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Pompe à chaleur

dispositif permettant de transférer de l'énergie thermique d'un


milieu à basse température vers un milieu à haute température

Une pompe à chaleur (PAC), aussi appelée thermopompe en


français canadien[1], est un dispositif permettant de transférer de
l'énergie thermique (anciennement « calories ») d'un milieu à
basse température (source froide) vers un milieu à haute
température (source chaude). Ce dispositif permet donc d'inverser
le sens naturel du transfert spontané de l'énergie thermique.

Selon le sens de fonctionnement du dispositif de pompage, une


pompe à chaleur peut être considérée comme un système de
chauffage, si l'on souhaite augmenter la température de la source
chaude, ou de réfrigération, si l'on souhaite abaisser la
température de la source froide. Pour la production de froid, le
procédé est à la base de la quasi totalité des climatiseurs et
réfrigérateurs. Pour la production de chaleur, le procédé diffère du
chauffage classique, dans lequel un corps est chauffé (par effet
Joule, par combustion, ou par tout autre procédé).

Lorsque le dispositif de pompage fournit simultanément


chauffage et réfrigération, le système est une thermofrigopompe.
Éléments extérieurs de pompes à chaleur à usage résidentiel.

Principe
Le principe de fonctionnement d'une pompe à chaleur est celui
d'un réfrigérateur inversé (dans le cas commun du chauffage,
tandis que la climatisation suit le même fonctionnement). Au lieu
d'extraire la chaleur d'une enceinte fermée pour la refroidir, la
pompe à chaleur extrait la chaleur de l'environnement pour la
transférer dans une maison, grâce à la compression et la détente
d'un gaz[2].

Schéma de principe d'un circuit frigorifique.

Les pompes à chaleur utilisent un cycle de changement de phase.


Ce procédé fait tourner un cycle frigorifique pour transférer de la
chaleur de la partie à refroidir (dite « source froide ») vers la partie
qui sera réchauffée (dite « source chaude »). Le compresseur est
la pompe du circuit, qui permet de faire circuler le fluide
réfrigérant.

Ce cycle comporte quatre temps :

1. Compression : le réfrigérant à l'état vapeur est comprimé et


sort du compresseur à haute pression et haute température ;
2. Condensation : la vapeur très chaude (et comprimée) passe
dans un condenseur (ou échangeur de chaleur) où elle va
céder de la chaleur au milieu ambiant (l'air de la pièce), ce
qui va lui permettre de se liquéfier, c'est-à-dire passer de l'état
vapeur (gazeux) à l'état liquide ;
3. Détente : à la sortie du condenseur le liquide sous haute
pression est détendu en faisant baisser rapidement la
pression dans un détendeur (en faisant circuler le fluide au
travers d'un orifice). Cette subite baisse de pression a pour
effet de vaporiser une partie du fluide. Le réfrigérant est à
présent à son état le plus froid du cycle ;
4. Évaporation : le fluide réfrigérant à présent froid et
partiellement vaporisé circule dans un échangeur de chaleur
(évaporateur) qui se trouve dans l'ambiance à refroidir. Il
soustrait de la chaleur au médium (air) pour refroidir celui-ci.
En absorbant de la chaleur, le réfrigérant s'évapore
complètement (passage de l'état liquide à l'état gazeux).
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L'étude thermodynamique du fonctionnement d'une pompe à


chaleur, qu'elle soit géothermique (utilisant la chaleur contenue
dans le sol), aérothermique (celle contenue dans l'air) ou
aquathermique (celle contenue dans l'eau de mer, de cours d'eau
ou de nappes libres), nécessite d'isoler le fluide caloporteur et
d'appliquer le principe de conservation de l'énergie au cours d'un
cycle[3].

Les flux thermiques « entrant » et « sortant » de ce fluide


s'équilibrent alors nécessairement au cours du cycle. Ainsi, le flux
thermique émis par le fluide à la source chaude lors de la réaction
exothermique (c'est-à-dire produisant de la chaleur) dans le
condenseur est vu négativement par le fluide caloporteur, tandis
que les deux formes d'énergie qu'il reçoit de l'extérieur sont vues
positivement par ce même fluide, à savoir l'apport d'énergie
primaire consommée par la pompe elle-même et l'apport
thermique provenant de la source froide lors de la réaction
endothermique (c'est-à-dire consommant de la chaleur) dans
l'évaporateur.

Cette technique, connue depuis plus d'une trentaine d'années, a


subi de notables évolutions techniques qui lui permettent de
rivaliser voire de surpasser en performances les moyens de
chauffage « traditionnels »[4].

Une PAC est dite réversible (ou inversible) lorsque le circuit du


fluide caloporteur comprend une vanne à trois voies permettant
d'inverser les fonctions du condenseur et de l'évaporateur. Cela
permet de fournir de l'air froid (climatisation) à une habitation, ou
de rafraîchir le plancher (dans une moindre mesure) dans le cas
d'une pompe à chaleur alimentant un circuit d'eau au sol.

