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Cours de système politique sénégalais

Chapitre Introductif
Nous avons à étudier la genèse de la formation du Système Politique
Sénégalais et la
distinction entre Système Politique et Régime Politique.
Section 1 : Genèse de la formation du Système politique Sénégalais
Les cours de SPS constituent un enseignement pratique du Droit
Constitutionnel. Le
processus d’accélération de l’Histoire n’ayant pas épargné le Sénégal de son
système
politique a connu des profondes mutations ces dernières années. C’est en
1948 que
Léopold Sédar Senghor remet en cause la Section Française de
l’Internationale ouvrière
(SFIO) comme moyen de lutte pour aider les peuples. C’est ainsi que le 27
Septembre
1948, il adresse une lettre de démission à Guy Mollet. La création du Bloc
Démocratique
Sénégalais (BDS) par LSS. La même année (1948) constitue le point de
départ de l’Histoire
du Système politique Moderne Sénégalais. Depuis la victoire de LSS en 1951
sur la SFIO
de Lamine Gueye, les socialistes ont géré le Sénégal.
Certains avaient exprimé leur pessimisme quant à la possibilité d’une
alternance
au Sénégal.
Le journaliste Abdou Latif Coulibaly disait que :
« Rien ne laisse entrevoir dans le court terme un départ des socialistes
au Pouvoir. »
Mais les évènements lui donnent tord quelques mois plus tard. En effet, le
scrutin de
ballotage qui a eu lieu pour la première fois au Sénégal a permis après le 19
MARS 2000
l’avènement d’une alternance présidentielle au pouvoir. L’alternance s’effectue
dans le
respect du régime en vigueur et qu’elle opère un changement de situation
entre les forces
politiques dont les unes accèdent au pouvoir à la place des autres qui y
renoncent de
manière provisoire en attendant que le suffrage universel les ramène au
pouvoir (le
suffrage universel) .
Pour Valéry Giscard d’Estaing : « il s’agit d’un mode de régulation des
démocraties
paisibles. »
Pour François Mittérand, « un oxygène »
En Afrique, les transitions démocratiques apportées par les souffles des vents
d’Est ont
favorisé l’alternance dans quelques pays.
En considérant que l’alternance est plus qu’un changement pacifique du
régime en place,
on peut à cet égard tenter de définir ce dernier concept par rapport à celui des
systèmes
Section 2 : Distinction entre Régime politique et Système Politique
L’expression Système politique désigne :
« Un mode de représentation conceptuelle des interactions politiques et
des institutions
qui, dans un pays donné, déterminent les décisions auxquelles se
soumettent la plupart
des personnes ou entités collectives incluses dans ce pays ou ce cadre.
»Georges
HERMET et autres dictionnaires de la Science politique, Paris édition Armand
COLLIN
1994 page 263 .
Le régime politique est un ensemble coordonné d’institutions qui sont
généralement
prévues par la constitution.
La distinction entre Régime politique et Système politique se note aussi bien
au niveau de
leurs sphères d’actions qu’au niveau des interactions avec l’environnement et
même des
approches méthodologiques.
• Distinction au niveau des Sphères d’actions
La principale différence entre Système et Régime politique réside dans le fait
que le
Système est plus large que le Régime, son étude intègre toutes les institutions
constitutionnelles comme nos constitutions. En effet il existe des institutions
qui bien que
n’étant pas prévues par la constitution occupent une place fondamentale et
exercent une
influence considérable sur le fonctionnement du Régime. Il en est ainsi des
autorités
administratives indépendantes (comme exemple le Médiateur pour régler les
conflits
sociaux), des syndicats, des groupes de pression (les Lobbies juifs).
Le régime politique se limite quant à lui à l’encadrement formel du jeu
politique, c’est
pourquoi à chaque régime correspond une constitution. La constitution
détermine la
philosophie du régime, institue les organes de l’Etat, aménage leurs rapports
ainsi que les
relations entre gouvernants et gouvernés. C’est donc le régime qui permet de
rendre
compte de la manière spécifique dont sont organisés les pouvoirs publics.
Les règles constitutionnelles qui déterminent un régime politique ont une
double
contingence
spatiale d’une part
(le Régime politique Sénégalais est à distinguer des autres régimes politiques)
;
temporelle d’autre part
en ce sens qu’un Etat peut dans son histoire avoir expérimenté plusieurs types
de
régimes (Le Sénégal a connu plusieurs types de régime politique de 1960 à
nos jours.).
