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Section I : Définition
Le droit pénal est une branche du droit qui a pour objet de prévenir et de réprimer les actions ou omissions
portant atteinte à l’ordre social.
Il a pour objet essentiel de sauvegarder la tranquillité publique face aux actions ou omissions tendant à la
trouble.
Ces actions ou omissions constituent les infractions à la loi pénale.
Pour assurer la tranquillité et l’ordre public, le droit pénal dispose deux moyens : les peines et les mesures de
sûreté.
§1 : Les peines
Toute en étant infamante, la peine est un châtiment. Elle est ressentie par l’individu comme quelque chose
de pénible. C’est la fonction répressive de la peine.
La peine frappe le coupable mais elle n’a pas pour unique objet de punir ou de châtier, elle a aussi une
fonction répressive :
• l’exemple du malfaiteur puni fait réfléchir les autres personnes candidates
éventuelles à la délinquance en détournant les autres à suivre l’exemple – c’est la prévention spéciale.
• La prévention est dite spéciale lorsque la peine peut servir de leçon à l’individu
Poursuivi.
Il y avait toujours l’exécution publique de la peine comme la pendaison du condamné à mort. Cette pratique
avait pour but d’intimider les autres avec le temps. Grâce à cette évolution, la fonction répressive de la peine
va progressivement s’estomper et le centre d’intérêt va se déplacer au profit de la fonction répressive.
Au début, le droit pénal était le droit de la vengeance privée. Cette idée s’est ensuite substituée par la
vengeance publique c’est à dire le citoyen abandonna son droit de vengeance à l’Etat.
Enfin, sous l’influence du christianisme, il y avait la pénétration des idées morales dans la justice pénale.
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§1 : La vengeance privée
Néanmoins, si le devoir de la vengeance contre le groupe adverse se faisait sans aucune limite imposée par
la morale, aucun être du groupe adverse n’était épargné.
La pratique de la vengeance privée constituait une garantie sommaire du maintien de l’ordre social dans les
relations entre clans parce que la crainte de la vengeance garantissait un certain respect de l’étranger.
ά) les causes :
* Les principales causes de la renonciation à la pratique de la vengeance privée c’est l’affermissement de
l’autorité étatique.
Le membre du groupe et la famille de la victime, en constatant le caractère épuisant des luttes interminables
qu’ils menaient les uns contre les autres, renoncèrent progressivement au droit de vengeance et y
substituèrent un système de dédommagement sous forme d’amende.
* Au sein de chaque groupe, au fur et à mesure de son extension, la cohésion se relâchait progressivement
pour laisser la place à un lieu purement territorial.
Le pouvoir du chef de famille se transférait aux mains de l’autorité politique de la cité.
• auparavant, on appliquait la loi de Talion « oeil pour œil, dent pour dent » qui
contenait une notion de proportionnalité entre la faute commise et la peine à infliger.
• Plus tard, le système de l’abandon Noxal était apparu c'est-à-dire lorsqu’un
membre du groupe avait commis une infraction à l’extérieur, ce groupe livrait le coupable au groupe
offensé. Il y avait donc le passage de responsabilité individuelle du coupable.
• Sous l’influence du christianisme, il est venu à interdire l’exercice de la vengeance privée dans certains
lieux et à certaines époques de l’année
Exemple : Durant le prix de Dieu, il était interdit aux seigneurs de s’attaquer au non combattants.
• Enfin, il y avait la convention entre les parties sur l’indemnité pécuniaire en
réparation du dommage causé par le délinquant.
Le montant de cette rançon et proportionnel à la fortune de ce dernier.
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§2 : La substitution de la justice publique a la justice privée
Il faut remarquer que la justice répressive de l’époque était privée par son déclenchement, son déroulement
et même par le but poursuivi qui était essentiellement de satisfaire la victime et ses proches.
Mais au fur et à mesure de l’affermissement de son autorité, l’Etat abandonnait progressivement son rôle
d’arbitre pour monopoliser la répression.
Par ailleurs, le souverain, au moment de leur succession au trône, prenait l’engagement solennel de
maintenir la paix dans la royauté.
a) La justice privée est interdite pour la victime ou sa famille. Toute infraction entraîne obligatoirement
une intervention de la judiciaire.
♦ L’église dont l’influence fut si forte sur les conceptions pénales de l’ancien régime français considère la
pénitence comme les moyens d’effacer la faute.
♦ Se plaçant p lus tard sur le plan philosophique, KANT a affirmé lui aussi la nécessité morale de
l’expiation.
Kant a illustré sa théorie par l’exemple célèbre de « l’île abandonnée » : Supposer, écrit Kant, qu’une société
vivant sur une île doit se dissoudre et abandonner l’île. Avant que la société ne la quitte, il faut que le dernier
condamné à mort soit exécuté.
Le châtiment est inutile pour la société dans cette hypothèse puisque cette dernière disparaît. Il serait
possible d’y laisser le criminel.
Portant, l’idée d’expiration commande sa mort donc il doit sanctionner.
• A la fin du 17ème siècle, le moine Bénédictin MABILLON, dans ses « réflexions
sur les prisons des ordres religieux, a fait des comparaisons intéressantes entre la justice séculière et la
justice ecclésiastique et a dégagé les caractéristiques de ces deux juridictions.
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- pour la justice séculière, le but était de conserver et de rétablir le bon ordre en
imprimant la tuteur aux méchants ; d’où une justice sévère et rigoureuse.
- en matière de justice ecclésiastique par contre on a « égard sur toutes choses au salut des âmes »
Cette justice devait mettre en œuvre l’esprit de charité, de compassion, de miséricorde.
• Au début du 18ème siècle ; la tendance à la réalisation concrète de cette idée était
apparue.
Des prisons de type cellulaire furent construites sur le modèle de celles des ecclésiastiques, en vue de
favoriser la méditation et le repentir du délinquant.
Depuis, l’idée fit son chemin et s’est fortement développé.
Plusieurs pénalistes français de la fin du 19ème siècle, dont Salleiles et Cuche insistaient sur la nécessité
d’individualiser la peine en fonction des perspectives d’amendement.
Le souci de réadapter le délinquant n’est jamais absent dans l’esprit des auteurs du code pénal.C’était le but
essentiel des peines sanctionnant les délits. C’est pourquoi elles furent appelés correctionnelles.
Corriger signifie dans la langue courante « amender, aussi, bien punir, redresser par le châtiment.
On cherchera donc à transformer le délinquant en honnête homme afin qu’il ne retombe pas dans sa faute.
§1 : L’œuvre de BECCARIA
a)A l’époque royale (18ème siècle), il y avait le caractère abstrait du droit pénal.
Arbitraire résultant du caractère hétérogène des sources du droit pénal malgré les efforts de codification.
Arbitraire du juge doté des pouvoirs très large dans la définition
des infractions et inflictions des peines.
§2 : La doctrine néo-classique
Elle condamne les sévérités exagérées du système utilitariste d’une part et rejette toute tentative d’extension
de la justice à la morale et à la religion d’autre part.
Une maxime résume cette doctrine « punir pas plus qu’il n’est juste et pas plus qu’il n’est nécessaire ».
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D’après la doctrine néo-classique, la peine dépend du degré de la responsabilité morale de chaque
délinquant.
Section II : Le positiviste
Les principaux représentants de la tendance sont : le Docteur César LOMBROSO, Enrico FERRI, Rafael
GAROFALO.
§1 : Criminologie
D’après ces auteurs, les faits humains et sociaux doivent être analysés de
manière scientifique.
Le positivisme est caractérisé par:
a- Le déterminisme
Le positivisme nie le libre arbitre, la libre disposition de soi-même.
Le malfaiteur est un être déterminé par une double série de causes endogènes et exogènes.
• Les facteurs endogènes sont ceux inhérents au tempérament du délinquant, à son
constitution psychophysique caractère héréditaire (facteurs héréditaires).
• Les facteurs exogènes sont dus au milieu physique et social dans lequel a vécu
le malfaiteur.
Les délinquants sont classés en 5 catégories selon leur caractère plus ou moins dangereux.
