Katei seikotsu hô.

Méthode familiale pour arranger les os

Okuyama
Ecrit en 1978

Mot de l’auteur :
Façon familiale de réparer les os, selon l’école de médecine Kôhô.

Ce livre présente les mesures d’urgence à connaître, utiles à la maison, au dôjô ou sur les chemins.
Mesures pour tout ce qui est blessures externes : contusion, dislocation, entorse, fracture,…

Connaître ces mesures permet d’agir avec calme, en attendant le médecin.

I. Cadre osseux

A. Constitution et assemblage osseux

L’extérieur de l’os est blanc, mais la membrane osseuse est parcourue de veines, nerfs,….

L’os possède deux qualités : dureté et spongieux.

L’os est dur parce qu’il est parcouru, à un niveau très fin, par d’innombrables canaux sanguins.
L’os est spongieux, parce qu’il est composé de zones de vides, cavités, plus ou moins larges.

On distingue des os long, court ou plat.

A l’intérieur des os longs, les cavités sont longues et fines. Elles ressemblent à des canaux et sont
appelées « zuikô » (cavités médullaires).

Le caractère spongieux, associé aux canaux permet aux os d’être rempli de la moelle, jaune ou rouge.

Si on regarde un morceau d’os au microscope, il est plein de minuscules canaux et de vides.

Dans le vide se trouvent des cellules qui assurent la distribution et entourent les canaux.
A travers la moelle et les canaux, le sang passe et nourrit l’os.

L’alcool, la fumée de cigarettes sont néfastes au développement des os.

La composition de l’os ressemble à de la chaux (calcaire) et de la colle (collagène).

Les os des enfants sont riches en « colle », donc très flexibles. Ils cassent donc difficilement.
Au fur et à mesure que l’on prend de l’âge, le côté « chaux » s’accroît et les os deviennent plus
cassants.

Les cartilages de l’oreille, du nez, les articulations,… tous ces os mous conservent leur caractère
« collant ».

B. Articulations (kansetsu)

Le mot exact pour articulation serait celui de jonction (« rensetsu »).

Les articulations sont divisées en :

- articulations mobiles (diarthrose) et immobiles (synarthrose).

Les articulations immobiles sont de deux sortes :

- articulations suturées (hôgô)
- os tournants (tankotsu)
L’omoplate est une articulation incomplète, une hôgô.

Une articulation qui tourne est composée de deux extrémités d’os qui s’emboîtent et peuvent donc se
mouvoir.

Comparé à deux os qui n’ont pas d’articulations mobiles, deux os recouverts d’une articulation qui
tourne subissent moins les frictions et les chocs.

Autour de l’articulation, se trouvent des ligaments robustes qui maintiennent les deux os. Ces
ligaments sont très solides, sont facilement contractés et ne sont pas extensibles.
Dans la limite du mouvement des ligaments, deux os peuvent bouger. Au-delà, se produisent entorses
et luxations.

Dans l’articulation existe une cavité, avec du « liquide articulaire, synovial », qui favorise les
glissements dans les mouvements osseux.
Ce liquide est produit par la membrane.

Il existe plusieurs variétés différentes d’articulations.

Certaines ne fonctionnent que dans un seul plan.

C. Nomenclature osseuse

II. Méthode de soins pour fractures

A. Causes et soins

Les fractures sont dues, la plupart du temps à un acte de violence externe, violence qui va tester la
capacité de résistance et l’élasticité de l’os.
 L’os se divise en deux fragments. Parfois, les deux fragments restent en contact.
Pour soigner, il faut s’assurer que la jonction entre les deux fragments est anatomiquement correcte.

Le processus de guérison des fractures passe par la création d’un os temporaire (cal) entre les
extrémités des fragments cassés.

L’os va retrouver ses qualités d’avant la blessure. La guérison est possible parce que l’alimentation par
le sang n’a pas été coupée : la membrane, la moelle, les canaux sont toujours en place.

Si les fragments ont été séparés lors de la fracture, le sang coagule, avant d’être absorbé par les canaux
sanguins et lymphatiques. Graduellement, l’assemblage des muscles et des canaux reprend. Après
plusieurs jours, la qualité « chaux » s’accroît et la guérison arrive.

Ce processus est le même chez tous les hommes.

Il existe des méthodes pour activer la guérison.