Mise en œuvre

Circuit de captage

Pompes à chaleur géothermiques

La plupart des pompes à chaleur « géothermiques » (utilisant le


sol comme source froide) utilisées pour les habitations
individuelles ou les petits immeubles captent l'énergie du sol par
un circuit constitué de tuyaux de cuivre recouverts de
polyéthylène pour les installations avec fluide frigorigène ou à eau
glycolée. Deux types de captage sont possibles :

capteurs horizontaux
enterrés entre 60 et 120 cm de profondeur, le circuit est
constitué de boucles (par exemple sous le jardin). La surface
occupée par les capteurs dépend de la nature du sol, il peut
occuper environ deux fois la surface à chauffer, soit par
exemple 400 m2 pour une surface à chauffer de 200 m2. Cet
espace peut être planté de gazon ou de petits arbustes, mais ne
peut accepter d'arbres aux longues racines ;
capteurs verticaux
le circuit comporte un tuyau formant une seule boucle verticale.
Il nécessite un forage en profondeur (environ 80 m), ou en faible
profondeur (environ 30 m) dans le cas d'un captage à détente
directe. Plus coûteux, il présente l'avantage d'occuper moins de
surface au sol. Les capteurs verticaux sont également appelés
« sondes géothermiques ».
Pompes à chaleur aérothermiques

La pompe à chaleur aérothermique utilise comme source froide


l'air extérieur, toujours disponible et en abondance, en rejetant un
air plus froid l’hiver (entraînant le risque de givrage du capteur
extérieur si le temps est humide) et plus chaud l'été (ce qui peut
limiter les performances en période de canicule). Le brassage de
l'air peut être bruyant, surtout si la climatisation est de mauvaise
qualité et beaucoup sollicitée. Le circuit de captage de la pompe à
chaleur à air est généralement absent quand la pompe est
extérieure : elle aspire et rejette dans son environnement ; certains
modèles intérieurs ou situés dans des locaux techniques aspirent
et rejettent par des conduits. Les capteurs distants doivent
néanmoins être raccordés par le circuit frigorifique chargé de
fluide frigorigène.
Pompes à chaleur aquathermique

La pompe à chaleur aquathermique (utilisant l'eau comme source


froide), la plus performante, utilise une source d'eau : puits, rivière,
lac, ruisseau, eaux souterraines. Il faut que cette source soit
disponible en quantité suffisante et que son utilisation soit
autorisée (par l'administration des eaux et services sanitaires).
Pour les climatisations à double effet (chaud et froid) l'impact sur
la source est :

l'hiver : le rejet ou retour d'eau plus froide que l'eau pompée à


l'exhaure augmente la capacité de l'eau à retenir l'oxygène mais
diminue sa température, ce qui est favorable ou pas pour
l'environnement et la vie aquatique, selon la température
initiale [réf. souhaitée] ;
l'été : l'eau réchauffée risque de causer un manque
d'oxygénation, qui peut avoir un effet néfaste sur la végétation
et la vie animale, sauf si la source est très froide, comme dans
une rivière proche d'un glacier.

Le circuit de captage de la pompe à chaleur à eau est constitué


d'une pompe de circulation, d'un point de prélèvement avec
crépine et filtre et d'un rejet.
Pompe à chaleur

Schéma de principe d'une PAC à détente directe :


1 : condenseur ;
2 : détendeur ;
3 : évaporateur ;
4 : compresseur.

L'appareil, qui prélève de la chaleur à la source froide grâce au


circuit de captage, comprend quatre organes principaux (cf.
schéma ci-contre) :

le condenseur (source chaude) : le fluide frigorigène libère sa


chaleur au fluide secondaire (eau, air, etc.) en passant de l'état
gazeux à l'état liquide ;
le détendeur : il réduit la pression du fluide frigorigène en phase
liquide ;
l'évaporateur (source froide) : la chaleur est prélevée au fluide
secondaire pour vaporiser le fluide frigorigène ;
le compresseur : actionné par un moteur électrique ou à
combustion interne (gaz naturel par exemple), il élève la
pression et la température du fluide frigorigène gazeux en le
comprimant.
Fonctionnement d'une pompe à chaleur géothermique à fluides intermédiaires.

La circulation du ou des fluides est adaptée au type de milieux


qu'ils parcourent :

la détente directe se compose d'un seul circuit. Le fluide


frigorigène passe directement dans le sol chauffant ou les
convecteurs. Le circuit de captage joue le rôle d'évaporateur et
le circuit de chauffage celui de condenseur. Cette technique est
employée dans les PAC sol-sol ;
les systèmes indirects, ou PAC à eau glycolée, comportent des
circuits séparés pour le captage, la pompe à chaleur et le
chauffage ;
les systèmes mixtes renferment un fluide frigorigène pour le
capteur géothermique et de l'eau pour les émetteurs. Cette
technique est adaptée aux PAC sol-eau.
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Systèmes à détente directe


Avantages :

l'échange thermique sol-fluide frigorigène est accru, ce qui


permet une réduction de la longueur de l’échangeur ;
pas d’échangeur supplémentaire eau-fluide frigorigène ;
pas de pompe de circulation requise puisque pas de circuit
d'eau glycolée ;
pas de problème de purge en comparaison avec les systèmes
indirects.

