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» – 1 ère année –
Introduction à l'analyse
Economique
Macro-économie (I)
Année universitaire 2022 - 2023
Semestre 2
Le planning prévisionnel des séances de T.D. du cours d’introduction à l'analyse économique (macroéconomie) est indiqué dans le polycopié du C.M.
Pour chacune des séances de T.D., l'exposé que vous devrez (?...) préparer (?...), vous aidant du polycopié du C.M., pour la séance suivante :
• les exercices proposés,
• des exposés qui pourront être présentés à l'écrit (sur une page environ) ou à l'oral (cinq minutes environ)....
Deux interrogations écrites permettront de vérifier (?...) vos connaissances. Elles interviendront :
• au cours de la séance 5 : le programme portera sur les principales « fonctions (macro)économiques ».
Ce programme correspondra (approximativement) au T.D. de « révision » (I ).
• au cours de la séance 10 : le programme portera sur une introduction à l'étude des principaux « paradigmes » et des « politiques » économiques.
Ce programme correspondra (approximativement) au T.D. de « révision » (II )
Une troisième note de contrôle continu sera organisée, mais ses modalités seront précisées au cours des séances de T.D...
PREMIERE PARTIE
Le troc oblige à trouver quelqu'un qui recherche ce qu'on La monnaie permet d'acheter des B&S à n'importe quel vendeur
possède et qui possède ce dont on a besoin
La monnaie permet à un vendeur de vendre son B&S à toute personne intéressée
Les individus peuvent conserver leur monnaie jusqu'à ce que bon leur semble
Avec la monnaie : fini le troc
la monnaie permet de définir la valeur des B&S
TRAVAIL A FAIRE :
Commenter le document ci-dessus en rappelant les différentes fonctions de la monnaie
On présente ci-dessous différents schémas ainsi que l'équation relatives à l'équilibre de la monnaie de la « Théorie Quantitative de la Monnaie » dans le cadre
du paradigme « (néo)classique » :
Equation de la T.Q.M. (dite « de Cambridge »)
(masse monétaire) _MM_ = _k _ * _p_ * _Y_ (demande de monnaie) La monnaie « circule » à « vitesse » constante (k constant)
TRAVAIL A FAIRE
... les individus ont plus de
1 - Expliquer ce que représentent les différents termes de l'équation (ci-dessus) Si on injecte trop de monnaie
monnaie et peuvent acheter
de l'équilibre monétaire dans le cadre du modèle « (néo)classique » dans le système économique....
plus de B&S....
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Exercice 3 - Equilibre « monétaire » dans le cadre du « paradigme » keynésien
On présente ci-dessous un schéma relatif à l'équilibre de la monnaie dans le cadre du paradigme « keynésien » :
TRAVAIL A FAIRE
1 - Expliquer pourquoi la théorie « keynésiennne » conteste la « dichotomie » r MM Y (valeur)
« (néo)classique » en commentant les schémas et l'équation ci-contre
variable variable
« endogène » « exogène » (?)
expliquée explicative
2 - En déduire pourquoi, les économistes « keynésiens » accordent un rôle important à la monnaie
10 12%
9
10%
8 MM2
7
8%
MM2
6
5 6%
MM1
4
3 4%
2
2% MM1
1
0 0%
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 0 5 000 10 000 15 000 20 000
Indiquer sur les deux graphiques ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront pertinentes….
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Déterminer la variable d’ajustement du marché de la monnaie dans 2 - Déterminer la variable d’ajustement du marché de la monnaie dans
l’analyse « (néo)classique » l’analyse « keynésienne »
3 - Expliquer, graphiquement, toujours dans le paradigme « (néo)classique » : 4 - Expliquer, graphiquement, toujours dans le paradigme « keynésien » :
- quel est l'effet d'une hausse de MM à revenu réel Y constant - quel est l'effet d'une hausse de MM à revenu Y constant
- quel est l'effet d'une hausse du revenu réel Y à offre de monnaie - quel est l'effet d'une hausse du revenu Y à offre de monnaie
constante constante
5 - Expliquer les conséquences d'une hausse des prix sur le P.I.B. dans le 6 - Expliquer les conséquences d'une baisse des taux d'intérêt sur le P.I.B.
paradigme « (néo)classique » dans le paradigme « keynésien »
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EXPOSES A PREPARER POUR LA SEANCE SUIVANTE…. (?....)
SUJET
L'importance de la « monnaie »
Le déroulement de votre exposé devra être conforme au plan suivant :
Première partie : la conception de la monnaie
- Sous-partie 1 : les « fonctions » de la monnaie et la conception favorable à la « dichotomie »
- Sous partie 2 : les « fonctions » de la monnaie et la conception opposée de la « dichotomie »
Deuxième partie : le création et les formes de la monnaie
- Sous-partie 1 : la « création » monétaire et l'« équilibre monnaie-crédit »
- Sous partie 2 : les « formes » prises par la monnaie et les différents « agrétats » monataires
SUJET
Le « financement » de l'économie
Le déroulement de votre exposé devra être conforme au plan suivant :
Première partie : le financement « direct » ou « des -intermédié »
- Sous-partie 1 : le principe de base de la finance et les deux circuits de financement (direct et indirect)
- Sous partie 2 : le « marché des fonds prêtables » ou « marché du capital » (marché primaire / secondaire et rôle des banques d'« affaire »)
Deuxième partie : le financement « indirect » ou « intermédié »
- Sous-partie 1 : l'organisation du « système bancaire » (rôle des banques « commerciales » et de la banque centrale)
- Sous partie 2 : la « création monétaire » et l'« équilibre monnaie-crédit »
On considére un producteur dont la situation financière peut être résumée de la manière suivante :
- le montant du capital économique (valeur du capital nécessaire à la production) est évalué à : 200
- la structure du capital financier (capital nécessaire au financement du capital économique) est déterminée par le producteur
Deux structures de financement sont envisageables : endettement élevé de 150 ou endettement faible de 50 au taux de : 4%
En fonction de l'environnement économique du producteur, la rentabilité économique du capital peut être qualifiée de :
faible 2% (environnement défavorable) ; normale 6% (environnement satisfaisant) ; forte 10% (environnement très favorable)
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Compléterer le tableau d'analyse ci-dessous
ACTIVITE FAIBLE
ENDETTEMENT FAIBLE ENDETTEMENT IMPORTANT
-4%
1,33% 2
4 2% 200 4
4% 6
50 4%
ACTIVITE NORMALE
ENDETTEMENT FAIBLE ENDETTEMENT IMPORTANT
6
6,67%
6% 12 200
150 4%
2
ACTIVITE FORTE
ENDETTEMENT FAIBLE ENDETTEMENT IMPORTANT
28%
18
20 200 10%
6
4%
3 - Définir la notion de « rentabilité » et en déduire la définition des notions de rentabilité « économique » et de rentabilité « financière »
4 - Commenter les conséquences du choix d'une structure de financement en fonction de l'environnement anticipé par le producteur
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TEXTE A ETUDIER POUR LA SEANCE SUIVANTE…. (?....)
Avec la monnaie « rien ne se crée, tout se prête... » (par Dominique Plihon - Professeur d'économie financière à l'université Paris-XIII)
Qui tente de comprendre le fonctionnement du système monétaire et bancaire actuel se heurte à une réalité contre-intuitive : largement immatérielle, la monnaie est
créée par les banques, notamment par le biais des crédits qu'elles octroient.
Or, l'essor de la finance à travers le monde, a facilité les dérives spéculatives du système, au détriment de l'« intérêt général ».
Les banques commerciales ont deux fonctions majeures dans l'économie :
• d’une part, elles financent les agents économiques (entreprises, ménages, administrations publiques...) en leur « offrant » (vendant) des crédits
• d'autre part, elles créent la monnaie et font circuler les moyens de paiement.
Une idée reçue - somme toute assez logique - voudrait que les banques ne prêtent que l'argent dont elles disposent dans leurs « coffres ».
Or c'est faux : banques « créent » la monnaie qu'elles prêtent. En d'autres termes : « ce sont les crédits qui font les dépôts ».
Les dépôts constituent la monnaie « scripturale », la principale forme de monnaie.
L'expression « scripturale » provient de ce que la création monétaire a lieu à la suite d'une double écriture au bilan de la banque.
La monnaie « scripturale » correspond aux dépôts à vue (dont les fonds peuvent être retirés à tout instant) gérés par les banques, qui les font circuler à l'aide
d'instruments de paiement tels que les chèques ou les cartes bancaires.
La monnaie « fiduciaire » (« fiducia » signifiant confiance en latin), qui correspond aux pièces et aux billets de banque, est émise par la banque centrale.
En France, la monnaie « fiduciaire » représente moins de 10 % de la monnaie « scripturale ».
Ainsi, les banques n'ont pas besoin de disposer de dépôts préalables pour consentir BANQUE ENTREPRISE
des crédits. Actif Passif Actif Passif
Supposons qu'une entreprise obtienne un crédit de 100 euros de sa banque. Crédit Dépôt à vue Avoir à la banque Dette
Le mécanisme de la création monétaire se réalise par un accroissement simultané de 100 100
l'actif et du passif de la banque et de l'entreprise. (cf. ci-contre) 100 100
Le bilan de la banque montre que, en accordant le crédit, la banque crée 100 euros que l'entreprise emprunteuse reçoit sur son compte de dépôt à vue.
Le crédit de la banque a bien créé un dépôt équivalent.
Le bilan de l'entreprise montre que, à la suite de son emprunt, l'entreprise bénéficie d'un avoir à la banque de 100 euros avec lequel elle pourra payer ses dépenses.
Mais bilan de l'entreprise affiche également une dette de 100 euros envers la banque : dette qu'elle devra rembourser (tout en s'acquittant des intérêts).
Le crédit bancaire a pour fonction d'anticiper la création de « richesses » économiques futures en permettant à une entreprise de financer un investissement qui se
traduira par une production de B&S et une création d'emplois (permettant aussi le remboursement de la dette et le paiement d'intérêt).
Dans cette situation, les crédits et la création de monnaie [qui en résultedirectement] sont directement liés aux besoins de l'économie : les économistes disent que la
création monétaire est « endogène » à l'économie. [...]
Les banques ne prêtent pas uniquement aux entreprises.
Elles financent également les ménages, les administrations publiques et les agents extérieurs (crédits à l'exportation).
Ces financements donnent lieu à de la création monétaire selon le même mécanisme que celui décrit plus haut.
Il y a ainsi trois sources principales de création monétaire dans une économie.
Celles-ci correspondent aux opérations de financement du système bancaire avec :
1° l'extérieur (conversion des devises),
2° les administrations publiques : on parle de Créances sur le Trésor Public
3° les entreprises et les ménages : on parle de Crédits aux Agents (ou Acteurs) Privés
Ces derniers sont à l'origine de la majeure partie des financements et donc de la création monétaire.
Le capitalisme contemporain, dominé par la finance « libéralisée », a engendré un profond dévoiement du système monétaire et bancaire :
• tout d'abord, on a assisté à une privatisation des banques et de la monnaie, alors que le privilège bancaire de la création monétaire relève de l' « intérêt général »
• ensuite, par suite du processus de « financiarisation » de l'économie, les banques utilisent de plus en plus leur privilège pour financer l'achat de titres
sur les marchés (actions, obligations), le plus souvent dans un but spéculatif, au détriment du financement de l'appareil productif et de la création d'emplois.
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T.D. 2 - DE L'INVESTISSEMENT A LA PRODUCTION (des « richesses » économiques)
Exercice 1 - Aspect micro-économique de la demande d'investissement (cf. cours de math. appliquées du semestre 1)
Un producteur envisage un premier investissement industriel impliquant une dépense initiale = D = Io = 130
L’exploitation prévisionnelle de cet investissement permet d’espérer les cash-flows (Flux Nets de Trésorerie = F.N.T.) suivants :
Années 0 1 2 3 4
F.N.T. 70 30 40 40
On précise que le taux d'actualisation utilisé par le producteur est actuellement de : 10%
Mais, le producteur est bien conscient que ce taux d'actualisation n'est qu'une aproximation et est susceptible d'évoluer…
De plus, ce producteur a la possibilité de réaliser un second investissement dont le profil d'évolution de la V.A.N. en fonction du taux d'intérêt est indiqué
dans le graphique ci-dessous par un trait interronpu...
TRAVAIL A FAIRE
1 - Expliquer la méthode de calcul de la valeur financière de l'investissement 80
du premier projet donnés grâce au schéma ci-dessous
70
Taux d'actualisation :
______ ______ ______ ______ ______ 60
50
________
Valeur financière de 40
l'investissement Actualisation des gains futurs
30
20
______ ______ ______ ______
Dépense Explication : 10
= montant investit
______ 0
0% 5% 10% 15% 20%
-10
2 - Déterminer graphiquement la Valeur Actuelle Nette (V.A.N.) des deux
projets d'investissement -20
-30
-40
3 - A l'aide du graphique ci-contre déterminer le taux maximal d'actualisation (T.I.R.) admissible pour les deux projets
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront pertinentes….
4 - Déterminer l'investissement qui vous semble devoir être choisi en fonction des évolutions possibles du taux d'actualisation…
On se propose d'analyser les conséquences d'une variation du taux d'intérêt sur la demande de capital
Dans une économie, on admet que la demande (agrégé) des acheteurs / Comportement global des « acheteurs » de capital
demandeurs de capital est de la forme suivante :
Sd (Y,r) = 1 800 - 40 000 * r + 0,20 * Ŷ 6,00%
Sd * = 200 (investissement public) ....................................................................
On considère 5,50%
• que le taux d'intérêt d'équilibre (r ) est actuellement de : 5,00%
• que la demande anticipée (Ŷ ) est actuellement de : 2 000
5,00%
TRAVAIL A FAIRE
1 - Préciser quels sont les principaux agents économiques demandeurs de capital
4,50%
4,00%
3,00%
0 200 400 600 800 1 000
3 - Déterminer le niveau de l'investissement dans les conditions actuelles (taux d'intérêt et demande anticipée)
4 - Analyser l'évolution de la demande de capital (et donc de l'investissement) en examinant le graphique ci-dessus
Indiquer sur le graphique toutes les informations qui vous sembleront pertinentes….
