et qui ont été
laissées à sa disposition: ce sont les profits.

On peut dire qu’il existe deux types de ressources :

- Ressources externes: ce sont celles qui proviennent d'agents économiques autres que
l'entreprise elle même, il s'agit du capital et des dettes.

- Ressources internes: ce sont celles qui proviennent de l'entreprise elle même, il s'agit
des bénéfices.

II- L'actif du bilan: les emplois

L'actif montre comment à une date donnée sont utilisées les ressources indiquées dans le
passif: il exprime l'emploi qui a été fait des ressources.

Les emplois figurant à l'actif du bilan sont de deux ordres :

- Des biens qui restent longtemps à la disposition de l'entreprise dans leur état
d'acquisition ;

- D'autres éléments, au contraire, changent rapidement. Les marchandises par leur vente
sont transformées en créances sur les clients, en espèces en caisse ou en avoirs en banque.
Ceux-ci serviront ensuite à acheter des marchandises et ainsi de suite.

III- présentation de la structure du bilan en masses, rubriques et postes

Le bilan est constitué de masses qui sont subdivisées en rubriques elles même ventilés
en postes.

Les masses, rubriques et postes sont respectivement codifiés par un, deux ou trois
chiffres dans les classes 1 à 5 du plan des comptes.

10
A- Structure du bilan en masses et rubriques
1- Masses du bilan

L’actif du bilan se décompose en trois masses :

- actif immobilisé
- actif circulent (hors trésorerie)
- trésorerie

Le passif du bilan se décompose également en trois masses

- financement permanent
- passif circulent (hors trésorerie)
- trésorerie
2- subdivision des masses en rubriques

2-1 à l’actif du bilan (exemples) :

L’actif immobilisé est subdivisé en plusieurs rubriques :

 Immobilisation en non valeurs (frais préliminaires : frais de constitution ; charges à


répartir sur plusieurs exercices : frais d’actes et de notaire ; frais d’émission des
emprunts ; etc.)
 immobilisations incorporelles (fond commercial ; brevets, marques, droit et valeur
similaires, etc.)
 immobilisation corporelles (terrains, constructions, installations techniques, matériels
et outillages, etc.)
 immobilisation financières (prêts immobilisés

l’actif circulent (HT) est subdivisé en nombreuses rubriques :

 stocks (marchandises ; matières et fournitures consommables, etc.)


 créances de l’actif circulent (créances : sur le client, sur le personnel, sur l’Etat..)
 titres et valeurs de placement (acquis par l’entreprise en vue de la réalisation d’un gain
à brève : actions, obligations, bon du trésor, etc.)

La trésorerie comprend une seule rubrique intitulée « trésorerie-actif » ou l’on trouve


entre autres : les chèques et valeurs à encaisser, les dépôts en banques et aux comptes,
chèques postaux et espèce en caisse.
11
2.2Au passif du bilan

Le financement permanent est subdivisé en plusieurs rubriques :

 Capitaux propres (capital social ou personnel, réserves, reports à nouveau, résultat en


instance d’affectation, résultat net de l’exercice qu’il soit un bénéfice ou une perte,
etc.)
 capitaux propres assimilés (subventions d’investissement, provisions réglementées
 dettes de financement (emprunts obligataires, autres dettes de financement 2 : emprunts
auprès des établissements de crédit, fournisseurs d’immobilisations, etc.)
 provisions durables pour risques et charges : provisions destinées à faire face à des
risques (litiges, garanties aux clients,..) ou à des charges (grosses réparations,..) dont
on prévoit la réalisation dans un délai supérieur à 12 mois à la date de clôture de
l’exercice.

Le passif circulent (HT) inclut entre autres :

 dettes dupassif circulent (dettes envers les fournisseurs3, envers le personnel,


envers les autres créanciers4, ..)
 autres provisions pour risques et charges (litiges, garanties aux clients, pertes
de change,…) dont on prévoit la réalisation dans un délai inférieur à ou égal à
12 mois à la date de clôture de l’exercice.

La trésorerie passif comprend une seule rubrique intitulé « trésorerie- passif » ou l’on
trouve les crédits d’escompte, les crédits de trésorerie et les soldes créditeurs des banques.