Ainsi, si le patient a une fracture sur la jambe droite, il faut traiter la main gauche.
Si le patient a une fracture sur la main droite, il faut traiter la jambe gauche.
Si la fracture se trouve au cou ou au visage, il faut traiter les deux mains et le tronc (dos et poitrine).
Si la fracture se trouve à la tête, il faut traiter le dos et les jambes.
Le shiatsu est la technique secrète permettant d’accélérer la guérison.
 B. Soins

1. Clavicule cassée

La fracture de la clavicule se manifeste par une douleur, soit violente, soit sourde. Les deux cas
existent. Il est donc possible de confondre une fracture de la clavicule avec une simple contusion. Il
faut donc faire attention.

Pour diagnostiquer une fracture, il faut comparer les deux clavicules, à droite et à gauche.
Si l’une est un peu plus élevée, ou, quand on pousse du bout du doigt la partie touchée, l’os bouge, il y
a fracture.

Faites asseoir le patient de façon droite. Le soigneur se place derrière.

Avec le genou droit, poussez l’espace entre les omoplates. Les deux mains du soigneur attrape les
deux épaules du patient et tire vers le haut et vers l’arrière, graduellement.

Le soigneur appuie alors sur la partie touchée, avec le plat de la main. LE soigneur peut aussi, masser
calmement la partie touchée.
L’os va se remettre en place ;
Si un assistant attrape l’articulation du coude du côté de l’os cassé et tire vers le haut, la remise en
place de l’os se fait plus facilement.

Une fois l’os remis, passez un peu d’alcool sur la fracture, puis, dans un deuxième temps, passez un
onguent. Par-dessus, collez des bouts de papier, comme des écailles.
Placer une fine couche de coton, puis un papier à bulles, épais, fixé de façon à ce que les parties
touchées ne puissent plus bouger.
Bandez.

Effectuez un soin shiatsu une fois par jour, sur le côté intérieur de la partie touchée.

Si une inflammation se déclenche, une douleur violente apparaît.

Au dessus de l’onguent, avec de l’eau sucrée, coller, non pas une compresse, mais du papier huilé.
Bandez.

La clavicule se brise et se répare facilement, mais les soins doivent durer au moins 3 semaines.

2. Fractures de la hanche

Les blessures sur l’os de la hanche sont le plus souvent des contusions. En cas de fracture, il faut agir
comme pour la clavicule.

Une fracture de la hanche est très douloureux. La respiration devient difficile, les crachats sont parfois
mêlés de sang.

Faites tout d’abord allonger calmement le patient et laissez-le un grand coup.

Faites-le emplir largement son abdomen et sa poitrine.

Avec le plat de la main, comme pour une friction, presser la partie touchée. Masser le pourtour.

Passer un peu d’alcool, et de l’onguent.

Si vous pensez que la hanche a plongé dans le thorax, faites asseoir correctement. Laissez-le inspirer.

Placez-vous derrière le patient, côté sain. Appliquez votre genou dans son dos et bloquez-le. Placez
votre main côté sain dans le dos.
Tirez alors vers l’arrière et le haut, fortement et rapidement, tout en étirant le côté malade.
Avec la paume de votre main, exercez une pression sur les extrémités de l’os brisé. Ceci doit le
remettre en place.

Le soin shiatsu est à effectuer une fois par jour.

Appliquez un onguent.

Faite attention à ne pas trop serrer le bandage. Ne pas le serrer au moment de l’expiration. Utiliser du
sparadrap. Le bandage doit être changé tous les 10 jours.

Le rétablissement se fait en 3 à 5 semaines.

Si une douleur vague subsiste, ne pas s’inquiéter : elle devrait disparaître naturellement toute seule.

3. Fracture de l’humérus

En cas de fracture de l’humérus, dès que l’on pousse, même légèrement sur la partie malade, le patient
a une douleur telle qu’il a l’impression qu’on lui coupe le bras.
L’os bouge sous la pression.
 le diagnostic est facile.

Le patient doit tendre son bras (dos de la main vers le haut) à l’assistant, qui le tire et l’étire vers le
bas.
En même temps, le soigneur pousse la partie brisée à deux mains, de façon à la mettre en contact avec
le reste de l’os.

Massez ensuite, doucement, calmement.

Passez alcool, onguent, fine couche de coton, une éclisse et un bandage.

Faites attention à ce que le bandage ne tourne pas.

En cas de fracture, plus qu’en cas de luxation, faites attention à ne pas faire se mouvoir la partie
blessée.

Faites coucher le patient, qu’il ne s’asseye qu’au moment des soins.

Tant que vous attachez le bandage, ne relâchez pas la tension de la main qui tire.

Pour les soins shiatsu, traiter le devant et l’arrière de l’épaule, du même côté que la partie touchée, et
traiter la jambe opposée.

