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La biomasse végétale :
On distingue principalement trois types de biomasse végétale, auxquels correspondent des procédés
de valorisation spécifiques [1].
La biomasse lignocellulosique (cellulose et lignine), dont la valorisation se fait plutôt par des procédés
de conversion thermochimique (par voie sèche) : le bois et les résidus verts, la paille et les briquettes
de paille, la bagasse de canne à sucre, le phytoplancton...
La biomasse à glucide, riche en substance glucidique facilement hydrolysable, dont la valorisation se
fait plutôt par des procédés de conversion biologique (fermentation ou distillation) : les céréales (blé,
sorgo, maïs), les betteraves sucrières, les cannes à sucre...
La biomasse oléagineuse, riche en lipides : colza, soja, tournesol, palmier à huile...
La biomasse animale [1]:
La biomasse animale, quant à elle, peut être constituée par :
Les déjections de bovins, de porcins et de volailles.
Les effluents de fromagerie.
Les sous-produits de boucherie et de charcuterie.
La laine d'ovins.
Le zooplancton...
1.3. Technologies d'utilisation de la biomasse
Les technologies d'utilisation de la biomasse peuvent être classées en fonction (i) du processus de
conversion du combustible ou (ii) le produit du service énergétique. Les principaux processus de
conversion énergétique sont les suivants [1] :
La combustion dans laquelle la biomasse est brûlée en présence d'un excès d'air pour libérer son
énergie sous forme de chaleur. Les options technologiques du four pour la combustion comprennent
: des grilles sous-alimentées, grilles mobiles, brûleurs à combustible pulvérisé, brûleurs cycloniques
et. La gazification dans laquelle la biomasse est brûlée dans une atmosphère d'air réduit afin qu'elle
soit convertie en un produit gazeux riche en monoxyde de carbone et en hydrogène.
Cofiring
Le cofiring de la biomasse et du charbon dans une centrale électrique à charbon pulvérisé existante
est une option à faible coût pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en substituant
partiellement le charbon par des combustibles de biomasse neutres en CO2. Une haute efficience de
combustion peut être atteinte avec seulement une modification mineure ou aucune modification aux
systèmes existants.Il a été démontré que jusqu'à 15% de la production totale d'énergie peut être
remplacée par la combustion combinée charbon-biomasse à partir de sources de combustibles issus
de la biomasse. [1].
Fluidised bed combustion (Combustion en lit fluidisé)
Un fluidised bed combustor (FBC) utilise les combustibles issus de la biomasse également par
combustion directe. FBC implique la combustion de déchets dans un lit fluidisé de matériau sableux
à forte inertie thermique mais à faible température de combustion.
Cette forme de combustion est très tolérante aux déchets à faible pouvoir calorifique et de qualité
variable. Cette forme de combustion est très tolérante vis-à-vis des déchets à faible pouvoir
calorifique et de qualité variable. Polluantes que d'autres formes conventionnelles de combustion (par
exemple, la faible température de combustion entraîne une faible production thermique de NOx) [1].
Biomass integrated gasification combined cycle (BIGCC)
(Cycle combiné à gazéification intégrée de la biomasse)
Le BIGCC est une technologie avancée d'utilisation de la biomasse pour produire de l'électricité, dans
laquelle la biomasse est gazéifiée avec de l'air pour produire du gaz de synthèse, qui est ensuite brûlé
pour entraîner une turbine à gaz/générateur pour la production d'électricité. La chaleur résiduelle des
gaz d'échappement de la turbine à gaz est également utilisée pour produire de la vapeur et faire
fonctionner une turbine à vapeur/générateur pour produire davantage d'électricité. Le cycle combiné
assure une efficience énergétique très élevée [1].
b) Biogaz
Les technologies de production de biogaz comprennent (i) les technologies biochimiques telles que
la digestion anaérobie, qui décompose les matières organiques en méthane et en dioxyde de carbone
et (ii) les technologies thermiques/chimiques comme la pyrolyse et la gazification, qui transforment
les déchets de la biomasse en gaz de synthèse et/ou en d'autres produits [1].
Landfill gas technology
La technologie du gaz Landfill est une technologie commercialisée pour la production de gaz à faible
teneur en calories à partir de déchets solides municipaux. Le gaz Landfill est généré par la
décomposition anaérobie des déchets organiques déposés dans les landfills. Il s'agit principalement
d'un mélange de dioxyde de carbone et de méthane en proportions à peu près égales. De petites
quantités de vapeur d'eau et de composés organiques mineurs sont également présentes dans le gaz
de landfill. L'importante teneur en méthane du gaz landfill permet de l'utiliser comme combustible
pour la production d'électricité [1].
c) Biofuels
La production de biocarburants (bio-huile, bio-diesel, bio-éthanol et bio-méthanol) à partir de
biomasse, en particulier du bois planté, est censée offrir plusieurs avantages à l'échelle nationale :
Les bénéfits environnementaux (réduction des émissions de gaz à effet de serre, réduction des
émissions de gaz d'échappement des véhicules, amélioration de la qualité de l'air urbain, réduction
de la salinité, amélioration de la stabilité et de la fertilité et contrôle des mauvaises herbes) [1].
Les benefits économiques (liés aux possibilités de fournir des alternatives économiques viables
aux industries agricoles/forestières existantes)
Les bénéfits régionaux (la majorité des ressources en biomasse sont situées dans les zones rurales
et régionales de l'Australie et leur développement pourrait fournir un important avantage
économique et social et de l'emploi dans ces régions). [1].
2. Pelletisation
2.1. Principe de pelletisation
La pelletisation est à l'opposé des techniques de broyage, c'est un processus de compression ou de
moulage d'un matériau sous la forme d'une pastille. Une large gamme de matériaux différents sont
granulés, notamment des aliments composés pour animaux, de biomasse, du minerai de fer, des
plastiques, etc.
La biomasse ligneuse est la biomasse la plus commune et la plus populaire de la granulation de la
biomasse. La forme de la filière ne peut pas être commune ou générique pour tous les types de
biomasse car elle a ses propres caractéristiques. Le processus de pelletisation efficace sera un produit
en pellets avec une quantité de poudre ou de fines très faible, c'est-à-dire presque toutes les particules
du matériau qui est alimenté dans le pelletiser converti en pellets [2].
Matière première : Elle provient des résidus de scierie et des déchets de bois, principalement de la
sciure de bois, et plus rarement des déchets de coupes écorcés et non traités. Les pelletiseurs font très
souvent aussi partie des scieries, limitant le transport des matières premières. Les pelletiseurs créent
parfois de la sciure de bois en écrasant directement les arbres [5].
Transport et Stockage : La sciure de bois provient principalement de résineux non traité, fait
rarement plus de 50 km pour arriver à l'usine. Il est transformé en « frais », c'est-à-dire à ne pas être
stocké trop longtemps avant d'être chargé sur un convoyeurs ou d'utiliser un godet dans le séchoir [5].
Séchage : La sciure est composée à plus de 50% d’eau. Elle doit donc être séchée par un séchoir
(étape la plus énergivore) alimenté dans 95% des cas par une grosse chaudière bois, et dans ce cas
neutre en CO2. Certaines unités produisent même de l’électricité par cogénération avant séchage [5].
Broyage : La sciure séchée et les petits copeaux sont passés dans un broyeur à raffineur-marteau qui
permet d’avoir des fibres de taille uniforme. Cette phase de calibrage donne une farine qui sera
brassée dans un mélangeur au-dessus de la presse [5].
