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Avant-propos
Description du cours :
Deux notions floues mais souvent invoquées, ce qui nécessite de clarifier leurs
acceptions et leur possible articulation. Les acceptions originelles de la notion de
durabilité et les diverses définitions de la résilience qui amènent à choisir ici une
approche relativement technique pour en garantir l’opérationnalité, feraient de la
première un idéal urbain à atteindre, de la seconde, un outil, un moyen de concrétiser
cet idéal car « les aspirations non-focalisées de la durabilité sont incluses dans la
notion de résilience – la capacité de persister et de s’adapter » (Adger, 2003).
3-1 La durabilité urbaine :
Le concept de résilience
réinterroge la façon de
penser le système urbain et
ses perturbations.
•Combattre le risque
- Les aménagements de type défense créent un sentiment de sécurité,
Mais illusoire et dangereux car une protection totale est impossible du fait de l’imprévisibilité des
aléas.
•A l’opposé, accepter le risque
« Le risque fait partie des fondements de la ville résiliente, tout comme les ressources qui peuvent
s’en dégager. La crise n’est plus la conséquence indésirable de l’échec de mesures préventives. Au
contraire, elle est révélatrice d’opportunités… » (Marco Stathopoulos, 2011)
3 –3 La ville durable doit être résiliente :
La ville, ne se définissant plus comme une simple unité géographique séparée de son
environnement périurbain, ne se conçoit plus en dehors de son environnement.
L’écologie du paysage considère la ville comme un paysage spatialement hétérogène composé de
multiples taches qui interagissent entre elles à l’intérieur de la ville comme au-delà de ses limites
(Wu, 2008).
4-2 Définition de concepts :
Un écosystème peut être de taille variable. En effet, un arbre, une forêt, un étang, une biorégion
peuvent tous être étudiés comme un écosystème à part entière. Les limites spatiales de
l’écosystème sont uniquement une convention théorique. En réalité, les écosystèmes ne sont pas
des systèmes isolés. Ils interagissent entre eux, l’un est inclus dans l’autre.
4-2 Définition de concepts :
Un écosystème rural conserve une grande partie de ses caractéristiques naturelles et qui, en
même temps, a été modifié et adapté par et pour les êtres humains, comme les villes et les
villages. Les habitants de ces zones sont principalement engagés dans les activités agricoles,
d'élevage et de culture, tandis que l'activité industrielle est de moindre importance, étant
de type traditionnel et à faible rendement. En outre, les machines et les outils utilisés sont
généralement rudimentaires, l'environnement n’est généralement pas aussi dégradé ou
pollué.
5- Etalement urbain: enjeux et méthodes :
Pour répondre à ses propres besoins, la ville grandit ; faute de disponibilité foncière dans
ses limites, elle s’étale ( Nicot, 1996), par conséquent la frontière de la ville se trouve
continuellement repoussée plus loin.
L’étalement urbain ou « urban sprawl » en anglais correspond à un phénomène
d’accroissement de la ville au-delà de son territoire initial.
5- Etalement urbain: enjeux et méthodes :
L’Agence Européenne pour l’Environnement, AEE, souligne dans son rapport « urban sprawl
in Europe » que l’étalement urbain est une forme récente et « spontanée » de l’expansion
ou la croissance des villes « se caractérise par l’apparition et le developement de zones
résidentielles discontinues, dispercées à faible densité, à l’intérieur de zones à finalité
agricole situées autour et à proximité des villes , (mitage) ».
5-1 Modèles d’étalement urbain :
L’étalement urbain est à la fois un état, une réalité matérielle ( des surfaces urbanisées) et
un processus. Enault (2003), considère la ville comme un foyer émetteur capable de
convertir des espaces ruraux en surfaces urbaines. Selon les études, on distinque cinq type
d’étalement urbain.
5-1 Modèles d’étalement urbain :
Figure : Cinq processus (dissection, fragmentation, perforation, shrinkage, attrition) conduisant à une
détérioration progressive de la structure spatiale d’une tache d’habitat naturel
Des auteurs nord américains proposent quelques pistes. Les décideurs locaux peuvent choisir
parmi plusieurs types de politiques de réduction de l’étalement urbain.
Premièrement, les prescriptions en matière d’aménagement du territoire, telles que les
règlements de lotissement, les dispositions de zonage, les limites des permis de construire et les
limites de la croissance urbaine peuvent interdire ou orienter la croissance loin des
emplacements indésirables.
Deuxièmement, les politiques incitatives : en termes d’imposition, de groupements de maisons,
de primes de développement, et de transfert des droits de développement des zones rurales
vers les zones urbaines. Ces techniques doivent encourager la limitation de la croissance dans
des zones situées en périphérie des quartiers centraux.
Troisièmement, les politiques axées sur les infrastructures, telles que des investissements à
rester pour des publics cibles, des programmes d’améliorations du bâti. Le processus de
développement des services urbains peuvent offrir des approches proactives pour orienter la
croissance hors des zones sensibles à l’environnement.
Quatrièmement, les techniques d’acquisition de terres, qui vont de l’achat simple et payant de
parcelles aux servitudes de conservation, permettent aux administrations locales d’acquérir et
de protéger des zones d’importance écologique.
Enfin, les programmes d’éducation et de sensibilisation visant à aider divers publics à
comprendre les effets néfastes de l’étalement urbain et les moyens de l’atténuer peuvent
également être utiles.