Inconvénients :

la charge (volume) en fluide frigorigène peut être importante,


notamment dans les techniques sol-sol ;
pas adapté pour les terrains trop pentus (nécessité de pièges à
huile).

Systèmes à eau glycolée-eau

Avantages :

adapté aux terrains pentus ;


fonctionnement en free-cooling [Quoi ?].

Inconvénients :

le rendement est inférieur au rendement des PAC à détente


directe : un échangeur supplémentaire eau glycolée-fluide
frigorigène est nécessaire ainsi qu'une pompe de circulation ;
il existe un danger de pollution des nappes phréatiques dû au
glycol. Dans cette optique, les entreprises d'installation
devraient utiliser du monopropylène glycol. Celui-ci a une
viscosité plus grande que le monéthylène glycol, est plus
coûteux mais est de qualité alimentaire (selon les fabricants,
biodégradable à 98 %)[5]. Cette précaution est parfois négligée
par les fabricants de PAC eux-mêmes[6].

Circuit de chauffage

On utilise principalement trois types d'émetteurs de chauffage : le


plancher chauffant, les ventilo-convecteurs et les radiateurs à
basse température.

Les pompes à chaleur n'offrent une efficacité intéressante qu'à la


condition d'être reliées à des émetteurs dimensionnés pour des
températures basses. En effet, les coefficients de performance
annoncés par certaines publicités à des températures d'eau
élevées sont fantaisistes [réf. souhaitée].

Les radiateurs peuvent parfois être réutilisés s'ils sont adaptés au


chauffage à basse température ; ce peut être le cas pour des
installations anciennes dimensionnées pour un fonctionnement
en thermosiphon : les dimensions de canalisations et de
radiateurs peuvent permettre de chauffer avec de l'eau à basse
température avec un débit très supérieur à celui du thermosiphon
grâce aux accélérateurs modernes.
Il est également possible de redimensionner certains radiateurs
en fonction du besoin propre au local concerné afin de compenser
la baisse de température par une surface d'émission supérieure.
C'est la solution retenue le plus couramment en cas de rénovation
d'une installation existante. La nécessité de minimiser la
température du caloporteur pour optimiser le COP de la pompe à
chaleur oblige à une régulation fine selon une loi d'eau bien
adaptée prenant en compte aussi la température extérieure.

Cycle thermodynamique

Le fluide circulant dans une pompe à chaleur subit un cycle de


transformation composé de quatre étapes :

à la sortie du compresseur, le fluide est sous forme gazeuse à


haute pression et sa température est élevée.
dans le condenseur, le fluide passe à l'état liquide et cède de
l'énergie (chaleur latente) qui est transférée vers l'extérieur
(circuit de chauffage) sous forme de chaleur ;
à la sortie du condenseur, le fluide (liquide) voit sa température
fortement diminuer ;
Dans le détendeur, l'énergie du fluide (son enthalpie) reste
constante ;
à la sortie du détendeur, le fluide est à l'état liquide basse
pression. Sa température baisse dès qu'il peut (un tant soit peu)
s'évaporer.
Dans l'évaporateur, le fluide récupère de l'énergie sous forme de
chaleur en s'évaporant. La pression reste constante et le fluide
devient totalement gazeux ;
à la sortie de l'évaporateur, le fluide est tempéré (environ 5 °C)
et à faible pression ;
dans le compresseur, le gaz passe à une pression élevée grâce
à l'énergie mécanique fournie par le compresseur. Sa
température s'élève suivant la loi de Laplace.

Fluide frigorigène

Article détaillé : Fluide frigorigène.

Les fluides frigorigènes les plus couramment utilisés pour les PAC
sont : le R407C, le R410A, le R134a pour chauffe-eau
thermodynamique, et le R32.

Les plus anciennes fonctionnent encore avec des gaz qui sont
maintenant interdits dans les nouveaux équipements, comme le
R22 qui n'est plus commercialisé en Europe depuis 2015. Ces
fluides sont soumis à une récupération obligatoire du gaz dans
une bouteille de transfert pour être traité. Ces gaz sont nocifs
pour la couche d'ozone.

Il existe également des PAC utilisant du CO2 supercritique comme


fluide frigorigène, commercialisées sous le nom générique
EcoCute. Encore peu diffusées en Europe, elles le sont de manière
beaucoup plus large au Japon[7].