Pressage : La sciure de bois est forcée à travers une filière cylindrique avec un trou de 6 mm. Les
cylindres en bois sont coupés à une longueur maximale de 4 cm en sortie de moule et ont une densité
de 650 kg/m3 (5 tonnes de granulés chauffent pendant un an, donc un stockage en grevant plus de
7m3 d’un local) [5].
Refroidissement et Tamisage : Pour refroidir les granulés, de l'air est soufflé dessus, ce qui assure
au final la bonne dureté des granulés et le bon taux d'humidité (5% à 10%). Un tamiseur sépare enfin
les fines (poussières) pour les conditionnements (big bag, sac, ou vrac) [5].
L'utilisation de granulés de bois de haute qualité comme source de chauffage réduit la dépendance
aux combustibles fossiles tels que le mazout, le propane et le gaz naturel. Par exemple, l'utilisation
de granulés de bois pour le chauffage réduit également les émissions de gaz à effet de serre dans
l'environnement, ce qui peut aider à lutter contre le réchauffement climatique. En plus d'être une
source d'énergie renouvelable, les granulés de bois sont également l'une des sources de combustible
les plus efficaces et les plus propres sur le marché. De plus, comme les granulés contiennent très peu
d'eau, ils peuvent brûler avec très peu de cendres [7].
Les granules de bois fournissent environ 9000 BTU/lb, ce qui en fait un combustible éco-énergétique
pour chauffer votre maison, votre entreprise ou votre site commercial. Enfin, dernier point qui prouve
que les pellets sont un combustible plus respectueux de l’environnement : leurs performances [7].
Les pellets sont l'un des combustibles les plus en vogue actuellement, avec 1,5 million de tonnes de
granulés produits en 2018 et plus d'un million de foyers utilisant des granulés pour le chauffage. La
première raison pour laquelle les granulés sont si attractifs est leur aspect écologique : par exemple,
ils sont issus d'une ressource renouvelable (le bois), sont produits de manière écologique (à partir des
résidus de bois), et nécessitent moins d'énergie pour être produits et acheminés que les énergies
fossiles [8].
De plus, son empreinte écologique est moindre du fait d'une combustion complète et d'un rendement
de 80 à 95 % (contre 55 à 80 % pour le chauffage au bois). Enfin, les pellets font également partie
des combustibles les moins émetteurs de CO2 (par exemple, 33 grammes par kWh contre 180
grammes par kWh pour l'électricité) [8].
Les granulés sont l'un des combustibles les moins émetteurs de dioxyde de carbone, avec les copeaux
de bois et les bûches. En effet, la production de 1 kWh de chaleur utile émet 33 grammes de CO2
pour les granulés et copeaux de bois, contre 180g pour l'électricité par exemple [8].
C'est aussi l'un des combustibles qui émettent le moins de COV (composés organiques volatils) avec
le gaz naturel et le propane : ces composés sont très nocifs pour l'environnement, notamment pour les
animaux [8].
Une chaudière à granulés de bois est une solution automatisée qui permet de chauffer votre logement
en le raccordant à un système de chauffage central. Tout comme une chaudière traditionnelle, elle
fonctionne de manière totalement autonome (à condition de stocker une quantité suffisante de
combustible). Tout comme une chaudière traditionnelle, elle fonctionne de manière totalement
autonome (à condition de stocker une quantité suffisante de combustible). Cette installation peut
également produire de l'eau chaude sanitaire pour les salles de bain et les cuisines [9].
Le mode de fonctionnement des chaudières à granulés de bois est très similaire aux chaudières
classiques (gaz et fioul). Le combustible (granulés de bois) est introduit dans la chambre de
combustion de l'appareil, où il sera brûlé afin de générer de la chaleur [10].
La combustion des pellets peut générer des calories qui serviront à chauffer un fluide caloporteur,
généralement de l'eau, qui circule dans un radiateur ou un plancher chauffant. Selon le modèle, les
chaudières à granulés de bois peuvent également être utilisées pour produire de l'eau chaude sanitaire
[10].
Dans ce cas, l'eau chaude est temporairement stockée dans un réservoir pour être utilisée tout au long
de la journée par les habitants du logement. Les gaz produits par la combustion sont évacués par un
conduit d'évacuation des fumées prévu à cet effet et installé en même temps que la chaudière à
granulés [10].
Avantages
Inconvénients
La gazéification est un procédé thermochimique composé de deux étapes : une étape de pyrolyse
suivie d'une étape de gazéification. Ces deux étapes, conduisant à la gazéification de la charge
entrante, peuvent être réalisées dans une même enceinte thermique ou dans deux réacteurs distincts
sous l'action d'un agent de gazéification (O2, H2O, CO2) dans une atmosphère réductrice. Cette
conversion thermochimique de la charge entrante, en gaz combustible est réalisée dans une condition
en défaut d'air global [12].
Pour réaliser la production de gaz de synthèse, plusieurs pré-réactions sont nécessaires. L’ensemble
de ce processus est appelé gazéification. Il nécessite, à partir de la matière organique, d'obtenir d'abord
de la vapeur d'eau du réacteur (H2O), du carbone (C) et de produire suffisamment de chaleur pour la
réaction finale de gazéification. Quatre phases consécutives et étroitement interconnectées sont
nécessaires, la troisième produisant la chaleur requise par les trois autres [11].
Le choix d'un type de procédé est guidé par la taille de l'installation, le solide combustible carboné
utilisé, l'usage du gaz produit et la maturité des technologies [13].
À contre-courant, l’air est injecté à la base du réacteur et le SYNGAS est récupéré sous son sommet, au-
dessus de la zone de pyrolyse. Les goudrons sont moins nombreux à s’échapper du réacteur et
l’encrassement des conduits est donc plus limité [13].
La gazéification peut être utilisée comme une solution de substitut dans plusieurs domaines [13].
La valorisation de la biomasse
La technique de gazéification présente un bilan carbone équilibré dans la mesure où elle utilise la
biomasse. En effet, dans ce cas, le CO2 rejeté est celui qui a été absorbé par la photosynthèse ayant
produit les végétaux gazéifiés [13].
Le gaz de synthèse issu de la gazéification peut être valorisé de manière différente. Nous avons
principalement [13] :
La production directe de la chaleur : La gazéification peut être le plus souvent utilisée pour la
production de chaleur grâce à la combustion directe du gaz produit dans un foyer ou une chaudière.
La chaleur produite par le gazéifieur sert pour les chauffages domestiques ou collectifs, la
transformation agroalimentaire (séchage, cuisson), les transformations industrielles qui requièrent la
chaleur. Les rendements obtenus par la production directe de chaleur varient souvent entre 70% et
95%. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il n’est pas nécessaire de refroidir le gaz ou de condenser
les goudrons avant utilisation. Les technologies dans le domaine de la production de chaleur sont
conceptuellement simples, facile à optimiser, conviennent à la plupart des biomasses et sont
parfaitement maitrisées. En plus, l’investissement pour la réalisation de gazéifieurs à production
directe de chaleur est relativement abordable. On trouve également ces gazéifieurs à différents
échelles selon les besoins de l’application. La puissance thermique de ces gazéifieurs varie souvent
entre quelques kilowatts à plusieurs mégawatts.
La production d’électricité : L’utilisation de la gazéification dans la production d’électricité, ce qui
est notre cas ici, est plus récente que la production directe de chaleur. Cette technologie est toujours
en pleine évolution, même si elle est assez bien maitrisée. Le principe de la production d’électricité
consiste à convertir ce gaz dans un moteur à combustion interne ou une turbine à gaz, couplé à un
alternateur. Ce dernier composant se charge de convertir l’énergie contenue dans le gaz en électricité.
