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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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Paix-Travail-Patrie Peace - Work - Fatherland
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UNIVERSITE DE NGAOUNDERE THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
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ECOLE DE GENIE CHIMIQUE ET SCHOOL OF CHIMICAL
DES INDUSTRIE MINERALES ENGINEERING AND MINERAL
******* INDUSTRIES SCHOOL
BP 454 N’Gaoundéré B.P./P.O. Box : 454 *******
P.O.BOX 454 Ngaoundéré
N’Gaoundéré

TPE DE PSYCHOLOGIE DE L’ENTREPRISE : GROUPE 10

THEME DE L’EXPOSE : LA PRISE DE DECISION : DEFINITION, PROCESSUS


DECISIONNEL, CIRCONSTANCE ET RAISON DE LA DECISION

LISTES DES PARTICIPANTS

NOMS ET PRENOMS MATRICULES

FEUGAIN TALLA PASCAL DIDIER 22B031CM

FEUMBANA NJOYA FATIMATOU 22B008CM

HARIDAM JEAN 20B053CM

LIOUKAMDI DAVID (Chef du groupe) 22B016CM

LOUMLE SYLVIE 20B077CM

MOHAMADOU FABILOU 19A093CM

NASSOUROU FALAMA 20B097CM

NDIGAI BADAMAI CARINE 20B176CM

NIVEAU : III

EXAMINATEUR : Dr. RAPHAEL.G.BELIBI

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023

p. 1
PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION----------------------------------------------------------------------------------3

I) LES PROCESSUS DECISIONNEL----------------------------------------------------------------------------------------4


A) LES DIFFERENTES PHASES DU PROCESSUS DE PRISE DE DECISION EN ENTREPRISE--------5
B) LES PIEGES DE LA PRISE DE DECISION----------------------------------------------------------------------------6
C) LES STYLES DECISIONNELS---------------------------------------------------------------------------------------------7
D) L’INDECISION------------------------------------------------------------------------------------------------------------------7
E) LES OUTILS POUR FACILITER LA PRISE DE DECISION----------------------------------------------------10
II) LES CIRCONSTANCES ET LES RAISONS DE LA DECISION----------------------------------------------13
III) CONCLUSION----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15

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INTRODUCTION

Nous prenons des dizaines de décisions chaque jour, des plus simples aux plus
complexes : quoi manger, quelle activité planifier, quelles tâches faire en premier, quel
programme d’études entreprendre, quitter ou non son conjoint... Nos choix sont le résultat de
notre pouvoir personnel et de notre liberté. La capacité de faire des choix satisfaisants qui
tiennent compte de nos besoins et de la réalité est un défi qui n’est pas toujours simple à
relever. Pour certains, prendre une décision devient un véritable cauchemar : ils tournent et
tournent encore dans leur tête les différentes options et n’arrivent pas à se décider, paralysés
par la peur de se tromper ou évitant tout simplement de faire des choix. Ce thème est un outil
pratique et informatif qui vise à faciliter vos processus de décisions.

 Définition
La décision est le fait d’un acteur (ou d’un ensemble de plus ou moins cohérent
d’acteurs) qui effectue un choix entre plusieurs solutions susceptibles de résoudre le
problème, ou la situation, auquel il est confronté.

D'une manière générale, la décision est l'action de l'esprit qui décide quelque chose ou se
décide après délibération individuelle ou collective :

En psychologie, la décision est l'action volontaire et réfléchie de l'esprit qui se


détermine à l'occasion d'un choix d'une des issues au terme d'un processus de
délibération ;
En droit ou dans les domaines administratifs, la décision est une disposition arrêtée
par une autorité compétente collégiale ou unique, après délibération, ou une
instruction de service émanant d'une autorité hiérarchique (par ex : militaire).

La décision peut également désigner une disposition de l'esprit : l'esprit de décision est la
qualité d'une personne qui sait rapidement prendre parti et ne revient pas sans motif valable
sur ce qu'elle a décidé. Elle peut être aussi la fermeté de caractère d'une personne qui sait
prendre et assumer des choix difficiles.