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Exercice 4 - Le principe du « multiplicateur »
Considérons une économie, pour lequelle on peut écrire que : l'offre de B&S = Yo = la demande de B&S = Yd = P.I.B. = Y = revenu
On suppose aussi que la consommation (C) est fonction du revenu (Y) de telle manière que : C = c * Y + Co
On pose c = 0,6
On pose Co = 300
On suppose enfin que l'investissement (Io) est « exogène » c'est-à-dire fixe (à court terme), de telle manière que : I= Io = 500
TRAVAIL A FAIRE
1 - Montrer que l'équation du P.I.B. peut s'écrire de la manière suivante : Yo = Yd = Y = c * Y + Co + Io
2 - Définir la notion de demande « autonome » et montrer que son montant est égal à : 800
4 - Montrer que la relation liant le P.I.B. (Y) et la demande « autonome » peut s'écrire : Y = [ 1 / (1 - c) ] * [ Co + Io ]
5 - Définir le « multiplicateur keynésien » et montrer que son montant est égal à : 2,50
300
200
100
0
0 1 2 3 4 5 6
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Exercice 5 - Les secteurs de la production
On vous indique que le P.I.B. (Y) d'un pays est de (environ…) : 500 (10^9 €)
On se propose de déterminer la contribution au P.I.B. de chacun des quatre types d'agent économique
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Commenter la décomposition du P.I.B. donnée ci-essous par type d'agent économique en valeur (€) et en %.
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront pertinentes….
Secteur Privé
Secteur Marchand 60% 14% 70
2%
Calculs et commentaires :
2 - Donner ci-dessous des exemples d'acteurs économiques appartenant à chacun des quatres types de secteurs économique énumérés ci-dessus
Exemples : Secteur Marchand
Secteur privé
Au début du XXe siècle, toujours aux États-Unis, Henry Ford revisite les principes tayloristes pour re-penser l'organisation du travail dans ses usines automobiles.
Tout en accentuant la décomposition des tâches en gestes simples, il ajoute un élément déterminant de ce qu'on appellera le fordisme : la chaîne mobile de production.
La mise en application des principes tayloristes et fordistes a très tôt suscité de nombreuses critiques.
Ou que ces méthodes déshumanisent le travail ouvrier, elles ne tiennent pas toujours leurs promesses en terme de gains de productivité.
Les mutations de l'économie mondiale ont accéléré depuis les années 1970, la recherche d'autres modèles d'organisation travail, comme le « toyotisme »
(du nom de la société nippone Toyota), dans lequel les ouvriers participent davantage à la conception du travail et où les tâches sont plus diversifiées.
De plus, les innovations technologiques ont permis de robotiser, dans certains secteurs, une grande partie des opérations simples.
Au début des années 1980, certains économistes annoncent que taylorisme et fordisme appartiendront bientôt au passé... Mais l'affirmation s'avère discutable.
D'abord, l'automatisation concerne seulement les industries reposant sur des processus de production faisant une utilisation intense de la technologie (aéronautique,
automobile).
Dans le textile ou l'électronique, où la main-d'œuvre constitue le facteur de production principal, les postes demeurent parcellisés, strictement définis et contrôlés par la
hiérarchie.
Or ces secteurs figurent parmi les premiers concernés par les délocalisations vers les pays à faibles coûts salariaux.
En ce sens, le taylorisme a moins disparu qu'il n'a été exporté vers les pays du Sud.
Contrairement à ce qu'on affirme souvent, la tertiarisation de l'économie - la forte croissance du secteur des services depuis les années I960 - n'entraîne pas l'abandon
des principes tayloristes.
Dans les centres d'appels par exemple, le travail des télé-conseillers repose sur des « scripts », c'est-à-dire des guides de conversation élaborés par la hiérarchie, qu'il
s'agit de respecter scrupuleusement.
Les managers écoutent régulièrement les conversations et contrôlent en temps réel, sur leurs écrans d'ordinateur, le nombre d'accords de vente réalisés.
Signe d'une forme d'hybridation des modes d'organisation du travail, le salarié doit toutefois pouvoir concilier ces éléments proches des principes tayloristes avec
la nécessité de s'adapter à son interlocuteur.... Bref, de se montrer en partie autonome.
Chez A.O.L., par exemple, une case « créativité-initiative » fait partie des critères d'évaluation des télé-conseillers, ce que le taylorisme traditionnel
n'aurait jamais envisagé...
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T.D. 3 - DE LA PRODUCTION A LA REPARTITION (des « richesses » économiques)
Exercice 1 - Aspect micro-économique de la production (I) (cf. cours de math. appliquées du semestre 1)
50
40
0
0 1 2 3 4 5 6
Indiquer sur le graphique ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
nécessaires…
Deuxième partie
On considère que le prix de vente du B&S (p) est actuellement de : 700
TRAVAIL A FAIRE 1200
2 - Expliquer ce que devrait être l'arbitrage « rationnel » du producteur p , CM, Cm Optimum Optimum
1100 technique économique
1000
900
200
100
Q
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
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Exercice 3 - Aspect micro-économique de la production (III) (cf. cours de math. appliquées du semestre 1)
Une entreprise a déterminé sa fonction de coût total (CT) en fonction de la quantité produite (q) et connaît son prix de vente (p) « imposé par le marché »…
Prix de vente unitaire du B&S produit (et vendu) par l'entreprise = p = 110,00 €
Fonction de coût total de production [CT(q)] = 0,02 q ^ 2 + 70 q + 10 000
TRAVAIL A FAIRE
1 - Expliquer ce qui distingue les notions d'optimum « technique ». 170
et d'optimum « économique ». Justifier votre raisonnement
150
110
3 - Donner l'expression du coût marginal (en fonction de q)
90
50
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
10 000
5 000
6 - Déterminer le (sur)profit optimal de l'entreprise. Justifier votre raisonnement
0
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
-5 000
Indiquer sur les graphiques ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
nécessaire…
Sous des hypothèses (néo)classique il est possible d'écrire la fonction de production 900
macroéconomique de long terme du secteur marchand de la manière suivante :
800
YM = 1,05 * K^ 0,40 * L^ 0,60 700
A court terme, on peut supposer que 600
- K est fixe à C.T. = 5 000
500
- L actuellement disponible est fixé à L = 100
400
TRAVAIL A FAIRE
1 - Donner la définition de la notion de « rendement d'échelle » 300
Préciser son évolution selon les trois étapes habituelles 200
100
0
0 50 100 150 200 250
2 - Donner la définition de la notion de « rendement factoriel » du facteur travail 4 - Analyser la fonction de production macro-économique de court terme
Préciser son évolution selon les trois étapes habituelles représentée par le graphique ci-dessus en justifiant l'hypothèse
Préciser les hypothèses nécessaires de rendement factoriel décroissant
3 - Expliquer comment il est possible de déterminer la fonction de production. 5 - Déterminer le volume du P.I.B. marchand qu'il est envisageable d'obtenir
macroéconomique de court terme ci-dessous dans cette économie
YM = 32,00 * L^ 0,60 (arrondi…..)
Indiquer sur le graphique ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
nécessaire…
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Exercice 5 - Aspect micro-économique de la demande de travail
100
90
50
40
0 2 4 6 8 10
La production de B&S
Le déroulement de votre exposé oral devra être conforme au plan suivant :
Première partie : l'entreprise avec les caractéristiques de sa fonction de production
- Sous-partie 1 : l'entreprise « boîte noire » de la théorie « (néo)classique » et sa fonction de production comme objet purement théorique
- Sous partie 2 : les notions de « rendement d'échelle » et de « rendement (ou productivité) factoriel »
Deuxième partie : l'entreprise et les caractéristiques de son marché
- Sous-partie 1 : la fonction de coût avec les notions de coût « total », coût « moyen » et « marginal », de « chiffre d'affaire » et de « (sur)profit »
- Sous partie 2 : l'environnement privilégié par le modèle « (néo)classique avec la concurrence « parfaite » et l'« optimum » de l'entreprise
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ETUDE DE TEXTE : « justifier » le profit
L'existence du profit est communément admise comme nécessaire à tout processus économique (marchand).
Sans lui, nul investissement, et une économie atone qu'aucun entrepreneur « intrépide » ne se donnerait la peine d'« aiguillonner ».
Le profit repose en fait sur diverses « justifications » idéologiques qui cherchent toutes à se présenter comme des « évidences ».
Pour les économistes néoclassiques le profit serait la rémunération d'un facteur de production, le « capital », de la même manière que le salaire rétribue / rémunère le
facteur « travail ». Chacun de ces deux facteurs de production recevrait donc un revenu proportionnel à sa contribution marginale…
Mais cette idée soulève une première difficulté. Le capital n'est pas une grandeur physique homogène :
• un bâtiment n'est pas un ordinateur, :
• un mois d'approvisionnement en électricité se compare difficilement à du mobilier, etc
De plus, les outils qui permettent de lever les fonds auprès d'investisseurs pour financer ce capital - les actions par exemple - n'ont pas de valeur fixe.
En effet, cette valeur dépend de mouvements spéculatifs, des résultats de l'entreprise et... de son taux de profit.
Rapidement donc, le « serpent se mord la queue ! » [on retombe sur une causalité circulaire]
Deuxième difficulté : s'il va de soi que toute production nécessite du travail humain et (sauf rares exceptions) de équipements, le profit n'est évidemment pas versé aux
machines et revient à leurs propriétaires.
À ce « paradoxe » l'économie [orthodoxe] dominante offre plusieurs réponses :
• la première réponse consiste à dire que c'est l'avance de fonds nécessaire pour acheter les équipements qui est rémunérée.
Or le taux de profit des entreprises dépasse en général la rémunérations versées à leurs financeurs (banques ou actionnaires)
• la seconde réponse consiste à dire que le profit rémunère de surcroît une « qualité spécifique » des capitalistes : l’« esprit d’entreprise »,
la « capacité d'innovation » et, surtout, la « prise de risques ».
• une autre justification commune du profit est connue sous le nom de « théorème de Schmidt », énoncé par le chancelier allemand Helmut Schmidt
le 3 novembre 1974 : « Les profits d'aujourd'hui sont les investissements demain et les emplois d'après-demain … »
L'observation du capitalisme contemporain suggère cependant que c'est de moins
en moins vrai car l'accroissement des profits dans la « richesse » (économique)
produite s'accompagne :
• non seulement d'une réduction des salaires,
• mais aussi d'une flambée du chômage (voir graphique ci-contre).
En d'autres termes, le taux d'investissement n'augmente pas puisque le surcroît de
profit est distribué aux actionnaires : le « mauvais profit chasse le bon ».
Pour les marxistes, le profit découle de la nature inégale de la relation entre
détenteurs de capitaux et travailleurs : les seconds [travailleurs] sont contraints de
se mettre au service des premiers [détenteurs de capitaux], mais la valeur du travail
qu'ils accomplissent dépasse la rémunération qu'ils perçoivent....
Dans ces conditions, la question de la justification du profit laisse la place à une
autre interrogation, portant sur la justification d'une situation où certains
détiennent seuls la propriété des moyens de production.
S'agit-il là de la meilleure façon de garantir l'efficacité sociale ?
Si les théories « dominantes » n'expliquent pas l'origine du profit, c'est qu'elles peinent à dissimuler qu'il n'a pas de justification strictement économique.
Les revenus dont bénéficient les capitalistes ne reposent ni sur le risque et ni sur le talent, mais plutôt sur le droit de propriété privée.
Alors que les travailleurs sont rémunérés pour leur contribution directe à la production, les actionnaires ou les chefs d'entreprise sont rémunérés uniquement parce qu'ils
détiennent les moyens de production, hérités ou acquis. À ce titre, ils embauchent, licencient, bref, exercent un pouvoir sur les travailleurs.
Le profit est davantage un « tribut » prélevé sur la production sociale, depuis une position dominante, qu'une rémunération bien « méritée » de l'effort consenti.
Si le profit est une « ponction » alors, pourquoi considérer la rentabilité du capital comme une mesure de l'efficacité économique ?
Ou, dit autrement : la société doit-elle s'en remettre aux décisions privées pour la définition de ses priorités ?
Michel Husson.
Économiste et statisticien à l'Institut de recherches économiques et sociales.
Auteur de Créer des emplois en baissant les salaires ?, Éditions du Croquant, 2015.
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T.D. 4 - DE LA REPARTITION A L'UTILISATION (des « richesses » économiques)
EXPOSES A PREPARER POUR LA SEANCE SUIVANTE…. (?....)