Système mixte
Une pompe à chaleur peut être optimisée et même renforcée en la
combinant à une autre source d'énergie (par exemple
photovoltaïque), permettant une amélioration des rendements
respectifs, comme l'a montré une expérimentation (+20 % de
rendement à Chambéry en Savoie). C'est un des moyens (breveté
en France sous le nom « Aedomia »[8]) d'atteindre la « basse
consommation » voire le bâtiment à énergie positive. La chaleur
emmagasinée par les panneaux photovoltaïques peut être
récupérée pour améliorer le rendement d'une pompe à chaleur,
elle-même alimentée par l'électricité produite. De plus le module
photovoltaïque produit plus d'électricité quand il est ainsi refroidi.
Un stockage intermédiaire d'énergie thermique (« calories ») dans
un ballon d'eau chaude est nécessaire, car les pompes à chaleur
classiques s'arrêtent (par sécurité) au-dessus de 40 °C, alors que
l'air chauffé par le soleil peut atteindre 50 °C[9].

Coefficient de performance et efficacité


saisonnière
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Article détaillé : Coefficient de performance.

L'efficacité de fonctionnement d'une pompe à chaleur est


caractérisée par le rapport du débit d'énergie thermique utile
transférée (puissance thermique) sur le débit d'énergie
consommée (puissance « payée »). Ce rapport, le coefficient de
performance (ou « COP »), est donc un nombre sans dimension.
Par exemple, une pompe à chaleur de COP 3 de type B0/W35
fournit 3 kWh de chaleur pour 1 kWh d'électricité consommé avec
une température du sol de 0 °C et une température de l'eau de
chauffage de 35 °C. La PAC est alors trois fois plus efficiente
qu'un chauffage électrique direct[10].

En fonction du besoin, la puissance thermique utile peut être celle


prélevée de la source froide (on parle alors de COP froid) ou celle
fournie à la source chaude (on parle de COP chaud). En pratique,
les pompes à chaleur étant principalement connues du public
pour le chauffage, on omet de préciser que le COP mentionné est
un COP chaud [réf. nécessaire].

La puissance « payée » peut être sous forme de puissance


électrique (dans les cas d'un moteur actionnant une pompe, du
courant dans un module Peltier ou du courant du vibrateur dans
une pompe à chaleur acoustique), d'une puissance mécanique ou
bien d'une puissance thermique (dans le cas d'une pompe à
chaleur par absorption fonctionnant au gaz naturel).

Le COP d'une PAC s'apparente à une efficacité. Il est compris


entre 0 et l'infini. Son rendement, lui, ne peut toutefois pas
dépasser celui du cycle de Carnot.

Une pompe à chaleur « lutte » contre le sens naturel du transfert


de l'énergie thermique, ce qui explique pourquoi, dans la grande
majorité des cas, le COP baisse lorsque la différence de
température entre la source chaude et la source froide augmente.

Pour la même puissance de chauffe, une pompe à chaleur de


COP 4 consomme deux fois moins d'énergie qu'une autre de
COP 2.

Pour n'importe quelle application de chauffage, le COP chaud peut


être calculé de différentes manières selon les règles que l'on
décide de s'imposer (définitions de la puissance utile et de la
puissance payée). Ainsi, pour faciliter la compréhension et
permettre une comparaison équitable, ces règles sont définies par
des normes telles que l'EN 14511.
La Commission européenne a défini en 2013, par le Règlement
(UE) no 813/2013, un cadre de calcul d’une « efficacité
énergétique saisonnière pour le chauffage des locaux », souvent
notée ETAS (la lettre grecque êta pour l’efficacité, et S pour
« saisonnière »)[11]. Il s’agit, sur une année donnée et pour des
températures moyennes standardisées, du rapport entre la
production de chauffage et la consommation d’énergie primaire
requise pour la satisfaire. L’ETAS donne donc une estimation de
l’efficacité du système de chauffage sur l’année en matière
d'énergie primaire. Il doit être obligatoirement supérieur à 111 %
pour les pompes à chaleur moyenne et haute température, les
plus courantes[11] ; à titre d'exemple, un ETAS de 100 %
correspondrait à l'efficacité maximum d'un chauffage par énergie
primaire directe, comme le gaz ou le fuel. Un chauffage à
résistances électriques ne peut avoir une efficacité ETAS
supérieure à 38,8 %, c'est-à-dire 1 par rapport au coefficient de
conversion d'énergie thermique en électricité, par définition
puisqu'il faut 2,58 kWh d'énergie primaire pour produire 1 kWh
électrique (1⁄2,58 = 0,388), selon la norme européenne en
vigueur[12]. Cette efficacité doit être calculée et affichée par les
fabricants de pompe à chaleur ; elle est le plus souvent de 115 à
120 % pour des départs moyenne et haute
température [réf. nécessaire].
Classifications
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L'expression « pompe à chaleur » est générique et regroupe de


nombreux dispositifs réalisant des transferts thermiques d'une
source froide à bas niveau de température vers un autre milieu à
un niveau de température plus élevé à l'aide d'un système
thermodynamique[13]. Les phénomènes physiques, les sources
d'énergies ou et les milieux de fonctionnement peuvent être très
différents ; on peut classer les pompes à chaleur en fonction de
ces trois paramètres.

Par phénomène physique

La machine à compression de vapeur (la pompe à chaleur


« commune », dite thermodynamique) ;
La pompe à chaleur à absorption de gaz ;
La pompe à chaleur à effet Peltier ;
La pompe à chaleur Stirling ;
La pompe à chaleur thermoacoustique ;
La pompe à chaleur thermomagnétique.