Décider : un processus en étapes

Prendre une décision ne se fait généralement pas de façon instantanée. La durée du processus
décisionnel dépend souvent de l’impact qu’aura la décision sur notre vie. En effet, choisir
quel
vêtement acheter nécessite moins de temps de réflexion que choisir entre deux programmes

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d’études. Évidemment, plus la décision aura un grand impact sur notre vie, plus elle pourra
générer du stress et de l’hésitation.

I. LE PROCESSUS DÉCISIONNEL

Quel est le processus de décision en entreprise ?

Décider n’est pas une affaire de tout repos. Celui qui décide s’engage et doit donc assumer les
risques. Cela dit, celui qui ne décide pas s’engage aussi malgré lui et devra assumer les
conséquences de sa non-décision. Décider est donc une fonction essentielle et pas seulement
pour les managers. Voyons le processus de déroulement de la prise de décision.

Prendre une décision, quel modèle de processus ?

Réfléchis avec lenteur, mais exécute rapidement tes décisions. Isocrate, Philosophe
(Athènes 436 av JC)

La décision est une prise de risque

La prise de décision n’est pas une situation de tout repos. L’incertitude ambiante,
caractéristique d’un environnement complexe et chaotique, limite la perception de signaux
clairs et nets. D'autre part, la rapidité du changement ne laisse que peu de temps aux
délibérations et ne permet pas d’envisager toutes les éventualités. Il faut agir vite, les
opportunités n’attendent pas. C’est en cela que la prise de décision est surtout une prise de
risque.

A) Les 4 phases du processus de prise de décision en entreprise


1. Phase de formalisation du désir
ou prise en compte de l’alerte
 Prise de conscience de la situation
 Un événement nécessite une
réaction ; une opportunité mérite
que l’on s’y attarde
2. Phase d’instruction
 Collecte d’informations
 Analyse des situations antérieures
 Étude des bonnes pratiques et des
solutions éprouvées pour des cas
similaires

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 Collecte d’avis
 Appel à expert

3. Phase de choix
 Les différentes alternatives sont analysées
 Les contraintes et conditions d’application ont été correctement précisées
 Le plan d’exécution est évalué
 Les risques d’échec sont calculés
 Les facteurs de succès sont identifiés
 La solution est choisie, elle est théoriquement viable

4. Phase d’exécution
 Passage à l’action
 Désignation des acteurs concernés
 Liste précise des actions à engager, des objectifs à suivre, de la métrique et des
indicateurs de performance
 Définition des responsabilités

La quatrième phase, quelque part la plus importante, est paradoxalement la plus négligée.
C’est pourtant là où l’on confronte le choix avec la réalité du terrain. Pour la très large
majorité des entreprises ultra hiérarchisées, les décideurs situés au sommet de la pyramide ne
s’abaissent pas à consulter ceux qui sont au front, les acteurs de terrain qui créent la valeur. À
eux de se débrouiller pour appliquer une décision qui s’avère très souvent inapplicable.

Dans un autre cas, les plus malins se débrouilleront pour la détourner à leur avantage, ni vu ni
connu.

B) Les pièges de la prise de décision

Le décideur n’est pas toujours celui que l’on s’imagine

Voyons maintenant pour chacun des 4 stades du processus décisionnel les moyens de
détourner la décision. Rappelons qu’une décision n’est effective qu’au moment où elle est
mise en action.

Phase 1

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Lors de la phase 1, le décideur peut être influencé par des proches qui orientent la présentation
du problème à résoudre, soit en termes d’importance, soit en termes de conséquence ou
d’impact.

Phase 2

Durant la phase 2, les experts, conseils et consultants appelés en rescousse pour la phase
d’instruction ont de multiples moyens à leur disposition pour infléchir le raisonnement du
décideur dans le sens précis qui convient le mieux à leurs intérêts. Le décideur est à l'écoute, à
eux de présenter des éléments pour orienter le choix sans avoir l’air d’y toucher.