Un changement de régime implique nécessairement un changement ou tout
au moins une
révision en profondeur de la constitution. Cependant un changement de
constitution
n’induit forcément un changement de régime.
En tout état de cause, une constitution permet à partir de sa seule lecture de
préciser la
nature d’un régime politique mais elle ne renseigne pas suffisamment sur la
nature du
système politique en place
• Distinction au niveau des interactions avec l’environnement
Fondé sur un ordonnancement constitutionnel, le régime peut être ouvert ou
fermé à son
environnement. Cette autonomie trouve son fondement dans la constitution
qui est une
simple tradition institutionnelle de l'idéologie des gouvernants.
Le système politique est en revanche ouvert sur son environnement, son
autonomie vis à
vis du système social est moindre par rapport à celle dont jouit le régime vis à
vis de la
société.
• Distinction au niveau des approches méthodologiques
Le régime politique correspond à l'exclusivisme juridique à la différence des
systèmes
politiques dont l'approche englobe les agents sociologiques, philosophiques
ou autres qui
se situent au delà du Droit.
Le système politique envisage les phénomènes politiques dans une
perspective
dynamique (actions) . En revanche, dans le régime politique, les relations sont
préétablies
et forgées par les normes constitutionnelles.
Ainsi le système politique est l'objet d'étude des politistes (politologues) tandis
que le
régime politique est l'objet d'étude des juristes
Bibliographie:
Abdou Latif Coulibaly
"Le Sénégal à l'épreuve de la démocratie. Enquête sur50 ans de lutte et de
complots au
sein de l'élite socialiste"
Paris, l'Harmattan, collection d'études africaines 1999, 252 pages
Desouches Marie Christine
Une opposition légale en Afrique
Paris, Berger Levrault, 1983, 242 pages
Lavroff Georges Dimittri
La république du Sénégal
Paris, LGDJ, 1966, 257 pages
Ndiaye Guedel
l'échec de la fédération du Mali
Dakar, NEA, 1980, 196 pages
Charles Coulon
La démocratie sénégalaise: bilan d'une expérience
Politique africaine, No 45, Mars 1992, pages 3 - 8
Marc Debène et Max Gounelle
Le Sénégal du Président Léopold Sédar Senghor à
Abdou Diouf
RDP, 1985, pages 1513 - 1551
Babacar Kanté
Le Sénégal, un exemple de continuité politique et d'instabilité constitutionnelle
Revue juridique, politique et économique du Maroc, No 22, 1989 pages 145 –
160
Maurice Verger
Les partis politiques
Centre de recherche d'études et de documentation sur les institutions et
législations
africaines ( CREDILA)
La constitution quoi de neuf
Dakar, Fondation Frédérich Hebert, 2000, 61 pages
Orientation du Cours
Ce cours en dépit de toutes les différences précédemment étudiées comporte
une
dimension largement constitutionnelle à travers l’étude de l’environnement
constitutionnel
du système politique. Il s’agit d’amener les futurs juristes à bien intégrer dans
leur culture
juridique les normes fondamentales organisant le pouvoir politique sénégalais.
Il ne
saurait être question de se limiter à l’exégèse (se limiter exclusivement sur les
textes) des
textes constitutionnels mais à l’analyse de la pratique politique et à l’étude de
phénomènes pas toujours formels (informels)
Le deuxième titre du cours consacré à l’étude des fondements démocratiques
du régime
politique sénégalais comporte l’analyse d’éléments ou de phénomènes qui
dépassent le
Droit constitutionnel, il en est ainsi de l’étude de l’origine des partis politiques
de leur
nature, de leur typologie et de leur influence sur le jeu institutionnel
contemporain.
Le cours se fondera alors sur ces deux (2) grandes parties.
• L’environnement constitutionnel du système politique sénégalais
• Les fondements démocratiques du régime politique sénégalais
Première partie : L’environnement constitutionnel du système politique
sénégalais
Le système politique actuel est l’aboutissement d’une longue évolution qui
s’explique par
la recherche continue d’un modèle constitutionnel adapté à l’environnement
socio-culturel
et l’adhésion sans cesse renouvelée de la République du Sénégal aux
principes
traditionnels de la démocratie libérale. Il s’avère alors nécessaire de retracer
cette
évolution constitutionnelle pour mieux cerner les contours du régime politique
actuel.
