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Georges Jovelet
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De l’érotomanie à l’hérotomanie
Georges Jovelet
RÉSUMÉ
Nous proposons de traiter de l’érotomanie, cette variété insolite de l’amour, énigmatique par sa détermination et qui
interroge les différentes catégories du lien amoureux, en particulier la passion. Nous illustrerons par un rappel historique
et par la présentation d’un fragment de cas cette clinique particulière définie par la conviction délirante d’être aimé et son
destin tragique, mortifiant car voué à l’échec. Le sujet érotomane le plus souvent féminin, est soumis à la figure-posture du
héros tragique sacrifié sur l’autel de l’amour, d’où le néologisme « hérotomanie » utilisé.
Mots clés : érotomanie, paranoïa, délire, illusion, amour, projection, passion, héros, passage à l’acte, harcèlement sexuel
ABSTRACT
From erotomania to herotomania. We propose to treat this variety of unique erotomania of love which is enigmatic
by its determination which questions the different categories of the love link, especially passion. We will illustrate
this by presenting its historical background and the presentation of a fragment of this particular clinical case defined
by the delusional belief of being loved and its tragic fate, destined to be doomed to failure. The object of the
erotomaniac is most often female and is subject to the figure-posture of the tragic hero sacrificed on the altar of love,
resulting in the neologism “herotomania”.
Key words: erotomania, paranoia, delirium, delusion, love, projection, heroes, transition to the act, sexual harassment
RESUMEN
De la erotomanía a la herotomanía…. Nos proponemos tratar de la erotomanía, esa variedad insólita del amor,
enigmática por su determinación e interroga las diferentes categorías del vínculo amoroso, en particular la pasión.
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et angoisse auprès des praticiens, des équipes, tant par la Cette tendance à la vanité, à la mégalomanie constatée
force de son développement, que par l’absolu de sa par les aliénistes [5] est confirmée par le statut élevé de
logique. l’objet, par l’optimisme résolu autant qu’irraisonnable,
Les manifestations en sont polymorphes tendues entre par les « dérives » mystiques. Cet ordre divin éclaire le
un modèle de l’amour platonique qui peut être rapproché renoncement sous le regard de Dieu, dont la composante
de l’amour courtois, opérant à distance parfois grâce à des ultime est l’érotomanie divine du président Schreber [17]
écrits épistolaires dont témoigne le recueil de P. Sizaret forme exacerbée et délirante de l’amour de Dieu : « Dieu
[18], et une modalité de lien passionnel, parfois pulsionnel, s’est engagé avec moi dans un système de raccordement
d’un érotisme exigeant et déchaîné. nerveux exclusif, je suis devenu pour lui, en un certain
sens, tout simplement l’homme soit l’être humain unique
Les modalités cliniques sont également tributaires autour duquel gravitent toutes choses. »
d’éléments diachroniques ; un apaisement symptomatique De cet héroïsme tragique découle la passion dominatrice
durable grâce à la distance entretenue avec l’objet peut qui devient centrale dans l’activité psychique et dont
alterner avec des poussées évolutives et entraîner des réac- l’issue laissée à son évolution naturelle peut être mortelle
tions défensives : fugues, voyages pathologiques, voire des soit sous forme d’un homicide, de la réalisation suicidaire
réactions médico-légales. Dans cette série sont à classer les par désespoir, dépit ou d’un « suicide moral par sacrifice de
scandales, scènes publiques, colères, activité de surveil- l’avenir » [4]. Ce drame de l’aliénation qui conjugue fata-
lance, poursuite et tentatives de meurtre. lité extérieure et perte de liberté peut en effet amener à une
mort sociale par sacrifice de sa vie, à l’effacement de soi,
dont témoigne la tolérance à des internements prolongés
Érotomanie ou hérotomanie ou à des passages à l’acte comportant une dimension
Avant d’aborder la clinique de l’érotomanie, nous expli- de retournement de l’agressivité contre soi comme dans
citerons le terme d’hérotomanie et son correspondant, le le cas Aimée [14]. Cette notation souligne la dimension
sacrifice. Dans son Introduction à la question des psy- de création, véritable œuvre d’amour de cette logique déli-
choses [13], J. Lacan commente la disposition héroïque de rante, sa fonction protectrice, la satisfaction pulsionnelle
l’érotomane confronté à « un objet éloigné avec lequel le qui en découle. S. Freud a insisté sur le travail du délire