Phase 3

Au cours de la phase 3, c’est là où le décideur est le plus fragile. Selon sa personnalité, il se


laissera plus ou moins influencer dans le choix de la solution, surtout s’il demande de l’aide à
un conseil qui possède déjà un fort pouvoir d’influence.

Phase 4

Enfin en phase 4, les exécutants ont quasi toute latitude pour intervenir à leur tour, en
arrondissant les angles ou en traînant les pieds le cas échéant.

C) Les Styles Décisionnels

Quels est votre style décisionnel ?

Voici six styles décisionnels qui comportent chacun leurs avantages et inconvénients selon les
contextes. Nous avons généralement tendance à utiliser un ou deux styles plus fréquemment
même
si nous pouvons aussi tous les utiliser selon les situations auxquelles nous sommes confrontés:
1. Le style logique : vous prenez votre décision en analysant rationnellement la situation,
sans tenir compte de vos émotions.

2. Le style inconsidéré : vous prenez votre décision de façon impulsive, sans perdre de
temps, mais aussi sans examiner attentivement ce qu’elle implique.

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3. Le style hésitant : vous remettez souvent à plus tard votre décision parce que vous doutez
fréquemment ; vous êtes très prudent.

4. Le style émotif : votre décision est basée principalement sur des sentiments, des
préférences, des coups de cœur ou sur l’émotion du moment.

5. Le style accommodant : vous prenez votre décision de façon à vous conformer aux
attentes des autres ou à ce qu’ils vous disent de faire.

6. Le style intuitif : vous prenez votre décision en considérant votre « petite voix intérieure »
plutôt que des facteurs externes. Vous attendez que cette voix vous indique la bonne décision.

Il peut être intéressant d’identifier votre style décisionnel habituel. Ainsi, vous pourrez vous
ajuster aux différents contextes selon les avantages et inconvénients de chaque style pour faire
des choix plus satisfaisants.

D) L’indécision
1) Définition :
L’indécision est une incapacité à exprimer un choix dans un contexte où la personne
doit décider. Elle délibère, sans passer à l’action. Selon Crites (1969, cité par
Lanciault, 2001), l’indécision professionnelle est « l’incapacité pour un individu de
choisir ou de s’engager dans un cheminement qui le préparerait à entrer dans une
profession ».

Distinction entre l’indécision passagère et chronique

Indécision passagère Indécision chronique


• Temporaire et situationnelle. • Incapacité de prendre une décision
dans plusieurs sphères de sa vie.
prendre des risques.

• Fait partie du développement normal de la • L’indécision ne s’atténue pas avec le


personne. La personne manque temps.
d’information en lien avec les
professions ou n’est pas assez mature
pour faire un choix

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• État d’éveil aux possibilités et de • Évite de devoir prendre une décision.
réflexion avant de passer à l’action.
• Lorsqu’on l’oblige à décider : fige ou
bâche la décision.
• Tolère l’incertitude et peut prendre des • Ne tolère pas l’incertitude et déteste
risques. prendre des risques.
• Revient sur sa décision lorsque • Rumine sa décision et la renverse de
nécessaire. façon compulsive, parfois à plusieurs
reprises.
L’indécision chronique

Vous êtes du style à prendre 20 minutes à scruter le menu au restaurant avant d’arriver à faire
votre choix et à douter de celui-ci dès que vous avez passé la commande ? Tout le monde peut
être indécis dans certaines circonstances. Cependant, l’indécision devient chronique
lorsqu’elle se généralise et concerne tous types de décision, des plus simples aux plus
complexes. Quels sont les enjeux qui se cachent derrière cette incapacité à choisir ? D’abord,
certaines peurs peuvent vous freiner lorsqu’il est temps de choisir. Quatre d’entre elles sont
particulièrement fortes chez les indécis.