Une pile à combustible haute température (de type SOFC ou MCFC par exemple) peut également
être utilisée à la place d’un moteur à combustion interne, mais cette option technologique est encore
au stade de recherche/développement. L’utilisation du gaz de synthèse pour la production d’électricité
présente une contrainte majeure étant la cause de beaucoup d’échec. Il s’agit de l’épuration du gaz
produit par la gazéification avant son utilisation sur les machines produisant l’électricité.
4. Méthanisation
La méthanisation est une transformation qui consiste à dégrader la matière organique dans un milieu
anaérobie (sans O2) bien contrôlées par plusieurs conditions qu’on va traiter par la suite, en donnant
par conséquent un gaz énergétique (Biogaz) qui se compose principalement de méthane et de CO2.
Pour réaliser la méthanisation, les matières organiques sont stockées dans une cuve hermétique,
souvent de forme cylindrique. Dans cette cuve, appelée méthaniseur ou digesteur, la matière est
soumise à l’action de micro-organismes (bactéries) en l’absence d’oxygène. Plusieurs réactions
biologiques successives ont alors lieu, formant ce qu'on appelle la digestion anaérobie. On obtient
ainsi le biogaz, un mélange gazeux de méthane et de gaz carbonique, ainsi qu’un produit pâteux : le
digestat, qui peut être utilisé comme engrais [14].
Figure 12 : Interfaces d’une installation de méthanisation [14].
Le processus de formation du biogaz peut être divisé en un certain nombre d’étapes(Figure). Les
différentes étapes de décomposition (dégradation) doivent être coordonnés et harmonisés de la
meilleure manière possible afin que l'ensemble du processus soit réalisé dans des bonnes conditions.
[14].
La consistance du substrat dépend de sa teneur en matière sèche. C’est pour cette raison que les
technologies de production de biogaz peuvent être réparties en deux catégories: fermentation humide
et fermentation sèche. La fermentation humide utilise des substrats de consistance pompable. La
fermentation sèche utilise des substrats solides [14]..
1. Recirculation de digestat.
2. Recirculation de biogaz.
3. Digesteurs pistons horizontaux.
Présence d’Oxygène :
La méthanisation s’effectue en milieu anaérobie, c’est-à-dire en l’absence de dioxygène. Les
conséquences de ce gaz sur le processus sont difficiles à caractériser. En effet, les effets
potentiellement produits en présence d’O2 peuvent être très variables selon la concentration en
oxygène, les substrats utilisés pour la méthanisation et la constitution de la biomasse. De plus, bien
que la production de méthane soit inhibée par la présence d’oxygène, les étapes d’hydrolyse et
d’acétogénèse sont quant à elles améliorées.
En particulier, la présence en concentration limitée d’oxygène permet de limiter l’accumulation des
acides gras volatils. Cependant, comme exposé ci-dessus, ceci peut provoquer une modification de la
composition de la biomasse.
Étant donné la variété des paramètres entrant en jeu, ces données sont donc peu prédictives et il
conviendra d’éviter le contact du substrat avec l’oxygène.
Dans le but d’éliminer l’oxygène du milieu, le réacteur est communément inerte à l’azote une fois
rempli. Globalement, il semble qu’il soit nécessaire d’atteindre une concentration en oxygène
significative avant que celle-ci n’impacte sur la méthanisation, celle valeur étant dépendante de la
concentration en biomasse, de la vitesse de l’étape d’hydrolyse, ainsi que du temps de rétention des
matières dans le réacteur [14].
Température :
La digestion anaérobie est nommée de différentes manières suivant la gamme de température dans
laquelle elle se réalise. En général, on conçoit la zone de « travail » dans l’intervalle de 0-70°С.
Trois zones typiques de température se sont établies dans la pratique, dans lesquelles les cultures de
microorganismes correspondantes manifestent le métabolisme le plus élevé :
Zone psychrophile – des cultures de microorganismes qui évoluent au-dessous de 20°С.
Zone mésophile – des cultures de microorganismes, qui évoluent entre 25 et 30°С.
Zone thermophile – des cultures de microorganismes, qui évoluent au-dessus de 40°С.
La température de 37 °C est la plus souvent mise en œuvre. En effet, à cette valeur, le rapport entre
le rendement de production du méthane et la stabilité du milieu réactionnel est satisfaisant. Cette
gamme de température est également la plus résistante aux variations de température du milieu, qui
peut varier de 2 à 3 °C sans impact sur la méthanisation.
De plus, sous un régime à hautes températures, les bactéries sont très sensibles à des variations
thermiques bien que de courte durée. Par exemple, dans la zone mésophile, des variations journalières
de 2 à 3°С n’influencent presque pas le métabolisme bactérien, tandis que dans la zone thermophile,
des variations journalières supérieures à 1°С sont inadmissibles [14].
Humidité :
Les bactéries de méthane ne peuvent exister et se multiplier que lorsque le substrat a 50% au minimum
d’humidité. L’humidité au-dessus de 94-95% présuppose une basse efficacité de la constitution du
méthane. Les résultats des pratiques précédentes prouvent qu’à 2% de matière sèche, le « traitement
de méthanisation» pour produire de biogaz, n’est pas rentable. La teneur en matière sèche entre 8 à
12% est considérée optimale et garantit une haute qualité (méthanisation) du biogaz fabriqué. A 12-
16% de matière sèche, le substrat peut réaliser une production maximale de gaz, mais dans ce cas-là
un contrôle précis est souhaitable ainsi qu’un réglage du nombre et le rapport des bactéries. La
méthode liquide de production de biogaz n’est pas applicable aux substrats dont la teneur en matière
sèche est supérieure à 20%, tandis que les méthodes sèche et humide exigent un équipement de
capacité beaucoup plus grande [14]..
PH:
Le pH est un des paramètres les plus importants pour la méthanisation et un contrôle accru de sa
variation est fondamental pour le bon fonctionnement des réacteurs. Un pH stable indique un système
en équilibre et une méthanisation performante. En revanche, des variations du pH, plus souvent sa
diminution, sont signes de problèmes. Les bactéries méthanogènes sont très sensibles aux variations
du pH : de petites altérations peuvent même menacer la production du gaz. À cause de cela, le contrôle
de l’alcalinité est important afin de maintenir le pH dans les valeurs voulues. Si la plage de
fonctionnement acceptable d’un réacteur se situe entre 5,5 et 8,5, les valeurs idéales pour les
microorganismes méthanogènes varient entre 7,0 et 7,2. La chute du pH en dessous de 5,0 est mortelle
pour ces organismes et même des valeurs proches de 6,0 causent souvent un arrêt du procédé.
Comme la digestion anaérobie est une séquence de réactions, chacune ayant des sous-produits
différents, les uns peuvent influencer négativement les autres. Une surproduction des acides volatils
par les organismes acidogènes peut mener à une baisse du pH et, conséquemment, à une inhibition
de la méthanogènes. Cela peut être une situation causée par un grand apport de matières fraîches au
digesteur. En revanche, une surconsommation des acides pour la formation de méthane peut
engendrer une augmentation du pH et un ralentissement de l’acidogène [14].
Rapport C/N:
Comme pour la digestion aérobie, la proportion entre le carbone et l’azote présents dans la matière
organique est importante pour le bon fonctionnement des réacteurs.
Les bactéries de méthane ne peuvent pas décomposer directement les graisses, les blancs d’œufs, les
hydrates de carbone et la cellulose en état pur. Ces derniers ont besoin de composés d’azote solubles,
qui fournissent du matériel pour leur substance cellulaire. Afin d’obtenir un rendement optimal, le
rapport entre le carbone et l’azote est d’une grande importance, des études indiquent que la proportion
désirable se situe entre 10 et 30. 25 étant le ratio idéal [14].
