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MINISTERE DE LA SANTE ET DE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail
L’HYGIENE PUBLIQUE
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PROGRAMME NATIONAL DE

NUTRITION

MEMO

DEPISTAGE ET A LA PRISE EN CHARGE DE


LA MALNUTRITION AIGUE

I. PRENDRE CORRECTEMENT LE POIDS LA TAILLE ET


LE PB DE L’ENFANT
I.1. TECHNIQUE DE PRISE DU POIDS A l’AIDE DE LA BALANCE SECA
• Mettre la balance en marche.
• Demandez à la mère de monter au milieu de la balance, les pieds légèrement écartés et de
rester sans bouger.

• Tandis que la mère est encore sur la balance et que son poids s’affiche, activez la fonction
tare de la balance.

• Tendez doucement le bébé nu à sa mère et demandez-lui de ne pas bouger.

• Le poids du bébé apparaîtra sur l’affichage.

• Enregistrez ce poids

I.2. TECHIQUE DE MESURE DE LA TAILLE A L’AIDE D’UNE TOISE


Enfant de moins de 87 cm (ou de moins de 2 ans):

– La mesure de l’enfant est faite par 2 personnes

– Mesurer l’enfant en position couché sur une surface plane

Enfant de plus de 87 cm (ou de plus de 2 ans):

– La mesure de l’enfant est faite par 2 personnes

– Mesurer l’enfant en position debout

I.3. TECHNIQUE DE MESURE DE LA TAILLE


Etapes de la mesure en position couchée
• Demandez à la mère d’allonger l’enfant sur le dos, la tête contre la partie fixe de la toise, en
comprimant ses cheveux.

• vérifiez que l’enfant est allongé droit sur la toise et ne change pas de position. Ses épaules doivent
toucher la planche, et sa colonne vertébrale ne doit pas être arquée.

• maintenez les jambes de l’enfant sur la toise avec une main et déplacez la partie mobile avec
l’autre.

• appuyez doucement sur les genoux pour étendre les jambes aussi loin que possible sans faire mal à
l’enfant.

• lisez la mesure et notez la taille de l’enfant couché en centimètres au dernier millimètre entier

I.4. TECHNIQUE DE MESURE DE LA TAILLE


Etapes de la mesure en position débout

• Aidez l’enfant à se tenir debout sur la base de la toise, les pieds légèrement écartés.
• L’arrière de sa tête, ses omoplates, ses fesses, ses mollets et ses talons doivent tous toucher la
planche verticale.

• Demandez à la mère de tenir les genoux et les chevilles de l’enfant pour l’aider à garder ses jambes
droites et ses pieds à plat, ses talons et ses mollets touchant la partie verticale de la toise.

• Positionnez la tête de l’enfant de sorte que son regard soit parallèle à la base de la toise.

• Faire descendre la partie supérieure mobile de la toise (le curseur) et l’amener fermement sur le
sommet de la tête en comprimant les cheveux.

• Lisez la mesure et notez la taille de l’enfant debout en centimètres au dernier 0,1 cm entier
I.5. TECHNIQUE DE MESURE DU PERIMETRE BRACHIAL
II. Le coach devra vérifier l’existence d’un dispositif de Prise en
charge des cas d’hypoglycémie en urgence.
NB  : si l’Aide-Soignant constate que l’enfant est très fatigué, à l’arrivée, donner de l’eau sucrée
immédiatement aux enfants visiblement malades et ceux qui ont clairement besoin d’être transféré vers
une UNT: une solution d’eau sucrée à 10% - soit 10 g de sucre pour 100ml d’eau (1 carreau de sucre dans
50 ml d’eau).

III. Transfert de l’enfant à l’Unité Nutritionnelle indiquée pour le


cas diagnostiqué.
IV. PRISE EN CHARGE A L’UNT
IV.1. PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE A L’UNT

1. Phase Aiguë ou Phase 1


Les patients anorexiques avec ou sans complications médicales majeures sont admis en structure
hospitalière en Unités Nutritionnelles Thérapeutiques (UNT) durant la Phase Aiguë du traitement. Le
produit thérapeutique utilisé durant cette phase – le F75 – permet d’amorcer le rétablissement des
fonctions métaboliques et rétablir l’équilibre nutritionnel électrolytique. Un gain de poids rapide à ce stade
est dangereux, c’est pourquoi le F75 est formulé de façon à ce que les patients ne prennent pas de poids
durant cette période.

2. La Phase de Transition
La Phase de Transition est introduite pour éviter au patient de prendre une trop grande quantité de
nourriture brutalement, avant que ses fonctions physiologiques ne soient restaurées : en effet ceci peut
être dangereux et conduire à un déséquilibre électrolytique et au « syndrome de renutrition ». Durant cette
phase, les patients commencent à prendre du poids avec l’introduction du F100 ou d’ATPE. Ceci
augmente de 30 % l’apport énergétique du patient et son gain de poids doit atteindre environ 6 g/kg/jour.
La quantité énergétique et le gain de poids attendu sont moins élevés qu’en Phase de Réhabilitation.