Par source d'énergie

Pompe à chaleur électrique.


pompes à chaleur au gaz naturel.
Pompe à chaleur solaire[14].

Par vecteur d'énergie thermique

Les vecteurs d'énergie thermique les plus couramment rencontrés


sont :

pompe à chaleur air/air : l'énergie thermique est transférée de


l'air constituant un milieu à l'air constituant un autre milieu ;
pompe à chaleur air/eau : l'énergie thermique est transférée de
l'air constituant un milieu à l'eau constituant un autre milieu
(souvent un circuit caloporteur) ;
pompe à chaleur eau/air : l'énergie thermique est transférée de
l'eau constituant un milieu (souvent un circuit caloporteur) à l'air
constituant un autre milieu ;
pompe à chaleur eau/eau : l'énergie thermique est transférée de
l'eau constituant un milieu à l'eau constituant un autre milieu ;

Néanmoins, l'eau et l'air ne sont pas les seuls vecteurs employés


et employables, tout fluide au sens large peut servir de vecteur
énergétique.
Par source d'énergie thermique

Les pompes à chaleur aérothermique puisent l'énergie thermique


dans l'air ambiant, tandis que celles à chaleur géothermique la
puisent dans le sol.

Pour qualifier intégralement une pompe à chaleur, il est donc


nécessaire de préciser chacun des aspects de la pompe à chaleur
en question. Par exemple, la pompe à chaleur d'un réfrigérateur
est, dans la grande majorité des cas, une pompe à chaleur à
compression de vapeur (thermodynamique) électrique air/air
aérothermique. Celles qui équipent les véhicules sont soit à effet
Peltier, soit à gaz butane, soit encore les deux en
alternance [réf. souhaitée].

Classification des sources


Selon les techniques employées, l'énergie thermique pompée à la
source froide peut être extraite de différents milieux. Elle est
ensuite restituée à la source chaude (gaz, fluide, matériau).

En fonction du domaine d'application et pour différencier les cas


d'installations les plus classiques, des qualificatifs sont utilisés
dans le domaine pour faciliter la communication.
Pompe à chaleur géothermique

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Les PAC utilisant la chaleur du sol sont appelées pompe à chaleur


géothermique. Cette appellation peut prêter à confusion avec le
chauffage urbain géothermique, qui utilise la haute température
du sous-sol profond, mais c'est un système très différent.

Il existe principalement trois types de captages[15] :

le captage horizontal au sol (faible profondeur et grande


surface) ;
le captage vertical au sol (petite surface et grande profondeur,
100 m maximum) ;
le captage vertical sur nappe phréatique (suivant la profondeur
de la nappe).

Le captage horizontal au sol est constitué d'un réseau de


plusieurs tubes en parallèle, dans lesquels circule un liquide
caloporteur ou le fluide frigorifique dans le cas d'une détente
directe. Ces tubes sont enterrés en moyenne entre 60 cm et 1,2 m
de profondeur suivant le climat, en général sous une pelouse non
arborée.

Le captage vertical est similaire au captage horizontal dans le


principe, mais au lieu d'être à l'horizontale, le capteur est constitué
de tubes créant des boucles verticales. Le système demande
moins de boucles et de longueurs de tubes mais le forage
nécessaire à sa mise en œuvre est plus coûteux que le
décaissement du capteur horizontal. Son avantage est qu'il ne
dénature pas le sol et permet la plantation d'arbres dans le reste
de la propriété.

Exemple de dimensions de capteurs pour un PAC eau-eau de


11 kW calorifique :

capteur horizontal : 11 boucles de 50 m espacées de 50 cm sur


272 m2 ;
capteur vertical : trois puits de 90 m.

Le captage par nappe phréatique nécessite que l'eau pompée soit


à une température supérieure à 10 °C, ce qui est la plupart du
temps le cas. La puissance calorifique et le COP obtenus du
captage surpassent tous les autres modes, cependant il ne faut
pas que l'énergie nécessaire au pompage grève les gains obtenus.
L'idéal est d'utiliser une pompe à vitesse variable et de rejeter l'eau
dans un second puits, en aval de la nappe phréatique.
D'autres contraintes techniques peuvent limiter les températures
de fonctionnement : impossible de rejeter de l'eau pure à moins
de 0 °C, phénomène de givrage (source froide) ; haute pression
limitée par la résistance mécanique du circuit haute pression
(source chaude), limitation du transfert effectif d'énergie entre les
sources (dimensionnement et encrassement des échangeurs).

Le chauffage au sol dans l'habitat (plancher chauffant), alternative


aux radiateurs traditionnels, permet une performance optimale car
il ne nécessite pas une température élevée. Dans le cas de
radiateurs, il est préférable que ceux-ci soient dimensionnés pour
pouvoir fonctionner à « basse température ». S'ils ne le sont pas,
une autre source d'énergie sera nécessaire pour augmenter la
température du circuit et assurer leur fonctionnement (voir
limitation de la température dans le chapitre précédent).

