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Le 16 novembre 2019, le monde a vu apparaitre le premier cas de Covid 19 à Wuhan en

Chine avant de se propager dans le monde entier.


Au Maroc, c’est au soir du 2 mars que le ministère a annoncé l’enregistrement du premier
cas positif, sur 29 cas suspectés. Il s’agissait d’un Marocain résidant en Italie. Le 13 Mars,
le Maroc annonce la fermeture "jusqu’à nouvel ordre" des liaisons aériennes et maritimes
vers la France et l’Espagne, ainsi que de ses frontières terrestres avec les enclaves
espagnoles de Ceuta et Melilla pour prévenir la propagation du Covid-19, 2 jours après que
l’OMS (organisation mondiale de la santé) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 est bien
une pandémie !
Cette pandémie mondiale provoque des annulations de manifestations sportives et
culturelles sur toute la planète, la mise en place par de nombreux pays de mesures de
confinement pour freiner la formation de nouveaux foyers de contagion, la fermeture des
frontières de nombreux pays, et un krach boursier du fait des incertitudes qu'elle fait peser
sur l'économie mondiale.

Alors c’est quoi la COVID-19 ?


Le COVID-19 est un virus de la famille des coronavirus et fait référence à « Coronavirus
Disease 2019 »,
Ce sont des microbes invisibles à l’œil nu. Au microscope, on voit qu’ils sont entourés
d’une petite couronne (corona). Ils sont très contagieux, c’est une maladie respiratoire
pouvant être mortelle chez les patients fragilisés par l'âge ou une autre maladie chronique.

Comment attrape-t-on le Coronavirus ?


Elle se transmet par contact rapproché avec des personnes infectées. Le virus se transmet
d’une personne à l’autre par les gouttelettes respiratoires qu’on projette en toussant, en
éternuant, en crachant ou en postillonnant.
La maladie pourrait aussi être transmise par des patients asymptomatiques.

Quels sont les symptômes du Coronavirus ?


Les symptômes principaux de la maladie sont la fièvre, la fatigue et une toux sèche.
Certains patients ont aussi présenté des douleurs, un écoulement nasal, des maux de
gorge et une diarrhée.
Ces symptômes sont généralement bénins. Mais environ une personne sur six présente
des symptômes plus sévères. La pneumonie est la complication la plus fréquente du
Covid-19. Il existe aussi des cas asymptomatiques, c'est-à-dire que les patients n'ont
aucun symptôme apparent malgré la détection du virus. 

Les moyens de prévention pour éviter la propagation de l'épidémie


Selon l'OMS, les moyens de prévention efficaces pour ne pas contracter le Covid-19, mais
aussi pour éviter sa propagation, sont :
 Le lavage fréquent des mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique
 Éviter les contacts rapprochés, comme faire la bise ou serrer la main, avec des
personnes qui toussent ou éternuent
 Se couvrir la bouche avec le pli du coude, ou un mouchoir jetable, lors d'une toux ou
d'un éternuement
 Ne pas se toucher les yeux, le nez ou la bouche
 En cas de symptômes respiratoires et de fièvre, porter un masque et rester confinés
pour ne pas contaminer l’entourage

Faut-il se faire vacciner contre le Coronavirus ?


Se faire vacciner, c’est se protéger soi, mais aussi protéger ceux qui nous entourent. Plus
une collectivité compte de personnes vaccinées, plus elle prévient les risques d’épidémies.
Mais pour moi, c’est une question de calcul risque/ bénéfice personnel.
Chez les gens qui ont un grand bénéfice à être vacciné, c’est à-dire ceux qui ont vraiment
un risque de contracter la maladie et d’avoir une infection sévère, c’est raisonnable. Mais le
bénéfice pour quelqu’un qui a 20 ans à se faire vacciner contre cette maladie est
relativement modeste.

Qu’est ce que la crise nous a appris ?


Du jour au lendemain, notre quotidien a changé. Fermeture des écoles, télétravail, port du
masque, distanciation physique, perte d'emploi… la pandémie a frappé tout le monde, bien
au-delà de la maladie.