P 18. Méthode pour bander et immobiliser l’humérus.

4. Fractures du radius-cubitus

Le diagnostic est possible selon l’inflammation et la douleur.

Si on ne soutient pas le bras, impossible de le lever depuis l’horizontal.

Plier l’articulation du coude à 90°. L’assistant immobilise le coude avec sa première main et le
soutient. Avec l’autre main, il attrape les trois doigts : index, majeur, annulaire et tire fortement et
progressivement.

Le soigneur, à partir des côtés extérieurs et internes de l’avant-bras pousse fortement en appliquant
l’index et le pouce sur l’os.
Il faut faire attention à bien remettre l’os en place en poussant vers l’extérieur, sinon des blocages dans
les mouvements apparaitront.

Immobiliser avec des planchettes, passer de l’onguent,… comme précédent.

Effectuer un shiatsu depuis le coude jusqu’à l’épaule et toute la jambe du côté opposé à la partie
touchée.

5. Fractures des os de la main

Il y a 27 os dans la main.

Pour toute fracture dans la paume, tirer le doigt correspondant à l’endroit. En même temps, presser sur
le dos de la main vers la paume et pousser depuis la paume de la main vers le dos de la main.
Placer deux bâtons ronds contre le dos de la main et fixer avec du sparadrap.
Effectuer un shiatsu depuis le poignet jusqu’à l’épaule, ainsi que la jambe opposée.

Une fracture du bras est difficile à soigner, et il vaut mieux les laisser à des spécialistes.

6. Fractures du fémur

Le membre atteint sera plus court, non aligné. Le membre atteint aura tendance à tourner vers
l’extérieur.
Une poche de sang se trouve à l’endroit de la fracture, et crée une protubérance.
La douleur est très violente.

Comme pour l’humérus, pour envelopper les muscles, il faut souvent déplacer les extrémités de l’os
cassé. Faites allonger le patient face contre terre, le soigneur s’assied sur la partie externe de la jambe
malade.
L’assistant tire fortement sur la jambe malade.
Il s’assied légèrement du côté du bout des orteils de la jambe malade et étire les deux jambes.
A chaque plante de pieds, depuis le côté externe, il immobilise l’articulation du genou.
Avec les deux mains, il attrape la cheville au dessus et au dessous et tire d’un seul coup.

A ce moment, le soignant, en utilisant paume et pouce, pousse franchement sur la partie fracturée et la
remet en place.

Dans tous les cas, faire faire une radio et un contrôle par un spécialiste. Ce genre de fracture donne
facilement lieu à un raccourcissement de la jambe, un changement, des déformations,….

N’effectuez que les soins d’urgence.

Pour les soins shiatsu, traitez tout le dos et le bras opposé.

En dernier, planches, immobilisation, onguent.

7. Fracture du tibia

Il arrive que le tibia et le péroné soient fracturés en même temps. Toutefois, une fracture du tibia, qui
supporte la majeure partie du poids du corps, est plus fréquente.
Quand il y a fracture des deux os, des soins au tibia suffisent souvent à réparer péroné.

L’assistant place le genou malade entre ses deux jambes. Avec les deux mains, il tire sur la cheville.
Agir comme pour une fracture du fémur. Planche, immobilisation, onguent.
Effectuer les soins shiatsu sur la cuisse et sur la main du côté opposé.

8. Complément

Ceci marque la fin du chapitre, même si les fractures de la colonne vertébrale, du crâne, des os de la
face et des autres os restent à traiter.
Ces fractures sont très difficiles à soigner dans un cadre familial. Elles nécessitent l’intervention d’un
spécialiste, d’appareils de radiologie,…

III. Soins contre les luxations

A. Causes et soins

Chaque articulation a des limites à ses mouvements.

Pour prévenir les accidents liés à un dépassements de ces limites, il existe un mécanisme, qui dépend
de la forme de l’os, du ligament et de la force du muscle associé.

Si avec, un mouvement violent, on dépasse la limite, le mécanisme ne va pas résister. On aboutit à un

déchirement du ligament,… Les deux extrémités d’os de l’articulation perdent leur antagonisme. Les
extrémités des os ne sont plus en contact. La tête de l’os s’éloigne parfois de sa place normale, une
douleur violente se produit, qui débouche parfois sur des paralysies.

Si les ligaments sont déchirés, les saignements vont entraîner l’apparition de protubérances.
Le changement dans l’articulation est très visible.

Guérir une luxation est aisé, mais, après la luxation, il faut rapidement effectuer les soins de remise en
place.