sujet se contente de communiquer par une correspondance et la tentative de guérison qu’il constitue « une reconstruc-
dont il ne sait même pas si elle parvient à son adresse. tion » [7]. La phrase qui suit est moins optimiste : « Le
La dépersonnalisation de l’autre dont elle s’accompagne succès, après la catastrophe est plus ou moins grand, il
est manifeste dans cette résistance héroïque à toutes les n’est jamais total. » « Je ne suis pas paranoïaque, affirme
épreuves ». Cette figure de héros de l’amour peut-être Schreber, puisque je ne rapporte pas tout à moi. Moi, c’est
transposée d’une dimension universelle voire mythique complètement différent, c’est l’autre qui rapporte tout à
de la reconnaissance d’un groupe, d’une communauté, à moi. » C. Gallano [8] en déduit que « le paranoïaque
la sphère privée, et à l’exploit individuel, au mépris du affronte le monde duquel il lui revient de garantir la
danger. La scène s’en trouve réduite aux participants à un logique ignorée de son nouvel ordre. Tel est son destin
drame passionnel et au destin d’un individu. héroïque ». Dans l’ouvrage Le Banquet, de Platon [16], le
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l’entreprise tourne court, la bascule de perspective se fait tique. L’érotomanie peut se rencontrer comme une des
avec souffrance. L’échec du héros-victime isolé et rejeté modalités de délire dans la schizophrénie. Le délire peut
tient à la logique de l’entreprise qui ne prend pas en compte accompagner l’expression inaugurale ou la période d’état
le désir, la position de l’autre et les exigences de la réalité. après une phase de maturation et de cristallisation sur un
Le délire du sujet psychotique ne fait pas lien, communauté objet mais se rencontre également et plus classiquement
de pensée, n’est pas branché sur une actualité intelligible, dans la paranoïa. Dans cette occurrence il peut s’agir
partageable. Cette singularité de l’hérotomane s’oppose à aussi bien d’une forme de paranoïa « sthénique » que
l’exemplarité nécessaire à la fonction du héros. d’une expression qui s’apparente au délire de relation des
sensitifs décrit par E. Kretschmer. J. Lacan a consacré sa
thèse en 1932 au cas Aimée [14], une paranoïa d’autopu-
L’érotomanie et la passion amoureuse nition. Si ce qualificatif se déduit du passage à l’acte et de
L’intérêt pour l’érotomanie a été marqué par les alié- ses conséquences, les éléments érotomaniaques sont iden-
nistes d’abord, relayé par les psychiatres classiques. Il a tifiés par l’auteur dans les thèmes délirants : « À mesure
été transcendé par la contribution magistrale de G.G. de que nous nous rapprochons du terme fatal, un thème se
Clérambault, puis par la communauté analytique précise, celui d’une érotomanie qui a pour objet le prince
S. Freud, J. Kestemberg, F. Perrier, J. Lacan… de Galles [14]. »
Cette curiosité clinique soutenue peut être expliquée par
des considérations d’ordre clinique et éthique : quelle est la Un rappel historique de l’érotomanie
conduite à tenir pour un médecin généraliste volontiers la
cible des érotomanes, l’orientation du traitement pour le L’érotomanie occupe une place transversale dans
psychiatre, la direction de la cure pour le psychanalyste ? l’histoire de la psychiatrie et celle des psychoses
Si la flambée transférentielle du névrosé peut prendre délirantes ; nous ferons un rappel historique du concept et
une coloration érotomaniaque, dans le « Que me veut-il ? de l’entité à partir de données reprises de la thèse qu’a
Qu’en est-il de son désir pour moi ? », chez le sujet psy- consacré au sujet G. Ferdière en 1937 [6].
chotique, la réponse érotomaniaque est souvent rencontrée La première description qui a fait référence dans le
comme une modalité du transfert venant se substituer ou champ de l’Erotomanie est réalisée par J.E. Esquirol qui,
compléter le vécu persécutif. en 1838, dans son Traité des maladies mentales [5], range
Le sas de Sabina Spielrein [9] éclaire la massivité d’un cette affection dans les monomanies : c’est la monomanie
transfert à coloration érotomaniaque et persécutive chez érotique. Ses avancées appuyées par une clinique de
une jeune femme en analyse avec C. Jung. La nature pas- « l’imagination amoureuse » proviennent du récit de
sionnelle de la relation à Jung développée dans le cadre huit cas de maladie amoureuse qui gardent toute leur perti-
d’une cure est attestée par les déclarations de la patiente, nence au plan de la description séméiologique mais dont
sa demande insistante « d’avoir un enfant de lui » et par les l’explication pathogénique et l’abord thérapeutique sont à
conduites de harcèlement. La question de la structure de la ce jour désuets.