Pompe à chaleur marine ou aquatique

Exemple d'échangeur thermique à 12 lignes de boucle, ici monté au sol, avant d'être coulé au fond d'une pièce d'eau pour être utilisé dans une installation de pompe à chaleur.
L'échangeur est immergé grâce à un lest pour être utilisé dans une installation de pompe à chaleur. En hiver l'énergie thermique y est captée dans l'eau et en été elle peut y être rejetée. Ce
système est proche de celui du puits canadien ; il nécessite un volume d'eau suffisant. Il peut selon les cas refroidir ou réchauffer l'eau de l'étang, avec des conséquences écologiques à
anticiper, positives ou négatives selon le contexte.

L'énergie thermique (anciennement dénommée « calories » ou


« frigories ») est pompée dans un grand volume d'eau, comme
l'océan, un lac ou une rivière. Pour une installation individuelle, il
peut s'agir d'un étang.

Exemples d'installation exploitant une pompe à chaleur marine :

Monaco[16] utilise l'équivalent de 4,8 mégawatts de thermies


prélevées dans l'eau du « Port Hercule » (Quai Antoine 1er) pour
chauffer 40 000 m2, au travers de trois échangeurs thermiques
à plaques d’une capacité unitaire d’échange de 1 600 kW ;
La Seyne-sur-Mer (France, 83) peut depuis 2009 alimenter
54 000 m2 de bâtiments tertiaires et de logements construits
sur les anciens chantiers navals avec 4 800 kW tirés de la mer
au travers des PAC réversibles « eau-eau » à haut-
rendement[17] ;
Cherbourg-en-Cotentin a construit une chaufferie collective qui
utilise, depuis l'été 2013, la chaleur de l'eau du « Bassin du
Commerce » pour chauffer plus de 1 300 logements, évitant
ainsi 1 730 t/an d'émissions de CO2[18] dans le Quartier de la
Divette, au travers de deux pompes à chaleur de 1,092 MW
chacune. Ceci couvrira 84 % des besoins de chauffage du
quartier, les chaudières à gaz déjà présentes complètent le
système pour les 16 % nécessaires en période froide (ce qui
équivaut aux émissions de 850 voitures), avec 30 % de coûts en
moins pour les habitants ;
la zone d'aménagement Euroméditerranée (Marseille) inclut
deux unités thalassothermiques :
le réseau Massileo[19] par Optimal Solutions[20] (filiale de
Dalkia Groupe EDF) situé sur Euromed 2. Inauguré le
13 octobre 2017, ce réseau d’énergies renouvelables
intelligent permet d’alimenter bureaux, commerces et
logements en chauffage, climatisation et eau chaude
sanitaire à partir de 75 % d’énergies renouvelables grâce à
la thalassothermie. Le réseau est composé d’une boucle
d’eau douce tempérée qui relie la station de récupération
d'énergie sur eau de mer, située sur le port de Marseille aux
pompes à chaleur installées au sous-sol des bâtiments.
L’eau de mer est prélevée à 4 m de profondeur dans le port
de Marseille. Des échangeurs transfèrent l'énergie de l’eau
de mer à une boucle d’eau douce tempérée avant de la
restituer dans son milieu naturel sans risques pour la faune
ou la flore. La boucle d’eau douce est connectée à une
centrale de production où des pompes à chaleur
convertissent l’énergie marine en température adéquate
pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la climatisation.
Pour plus d’efficacité énergétique, les bâtiments échangent
leur énergie. Ce réseau permet une réduction des
émissions de CO2 de 80 % par rapport à une solution issue
des énergies fossiles. Depuis 2017, Massileo dessert
l’écoquartier Smartseille par Eiffage Immobilier (58 000 m2,
consommant 5 MW). Avec une capacité de production de
chaud et de froid de 21 MW, le réseau a vocation à
alimenter jusqu’à 500 000 m2 de bâtiments,
le réseau Thassalia[21] par Engie Cofely est situé sur
Euromed 1. La centrale, installée sur le Grand Port Maritime
de Marseille et inaugurée en octobre 2016 est la première
en France et en Europe à utiliser l’énergie thermique
marine. Elle alimente en chaud et en froid l’ensemble des
bâtiments qui lui sont raccordés grâce à un réseau de 3 km,
soit à terme 500 000 m2 situés dans l’écoquartier
Euroméditerranée. Résultat : 70 % d’émissions de gaz à
effet de serre en moins ;
La Grande-Motte attribue en janvier 2020 à Dalkia le contrat de
concession de son futur réseau de thalassothermie destiné à
fournir l'équivalent de 3 100 logements en chaleur et en froid ;
tous les immeubles publics (centre culturel, palais des congrès,
mairie) seront d'abord concernés, ainsi que le casino, puis les
copropriétés ; l'équipement sera alimenté à 66 % par l'eau de la
Méditerranée. Un autre projet est en préparation à Sète[22] ;
à Saint-Pierre (La Réunion), la climatisation de l'hôpital Alfred-
Isautier sera en grande partie alimentée avec de l'eau de mer
puisée en profondeur, réduisant de 30 % sa consommation
électrique[23].