SUJET
Exercice 1 - Aspect micro-économique de l'offre de travail (cf. cours de micro-économie du premier semestre)
« w/p »= 5 6 6 « w/p »=
Temps total = Lo = 12 Temps total = Lo =
TRAVAIL A FAIRE
1 - Déterminer le temps d'offre de travail (L) ainsi que le montant consommé (C) par Messieurs « X » « Y » dans le courant de l'année 0
L'année suivante (année 1) , Messieurs « X » « Y » constatent une même hausse de leur taux de salaire horaire (w/p )
Arbitrage travail / loisir de Monsieur « X » l'année 1 Arbitrage travail / loisir de Monsieur « Y » l'année 1
Arbitrage entre : Arbitrage entre :
8 80 « w/p »= « w/p »= 7
Temps total = Lo = 12 Temps total = Lo = 12
TRAVAIL A FAIRE
2 - Déterminer le revenu horaire de l'année 1 de Messieurs « X » et « Y »
3 - Analyser la conséquence d'une variation du taux de salaire sur le comportement des deux individus en terme d'effet de « substitution » et de « revenu »
30
25
3 - Déterminez la quantité (Q*) de B&S « X » que devrait consommer
l'individu à l'optimum. Justifier votre raisonnement 20
15
10
On suppose que le prix du B&S augmente de 50%
3 - Définir et déterminez l'« élasticité » de la demande du B&S « X » 5
par rapport à son prix
Effet ---> la demande dimunue de : p/p 0
Cause ---> le prix a augmenté de : p/p 0 2 4 6 8 10
-5
Indiquer sur le graphique ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes
«R »= 100 «R »=
16 p1 = 2 p2 = 4 p1 = 2 p2 = 4 17
TRAVAIL A FAIRE
1 - Déterminer le montant consommé (C) de B&S 1 et B&S 2 par Messieurs « X » « Y » dans le courant de l'année 0
L'année suivante (année 1) , Messieurs « X » et « Y » constatent une même hausse de leur revenu… avec des prix stables
Arbitrage consommation B&S 1/ B&S 2 de Monsieur « X » l'année 1 Arbitrage consommation B&S 1/ B&S 2 de Monsieur « Y » l'année 1
Arbitrage entre : Arbitrage entre :
«R »= «R »=
18 p1 = p2 = 21 14 p1 = p2 = 23
TRAVAIL A FAIRE
2 - Déterminer le revenu des deux individus de l'année 1 et définir la notion d'« élasticité - revenu »
3 - Déterminez l'« élasticité » de la demande du B&S « 1 » par rapport à son prix pour Messieurs « X » « Y »
Effet ---> la demande de :
………………………………..……………...………. p/p Effet ---> la demande de : ………………………………..……………...………. p/p
Cause ---> le revenu augmente de : p/p Cause ---> le revenu augmente de : p/p
4 - Déterminez l'« élasticité » de la demande du B&S « 2 » par rapport à son prix pour Messieurs « X » « Y »
Effet ---> la demande de :
………………………………..……………...………. p/p Effet ---> la demande de : ………………………………..……………...………. p/p
Cause ---> le revenu augmente de : p/p Cause ---> le revenu augmente de : p/p
5 - Analyser la conséquence d'une variation du taux de salaire sur le comportement des deux individus en terme de B&S « inférieur » ou « supérieur »
Page 14
Exercice 5 - Evolution de la structure de la consommation des ménages et politiques « conjoncturelles »
TRAVAIL A FAIRE
En vous appuyant sur le document ci-contre (extraits du hors série d'« alternative
économique » : « les chiffres 2017 »), analyser l'évolution de la structure de
consommation des ménages
On considère une économie dont l'évolution du Revenu disponible des ménages (Rd) de l'année t (Rdt) est donnée ci-dessous pour les années passée de N-3 à N pour les
années future N+1 et N+2
Années (t) N -3 N -2 N -1 N N+ 1 N+ 2
Rdt passés 1 000 1 200 1 500 1 600 P.I.B. estimé 1 800 2 000
On rappelle que la « fonction de consommation keynésienne » s'écrit : Ct = c* Rdt + Co
avec :
- c : la « propension marginale à consommer » des ménages = 0,80
- Co : la consommation « incompressible » des ménages = 100,00
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Compléter le tableau ci-dessous. Expliquer vos calcul
Années (t) N -3 N -2 N -1 N N+ 1 N+ 2
Ct théorique 1 060 Ct estimée
Ct réelle 950 1 000 1 200 1 400
St théorique 200 St estimée
St réelle 50 200 300 200
Explications :
1800
1600
1400
1200
1000
800
2 - Présenter la « théorie keynésienne » de la consommation.
600
400
200
0
0 500 1000 1500 2000 2500
Indiquer sur le graphique ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
nécessaire…
3 - Présenter les hypothèses qu'il est nécessaires de faire pour pouvoir effectuer des prévisions
4 - Présenter une estimation (graphique) de la consommation envisagée pour les années N+1 et N+2. Expliquer la méthode….
Considérons deux « individus-épargnants », Messieurs « X » « Y » ayant un même revenu mais des comportements d'épargne différents….
Arbitrage consommation / épargne de Monsieur « X » l'année 0 Arbitrage consommation / épargne de Monsieur « Y » l'année 0
1 000 «r » = 5% 1 000 «r » = 5%
Arbitrage entre : Arbitrage entre :
600 600
TRAVAIL A FAIRE
1 - Déterminer le montant épargné ainsi que le de patrimoine « P1 » de Messieurs « X » « Y » à l'année 1
L'année suivante (année 1) , Messieurs « X » « Y » reçoivent encore le même revenu mais constatent une hausse du taux d'intérêt…
Arbitrage consommation / épargne de Monsieur « X » l'année 1 Arbitrage consommation / épargne de Monsieur « Y » l'année 1
1 000 «r » = 1 000 «r » =
Arbitrage entre : Arbitrage entre :
3 - Analyser la conséquence d'une variation du taux d'intérêt sur le comportement des deux individus en terme d'effet de « substitution » et de « revenu »
TRAVAIL A FAIRE :
En vous appuyant sur les deux documents ci-dessous, préciser les caractéristiques des deux catégories de B&S évoqués et donner des exemples
... personne n'est incité à Il faut défendre ... les entreprises privées ne Il faut défendre la propriété
intretenir les biens collectifs veulent pas les produire
la propriété « privée » « collective »
Nous trouvons tous de l'intérêt à marcher (la nuit) dans une rue éclairée,... mais il est possible de profiter de cet avantage sans dépenser (non excluabilité).
De plus, la « consommation » de l'éclairage d'un réverbère par un individu n'empêche pas d'autres individus de consommer le même éclairage (non rivalité)
C'est la raison pour laquelle un magasin vendant des réverbères ferait probablement faillite, chacun d'entre nous laissant son voisin en faire l'acquisition, et au bout du
compte aucun réverbère ne serait acheté. Cette décision est alors confiée à la collectivité qui doit se prononcer au nom des contribuables-électeurs.
Mais, il est probable, que les électeurs aient des avis divergents sur le nombre de réverbères à installer dans la rue :
• si vous ne vous promenez pas la nuit, il est normal que vous ne souhaitiez pas payer d'impôt pour financer un bien dont vous n'avez pas l'usage.
• en revanche, si vous êtes un noctambule, une rue bien éclairée peut vous convenir et vous accepterez par conséquent de payer les impôts correspondants.
Commentaires :
Page 16
EXPOSES A PREPARER POUR LA SEANCE SUIVANTE…. (?....)
SUJET
Page 17
T.D. 5 - REVISIONS POUR LE PARTIEL 1
Un certain Monsieur HELUN a été nommé directeur des services études d’un nouveau pays : « Déhespéaisse ».
Ce pays présente les particularités suivantes :
• il est en situation totale d’autarcie : aucun échange avec des pays extérieurs,
• il contient deux types d’agents économiques privés : des entreprises et des ménages,
• il contient deux types agents économiques publics : un Etat et une banque centrale.
Monsieur HELUN compte sur vos connaissances approfondies (???) en macro-économie et sur votre dynamisme (???), pour que vous l’aidiez à répondre aux questions
qu’il se pose…
Monsieur HELUN a commencé par étudier la consommation (finale) passée (Ct) des habitants de « Déhespéaisse »
Il vous donne ci-dessous le résultat de ses recherches
Années (t) : 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Revenu disponible (Rdt) 20 000 21 000 22 000 23 000 23 500 24 000 24 500 25 000 26 000 28 000 29 000 30 000
Consommation (Ct) 17 000 19 000 20 000 20 000 21 000 22 000 22 000 23 000 24 000 25 000 26 000 27 000
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Compléter le graphique ci-dessous. Indiquer sur ce graphique toutes les informations qui vous sembleront pertinentes. Commenter…
Commentaires :
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000
Monsieur HELUN doit tenter de faire des prévisions pour les trois années à venir.
Il a mesuré que la « propension marginale à consommer » (PmC) devait être égale à : 0,80
TRAVAIL A FAIRE :
2 - Compléter et commenter le tableau ci-dessous en précisant les hypothèses qu'il nécessaire de faire pour évaluer correctement le comportement futur
des ménages en matière de consommation et d'épargne… Ainsi que le paradigme dans lequel se situe cette analyse...
Années : 2022 2023 2024 Commentaires :
Revenu disponible (Ydt) 32 000 32 500
Consommation (Ct) 25 000
Consommation incompressible (Co) 2 000
Propension marginale à épargner (PmS)
Epargne (St) 4 400
11,00%
9,00%
8,00%
7,00%
6,00%
5,00%
4,00%
1 000 2 000 3 000 4 000
Indiquer sur le graphique ci-dessus toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes…. Ainsi que le paradigme dans lequel se situe cette analyse...
Page 18
Exercice 3 - Analyse macroéconomique de l'investissement
Monsieur HELUN cherche tout d'abord à déterminer l'influence d'une variation envisageable de l’investissement sur l’évolution du P.I.B. (Y) de Déhespéaisse pour les 3
années à venir et vous donne pour cela, ci-dessous le résultat des nouvelles recherches qu’il a effectué :
On vous donne ci-dessus certaines données macro-économiques pour l'année passée : 2021
On suppose aussi que la consommation est fonction du revenu (R ) de telle manière que : C = c * Y + Co
On suppose enfin que l'investissement est de : I= Io
0,8 2 000 4 400
TRAVAIL A FAIRE :
4 - Définir et déterminer le montant du « multiplicateur keynésien »
5 000
4 000
3 000
-2 000
-3 000
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront -4 000
pertinentes...
Une importante société multinationale souhaite venir s'implanter en « Déhespéaisse » dans les conditions suivantes (en m€) :
- le montant de l'investissement initial est de : 1 300
- les flux anticipés de gains futurs devraient être pour les quatre années à venir : 500
2022 2023 2024 2025
600 300 400 400
- la Valeur Actuelle Nette du projet a été astimée à : 67 400
TRAVAIL A FAIRE :
6 - Après avoir expliqué la méthode de choix d'investissement, vous
déterminerez le taux d'actualisation et compléterez le graphique ci-dessous. 300
200
0
0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16%
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront -100
pertinentes...
9,50%
9,00%
8,50%
8,00%
2 000 2 200 2 400 2 600 2 800 3 000 3 200 3 400 3 600 Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes…. Ainsi que le paradigme dans lequel se situe cette analyse...
Page 19
Exercice 6 - Analyse macroéconomique de l'« offre » de travail
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes…. Ainsi que le paradigme dans lequel se situe cette analyse...
120
110
100
90
11 - Expliquer ce qui distingue « coût marginal » (Cm) et « coût moyen » (CM).
Justifier votre raisonnement 80
70
60
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
10 000
5 000
13 - Expliquer ce qui distingue les notions de « seuil de fermeture »
et de « seuil de rentabilité ». Justifier votre raisonnement
0
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
-5 000
-10 000
-15 000
Indiquer sur ce graphiques toute les informations qui vous sembleront pertinentes
20,00
15,00
0,00
0,00 500,00 1 000,00 1 500,00 2 000,00 2 500,00 3 000,00 Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes…. Ainsi que le paradigme dans lequel se situe cette analyse...
Page 20
Exercice 9 - Analyse macroéconomique de la production et de la répartition
Le travail d'analyse de Monsieur HELUN se poursuit avec l'analyse du système productif de « Déhespéaisse » avec la classification des agents économiques producteurs
de « richesses » (économiques) ainsi qu'avec la répartition des « richesses » produites entre les deux facteurs de production.
PRIVES
CARACTERISTIQUE DES AGENTS
OUI
ENTREPRISES « privées » ENTREPRISES « publiques »
TOTALE 63 000 TOTALE 6 000
PRODUCTION PRODUCTION
OUI V.A. 21 000 V.A. 3 000
L 17 200 L 2 800
REPARTITION REPARTITION
K 3 800 K 200
MARCHANDS
ADMINISTRATIONS « privées » ADMINISTRATIONS « publiques »
TOTALE 0 TOTALE 5 500
PRODUCTION PRODUCTION
V.A. 500 V.A. 5 500
L 500 L 4 800
REPARTITION REPARTITION
K 0 K 700
TRAVAIL A FAIRE
15 - Commenter la décomposition du P.I.B. de « Déhespéaisse » par type d'agent économique
en valeur et en %.
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront pertinentes
Le travail d'analyse de Monsieur HELUN se termine avec l'étude du marché de la monnaie. Il a recueilli les informations suivantes :
- offre de monnaie est supposée « exogène » fixée à : Mo = 30 000
- le P.I.B. (réel) anticipé pour l'année 2021 est toujours de : 30 000
TRAVAIL A FAIRE :
17 - Dans une perspective (néo)classique, justifier la forme de la fonction de demande de monnaie
19 - En prenant appui sur les graphiques ci-dessous, déterminer les équilibres qui devraient s’établir « naturellement » sur le marché de la monnaie
Indiquer sur ces graphiques toutes les informations qui vous sembleront pertinentes.
7,00 2,50%
6,00
2,00%
5,00
1,50%
4,00
3,00
1,00%
2,00
0,50%
1,00
0,00 0,00%
0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000 70 000
20 - Commenter en précisant la variable qui assure l'équilibre sur le marché de la monnaie dans les deux perspectives (paradigmes)
ainsi que les hypothèses qui vous semblent nécessaires pour parvenir à ce résultat…
Page 21
T.D. 6 - COMPTABILITE NATIONALE ET « PARADIGMES » ECONOMIQUE
Exercice 1 - Comptabilité nationale
Première partie
On vous donne ci-dessous un schéma représentant l'activité économique d'un pays (imaginaire…)
Investissements
4 000
14 000
4 000
Financement (actions et obligations)
TRAVAIL A FAIRE
1 - Déterminer la production totale et la valeur ajoutée produite par les entreprises
Consommation de
B&S « collectifs »
Epargne
Consommation « effective »
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Deuxième partie
7 - Calculer les quelques « indicateurs » économiques de l'éconmie en complétant le document ci-dessous
« INDICATEUR » DE « PRODUIT INTERIEUR BRUT » (P.I.B.)