Agitation
L’agitation du digesteur a pour rôle d’assurer de nombreuses fonctions au sein du processus de
digestion anaérobie. Elle permet une répartition uniforme de la température et du pH dans le milieu,
d’éviter la sédimentation au fond du digesteur et finalement de faciliter la libération du biogaz.
Le mélange permet également de faciliter les interactions entre les substrats et les microorganismes,
en réduisant la distance entre les enzymes et les substrats par exemple, et permet ainsi une hausse de
production de biogaz de l’ordre de 10 à 30 % par rapport à un digesteur non agité [15]. .
Cependant, différentes études montrent que l’agitation d’un réacteur lors de sa phase de démarrage
aurait un effet néfaste sur le processus de digestion anaérobie. Le processus serait moins stable, le pH
plus faible du fait d’une quantité plus importante d’acides gras volatiles.
On a pu aussi montrer que l’absence de l’agitation peut réduire jusqu’à 62% de la production final du
biogaz, dû d’une part, aux mauvais contacts du substrat avec les microorganismes, ce qui limite la
cinétique de conversion du substrat en biogaz, et d’autre part, à la formation d’une croûte à la surface
du liquide de fermentation, qui empêche la récupération du biogaz.
Inoculant
Les inoculants pour améliorer la production de méthane dans les réacteurs anaérobies ont été
développés par l’utilisation le processus de la co-digestion anaérobie du fumier de bétail (bovins,
porcs et volailles) comme biomasse. Ces inoculants ont été préparés par incubation anaérobie de la
biomasse avec et sans chauffage (constant à 35 °C et température ambiante à 28 °C ± 3 °C,
respectivement) pendant 72 jours.
L'identification du microbiote dans les inoculants, réalisé par séquençage de l'amplicon du gène
ARNr 16S, a montré des différences entre les inoculants dans les deux conditions de température
évaluées [15].
Bacteroidetes était le phylum le plus représentatif dans les inoculants acclimatés à ∼28 °C et
Firmicutes dans les inoculants acclimatés à 35 °C. Les inoculants ont été utilisés comme starter
du processus de digestion anaérobie (fumier de bétail comme biomasse) dans un bioréacteur
anaérobie de 1 L pendant 77 jours.
L'utilisation d'inoculants à température ambiante (28 °C) a amélioré la production du méthane,
atteignant des valeurs similaires à celles obtenues à la température idéale (35 °C). L'absence de sondes
chauffantes dans les réacteurs conduits à température ambiante conduit à un bilan énergétique final
plus favorable dans cette condition. Les résultats sont prometteurs et montrent qu'il est possible de
produire du biogaz dans des régions avec des températures légèrement inférieures à celles considérées
comme idéales pour sa production (35 °C) et mettent en évidence la viabilité économique des
procédés de méthanisation dans de telles circonstances.
On générale :
Co-substrat
Les quantités et le potentiel méthanogène des substrats issus de la ferme sont en général insuffisants
pour rentabiliser une installation. Il faut donc trouver des substrats extérieurs à l’exploitation, afin de
réaliser une co-digestion.
De plus, la prise en charge de ces déchets est une prestation de service pour le fournisseur qui donne
lieu à une rémunération de l’agriculteur. Ces co-substrats peuvent provenir :
D’industries agro-alimentaires : déchets de légumes ou de fruits, petit lait, huiles, graisses,…
De collectivités : tontes, feuilles, biodéchets des ménages, boues de station d’épuration,…
De restaurateurs privés ou collectifs, de grandes et moyennes surfaces de distribution,…
L’ajout de co-substrats peut donc s’avérer intéressant au niveau du procédé de méthanisation aussi
bien techniquement qu’économiquement. Toutefois, ces ajouts entraînent également des
changements au niveau des caractéristiques du résidu obtenu après le procédé de méthanisation,
appelé généralement digestat.
En effet, l’apport de co-substrats peut être une source importante d’azote et de phosphore qui peut
impacter significativement la valorisation des digestats, majoritairement effectuée à travers des plans
d’épandage.
La teneur moyenne en matières sèches des intrants peut également impacter significativement le
procédé de méthanisation et les coûts de mise en œuvre.
La concentration en substrat représente l’un des facteurs le plus important dans la production du
méthane. Si la concentration est faible, le risque d’inhibition reste faible, car les microorganismes
vont utiliser une faible activité métabolique et une faible quantité du biogaz sera produite. Par contre,
si la concentration en substrat est élevée, la surcharge peut engendrer une inhibition ou la production
des Acides Gras Volatils augmente et par la suite une diminution des performances des digesteurs ou
son inhibition sont possibles [15]. .
4.4. Biogaz
d) La composition du biogaz
Le biogaz est composé par plusieurs molécules qui sont fortement liés par sa condition de production
et les substrats dont il est issu. Il est principalement constitué de méthane (50 à 75%) et de gaz
carbonique (25 à 45%). Les autres composés majeurs cités dans le biogaz sont: La vapeur d’eau,
l’hydrogène sulfuré H2S (concentration < 1 % du Vol), et l’ammoniac NH3. Une attention particulière
sera portée à l’H2S du fait des teneurs rencontrées dans le biogaz et des émissions à l’atmosphère de
SO2 [14]..
4.5. Digestat
Le digestat est le produit résiduel issu de la digestion anaérobie. Il contient des éléments fertilisants
et de la matière organique stable, ce qui lui confère des propriétés agronomiques intéressantes. La
composition du digestat dépend des matières entrantes et des procédés de digestion (voie
liquide/solide) ainsi que de la présence éventuelle de post-traitements [14].
a) Les propriétés du digestat :
Valeur fertilisante : Les quantités totales en éléments fertilisants N, P, K sont conservées, en revanche
leur forme peut être modifiée. L’azote organique se minéralise sous forme ammoniacale, forme plus
facilement assimilable par les plantes. En conséquence, la valeur fertilisante peut être améliorée par
rapport aux effluents de départ et permettre ainsi de faire des économies d’engrais minéraux,
principalement dans le cas des fumiers.
Apport de matière organique et valeur amendante : Seule une partie de la matière organique « fraîche
» est transformée en biogaz, la fraction ligneuse, nécessaire à la fabrication d’humus n’est pas
attaquée par les bactéries. Cette fraction labile est en général dégradée naturellement sous forme de
CO2 et CH4 pendant le stockage, le compostage et à la suite de l’épandage pendant les mois qui
suivent la production des effluents [14].
En conséquence, la valeur amendante des matières organiques, nécessaire au maintien de la qualité
des sols est préservée. La quantité de matière organique stable restituée au sol est même supérieure
dans le cas d’apports de déchets exogènes [14].
b) Gestion du digestat:
Après une période de 30 à 50 jours de digestion, le résidu de la méthanisation (appelé digestat)
contient de la matière organique non dégradable (lignine…), des matières minérales (azote,
phosphore, potasse…) et de l’eau.
Avant d’être épandu dans les champs durant les périodes appropriées, le digestat est stocké dans une
cuve qui est le plus souvent recouverte d’une géomembrane.
La couverture de la fosse de stockage présente deux avantages majeurs :
Conserver l’azote:
L’azote se retrouve sous forme ammoniacale très volatile ; en couvrant la fosse, on conserve la qualité
agronomique du digestat et on évite des rejets d’ammoniaque dans l’atmosphère.