3. Transfert vers l’UNTA


Dès que les patients ont un bon appétit et ne présentent plus de complications médicales majeures, ils
reçoivent des ATPE et sont transférés vers l’UNTA. Ces produits sont faits pour favoriser un gain de poids
rapide (à raison de 8 g/kg/jour et plus). Les tables par classe de poids peuvent être utilisées quel que soit le
poids et l’âge des patients

4. Traitement nutritionnel

 Sachets de : F75 (102,5 g, à reconstituer dans 500 ml d’eau potable à 38° C pour obtenir 600 ml de
F75), ATPE (92 g soit 500 kcal), F100 (114 g à reconstituer dans 500 ml d’eau potable à température
ambiante pour obtenir 600 ml de F100), RéSoMal (84 g à reconstituer dans 2 l d’eau potable pour
obtenir 2 l de RéSoMal) ;
 Si les sachets de F75 et de F100 ne sont pas disponibles, des recettes pour reconstituer ces produits
sont données en annexe 23. Cependant il est préférable d’utiliser le F75 en sachet du fait de sa
basse osmolarité et pour sa faciliter à l’administrer par SNG
 Ustensiles : tasses, fouet, verre mesureur (500 ml – 1000 ml) ;
 Eau potable à disposition et sucre ;
 Possibilité de filtrer et de bouillir l’eau

5. Traitement médical
6. Critères de passage de la Phase Aiguë à la Phase de Transition

Remarque : Il n’y a pas de durée limite pour la Phase Aiguë – chaque patient diffère. En général, les plus
affectés restent plus longtemps que la moyenne et les moins atteints répondent plus rapidement au
traitement. Les critères de passage des patients de la Phase Aiguë à la Phase de Transition sont :

 Le début de la fonte des œdèmes (évaluer en général selon une perte de poids proportionnelle à la
perte des œdèmes)
 Le patient a récupéré cliniquement Les patients avec œdèmes bilatéraux généralisés (+++) doivent
rester en Phase Aiguë jusqu’à la réduction de leurs œdèmes à 2 degrés (++). Ces patients sont
particulièrement vulnérables

V. PRISE EN CHARGE A L’UNTA

1. Traitement nutritionnel
Les ATPE contiennent déjà tous les nutriments requis pour traiter le patient malnutri (en supposant que
l’accompagnant donne suffisamment d’ATPE à l’enfant ; lors de l’admission dans le programme, il faut
informer l’accompagnant sur la nécessité de donner suffisamment d’ATPE à l’enfant et de ne pas le
partager).

Une dose supplémentaire de potassium, magnésium ou zinc ne doit pas être donnée aux patients. Cette
«double dose», l'une provenant de l'alimentation et l'autre faisant l’objet d’une prescription, est
potentiellement toxique. En particulier, une dose supplémentaire de potassium ne doit jamais être donnée
avec les ATPE.

Pour les enfants ayant la diarrhée et recevant des ATPE ou autres aliments thérapeutiques contenant du
zinc, il n'est pas conseillé de donner un supplément de zinc étant donné que cela peut augmenter le taux de
mortalité.

2. Traitement médical systématique


Administrer systématiquement des antibiotiques aux patients souffrant de malnutrition sévère, même s’ils
ne présentent pas des signes cliniques d’infection systémique. Malgré l’absence de signes cliniques, ils
souffrent pratiquement tous de prolifération bactérienne au niveau de l’intestin grêle et d’autres infections
mineures
3. Suivi après décharge
 Assurer le suivi de l’enfant déchargé du programme par les ASC et les point focaux/ volontaires du
village.
 Si une UNS existe, y référer le patient afin qu’il bénéficie d’un support nutritionnel supplémentaire
pendant 4 mois.
 Durant les deux premiers mois, ils y participent chaque 15 jours et par la suite, une fois par mois
durant deux mois supplémentaires si les progrès sont satisfaisants. La ration doit être similaire à la
ration standard UNS. Il devrait y avoir une catégorie séparée dans le registre du UNS pour le suivi
de ces patients. Le registre doit toujours comporter le numéro-MAS des patients atteints de
malnutrition sévère.
 Dans le cas où il n’y a aucun ASC ou aucun volontaire villageois, et aucun UNS dans le voisinage des
bénéficiaires, organiser un suivi au centre de santé maternelle et infantile ou au centre de santé le
plus proche.

VI. PRISE EN CHARGE A L’UNS


4. Objectifs
Identifier activement tous les enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée dans la communauté ¾
Traiter la malnutrition aiguë modérée et éviter la détérioration de l’état nutritionnel vers la malnutrition
aiguë sévère.

La prise en charge de la MAM peut être assurée au niveau communautaire. Dans la mesure du possible,
l’UNS ne devrait pas être mis en place dans les structures/centres de santé. La charge de travail du
personnel de santé est déjà énorme : ils sont responsables d’une multitude de programmes, dont le
traitement des patients souffrant de Malnutrition Aiguë Sévère (MAS). Si le personnel de santé doit en plus
s’occuper d’un nombre important d’enfants MAM, les centres vont vite être submergés de travail, au
détriment des autres programmes de santé. En situation normale, une UNS peut être mise en place dans
n’importe quelle structure communautaire (centre social, maison, école) à condition qu’il y ait un lieu de
stockage des intrants sécurisé, ventilé et protégé des rongeurs et idéalement un centre de santé non loin,
afin de faciliter l’accès au traitement systématique,

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