Parmi les plus dangereux, il y a :
o le criminel né qui se reconnaît par des
- caractéristiques anatomiques : individu de petite taille, front étroit
crâne petit…
o le criminel aliéné constitue un danger aussi grave que les précédents.
Il devient criminel en raison de la maladie mentale qui l’affecte. C’est un malade qu’il faudrait traité dans un
établissement approprié : Hôpital psychiatrique.
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immédiatement, mais en fonction de récidives.
Parmi les criminels les moins dangereux, on cite les criminels d’occasion et les criminels passionnels.
o les criminels d’occasion : ils n’ont pas une tendance naturelle à la
délinquance mais y ont été poussés par les circonstances extérieures (misère, chômages…)
Ils ont été les victimes des ces circonstances, dans un moment de faiblesse morale qu’ils peuvent regretter
d’ailleurs.
Mais ils peuvent évoluer vers la criminalité d’habitude du fait d’un mauvais système pénitencier.
Il convient de leur appliquer une peine modérée.
Le terme de défense sociale n’est pas nouveau mais depuis la dernière guerre mondiale, l’expression a été
reprise dans une perspective différente : la défense sociale nouvelle.
Les congrès internationaux ont fait apparaître 2 tendances au sein du mouvement de la défense nationale
sociale, une tendance extrémiste, celle de l’Italien GRAMATICA et une tendance modérée de Marc
ANCEL.
Cette doctrine préfère de remplacer le système de droit pénal traditionnel par un système défense sociale.
D’après cet auteur, il faut donc éliminer, du vocabulaire les notions d’infraction, de délinquant, de
responsabilités, de peine et les remplacer par l’anti-sociabilité subjective, mesures curatives ou préventives.
Il faut aussi changer totalement les institutions du droit pénal, la procédure pénale et le système
pénitentiaire.
Ce programme étant trop hardi, très peu de gens ont cru à la possibilité de sa réalisation.
La doctrine de la « défense sociale nouvelle » rejette un certain nombre d’idées reçues des écoles antérieures
telles que l’idée de substituer totalement les mesures de sûretés aux peines, l’idée d’élimination…
Elle affirme l’existence d’une responsabilité individuelle concrète.
Elle prône le maintien des notions juridiques d’infractions et le délinquant.
Le but de cette tendance est d’établir un système de droit pénal essentiellement concret fondé sur la
connaissance de la personnalité du délinquant et aboutissant à un système de sanctions destinées à assurer la
réinsertion sociale, du délinquant.
Notons pour terminer que la doctrine en droit positif n’a autorité que celle lui assure son art de convaincre
et son aptitude à orienter l’évolution de la législation ou la justice.
C’est à la doctrine d’interpréter les lois nouvelles, pour en déceler et si possible, résoudre par avance les
difficultés d’application des lois nouvelles. La doctrine prépare donc la jurisprudence à venir et critique la
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règle établie en suggérant, soit de modification de jurisprudence soit de reforme en matière de la législation.
Section I : Les rapports du droit pénal avec les autres disciplines juridiques
Il prévoit des peines contre les fonctionnaires qui manquent leur devoir,
le faux en écriture publique, la corruption…
Exemple 2 : A l’égard du droit privé, le droit pénal frappe d’une peine l’inobservation d’une certaine
disposition du droit civil et du droit commercial :
- l’adultère contribue une infraction pénale
- L’émission d’un chèque sans provision constitue une infraction
Exemple : la non assistance à une personne en danger constitue une infraction pénale.
Quelques soient ses rapports avec les disciplines voisines, le droit pénal a une autonomie indiscutables.
Malgré la diversité des règles que le droit pénal sanctionne la législation pénale se caractérise par un
ensemble homogène de principes et d’institutions qui lui sont propres.
Ce particularisme, cette autonomie du droit pénal se découvre d’une part dans l ‘objet même du droit pénal
et d’autre part dans sa technique.
De nos jours, le but du droit pénal n’est pas limité à PUNIR : son but est tout autant d’amender que de
prévenir :
La peine n’est plus considérée comme la rétribution exclusive de la faute mais aussi et surtout comme un
moyen de prévenir les infractions, d’amender le fautif, de lui permettre de retrouver une place normale dans
la société.
D’autre part, le droit pénal, lorsqu’il apporte aux autres droits le secours de ses peines, il détermine seul les
conditions dans lesquelles celles-ci seront appliquées.
La répression pénale est fondamentalement différente des sanctions du droit civil tels que : les nullités, les
dommages intérêts, elle est un moyen de défense sociale.
La répression pénale est la sanction de l’intention criminelle considérée par rapport à un individu déterminé.
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Dès que cette intention criminelle est nettement établie et que les éléments constitutifs de l’infraction sont
réunis, le juge répressif doit condamner l’auteur.
Exemple : Depuis longtemps, la chambre criminelle a accordé à la prostituée, des dommages intérêts a titre
de réparation du dommage résultant du délit de proxénétisme pour l’argent versé à son souteneur dont elle
réclame le remboursement.
En droit civil, en matière de responsabilité, la faute de la victime constitue une cause d’exonération totale ou
partielle de responsabilité civile au bénéfice de l’auteur du dommage.
En droit pénal, cette faute ne supprime pas le droit à réparation de la victime ou de ses héritiers.
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On peut définir l’infraction comme l’action ou l’omission qui se manifeste extérieurement
comme une atteinte à l’ordre, où la tranquillité publique et que la loi pour cette raison sanctionne pour une
peine.
Cette définition nous permet de dégager les trois éléments constitutifs de l’infraction : l’élément légal,
l’élément matériel et l’élément moral.
a) L’élément légal : un acte constitue une infraction punissable que s’il a été
prévu et puni par la loi.
c) L’élément moral : l’acte a été accompli par une personne humaine douée
d’une volonté libre et consciente.
L’élément légal de l’infraction signifie que pour qu’un acte soit punissable ; il faut qu’il ait été prévu et puni
par un texte. Il s’exprime par la maxime célèbre : « NULLUM CRIMEN, NULLA POENA, SINE LEGE »
(Nulle infraction, Nulle peine sans loi).
L’article 04 du code pénal Malgache reprend ce principe :
« Nulle contravention, Nul délit, nul crime, ne peuvent être punis de peines qui n’étaient pas prononcées
par la loi avant qu’ils fussent commis ».
Il en résulte que :
Le législateur doit prévoir lui-même l’infraction et déterminer pour chaque
infraction la peine applicable.
- Le juge ne peut prononcer que les peines prévues pour l’infraction dont il est
saisi.
- Il doit se tenir à l’intérieur des limites posées par la loi
- Il n’applique que les peines en vigueur au jour de la commission de l’infraction.
Il y a ainsi ce qu’on appelle la qualification légale des faits qui consiste à la fois à :
o vérifier si les faits reprochés à une personne correspondent à l’un des
qualifications pénales prévues par les textes.
La nécessité de l’existence d’un texte de loi pour que l’infraction soit punissable résulte deux conséquences :
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- a) L’interprétation restrictive de la loi pénale
- b) La non rétroactivité de la loi pénale
Elle signifie que le juge ne peut, sous prétexte d’interprétation, ajouter à la loi des actes que le législateur n’a
expressément ni prévus ni punis.
Il faut faire une distinction entre les lois pénales favorables au prévenu et celles qui lui sont défavorables.
Le juge répressif peut avoir interprété de manière large et extensive les lois pénales favorables au prévenu.
Exemple : La loi pénale n’a prévu comme faits justificatifs que le commandement de l’autorité légitime et
l’ordre de la loi d’une part et la légitime défense d’autre part mais grâce à l’interprétation extensive de la loi
pénale par le juge, l’état de nécessité et quelquefois, le consentement de la victime sont devenus faits
justificatifs.
Interpréter une loi consiste à rechercher la signification exacte d’un texte pour en faire une application au
cas qui se présente.
Lorsque la loi pénale est obscure ou douteuse au absurde, il appartient au juge de déterminer son sens
véritable. Même si la loi est claire, l’interprétation existe toujours.