patiente se redouble du fait de l’ambiguïté du diagnostic de Dans ces huit cas, deux illustrent des « situations éroto-
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monomanies dans le cadre extensif de la dégénérescence. – sur la notion de dangerosité, quelle que soit la formula-
G. Ball, en 1887, en fait une des trois formes de la folie tion (haineuse, impatiente, humiliée) de la rancune pour
érotique entre l’excitation génésique et les perversions ; De Clérambault, l’espoir inconscient subsiste. Ce qui fait
c’est la « folie de l’amour chaste ». des érotomanes « sinon des sujets constamment dangereux
A. Cullère, en 1890, va situer aux frontières de la folie, du moins des malades incurables et perturbateurs de l’ordre
les portraits du jaloux, du mystique, du processif et de social » [2].
l’érotomane précédant les avancées G.G. de Clérambault. Cela justifie à ses yeux ses méthodes d’examen (interro-
P. Sérieux et J. Capgras, en 1909, vont isoler le groupe gatoire, promesse de rencontre avec l’objet, fausses révéla-
des persécutés-persécuteurs déséquilibrés soumis à une tions, déclarations qui nous interpellent au plan éthique).
idée obsédante plus que délirante qui emploient toute leur « En examinant de tels malades, il ne suffit pas de les
intelligence et leur énergie à satisfaire leur passion mor- questionner, il faut les “actionner”. Il faut en particulier
bide. Le revendicateur subit un état émotionnel marqué penser à faire jouer l’élément espoir du syndrome érotoma-
par la prédominance d’une idée fixe avec exaltation, niaques. Faute de cette manœuvre, nombre d’érotomanes
mono-idéisme et prévalence… Il s’agit d’un état passion- restent classées parmi les persécutées-persécutrices alors
nel chronique. qu’elles devraient être classées parmi les persécutrices
A. Portemer, dans sa thèse de 1902, abordera l’érotoma- amoureuses [2]. »
nie dans une perspective médicolégale. Il contribuera à Avec les psychoses passionnelles et sa conception de
associer à ces patients deux qualificatifs qui leur resteront l’automatisme mental. G.G. de Clérambault contribue à
attachés de façon péjorative, « incurables et dangereux ». édifier une psychiatrie clinique qui se déconstruira progres-
Inspirée par P. Garnier, l’inexorabilité de la logique déli- sivement sous l’influence de l’anti-psychiatrie, des neuro-
rante érotomaniaque sera reprise, dépliée quelques années sciences, de l’abrasement des manifestations délirantes par
plus tard par G. G. de Clérambault. les neuroleptiques et des classifications anglo-saxonnes
C’est à ce dernier auteur, psychiatre à l’infirmerie (DSM).
spéciale du dépôt de la préfecture de Paris, que l’on doit L’interrogation clinique et les avancées théoriques
la description magistrale la plus aboutie et qui fait encore seront maintenues par les analystes. Freud tout d’abord
aujourd’hui autorité. La clinique et les conceptions théori- avec sa grammaire de la libido paranoïaque qui à partir
ques ont été exposées lors d’une intervention à la Société du mécanisme commun de la projection éclaire la persécu-
clinique des maladies mentales en 1921 [2]. tion, l’érotomanie et la jalousie (1911) [7], J. Kestemberg
De Clérambault a isolé au sein des délires chroniques les (1962) [11], F. Perrier (1967) [15] et J. Lacan de façon
psychoses passionnelles qui regroupent certains délires de récurrente tout au long de son œuvre.
revendication, de jalousie et l’érotomanie. « Les psychoses
passionnelles » se caractérisent par l’idée prévalente point
de départ du postulat fondamental, une exaltation, reflet de Contribution clinique
l’état passionnel.
Dans sa description, De Clérambault pose « les compo- Après ce rappel historique nous relaterons un fragment
santes du sentiment générateur du postulat (c’est l’objet qui clinique qui concerne une patiente de 43 ans, veuve depuis
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partir d’un amour prolongé par un projet de vie de la part l’argent, elle coucherait avec n’importe qui, je comprends
du chef de service et la mise en situation de rivalité avec tout, je vois tout », sa tête travaille, elle est prise dans les
une autre employée. Cette certitude centrale est le pivot de bureaux pour une « folle exaltée ».
l’ensemble. Sa conviction d’un avenir autre au plan affectif et pro-
Mme Z. persiste dans une conviction ferme même si fessionnel s’affirme mais est conditionnée par l’abandon
s’ébauche un doute favorisé par une attente toujours de son fils ; Mme Z est incapable de faire un choix qui la
déçue ou des exigences insupportables supposées (quitter déchire et qu’elle énonce ainsi : « être heureuse mais seule,
son fils unique âgé de 18 ans). Ce doute augure mal de la partir seule, laisser mon fils », terme d’un conflit moral
suite possible selon la séquence passion, doute, dépit, entre sa place de mère et celui d’amante. La patiente est
vengeance. partagée entre cette promesse de bonheur et son fils d’où
Cette activité se développe en secteur, préservant les sa chute à l’acmé d’une situation de tension éthique,
autres domaines de la vie de la patiente qui reste superfi- d’exaltation amoureuse et anxieuse. Ce contexte légitime
ciellement adaptée. la fonction de protection du suivi psychiatrique proposé
L’hospitalisation a permis la prise en considération incluant le recours accepté à une hospitalisation en milieu
des difficultés qui entraînent une souffrance dépressive spécialisé dans cette période de crise qui accompagne le
importante. processus affectif.