Pompes à chaleur air-air et air-eau

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La chaleur est extraite de l'air extérieur pour être restituée à l'air


intérieur ou à l'eau d'une piscine, par exemple. Le rendement d'un
tel système dépend de la température de l'air extérieur. Les
risques de givrage du radiateur extérieur peuvent être importants
lorsque la température de l'air extérieur est basse et l'hygrométrie
élevée, le rendement devenant alors très faible [réf. nécessaire].

Un montage plus efficient consiste à pomper la chaleur de l'air


évacué (vicié) d'un local pour la restituer à l'air neuf injecté. C'est
le cas de certaines ventilations mécaniques contrôlées (VMC)
double flux.
Certains modèles sont inversibles (ou, improprement,
« réversibles »), c'est-à-dire capables de transférer de la chaleur de
l'intérieur vers l'extérieur. Ces machines ont l'avantage de pouvoir
servir de climatisation si les échangeurs de chaleur s'y prêtent : le
plancher chauffant a une capacité relativement limitée à devenir
plancher rafraîchissant mais les radiateurs ne conviennent pas
(question d'aire d'échange et de génération de condensats) : il
faut les remplacer par des ventilo-convecteurs nettement plus
coûteux et générant d'autres contraintes (alimentation électrique,
évacuation des condensats, bruit, etc.).

Les pompes à chaleur air-air peuvent utiliser l’air issu d’un


échangeur air-sol pour alimenter l’entrée d’air et améliorer ainsi
leur efficacité. Dans la pratique, le débit important d'air brassé
réduit très fortement cet intérêt : le puits canadien, ou provençal,
n'est efficace que pour un volume d'air compatible avec la vitesse
d'échange thermique de l'air introduit, la capacité d'échange
thermique du conduit et la température du sol autour du conduit.

En général, un puits canadien sert plutôt à réchauffer un tant soit


peu l'air neuf admis dans le bâtiment. Avec de tels débits d'air, il
peut être préférable d'utiliser une VMC double-flux avec
récupérateur de chaleur sur air vicié, qui transfère l'énergie de l'air
intérieur (chaud) vers l'air venant de l'extérieur, via un échangeur
de chaleur. Ces systèmes de récupération d'énergie ont souvent
de très bons rendements, supérieurs à 85 % [réf. nécessaire]. Il existe
des PAC à double flux air-air qui réalisent cet échange tout en
assurant les débits d'air et donc le renouvellement d'air contrôlé à
l'intérieur du bâtiment.

Les pompes à chaleur équipent également certaines voitures


électriques[24]. Ces dernières ne disposent en effet quasiment
pas, au contraire des véhicules thermiques, d'énergie thermique
fatale issue du moteur, leur efficacité énergétique
(thermodynamique) étant élevée[25].

Utilisation dans le bâtiment


Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les ventes
mondiales de pompes à chaleur ont progressé de près de 15 % en
2021, soit le double du taux moyen de la décennie écoulée. L'AIE
estime le potentiel de réduction des émissions de CO2 par les
pompes à chaleur à 500 Mt d'ici 2030[26].

Marché européen

Selon l'AIE, les ventes de pompes à chaleur dans l'Union


européenne ont progressé de 35 % en 2021, et au premier
semestre 2022 elles ont doublé dans certains pays. Elles
pourraient passer de 2 millions en 2021 à 7 millions en 2030,
économisant 7 Gm3 de consommation de gaz naturel en 2025 et
21 Gm3 en 2030[26].
Le parc en opération dans l'Union européenne est estimé à
34,4 millions d'unités en 2017. Leur production d'énergie
renouvelable est estimée à 10,6 Mtep. Le marché 2017 de la
pompe à chaleur aérothermique a atteint 3,46 millions d'unités
vendues, dont 1,44 million en Italie, 0,913 million en Espagne et
0,487 million en France ; le marché de la PAC géothermique a
atteint 82 401 unités, dont 22 641 en Suède et 20 170 en
Allemagne. Le parc total se répartit comme suit fin 2017[27] :

