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Gallimard (1976)
I – Supplice
Chapitre premier – Le corps décharné :
Le supplice de Damiens :
o Burler avec de l’huile bouillante
o Ecarteler
o Incinéré puis dispersé dans le vent
Mais ses seules paroles sont : « Pardon, mon Dieu »
Le règlement de la Maison des jeunes détenus à Paris I
o Fixe, pour chaque instant, la vie du prisonnier, avec selon le rythme des tambours
Ex : « La journée des détenus commencera à six heurs mois du matin en hiver, à cinq heures en
été. » ; « Au premier roulement des tambours, les détenus doivent se lever et s’habiller en
silence, pendant que le surveillant ouvre les portes des cellules »
⧳ fin du XVII- début du XIXème : modifications de la justice
Ex : rédaction de codes « moderne », effacement des coutumes, nouvelles théories de la
loi et du crime
Une majeur selon Foucault : la disparition des supplices
La disparition du supplice = un changement d’objectif pour la justice
⧳ 1730-48 : disparition des supplices à peu près acquise (mais processus plus ou moins
homogène)
Le corps n’est plus la cible majeure de la répression pénale
Au croisement de deux phénomènes :
o L’effacement du spectacle punitif => la punition n’est plus une scène
⧳ 1789 : abolition du pilori en France
⧳ fin du XVIIème : les travaux publics en pleine rue sont abolis dans toute l’Europe
Raison : Connotation négative du spectacle punitif
idée que cette peine semblait égaler le crime
Les spectateurs sont au contact des choses dont on cherche à les éloigner
C. de Beccaria, Traité des délits et des peines, 1764 à la page 101 de l’édition donnée
per F. Hélie en 1856 : « L’assassinat que l’on nous représente comme un crime
horrible, nous le voyons commettre froidement, sans remords »
Exécution publique = rallume la violence proscrite
o Volonté d’effacement de la douleur
Les personnels sensés garantir la non-souffrance du condamné à mort (ex : emploi
de tranquillisants avant de mourir)
Reduction des « milles morts » -> la peine capitale devient la seule violence
Sous la Rev. Fr :
La peine :
même crime = même peine ;
un mort 1 fin sans recours (besoin de moment technique ex : la guillotine)
la moins infamante (la décapitation)
Conçu moins comme s’appliquant à un corps réel qu’à un sujet juridique avec un
droit celui d’exister = guillotine = retire le droit d’exister sans douleur
Guillotine : nouvelle éthique de la mort légale
Raison : vision de la souffrance comme dégradante pour la justice
La justice continue à exercer la force mais elle en fait plus outil nécessaire qui se cache,
non un spectacle (= ne la glorifie plus, elle la tolère en son sein et en a honte = donc
cherche à l’éloigner le plus possible d’elle ex : gestion des prisons par le ministère de
l’intérieur et non de la justice )
Le jugement final est maintenant la marque négative sur le délinquant
Le supplice
permet l’annulation du crime en le retournant sur le criminel
« Le supplice fait partie de la procédure qui établit la réalité de ce qu'on punit »