Plus que la guérison osseuse, il faut faire attention à la guérison des ligaments, à l’atrophie des
muscles, et à la solidité de l’articulation.

B. Méthode de soins

1. Luxation de la mâchoire

En cas de luxation, la mâchoire sort vers l’avant, les dents ne sont plus en contact, la salive sort, il est
impossible de mordre.

Aucune douleur particulière ne se manifeste, mais, quand on appuie sous l’oreille, sur le nerf triple, la
douleur est violente.

Faites asseoir le patient.

De façon à ce que la tête ne bouge pas, faites-la tenir fermement par un assistant.

Le soigneur pose le bout de ses deux pouces, recouvert d’un tissu, sur les molaires du patient.
Les quatre autres doigts, à l’extérieur, sont posés sur la mâchoire. Ils pressent et tirent, de façon ferme.
Puis poussent, comme pour masser vers l’arrière.
Comme il est rare que la machoire se disloque à la fois à droite et à gauche, la résistance ne devrait
s’établir que d’un seul côté. Il suffit donc de tirer plus fort du côté disloqué.
Avec le gras du pouce, pressez fortement vers le bas.
Une seule dislocation suffit à entraîner un affaiblissement des ligaments et, par la suite, un
accroissement du risque futur de dislocation.

Soins shiatsu : toute la tête et les épaules.

2. Luxation de l’épaule

La luxation de l’épaule est le plus souvent une luxation vers l’avant de l’extrémité de l’humérus. La
luxation vers l’arrière est plus rare.

En cas de luxation de l’épaule, le bras du patient ne peut plus bouger, la main pend, l’humérus est
légèrement tordu, une protubérance apparaît, ainsi qu’une douleur.

Faites asseoir le patient de façon confortable.

L’assistant place la main du côté touché, dos vers le haut. Il attrape le poignet avec ses deux mains,
étend ses jambes et place sa plante de pied au creux de l’aisselle du patient. Il tire alors la main,
fortement et en oblique, vers le bas.
Pendant ce temps, le soigneur, par derrière, pousse l’omoplate, en massant.

L’assistant relâche progressivement et calmement sa tension sur le bras.

Si, à ce moment, le patient arrive à lever son bras, même légèrement, cela signifie qu’il est soigné.

A l’époque Tokugawa, pour une luxation, sous l’aisselle du patient, le soigneur plaçait son épaule et
tirait sur le bras pour tout remettre en place.

Poser ensuite onguent et bandage, comme pour une fracture.

Aligner horizontalement poignet et coude, de façon à ce que le coude soit plié à 90°.

3. Luxation du coude

Symptômes : impossibilité de bouger le bras, ou les doigts. Paralysie.

A l’œil nu, l’articulation ne semble pas différente. Quand aucune protubérance n’est visible, passez
légèrement le doigt permet de sentir le relief.

L’assistant étire le bras, comme précédemment. Le soigneur s’assied à l’extérieur du bras. Les paumes
de la main gauche et droit se placent sur la partie malade, et poussent vers le haut et vers le bas,
comme en massant.

Si le patient arrive à bouger, même légèrement son articulation, cela signifie qu’il est guéri.

L’assistant continue à étirer le bras et attend.

Ne pas apposer d’onguent. Placer des bouts de papier, en écailles ; une épaisseur de coton ; puis un
bandage de 3 ou 4 épaisseurs ; enfin des planchettes de façon à ce que la partie malade ne puisse plus
bouger.

Pour que le muscle se replace correctement, au moment des soins, tirer sur chaque doigt, l’un après
l’autre.

Les luxations du coude se produisent fréquemment chez les jeunes, mais sont pratiquement
inexistantes chez les personnes âgées.
Shiatsu : autour de l’épaule côté malade, et sur la jambe opposée.

4. Luxation du poignet

Symptômes : le poignet semble plus allongé, la paume se tourne en dedans, les doigts n’ont plus de
force. Impossible d’ouvrir et d’étendre la main. Une tumeur apparaît au dos de la main.

La méthode de soins est identique à celle du coude.

Faîtes asseoir le patient. L’assistant tire calmement et fortement sur la main, paume vers le bas. Le
soigneur masse la partie touchée de droite à gauche, de haut en bas et vice-versa.
L’assistant relâche calmement l’étirement de la main.

Apposez onguent, planchettes, bandage.

L’os du poignet est composé de 8 courts, différents. Il est extrêmement complexe et il est nécessaire
de faire très attention.
Lors d’une luxation du poignet, les muscles des doigts sont parfois pincés. deux fois par jour, tirer
fortement sur les cinq doigts pour les étirer.