Parc des pompes à chaleur en opération dans l'Union européenne fin 2017

Pays PAC aérothermiques PAC géothermiques Total PAC % UE28

Italie 19 520 000 14 200 19 534 200 56,7 %

France 5 572 743 154 870 5 727 613 16,6 %

Espagne 3 201 810 1 388 3 203 198 9,3 %

Suède 1 136 341 525 678 1 662 019 4,8 %

Allemagne 616 659 358 181 974 750 2,8 %

Finlande 683 621 110 981 794 602 2,3 %

Portugal 528 746 909 529 655 1,5 %

Total UE28 32 880 160 1 544 560 34 342 720 100 %

Marché en France

En 2006, 53 510 pompes à chaleur domestiques ont été installées


en France contre seulement un millier en 1997, ce qui permet à ce
pays de devenir le second marché européen pour cet appareil
derrière la Suède mais devant l'Allemagne et la Suisse. Cependant,
dans les pays nordiques, 95 % des maisons neuves en sont
équipées contre seulement 10 % en France où, pourtant, le
marché double de valeur d'une année sur l'autre[28].
En 2009, le gouvernement français proposait un crédit d'impôt à
hauteur de 40 % sur le matériel, plafonné à une valeur de 16 000 €
pour un couple marié et 8 000 € pour un célibataire ou un couple
non marié ; ce plafond s'appréciant sur cinq années consécutives.
Ce crédit d'impôt 2009 était exclusivement lié au seul coût du bloc
principal de la pompe à chaleur, hors pose. Il couvrait les PAC
géothermiques et les PAC air-eau ; depuis le 1er janvier 2009, les
PAC air/air ne sont plus prises en charge.

À partir de janvier 2010, la loi de finances (LFR 2009 article 28 ter)


prévoit un maintien du taux de 40 %, mais uniquement pour les
PAC géothermiques et thermodynamiques (eau-eau), y compris la
pose du capteur géothermique. Le crédit d’impôt applicable aux
autres pompes à chaleur (autres que air-air et
thermodynamiques) a été ramené de 40 à 25 %.

En 2011, l’État réduit le crédit d'impôt pompe à chaleur à 36 %


pour les PAC géothermiques (y compris la pose des capteurs en
sol) et de 22 % pour les pompes à chaleur aérothermiques autres
que air-air. Le marché français de la pompe à chaleur est ainsi
assujetti aux diverses lois de finances. Ainsi en France le nombre
annuel de nouveaux équipements en PAC air-eau et géothermie
passe de 153 000 unités en 2008 à 121 000 en 2009 et à 63 000
en 2010[29],[30].
Selon l'AFPAC (Association française de la PAC), sur le premier
quadrimestre de 2014, le marché français de la PAC a beaucoup
progressé, grâce à la {RT2012 : une PAC était installée dans 40 à
50 % des maisons neuves ; un groupe de travail associant l’AFPAC
et l’AFPG (Association française des professionnels de la
géothermie) venait d’être constitué pour relancer la PAC
géothermique, réduire le coût des installations et permettre à ce
marché de revenir, à terme, à un niveau « naturel » de 15 à
20 000 pièces par an[31].

En 2018, le mécanisme des certificat d'économie d'énergie (CEE)


ainsi que le cumul du crédit d'impôt pour la transition énergétique
(CITE) et de la prime « Coup de pouce économies d’énergie »
permettent de faire bénéficier les foyers français à faible revenu
de la « pompe à chaleur à 1 € »[32] sous certaines conditions de
ressources fixées par l'ANAH[33].

Selon une étude parue dans Nature en 2020, même à supposer


que le contenu en carbone de l'électricité ne présente pas
d'amélioration, il y aurait quand même intérêt à passer aux
voitures électriques pour les transports, et aux pompes à chaleur
pour les bâtiments[34].

Dans le scénario « négaWatt 2017 », l'électricité dévolue au


chauffage s'élève à 63,4 TWh/an, tandis que la chaleur
renouvelable s'élève à 135,1 TWh/an, en France en 2050, les
pompes à chaleurs, dont les climatiseurs réversibles, utilisant
l'électricité beaucoup plus efficacement que ne le font les
radiateurs électriques[35],[36].

Installation en Suisse

Article détaillé : Pompe à chaleur système-module.

Le pompe à chaleur système-module (PAC système-module) est


un standard suisse pour la planification, la construction et la mise
en service de pompes à chaleur dont la puissance thermique est
inférieure ou égale à environ 15 kW.

Références
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esultats-de-recherche?tx_solr%5Bfilter%5D%5B1%5D=type_stri
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terminologique, Office québécois de la langue française.
2. « Pompe à chaleur : technologies et applications dans le
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Techniques de l'ingénieur
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10.51257/a-v1-be9791 (https://dx.doi.org/10.51257/a-v1-be9791)
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9. Interview d'Alain Guiavarch (CEP Mines ParisTech),


Présentation des résultats du Projet PACAirPV couplant la
pompe à chaleur à des capteurs photovoltaïques (http://www.
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36. Maîtrise de l'électricité (https://negawatt.org/IMG/pdf/170307
_fiche_mde.pdf)  [archive] [PDF] , association négaWatt.

Voir aussi

Articles connexes

Géothermie
Froid industriel
Chauffage électrique
Climatisation

Liens externes

Notices d'autorité :
BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11932834g) (données
· LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh85059801)  ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4064195-8)  ·
Japon (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00568136)  ·
Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_co
· Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph171346)

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Britannica (https://www.britannica.com/technology/heat-pump)  [a
·
Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-02
Vidéo

« Les pompes à chaleur sont-elles le futur du chauffage ? » (http


s://www.lemonde.fr/videos/video/2023/01/29/les-pompes-a-c
haleur-sont-elles-le-futur-du-chauffage_6159751_1669088.htm
l)  [archive] [vidéo] , sur Le Monde, 29 janvier 2023

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