La clinique comporte le développement insidieux
d’idées délirantes concernant son chef de service.
Malgré des affirmations claires de ce dernier, « je n’ai Conclusion
aucune attirance pour vous », la patiente conclura « c’est
Cette observation illustre la dimension de ravage que
faux ».
provoque l’irruption d’un amour fou qui prend les com-
La composante érotomaniaque se déduit de ses propos
mandes et peut amener au sacrifice d’un investissement
et de son comportement : « C’est un homme en qui j’ai
important (le travail) du fait de l’existence de troubles du
confiance, qui veut m’aider, il a une attirance pour moi,
comportement en ce lieu ; l’être de sujet qui est menacé à la
c’est sûr, les mêmes goûts, il me comprend, devine mes
fois dans sa fonction d’employée et de mère. Position
pensées, on ne se parle pas, je suis sa présence. Il est sûr
héroïque et tragique en pure perte, pour quelle satisfaction,
qu’il a un sentiment pour moi, qu’il est amoureux de moi,
au service de quelle pulsion destructrice ? Le second
on ne se parle pas, mais on se comprend tous les deux.
enseignement porte sur le caractère transnosographique
Je suis heureuse, il va se passer quelque chose, mon
de l’érotomanie que l’on peut rencontrer dans les décom-
choix est fait… je suis peut-être intelligente, il me veut à
pensations schizophréniques, les paranoïas « de combat »
ses côtés. »
ou les paranoïas sensitives marquées par la coexistence
La bascule se situe au moment du décès de son mari, il y
d’idées dépressives et d’idées délirantes [12], enfin
a 8 ans, des suites d’un accident de voiture, il avait 36 ans.
comme une des modalités des délires tardifs tels qu’ils
Dans ce moment dramatique, Mme Z. a appelé son supé-
ont été décrits par Dias Cordeiro [3]. Le troisième point
rieur pour le prévenir. « Êtes-vous seule ? » fut sa réponse.
témoigne de la place que peuvent occuper le psychiatre et
Mme Z. répondra par la négative ; sinon « il serait venu »,
l’équipe de secteur, le soin comme instances tierces pour
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3. Dias Cordeiro JC. Les états délirants tardifs. Évolution psy- 11. Kestemberg J. À propos de la relation érotomaniaque. Revue
chiatrique 1972 ; N°37 (Tome 2) : 331-47. française de psychanalyse 1962 ; 5 : 533-89.
4. De Greeff E. Amour et crimes d’amour. Bruxelles : Charles 12. Kretschmer E. « Délire de relation érotomaniaque des vieilles
Dessart, 1973, p. 171, 259. filles ». In : Paranoïa et sensibilité. Brionne : Éditions
Gerard Monfort, 1918, p. 63-115.
5. Esquirol JE. « Monomanie érotique, de la monomanie ». In :
Des maladies mentales. Toulouse : Privat, 1998, p. 346-54. 13. Lacan J. « Introduction à la question des psychoses ». In :
Le Séminaire, Livre III, « Les psychoses ». Paris : Seuil,
6. Ferdière G. L’érotomanie, illusion délirante d’être aimée, 1981, p. 54.
Thèse. Paris : G. Douin et Cie, 1937.
14. Lacan J. De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec
7. Freud S. « Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie la personnalité. Paris : Seuil, 1975, p. 168.
d’un cas de paranoïa ». In : Les Cinq Psychanalyses. Paris : 15. Perrier F. « De l’érotomanie ». In : Le Désir et la Perversion.
PUF, 1954, p. 308-309.
Paris : Point Seuil, 1967, p. 129-151.
8. Gallano C. « Je ne suis pas paranoïaque ». In : Le Symptôme 16. Platon. Le Banquet. Paris : Gallimard, « Bibliothèque de la
charlatan. Paris : Seuil, 1998, p. 267. Pléiade », 1950, p. 701.
9. Garrabé J. Histoire de la schizophrénie (1911). Paris : 17. Schreber PD. Mémoires d’un névropathe. Paris : Seuil, 1975,
Seghers, 1992, p. 64-73. p. 215.
10. Gauffeny N. « Adèle Hugo, fille indigne ». In : Destin de 18. Sizaret P. Une érotomanie épistolaire (étude clinique). Publi-
femmes et folie. Paris : Frénésie n° 1, 1986 p. 9-25. cations de l’Université de Tours, 1999, 95 p.
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