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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME

Rendu du module ERM

La résilience, généralités
Réalisé par : FERROUKHI Salah Eddine
Encadré par : Mr. HOCINE Mohamed
La résilience urbaine et les risques majeurs

Toutes les villes du monde sont vulnérables aux conséquences d’une diversité de
risques et aléas qui peuvent être de sources naturelles, anthropiques ou une combinaison
des deux. Aujourd’hui, pour les villes et ses habitants, l’urbanisation rapide et le
changement climatique provoquent de nouveaux problèmes ou aggravent les difficultés
existantes.
Si 50% de la population du monde entier vit dans des villes et que, d’ici 2050 le
taux d’urbanisation est prévu d’augmenter jusqu’à 80%, il est indispensable de se doter
rapidement de nouveaux outils et de définir de nouvelles approches qui renforcent la
capacité de la ville à faire face à de nouveaux problèmes et à mieux protéger ses ressources
humaines, économiques et naturelles. Cette capacité de se protéger est définit par la
résilience urbaine. Qu’est-ce qu’alors la résilience urbaine ? D’où elle vient ? Et quelle est
la démarche qu’on suit pour assurer la résilience de nos ville en face aux risques majeurs ?
La résilience est un terme venu de la psychologie et appliqué aux villes par
l’intermédiaire de l’écologie. Le premier à introduire ce terme dans l’écologie est le
canadien Crawford Stanley Holling dans un article paru en 1973 (Resilience and Stability
of Ecological Systems).
Le concept de résilience urbaine désigne la capacité mesurable de tout système
urbain à s’adapter positivement pour mieux résister et se protéger contre les aléas qui
l’affectent, puis à récupérer ses fonctions à la suite de celles-ci. Une ville résiliente est
donc une ville qui évalue, planifie et prend des mesures pour se préparer et réagir à tous les
aléas – qu'ils soient soudains ou à évolution lente, prévus ou non. Une ville résiliente est
mieux placée pour protéger et optimiser la qualité de vie de ses habitants y compris leur
sécurité sociale, économique et physiologique.
La résilience urbaine donc voit le phénomène urbain comme un système complexe
adaptif au sens où des composants (habitats, activités, infrastructures, populations,
gouvernance) interagissent pour constituer le fait urbain, et ça implique l’expansion des
méthodes conventionnelles de l’urbanisme basées sur des plans géométriques, qui voient la
ville comme une entité stable est optimisée, vers une approche informée par la science des
réseaux et des systèmes. Cela veut dire qu’une ville résiliente est flexible et transformable.
Elle fonctionne en hétérarchie ; une organisation favorisant la coopération et les relations
entre ses membres plutôt qu’une structure ascendante.
La discussion sur la résilience urbaine a concentré principalement sur trois risques
distincts ; le changement climatique, les catastrophes naturelles, et le terrorisme. Cette
résilience est présente dans des aspects physiques et non-physiques de l’urbanisme, et les
stratégies consacrés pour la matérialiser ont dès lors été conçu en regard l’antiterrorisme, la
protection contre les catastrophes naturelles et l’adoption du développement durable. Pour
cela, la résilience urbaine invoque une certaine transdisciplinarité, ce qui a mené à
l’adoption de ce concept par l’ONU dans leurs agendas de développement durable
(Sustainable Goal Developement et UN-Habitat’s City Resilience Profiling Tool, CPRT).
Le changement climatique a un grand impact sur les systèmes urbains. Une étude
récente ("Mind the risk: cities under threat from natural disasters". www.swissre.com
2014) sur 616 villes a constaté qu’en terme de nombre de citoyens mis en danger, les
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inondations prenaient la première place, suivies par les séismes et en suite les tempêtes,
pour cela plusieurs gouvernements ont commencé à réagir et à appliquer ce concept dans
leurs villes.
On prend en exemple le risque d’inondation, dont parmi les solutions résilientes
face à ce risque on trouve le concept de « Sponge City » ou « La Ville Eponge ». Ce
concept vient pour rendre à la ville sa perméabilité, qui a été perdu due aux nouveaux
matériaux synthétiques imperméables, ce qui engendre non seulement le risque
d’inondation mais aussi la pollution des eaux pluviales par les eaux usées. Cette
perméabilité est assurée en prenant en considération tous les facteurs qui peuvent affecter
la circulation de l’eau (pluviométrie, marée, infrastructures…etc) et en se basant sur une
série de principes tels que : Multiplication de la végétation urbaine (le remplacement du
maximum de surfaces imperméables possible par des espaces verts et perméables qui
absorbent l’eau et la transmettent aux nappes), le contrôle des niveaux des eaux inondantes
(par l’utilisation des digues et d’autres barrières), des structures résilientes (adoption des
lois imposants des normes de structures résistantes aux inondations) et les plans d’urgence
(qui sont faites par la bonne planification de tous acteurs d’urgence). Un bon exemple sur
une ville éponge est la ville de Jinhua en Chine, qui ont aménagé un grand espace vert, le
parc Yanweizhu, dont on voit dans les photos suivantes :

Le parc Yanweizhou à Jinhua en Chine accueille les fortes pluies

Le parc Yanweizhou à Jinhua en Chine quand l’eau se retire

Bibliographie
https://en.wikipedia.org/ - Urban Resilience

https://unhabitat.org/fr - La Résilience Urbaine

https://journals.openedition.org/developpementdurable/ La Résilience urbaine : un nouveau concept


opérationnel vecteur de durabilité urbaine ?

https://www.demainlaville.com/la-ville-eponge-modele-de-resilience

https://leonard.vinci.com/quest-ce-quune-ville-resiliente-aujourdhui/

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