1. La peur de se tromper est particulièrement présente chez les personnes perfectionnistes


qui craignent de faire une erreur et croient qu’on attend d’elles la perfection. Elles vivent donc
beaucoup d’anxiété décisionnelle et préfèrent alors ne pas choisir plutôt que de faire face aux
conséquences de leurs choix. Il peut être intéressant de se rappeler qu’il est rare qu’une
décision ait des conséquences graves qui, par exemple, mettent la vie de quelqu’un en danger.
Vous pouvez remettre en contexte votre décision et vous assurer de pouvoir vivre avec les
conséquences de celle-ci. Rappelez-vous aussi qu’il existe plus d’une solution acceptable à un
même problème.

2. La peur de l’échec, quant à elle, se présente lorsqu’on ne se sent pas à la hauteur et qu’on
redoute de souffrir en cas d’échec. Rappelez-vous que tout le monde fait face à des échecs à
un
moment ou un autre de sa vie. Profitez de vos expériences difficiles pour faire des
apprentissages qui vous rendront plus solide.

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3. La peur de l’inconnu, de son côté, est souvent présente chez les gens qui supportent mal
l’incertitude et les imprévus. Ils anticipent souvent ce qui pourrait mal tourner et vivent
beaucoup d’anxiété devant les choses qu’ils ne peuvent pas contrôler. Pour y faire face,
prenez conscience que vous ne pouvez pas tout savoir ni maîtriser à l’avance. Faire un choix
implique de tolérer une part d’inconnu. Vous pouvez également être confiant que vous aurez
les ressources personnelles nécessaires pour faire face aux imprévus et aux difficultés, le
moment venu.

4. La peur de déplaire relève du besoin d’être approuvé par son entourage, par ses parents
par
exemple. La personne ne choisit pas en fonction de ses besoins ou de ses désirs, mais en
fonction de ceux des autres ou de ce qu’elle croit qu’on attend d’elle. Or, décider, c’est
accepter de ne pas faire l’unanimité.

Ensuite, certaines notamment des Causes de l’anxiété de performance fausses croyances


pensées peuvent vous nuire quand vient le temps de choisir. C’est le cas. Par exemple,
remémorez-vous votre processus de choix de programme universitaire. Vous êtes-vous dit des
choses comme :

« Je n’ai pas le droit de changer d’idée une fois ma décision prise »,

« Les conséquences d’une mauvaise décision sont désastreuses »,

« Je veux avoir la certitude que je fais le bon choix »,

« Mon entourage doit absolument approuver ma décision ».

Si oui, sachez que vous entretenez de fausses croyances à propos des décisions ! Ces
croyances
rendent la tâche encore plus ardue lorsque vient le temps de décider parce qu’elles prennent le
dessus et brouillent les pistes, ajoutant une pression et un stress supplémentaires. En prendre
conscience peut permettre d’identifier la cause de votre indécision, de remettre en question
ces
croyances pour oser faire un choix éclairé.

5. Faible estime de soi

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L'estime de soi se définit comme l’évaluation que fait un individu de sa propre valeur. Les
individus possédant une faible estime de soi doutent de leur valeur personnelle de façon
marquée. Ils sont plus sensibles à l'échec, car cela ébranle la perception qu’ils ont d’eux-
mêmes : ils se croient moins valables. Ils ont davantage de difficulté à prendre des décisions
lorsque celles-ci sont observées ou jugées par autrui en raison de leur peur de l’échec et du
jugement. Les individus ayant une faible estime de soi tenteront d'augmenter celle-ci en
cherchant à se faire accepter par les autres. Ainsi, ils peuvent prendre des décisions pour
plaire à autrui plutôt qu'en se fondant sur leurs intérêts personnels. Ils sont plus hésitants et
peuvent chercher à imiter les choix de leur entourage. De plus, ils souffrent davantage de
procrastination décisionnelle. En effet, ils préfèrent retarder le plus possible le moment de
décider par crainte de faire le mauvais choix. À l'inverse, les individus ayant une haute estime
de soi ont plus de facilité à prendre des décisions et à s'y tenir. Travailler à augmenter votre
estime personnelle pourra donc vous aider à faire des choix plus satisfaisants

6. Manque de connaissance de soi

Les personnes qui n'ont pas une bonne connaissance d’elles-mêmes sont plus enclines à
l'indécision, car elles ne possèdent pas les connaissances requises pour savoir ce qui leur
convient mieux. Une réflexion personnelle ou une démarche avec un professionnel peut vous
permettre de découvrir vos intérêts, vos aptitudes, vos valeurs et votre personnalité. Ainsi
vous pourrez prendre des décisions qui tiennent compte de vos besoins et qui vous
conviennent davantage.