Il s'agit de faire la somme de la production de « richesses » économiques de la part :
• des entreprises privées et publiques (de moins en moins) ce qui correspond à un total de « richesses » (économiques) produites de :
• des administrations publiques ce qui correspond à un total de « richesses » (économiques) produites de :
---> ce qui permet de déterminer un « produit » total (P.I.B.) de :
« INDICATEUR » DE CONSOMMATION FINALE « ELARGIE » DES MENAGES
Il s'agit de faire la somme des B&S consommés par les ménages sous forme :
• de B&S marchands fournis par les entreprises aux ménages et « payés » par un « prix de marché » pour :
• de service collectifs non marchands fournis par les administrations aux ménages et « payés » par des I&T pour :
---> ce qui permet de déterminer une consommation « effective » ou totale des ménages de :
« INDICATEUR » D'INVESTISSEMENT
Il s'agit de faire la somme des investissements réalisés :
• par les entreprises
• par les administrations
---> ce qui permet de déterminer un investissement total de :
« INDICATEUR » DE REVENU « DISPONIBLE » DES MENAGES
Il s'agit de faire la somme des revenus des ménages et qui ont été versés :
par les entreprises (sous forme de salaires) et par les administrations (sous forme de salaires et prestations) pour :
auquel il faut déduire le total des « Prélèvements Obligatoires » (P.O. = I&T + retenues sur salaires) versés aux administrations pour :
---> ce qui permet de déterminer un revenu « disponible » total des menages de :
« INDICATEUR » DE « DEFICIT » PUBLIC
Il s'agit de faire la différence les « recettes » et les « dépences » publiques :
• « recettes » publiques reçues par les administrations (I&T et prélèvements sociaux) pour :
• « dépenses » publiques engagées par les administrations (investissements + salaires + prestations sociales) pour :
---> ce qui permet de déterminer un « déficit » public de :
D'où un taux de « déficit public » (déficit public / P.I.B.) correspondant (à peu près) au montant du « déficit » public dans le P.I.B. :
« INDICATEURS » DE TAUX DE « PRELEVEMENT PUBLIC »
Le Taux de « Presion Fiscale » (T.P.F. = I&T / P.I.B.) correspondant (à peu près) au poids des « prélèvements fiscaux » dans le P.I.B. :
Le Taux de « Prélèvements obligatoires » (T.P.O. = P.O. / P.I.B.) correspondant au poids des « prélèvements obligatoires » dans le P.I.B. :
Cette « dépense » publique, effectuée en grande partie dans l'intérêt des acteurs privés, regroupe des sommes qui in-finé alimentent en bonne part la dépense privée et
nourrissent d'autres revenus et emplois.
Par exemple les dépenses de santé sont les revenus des professionnels médicaux et des laboratoires pharmaceutiques....
8 - Commenter la situation de cette économie : une comparaison avec le situation de l'économie française est-elle envisageable ?...
Page 23
ETUDE DE TEXTES : les quatre fondateurs…..
Friedrich Hayek : un hétérodoxe qui s'impose comme le principal théoricien de la pensée libérale
Si Keynes est le plus grand penseur de l'« interventionnisme » au XXe siècle , à l’opposé Hayek est sans contredit le plus grand théoricien
du « libéralisme ». Les deux auteurs, qui étaient des amis, se sont durement opposés des années 1920 aux années 1940.
La mort de Keynes, en 1946, marque en même temps le triomphe de l'interventionnisme et du keynésianisme.
Hayek allait alors entamer une longue « traversée du désert », mais sans cesser de prêcher les « vertus » du « libéralisme ».
Dans son manifeste de 1944, « La route de la servitude », il affirme que l'interventionnisme mène inéluctablement au totalitarisme.
L'attribution du « prix en mémoire de Nobel » à Hayek en 1974 marque la « sortie du désert » pour Hayek, même s'il doit le partager avec
un « social-démocrate » : Gunnar Myrdal.
Recevant au Parlement britannique les éloges de son amie Margaret Thatcher, qui incite les députés à lire son œuvre,
il s'impose dès lors comme le principal théoricien du « libéralisme ».
Hayek est pourtant, à bien des égards, un penseur « hétérodoxe » et même dissident par rapport à la majorité des économistes « libéraux ».
Il ne croit pas en une science économique autonome, formalisée et repliée sur elle-même.
Pour Hayek, un appareil ne peut pas comprendre quelque chose qui est plus complexe que lui. Cela signifie qu'un cerveau individuel ne peut pas comprendre totalement,
par exemple, la société humaine ou même ne peut pas se comprendre complètement lui-même.
Ce sont ces limites de la raison humaine qui expliquent pourquoi la planification socialiste est impossible.
La société se caractérise en effet par l'existence d'une multitude de connaissances, connaissances théoriques, mais aussi pratiques, qui sont réparties entre des millions
d'individus. Adam Smith avait découvert l'importance de la « division du travail ».
Hayek, qui se considère comme son disciple, a découvert l'importance de la « division de la connaissance ».
Le problème fondamental consiste à savoir comment une société peut fonctionner dans ces circonstances.
Hayek appelle « scientisme » l'imitation servile, dans les sciences humaines, des méthodes des sciences naturelles.
Le « scientisme » est justement fondé sur l'illusion que la raison humaine est toute-puissante, qu'on peut comprendre parfaitement le fonctionnement d'une économie et
d'une société, et qu'on peut dès lors les réorganiser et les remodeler à notre guise.
Le « scientisme » s'appuie, entre autres, sur le rationalisme cartésien constitue le socle épistémologique du socialisme…. et du totalitarisme.
Page 24
Le marché constituerait la « solution » au problème de la division de la connaissance dans l'économie.
Mais le marché « hayekien » n'a rien de commun avec le marché abstrait et intemporel de l'équilibre général « walrasien », qui est encore aujourd'hui au centre
de l'« orthodoxie » économique.
Pour Hayek, le marché est un moyen, en fait le seul, pour faire circuler l'information dans une économie.
Le marché fait savoir aux individus s'ils ont fait les « bons » choix. Les prix sont des « signaux », signaux impersonnels, ce qui fait leur « beauté »...
Chacun sait très peu de chose sur ce que veulent et font les autres, et pourtant le marché met chacun en contact avec l'ensemble du monde.
Parmi les prix, il en est un qui indique aux entrepreneurs s'ils doivent investir plus ou moins. C'est le taux d'intérêt.
Keynes expliquait la crise de 1929 par un effondrement de l'investissement.
Hayek l'explique au contraire par un sur-investissement provoqué par une politique monétaire laxiste et un taux d'intérêt trop bas.
Un « mauvais signal » est ainsi envoyé aux entrepreneurs qui produisent trop de moyens de production par rapport aux biens de consommation.
La crise et la dépression qui la suit sont les seuls moyens de rétablir l'équilibre.
Il ne faut surtout pas stimuler artificiellement la reprise, comme le proposent Keynes et ses disciples.
Dans la préface à l'édition française de « Prix et production », en 1975, Hayek affirme que cette théorie qu'il avait opposée à celle de Keynes en 1931 a désormais
démontré sa supériorité. La seule erreur qu'il admette est d'avoir sous-estimé le temps pendant lequel la « drogue keynésienne » pouvait provoquer l'euphorie avant de
« détruire la santé ». Il faut désormais « laisser la maladie suivre son cours » en évitant toute intervention dans l'économie.
On oppose parfois le « jardin français », géométrique, taillé et quadrillé, au « jardin anglais », dans lequel les plantes poussent en liberté.
Les penseurs grecs, de leur côté, avaient l'habitude de distinguer un ordre « naturel », appelé « taxis », d'un ordre « artificiel », appelé « nomos ».
« Nomos » désigne ce qui est construit par l'homme, alors que « taxis » est construit par la nature....
On n'avait pas alors perçu un troisième type d'ordres, qui sont bien le résultat de l'action humaine, mais qui n'ont pas été consciemment construits,
planifiés, qui ne sont pas le fruit d'un dessein humain. Hayek propose de les nommer « ordres spontanés ». .
Il se trouve que les principales institutions humaines sont justement des « ordres spontanés ».
Tel est le marché, dont personne n'a planifié la création, qui s'est développé, spontanément, pendant des millénaires, avant de prendre la forme étendue qu'il a
aujourd'hui.
Il en est ainsi, aussi, de la monnaie, qui n'a pas été inventée (construite) à un moment précis de l'histoire humaine, par un quelconque comité d'experts.
Le concept d'« ordre spontané » déborde largement le cadre de l'économie : le langage est un « ordre spontané », comme la morale ou le droit.
Et finalement, la société elle-même serait un « ordre spontané », ce qui n'est évidemment pas le cas du gouvernement.
Pour expliquer l'évolution d'un « ordre spontané », Hayek fait appel à un mécanisme qui s'inspire de la « sélection darwinienne ».
On aura deviné qu'on ne peut (doit ?...) pas jouer avec un « ordre spontané », en cherchant à le transformer.
Si on s'y essaie, on risque d'arriver au mieux à un système totalitaire et inefficace.
Dans plusieurs écrits, Hayek s'est penché sur ce que devrait être une forme « idéale » de gouvernement respectant l'« ordre spontané ».
Ce gouvernement doit avant tout respecter la règle de droit.
On doit être gouverné par la loi, fruit d'un « ordre spontané » interprété par les magistrats, et non par les hommes.
Hayek se méfie d'une démocratie qui se transforme souvent en tyrannie de la majorité sur une minorité. .
Entre un gouvernement démocratique et une économie dirigée, d'une part, et un gouvernement autoritaire et une économie libre, de l'autre, sa préférence va à la
seconde combinaison. Ce qui ne va pas sans contradiction pour un défenseur du « libéralism e »...
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Karl Marx : admirateur et adversaire du capitalisme
Parmi les œuvres des grands économistes de l'histoire, c'est celle de Karl Marx a soulevé le plus de passions.
Décrié et détesté par les uns, adulé et encensé par les autres, Marx a donné son nom à une « vision du monde », à des courants de
pensée et à des mouvements politiques. Comme Adam Smith ou John Maynard Keynes, Karl Marx n'est pas d'abord un économiste.
Déjà importante de son vivant, l'influence de sa pensée reste énorme.
Pourtant, on est loin en effet d'avoir fini de se demander ce que Marx voulait dire….
Dans ses « Thèses sur Feuerbach », en 1845, il écrit : « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières,
ce qui importe, c'est de le transformer ».
C'est ce qu'il tentera de faire, entre autres, en participant à la fondation et aux activités de la « Ligue des communistes », issue
de la « Ligue des justes », dont il rédigera le manifeste, et surtout de l'« Association internationale des travailleurs »,
ou « Première Internationale ».
Son approche repose sur ce qu'on dénomme le « matérialisme historique », en vertu duquel « le mode de production de la vie matérielle domine en général le
développement de la vie sociale, politique et intellectuelle ». II explique le mouvement de l'histoire par le développement des contradictions entre :
• les capacités de production d'une société : ses « forces productives »,
• les relations qui s'établissent entre les classes sociales dans la production : ses « rapports de production ».
Pour lui, c'est cette contradiction qui permet de rendre compte du passage de l'esclavagisme au féodalisme et du féodalisme au capitalisme.
Le socialisme, sur lequel Marx a écrit finalement très peu de choses, devait donc naître du développement des contradictions du capitalisme.
Dès lors, son programme de recherche est tracé. Le « Capital », critique de l'économie politique est le fruit de cet énorme travail.
Dans son analyse du mode de production capitaliste, Marx s'inspire d'un autre auteur, avec lequel il entretient à nouveau un rapport d'amour-haine, David Ricardo.
Il admire l'honnêteté scientifique de cet « économiste bourgeois » qui ne craint pas de mettre à jour les antagonismes de la société capitaliste.
Il développe en la transformant, sa théorie fondant la valeur sur le travail. Pour Marx, la valeur de toute marchandise, forme élémentaire de la « richesse » capitaliste,
découle du temps de travail « socialement nécessaire » à sa production, travail « vivant » ajouté par les ouvriers et travail « mort », car contenu
dans les moyens de production. Il s'agit alors de découvrir l'origine des revenus des classes possédantes, capitalistes et rentiers.
Marx explique que le profit, l'intérêt et la rente ont une source unique, la « plus-value ».
Celle-ci est issue du travail effectué par les ouvriers au-delà du temps nécessaire à la reproduction de leur force de travail, qui est elle-même une marchandise :
la valeur produite par les salariés excède la valeur correspondant à leur salaire, que Marx appelle capital « variable ».
Le « taux de plus-value », le rapport entre la « plus-value » et le capital « variable », mesure [quantifie] la répartition du revenu national entre les salariés et les
capitalistes et leurs alliés, et exprime [quantifie] ainsi l'« exploitation » des travailleurs. De la lutte autour de la fixation de ce taux, qui se manifeste en particulier dans le
« combat » pour la longueur de la journée de travail, Marx fait un élément central de son enquête approfondie sur l'évolution du capitalisme.
Pour Marx, le mode de production capitaliste n'est pas éternel et, pour lui, ce système est condamné à long terme.
Et ceci car il n'y a pas de solution aux contradictions entre le capital et le travail dans le cadre du mode de production capitaliste.
Les crises économiques sont les symptômes de ce mal fatal.... Leur analyse constitue à la fois l'objet principal du « Capital » et sa partie la moins achevée.
Marx emprunte plusieurs voies pour les expliquer, ce qui donnera naissance à de nombreuses théories marxistes des crises :
• il associe tout d'abord les crises économiques à l'absence chronique de débouchés,
• il évoque ensuite les conditions d'équilibre entre les grands secteurs de production, celui des biens de consommation et celui des biens d'investissement,
• enfin, il « montre » que le « taux de profit moyen », rapport entre le profit et l'ensemble du capital investi, a tendance à baisser à long terme
dans les économies capitalistes.