Toute loi doit être interprétée pour le passage de la règle abstraite à la solution pratique du litige soumis au
juge. Ce dernier fait appel à l’une des trois méthodes d’interprétation suivantes :
o Méthode d’interprétation littérale
o Méthode d’interprétation analogique
o Méthode d’interprétation Téléologique
Exemple : A propos des règlements sur la police de chemin de fer qui stipulait de descendre ailleurs que
dans les gares et lorsque le train est complètement arrêté.
Ce texte était invoqué à la lettre par un voyageur poursuivi pour avoir sauter d’un train avant l’arrêt.
(Criminel 08 mars 1930- Dalloz- 1930 1ère partie P. 101)
Mot à mot, ce texte semblait défendre de descendre autrement qu’en marche.
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Ce qui était ridicule et manifestement contraire au but visé par ce règlement.
C’est pourquoi, la chambre criminelle française a approuvé la condamnation du voyageur.
Le juge est ainsi obligé de faire prévaloir le sens évident et logique de la loi sur la rédaction formelle.
Exemple : - Le rédacteur du code civil français de 1810 n’avait pas pu penser au vol du courant électrique au
moyen de trucage d’un compteur ou d’un branchement direct.
La Jurisprudence a appliqué l’article du code pénal relatif au vol à celui qui soustrait du courant électrique
en considérant que le courant est une chose mobilière susceptible d’appropriation.
(Chambre criminelle 03 – 08 – 1812, Siley 1813 1ère partie p. 337).
Dans ce cas, le juge interprète la loi en fonction de son but qui est de réprimer le vol, il y a alors lieu de
frapper toutes les formes qui peut revêtir le vol.
- En matière de Presse, la loi ne vise expressément que la diffamation par voie de presse ou d’affichage
mais la Jurisprudence l’a étendue à la diffamation par image, par voie de dessin, par radio et par cinéma .
(Crim.8/01/1936)
- Le code pénal ne prévoit que la violation des correspondances par lettre, alors qu’aujourd’hui, il y a
différents moyens de violer la correspondance telle que l’interception des communications téléphoniques…
Lorsqu’une loi nouvelle intervient pour modifier ou remplacer une loi ancienne, la première peut modifier
l’incrimination, transformer la compétence ou la procédure judiciaire.
A) Le principe :
C’est la non rétroactivité de la loi pénale, c'est-à-dire la loi ne doit pas s’appliquer aux infractions commises
avant sa promulgation si elle est plus sévère que la loi ancienne même si le cas ne fait pas encore l’objet
d’une condamnation définitive. C’est le principe de la non-rétroactivité de la loi nouvelle plus sévère.
Une loi nouvelle est dite plus sévère lorsqu’elle prévoit une peine sévère ou élevée, supprime un fait
justificatif ou une cause de non imputabilité.
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B) La portée de ce principe.
La loi nouvelle est applicable aux infractions commises avant la promulgation si elle est plus douce que la
loi ancienne.
C’est le principe de la rétroactivité de la loi nouvelle plus douce.
Ce dernier principe est applicable lorsque le fait était commis avant la promulgation de la loi nouvelle mais
n’ayant pas encore fait l’objet d’une condamnation définitive parce que les voies de recours ordinaire et
extraordinaire sont encore possibles.
Exemple : Si un fait a été puni d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et que la loi nouvelle prescrite que
cette peine est réduite à 2 ans, il est évident que le délinquant doit bénéficier de cette atténuation de la peine
lorsque sa condamnation n’est pas encore définitive.
o en cas de contraventionnalisation légale, une loi nouvelle transforme un délit en une simple
contravention.
Remarques :
- Seules les lois nouvelles plus douces sont rétroactives ou applicables immédiatement
- Les lois nouvelles plus sévères ne rétroagissent pas.
Elle permet de savoir la loi applicable au délinquant en cas de conflit de lois dans le temps parce qu’elle
consiste à déterminer le moment précis de la commission de l’infraction.
Elle qui s’est accomplie en un seul trait de temps ne pose pas de problème. La loi applicable c’est celle qui
est en vigueur au moment de la commission de l’infraction ou la loi nouvelle lorsque cette dernière est plus
douce que la loi ancienne.
Elle suppose l’accomplissement d’une action ou d’une omission qui se prolonge dans le temps.
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On peut distinguer 2 cas d’infraction continue.
Exemples :
a. Le port illégal de la décoration
b. La séquestration
c. Les recels des choses volées
Elle est une infraction qui se renouvelle d’une manière constante avec les trois éléments constitutifs de
l’infraction.
En cas de conflit de lois dans le temps, pour que la loi nouvelle frappe l’infraction continue successive, il
suffit que l’un quelconque des moments délictueux coïncide avec la date de la mise en vigueur de la loi
nouvelle.
Remarque :
Pour l’infraction continue successive, la loi nouvelle va s’appliquer même si elle est plus sévère !que la loi
ancienne.
Elles comportent l’accomplissement de plusieurs actes semblables dont chacun pris isolement n’est pas
punissable, mais la répétition constitue une infraction.
Dans ce cas, la Jurisprudence tient compte des faits antérieurs à la promulgation de la loi nouvelle pour
concrétiser l’habitude.
Il en résulte que le fait délictueux doit être puni selon la loi en vigueur au jour du dernier acte qui le
caractérise.
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On appelle lois de forme les lois de procédures et d’organisation judiciaire.
A-Le principe
Les lois de procédures sont l’application immédiate, même en ce qui concerne ce les procédures relatives
aux faits commis avant leur promulgation parce que les lois de procédures ne modifient en rien ni
l’incrimination ni les peines qui s’attachent à une infraction.
Exemple : La loi nouvelle de procédure qui prive le prévenu d’un droit de recours (appel, pourvoi en
cassation…) ne va pas s’appliquer à des faits qui lui sont antérieurs.
2- L’application d’une loi nouvelle ne peut jamais entraîner la nullité des
actes régulièrement accomplis sous l’empire de la loi ancienne.
Nous savons bien que l’infraction est constituée lorsque ses trois éléments sont réunis. L’auteur est ainsi
punissable.
Pourtant, l’auteur d’une infraction pénale n’est pas punissable lorsqu’il y a des circonstances qui justifient la
commission de l’infraction et interdisent la répression.
Ces circonstances sont appelées FAITS JUSTIFICATIFS.
Ils ont pour effet de neutraliser l’élément légal de l’infraction. Dans ce cas, l’infraction sera réputée
inexistante d’où, l’auteur ne sera pas punissable.
o L’Art 327 du code Pénal Malgache dispose que « il n’y a ni crime ni délit, lorsque
l’homicide, les blessures et les coups étaient ordonnés par la loi et commandés par l’autorité légitime ».
o L’art 328 du même code prévoit que « il n’y a ni crime ni délit, lorsque l’homicide,
les blessures et les coups étaient commandés par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou
d’autrui »
D’après ces deux articles, l’ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime défense sont des faits
justificatifs légaux.
Mais il y a encore d’aut re faits justificatifs qui ne sont pas prévus par la loi mais issus de la jurisprudence à
savoir l’état de nécessité et le consentement de la victime
Ils sont appelés faits JUSTIFICATIFS JURISPRUDENTIELS.
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A) Ordre de la loi sans le commandement de l’autorité légitime
Exemple : Un officier de police judiciaire ne peut procéder aux perquisitions qu’en vertu d’un mandat du
juge d’instruction.
Sinon, il sera coupable du délit de violation de domicile à moins que l’infraction soit flagrante puisqu’aux
termes de l’article 143 CPPM
« Dans les cas de crime flagrant ou délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a
qualité pour appréhender l’auteur et le conduire dans les délais les plus brefs devant l’officier de police
judiciaire le plus proche ou le remettre aux agents de la force publique »
Remarque 1 :
La simple permission de la loi est assimilée à l’ordre de la loi : D’après l’art 378 du CPM, les médecins, les
chirurgiens… sont tenus au secret professionnel, hors le cas où la loi les oblige ou les autorise à se porter
dénonciateurs.
Remarque 2 :
Les tribunaux ont refusé d’assimiler l’autorisation administrative à l’ordre de la loi ;
Il s’agissait d’un produit pharmaceutique dangereux qui a obtenu le visa du ministère de la santé.
Les fabricants de ce produit ont été poursuivis devant le tribunal pour blessures par imprudence.