Chapitre I : L’évolution constitutionnelle du Sénégal de l’autonomie
interne à
l’indépendance
A partir de l'année 1954, de nombreux événements vont produire dans les
colonies un
déclic psychologique (changement de mentalité ou prise de conscience)
obligeant
l'autorité coloniale à reconsidérer ses rapports avec les territoires d'Outre-mer.
Parmi ces
événements, on peut retenir:
• La défaite des Français à Dian Ben Phu en 1954
• Début de la guerre d'Algérie en 1955
• La conférence de Ban Doeng de 1955 lors de laquelle ds colonies africaines
et
asiatiques ont ouvertement réclamé l'indépendance des colonies.
• L'indépendance du Maroc et de la Tunisie en 1956 et du Ghana en 1957
Ces événements créeront une atmosphère anti-colonialiste obligeant la
France à initier
des changements importants qui vont sonner la fin de la colonisation. La loi
Cadre du 23
Juin 1956 fut le premier jallon posé.
Section 1- La loi Cadre
La loi initiéé par le Ministre chargé des affaires d'outre-mer Gaston Deferre
est voté le 23
Juin 1956 a apportté un changement au niveau du statut des territoires
d'outre-mer. En
fait, la loi permettait au gouvernement de modifier par decret le satatut des
colonies
La loi-cadre va conférer à ses colonies un statut semi-autonome. Il y eut dans
chaque
territoire une assemblée territoriale. L'avénement du suffrage universel pour
les hommes
et pour les femmes était une autre innovation importante. Il en est de même
de l'institution
pour les élections du Collège unique dans les conseils de gouvernements.
S'agissant de la colonie du Sénégal, elle a bénéficié d'une autonomie lui
permettant de
prendre en charge les affaires locales.
La loi-cadre a certes apportté des innovations institutionnelles allant dans le
sens de
l'autonomie des colonies mais elle n'a pas satisfait de façon optimale à
l'exigence de
reconcidération entre la France et ses colonies. Elle a d'ailleurs été appréciée
différemment en Afrique; si pour certains la loi-cadre devrait permettre aux
colonies
d'exister comme entité juridique pouvant évoluer vers l'indépendance (position
de
Houpheit Boigny), pour d'autres elle ouvrait la voie à la balcanisation (position
de Léopold
Sédar Senghor) pour qui une fédération avec la France est préférable.
En tout état de cause, la métropole était dans l'obligation de franchir une
nouvelle étape.
La loi-cadre étant dépassée avec l'adoption de la constitution française du 4
Octobre 1958
Section 2: La communauté franco-africaine
L’idée de mettre en place une nouvelle constitution a été émise au lendemain
du retour au
pouvoir du Général De Gaulles. Le comité consultatif constitutionnel mis en
place pour
rédiger la constitution avait reçu mission de créer les conditions de mise en
oeuvre de cinq
(5) principes fondamentaux :
o Le suffrage universel comme source du pouvoir ;
o La responsabilité du gouvernement devant le parlement ;
o L’indépendance de l’autorité judiciaire ;
o La définition des droits de l’homme ;
o L’aménagement des rapports entre la France et les peuples qui lui sont
associés.
C’est conformément à ce dernier principe que la communauté franco-africaine
a été crée
et organisée par le titre XII de la constitution du 4 octobre 1958 (article 77 à
87). Le projet
de constitution fut présenté par le Général De Gaulles lui-même venu à Dakar.
Il fut
demandé à la population un vote massif en sa faveur. Ce qui fut fait lors du
référendum du
28 Septembre 1958. Le 15 Novembre 1958, l’assemblée territoriale adopta
une résolution
établissant la république du Sénégal qui devenait ainsi un Etat membre de la
communauté. L’Etat du Sénégal était formellement créé mais il ne disposait
pas de toutes
les compétences internes et internationales d’un Etat. Certaines d’entre elles
étaient
réservées à la communauté.