Après le bandage, placer le poignet et le coude à la même hauteur, horizontalement.

Shiatsu : au dessus de la zone malade jusqu’à l’épaule et sur le fémur du côté opposé.

5. Luxation du doigt

Il est fréquent que le doigt retrouve tout seul sa position normale. Sinon, apparaissent douleur, fièvre,
tumeur,….

Une luxation du pouce se produit souvent vers la phalange du milieu.

Attrapez d’une main le poignet du patient ; de l’autre main, attrapez le bout du doigt luxé. Placez la
main paume vers le bas.
Tirez fortement dans l’alignement, puis relâchez doucement.

Ne placez pas d’onguent. Par contre, entourez de coton, puis immobilisez avec des planchettes et un
bandage.

Si vous attrapez mal le doigt, vous ne pourrez pas tirer suffisamment fort. Afin d’assurer une bonne
prise, pincez le doigt entre l’index et le majeur.

Shiatsu : du poignet jusqu’à l’épaule, et, du côté opposé, du fémur jusqu’à la cheville.

6. Luxation de la cheville (articulation du fémur)

Symptômes : douleur. Impossible d’utiliser la jambe. Au niveau des fessiers, l’extrémité de l’os saille
légèrement. Le côté interne de la région pubienne est plus large que d’habitude.

Faites allonger le malade dos contre terre. Attacher le haut du corps à un pilier avec une ceinture ou
l’équivalent d’une ceinture, de façon à ce qu’il ne puisse plus bouger.

L’assistant tire fortement sur la jambe malade, dans l’alignement. En même temps, le soigneur, placé à
l’extérieur du patient, attrape l’extrémité du fémur (côté hanche) à deux mains. Il masse et pousse pour
reemboîter l’os, 3 – 4 fois.
L’os doit obligatoirement se remettre en place.

Pour vérifier, comparer avec l’autre jambe, l’état du fémur et du fessier.

Apposer onguent, bandage de façon à ce que le patient ne puisse plus bouger.

La luxation de la hanche est plus fréquente chez les personnes âgées.

Shiatsu : jambe malade, depuis le genou jusqu’à l’extrémité et le bras opposé.

7. Luxation du genou

Symptômes : tumeur, douleur, impossible d’étendre ou de flécher la jambe.

Trois cas différents existent :

1. luxation des deux côtés
2. luxation du devant
3. luxation par derrière

Quel que soit le cas, l’assistant tire fortement la jambe. Il faut agir comme pour une luxation du coude,
mais être très prudent.

Shiatsu : côté touché, des fesses jusqu’à la cuisse et le bras du côté opposé.

8. Luxation de la cheville

Cette luxation peut se produire par devant ou par derrière.

Symptômes : bosse sur le dessus du pied, changement d’apparence de la cheville, impossible de poser
le pied par terre. Cette luxation est parfois très peu visible à l’œil nu. Une pression du doigt sur la
partie malade est extrêmement douloureuse.

Avec les deux mains, attrapez le dos du pied et le talon. Tirez la cheville. Relâchez en massant.
Recommencez, à tirer et masser, plusieurs fois.

Apposez onguent, planchettes, bandage.

Ne pas marcher tant que la guérison ne sera pas complète.

Shiatsu : de la cheville au genou ; main et avant-bras du côté opposé.

9. Luxation de la plante des pieds

Même action que pour remettre un doigt en place, en tirant fortement.

Shiatsu : même zone

10. Complément

Des luxations de la clavicule, hanche, sternum, pelvis, colonne vertébrale existent.

Luxation de la colonne vertébrale

Il est possible d’avoir une luxation de la colonne sans le savoir. Les nerfs et les artères existant dans la
colonne vont être comprimés, entraînant des actions moins performantes, des blocages,…. Ces
blocages nerveux peuvent entraîner des douleurs à différents endroits du corps. Ainsi, si le nerf écrasé
est celui lié à l’estomac, des douleurs d’estomac peuvent survenir.
Le bon état de la colonne est important pour tout le corps. Une personne sur 150 a une colonne
vertébrale en bonne santé.
10% connaissent les premiers symptômes dès l’âge de 6 ans.

Le bon alignement de la colonne vertébrale est indispensable à la santé.

Faites allonger le patient sur le ventre. Placer ses mains étendues le long de ses hanches. Le soigneur
appuie à l’aide de ses pouces et de son poids de corps, tous les deux centimètres, de chaque côté de la
colonne.
Du haut vers le bas.
Si le son « clac » se fait entendre, il marque l’endroit d’une luxation et prouve que les os ne sont remis
en place.
Pas besoin d’onguent, ni de repos.