Ils se sont retranchés derrière l’autorisation administrative, mais la cour de Paris, statuant en matière civile, a
répondu que le législateur n’a pas du tout « entendu par la formalité du visa, substituer la responsabilité de
l’Etat à celle du pharmacien ». Paris 30 Mai 1957 D. 1957, p.550 note Gollet – JPC 57II N° 10088.
Conclusion Lindon.
D’après cette jurisprudence, le visa ou l’autorisation administrative ne constitue pas un fait justificatif.
Remarque 3 :
La permission de la coutume
La correction manuelle légère donnée par les parents et les instituteurs à un
enfant ou à un élève.
Les blessures résultant de la pratique des sports qu’elle soit conforme aux règles de jeu.
La mort et les infirmités provoquées par une opération chirurgicale exécutée conformément aux
percepts de l’art de chirurgie.
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1) Notion de l’autorité légitime
L’autorité légitime doit être une autorité publique, civile ou militaire :
* Elle doit avoir reçu une investiture régulière
* L’autorité, lorsqu’elle a donné l’ordre d’enfreindre la loi, doit avoir agi dans le
cadre de l’exercice de ses fonctions et dans le cadre de sa compétence.
* Il faut qu’il existe entre l’agent qui a exécuté l’ordre et l’autorité qui l’a donnée
un lien de subordination hiérarchique.
L’ordre donné par une autorité légitime constitue un fait justificatif lorsque ces 3 conditions sont réunies.
Mais sur le plan pratique quelques problèmes apparaissent :
* Qui doit en décider lorsque l’agent a exécuté de bonne foi les ordres
d’une autorité incompétente ?
Un commandement émanant d’une autorité illégitime peut être considéré comme constitutif de fait
justificatif.
Lorsque ladite autorité présente toutes les apparences de la légitimité, et que l’agent qui a exécuté l’ordre
social s’est contenté d’obéir.
2) Le commandement illégal
La question qui se pose c’est de savoir : est ce qu’un commandement illégal donné par une autorité légitime
constitue un fait justificatif pour l’agent ?
D’après l’article 190 du code pénal relatif à l’abus de l’autorité et l’art 114 du même code, concernant les
attentats à la liberté individuelle, prévoient que si l’agent a agi par ordre de ses supérieurs hiérarchiques, il
sera exempté de peine, laquelle sera dans ce cas appliquée aux supérieurs qui ont donné l’ordre.
Dans les cas visés par ses 2 articles, il n’y a pas de fait justificatif, il n’y a qu’une exemption de la peine.
C’est ainsi une cause d’une excuse absolutoire dont bénéficie l’agent exécutant.
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• Les baïonnettes intelligentes. Par cette solution, les inférieurs ont le droit et le devoir
d’apprécier les ordres qu’ils reçoivent. D’où ils ne peuvent être justifiés que lorsqu’ils ont subi une véritable
contrainte de la part de leurs supérieurs.
C’est aussi une solution dangereuse.
Elle consiste dans le droit de se défendre par la force contre une agression imminente et illicite.
• Aux termes de l’art 328 du code pénal « il n’y a ni crime ni délit, lorsque l’homicide, les
blessures et les coups étaient commandés par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou
d’autrui ».
• L’art 329 du code pénal prévoit aussi que sont compris dans les cas de nécessité actuelle de
légitime défense, les quatre cas suivants :
1) Si les coups ont été portés, si les blessures ont été faites, si l’homicide a été
commis en repoussant pendant la nuit l’escalade ou l’effraction des clôtures, murs ou entrée d’une maison
ou d’un appartement ou de leur dépendance, ou d’un magasin, d’un entrepôt, d’un édifice religieux, d’une
école, d’un hôpital, d’un bureau, d’une usine, d’une banque, d’un pavillon de commerce, d’un parc à boeufs,
d’une étable, d’une porcherie ou d’une basse-cour, en empêchant le vol dans le champs des récoltes ou
autres productions utiles de la terre, déjà détachées du sol, ou des meules de grains faisant partie des
récoltes.
2) Si les coups ont été portés, si les blessures ont été faites, si l’homicide a été
commis en repoussant pendant le jour tout vol avec effraction, tout vol avec port d’armes apparentes par
nature ;
3) Si les coups ont été portés, si les blessures ont été faites, si l’homicide a été
commis sur les malfaiteurs au moment des faits ou au cours de leur poursuite par les membres du
fokonolona ou des agents de la force publique, en défendant contre les auteurs de vols, ou de pillage ou de
tout autre acte de banditisme, exécutés avec violence, ou en bande ou avec port d’armes apparentes ou
cachées sans qu’il y ait lieu de distinguer à cet égard entre les armes par nature et les instruments qualifiés
armes par l’usage qui en est fait ou à l’aide de véhicule motorisé ;
4) Si les coups ont été portés, si les blessures ont été faites, si l’homicide a été
commis sur les malfaiteurs au moment des faits ou au cours de leur poursuite par les membres du
fokonolona ou des agents de la force publique en se défendant contre les auteurs de violation de tombeaux
ou sépulture.
II : L’agression
L’acte de défense n’est convenable que s’il y a agression. Cette dernière présente certains caractères.
A : Caractères de l’agression
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1) Agression actuelle
L’agression est dite actuelle lorsqu’elle est imminente et réelle.
* L’agression est imminente
Seule une attaque immédiate ou du moins très prochaine, imminente, et qui met la personne visée dans
l’impossibilité de se mettre sous la protection de la loi, ou des autorités publiques, justifie la défense :
o Si le danger est passé, une défense n’est plus nécessaire.
Dans ce cas, la violence n’est plus un acte de défense qui rentre dans le cadre légale de la
légitime défense.
C’est un acte de vengeance privée sanctionné par la loi pénale.
o L’agression est dite putative lorsqu’elle n’existe que dans l’imagination
de l’auteur.
Par contre, les gestes menaçant du supposé agresseur peuvent constituer des indices révélateurs d’une
véritable agression.
B : Objet de l’agression
- Agression contre la vie ou l’intégrité physique d’un être humain.
- Agression contre la vertu, la pudeur ou l’honneur (viol)
- Attaque contre les biens (vol)
D’après la jurisprudence, il n’y a jamais de légitime défense contre un acte de l’autorité publique même si
cet acte est illégal.
Exemple : La juridiction répressive française a refusé le bénéfice de la légitime défense à un individu qui a
commis des violences contre un huissier procédant à une saisie sans autorisation judiciaire.
En fait, la solution qu’on pourrait adopter consiste à faire la distinction entre l’illégalité manifeste et
illégalité non manifeste.
27
Remarque : l’art 324 al. 2 du code pénal prévoit que : « Le meurtre commis par l’époux sur son épouse,
ainsi que sur le complice et inversement par l’épouse sur son époux ainsi que sur la complice à l’instant où
ils sont surpris en flagrant délit dans la maison conjugale est excusable ».
Dans ce cas, lorsque sa femme ou son complice qui se retourne contre l’époux agresseur, elle ou il doit
bénéficier de la légitime défense parce que l’agression commise par le mari n’est pas légitimé par la loi. Elle
n’est qu’excusée.
C: La défense légitime.
Remarques :
- La défense mesurée ne signifie pas que le mal causé par celui qui s’est défendu ne puisse jamais être plus
grave que le mal qui serait résulté de l’agression.
Exemple : Lorsqu’une femme tue l’homme qui tente de la violer, elle est en état de légitime défense.
- L’excès volontaire dans l’exercice du droit de la défense neutralise ce droit et fait disparaître son caractère
de fait justificatif.
- En cas d’excès involontaire dans l’exercice de droit de la défense, les juges ont condamné les auteurs de
ces actes pour homicide ou coups et blessures involontaires.
Exemple : Un homme importuné par un ivrogne, qui avait l’air menaçant, pousse l’ivrogne qui tombe, se
fracture le crâne et meurt par la suite. C. d’Ass. Haut Rhin 30 Avril 1952 rev.sc.crim.1953, P.308,
observation de Hugueney.