La communauté comportait quatre (4) organes principaux :
o La présidence
o Le conseil exécutif
o Le Sénat
o La cour arbitrale
La présidence
Le président de la République française était constitutionnellement le
président de la
communauté. Il était élu par un collège électoral métropolitain et par un
collège électoral
d’outre-mer dans lequel se retrouvait les députés et sénateurs, les membres
des
assemblées territoriales et provinciales, les représentants des communes et
des
collectivités rurales ;
Le conseil exécutif
Il était composé des chefs de gouvernements des Etats membres de la
communauté et
des ministres chargés des « affaires communes » (qui furent tous des
ministres français).
Le conseil était présidé par le Président de la communauté. Au terme de
l’article 82 de la
constitution française de 1958 « le conseil exécutif de la communauté
organise la
coopération des membres de la communauté sur le plan gouvernemental et
administratif ;
Le Sénat
Le sénat est un organe consultatif composé de délégués français consultatifs
au deux
tiers et de délégués africains. Les uns et les autres étaient élus par leurs
parlements
respectifs. Le sénat est consulté dans certains domaines de compétence de la
communauté comme par exemple les affaires communes. L’engagement de la
communauté à travers des traités et accords. Le sénat ne peut être consulté
par le
président de la communauté.
La cour arbitrale
Elle était composée de sept (7) juges nommés par le président de la
communauté pour un
mandat de six (6) ans renouvelables. La cour était chargée de statuer les
litiges survenus
entre les Etats membres de la communauté sur la validation de l’élection des
membres de
la communauté en cas de contestation des données des avis consultatifs sur
certaines
difficultés relatives notamment à l’interprétation des accords de la
communauté. Mais la
cour ne peut être en principe saisie par les Etats.
Alors la communauté se révéla comme une simple étape vers l’indépendance.
L’intention d’accès à l’indépendance était certes manifestée mais les
dirigeants
sénégalais hostiles à la balkanisation de l’Afrique de l’Ouest étaient très
attachés à la
tradition fédérale.
Le Sénégal va finalement constituer avec l’ancien Soudan français La
fédération du Mali.
Section3 : LA FEDERATION DU MALI
En janvier 1959, les délégués du Sénégal, du Soudan du Dahomey et de la
Haute Volta
réunis à Dakar prirent la décision de concrétiser l’idée d’une fédération
primaire intracommunautaire.
Le projet de constitution adopté à cet occasion fût immédiatement ratifié par le
Sénégal le
22 janvier 1959, la Haute Volta et le Dahomey ne firent défection, ils ne
deviendront
jamais membre de la fédération du Mali. En Septembre 1959, les dirigeants de
la
fédération firent connaitre leur décision d’accéder à l’indépendance en
application de
l’article 78 de la constitution du 4 Octobre 1958.
Le 13 Septembre 1959, à St Louis du Sénégal, le Général de Gaulles marque
son accord
pour l’accession des Etats membres de la Fédération à la souveraineté
internationale.
Le 4 Avril 1960, fut signé un accord de transfert des compétences entre le
gouvernement
de la République française et les gouvernements du Sénégal et du Soudan.
Le 20 juin 1960, la fédération demanda et obtint son indépendance mais les
nouvelles
institutions n’étaient pas encore mises en place que le 20 Aout 1960, la
fédération
éclatait. En fait c’est le Sénégal qui s’est retiré unilatéralement de la fédération
pour
proclamer son indépendance.
Outre les causes de nature politique, l’éclatement trouvait des facteurs
explicatifs à
travers des raisons d’ordre technique qui se résume dans la difficulté de faire
vivre une
fédération à deux (2) membres surtout quand il y a une imprécision au niveau
des
prérogatives des organes fédéraux.
En tout état de cause, la nomination du chef d’Etat major, la proclamation d’un
« Etat
d’urgence » jugé illégal et la destitution de Mr Mamadou Dia vice président du
gouvernement fédéral par le Président Modibo Keïta, on confirmait les
dirigeants
sénégalais dans leur conviction que cette fédération n’était pas viable.
L’assemblée législative du Sénégal vota alors une loi proclamant
l’indépendance du
Sénégal ; une nouvelle constitution fut promulguée le 26 Aout 1960
inaugurant la 1ère
république du Sénégal indépendant une république parlementaire.