Pour une luxation du cou, faîtes asseoir en seiza. Faites tourner et incliner la tête devant, derrière, à
droite, à gauche. A un moment, faites tourner violemment du côté blessé.

Ceci marque la remise en place.

IV. Méthode de soins des contusions et entorses

A. Méthode de soin des contusions

Pour une douleur légère, appliquer fortement les pouces sur le pourtour de l’endroit douloureux.
Presser. Cela suffira.
Au centre de l’endroit atteint, frotter légèrement, doucement, avec la paume.

Faire des compresses refroidissantes avec de l’eau salée, ou de l’eau « sucrée plombée ».

Effectuer des soins une à deux fois par jour.

Pour une contusion légère, on peut utiliser du menthol. Pour une contusion plus grave, utiliser un
onguent.

B. Méthode de soin des entorses

Avec la paume, gentiment, masser pour lever la contraction du muscle. Etirer et faites tourner la partie
gonflée. Plus haut, plus bas, aux alentours de la partie malade.

Onguent. Compresse d’eau sucrée plombée.

Shiatsu abondant aux alentours, une à deux fois par jour.

V. Méthode pour faire des médicaments pour l’ostéopathie

A. Liniment, onguent

Une part d’alcool

4 parts de camphre
Mélanger. Appliquer avec un coton.

B. Compresses

L’eau sucrée plombée se trouve facilement en pharmacie. Humidifiez-en une gaze et utilisez-la
pendant qu’elle est encore humide.

En cas d’urgence, utilisez de l’eau salée.

En cas de brûlure, utilisez du jus de kaki.

VI. Règles secrètes pour remettre les os en place

1. Au moment de l’examen, établir un diagnostic de façon détaillée, comprenant les causes de la
blessure, l’état de santé général, de façon à ne pas émettre de jugements arbitraires.
2. Au moment des soins, ne pas s’émouvoir devant la douleur de la personne.
3. Les soins doivent être rapides et promets.
4. En cas de luxation d’une articulation, tirer fortement, dans le prolongement du membre.
5. De façon à ne pas faire travailler la partie malade, insister sur le repos à prendre.
6. Les soins doivent être effectués une à deux fois par jour. Après la blessure, ne pas faire
travailler pendant 3 jours.
7. Quand on se blesse en deux endroits différents lors du même accident, il faut commencer les
soins par le point le plus bas.
Ainsi, en cas de luxation simultanée de l’épaule, du coude et du poignet, il faut commencer par
remettre le poignet en place.
8. Ne pas placer la partie malade en position basse. Ainsi, en cas de blessure au poignet, le
suspendre au cou. Pour une blessure au pied, s’allonger sur le dos.
Si la blessure est en position basse, des tumeurs risquent de se développer, accompagnées de fièvres et
de douleurs.
9. Nettoyer régulièrement la partie malade.
10. Quelle que soit la façon de se comporter face à des contusions, des entorses ou des luxations, à
la fin des soins, il faut absolument effectuer un shiatsu sur le pourtour de la partie malade et
des méridiens correspondants.

VII. Complément.

Le livre de référence en la matière est le Goshindô de l’hakkoryû.

Ne pas s’arrêter au corps. Penser aussi à la vie, aux choses importantes, aux guérisons rapides.
Ne pas s’arrêter à une vie facile, ou aux blessures.

A. Soigner le coup du lapin à l’aide des méridiens

Les accidents automobiles provoquent souvent des lésions appelées « coup du lapin », qui peuvent
requérir environ deux mois de soins médicaux.
Les séquelles sont souvent les suivantes : maux de tête, tête qui tourne, acouphènes, courbatures dans
tout le corps, insomnies,…

Suivant les résultats de l’examen des pouls, faire shiatsu (30 minutes) en traitant vessie en principal.
Effectuer deux shiatsu.
Le huitième jour, le patient sera guéri.
 1. Nouvelle opinion sur le monde universitaire
Un professeur de médecine pensait qu’il était impossible de soigner les séquelles et les maux du coup
du lapin et craignait les séquelles pour ses patients.
Certains patients guérissaient en trois jours et subissaient des névroses plus de deux mois après leur
accident.

2. Chercher les preuves des dommages invisibles aux yeux

Un choc mental possède un impact sur la surface des nerfs. Mais quand un choc se produit sur un
muscle, le problème reste de trouver la preuve ou les traces des dommages survenus.