- Un passant, voyant un enfant qui lançait des pierres sur ses camarades de jeu, a voulu
désarmer l’enfant, mais le faisant, il lui a tordu et cassé le bras. Alger 9 nov.1953 D. 1954 p.369, note
Pageaud.
a) La charge de la preuve.
L’art 328 du code pénal prévoit qu’ « il n’y a ni crime ni délit lorsque l’homicide, les blessures et les coups
étaient commandés par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d’autrui ».
D’où, il appartient à l’auteur de la riposte ou de la défense de démontrer l’existence des conditions posées
par cet article pour échapper à toute condamnation pénale.
Exceptions : Il a 4 cas prévus par l’art 329 du CPM où la légitime défense est présumée.
Ainsi, dans les 4 cas prévus par cet article, l’auteur de l’homicide, ou des blessures n’est pas tenu de prouver
27
que l’attaque était actuelle, qu’elle visait sa personne ou ses biens ni que sa défense a été proportionnelle à la
gravité de l’attaque.
La loi présume que les conditions exigées par l’art 328 CPM se trouvaient réunis. L’art 329 établit donc une
présomption de légitime défense.
- Si la présomption est irréfragable, la victime ne peut pas écarter le fait justificatif pour la preuve contraire.
Pour qu’on puisse déterminer la force probante de cette présomption, on va voir une évolution
jurisprudentielle.
Les cours d’assises ont admis le caractère irréfragable de la légitime défense dans les hypothèses visées à
l’article 329 du C.P
C’est l’état d’une personne qui, tout en gardant sa liberté de décision, n’a d’autre moyen pour échapper à un
danger qui la menace, ou qui menace autrui, que de commettre une infraction.
27
Exemples :
- L’affaire Ménard
Il s’agissait d’une femme sans ressource et qui mourant de faim, a volé un morceau de pain à la devanture
d’une boulangerie pour se nourrir. (Amiens 22 Avril 1898 S.1899 II.P.1, note Roux.)
- Les naufragés qui, pour se sauver, repoussent à la mer, les passagers excédentaires.
Exemple : Mari en instance de divorce commettant une violation de domicile pour soustraire sa fille
mineure à une scène de débauche se déroulant dans l’appartement de sa femme.
2) On peut considérer qu’il y a état de nécessité lorsque les intérêts en conflit sont de valeur égale
Pourtant certains auteurs comme BOUZAT et PINATEL rejette l’idée d’impunité lorsque les deux intérêts
en conflit sont de valeur équivalente..
Pour eux, il n’y a qu’une contrainte morale dont atténuation de responsabilité
L’exemple célèbre est celui des naufragés de la Mignonnette qui en 1884, mourrant de faim et soif à bord de
leur navire avaient tué un jeune matelot pour manger son chair et boire son sang.
1) Principe :
Le code pénal n’a pas posé de règle générale en cette matière.
On peut seulement noter que l’art 317 C.P, qui réprime l’avortement, rejette expressément l’impunité pour
consentement de la victime.
Mais malgré l’absence de texte de portée générale, on peut dégager dans la pratique des tribunaux le
principe suivant : « Ni le consentement, ni la tolérance habituelle, ni le pardon de la victime ne justifie
l’infraction pénale ».
La raison en est que la répression n’est pas seulement organisée dans l’intérêt de la victime mais aussi dans
l’intérêt général, intérêt de la société.
La loi pénale étant d’ordre public, la victime ne peut par sa volonté en paralyser l’application.
Le consentement de la victime est inefficace par les infractions qui portent atteinte à la vie, à la santé et à
27
l’intégrité physique de la personne : meurtre, coups et blessures…
2) Exception
On va voir dans cette exception l’admission exceptionnelle du consentement de la victime comme fait
justificatif car la loi pénale n’intervient que pour sanctionner l’atteinte frauduleuse ou violente à la libre
disposition d’un droit :
En cas de vol, de séquestration arbitraire, de viol d’une femme majeure, de tromperie, l’infraction n’existe
pas à partir du moment où la victime a accepté volontairement de la subir. En dehors de ces cas, le
consentement de la victime ne constitue pas un fait justificatif.
B) Cas discuté
Il peut arriver que les chirurgiens, au cours d’une intervention chirurgicale, faite conformément aux règles
de l’art, aient accidentellement infligé à leurs patients des blessures ayant des conséquences graves.
Mais dans ce cas, l’activité du chirurgien n’est pas punissable. Elle est doublement justifiée :
Condition:
Il faut que le chirurgien ait agi dans un but curatif et non d’expérimentation scientifique.
• En matière de chirurgie esthétique
La jurisprudence refuse d’admettre le fait justificatif lorsqu’au cours de leur opération, le chirurgien inflige
des blessures à une patiente.
Mais certains auteurs soutiennent que le consentement de la victime devrait être admis comme fait
justificatif à partir du moment où l’opération n’a pas entraîné un dommage disproportionné.
*Dans le premier cas, le prélèvement est licite lorsque les donneurs sont consentants.
* Dans le deuxième cas c'est-à-dire le prélèvement des organes non-reconstituables, le problème n’est pas
encore résolu mais l’évolution des idées paraît être dans
le sens de l’admission.
2) L’euthanasie
C’est une pratique qui consiste à abréger la vie d’un malade pour lui épargner des souffrances inutiles.
Pourrait-on abréger les souffrances du malade incurable en mettant fin à ses jours ?
a) Si l’on admet la primauté de la société sur l’individu, il apparaîtra légitime d’éliminer les inutiles
Les médecins de la République idéale de Platon, n’aurait pas soigné un malade incurable.
Francis Bacon créateur du mot Euthanasie a remis cette idée en honneur.
b) Lorsqu’on affirme la primauté de l’individu sur la société, l’Euthanasie constitue une infraction :
Le grand danger de l’euthanasie c’est l’abus qu’elle pourrait conduire.
27
Malgré l’évolution technique des procédés d’investigation, on constate que pratiquement, ni le diagnostic, ni
le pronostic ne peuvent être établis avec une certitude absolue.
des erreurs ont été commises par des médecins expérimentés et des
malades abandonnés par la médecine présentant toutes les symptômes d’une mort imminente ont trouvé
miraculeusement la santé.
c) Sur le plan juridique. Le consentement de la victime ne peut pas constituer un fait justificatif en matière
d’euthanasie.
L’euthanasie est un meurtre ou un assassinat selon le cas. Mais il faut reconnaître que l’auteur de cet
homicide volontaire ne peut être jugé avec la même rigueur qu’un meurtrier ou assassin ordinaire.
C’est ainsi qu’en droit malgache, l’euthanasie, si elle est prouvée, pourrait être considérée comme une
circonstance atténuante.
- Point commun entre circonstance atténuante et excuse atténuante : elles réduisent les peines normalement
applicables.
Ça peut être :
- Soit une circonstance extérieure à l’infraction : faible préjudice causé…
- Soit une circonstance postérieur : réparation de préjudice causé.
- Soit une circonstance psychologique personnelle à l’auteur de l’infraction : éducation, caractère….
Les circonstances atténuantes peuvent être accordées à tous les délinquants : majeur ou
mineur, primaire ou récidiviste…..
Elles sont applicables à toutes les infractions : contraventions, délit et crime sauf le cas prévu par
l’Ordonnance 72-028 du 18/09/72 qui exclut l’application des circonstances atténuantes pour les infractions
qui ont un caractère particulièrement grave et anti-social : vol de bovidé, rébellion…
L’élément moral de l’infraction c’est le lieu entre l’acte matériel constitutif de l’infraction et l’auteur de cet
acte.
27
Pour qu’il y ait infraction, il faut qu’un acte matériel prévu et puni par la loi ait été commis et que cet acte
ait été le produit de la volonté de son auteur.
Le lieu entre l’acte et l’auteur appelé volonté criminelle constitue l’élément moral de l’infraction.
En absence de cette volonté criminelle, il n’y a pas d’infraction.
Remarque : Toute infraction suppose une volonté même pour les infractions dites involontaires.
On dit qu’il y a dol pénal lorsque l’auteur de l’acte délictueux a voulu l’acte matériel et ses conséquences.
Pourtant il faut faire la distinction entre le dol général et le dol spécial.