Augmenter la production de biogaz:
Certains substrats et/ou co-substrats sont susceptibles de pouvoir encore être en partie digérés dans
cette fosse; on augmente ainsi la production d’énergie et on évite des rejets atmosphériques de
méthane.
4.6. Digesteur :
Un digesteur, aussi appelé réacteur à biogaz ou méthaniseur, désigne une cuve en acier ou en béton
qui peut être enterrée ou non, utilisée dans le processus de méthanisation qui produit du biogaz grâce
à un procédé de digestion anaérobie des matières organiques de diverses provenances. Celui-ci est
fermé hermétiquement et chauffé autour de 40°C de sorte que la digestion anaérobie se fasse dans
des conditions optimales [14].
Le choix du digesteur varie en fonction du type de déchets à traiter et de l’application visée. On peut
classer les digesteurs selon [14] :
Le mode d’alimentation.
Le type de substrats.
Le nombre d’étapes.
Le type de stockage du gaz.
Digesteurs infiniment mélangés : Ils sont équipés uniquement d’un ou plusieurs mélangeurs. Les
mélangeurs permettent d’homogénéiser le substrat, d’éviter la formation de croûtes flottantes,
d’associer les micro-organismes et leur nourriture et d’empêcher le gaz de s’échapper.
Réacteurs à écoulement piston : Ils sont des digesteurs cylindriques horizontaux. Le substrat est
introduit d’un côté, se déplace lentement vers la sortie tout en se décomposant. Contrairement au
digesteur infiniment mélangé, le temps de rétention est plus long, par conséquent les taux de
dégradation de la matière et de rendement en gaz sont plus élevés.
5. Biocarburants
5.1. Définition d’un biocarburant :
Un biocarburant est un carburant qui est produit à partir d’une substance organique (généralement
végétale, mais également animale ou même, à partir de déchets de produits transformés), par
opposition aux ressources fossiles non renouvelables. Il est donc issu soit de biomasses produites à
cet effet, soit de biomasses récupérées. Par exemple, du bioéthanol peut être produit à partir de maïs
cultivé pour cette utilisation ou encore en transformant des résidus de bois récupérés lors de coupes
forestières. Dans les deux cas, il s’agit de biocarburant (puisque la source utilisée pour le produire est
organique); dans le premier, le maïs est cultivé pour le produire, dans le second, il est fait à partir de
substance récupérée, et a donc une valeur écologique ajoutée ! [16].
5.2. Pourquoi produire un biocarburant :
Les biocarburants présentent plusieurs avantages par rapport aux ressources fossiles.
Plus propres, ils pourraient permettre de lutter contre la pollution de l’air et les changements
climatiques. Les biocarburants constituent des ressources renouvelables, ce qui permettrait de
répondre à l’accroissement de la demande mondiale en carburant et de contribuer à combattre le
problème causé par la disparition des réserves de combustibles fossiles, non renouvelables.
Enfin, les combustibles fossiles parcourent souvent des milliers de kilomètres entre leur lieu de
production et d’utilisation. De plus, ils sont parfois produits dans des pays aux gouvernements
radicaux, finançant des régimes politiques aux actions répréhensibles. La production de carburant à
proximité de leur lieu d’utilisation (comme le permettent les biocarburants) limite les coûts financier
et écologique du transport, les risques de déversement, encourage l’économie locale et pourrait peut-
être diminuer la dépendance énergétique vis-à-vis des pays aux pratiques douteuses.
D’un point de vue environnemental, les biocarburants seraient généralement moins polluants et,
surtout, contribueraient moins à l’accroissement de carbone atmosphérique que les carburants
fossiles. Moins polluant, puisque la combustion de la plupart des biocarburants relâche moins de
produits toxiques dans l’environnement. Par exemple, la combustion du biodiesel produit moins de
soufre que celle du diesel standard. Concernant le carbone relâché, celui émis lors de la combustion
des biocarburants contribue dans une moindre mesure à l’augmentation de la concentration de CO2
atmosphérique que les carburants traditionnels. En effet, les plantes, en grandissant, prélèvent le CO2
de l’air pour fabriquer les huiles et les sucres utilisés pour faire le biocarburant. En brûlant les
biocarburants dans nos moteurs, nous retournons simplement dans l’environnement le carbone qui y
a été prélevé par les plantes [16].
Même si les techniques actuelles ne permettent pas une adéquation du carbone tout à fait neutre
(autant de carbone relâché que capté), le bilan des biocarburants récents demeure plus favorable que
celui des carburants fossiles [16].
5.3. Les grandes catégories des biocarburants :
a) Le biogaz :
Les biogaz sont produits par fermentation (digestion microbienne en absence d’oxygène) de
matière organique. Il en résulte principalement la production de méthane, soit la molécule
combustible retrouvée dans le gaz naturel. Plusieurs processus naturels entraînent la
production de biogaz (comme la digestion des ruminants et la décomposition naturelle dans
les étendues marécageuses). Cependant, les sources humaines sont également importantes
et, plutôt que de représenter des déchets, elles pourraient être utilisées comme matière
première pour produire de l’énergie. Ces sources humaines de biogaz sont [17]:
Les déchets solides des sites d’enfouissement sanitaire ou technique (dépotoirs);
Les boues des stations d’épuration.
En France, la récupération du biogaz provenant des sites d’enfouissement est obligatoire
depuis plusieurs années. Dans la majorité des pays cependant, ces gaz ne sont
malheureusement pas récupérés (ou, parfois, simplement brûlés). Cet état de fait est
déplorable puisque le méthane contribue de façon importante aux changements climatiques,
sans compter qu’un mètre cube de méthane récupéré produit presque qu’autant d’énergie
qu’un litre d’essence.
b) Le bioéthanol :
Le bioéthanol provient de la fermentation alcoolique de sucres simples par des levures. Les sucres
simples doivent être obtenus à partir de biomasse. Les sources de matière première pour la fabrication
de bioéthanol sont :
Les sucres simples ou l’amidon hydrolysé (dégradé) provenant de plantes consommables
(canne à sucre, maïs, etc.). Ce sont alors des agrocarburants;
Les débris végétaux de toute sorte (résidus forestiers, copeaux issus de scieries ou de
papeteries, etc.) riches en cellulose (éthanol cellulosique). La cellulose peut être hydrolysée
en sucre simple fermentable.
L’éthanol produit par cette fermentation est combustible et peut être ajouté aux carburants
conventionnels. Dans des moteurs conçus pour cette utilisation, le taux d’éthanol peut aller jusqu’à
85 %. Un taux d’éthanol plus modeste, de 5 à 10 %, est même maintenant couramment ajouté au
carburant de nos voitures, et ce, sans aucune modification nécessaire des moteurs [17].
c) Le biodiesel :
Le biodiesel provient de la conversion par transestérification de lipides (huiles et graisses) en
carburant. La transestérification est la réaction chimique dans laquelle un lipide réagit avec un alcool
pour générer trois esters d’acides gras (le biodiesel) et une molécule de glycérol. La réaction nécessite
pour se produire un catalyseur, généralement une base forte. Les sources de matière première pour la
fabrication de biodiesel sont [17]:
Les huiles végétales, vierges ou usées. Il s’agit aussi d’un agrocarburant;
Les huiles extraites d’algues ou de microalgues (algocarburant);
Les graisses animales (relativement peu utilisées).
Le biodiesel est à bien des égards très semblable au pétrodiesel (diesel classique) et peut être utilisé
sans modifications majeures des moteurs. Cependant, actuellement, il est le plus souvent ajouté au
pétrodiesel dans des pourcentages pouvant aller jusqu’à 25 % du carburant distribué. Au Canada,
malheureusement, on le retrouve rarement autrement qu’en additif au pétrodiesel, soit dans une
proportion d’environ 5 % du carburant total.