Les névroses, les maladies mentales ne laissent ni fractures, ni blessures ouvertes ou extérieures.
Mais des traces existent.
Quand rien ne semble être localisé nettement, on peut chercher les origines de la douleur avec un bon
shiatsu, par l’acupuncture, le kôhô shiatsu ou du kampô.
Il faut alors remettre en place et bien faire circuler l’énergie. En particulier un coup sur les muscles
peut posséder des effets secondaires importants.

(En kampô, on parle de keiraku (kei passer par/ raku coller). En kôhô, on parle de keijô hannôsen
(lignes de réaction des méridiens) (kei passer par/ jô forme)).

En médecine Takeuchi, on distingue 68 corps en autopsie : état des vaisseaux sanguins, des nerfs, de
l’énergie,….

Chaque mouvement du patient permet, en observant les lignes de mouvements de mieux comprendre
les maux dont celui-ci souffre.
Les positions des méridiens peuvent varier de 3 à 5 cm d’une personne à l’autre, sur la droite ou la
gauche.
En kôhô shiatsu, on utilise les tests des pouls ou le test du toucher. En kampô, on utilise le test des 14
keiraku.

Après un coup du lapin, les zones touchées sont le cou, le torse ou les hanches, le méridien Vessie
devient donc hypersensible.

B. Maladies fréquentes de la colonne vertébrale

Depuis plusieurs années, les problèmes de dos s’accroissent : mal au dos, aux hances, hernies discales,
extension des cartilages,…
Tout cela peut guérir en 5 à 6 semaines.

Il est possible de comprendre les changements osseux à l’œil nu, sans rayons X, grâce à ce qui apparaît
à l’extérieur.

On peut mettre en évidence des ensemble de muscles qui restreignent la mobilité de la colonne. Ces
muscles se durcissent pour résister aux tractions. Sans même toucher, on peut indiquer quelle est la
vertèbre à l’origine de la douleur, et la soigner.

Le méridien central est alors Vessie.

Il faut ensuite s’adapter à chaque cas, selon que la douleur est violente, pénétrante,….

1. Hernie discale guérie en une seule fois

Le port d’objets lourds peut occasionner des douleurs sévères et violentes, les hernies discales, parfois
appelées « coliques déplacées ». Il existe un lien entre coliques et hernies.
Ces maux peuvent être soignés et guéris par le shiatsu et le jûjutsu de l’hakkoryû.

Le mal de hanche provient aussi du dos. La fatigue due à un travail excessif est également liée.
Cette fatigue démarre de la plante des pieds, remonte l’arrière des jambes, atteint les hanches, puis le
dos et la tête.
Parfois, elle passe par le côté face, le visage,… ;

Côté yang, le point central est les hanches.

Le stress ou la paralysie par le stress s’attaque aux hanches et déclenche des douleurs.
En soin, partir de la frontière entre les hanches et les fesses et descendre jusqu’à la plante des pieds.
Il est possible de se faire un dôin.
Côté yang, sur tout le corps, particulièrement sur les méridiens VB et Vessie, qui sont centraux.
Parfois, ajouter Estomac.

Au niveau des fesses, presser 2-3 points. Restez-y entre 5 et 10 minutes.

Faire le shiatsu une à deux fois.

Une fois guéri, pensez à rectifier vos positions de travail,… Une fois guéri, faites-vous marcher
dessus, depuis les épaules jusqu’au milieu du dos, sur les fesses, les plantes des pieds,….
Faites-le faire 5 fois, avant de dormir, une fois par mois.
Ceci protège contre les maux de hanche.

C. Soins faciles

1. Shiatsu des fractures et du coup du lapin

Les accidents de voiture occasionnent des blessures sur tout le corps, mais, les premiers endroits
touchés sont les jambes, les bras, puis la tête et le dos.

Les fractures dûes à des accidents de la route touchent en premier les mains et les bras.
En cas d’infection de la blessure, effectuer un shiatsu sur les méridiens Poumon et Rate-pancréas.

Si la colonne vertébrale est atteinte, stimulez le méridien Vessie.

2. Shiatsu des blessures de la tête

Les maux de tête peuvent être soudains, violents ou chroniques.

Maux soudains : la question est de savoir si le patient va survivre ou pas. Il faut examiner la gravité de
la blessure, sa taille,… La peau est-elle déchirée, la cervelle sort-elle,….
En général, on voit peu de blessures graves au cerveau, mais il est toujours difficile de juger depuis
l’extérieur.