Le premier c’est l’élément moral commun à toutes les infractions.
Le second c’est l’élément moral que la loi exige pour la répression de certaines infractions.
C’est la volonté et la conscience chez l’agent de commettre une infraction, d’enfreindre la loi pénale.
Le dol est ainsi en rapport avec l’élément matériel et l’élément légal de l’infraction.
Le dol existe dès que l’agent a la volonté d’accomplir l’infraction telle qu’elle est décrite, dans sa
matérialité, par la loi pénale.
Lorsque l’agent commet une erreur de fait c'est-à-dire, il ne se rend pas compte qu’il est en train d’accomplir
les actes matériels défendus par le code pénal, cette erreur faite disparaître le DOL GENERAL.
Exemple : Un jeune homme avait fréquenté une jeune fille mineure en le croyant majeur à cause de
l’apparence physique.
Remarques :
1) Pour les infractions intentionnelles et volontaires
Exemple : le voleur s’est trompé sur l’objet du délit, croyant avoir emporté un bijou en or, il s’est emparé en
réalité en plaqué or.
Une telle erreur ne peut pas être prise en considération car elle n’exclut pas la mauvaise foi du délinquant.
• Lorsque l’erreur porte sur la personne de la victime, elle ne supprime pas la responsabilité de l’auteur.
Exemple : X veut tuer Y mais en fait, il tue Z. Il n’en est pas moins responsable d’un meurtre. Son erreur n’a
aucun effet sur l’intention criminelle.
Il en est de même dans le cas où c’est par maladresse que le coup dirigé contre une personne a atteint une
27
autre.
Où l’élément moral consiste en simple faute d’imprudence, l’erreur de fait n’est pas prise en considération.
Elle ne supprime pas l’élément moral.
Ainsi malgré son erreur, l’auteur du délit d’homicide par imprudence. D’où malgré son erreur, l’auteur de
cette infraction reste toujours punissable.
Pour qu’il y ait infraction, il faut qu’au moment de la commission de celle-ci, l’auteur ait en conscience
d’enfreindre la loi pénale.
Grâce à la maxime «Nemo censetur ignorare legem », la connaissance de la loi pénale est toujours présumée
d’une manière irréfragable, chez l’auteur.
En principe, pour que l’auteur d’une infraction soit coupable, il doit avoir connu l’incrimination légale.
On dit qu’il y a erreur de droit lorsque l’auteur de l’infraction ignore la loi ou lorsqu’il a fait une
interprétation inexacte de la disposition légale.
Mais il faut préciser que l’ignorance ou l’interprétation inexacte de la loi pénale n’a aucune influence sur la
responsabilité de l’auteur parce que l’erreur de droit ne constitue ni un fait justificatif ni une excuse admise
par la loi.
§2 : Le domaine et la limite de la règle nemo consentur (qu’un jour franc après la
publication).
En droit Malgache, les lois ne deviennent obligatoires qu’un jour
franc après la publication.
Exemple : Dans l’homicide volontaire prévu et puni par l’art 295 du code pénal Malgache, en plus de la
volonté consciente de violer de tuer (Dol spécial)
27
- L’intention de s’approprier la chose d’autrui pour le vol
- L’intention de détruire par le feu pour l’incendie volontaire
- L’intention de tromper autrui pour l’escroquerie.
A défaut de cette intention précise exigée par la loi, l’auteur de l’infraction va être puni sous une autre
qualification.
Exemple : Des coups ont occasionné la mort d’une personne si l’auteur de cette infraction n’a pas eu
l’intention de tuer cette victime mais seulement de la blesser, il va être condamné pour coup et blessure
volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Infraction prévue et puni par l’art 309 al3 du CPM.
A- Principe
Lorsque le Dol général se trouve exclu par la preuve d’une erreur de fait, c'est-à-dire en cas de bonne foi de
l’agent dans le cadre d’une infraction intentionnelle, on ne peut pas concevoir l’existence du DOL
SPECIAL.
Exemple : Un homme qui confond la voiture d’autrui avec la sienne, s’en empare, n’a pas conscience de
violer la loi.
Il est de bonne foi. Il y donc une erreur de fait qui fait disparaître le Dol général.
Dans ce cas, l’intention précise c'est-à-dire l’intention de s’approprier la voiture d’autrui fait défaut.
B- Exceptions
Exemple : l’homicide volontaire (Dol simple) est un meurtre punissable de travaux forcés à perpétuité art
304 al3
2) Le Dol prémédité
Le Dol prémédité implique une antériorité de l’intention par rapport à l’action.
27
Dans ce cas, il y a ceux que l’on appelle préméditation qui constitue une circonstance aggravante.
Ainsi l’agent est plus coupable par rapport à l’auteur du dol simple parce qu’il a mûri et réfléchi son projet
pendant un certain temps.
Le meurtre simple (Dol simple) ne sera puni que des travaux forcés
(art 304 al3 CPM)
§2 : Les modalités du Dol spécial d’après l’intensité criminelle de l’objet de l’intention criminelle
Exemple : Rabe donne volontairement des coups à Rakoto sans intention de le tuer, mais avec la volonté de
le faire souffrir. Dans ce cas, Rabe ignore quelle sorte de mal la victime subira en définitive : simple
sensation douloureuse ou blessures légères ou blessures graves ou décès.
Exemple : X donne des coups à une femme dont il ignore la grossesse, provoque l’avortement.
Le résultat a ainsi dépassé l’intention de X.
Il est allé au-delà de ce qu’il pouvait imaginer.
Exception
Le cas prévu par l’art 434 CPM : « est puni de mort l’auteur d’une incendie volontaire, lorsque l’incendie a
occasionné le décès de personne dont le criminel n’avait pas soupçonné la présence.
L’élément moral pour les infractions qui ne supposent pas une intention criminelle est appelé faute pénale.
27
1) L’imprévoyance consciente
Dans ce cas, la négligence apparaît comme le produit d’un acte de volonté conscient et délibéré.
Exemples :
- Père imprudent qui remet un objet dangereux à son enfant à bas âge.
- Un automobiliste qui accomplit délibérément un dépassement quelques mètres avant un pont.
L’automobiliste et le père imprudent sont conscients des dangers que porte leur attitude mais ils acceptent le
risque de provoquer un dommage tout en espérant que ce dommage ne se produirait pas.
● Principe : quelque soit la gravité de la faute pénale, elle ne saurait être assimilée au dol spécial.
● Exception :
- La jurisprudence française a admis l’équivalence entre faute pénale et dol pénal.
Exemple : La loi du 01 août 1905 sur les fraudes et tromperies en matière de vente exige un dol comme
élément moral (c’est la mauvaise foi). Mais la jurisprudence assimile au dol certaines négligences
professionnelles grossières telles que défaut de surveillance ou vérification des marchandises fabriquées ou
vendues.
La faute pénale est prévue par l’art 319 du CP. Aux termes duquel,
« quiconque, par maladresse, négligence ou inobservation de règlement… »
La faute civile est prévue par l’art 204 de la LTGO aux termes
duquel, « chacun est responsable du dommage causé par sa faute même de négligence ou d’imprudence »
27
Il y a le principe de la solidarité de l’action publique avec l’action civile :
(La prescription de l’action civile est de 30 ans) mais en vertu du principe de la solidarité ou identité de la
prescription de l’action civile et de l’action publique, la première va se prescrire de la même façon que la
dernière. C'est-à-dire, au lieu de 30 ans, la prescription de l’action civile va être aussi de 10 ans pour le
crime, 3 ans pour le délit et de 1 an pour les contraventions lorsque la victime ou sa famille décide de porter
son action devant le tribunal répressif.
Si l’action civile est portée devant le tribunal civil, on doit retenir deux règles :
1ère règle : Le criminel tient le civil en état
Cette règle signifie que : l’action civile a été intentée devant la juridiction civile mais non en même temps
que l’action publique devant la juridiction répressive, la juridiction civile doit sursoir à statuer sur la
demande en dommage intérêt de la victime tant que la juridiction répressive n’aura pas rendu elle même sa
décision concernant l’action publique.