On note que si les résultats sont divergents mais positifs pour la filière de production de l’éthanol de
première génération, ils sont convergents et encore meilleurs pour celle des EMHV2. Le tableau ne
montre pas les résultats pour l’ETBE, qui, avec 53% d’isobutène d’origine entièrement fossile dans
sa molécule donne des gains en énergie en retrait de 7% par rapport à l’éthanol pur [17].
Malheureusement, ces sources de biomasse sont difficilement accessibles en quantité suffisante, sont
dispendieuses ou difficilement transformables.
En n'utilisant que les parties non comestibles des plantes et les déchets agricoles, les biocarburants à
base de lignine et de cellulose devraient permettre de produire, sur la même surface cultivée, à la fois
des aliments et de l'énergie. Le développement de cultures dédiées à base de végétaux très productifs
et pouvant pousser dans des zones peu fertiles est aussi une solution. C'est le cas par exemple du
jatropha (Jatropha curcas) et du miscanthus géant (Miscanthus x giganteus).
Les chercheurs et ingénieurs tentent de parvenir à ce résultat par des procédés chimiques (filière
biomass to liquid) ou biologiques, notamment en ayant recours à des organismes génétiquement
modifiés capables de dégrader la cellulose (levures, bactéries).
La production de biocarburant à partir d'algues est une autre possibilité explorée. La biomasse algale
est en effet peu exploitée, et n'entre pas en concurrence avec les cultures pour les terres arables et
l'eau douce. Parfois qualifiés de biocarburants de troisième génération, les biocarburants à base
d'algues pourraient en outre être un moyen de valoriser les marées vertes [17].
Produit final :
Les microalgues peuvent subir différentes transformations pour être valorisées en biocarburant. Elles
peuvent accumuler des acides gras jusqu’à 80 % de leur poids sec, permettant d’envisager des
rendements à l’hectare supérieurs d’un facteur 30 aux espèces oléagineuses terrestres. Ces acides gras
doivent être extraits puis trans-estérifiés pour produire du biodiesel. D’autres espèces de microalgues
peuvent contenir des sucres et ainsi être fermentées en bioéthanol. Enfin, les microalgues peuvent
être méthanisées pour produire du biogaz [16]..
Rendement de production :
Le rendement et la production de ces microalgues peut être supérieur aux végétaux terrestre du fait
d’un taux de photosynthèse plus important, d’une culture annuelle et de concentration en CO2 plus
importante. En effet, le CO2 peut être capté par exemple dans les fumées de centrales thermiques ou
d’incinérateurs. Le rendement de production peut atteindre 20 à 40 TEP/ha/an.
a) Production de l’éthanol
L’éthanol est un biocarburant qui peut servir aux voitures. Découvre les enzymes, les catalyseurs et
les processus qui interviennent dans sa production. Dans bien des régions du Canada, il n’est pas rare
de voir des champs de maïs ou de blé. Quand on voit ces champs, on a tendance à penser nourriture;
mais de nos jours, ces céréales ne servent plus seulement à produire des rôties ou des flocons de maïs.
Elles se retrouvent aussi, sous la forme d’éthanol, dans les réservoirs des automobiles. L’éthanol est
un alcool liquide qui peut remplacer l’essence dans les véhicules équipés de moteurs à combustion
interne. Ces moteurs compriment le carburant liquide et l’allument avec une étincelle. Il se produit
alors une réaction de combustion qui libère de l’énergie. Les moteurs à combustion interne récupèrent
cette énergie pour faire fonctionner les véhicules [16]..
L’éthanol fait partie des biocarburants de première génération. Ce type de biocarburant est produit à
partir de sources comme l’amidon, le sucre et l’huile végétale. On le produit commercialement en
décomposant des grains de blé ou de maïs. Les usines d’éthanol sont considérées comme des
bioraffineries parce qu’elles convertissent de la biomasse céréalière en biocarburant en utilisant des
enzymes et des micro- organismes [16].
b) La production de biodiesel :
Tous les biocarburants abordés jusqu’ici présentent des aspects extrêmement intéressants et nous
devrions voir leur développement dans les années qui viennent. Cependant, dans le contexte de la
présente trousse pédagogique, nous nous attarderons principalement à un type de biocarburant, le
biodiesel. Vous trouverez dans la section qui suit des informations encore plus précises sur ce type
de carburant, sur son utilisation, ses caractéristiques et sa fabrication [16].
Moteurs et carburant diesel :
Les moteurs à combustion interne, qu’ils soient à essence ou diesel, fonctionnent tous sur le même
principe. Le mélange de comburant (oxygène de l’air) et de carburant est pulvérisé dans les cylindres,
soit par un injecteur ou suivant son mélange dans un carburateur. Ce mélange subit une combustion
très rapide (due à la chaleur et à la compression ou à l’utilisation d’une bougie d’allumage),
augmentant la température et la pression dans le cylindre. Cette combustion déplace un piston à
l’intérieur du cylindre, transmettant le mouvement via une bielle à un vilebrequin, qui le transforme
en force rotative. Une telle combustion, réaction exothermique entre l’oxygène et le carburant, produit
majoritairement du CO2 [16].
Un carburant peut être de plusieurs types. Il faut simplement qu’il puisse réagir avec l’oxygène pour
produire de l’énergie. Ainsi, les hydrocarbures liquides comme l’essence ou le diesel sont le plus
souvent utilisés, mais on peut également employer des alcools, certains gaz, de l’huile ou même des
poussières vaporisées ! Le premier moteur conçu par Rudolf Diesel était d’ailleurs destiné à
fonctionner à l’huile, et certains prototypes même aux poussières de charbon [16].
Le diesel (aussi appelé pétrodiesel ou gazole, en France) est un carburant issu du pétrole. Moins
raffiné que l’essence, il contient du soufre (un lubrifiant) et lui est d’une viscosité supérieure. Cela
représente, pour nos besoins, sa principale différence avec l’essence conventionnelle. La quantité
d’énergie dégagée par la combustion du diesel est similaire (ou très légèrement inférieure) à celle de
l’essence, pour une production de CO2 équivalente. Cependant, la présence de soufre (ou son
remplacement) conduit à une toxicité équivalente, ou même supérieure, des gaz d’échappement
Les moteurs fonctionnant au diesel n’utilisent pas de bougies d’allumage. L’explosion est permise
grâce à une pression et une chaleur importante dans les cylindres (compression des gaz à un vingtième
du volume du cylindre, soit environ 35 bars, pour une température entre 600 et 1500 °C). [16].Ce
design des moteurs diesel permet l’utilisation de carburants de viscosité supérieure à l’essence. Plus
lourds et massifs, ces engins ont historiquement été utilisés sur les bateaux et dans la machinerie
lourde (tracteurs, camions). Cependant, leur perfectionnement les rend maintenant utilisables dans
des voitures, et même en aviation. La robustesse et la polyvalence des moteurs diesel en font des
candidats idéaux pour le développement de nouveaux carburants [16].
Production des biodiesel :
Les sources de graisses pouvant être utilisées sont nombreuses et ont toutes leurs caractéristiques
propres. Les huiles (vierges ou alimentaires usées) sont envisageables, mais leur production entraîne
une exploitation des terres arables aux dépens de l’alimentation humaine. En fait, nous verrons plus
loin que si l’huile utilisée peut provenir de plusieurs sources, chaque type a ses avantages et ses
inconvénients du point de vue de son accessibilité, de son rendement environnemental ou de sa facilité
technique d’utilisation [16].