Maux chroniques : ils sont en général révélés par la paralysie des membres, des spasmes, des
convulsions, des furoncles du cerveau,…
Il est souvent difficile d’émettre un jugement clair. Les symptômes sont inquiétants quand ils
comprennent des maux de tête, une mauvaise vision, des désordres hormonaux,…

Maux violents : effectuer un shiatsu des jambes, sur les méridiens d’extension. Ce shiatsu peut aider
une personne qui se trouve dans le coma. Il faut alors continuer le shiatsu, même après le réveil,
pendant un mois.
Pendant la convalescence, faire un shiatsu en insistant sur le méridien Estomac de la jambe, une fois
par jour.
 3. Shiatsu des dislocations, contusion, entorses

Sur une dislocation, l’important est de remettre en place. Ensuite, il faut effectuer un shiatsu sur tout le
corps, sauf sur la partie atteinte. Ce shiatsu est utile pour les dislocations des os de la machoire
inférieure, de l’épaule, du coude, du bras, des doigts, des hanches, du genou, de la cheville, du pied,...

En cas de contusion ou d’entorses, on peut faire un shiatsu autour de la partie atteinte et sur tout le
corps.

D. Shiatsu des boutons rouges

Symptômes fréquents chez les jeunes femmes de 20 – 30 ans. Les symptômes sont des éruptions et un
mal aux articulations. La maladie touche le rein et se traduit par un appauvrissement du sang (mais
reste différent d’une anémie cérébrale). Les éruptions sont souvent en forme de papillon.
Les petits boutons rouges se positionnent sur les deux joues et le nez, mais aussi sur les mains.
Des traces de LE (loops erithematodes) sont présents dans le sang.
La maladie peut entraîner des comas ou des pertes de conscience, des problèmes de rein,….

Cette maladie est facile à confondre avec des rhumatismes, des maladies des reins, de la peau,… 
faire attention au diagnostic.

Effectuer un shiatsu, selon le test des pouls, les méridiens Rein des jambes et Cœur des bras.

E. Une bonne respiration permet d’attaquer des millions de maladies

Respirer par le ventre est conseillé pour les asthmatiques et permet d’améliorer l’état du patient.
La respiration ventrale est la respiration préconisée depuis l’Antiquité.

En cas de névrose entraînant des insomnies, les médicaments ne permettent souvent que de légers
sommes d’une heure, pas plus. Le shiatsu, selon le test des pouls permet de faire dormir le patient
pendant des nuits entières.

La respiration ventrale est supérieure à la respiration par l’utérus. La respiration ventrale a une
influence sur la digestion, les muscles, le système nerveux, la qualité du métabolisme, la peau, les os,
les articulations, la croissance, la circulation, la pression artérielle, la qualité du sang, les globules, le
cœur, les activités respiratoires,…. donc sur toute l’anatomie physique.

Il est possible de respirer par le ventre n’importe où et n’importe quand, pour des malades légers ou
pour des bien-portants.
C’est donc une méthode secrète à promouvoir.

VIII. Complément : séquelles des accidents de la route

A. Blessures de la colonne vertébrale

Pour prévenir des complications, faire un shiatsu des bras, jambes, visage, tête, cou.
Surtout, ne pas toucher au tronc.
Faire ce shiatsu une fois par jour, pendant 20 minutes environ.

B. Blessure à la tête
Il faut être très prudent et bien mesurer son diagnostic et les mesures prises.
Effectuer un shiatsu des extrémités des jambes et des méridiens de flexion, même si le sujet est sans
conscience.

Si on constate une accumulation de sang à l’intérieur du crâne, une stimulation des jambes peut aider à
faire diminuer l’inflammation.

Si l’inconscience se prolonge pendant 12 jours, l’hospitalisation devient nécessaire. La stimulation des

méridiens de flexion des jambes est bénéfique.

C. Suicide par absorption de somnifères

Effectuer pendant au moins 20 minutes un shiatsu des méridiens de flexion des bras et des jambes.

D. Fractures

Remettre en place. S’assurer que le patient ne bouge pas. Ne pas le faire bouger, ne pas toucher la
zone fracturée.

En cas de fracture du bras droit, effectuer un shiatsu de la jambe gauche.

En cas de fracture de la jambe droite, effectuer un shiatsu du bras gauche.

Une fois par jour, pendant 30 minutes.

E. Dislocation

Même shiatsu que pour des fractures. Une fois par jour, pendant 20 minutes.

F. Contusions

Effectuer un shiatsu sur le pourtour de la zone atteinte et sur les zones de correspondance du corps.
Ne pas toucher directement.