27
Les art - 319
- 320 du code pénal sont relatifs aux délits d’imprudence
- 320 bis
Remarque :
- L’élément moral existe aussi dans la contravention parce que toute infraction même
purement matérielle telle que la contravention suppose chez son auteur une volonté libre.
En absence de volonté comme en cas de démence ou de contrainte, ou de la force majeure, il ne saurait y
avoir de sanction pénale.
Le fait ou l’acte extérieur par quoi se révèle l’intention criminelle ou la faute pénale constitue l’élément
matériel de l’infraction.
En principe, le droit pénal ne réprime pas les simples idées criminelles. C’est le principe de l’impunité de la
criminalité intellectuelle.
L’infraction extériorisée par son élément matériel nécessite la mise en mouvement de l’action publique.
27
Section 1- LE CONTENU DE L’ELEMENT MATERIEL
On appelle élément matériel le fait extérieur par lequel, l’infraction prend corps.
La loi incrimine le comportement extérieur de l’homme :
Sa conduite, son attitude …
Ce comportement peut être actif ou passif. C’est pourquoi, il y a des infractions dites « de commission » et
celles dites « d’omission ».
B- Solutions
- L’ancien droit français réprimait cette infraction sous l’influence du droit canonique (Droit de l’église
catholique Romaine) « qui peut et n’empêche, pêche »
L’auteur d’une omission pouvait être puni comme s’il avait accompli une infraction de commission.
- La jurisprudence refuse d’assimiler purement et simplement d’abstention à une action.
Exemple : affaire « la séquestrée de Poitiers » (Poitiers 20Novembre 1901, Sirey 1902, 2ème partie p. 305)
Dans cette affaire, une jeune fille blanche, majeure, appelée dans une chambre, obscure et non aérée, dans
un état de saleté indescriptible pendant des années au point de compromettre son existence.
- Le tribunal correctionnel avait condamné ses parents pour délit des coups et
blessures, violence et voie de fait
- Mais, la cour de Poitiers avait reformé ce jugement en relaxant le prévenu
au motif que de tels agissements ne sauraient constitués un acte de violence prévu par l’art 311
• Exception : Une simple omission est assimilée à une infraction de commission dans
les deux cas suivants :
1er cas : En matière de délit par imprudence parce que par nature, la faute
d’imprudence est PROTEIFORME c'est-à-dire qu’elle peut considérer aussi bien dans une abstention que
dans un fait positif.
Exemple : Le propriétaire d’une ruche est condamné pour blessure par imprudence parce qu’il n’avait pris
toutes les précautions nécessaires pour protéger ses voisins, contre les piqûres des abeilles, dont il prélevait
le miel
2ème cas : La loi prévoit que l’omission peut avoir la valeur d’une commission
L’art 312 al7 et 9 du CPM punit comme coups et blessures ou même de meurtre ou d’assassinat ceux qui
auront privé volontairement d’aliment ou de soin d’un enfant moins de 15 ans.
27
Dans cette infraction, ce qui est incriminée c’est l’abstention, l’inertie de l’agent.
Exemple :
- Obligation de porter secours à une personne en péril (art 63 CP)
- Obligation de dénoncer ou d’empêcher certains crimes ou délits (art62 CP)
1) principe- l’omission de dénoncer certains crimes oudélits constitue une infraction passible de peine
correctionnelle aux termes de l’art 62 CP
2) Exception : les parents et alliés des auteurs de crimes ou de tentative de crime jusqu’au 4ème degré sont
toutefois dispensés de l’obligation de dénoncer.
Remarque : la dénonciation est obligatoire pour des crimes commis sur les mineurs de 15 ans.
3) L’omission de porter secours à une personne en péril ou la non assistance à la personne en danger
Aux termes de l’art 63 al2 CP, l’omission de porter secours à une personne en danger constituent également
une infraction passible de peine correctionnelle.
Remarques :
o La notion de personne en péril ne recouvre plus l’individu déjà mort.
o Les tribunaux rendent nécessaire l’assistance même si elle est de toute
évidence vouée à l’échec
o De part sa profession, le médecin a une vocation naturelle à secourir les
personnes en danger
Elle est constituée par une action ou omission unique et isolée
Exemple :
- Le meurtre qui suppose un seul coup mortel à la vie
- Le vol est parfait dès qu’il y a eu soustraction frauduleuse de la chose d’autrui.
27
Selon la jurisprudence, le tribunal compétent pour juger l’infraction complexe est celui dans le ressort
duquel a été commis l’un des actes qui entre dans la composition de l’infraction. Le tribunal compétent est
donc le choix du M.P.
27
Elle se réalise en un seul trait de
temps. Seuls ses effets se prolongent dans le temps par la seule force des choses.
Exemple : La bigamie
La construction sans permis de construire
On peut l’assimiler à l’infraction instantanée quant à son régime juridique
Aux termes de l’art 206 du CPPM, « est qualifié crime ou délit flagrant le crime ou le délit qui se commet
actuellement ou qui vient de se commettre.
Il y a aussi crime ou délit flagrant lorsque :
- dans un temps très voisin de l’acte, la personne soupçonnée est poursuivie
par la clameur publique ou bien.
- Est trouvée en possession d’objets ou présente des traces ou indices laissant
penser qu’elle a participé aux crimes ou aux délits qui viennent de se
commettre.
Du point de vue de son résultat, on peut concevoir une autre classification de l’infraction : infraction
tentée et infraction consommée.
27
- La consommation
A partir de quel moment la tentative interrompue peut faire l’objet de sanction ?
* En principe, la tentative proprement dite n’est réprimée qu’à partir du troisième stade (le
commencement d’exécution)
D’après l’art 2 du CP « toute tentative de crime qui aura été manifestée par un commencement
d’exécution, si elle n’a été suspendue ou si elle n’a manqué son effet que par des circonstances
indépendantes de la volonté de son auteur, est considérée comme le crime même ».
L’art 03 du même code ajoute que « les tentatives de délits ne sont considérées comme délits que dans les
cas déterminés par une disposition spéciale de la loi »
On peut aussi dégager les deux conditions de la tentative punissable :
- Le commencement d’exécution
- L’interruption involontaire de l’activité délictueuse
Le but de la loi est d’anéantir les projets criminels dès leurs premières manifestations
§1 : Le commencement d’exécution
Comment distinguer l’acte préparatoire du commencement exécution.
27
délit et accompli avec l’intention de le commettre.
La Cour se réfère ainsi d’une part à l’intention de l’agent et d’autre part, au lien de causalité qui devrait
exister entre l’acte accompli et l’infraction.
L’établissement du commencement d’exécution ne suffit pas pour réprimer la tentative. IL faut que
l’exécution ait été suspendue par des circonstances qui ne dépendent pas de volonté de son auteur c’est
l’interruption involontaire de l’acte délictueux, on l’appelle souvent absence de désistement volontaire.
En principe, en cas de désistement volontaire, il n’y a pas de tentative punissable parce que la loi
encourage toujours l’auteur d’une infraction à renoncer l’exécution de son projet tant que celui-ci n’est pas
encore achevé.
a)Le désistement volontaire qui est provoqué par un sentiment
purement personnel tel que la pitié, la crainte du châtiment, le remord…
27
quelconques »
Néanmoins, en vertu de l’art 343 du CP : « La peine sera réduite à l’emprisonnement de 2 à 5 ans si les
coupables non encore poursuivis ont rendu la liberté à la personne arrêtée, séquestrée ou détenu avant le
10ème jours depuis celui de l’arrestation , détention ou séquestration ».
- L’association des malfaiteurs
Les membres d’une association de malfaiteur sera exempte de peine (excuse absolutoire) s’il révèle aux
autorités avant toute poursuite l’entente établie, art 266 du CP.
Dans la pratique, la juridiction répressive pourrait abaisser la peine en accordant au repentir actif le bénéfice
des circonstances atténuantes.
§3 : Le régime juridique de la tentative
- Le point commun entre la tentative infructueuse et la tentative interrompue est que le résultat recherché
n’est pas atteint.
- La différence entre elles sont que :
* Dans la tentative interrompue, le résultat recherché n’est pas atteint parce que les opérations
matérielles d’exécution de l’infraction n’ont pas été poussées jusqu’au stade de la consommation.