Dans les zones désertiques et difficilement cultivables, la noix de jatropha (Jatropha curcas, une
plante grasse résistante à la sécheresse) semble fournir une huile de qualité supérieure, pouvant être
utilisée entre autres pour le carburant d’aviation. Cette source est extrêmement prometteuse, mais son
exploitation, dans des milieux désertiques si particuliers, peut-elle être faite de façon socialement et
environnementalement responsable ?
Récemment, les algues microscopiques (microalgues) ont attiré l’attention. Plus productives que les
plantes terrestres, elles pourraient avoir un rendement de 30 à 100 fois supérieur à ces dernières sur
le plan de la production de l’huile. La croissance des microalgues nécessite des quantités très
importantes de CO2. Il serait donc avantageux d’utiliser le CO2 généré par une usine (centrale
thermique, aluminerie, etc.) pour faire produire, grâce à ces déchets, des algocarburants.
Cependant, il reste encore plusieurs étapes à franchir avant d’arriver efficacement à produire du
biocarburant à partir de microalgues. D’abord, il est difficile de produire des quantités suffisantes de
microalgues contenant beaucoup d’huile. Bien que leur croissance soit rapide, ces algues ne poussent
pas simplement à l’extérieur dans les champs ! Même en bonne condition de croissance, il faut trouver
le moyen d’induire la production d’huile maximale et de quantifier cette dernière, ce qui n’est pas
une mince tâche. Ensuite, les microalgues sont des organismes eucaryotes microscopiques possédant
une solide paroi cellulaire. Pour récupérer l’huile, il faut non seulement isoler les algues d’un grand
volume d’eau, mais en plus, briser leur paroi. Et encore, comment récupérer uniquement l’huile, sans
les autres morceaux d’algues ? Ouf !
Plusieurs ateliers de ce manuel portent justement sur ces organismes microscopiques et sur les défis
à relever pour les utiliser dans la fabrication de biodiesel. Ce domaine de recherche fascinant sera
donc le moteur de plusieurs expériences que vous ferez [16].
Réaction de la transestérification :
Pour comprendre l’utilité de la réaction de transestérification, il faut d’abord connaître la structure
des lipides (huiles et graisses). D’un point de vue moléculaire, les gras sont constitués d’une petite
molécule appelée glycérol sur laquelle sont liées trois longues molécules, les acides gras. Le glycérol
et les acides gras sont liés grâce à des atomes d’oxygène dans un type de liaison chimique appelé «
lien ester » [16].
Les molécules d’huile sont ainsi de bonne taille (à l’échelle moléculaire) et les interactions qu’elles
réalisent entre elles les rendent visqueuses. On s’en souvient, cette caractéristique n’est pas
souhaitable pour un carburant. Pire, les graisses animales font tellement d’interactions qu’elles sont
solides à température de la pièce !
La réaction de transestérification permet de faire réagir le lien ester entre le glycérol et l’acide gras
avec un alcool. Cette réaction crée des acides gras maintenant liés avec la portion carbonée de l’alcool,
mais séparés du glycérol. Ces nouvelles molécules libres se nomment esters d’acides gras. Elles sont
beaucoup plus fluides que les lipides originaux et donc plus adaptées aux moteurs à combustion [16].
En plus des esters d’acides gras, le glycérol présent dans les lipides originaux est relâché. Les esters
d’acide gras et le glycérol ont des caractéristiques chimiques différentes et ne se mélangent pas. À la
fin de la réaction, il est donc possible de recueillir séparément le biodiesel et le glycérol, par
centrifugation ou décantation. Le glycérol est un sous-produit de réaction, mais n’est pas pour autant
un déchet. En effet, il peut être réutilisé à des fins cosmétiques ou pharmaceutiques.
La transestérification peut se réaliser à température normale (25 °C) ou un peu plus élevée
(généralement jusqu’à 50 °C). L’augmentation de la température accélère la réaction. Le temps de
réaction varie de quelques minutes à quelques heures, selon la technique employée. Dans tous les cas,
un catalyseur doit être utilisé, généralement un acide fort ou une base forte, mais des catalyses
enzymatiques ont également été développées. On utilise un excès d’alcool pour assurer une réaction
complète; souvent 1 :10 (p/p) alcool : gras, ou encore 20 % (v/v) du volume d’huile à traiter (en
catalyse basique) [16].
La masse moléculaire des alcools étant très inférieure à celle des lipides, le rapport molaire employé
est ainsi entre 3 et 10 moles d’alcool pour une mole de lipides. Le catalyseur et l’alcool en excès se
retrouvent majoritairement dans le glycérol à la fin de la réaction. Des lavages (à l’eau) du biodiesel
produit peuvent permettre d’éliminer les traces restantes [16].
Figure 27 : Résumé de la réaction de transestérification [16].
6. Hydrogène
L’hydrogène est le premier élément dans la table périodique, il s’agit de l’atome le plus simple et le
plus léger c’est également l’élément chimique le plus abondant de l’univers. Dans les conditions
normales c'est un gaz sans couleur, inodore et insipide constitué par les molécules diatomiques 2. Il
y a trois isotopes d’hydrogène : le protium de masse 1, trouvé dans plus de 99.98% de l'élément
normal, le deutérium de masse 2 trouvé dans la nature à approximativement 2%, et tritium de masse
3 qui apparaît en petite quantité dans la nature. Dans le contexte énergétique actuel, les propriétés
physiques et environnementales de l’hydrogène font de lui un vecteur énergétique de qualité en
association avec l’électricité. L’avenir proche pourrait voir la naissance d’une économie « électricité-
hydrogène ».
Bien qu’il soit très abondant sur Terre (Sous forme de H2O qui couvre environ 70% du globe
terrestre), l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel. Aussi, il se trouve combiné avec les atomes de
carbone (Hydrocarbures, Biomasse…). Le dihydrogène pourrait être utilisé comme source quasi-
inépuisable d’énergie à condition de savoir le produire en quantité suffisante. Nous l’avons vu, le
dihydrogène n’est pas directement disponible dans la nature. Il a cependant l’avantage de pouvoir
être produit à partir de trois grandes principales sources que sont les énergies fossiles, nucléaire et
renouvelables. Dans un souci d’économie et de protectionde l’environnement, la production de
dihydrogène doit répondre aux critères suivants :
La compétitivité : les coûts de production ne doivent pas être trop élevés.
Le rendement énergétique : la production ne doit pas nécessiter trop d’énergie.
La protection de l’environnement : le processus de fabrication doit être non polluant.
Certaines enzymes de ces microbes sont très importantes pour leur permettre de produire du
biohydrogène. Des études récentes du potentiel enzymatique de la production d’hydrogène montrent
qu’elles possèdent des groupes de métaux complexes en tant que sites actifs. Dans ce cas, les trois
enzymes prédominantes impliquées dans cette réaction sont les suivantes : nitrogénase,
Fehydrogénasse et Ni-hydrogénasse dans lesquelles la Fe-hydrogénasse est largement utilisée en
biophotolyse et la nitrogénase dans le procédé de photo-fermentation.
Bio-photolyse
La production de l’hydrogène par bio photolyse repose sur le principe de la photosynthèse connue
chez toutes les plantes. Le métabolisme des organismes utilisés est réorienté vers la production
d’hydrogène au lieu de la synthèse des hydrates de carbone et la formation de la biomasse. La
photosynthèse implique l’absorption de la lumière par deux photosystèmes (Photosystème I: PSI et
Photosystème II: PSII) distincts opérant en série pour la dissociation de deux molécules d’eau et
libérant de l’oxygène. Ainsi des électrons sont libérés et seront utilisés soit pour réduire le CO2 (Cycle
de Calvin) soit sont eux-mêmes réduit en hydrogène gazeux par une enzyme appelée hydrogénasse.