Chapitre II : Une République parlementaire
La constitution du 26 Aout 1960 trouve sa source d’inspiration dans
parlementarisme de
la 4ème République française dont elle emprunte la dénomination de certains
organes et
les techniques de rationalisation.
Le régime reposait sur le principe de la séparation souple des pouvoirs
impliquant une
collaboration entre les organes de l’Etat. La disposition des pouvoirs qu’il
aménageait
devait néanmoins rendre hypothétique le fonctionnement du régime qui n’a
pas su gérer et
surmonter la crise politique de 1962.
Section 1 : La disposition des organes du Pouvoir d’Etat
La structuration des organes de l’Etat était conforme aux principes
organisationnels du
régime parlementaire dualiste. La constitution faisait procéder le pouvoir de
deux (2)
sources principales : Le chef de l’Etat et l’Assemblée nationale
Le gouvernement était le trait d’union entre ces deux pouvoirs dans la mesure
où il
exerçait le pouvoir politique en accord avec le chef de l’Etat et sous le contrôle
de
l’Assemblée nationale.
Paragraphe 1 : Le pouvoir exécutif
Le pouvoir exécutif sénégalais était original par rapport à celui des nouveaux
Etats
africains car l’autorité procédait de deux (2) sources. Le président de la
république et le
chef du gouvernement nommé président du conseil.
I- Le président de la République
A- Statu du président de la République
Le président de la première république ne jouissait pas d’une légitimité
populaire directe. Il
était élu par un collège électoral pour un mandat de sept (7) indéfiniment
renouvelable. Le
collège électoral était constitué des membres de l’Assemblé nationale d’un
délégué par
assemblée régionale et d’un délégué par conseil municipal.
L’article 22 de la constitution règlemente la vacance de la présidence de la
république
suite au décès, à la démission ou à l’empêchement définitif de son titulaire. La
suppléance
est assurée par le président du conseil en attendant que le collège électoral se
réunisse
dans les trente (30) jours qui suivent la vacance pour désigner le successeur
du président
de la république. Il faut noter également que le président de la république était
politiquement irresponsable.
L’article 65 ne prévoyait qu’un seul cas de responsabilité
La haute trahison qui ne fait pas l’objet d’une définition légale ; elle est laissée
à la libre
appréciation des parlementaires qui ont en charge la mise en accusation
B- les pouvoirs du président
il convient de distinguer les pouvoirs propres et les pouvoirs partagés
1- Les pouvoirs propres
Les pouvoirs propres sont des pouvoirs qui s’attachent au statut du chef de
l’Etat considéré comme le gardien de la constitution, et arbitre. Ses pouvoirs
propres
permettent de garantir l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire, le
respect des
engagements internationaux, la continuité et le bon fonctionnement des
institutions. La
caractéristique des actes pris dans l’exercice des pouvoirs propres c’est qu’ils
sont
dispensés du contreseing ministériel.
Ex :
L’acte de nomination du gouvernement
L’acte de saisine de la cours suprême en vue du contrôle de constitutionnalité
des lois
2- les pouvoirs partagés
Les pouvoirs partagés sont des pouvoirs reconnus au président de la
républiques mais qui
ne peuvent être exercé sans l’adhésion du gouvernement. Cette adhésion est
matérialisé
par le contreseing du président du conseil ou le cas échéant des ministres
responsables
de leur exécution
Le chef de l’Etat d’un régime parlementaire peut jouir de pouvoir
constitutionnel
relativement étendu mais ses pouvoirs sont purement formels. C’est dire donc
que le
véritable chef de l’exécutif et du gouvernement était le président du conseil.
II- Le gouvernement
Ce gouvernement est un organe collégial composé de ministres et de
secrétaires d’Etat
placé sous l’autorité d’un chef qui prend la dénomination de premier ministre,
président du
conseil ou chancelier.
A- La nomination du gouvernement
1- La nomination du Président du conseil
La désignation du chef du gouvernement nécessitait le concours du chef de
l’Etat. Le
président du conseil était pressenti et désigné intuitu personae (en
considération de la
personne) . Il devait se présenter ensuite devant l’assemblée nationale pour y
définir la
politique qu’il entendait mettre en oeuvre ; les députés pouvaient alors
l’investir à la
majorité des membres composant l’assemblée nationale par un vote au scrutin
public.
2- La nomination des autres membres du gouvernement

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