E) Des outils pour faciliter la prise de décision

Comment choisir entre plusieurs options ? le premier réflexe est de faire confiance à son
intuition. Ce principe a pour la facilite, mais se reposer totalement sur son ressenti présente
des limites, d’autant qu’il existe de nombreux outils pour faciliter la prise de décision.

1. Explorez en profondeur

Il est essentiel d’étudier la situation en profondeur pour mieux comprendre les avantages et
les inconvénients propres à chacune des options et ainsi, prendre une décision éclairée. Pour
ce faire, il est possible d’attribuer à chaque avantage et inconvénient un pourcentage qui
représente leur importance ou leur poids dans la prise de décision1. Cette méthode permet
d’établir clairement quelles sont vos priorités et de comparer vos options13. Par exemple :

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vous hésitez entre deux emplois étudiants. Le premier vous offre un salaire intéressant (75 %).
Cependant, l’horaire de travail du deuxième vous convient vraiment (100 %)1. De plus, si
vous avez tendance à pencher vers une option, ne serait-ce qu’un petit peu plus, cela peut
vous indiquer que c’est la bonne décision à prendre. Il peut également être aidant d’aller
chercher le plus de sources d’information possible (Internet, livres, personne ne ressource,
etc.). Quoi de mieux qu’une décision éclairée !?

2. Visualisez

La visualisation peut être utile pour faire un choix qui tient compte de vos objectifs à long
terme, particulièrement si ce choix a un impact important sur votre avenir (choix de carrière,
décision d’avoir des enfants, etc.). Vous pouvez vous visualiser dans 10 ans afin de vous
permettre de contextualiser votre décision et de constater si oui ou non, vos choix concordent
avec vos objectifs de vie. Par exemple, est-ce que vous vous imaginez travailler en relation
d’aide dans 10 ans ? Est-ce que cette décision concorde avec vos valeurs et vos désirs ? Aussi,
il est possible de visualiser la prise de décision à court terme et de porter attention à votre
corps. En effet, en vous imaginant avoir pris votre décision, portez attention à vos réactions
corporelles. Comment vous sentez-vous par rapport aux conséquences de votre choix (moins
tendu, crispé, soulagé, etc.) ? Les signaux corporels peuvent être un outil précieux pour
prendre une décision.

3. Demandez conseil

Parfois, vous pouvez ressentir le besoin d’être accompagné dans votre processus de décision,
surtout lorsqu’il s’agit d’une décision importante. Demander conseil peut vous permettre
d’enrichir votre réflexion et de faciliter votre choix. Il est également possible de vous
demander conseil à vous-même, comme si votre problématique appartenait à un ami : si un
proche vivait une situation semblable, que lui conseilleriez-vous ? Cette technique permet de
prendre une certaine distance face à votre problématique.

4. Connaissez-vous vous-même

Afin de prendre une décision qui vous convient, il est important de bien vous connaître : quels
sont vos valeurs, priorités, intérêts, traits de personnalité, goûts, désirs, etc. S’il est difficile
pour vous de vous définir, il est possible d’y aller à l’envers : qu’est-ce que vous n’aimez
pas/qui ne vous ressemble pas ?

5. Assumez vos choix

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Si vous restez constamment coincé dans l’indécision, il peut être difficile d’avancer. Une fois
une décision prise, ayez confiance en votre choix ; une décision est rarement parfaite, il est
donc normal que certaines de ses conséquences vous conviennent moins.