Il en donne cependant une explication différente de ses prédécesseurs : pour Marx, le « sur-travail non payé aux salariés » ne pourrait pas à la longue augmenter autant
que s'accroîtrait la dépense en capital liée à la mécanisation croissante de la production.
Cette baisse du taux de profit provoque périodiquement un ralentissement de l'accumulation et la crise.
L'augmentation du chômage qui en découle permet de le rétablir provisoirement et de relancer l'économie. .
Mais Marx était convaincu que le système était condamné et même qu'il assisterait de son vivant à l'« agonie du malade »..
Près d'un siècle et demi plus tard, le « malade » se porte bien et il a même « engraissé ».
La réalité de la lutte des classes, le fait que « les hommes font l'histoire », comme il le disait lui-même, a finalement eu raison de la vision déterministe,
d'un capitalisme inéluctablement condamné à plus ou moins brève échéance.
Toujours est-il que l'œuvre immense et non encore totalement explorée de Marx recèle des thèses qui éclairent de manière incisive plusieurs aspects de la nature, du
fonctionnement et des crises des sociétés contemporaines....
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T.D. 7 - « PARADIGME » ECONOMIQUE « (NEO)CLASSIQUE - LIBERAL »
Exercice 1 - Equilibre du marché du travail (I) : offre et demande de travail (rappels - ?....)
On se propose tout d'abord de rappeler (?...) les fondements de l'analyse « (néo)classique » concernant le comportements des échangistes sur le marché du travail…
Dans l'analyse « (néo)classique » le comportement (agrégé) des offreurs / vendeurs Dans l'analyse « (néo)classique » le comportement (agrégé) des demandeurs /
de travail devrait correspondre (à peu près…) au graphique ci-dessous : acheteurs de travail devrait correspondre (à peu près…) au graphique ci-dessous :
3,00 3,50
2,50 3,00
2,50
2,00
2,00
1,50
Taux de salaire 1,50
du marché Taux de salaire
1,00
1,00 du marché
0,50
0,50
Lo Ld
0,00 0,00
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
TRAVAIL A FAIRE
1 - Rappeler le nom des agents économiques « offreurs » de travail et 1 - Rappeler le nom des agents économiques « demandeurs » de travail et
déterminer le volume de travail « vendu » déterminer le volume de travail « acheté »
2 - Rappeler de quelle manière l'analyse (néo)classique parvient à construire le 2 - Rappeler de quelle manière l'analyse (néo)classique parvient à construire le
modèle de comportement (agrégé) des « vendeurs » de travail ci-dessus modèle de comportement (agrégé) des « acheteurs » de travail ci-dessus
Indiquer sur les deux graphiques ci-dessus, toutes les informations qui vous sembleront pertinentes
Exercice 2 - Equilibre du marché du travail (II) : équilibre entre offre et demande de travail
On se propose ensuite d'étudier les caractéristiques de l'équilibre sur le marché du travail en reprenant les comportements des agents de l'exercice précédent….
TRAVAIL A FAIRE
3,50
1 - En prenant appui sur le graphique ci-contre, déterminer l'équilibre
qui devrait s’établir « naturellement » sur le marché du travail.
Commenter en précisant les hypothèses qui vous semblent nécessaires 3,00
pour justifier ce résultat…
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
Lo ; Ld ; L
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront
pertinentes 0,00
(w/p*) = 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
Lo* = Ld* = L*
2 - Indiquer le niveau de la rémunération « nominale » du travail (w ) dans le cas où on suppose que l'indice des prix est de : p = 2,00
3 - Expliquer, dans le cadre de ce modèle, les raisons qui pourraient expliquer l'existence d'un certain niveau de chômage
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Exercice 3 - Equilibre du marché des B&S (I) : l'offre globale de B&S
On se propose ensuite d'étudier les caractéristiques de la production (offre agrégée) de B&S du secteur privé-marchand
On suppose que le volume de travail d'équilibre est égal à : 1 000
4 000
(volume supposé fixé par l'équillibre du marché du travail de l'exercice précédent)
TRAVAIL A FAIRE
1 - Rappeler comment il est possible de justifier la forme de la courbe
3 500
représentant la fonction de production macroéconomique [Y = f(L )]
3 000
2 500
1 000
500
(Y*) = 0
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500
pertinentes
Exercice 4 - Equilibre du marché des B&S (II) : le prix des B&S, l'équilibre de marché et la « loi des débouchées »
TRAVAIL A FAIRE :
En vous appuyant sur les deux documents ci-dessous, préciser les conditions pour un fonctionnement optimal d'un marché….
Les producteurs vendent des B&S sur les marchés pour satisfaire Les prix de marché devraient donc
les besoins des consommateurs Les prix de marché reflètent l'état
être le fidèle reflet des besoins
de l'offre et de
(solvables) des consomateurs et
la demande des B&S
des offres (rentables) des
si offre < demande si offre > demande producteurs
Commentaires :
La concurrence « parfaite »
Le déroulement de votre exposé oral devra être conforme au plan suivant :
Première partie : principe
- Sous-partie 1 : entre modèle « empirique » et modèlisation « mathématique »
- Sous partie 2 : concurrence « parfaite » et construction d'un « équilibre général »
Deuxième partie : propriétés et limites
- Sous-partie 1 : un équilibre général optimal (optmum dit de « Pareto »)
- Sous partie 2 : un modèle totalement abstrait avec des conclusions « paradoxales »
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Exercice 5 - Equilibre du marché du capital (I) : offre et demande de capital (rappels - ?....)
On se propose ensuite de rappeler (?...) les fondements de l'analyse (néo)classique concernant le comportements des échangistes sur le marché du capital…
L'analyse « (néo)classique » considère que le comportement (agrégé) des offreurs / L'analyse « (néo)classique » considère que le comportement (agrégé) des
vendeurs de capital devrait devrait correspondre (à peu près…) au graphique ci- demandeurs / acheteurs de capital devrait devrait correspondre (à peu près…) au
dessous : graphique ci-dessous :
3,00% 3,00%
2,50% 2,50%
1,50% 1,50%
1,00% 1,00%
0,50% 0,50%
So Sd
0,00% 0,00%
200 250 300 350 400 450 500 550 600 200 250 300 350 400 450 500 550 600
TRAVAIL A FAIRE
1 - Rappeler le nom des agents économiques « offreurs » de capital ainsi que 1 - Rappeler le nom des agents économiques « demandeurs » de capital ainsi
le volume de capital « prêté » que le volume de capital « emprunté »
2 - Expliquer de quelle manière l'analyse (néo)classique parvient à construire 2 - Expliquer de quelle manière l'analyse (néo)classique parvient à construire le
le modèle de comportement (agrégé) des « prêteurs » de capital ci-dessus modèle de comportement (agrégé) des « emprunteurs » de capital ci-dessus
Indiquer sur les deux graphiques ci-dessus, toutes les informations qui vous sembleront pertinentes
Exercice 6 - Equilibre du marché du capital (II) : équilibre entre offre et demande de capital
On se propose ensuite d'étudier les caractéristiques de l'équilibre sur le marché du travail en reprenant les équations de comportement de l'exercice précédent….
TRAVAIL A FAIRE
1 - En prenant appui sur le graphique ci-contre, déterminer l'équilibre qui 3,00%
devrait s’établir « naturellement » sur le marché du capital.
Commenter en précisant les hypothèses qui vous semblent nécessaires
2,50%
pour justifier ce résultat…
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
Indiquer sur le graphique ci-contre toutes les informations qui vous sembleront So, Sd
pertinentes 0,00%
r* = 200 250 300 350 400 450 500 550 600
So* = Sd* =
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Exercice 7 - L’équilibre (néo)classique
On considère une (autre) économie pour laquelle il est posible d'admettre les hypothèses suivantes :
- le secteur des administrations assure une production (non marchande) de : YA = 400
On considère que :
- « p » = indice général des prix = 2
- « L » = volume de travail actuel disponible des l'économie = 50
- la demande de travail du secteur des administrations est fixée à : LA = 10
- la demande de monnaie est fonction du niveau général des prix et du revenu : Md = 10 x p x Y
- l’offre de monnaie est exogène et est supposée être égale à : Mo = 48 000
TRAVAIL A FAIRE :
1 - Etudier graphiquent (en utilisant l'annexe ci-dessous), le marché du travail, pour cela :
- expliquer ce que représentent les fonctions d'offre et de demande de travail
- confronter l’offre et la demande de travail sur le marché du travail
- en déduire la condition d’équilibre : niveau de l’emploi (L*) et du taux de salaire réel (w/p*) d’équilibre en utilisant l'annexe ci-dessous
2 - Etudier graphiquent (en utilisant l'annexe ci-dessous), le niveau la production marchande (P.I.B. marchand) et non marchande (P.I.B. non marchand)
3 - Etudier graphiquent (en utilisant l'annexe ci-dessous), le marché du capital, en confrontant l’offre et les demandes de capital (entreprises plus administration)
4 - Etudier graphiquent (en utilisant l'annexe ci-dessous), le marché de la monnaie, pour cela :
- étudier les caractéristiques de l’équilibre sur le marché de la monnaie
- préciser les variables qui sont déterminées sur ce marché
Commentaires :
ANNEXE
25,00 1,80%
3 000
1,60%
20,00 2 500
1,40% ............................................................................................................................. .....................
1,20%
2 000
15,00
1,00%
1 500
0,80%
10,00
0,60%
1 000
5,00 0,40%
500
0,20% Y
0,00 0,00%
0
0,00 10,00 20,00 30,00 40,00 50,00 60,00 70,00 00 500
500 1 1000
000 1 500 2 000 2 500 3 000
3 000 3 000
2 500 2 500
2 000 2 000
1 500 Fonction de production 1 500
macro-économique
1 000 1 000 Droite de repport
(secteur privé marchand)
Y vertival--->Y horizontal
500 500
Y
0 0
0,00 10,00 20,00 30,00 40,00 50,00 60,00 70,00 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000
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ETUDE DE TEXTE : un économiste « néo-libéral » ?...
Milton Friedman : une carrière à batailler contre le keynésianisme et l'intervention de l'Etat dans l'économie.
Persuadé de l'« efficacité » du mécanisme du marché, Friedman place au premier rang la « liberté » économique, condition selon lui de la
« liberté » politique. Il a ainsi mené sans relâche une lutte contre toutes les formes d'intervention gouvernementale, contre les pouvoirs
syndicaux et ceux des corporations professionnelles.
Il est convaincu de la nocivité, sinon de l'inefficacité, de toute politiques fiscale et monétaire, et en particulier de toutes les tentatives de
gestion de la conjoncture économique. Il s'est attaqué au salaire minimum comme au contrôle des loyers.
Il a proposé de remplacer toutes les mesures de sécurité sociale par un « impôt négatif » sur le revenu, plus apte selon lui à préserver l'«
incitation » au travail. Il a même lutté contre l'interdiction de la vente et de la possession des drogues, autre entorse au « libre » jeu du
marché qui aggraverait les problèmes de criminalité plutôt que de les régler. En 1947, il compte parmi les membres fondateurs de la «
Société du Mont-Pèlerin », créée à l'initiative de Friedrich Hayek pour promouvoir la défense du libéralisme, menacé par le socialisme et
même par la « révolution keynésienne ».
Très isolé parmi les économistes au temps du « règne du keynésianisme » il connaît son « heure de gloire » à partir des années 1970, avec le triomphe du monétarisme,
associé à son nom. Reaganisme et thatchérisme portent, entre autres, la marque des idées de Friedman, leader d'une « école de Chicago » qui apparaît comme le « fer
de lance » d'un libéralisme économique radical.
Paradoxalement, c'est dans un domaine relativement abstrait et éloigné de la politique, celui de l'épistémologie , que Milton Friedman a fait l'une de ses premières
contributions importantes, et l'une de celles qui ont fait« couler le plus d'encre ». Dans « La méthodologie de l'économie positive », il fait la distinction entre
• l'économie « positive », qui cherche à comprendre le fonctionnement de l'économie,
• l'économie « normative », qui découle des valeurs des individus et reflète la manière dont ils souhaitent que l'économie soit organisée.
Il considère que les deux domaines sont indépendants l'un de l'autre.
Mais, surtout, il voit l'économie « positive » comme une science empirique, qui fonctionne selon les mêmes règles que les sciences naturelles.
Pour Friedman, la méthode scientifique « correcte » consisterait à construire un modèle dans lequel le réalisme des hypothèses n'aurait aucune importance.
Dans cette démarche abstraite, il s'agit de parvenir à élaborer des prédictions dont on testera ensuite la valeur en les confrontant aux données de l'expérience.
Ainsi, pour Friedman, il est erroné de s'attaquer à la théorie « (néo)classique » en critiquant l'irréalisme de l'hypothèse de l’« homo œconomicus » qui est supposé
parfaitement rationnel et omniscient : la seule chose qui compte est de savoir si les prédictions déduites de ces hypothèses sont conformes à la réalité.
Telle est l'approche que Friedman applique à ses recherches économiques.... Et d'abord à son étude de la fonction de consommation :
• pour Keynes, les dépenses de consommation sont reliées au revenu courant, par une propension à consommer qui diminue à mesure que le revenu augmente.
• pour Friedman, la consommation est plutôt fonction du revenu permanent, à ce que les agents anticipent recevoir au cours d'une plus longue période de temps.
C'est comme cela qu'il remet en question les propositions keynésiennes de re-distribution des revenus en vue de stimuler la consommation.
Le revenu supplémentaire engendré par ces politiques à courte vue n'apparaît pas à leurs bénéficiaires comme une addition à leur revenu permanent, mais comme un
gain provisoire et inattendu qui ne sera pas nécessairement dépensé. C'est donc principalement l'efficacité des politiques fiscales qui est ici remise en question.
C'est sur le terrain de la théorie monétaire que Friedman a mené son principal assaut contre la théorie keynésienne.
Dans sa « Théorie générale », Keynes s'attaquait à la « théorie quantitative de la monnaie », en vertu de laquelle toute modification de la masse monétaire n'a d'effet,
du moins à long terme, que sur le niveau général des prix.