Caractéristique relatives à la présentation du bilan

1- L'égalité entre actif et passif à un moment donné

Le passif et l'actif d'un bilan décrivent à la date d'établissement de ce bilan la situation de


l'entreprise vue sous la double optique des ressources (passif) et des emplois (actif).
Schématiquement,

2
dans le cas ou ces dette sont d’une durée à l’origine sup à 12 mois.
3
dettes liées à des opérations d’exploitations (ex achat de marchandises, achat de MP,..) quel que soit leur délai
d’exigibilité (inf ou sup à 12 mois)
4
dettes non liés à l’exploitations telles que les dettes pour acquisition d’immob ou les dettes financières qui, à
leur entrée dans le patrimoine, sont présumés avoir un délai d’exigibilité inférieur pou égal à 12 mois.

12
Situation de l’entreprise

Biens possédés par l’entreprise Moyens qui lui permettent de


posséder ces biens

Acquisition de biens durables Capital


Apports du ou des propriétaires)
Crédits accordés aux clients
Dettes
Avoirs en banque, caisse, (Emprunts, crédits accordés par les
fournisseurs)

Emploi des ressources Origine des ressources

ACTIF PASSIF

EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF
Il apparaît clairement que la somme des valeurs reprises à l’actif doit être égale à la
somme de celles reprises au passif.

En termes de masses :

Actif immobilisé Financement permanent

+Actif circulent = +Passif circulent (HT)

Ainsi le bilan doit être équilibré par construction. A tout moment


+Trésorerie dans l'entreprise, le total des
+Trésorerie
ressources est égal au total des emplois.

Remarques :

13
 Le bénéfice de l'exercice (ressource interne) apparaît au côté droit du bilan. La perte
(emploi définitif) ; diminution des ressources apparaîtra également au côté droit du
bilan précédé d'un signe « - ».

N.B. : Le bénéfice ou la perte sont le résultat de l'exploitation de l'entreprise au cours d'un


exercice donné. Lorsque le bilan est établi à la date de création, il est dit alors « bilan
d'ouverture » ; l'exploitation n'ayant pas encore commencé, il n'y a ni bénéfice ni perte. Un
bilan d'ouverture est obligatoirement équilibré.

 un bilan regroupe tous les comptes du plan comptable de l’entreprise de la classe 1 à


5.
2- Calcul du résultat net de l’exercice figurant dans les « capitaux propres »
du bilan

il s’agit du résultat net sous forme de bénéfice (après impôt) ou pertes dégagées par
l’entreprise sur les opérations qu’elle a réalisées au cours de l’exercice comptable qui sépare
deux bilans (bilan du début de l’exercice et bilan de fin de l’exercice) soit en principe de 12
mois.

Dans le PCG marocain, le résultat net de l’exercice est égale à :

- à la différence entre les produits et les charges


- mais aussi à la variation des capitaux propres entre le début et la fin de l’exercice.

Selon la méthode de calcul du résultat net de l’exercice à partir de la variation des capitaux
propres entre le début et la fin de l’exercice, on peut distinguer trois situations :

1ère situation : capitaux propres de fin d’exercice sup capitaux propres du début de l’exercice

il y’a donc bénéfice net de l’exercice

2ème situation : capitaux propres de fin d’exercice inf capitaux propres du début de l’exercice

il ya alors perte de l’exercice

3ème situation : capitaux propres de fin d’exerciceégal capitaux propres du début d’exercice.

il n’ya ni bénéfice net ni perte de l’exercice.

14
NB : qu’il soit un bénéfice ou une perte le résultat net de l’exercice re+9jyu1YTYlève
toujours de la rubrique « capitaux propres » du passif du bilan.