6. Osez-vous tromper

Nelson Mandela disait : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Il est essentiel
de vous donner le droit à l’erreur. D’une part, vous pourrez généralement vous reprendre et la
réparer. D’autre part, vous apprendrez de vos moins bonnes décisions et elles pourront vous
permettre de devenir plus expérimenté. Savoir rire de soi-même peut être une façon de
diminuer l’anxiété ressentie face à un choix qui s’avère finalement moins satisfaisant.

7. Croyez-en vous : vous avez de l’expérience

Rien ne sert de vous étiqueter et de penser que vous êtes un mauvais décideur, vous êtes peut-
être meilleur que vous le pensez. En effet, plusieurs fois par jour, vous êtes invité à prendre
des décisions. De l’expérience, vous en avez !

8. Accordez-vous un délai

Si vous avez tendance à être impulsif, le fait de vous laisser quelques jours avant de prendre
une décision importante vous laissera le temps de réfléchir et de confronter votre choix à la
réalité, et ce, avant de vous engager. Par contre, devant une décision qui implique moins de
conséquences (choisir comment s’habiller le matin), vous pouvez vous imposer une limite de
temps pour ne pas gaspiller d’énergie inutilement.

9. Divisez en étapes

En divisant en étapes ou en petites décisions ce que vous voulez entreprendre, la pression de


prendre la bonne décision et la peur diminuent. Par exemple, avant de choisir une université,
un étudiant pourrait choisir un programme qui l’intéresse.

10. Changez-vous les idées

Durant le processus de décision, il peut être important de vous accorder des temps de répit
pour arrêter d’y penser et vous changer les idées. En laissant de côté vos soucis et en vous
investissant dans des passe-temps que vous appréciez, vous serez plus calme et posé lors du
retour à la prise de décision.

11. Dédramatisez / envisagez tous les scénarios

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Vous êtes parfois envahi par la peur des conséquences possibles reliées à une décision à
prendre ? Lorsque vous envisagez le pire, il est possible d’utiliser cette technique : séparez
une feuille en deux, à gauche, inscrivez le pire des scénarios qui pourraient arriver et à droite,
comment vous pourriez faire face à ces embuches1. Cette technique vous permettra de
constater qu’il est possible de survivre, même au pire. En guise de conclusion, la conseillère
en orientation et psychologue Isabelle Falardeau propose la réflexion suivante : « Lorsqu'on
prend une décision, on prend un risque puisqu'on ne sait pas vraiment quelle est la meilleure
solution. Si on le savait, on n'aurait tout simplement pas de choix à faire. La réponse
s'imposerait par son évidence. À moins de connaître l'avenir, choisir représente un saut vers
l'inconnu. Décider, c'est à la fois prendre du pouvoir sur sa vie tout en acceptant de perdre
momentanément le contrôle sur les événements à venir. Décider, c'et s'ouvrir aux
impondérables de la vie. »

II. LES CIRCONSTANCES ET LES RAISONS DE LA DECISION

Pour comprendre cette partie, il nous revient de nous poser la question de savoir : Qu’est-ce
qui détermine la décision  ?

C’est en opposant les causes et les raisons que l’on peut répondre à la question. Il y’a des
évènements qui arrivent et ceux que l’on fait arriver ; les premiers ont affaire à des causes, les
seconds à des raisons ou motifs. La cause participe de la nécessité impersonnelle du monde
physique, la raison s’exprime à la première personne et peut d’abord être comprise comme le
fait d’un sujet qui dis «-je ». Prendre une décision, c’est logiquement exprimer en même
temps la raison pour laquelle elle est prise. La décision représente par là un motif d’action,
lorsqu’on informe les autres sur ce qu’on décide de faire on en donne en même temps les
raisons qui impliquent l’intentionnalité. Ici se renforce la différence entre motifs et causes en
d’autres termes entres les raisons et les circonstances.

Exemple : Si je décide de faire un régime alimentaire, les raisons en sont : Que je veux
maigrir, que je veux éviter certains mets qui sont pour moi néfastes, que j’espère réaliser des
meilleures performances sportives.