Aujourd’hui, nous disposons à la fois de connaissances et d’outils. La recherche


scientifique sur la transmission du coronavirus, par exemple, a permis de comprendre
qu’elle est essentiellement aérosol : l’aération et les masques sont, de fait, les gestes
barrières les plus déterminants.
Dans les outils, on trouve des vaccins sûrs et efficaces que l’on n’espérait pas, au début,
avoir si tôt, et que l’on doit à une forte mobilisation de la recherche. Même si leur efficacité
est atteinte par le variant Omicron, ils empêchent de contracter les formes les plus graves
de la maladie Covid-19

Il demeure des points aveugles. Parmi eux, la compréhension sur le long terme du covid
long, la durée exacte de l’immunité, les risques d’apparition de variants. Dans beaucoup de
domaines, cette pandémie aura demandé et demandera encore la capacité à dire «  sur ce
point-là, on ne sait pas encore ».

Un peu de vécu
Quand la situation a commencé à changer au Maroc et quand on a eu vent d’un probable
état d’urgence et d’un confinement obligatoire, les gens se sont rués dans les
supermarchés pour faire des stocks de nourriture.
Ma mère a reçu 3 appels d’amis différents lui demandant conseil sur le stock à faire, un
exemple de produits à acheter et des conseils pour bien préparer les réserves. Elle a été la
personne leur venant à l’esprit car elle rempli la catégorie « a déjà vécu une guerre » en
tant que libanaise d’origine, elle est parmi les rares dans leur entourage et notre génération
à avoir vécu un confinement avant.

D’où est venu cette idée de guerre ?


L’idée de la guerre est venue à l’esprit des gens quand notre chef de l’Etat, Emanuel
Macron, a comparé la situation liée au Coronavirus à un état de guerre lors de son
allocution du 12 Mars 2020 concernant la crise sanitaire du moment.
A six reprises, sur un ton martial visant à mobiliser contre un « ennemi invisible » le chef de
l’Etat a répété : « nous sommes en guerre ». Une anaphore que je juge bien alarmiste,
dangereuse et sème la panique.
Si pour certaines personnes ayant vécues la deuxième guerre mondiale en France en
1939, il peut y avoir une similitude et que le comparatif peut être juste, il faut comprendre
qu’ils font allusion à la peur vis-à-vis des gaz, des armes chimiques et biologiques.

Mais, par définition, la guerre c’est la lutte armée entre états, c’est un conflit armé entre
deux milices au sein d’un même état, c’est une guerre civile ou une guerre révolutionnaire.
La guerre c’est une forme de violence, c’est les bombes qui anéantissent les villes et tuent
des militaires mais aussi des innocents, des femmes et des enfants.
D’après les récits de mes parents, la guerre c’est la peur quand retentissent les sirènes, la
course pour se mettre à l’abri, l’expérience du déracinement, du combat pour la survie, la
hantise d’être déchiqueté, voire réduit à néant par des bombes d’une puissance sans
cesse renouvelée, l’attente de la mort à l’approche des assauts et une forme d’épuisement
mental et physique.
La guerre c’est la famine, les tickets de rationnement, la pénurie des denrées alimentaires
et la dégradation des conditions d’existence.
La guerre c’est surtout notre sentiment d’impuissance contre cet ennemi qui réduira sous
nos yeux nos êtres aimés en cendre, coupés en morceaux ou tués dans d’atroces et
odieuses conditions, de barbarie, le sentiment que le ciel nous tombe sur la tête.

Mes parents ne sont pas à leur premier confinement, ils ont vécu différents types de
confinement au fil des guerres, et c’était bien pire. Le risque de sortir de l’abri à l’époque ne
consistait pas à avoir une amende mais à se faire tirer dessus.  
De mon cote, je préfère le confinement d’aujourd’hui, en sécurité tant que je reste à la
maison, entourée de ma petite famille, le reste de ma famille et mes amis sont à une
distance d’un whatsapp call. Je sais que le ciel ne me tombera pas dessus quand je sors
sur ma terrasse, le toit de la maison ne s’effondrera pas à n’importe quel moment et la mort
ne me menace pas tant que je suis en confinement.

Alors je considère que ce que nous vivons aujourd’hui est une grave crise sanitaire, une
pandémie, avec des dirigeants qui la gèrent plus ou moins bien selon les pays, nous
sommes en lutte contre une maladie qui se propage dangereusement. Nous sommes en
lutte contre un virus qui ne se propage pas en raison du feu de ses blindés, de la
puissance de son aviation ou de l’habilité de ses généraux mais en raison des mesures
inappropriés, insuffisante ou trop laxistes prises par les pouvoirs publics et chacun de
nous.

Mais fort heureusement nous ne sommes pas en GUERRE. Rester confiné chez soi sur le
canapé n’est pas un état de guerre non plus.

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