- le bénéfice net de l’exercice est précédée du signe plus


- la perte de l’exercice est précédée du signe moins qui, selon le PCG marocain, doit
clairement apparaitre soit sous forme d’un tiret, sois sous forme d’une parenthèse ;
3- Autres caractéristiques

Il s’agit :

- du rappel des chiffres de l’exercice précédent à ccôté des chiffres de l’exercice actuel
tant à l’actif qu’au passif ;
- de la présentation des chiffres relatifs à l’actif de l’exercice actuel en trois colonnes :
° « brut » : correspondant aux valeurs des besoins et des créances lors de l’entrée en
patrimoine ;
° « amortissement et provisions » : correspondant à la dépréciation subie par les
biens ou les créances ;
° « net » correspondant à la valeur nette de l’actif obtenue par différence entre les
deux premières colonnes : « brut » moins « amortissement et provisions ».

15
Chapitre 2 :Le Compte de Produits et Charges
ETUDE DU RESULTAT DEL’ENTREPRISE
L’activité d’une entreprise : Une entreprise peut assurer plusieurs fonctions liées à son activité
(recherche, production, démarchage commercial, stockage, etc.). Mais, quel que soit son secteur
d’activité, son objectif est toujours de vendre des biens ou des services en vue d’en tirer un profit.
Nous venons de voir que le bilan permet d’analyser la relation entre les ressources financières de
l’entreprise (passif) et l’utilisation économique qu’elle en fait (actif). En présentant à un moment
donné de l’année la situation patrimoniale de l’entreprise, le bilan ne donne pourtant aucune indication
sur la manière dont s’est constitué le résultat.

Source : Cabane P (2004)

Le CPC présente des éléments qui ne figurent pas au bilan et qui sont relatifs à l’activité de
l’entreprise.

- Des charges (achats, rémunération


- Des produits (les ventes comme élément principal, intérêts des prêts, etc.)

Ainsi, le CPC décrit l’exploitation de l’entreprise, alors que le bilan présente des données financières
sur l’entreprise, c’est-à-dire des ressources ou origines de financement et les emplois faits de ces
ressources.

Le CPC est différents du bilan sur autres plans :

- Alors que le bilan est établi à une date donnée, le CPC décrit une période donnée (l’exercice
en général de 12 mois)

16
- Les charges et les produits du CPC sont remis à zéroen début de chaque nouvel exercice. Ceci
n’est pas le cas de l’actif et passif du bilan qui reprennent « à nouveau » les soldes des
comptes.

Source : Cabane P (2004)

Comment apprécier le résultat?

Soient deux entreprises A et B pour lesquelles vous ne disposez que des bilans : le bilan de l’entreprise
A donne un résultat de 500000 euros; alors que le bilan de l’entreprise B fait état d’un résultat de
100000 euros Pensez-vous disposer des informations suffisantes pour décider que vous allez investir
dans la société A plutôt que dans la société B? Imaginons que vous apprenez maintenant que la société
A réalise un chiffre d’affaires annuel de 100 millions d’euros et que la société B réalise un chiffre
d’affaires annuel d’1 million d’euros. La rentabilité de A vous semble-t-elle aussi attractive? Si, enfin,
vous êtes informé que l’entreprise A, en vendant un immeuble situé avenue des Champs-Élysées, a
réalisé une plus-value exceptionnelle et non récurrente de 800000 euros, maintenez-vous votre choix
en faveur de la société A?

Cet exemple souligne la nécessité d’apprécier l’activité et les résultats de l’entreprise sur la durée de
l’exercice, afin de comprendre comment a été constitué le résultat qui figure au bilan.

- Structure du compte des produits et charges (Plan comptable marocain) :

La structure du CPC repose sur un découpage en trois niveaux : « exploitation »,


« financier », « non courant » complété par un niveau global « impôts sur les résultats »