* Dans la tentative infructueuse, les actes constitutifs de l’infraction ont été exécutés mais le résultat
n’est pas atteint. A l’intérieur de la tentative infructueuse, il convient de distinguer l’infraction manquée de
l’infraction impossible.
Soit parce que les moyens employés par l’auteur n’étaient pas efficaces.
Exemple : -Empoisonnement avec un produit non toxique.
La répression de l’infraction impossible pose de problèmes.
27
27
I- Les fonctions de la peine
A- La fonction préventive
1) La prévention générale
Le châtiment est pourvu d’une valeur exemplaire parce que la sanction pénale a une force intimidante qui
vise l’ensemble des membres de la société.
En fait, la valeur exemplaire de la peine, sa force intimidante dépendra de la personnalité des individus.
27
peine, l’autre au minimum
27
c) La dégradation civique
Elle consiste :
- dans la destitution qui est l’exclusion des condamnés de toutes fonctions, emplois ou offres publics ;
- dans la privation du droit de vote, d’élection, d’éligibilité ; et en général de tous droits civiques et
politiques et du droit de porter aucune décoration ;
- dans l’incapacité de faire partie d’aucun conseil de famille, et d’être tuteur sauf pour ses propres
enfants ;
- dans la privatisation du droit de port d’armes, de servir dans les armées malgache, de tenir école ou
d’enseigner et d’être employé dans aucun établissement d’instruction à titre de professeur, maître ou
surveillant.
Remarque : La dégradation civique peut s’appliquer soit comme peine principale, soit comme peine
accessoire.
Dans le premiers cas, il s’agit alors d’une peine politique proprement dite.
En tant que peine principale, elle peut être accompagnée d’une peine complémentaire d’emprisonnement de
5 ans au plus.
Dans le second cas, la dégradation civique est accessoire à toute peine criminelle
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- Les contraventions de 1ere classe sont punies d’une amende de 400 Ar jusqu’à 30 000 Ar
- Les contraventions de 2ème classe sont punies d’une amende de 2 000 Ar jusqu’à 100 000 Ar
Remarque : En matière de simple police, l’amende est la peine qui est la plus fréquemment appliquée
Beaucoup d’amendes de simple police sont acquittés en dehors de toutes condamnations pénales.
II- La classification des peines en fonction des rapports qui existent entre elles
Pour chaque infraction, la loi prévoit une ou plusieurs peines principales.
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- soit le produit du délit / art 254 in fine : la somme reçue par les faux témoins)
- soit l’instrument du délit qui a servi ou qui était destiné à servir la préparation de l’infraction (art
11 CP) comme le moyen de transport utiliser au moment du délit.
Remarque : l’objet confisqué est vendu au profit du trésor public
* Les autres peines complémentaires obligatoires
- Le retrait obligatoire de la licence de débit de boisson dont le titulaire est condamné pour
proxénetisme (Art. 335 al2)
- Interdiction de fonction publique en matière d’ingérence de fonctionnaire aux
Ce sont des peines qui ont pour effet la restriction de la liberté de déplacement de l’individu.
Exemple : Le bannissement et l’interdiction de séjour
2) Les autres formes de liberté auxquelles la peine peut porter atteinte
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• La déchéance professionnelle
Exemple : Le retrait de la licence de débit de boissons
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* La confiscation
* L’interdiction d’exercer une profession
* La fermeture d’établissement
* L’interdiction d’émettre des chèques
- Les mesures e sûreté à caractère administrative
Exemple : - L’internement des aliénés
- L’expulsion des étrangers
- L’assignation à résidence
- Le traitement obligatoire des maladies vénériennes
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Les excuses de provocations
L’auteur d’une infraction bénéficie d ‘une excuse de provocation lorsqu’il y a :
- Coups ou violence graves envers les personnes
- Effraction ou escalade de clôtures, mûrs ou entrée d’une maison ou appartement habité pendant le jour
- Adultère de la femme dan la maison conjugale
- Outrage violent à la pudeur pour le crime de castration.
b) Les circonstances aggravantes personnelles qui tiennent à une qualité personnelle de l’auteur.
2) La récidive
Il y a récidive lorsque après une première condamnation pénale devenue définitive, l’auteur commet une
nouvelle infraction
Remarque : Il ne faut pas confondre, la RECIDIVE avec le CUMUL ou CONCOURS REEL de l’infraction
Il y a cumul ou concours réel de l’infraction lorsque le même individu a commis plusieurs infractions non
séparées les unes des autres par une condamnation définitive passé en force des choses jugées.
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1) L’effet de ce principe
En cas de crime et délit en concours, la peine la plus forte est seule prononcée.
§1 : Le sursis
- Le condamné n’a pas fait l’objet de condamnation antérieure à l’emprisonnement pour crime ou délit de
droit commun.
Remarque : Les condamnations pour contravention, pour infractions politiques ou militaires, ainsi que les
condamnations à l’amende n’excluent pas le sursis.
- Le bénéfice de sursis est réservé aux délinquants primaires
- Le domaine d’application du sursis est limité aux matières criminelles et correctionnelles et encore
seulement lorsqu’il s’agit de condamnation à l’amende.
Remarque : En cas de condamnation à la fois à emprisonnement et amende, seule l’une des deux
condamnations sera commun assortie du sursis.
- Le sursis peut être accordé par les juridictions de droit commun que par les juridictions d’exceptions
Remarque : Le sursis est facultatif c'est-à-dire, les juges sont toujours libres de l’accorder ou non.
§2 : La libération conditionnelle
Elle consiste en la suspension de la peine privative de liberté en cours d’exécution si le condamné
présente des gages sérieux de réadaptation sociale.
Elle est accordée par arrêté du ministre de la justice.
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Section III- L’extinction des peines
1)La grâce
Le droit de grâce est une prérogative du chef de l’état. Il peut faire au condamné une remise totale ou
partielle de la peine.
La grâce ne peut appliquée que sur les peines qui sont devenues définitives et exécutives.
La grâce disperse le condamné de l’exécution de la peine prononcée contre lui.
Mais la condamnation continue à figurer au casier judiciaire et il en sera tenu compte pour l’application de la
récidive et du sursis.
2) L’amnistie
- Elle a pour effet d’efforcer complètement l’infraction
- Elle relève du domaine de la loi
3) La prescription de la peine
- 20 ans pour les crimes
- 5 ans pour les délits
- 2 ans pour les contraventions
Le délai court du jour de la condamnation est devenu définitif
- Seules les peines susceptibles d’exécution forcée se prescrivent.
Les peines restrictives de droits ne sont pas prescriptibles à l’exception de l’interdiction légale.
- La condamnation continue à figurer au casier judiciaire et il en est tenu compte en matière récidive.
§2 : La réhabilitation
1) Condition
L’intéressé doit adresser une demande écrite au PR du lieu de sa résidence
Le PR fait procéder à des enquêtes dans les lieux où le condamné a résidé.
C’est la chambre d’accusation qui décide sur la demande de l’intéressé.
- Si la demande est rejetée, l’intéressée ne pourra plus introduire une nouvelle demande avant 2 ans.
- La réhabilitation peut s’appliquer à toutes les condamnations criminelles ou correctionnelles mais pas
aux condamnations de simple police.
Mais la réhabilitation peut être accordée qu’au condamné qui a exécuté sa peine ou qui a bénéficié de la
grâce ou de la prescription.
2) Effets
La réhabilitation efface la condamnation et fait cesser pour l’avenir toutes les incapacités qui en résultent.
La condamnation n’est plus figurée dans le B-2 et B-3, celle-ci ne comptera plus pour la récidive et ne
fera pas obstacle au bénéfice du sursis.
B- La réhabilitation légale
Il n’y a pas d’enquête et de décision judiciaire mais la loi exige des délais très longs : 5 ans pour une
condamnation d’amende, 10 ans pour l’emprisonnement inférieur à 6 mois, 15 ans pour l’emprisonnement
de 6 mois à 2 ans, 2 ans pour l’emprisonnement supérieur à 2 ans. Le délai court à partir du paiement
d’amende, de la libération ou de la date d’acquisition de la prescription.
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Espariel
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