Friedman affirme, que la « loi » en vertu de laquelle toute variation de la masse monétaire est suivie après un certain délai d'ajustement, d'une variation dans le même
sens du niveau général des prix, a le même caractère de régularité et d'universalité que les grandes lois empiriques dans les sciences naturelles.
L'inflation, qui est pour Friedman le « mal » le plus important à combattre avant le chômage, a donc une origine purement monétaire.
L'inflation résulterait d’une politiques erronées et discrétionnaires des banques centrales qui gèrent à leur guise la masse monétaire.
Comme Friedman « croit » avoir démontré que les fluctuations cycliques des économies modernes sont sinon provoquées, du moins aggravé par ces politiques
monétaires erratiques. Même si, à court terme, la variation la masse monétaire peut agir sur la production et l'emploi, au bout de quelques mois, elle ne peut engendrer
qu'un mouvement du niveau général des prix.
En conséquence, selon Friedman, Keynes se « trompe » en faisant de la fluctuation de l'investissement la cause première des cycles économiques et du chômage.
Des conséquences politiques qui « coulent » de source.
La seule manière de lutter efficacement contre l'inflation et les cycles économiques serait de contrôler l'augmentation de la masse monétaire.
Il faudrait donc « soustraire la politique monétaire au pouvoir discrétionnaire des politiciens et des dirigeants des banques centrales » en fixant dans la constitution un
taux d'augmentation monétaire annuel qui serait égal à l'augmentation moyenne de la production nationale, quelque part entre 3 % et 5 %.
Telle est l'origine du terme « monétarisme », créé à la fin des années 1960 pour caractériser cette vision de la monnaie et des politiques monétaires, mais plus
globalement pour qualifier l'ensemble des politiques libérales mises en avant par Friedman et ses « disciples».
La théorie du taux « naturel » de chômage complète l'arsenal théorique du monétarisme.
Friedman prétend qu'il existe dans toute économie un taux de chômage « naturel », ou d'équilibre, déterminé par des mécanismes institutionnels tels que :
• la structure du marché du travail,
• la force syndicale,
• le fonctionnement de l'assurance chômage,
• les imperfections sur les autres marchés (B&S, financier,....).
Ce chômage « naturel » doit être distingué du chômage « conjoncturel », contre lequel les politiques économiques keynésiennes peuvent avoir une certaine efficacité à
court terme.
Mais, toute tentative pour baisser le taux de chômage au-dessous de son taux « naturel » déclenche une inflation qui doit augmenter constamment si on veut maintenir
l'emploi à ce niveau « artificiel ».
Cela signifie que l'arbitrage entre inflation et chômage, représenté par la « célèbre courbe de Phillips », élément central de la « panoplie du keynésianisme » d'après-
guerre, disparaît. Il n'y a qu'un, et un seul, taux de chômage « naturel » que la politique monétaire traditionnelle est impuissante à réduire.
Pour le diminuer, il faut agir sur des facteurs structurels, par exemple en flexibilisant le marché du travail.
Sur ce point, le message de Milton Friedman semble avoir été bien reçu par la plupart des gouvernements... de « droite » comme de « gauche (?) » !...
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ETUDE DE TEXTE : définir le « Néolibéralisme »
« Néolibéralisme » : le terme a été si souvent utilisé qu'il n'évoque plus aux yeux du public que l'appellation semi-savante de « pensée de marché ».
Comme toutes les idéologies dominantes, celle-ci fait oublier ses origines pour se prétendre éternelle, ou même « naturelle ».
Or, à ses débuts, le néolibéralisme était en fait un courant d'après-guerre marginal, qu'un petit groupe d'« évangélistes » s'employa ensuite à populariser.
« un économiste qui est seulement un économiste , » explique Friedrich Von Hayek en 1956, « est susceptible d'être un fléau si ce n'est un réel danger .»
Né en 1899 dans une famille de la noblesse viennoise, Hayek incarne le « néolibéralisme » tout comme John Maynard Keynes personnifie l'interventionnisme.
Tous deux partagent une approche pluridisciplinaire (cf. chapitre 1) de l'économie, une croyance en la « toute-puissance des idées » auquel il est écessaire d'ajouter un «
mépris aristocratique » pour les peuples.
Pourtant, Hayeck et Keynes s'affrontent, et leurs thèses évoluent en opposition de phase : hégémonique au début du XXe siècle, le libéralisme est marginalisé dans le
monde occidental en 1944 au profit de l'approche keynésienne.
Cette année-là, Hayek affirme dans un pamphlet à succès, « La Route de la servitude », que toute politique fondée sur la justice sociale et l'interventionnisme mène au
nazisme ou au communisme.
Pour Hayek, la société - il déteste ce mot - ne s'articule pas autour des classes sociales ni l'économie autour des grands « agrégats » [approche macroéconomique]
(l'offre, la demande, l'investissement,... global), mais la société repose sur la rationalité des comportements individuels [approche microéconomique],
qui s'harmonisent dans l'« ordre spontané » du marché.
Dans cette conception, l'État joue un rôle non pas de redistribution mais de producteur de services (sécurité, infrastructures, statistiques, revenu minimum)
inadéquatement assurés par le marché..... Lequel [libéralisme économique et politique] « garantit » la liberté par la dispersion des pouvoirs.
« C'est la soumission de l'homme aux forces impersonnelles du marché qui, dans le passé, a rendu possible le développement d'une civilisation qui sans cela n'aurait pas
pu se développer ; c'est par cette soumission quotidienne que nous contribuons à construire quelque chose qui est plus grand que nous ne pouvons le comprendre . » .
Énoncés au moment où les gouvernements européens bâtissent les systèmes de protection sociale sous la « pression » populaire, ces principes apparaissaient
même « loufoques » ou, aux yeux des « libéraux » , ils apparaissent « utopiques ».
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T.D. 8 - « PARADIGME » ECONOMIQUE « KEYNESIEN »
Exercice 1 - L’équilibre keynésien du marché des biens et services (II)
14%
12%
3 - Etudiez les caractéristiques de l’équilibre sur le marché de la monnaie
10%
8%
2%
Y
0%
On peut montrer que la fonction reliant Y à r : [Y(r)] prend la forme suivante : 11 400 11 600 11 800 12 000 12 200 12 400
(cf. cours de macroéconomie de L2...)
Y = 5 000 * r + 11 500 Indiquer sur le graphique ci-dessus, toute les informations qui vous sembleront
Cette courbe prendra, par la suite, le nom de : « L.M . » pertinentes
On pose : r= 10%
TRAVAIL A FAIRE
5 - Véfifier que le montant du revenu d'équilibre « Y * » = 12 000
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Exercice 3 - L’équilibre keynésien : le modèle « IS - LM »
ANNEXE
2,50% r
Schéma
2,00% « IS - LM »
1,50%
1,00%
0,50%
Y
0,00%
1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 2 600 2 800 3 000
TRAVAIL A FAIRE :
En vous aidant des documents ci-dessous, (dessin extrait de l'ouvrage « économistes » aux éditions DK) on vous demande d'analyser les causes, l'importance et les
conséquences de la formation d'une « bulle » sur un marché.
la confiance
s'« effrite » et le Les cours atteignent
des niveaux
marché
jugés « insoutenables »
s'« écroule »
Commentaires :
Page 34
ETUDE DE TEXTE : un économiste « keynésien » ???...
John Richard Hicks : l’initiateur de la « synthèse néoclassique » qui a forgé de nombreux instruments analytiques notamment le « fameux » modèle « I.S.-L.M. »
Un an après la publication de la « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » de Keynes, John Hicks en propose, dans «
Mr Keynes and the Classics », une re-formalisation algébrique illustrée par un schéma classique désormais connu sous l'appellation « I.S.-
L.M . ». Hicks cherche à montrer que, loin d'être une « théorie générale », le modèle de Keynes est, à côté du modèle « (néo)classique »,
un cas particulier d'un modèle plus général de détermination simultanée du taux d'intérêt et du revenu.
Le modèle « I.S.-L.M . » fut aussi utilisé, aux « heures de gloire » du « keynésianisme », pour prévoir les effets des politiques budgétaires
et monétaires.
Hicks lui-même devint, au moment de la « crise du keynésianisme » et de la montée du « (néo)libétalisme-monétarisme », un des
critiques les plus lucides et les plus virulents de son propre modèle.
Il lui reprochait de donner une version « appauvrie » et « étriquée » de la théorie de Keynes, dont sont exclus le temps, l'incertitude et les
anticipations.
Sur un plan cartésien dans lequel l'axe des ordonnées représente le taux d'intérêt et l'axe des abscisses le niveau du revenu (P.I.B.) :
• la courbe « I.S . », dont la pente est négative, représente les points d'équilibre sur le marché des B&S,
• la courbe « L.M . », dont la pente est positive, représente les points d'équilibre sur le marché monétaire.
Le modèle « I.S.-L.M . », sorte de « synthèse » de Keynes et de Walras, montre donc comment les deux marchés sont reliés.
C'est pourquoi, pour caractériser cette version du keynésianisme, on a forgé l'expression « synthèse (néo)classique ».
C'est à travers ce modèle, développé par de nombreux successeurs de Hicks, tels Hansen, ou Samuelson, que des générations d'étudiants ont débuté et débutent encore
leur « initiation » à la théorie de Keynes.
Le modèle « I.S.-L.M . » leur permettait, en outre, de « faire l'économie » de la lecture (très....) pénible de la « Théorie générale ».
Joan Robinson : disciple non-conformiste de Keynes qui a apporté une contribution majeure à la théorie économique
Joan Robinson a tout d’abord cherché, au début des années 1930 « corriger » la théorie (néo)classique.
Elle a ainsi publié en 1933, « L'économie de la concurrence imparfaite » avec pour ambition de reformuler la théorie (néo)classique de la
valeur en tenant compte de l'existence des monopoles.
Pour y arriver, elle introduit des concepts nouveaux, comme celui de « revenu marginal », qui se réfère à l'augmentation de revenu d'une
entreprise lorsqu'elle vend une unité de plus d'un produit.... Plus tard, Joan Robinson est arrivée à la rejeter totalement.
Sa principale attaque se trouve dans un célèbre article publié en 1953 : « La fonction de production et la théorie du capital ».
Elle y met à jour une « faille logique » dans la cohérence de la théorie (néo)classique de la répartition des revenus.
Au début des années 1930, Joan Robinson fait partie, à Cambridge, d'un petit groupe composé de jeunes amis de Keynes qui se réunissent
pour discuter de son « Treatise on Money » (1930) et contribuent de ce fait à l'élaboration de la « Théorie générale ».
Mais, cadette de vingt ans de Keynes, qui était déjà un personnage célèbre, elle ne craignait pas de le critiquer, parfois avec virulence..
Pour Joan Robinson, comme pour Keynes, la théorie économique orthodoxe :
• évacue le temps et l'histoire, « oubliant » que les décisions économiques sont prises dans le cadre d'un passé irrévocable et d'un futur radicalement incertain
• est imprégnée d'idéologie, servant d'instrument de défense du statu quo, en justifiant une répartition très inégalitaire des revenus.
Elle faisait partie de ceux que Keynes respectait et dont il acceptait les critiques.
Mais, avec les années, Joan Robinson considérait que le contenu « révolutionnaire » du message de Keynes s'était affadi, que la « révolution keynésienne » avait avorté.
Elle qualifiait de « keynésiens bâtards » les auteurs de la « synthèse » entre keynésianisme et théorie (néo)classique, qui s'est imposée comme paradigme dominant dans
l'après-guerre.
Prônant un keynésianisme « radical », tant sur le plan politique que théorique, Joan Robinson s'est imposée comme leader d'un courant de pensée qu'on qualifie
maintenant de « post-keynésien » en se décrivant comme une « keynésienne de gauche »....
Au milieu des années 1930, Joan Robinson découvre qu'un « obscur » économiste polonais, Michal Kalecki, avait construit, avant d'arriver à Cambridge, une théorie
analogue et à certains égards « supérieure » à celle de Keynes , en partant de Marx.
Pourtant, elle considère qu'il a commis plusieurs « erreurs » et que sa théorie de la « valeur travail » ne « tient pas la route ».
Mais, contrairement aux économistes (néo)classiques, Marx s'est intéressé, selon elle, aux « vrais » problèmes de l'économie : croissance, crises et chômage.
Il a « découvert » que ces problèmes n'étaient pas des accidents de parcours, mais étaient des dysfonctionnements reliés à la nature même du capitalisme.
Joan Robinson nous a dit qu'elle considérait la distinction entre « forces productives » et « rapports de production » comme la plus importante découverte de Marx.
C'est dans les années 1950 que Joan Robinson apporte ses contributions théoriques les plus importantes.
Elle annonce son projet comme étant une « généralisation de la théorie générale ».
Keynes s'intéressait au court terme. Il faut prolonger son analyse dans le long terme, en élaborant une « théorie keynésienne de la croissance ».
Elle insiste sur la nécessité de tenir compte des institutions et des règles du jeu du capitalisme contemporain, du caractère plus ou moins monopolistique de son appareil
productif.
L'analyse doit s'inscrire dans un temps historique, irréversible, et intégrer l'incertitude et les anticipations, facteurs absents des modèles de croissance (néo)classiques.
Sur cette base, Joan Robinson développe, dans un langage non mathématique, un modèle dans lequel le taux d'investissement, choisi par les entrepreneurs, constitue la
variable fondamentale.
Le niveau de la consommation, celui de l'épargne et celui des profits sont ensuite déterminés selon une chaîne causale qu'elle étudie en détail.
Les profits ainsi déterminés réagissent à leur tour sur les décisions d'investissement futur.
Ainsi, rien ne garantit la stabilité des processus de croissance, de la même manière que rien ne garantissait le plein-emploi dans le modèle de Keynes.