Le même cas ne se présente au sujet de la cause, je peux indiquer une cause sans pour autant
indiquer ses effets. On peut parler de pluie torrentielle sans parler d’inondation. Pour parler
comme Wittgenstein (2005), l’action et ses motifs d’un côté, l’évènement et sa cause de
l’autre dépendent de deux jeux de langage différents.

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III. CONCLUSION

En définitive, il était question pour nous de présenter ce qu’on entend par la prise de
décision dont nous avons procédés par la définition de ce terme, par la suite nous avons donné
le processus décisionnel ainsi que les circonstances et les raisons d’une décision. Nous

p. 14
pouvons retenir qu’une décision est satisfaisante lorsqu’elle épouse la finalité désirée au
préalable, que ses conséquences sont positives, éthique. Et aussi qu’une décision prise sans
conviction sera toujours une mauvaise décision car elle ne s’appliquera pas comme elle le
devrait. Ceci dit, ne pas décider, en d’autres termes la volonté de ne pas décider sous-entend
en réalité la décision de ne pas s’engager dans une voie quelle qu’elle soit.

Références

[1] Laurier, A. (1994, Septembre). Des méthodes efficaces pour prendre de bonnes décisions.
Repéré à http://www.acsm-ca.qc.ca/ assets/16_des_methode_efficaces.pdf.

p. 15
[2] Miller, W. R., & Roll Nick, S. (2013). L’entretien motivationnel : Aider la personne à
engager le changement. Paris : InterEditions.

[3] Larivey, M. (2000) L’ambivalence: une pseudo émotion. Repéré à http://


www.redpsy.com/guide/ambivalence.html

[4] Fournier, G. (1995). Interagir : une stratégie efficace d’orientation et d’insertion


socioprofessionnelle, de la théorie à la pratique, programme d’intervention. Les éditions
Septembre.

[5] Falardeau, I. (2007). Sorti de l’indécision. Repéré à http://


www.usherbrooke.ca/etudiants/fileadmin/sites/etudiants/documents/Orientation/
Histoire_d_orientation/11._Indecision.pdf

[6] Marchi, C. (Octobre 2001). Cause de l’indécision: Être ou ne pas être?

Repéré à http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/ Comportement/ Articles-et-


Dossiers/Je-narrive-jamais-a-me-decider

[7] Carrefour Jeunesse Emploi Beauce-Nord (Octobre 2013). L’indécision et les peurs qui
paralysent. Repéré à http://cjebn.com/lindecision-et-les-peurs- qui-paralysent/

[8] Services à la vie étudiante UQAM (mars 2010). L’indécision et l’anxiété vocationnelle.
Repéré à

https://vie-etudiante.uqam.ca/upload/files/pdf/

guide_indecision_anxiete_vocationnelle.pdf

[9] Lelord, F. et André, C (1999). L’estime de soi : s’aimer pour mieux vivre avec les autres.
Repéré à

http://www.relation-aide.com/dossiers/ description.php?id=57&

[10] André, C. (2002). L'estime de soi au quotidien. Sciences humaines, 131 p.

[11] Falardeau-Alain, S. (2013). Le rôle des facteurs individuels, relationnels et contextuels


pour expliquer l'indécision de carrière et la motivation scolaire des cégépiens. Thèse de
doctorat inédite. Université

Laval. Repéré à www.theses.ulaval.ca/2013/29728/29728.pdf

p. 16
[12] Fabio, A. D., & Busoni, L. (2006). Covariation des styles décisionnels: perception
d’échec cognitif, estime de soi ou traits de personnalité? L'orientation scolaire et
professionnelle, (35/3), 363-385.

[13] Simoneau, J. (2015, Juillet). Toujours indécis? Voici comment vous décider! Bel Âge.
Repéré à

https://www.lebelage.ca/sante-et-mieux-etre/ psycho/toujours-indecis-voici-comment-enfin-
vous-decider?

p. 17

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