Cette dernière absente chez les plantes supérieures et spécifiques au micro algues, quelques macro
algues vertes et les cyanobactéries, peut réduire les protons en hydrogène gazeux sous certaines
conditions. Ce phénomène a été rapporté pour la première fois par Gaffron et Rubin, puis repris par
plusieurs chercheurs. Ces derniers expliquent que la bio décomposition directe de la molécule d’eau
par l’énergie des PSI et PSII libèrent des électrons qui sont transportés via des porteurs (Ferredoxine:
Fd) jusqu’à une hydrogénasse qui va les réduire en gaz.
Avec :
PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur.
CNTP : Conditions Normalisées de Température et Pression. Adapté de Bossel et al, 2003.
Pour réduire le volume, l’hydrogène est comprimé, liquéfié à très basse température (cryogénique) ou retenu
dans des matériaux solides ou chimiques. Le choix entre les différentes options dépend particulièrement de
la méthode de stockage dans l’application finale.
Ces différents modes présentent chacun leurs avantages et leurs inconvénients selon des critères
économiques, énergétiques, de capacité massique et volumique, de sécurité de stockage/déstockage.
L’hydrogène peut être utilisé dans plusieurs domaines. A l’industrie, il est utilisé pour la désulfuration
des hydrocarbures ou pour la synthèse de l’ammoniac. Il est aussi utilisé dans le domaine automobile,
particulièrement les véhicules électriques. Un moteur à combustion interne est utilisé dans ce cas.
Bien qu’ils existent d’autres applications qui utilisent l’hydrogène. Dans cette partie, nous allons
discuter que l’utilisation de l’hydrogène à vocation énergétique. Effectivement, il existe plusieurs
scénarios pour produire de l’électricité à partir de l’hydrogène.
Les turbines à gaz adaptées pour brûler des gaz à forte teneur en hydrogène (jusqu'à 45%) sont
disponibles dans le commerce, il n'en va pas de même pour les turbines à gaz capables de brûler de
l'hydrogène pur. Actuellement, nombreuses entreprises font de la recherche sur la conception des
turbines à hydrogène. La combustion de l’hydrogène n’émet pas des gaz à effet de serre, mais elle
émet les oxydes d’azote Nox. Pour réduire ces émissions, l’hydrogène est souvent dilué par de la
vapeur ou le nitrogène. La figure ci-dessous montre la relation entre les émissions de Nox et la
température de flamme stœchiométrique pour divers carburants dans des conditions de turbine à gaz
typiques.Il est clair que l'utilisation de l’hydrogène non dilué entraîne des niveaux d'émission.
Inacceptables et que la température de flamme stœchiométrique doit être fortement réduite pouravoir
moins d’émissions.
L’hydrogène peut réagir avec l’oxygène pour libérer de l’énergie électrique et de la chaleur selon le
procédé inverse de l’électrolyse de l’eau, composé qui sera, en l’occurrence, le produit de cette
réaction. La pile à combustible est donc un dispositif qui produit de l'électricité à partir de cette
réaction. Depuis sa découverte par William Grove en 1839, différents types de piles à combustible
ont été inventés. Les principes de base sur lesquels repose la technologie demeurent identiques.
A l'instar de toute pile électrochimique, la pile à combustible est composée de deux électrodes et d'un
électrolyte. En revanche, les électrodes ne sont pas « consommées » avec le temps. Le combustible et le
comburant proviennent d'une source externe. L’électrode négative (anode) est alimentée en hydrogène et
l'électrode positive (cathode) est alimentée en oxygène. L'anode et la cathode sont ensuite mises en contact
avec un électrolyte qui permet le transport des ions. Pour fonctionner correctement, une pile à combustible
a besoin de circuits auxiliaires comme un circuit de refroidissement, d’hydratation des gaz, de contrôle de
pression (absolue et différentielle) des gaz et autres circuits de sécurité.
Le système périphérique des piles à combustible est indispensable à leur fonctionnement. Il permet le
refroidissement du cœur de la pile (par air ou par eau), l’alimentation de la pile en gaz, leur humidification et
l’élimination de l’eau produite.
Figure 32 : Schéma simplifié d'une pile à combustible
Les avantages et les inconvénients de la pile à combustible
L’énergie renouvelable variable est une source d’énergie non-contrôlable en raison de sa nature
fluctuante, comme l’énergie éolienne et l’énergie solaire, par opposition à une source d’énergie
contrôlable comme l’hydro-électricité. L'intégration de grandes parts de VRE dans le système
énergétique ira de pair avec la nécessité d'augmenter la flexibilité opérationnelle du système
électrique. Cela implique la nécessité de stocker l'électricité qui n'est pas nécessaire au moment ou au
lieu de la génération, ou de la transformer de telle sorte qu'elle puisse être utilisée dans un autre
secteur du système énergétique. Un large éventail d'options et de stratégies existe pour intégrer des
parts élevées de la production variable de manière rentable. Cependant, ces systèmes ne sont pas
limités au stockage d’électricité excédentaire seulement, autres systèmes de stockage d'énergie à base
d'hydrogène pourraient être utilisés aussi pour intégrer l'électricité excédentaire à différents secteurs
de l'énergie, par ex. comme carburant dans le transport ou comme matière première dans l'industrie.
Ils peuvent être catégorisés comme suit :
Power-to-power : l'électricité est transformée en hydrogène par électrolyse, stockée dans une
caverne souterraine ou un réservoir sous pression et réélectrifiée au besoin à l'aide d'une pile à
combustible ou d'une turbine à gaz.
Power-to-Gas : l'électricité est transformée en hydrogène par électrolyse. Il est ensuite mélangé dans
le réseau de gaz naturel (gaz naturel enrichi en hydrogène - HENG) ou transformé en méthane
synthétique dans une étape ultérieure de méthanisation.
Power-to-fuel : l'électricité est transformée en hydrogène puis utilisée comme carburant dans le
secteur des transports
[2] «Biomass Pelletisation Process and Maintain Stability Wood Pellets Production Plant,» Biomass
Industrial Innovative Projects, 2015.
[3] «Comment choisir ses granulés de bois ? 8 critères à bien regarder,» Chauffer au bois, 2017.
[6] «Le granulé n’est pas issu du recyclage,» Jeremias ( Conduits de fumée) , 2021.
[7] «LES GRANULÉS DE BOIS : UNE SOURCE D’ÉNERGIE PROPRE ET RENOUVELABLE,» Kindling (Palettes-
Pallets.be), 2016.
[9] T. d. r. énergétique, «Installer ou changer une chaudière à granulés de bois,» L'énergie tout
compris.fr.
[10] «Fiche technique Poêle à Granulés De Bois,» Maison Bien-Être et Confort, 2022.
[12] G. ANTONINI, «Valorisation énergétique des déchets par voie thermochimique (pyrolyse,
dépolymérisation, gazéification),» RECORD, 2017.
[15] K. HAMRAOUI, «La Co-digestion Anaérobie des Plantes de Piments et d’Aubergines:,» Kénitra, 2022.
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emissions-gaz-effet-serre-plus-elevees-charbon-92985/ https://www.numerama.com/sciences/732801-soi-
disant-ecolo-lhydrogene-bleu-emet-en-faitbeaucoup-de-gaz-a-effet-de-serre.htm