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ETUDE DE TEXTE : « Keynes a encore beaucoup de choses à nous dire »
Les marchés financiers sont souvent présentés comme des « personnages » qui sont souvent sujets aux « sautes d'humeur » et aux « crises de nerfs ».
Pourtant, en poussant à outrance l'hypothèse de rationalité des investisseurs, les spécialistes de l'économie financière ont longtemps affirmé que les crises financières
étaient impossibles ..... L'histoire économique a tranché....!
[...] Pour expliquer l'instabilité récurrente de la finance, deux courants de pensée s'opposent….
D’un côté, les « optimistes », [qui] considèrent les « bulles » comme des événements exceptionnels, causés par des facteurs extérieurs à la sphère financière
elle-même (la mode, une mauvaise récolte, une décision perturbatrice d'un gouvernement nécessairement maladroit....
À leurs yeux, dans des conditions « normales », les marchés financiers sont « efficients » : les opérateurs, qui disposent tous de la même information, commettent
parfois des erreurs de prévision, mais pas systématiquement : les petites sous-évaluations des uns sont compensées par les petites sur-évaluations des autres.
La meilleure chose à faire serait donc de « perturber le moins possible » le fonctionnement des marchés financiers, notamment en exigeant des États qu'ils mènent une
politique monétaire constante et crédible. [...]
Quatre ans plus tard éclatait la plus grande crise financière mondiale depuis 1929...
Sans doute plus férus d'histoire économique, les « pessimistes » invitent à prendre en compte l'« irrationalité » dans la marche du monde économique.
Plus exactement, [ils invitent à prendre en compte] le fait qu'un comportement rationnel à l'échelle d'un individu [à l’échelle micro économique] peut s'avérer irrationnel
lorsqu'il est généralisé [à l’échelle macro économique].
Un peu comme dans un théâtre où certains spectateurs se mettent debout, obligeant les autres à se lever et rendant finalement la représentation impossible.
« Euphorie haussière », « panique boursière » : ces expressions désignent un épisode au cours duquel des comportements économiques « mimétiques » entraînent la
déconnexion des prix par rapport aux « fondamentaux ».
L'instabilité s'avère donc intimement liée à la sensibilité des marchés financiers aux anticipations des opérateurs, la chute brutale de la confiance précipitant
l'éclatement des « bulles » : si ces anticipations sont si déterminantes, il devient essentiel de comprendre comment les opérateurs raisonnent. [...]
[Car les] opérateurs lisent... les ouvrages des économistes [orthodoxes], et le « serpent finit par se mordre la queue » !...
Comme le remarque le sociologue Michel Callon, « la science économique, au sens large, performe, configure et formate l'économie plutôt qu'elle n'observe son
fonctionnement ». [...]
D'autres pensent que le marché évolue en fonction de l'action des grands intervenants et, partant, sont à l'affût des rumeurs afin d'anticiper
de quel côté « tournera le vent »….
Certains se targuent d'avoir le sens de l'histoire : ils cherchent à investir dans les secteurs qui seront les moteurs de la croissance de demain.
Plus qu'au règne de l'Homo œconomicus , les places financières ressemblent, pour reprendre l'expression du sociologue Olivier Godechot,
à un « bazar de la rationalité ».
Hélène Richard - Journaliste au Monde diplomatique
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T.D. 9 - « POLITIQUES » ECONOMIQUES
Exercice 1 - Politiques « conjoncturelle » et paradigme « (néo)classique »
TRAVAIL A FAIRE :
En vous appuyant sur les deux documents ci-dessous, analyser les limites de la politique économique conjoncturelle dans le cadre du paradigme « orthodoxe »
Commentaires :
TRAVAIL A FAIRE :
En vous appuyant sur le document ci-dessous, l'importance et la faisabilité des politiques « conjoncturelles » dites « keynésiennes »
Commentaires :
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EXPOSE A PREPARER POUR LA SEANCE SUIVANTE…. (?....)
SUJET
La politique « conjoncturelle »
Le déroulement de votre exposé oral devra être conforme au plan suivant :
Première partie : objectifs et instruments de la politique « conjoncturelle »
- Sous-partie 1 : les objectifs de la politique « conjoncturelle » - le « carré magique »
- Sous partie 2 : les instruments de la politique « conjoncturelle »
Deuxième partie : instruments de la « policy-mix »
- Sous-partie 1 : la politique « budgétaire »
- Sous partie 2 : la politique « monétaire »
SUJET
ETUDE DE TEXTE :
La feuille de route exposée par Hayek en I960 dans « La Constitution de la liberté », et résumée par l'économiste Gilles Dostaler, n'en reste pas moins ambitieuse pour
l'époque: « déréglementer, privatiser, réduire et simplifier les programmes de sécurité sociale, diminuer la protection contre le chômage, supprimer les programmes de
subvention au logement et les contrôles des loyers, abolir les programmes de contrôle des prix et de la production dans l'agriculture, réduire le pouvoir syndical ».
Au milieu des années 1970, l'« essoufflement » du « compromis social » [fordiste] d'après-guerre lui fournit un terrain favorable.
Hayek reçoit le « prix Nobel » d'économie en 1974 et, l'année suivante, une jeune dirigeante du Parti conservateur britannique nommée Margaret Thatcher brandit l'un de
ses livres lors d'un débat en expliquant : « Ça, c'est ce que nous croyons ….»
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Les vertues oubliées de l'endettement (par Laurent Cordonnier - Maître de conférences en économie à l'université Lille-I)
Érigée au rang de « menace » par l'« entendement commun », la dette publique ne jouirait d'aucune vertu.
Pourtant, en contribuant à l'enrichissement rapide des « possédants », elle joue un rôle fondamental en régime « néolibéral ».
Et adossée à d'autres options politiques, elle contribue à améliorer les capacités de l'État à réagir aux « soubresauts » de l'économie.
Disons-le tout net, au risque de surprendre : il n'existe pas de raison suprême qui justifierait que l'État s'endette.
L'Etat, au même titre que les entreprises, les associations, les coopératives, les mutuelles, produit des biens et des services dont nous sommes juges de l'« utilité » ; et, si
ces biens ont un coût, il faut payer d'une manière ou d'une autre.
L'impôt doit donc servir à payer nos biens « publics » ou nos biens « communs », au même titre que nos paiements à la caisse du supermarché doivent couvrir le coût de
fabrication des produits achetés - dont l’« utilité » est parfois douteuse...
Avec cet avantage pour les biens « publics » (dont la définition et l'extension sont toute l'affaire du débat démocratique) que leur coût n'est pas grevé d'un profit qui
finira dans la « poche des actionnaires ». Si l'endettement de l'État est justifiable, ce n'est pas uniquement en raison de la nature particulière des « richesses » produites
par ses « serviteurs », mais en raison de considérations de second ordre... lesquelles peuvent tout de même avoir leur importance....
La première raison qui pourrait justifier le recours à la dette (plutôt qu'à l'impôt) découle d'une certaine « préférence » des citoyens pour l'étalement des paiements. Les
citoyens, comme les consommateurs qui achètent des biens durables, peuvent souhaiter ne pas payer tout de suite, par le biais des impôts, la production des
infrastructures, des services d'éducation, des services de santé, de justice, de maintien de l'ordre, etc., dont les bienfaits s' échelonneront dans le temps. Le fait de payer
par l'impôt différé les services ou les bienfaits générés par ces investissements publics au moment où ils se font sentir (en termes de bien-être, de revenu ou d'économies
sur la dépense publique), même alourdis d'une charge d'intérêt, peut être jugé plus avantageux que le paiement immédiat.
Cet étalement dans le temps sera d'ailleurs préféré par les « riches » (si tant est que les gouvernements fassent davantage reposer l'impôt sur eux que sur les pauvres) à la
condition que l'augmentation annoncée de leurs impôts soit inférieure aux perspectives de rendement de leur épargne.
La seconde raison qui peut justifier un déficit public - et le recours à la dette qui s'ensuit - est la nécessité de réguler la conjoncture.
En cas de récession ou d'activité insuffisante pour garantir le plein-emploi, le gouvernement est en effet fondé à engager tout de suite des dépenses d'investissement
pour augmenter la demande adressée aux entreprises... sans faire diminuer cette demande en prélevant immédiatement l'impôt.
Si ces dépenses parviennent à « redynamiser » l'activité, avec un effet « multiplicateur » désormais reconnu même par les tenants de l'« orthodoxie » la plus stricte, leur
paiement ultérieur par l'impôt en sera d'autant facilité.
À la différence du premier motif, le besoin de réguler la conjoncture ne semble pas justifier a priori un endettement permanent...
À moins que la demande globale soit constamment insuffisante pour « faire tourner » correctement les entreprises - une hypothèse tout à fait plausible et qui pourrait
bien expliquer l'accroissement des dettes publiques depuis trente ans. La surabondance d'épargne au niveau mondial, lié :
• à la montée du financement des retraites par capitalisation (plutôt que par répartition)
• aux taux de profit exorbitants réclamés aux entreprises par les actionnaires,
génère de manière structurelle une sous-consommation qui n'est pas compensée par les dépenses d'investissement des entreprises.
Pourquoi les entreprises investiraient-elles, d'ailleurs, alors que l'épargne surabondante a pour effet de restreindre leurs débouchés ?...
Depuis trente ans, l'État joue le rôle de « dépensier en dernier ressort », pour :
• éviter aux entreprises de s'effondrer
• permettre aux épargnants - qui créent la dette publique - de trouver quelqu'un à qui prêter !
Définir l'« ordo-libéralisme » (Frédéric Farah - Professeur de lycée en sciences économiques et sociales)
La promotion du marché s'opère en général sur la base d'une critique a priori de l'État jugé « pataud », « dispendieux », voire corrompu.
Il s'agirait de « souffler dans les voiles » du premier [le marché] en contenant le second [l’Etat]. Il en va cependant tout autrement : la concurrence repose sur une galaxie
d'institutions, le plus souvent façonnée par l'État, comme le souligne l'« ordo-libéralisme », le courant « (néo)libéral » allemand.
La Commission européenne a ouvert en février 2016 une enquête contre « Intermarché ».
Le tort de l'enseigne ?... S'être accordée avec sa concurrente « Leclerc » pour acheter le porc à un prix plancher, comme le réclamaient les éleveurs français.
Cette décision serait « discriminante vis-à-vis des pays tiers », autrement dit une entrave à la concurrence étrangère. C'est par des interventions comme celles-ci que la
concurrence « libre » et « non faussée » qui est « célébrée » dans les traités européens est façonnée et préservée au quotidien.
Il s'agit là de l'héritage de l'« ordo-libéralisme », une école de pensée née en Allemagne après la crise ouverte en 1929.
Le « libéralisme » fait alors l'objet d'une entreprise internationale de refondation, qui se déploie sous l'appellation de « néo-libéralisme ».
Les deux principes fondamentaux du sous - courant « ordo » sont : la concurrence « libre » et la stabilité monétaire.
Mais il ne suffit pas de « laisser faire, laisser passer », comme le voulait le libéralisme « classique » du XIXe siècle : « on a prétendu sérieusement que l'économie de
marché réglée par la concurrence représentait un "ordre naturel " qu'il "suffisait " de libérer de toutes les entraves et de toutes les interventions pour qu'elle
fonctionne normalement » écrit en 1939 l'économiste Wilhelm Roepke, [...], a formalisé les bases de ce courant. « Avec la foi naïve et caractéristique du siècle des
Lumières, on prenait pour une plante naturelle ce qui n'était en réalité qu'un produit artificiel et combien fragile de la civilisation . » ajoutait-il….
Le marché procède ainsi d'un choix politique fondamental.
Pour neutraliser les cartels mais également éviter le chaos économique, il revient à un État – « minimal » mais « suffisamment fort » :
• d'aménager le cadre juridique, technique, social, moral, culturel,
• de faire respecter aux opérateurs privés et publics les « règles du jeu » garantissant le « bon » fonctionnement d'un marché où prix et salaires sont flexibles.
Une fois l'« ordre concurrentiel » constitué, l'action gouvernementale doit lui rester subordonnée. Après la seconde guerre mondiale, la théorie se trouve mise en
pratique dans une Allemagne de l'Ouest qui fut « traumatisée » par l'hyperinflation des années 1920 et soumise à l'influence des États-Unis.
L'ordo-libéralisme y est constitutionnalisé sous la forme d'une « économie sociale de marché », mais l'adjectif « sociale » est ici trompeur.
« Son caractère social », précise en 1948 l'économiste Alfred Mùller-Armack, inventeur de la formule, « réside dans le fait qu'elle est en situation de proposer une masse
diversifiée de biens de consommation à des prix que le consommateur peut contribuer à déterminer par la demande . »
Pas plus qu'ailleurs le marché ne s'encombre donc ici de préoccupations « sociales » (touchant à l'emploi, aux conditions de travail, etc,….) [qui ne sont qu’une simple
conséquence du fonctionnement « correct » des marchés…]
En réalité, l'influence de l'« ordo-libéralisme » fluctue en Allemagne selon les périodes. Elle recule par exemple en 1969 avec l'arrivée du social-démocrate Willy Brandt
(1969-1974), mais revient de nouveau en force à partir de 1998 sous Gerhard Schroder (1998-2005).
L'idéologie imprime sa marque sur la construction européenne dès le traité de Rome de 1957, qui affirme « l'établissement d'un régime assurant que la concurrence
n'est pas faussée dans le Marché commun » et consacre la « libre » circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux.
Une nouvelle institution, la Commission européenne, veille au respect de cet ordre concurrentiel. Principal moteur de l'intégration européenne, elle dispose d'un pouvoir
exceptionnel, qui se trouve être conforme à la logique « ordo-libérale » consistant à donner à une instance « technique » le pouvoir d'imposer les règles du jeu et le
cadre. Les traités successifs prolongent cette logique en s'attaquant aux obstacles résiduels à la réalisation d'un ordre concurrentiel.