17
Au trois niveaux correspondent trois catégories de produits et charges :
- Produits et charges d’exploitation
- Produits et charges financiers
- Produits et charges non courant
Ces trois catégories de produits et charges sont présentés dans le CPC, en liste dans
l’ordre suivants :
Produits d’exploitation
Charges d’exploitation
Produits financiers
Charges financières
Produits non courants
Charges non courantes
Ces différents produits et charges forment six rubriques codifiés par deux chiffres dans
les classes 6 et 7 du plan des comptes.
Le CPC fait apparaitre différents niveaux de résultats obtenus en cascade :
- Résultats d’exploitation=produits d’exploitation-charges d’exploitation
- Résultat financier=produits financiers –charges financières
- Résultat courant=résultat d’exploitation+résultat financier
- Résultat non courant= produits non courants-charges non courantes
- Résultat avant impôt=résultat courant=résultat non courant
- Résultat net=résultat avant impôt-impôt sur les résultats
NB : c’est le montant de ce résultat net de l’exercice qui figure dans les capitaux propres au
bilan de fin d’exercice.
Le CPC met en évidence les montants de l’exercice (totaux de l’exercice) et ceux de
l’exercice précédent.
A noter aussi le fait que les « totaux de l’exercice »sont ventilés en :
 Montants résultant d’opérations « propre à l’exercice »
 Et montant résultant d’opérations « concernant les exercices antérieurs »
Le CPC mentionne les dates de début et de fin d’exercice

-La structure du CPC présente 3 niveaux partiels (exploitation, financier, non courant),
complétée par un niveau global (impôt sur les résultats).
CPC

18
De plus, le CPC fait apparaître différents niveaux de résultats obtenus en cascade.

- Contenu esquissé des produits et des charges du CPC

a- Contenu et esquisse des produits et des charges du CPC


a-1 : Produits et charges d’exploitation
Il s’agit des produits et charges autres que financiers liés au cycle d’exploitation ou rattachés à
celui-ci, car entrant dans l’activité ordinaire et habituelle de l’entreprise.
Le CGNC définit le cycle d’exploitation comme l’ensemble des opérations nécessaires à la
réalisation de la production économique de l’entreprise depuis celles relatives aux achats de
matières premières, fournitures et marchandises jusqu’à celles de ventes des produits ou
marchandises.
* Produits d’exploitation :
Ils sont constitués par les ventes de marchandises (achetées en l’état),les ventes de biens et
services produits ( y compris les redevances reçues sur brevets, marques, droits et valeurs
similaires, et les produits accessoires, tels que : locations diverses reçues, commissions et
courtages reçues…), les variations de stocks de produits (variations de produits fabriqués par
l’entreprise et encore en stocks, c'est-à-dire non encore vendus, les immobilisations produites
par l’entreprise pour elle-même (cas d’une entreprise industrielle qui fabrique par son atelier
une machine qu’elle utilisera pour les besoins de son activité ou cas d’une entreprise de
bâtiment qui construit ses propres bureaux, les subventions d’exploitations (reçues par
l’entreprise pour lui permettre de faire face à des charges d’exploitation on à des insuffisances
de certains produits d’exploitation (jetons de présence reçus…).
* charges d’exploitations :
Elles comprennent les achats revendus de marchandises (regroupant notamment les achats de
marchandises, dans le sens d’achats de marchandises –variation de stocks de marchandises,
les achats consommés de matières et de fournitures, les autres charges externes (loyers et
charges locatives, entretien et réparations, primes d’assurances, charges de transport, frais
postaux…).

19
a-2 : Produits et charges financières
* Produits financiers :
Ils sont constitués par les revenus résultant des titres, les intérêts reçus sur prêts, les
escomptes obtenus, les gains de change…
* Charges financières :
Telles que : les intérêts payés sur emprunts, les escomptes accordés en Contre partie d’un
paiement anticipé ou d’un paiement au comptant, les pertes de changes…
a-3 : produits et charges non courants
* Produits non courants :
Produits et charges ne concernent pas l’activité ordinaire de l’entreprise.
Exemple : produits de cessions d’immobilisation, subventions d’équilibre dont bénéficier
certaines entreprises pour compenser la totalité ou une partie de leur perte.
* Charges non courantes :
Exemple : pénalités, amendes fiscales ou pénales, valeurs nettes d’amortissements des
immobilisations cédés…

Les deux classes du compte des produits et charges:

Compte de charges :

 Charges d’exploitation (61)


 Charges financières (63)
 Charges non courantes (65)
 Impôts sur les résultats (67)

Compte de produits :

 Produits d’exploitation (71)


 Produits financiers (73)
 Produits non courants (75)

20

Vous aimerez peut-être aussi