L'euro s'inscrira dans l'exigence « ordo-libérale » de stabilité monétaire, tout comme :
• l'opiniâtre destruction de la politique agricole commune, quise trouve être le dernier bastion subventionné qui entachait la toile concurrentielle,
• la constitutionnalisation de la rigueur budgétaire (avec l'adoption de traités comme le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance [TSCG] en 2012).
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Economie « de marché » ou « avec marché » ?.... (Christophe Ramaux - Maître de conférences en économie à l'université Paris-I)
Vivons-nous véritablement dans une « économie de marché », comme on nous invite à le croire ?
Auquel cas, comment expliquer le poids, toujours considérable, de l'intervention publique [et privée non marchande] ?...
Et si notre environnement se caractérisait plutôt par sa nature mixte : du marché, certes, mais également du public ? [du marchand et du non marchand]
L'intervention de l'État se déploie autour de quatre piliers : protection sociale, services publics, droit du travail et politiques macro-économiques (budgétaire, monétaire,
industrielle, réglementaire, commerciale, de redistribution des revenus...). Ces quatres piliers existent tous, « aux côtés » du marché, dans quasiment l'ensemble des pays,
même si leur ampleur (et donc le degré de socialisation de l'économie) varie.
Les États-Unis ou le Royaume-Uni, par exemple, plus « libéraux » que la France, ne sont pas pour autant des « économies libérales de marché ».
La retraite publique occupe une place considérable aux États-Unis (même si les complémentaires par fonds de pension jouent également un rôle important),
de même que les services publics d'enseignement primaire et secondaire. L'eau y est aussi essentiellement publique, et ceci contrairement à ce qui se passe en France. Le
Royaume-Uni jouit d'un système de santé très socialisé, le « National Health Service » (NHS).
Tout comme Washington, Londres mobilise en outre des politiques budgétaires et monétaires beaucoup plus interventionnistes que celles de la zone euro.
Le « néolibéralisme » vise à affaiblir l'État social : privatiser [marchandiser] la protection sociale et les services publics, flexibiliser le droit du travail
[marchandiser la relation de travail]. À la suite de sa « victoire » progressive à partir du début des années 1980, les quatre piliers ont été « rognés »
de façon plus ou moins marquée selon les pays. L'État social n'a toutefois pas disparu.
Dans les pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), la part des dépenses publiques de protection sociale, par exemple, dépasse
son niveau des années 1980 : 25% du Produit Intérieur Brut (PIB) en moyenne en 2013 contre 15% en 1980, soit une hausse de plus d'un tiers.
Il en va de même pour l'indicateur global de dépense publique : en France, cette dernière équivaut à 55% du P.I.B. en 2014 (contre 45% en 1980).
On se méprend souvent sur le sens de ce chiffre : il ne signifie pas que les activités privées ne répondent que de 45 % des dépenses.
En rapportant la dépense publique (1 226 milliards en 2014) au P.I.B., on la compare à une grandeur familière, mais elle n'est pas une part du P.I.B..
Quand une région finance la construction d'une piscine, elle achète les services privés : d'un géomètre, d'un architecte, d'une entreprise des BIP, etc.
En additionnant les dépenses de la région aux dépenses des entreprises privées qui ont participé à ce projet, on dépasse largement la valeur de la piscine.
Ainsi, pour apprécier la contribution du secteur public à l'économie, il faut la rapporter à la dépense privée - qui équivaut, elle, à plus de 200% du P.I.B..
Les prestations sociales comptent pour la plus grande part de la dépensé publique. En France comme ailleurs, ce sont principalement elles qui ont augmenté
sur la longue période. À commencer par les « prestations sociales en espèces » : retraites, allocations familiales ou d'indemnisation du chômage
(430 milliards d'euros en 2014, soit 35% du revenu des ménages, contre 25% en 1980).
Il s'agit également des remboursements de médicaments et de consultations de médecine libérale et des allocations logement (les « transferts sociaux en nature
de produits marchands »). Ces prestations sociales sont financées par des cotisations sociales et la Contribution Sociale Généralisée (C.S.G.).
Elles sont versées aux ménages et soutiennent leur dépense privée.
L'autre grande fonction de la dépense publique vise à payer les services publics non marchands. Les fonctionnaires, on l'oublie trop souvent,
sont en effet productifs : ils contribuent au P.I.B.. Leur valeur ajoutée s'élève à 360 milliards d'euros par an :
• un peu plus de la moitié pour les services publics individualisables (éducation, hôpital...)
• un peu moins de la moitié pour les services collectifs (justice, police...).
Au total, la moitié de la consommation globale (laquelle représente 80% de la demande globale) est alimentée par la dépense publique en France.
Cette consommation, grâce à l'effet « multiplicateur », soutient largement l'investissement (20% de la demande globale), lequel relève d'ailleurs à 20 % de l'État.
Vous avez dit « économie de marché » ou devriez vous dire « économie avec marché » ?
Gérer l'Etat « en bon père de famille ».... (Bruno Tinel - Maître de conférences en économie à l'université Paris-I)
Les discours publics sur la dette opèreraient la réconciliation du lointain et du familier.
D'ordinaire « abscons et jargonneux », les raisonnements s'exposent alors dans la langue du quotidien : « budgets à boucler », « ceintures à serrer » et le « bon sens
ménager » invitent chacun à se reconnaître dans la figure de l'État endetté..... Et à mieux consentir aux efforts que sa situation rendrait « nécessaires »...
« Et si l'État se comportait enfin en bon père de famille ? », interroge le député Hervé Mariton (Les Républicains) sur son blog (21 décembre 2013).
Croyant faire œuvre de pédagogie, la « morale populaire » suggère que l'État devrait piloter son budget comme on gère un ménage.
Chacun le sait : « un foyer peine à remplir son Caddie lorsque son porte-monnaie est vide ».
Il en irait de même pour l'État, auquel il reviendrait d'adapter ses dépenses à ses recettes.... C'est le principe qu'instaure la zone euro.
Interdisant aux pays membres de laisser le poids de la dette dépasser 60% du PIB, elle impose aux « contrevenants » souvent accusés de « vivre au-dessus de leurs
moyens », une « cure d'austérité »… ce que, dans les ménages, on appelle « se serrer la ceinture ».
[Mais, deux différences majeure existent entre un agent privé et l’Etat] :
• [première différence majeure] : contrairement à un ménage ou à une entreprise, un État ne fait pas faillite : il peut faire défaut - c'est-à-dire cesser de payer
ses obligations - mais sans voir un huissier saisir ses biens ou subir une liquidation judiciaire.... Ce fut par exemple le cas de l'Argentine en 2001.
La situation n'a rien d'une panacée, mais elle offre à l'État la possibilité - interdite aux ménages - de « se refaire », par exemple en augmentant
les « prélèvements obligatoires » ou en renégociant le fardeau de sa dette.
• deuxième différence majeure : alors que ménages et entreprises disposent de recettes limitées (le niveau des salaires pour les premiers, le niveau
de la demande pour les secondes), l'État et les administrations publiques contribuent à façonner l'environnement dans lequel ils évoluent.
Autrement dit : le montant de leurs dépenses conditionne, au moins en partie, le montant de leurs recettes.
Pourquoi ? [comment expliquer ces différentes ?]
Selon la théorie keynésienne, à court terme, les dépenses publiques de toutes sortes (salaires, consommations intermédiaires, investissements, allocations-chômage, etc.)
contribuent en effet à déterminer le niveau de la demande globale, qui s'adresse aux entreprises et à partir de laquelle sont effectués les choix
en matière de production et d'emploi. […] Sur le long terme, les dépenses publiques agissent également sur l'offre :
• les dépenses d'éducation et de santé augmentent la productivité de la main-d'œuvre,
• les dépenses de recherche contribuent à la découverte de nouveaux procédés et de nouveaux produits susceptibles d'améliorer le bien-être,
• les dépenses d'investissement permettent de développer des infrastructures utiles à l'activité dans l'ensemble des secteurs, etc.
Les dépenses publiques jouent donc à la fois sur la demande et sur l'offre, c'est-à-dire sur le niveau d'activité économique, qui, à son tour, détermine les recettes sur
lesquelles l'Etat peut compter - même s'il arrive que la stratégie échoue.
Lorsque l'activité s'améliore et que l'État parvient à lutter contre l'évasion fiscale, les recettes augmentent avec le revenu national, d'où un moindre recours à
l'endettement : la dette publique s'accroît alors plus lentement que le P.I.B., et le ratio d'endettement (dette/PIB) diminue.
Lorsque l'activité décroît, le P.I.B. « fond plus vite » que la dette, et le ratio d'endettement augmente.
[en conséquence] Suggérer que l'État devrait, tel un ménage, « trancher » dans ses dépenses pour réduire le poids de sa dette revient donc à nier le poids des
investissements publics dans la demande globale, laquelle détermine le P.I.B...... Autrement dit, à risquer de « tuer le malade en tentant de le soigner …. ».
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T.D. 10 - REVISIONS POUR LE PARTIEL 2
Monsieur HELUN est toujours directeur des services statistiques de « Déhespéaisse » et compte (encore) sur vos connaissances (de plus en plus) approfondies en macro-
économie ainsi que sur votre dynamisme, pour que vous l’aidiez à répondre aux nouvelles questions qu’il se pose…
Monsieur HELUN vous précise que « Déhespéaisse » :
• est toujours en situation totale d’autarcie : aucun échange avec des pays extérieurs,
• contient toujours deux types d’agents économiques privés : des entreprises et des ménages,
• contient toujours deux types agents économiques publics : un Etat et une banque centrale.
Monsieur HELUN a pour mission d'étudier de près la structure macroéconomique actuelle de « Déhespéaisse »
Exercice 1 - Analyse de la situation macroéconomique actuelle dans une perspective (néo)classique - libérale
TRAVAIL A FAIRE
1 - Expliquer le mécanisme d’ajustement fondamental qui devrait garantir l’équilibre dans le modèle (néo)classique
4 - Définir la notion de « productivité marginale du travail » et epliquer à quoi elle devrait correspondre (en situation optimale…)
5 - Estiminer, en vous servant de l'Annexe 1 , la situation d’équilibre sur le marché du travail (ML) de « Déhespéaisse »
Préciser les hypothèses nécessaires que doit respecter le marché du travail pour pouvoir atteindre de cet équilibre…
Estimation graphique du salaire réel d'équilibre (w/p)* =
Estimation graphique du volume d'équilibre du travail (marchand) L o M = L d E = L* =
Hypothèses nécessaires que doit respecter le marché du travail pour atteindre l'équilibre :
7 - Déterminer, en vous servant de l'Annexe 1 , le montant du P.I.B. total (Y*) de « Déhespéaisse » : P.I.B. marchand (YE) et non marchand (YA)
8 - Définir la fonction de demande totale de capitaux sur le marché du capital (MK) de « Déhespéaisse » (IE + IA)
9 - Déterminer en vous servant de l'Annexe 1 , les conditions déquilibre sur le marché du capital (MK) de « Déhespéaisse »
Estimation graphique du taux d'intérêt d'équilibre r* =
Estimation graphique du volume d'équilibre de l'investissement So M = Sd E + Sd A = I E + I A = I* =
Hypothèses nécessaires que doit respecter le marché du capital pour atteindre l'équilibre :
11 - Déterminer, en vous servant de l'Annexe 1 , le niveau général des prix sur le marché de la monnaie (MM) de « Déhespéaisse »
Estimation (graphique) du niveau général des prix = p* =
Hypothèses nécessaires que doit respecter le marché de la monnaie pour atteindre l'équilibre :
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Exercice 2 - Analyse de la situation macroéconomique actuelle dans une perspective keynésienne (sur 16)
TRAVAIL A FAIRE :
13 - Expliquer le mécanisme d’ajustement fondamental qui est supposé permettre l’équilibre sur le marché des B&S
On admettra que l'équilibre global des B&S (courbe « I.S . » ) devrait prendre la forme suivante : Y= - 1 500 * r + 330
14 - Expliquer le mécanisme d’ajustement fondamental qui est supposé permettre l’équilibre sur le marché de la monnaie
On admettra que l'équilibre global de la monnaie (courbe « L.M . ») devrait prendre la forme suivante : Y= + 2 500 * r + 250
15 - Concluez sur la situation macroéconomique actuelle de « Déhespéaisse » selon l'approche keynésienne
Pour cela, indiquer sur les graphiques de l'Annexe 2 toutes les informations qui vous sembleront nécessaires...
ANNEXES
3 5%
350
4%
300
2,5 4%
250 ........................................
2 3%
200
3%
1,5 2%
150
1 2%
100
1%
0,5 50
1%
0 0%0
5 15 25 35 45 00 50
50 100 150 200 250 300 350
350 350
300 300
250 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 50 100 150 200 250 300 350
1,60
1,40
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
0 50 100 150 200 250 300 350
5,00%
4,50%
4,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
200 250 300 350 400 450
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Exercice 3 - Comparaison des deux analyses (sur 6)
Monsieur HELUN voudrait pouvoir comparer les deux analyses précédentes relatives à la situation macroéconomique actuelle de « Déhespéaisse »
16 - Indiquer les résultats obtenus selon les deux approches et conclure (sur 6)
Points de comparaison Résultat selon l'approche (néo)classique Résultat selon l'approche keynésienne
P.I.B. (Y)
Taux d'intérêt (r)
Emplois effectif (Ld = Lo = L*)
Taux de chômage
Conclusion :
Monsieur HELUN voudrait prévoir la situation macroéconomique future de « Déhespéaisse » selon les deux analyses précédentes
Le gouvernement de « Déhespéaisse » envisage deux types de politiques possibles :
• action sur la dépense publique
• action sur le marché du travail
TRAVAIL A FAIRE :
17 - Indiquer à Monsieur HELUN les conséquences possibles des décisions envisagées par le gouvernement de « Déhespéaisse » selon les deux approches
(classique et keynésienne) et conclure….
Décisions envisagées Conséquences pour l'approche (néo)classique Conséquences pour l'approche keynésienne
Conclusion :
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