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Cours Economie - Chapitre 1
Cours Economie - Chapitre 1
Kénitra ةرطينقال
ECONOMIE GÉNÉRALE
• Se familiariser avec les différentes écoles de pensée économique afin d’en saisir les
principales divergences.
Plan du cours
« L'économie, c'est l'étude de la manière dont la société gère ses ressources rares »
En réalité, il n'existe pas une seule définition de l'économie, mais plusieurs définitions. Les philosophes et les
économistes ont défini l'économie par son objet d'étude :
̶ se rapportant à la racine étymologique «économie» (« oikos »: la maison et « nomos »: les règles
d'organisation), les philosophes grecs (Aristote, Xénophon) ont d'abord défini l'économie comme « l'art
du gouvernement domestique » ;
̶ puis, et ce jusqu'au XIXe siècle, l'économie sera pensée comme la « science de l'enrichissement » ;
̶ les auteurs socialistes présenteront l'économie comme l’« étude de l'organisation sociale de la
production et de son évolution au cours de l'histoire » ;
̶ enfin, l'économie sera la « science des échanges marchands »
L'économie étudie la manière dont les individus, les groupes, les sociétés utilisent les ressources rares en
vue de satisfaire au mieux leurs besoins, précisant les termes de cette définition.
Objectif
Ressources limités
Satisfaction
des besoins
C'est parce que les biens sont rares que la science économique existe.
Définition : l’économie est la science de l’allocation optimale de ressources rares à la satisfaction de besoins
potentiellement infinis.
• La science économique indique les meilleurs choix possibles compte tenu des ressources dont disposent les
agents économiques (l’allocation optimale des ressources).
• L'économie sert aussi à accroître les possibilités de choix. Il est plus facile de partager une production
lorsqu'elle augmente régulièrement → La science économique cherche donc à favoriser la croissance
économique tout en examinant les causes d'un affaiblissement, voir d'une disparition de la croissance.
• Concrètement, l'économie met en évidence des relations entre les variables économiques (les prix et la
demande, la consommation et les revenus, le taux d'intérêt et les investissements, etc.) ; elle cherche à
savoir quelles sont les variables qui sont des causes pour d'autres phénomènes économiques.
• Pour tenter d’approcher le plus près de la réalité, l'économiste bâtit des « modèles », c'est-à-dire un
ensemble de relations entre le plus grand nombre de variables économique possibles.
Un bien est un objet matériel (fabriqué fruit d'un travail humain), ou immatériel (prestation de
service) qui permet de satisfaire un besoin individuel ou collectif.
• On appelle « ressource » en économie l'ensemble des biens économiques susceptibles de satisfaire les besoins humains.
Remarque: Cette distinction entre biens de consommation et biens de production ne tient pas à la nature même des
biens, mais à la nature de l'agent qui les utilise.
- Quoi produire : qui corresponde à la fois aux besoins des agents (ménages entreprises
et État) et à leurs ressources ?
- Comment produire : cette question provient du fait que la rareté des ressources oblige
à faire des choix qui procurent un maximum de satisfaction pour un minimum de coût,
- Pour qui produire, c'est-à-dire comment répartir la richesse créée, y compris pour la
demande non solvable (faute de revenus) ou pour des consommations rendues
obligatoires par l'État (l'école .. )? Cette question soulève le problème de la répartition
de la richesse entre les membres de la société.
► Le coût d'opportunité n'est pas la somme d'argent en elle-même, mais les biens et services que l'on aurait
acheté avec cette somme.
► Les possibilités de production sont limitées : produire plus d'un bien diminuer la production d'un autre bien.
Exemples :
• Un pays peut dépenser davantage pour la défense nationale et moins pour la santé ou l'éducation.
• Si le prix d'un match de foot est de 30 Dhs et celui d'une place de cinéma est de 15 Dhs, le coût d'opportunité d'un
match est égal à deux séances de cinéma.
19 Chapitre 1 : Introduction à l’analyse économique
1.4 Analyse micro-économique vs analyse macro-économique
1.4.1 la microéconomie
• L'objet de la micro-économie est en premier lieu l'étude du comportement des agents (supposé rationnel) en termes de
production et de consommation, ainsi que de la fixation des prix et des revenus.
• On examine la consommation des ménages à travers un consommateur « standard », de la même façon que l’on analyse
le comportement des entreprises à travers celle d’une entreprise « standard ». L’analyse du comportement global est
obtenue à partir de l’agrégation, c’est-à-dire de la somme des comportements individuels.
• Le référentiel de l'analyse micro-économique est donc l'individu (c'est l’« individualisme méthodologique »), dont on
cherche à étudier le comportement en reconnaissant la rationalité parfaite des agents ; c-à-d que les agents agissent en
utilisant au mieux les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu’ils subissent
• Le but de la micro-économie est de trouver l'équilibre de marché, autrement dit les prix et les revenus qui équilibrent
l'offre et la demande sur le marché.
• Le consommateur possède ainsi une Fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production : Le « programme »
du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production, et celui du consommateur est de maximiser
son utilité sous contrainte de son revenu.
20 Chapitre 1 : Introduction à l’analyse économique
1.4 Analyse micro-économique vs analyse macro-économique
1.4.2 la macroéconomie
• La macroéconomie consiste à analyser l'économie d'un pays d'un point de vue global, à travers les relations qui
peuvent exister entre les grands agrégats économiques comme le PIB, le niveau des prix ou de l'emploi, le revenu,
l'investissement, l'inflation, le taux de chômage, etc. afin d'obtenir une image quantitative de la situation d'un pays.
• La macroéconomie sert globalement, à orienter les décisions des pouvoirs publics en matière de politique économique.
• Contrairement à la microéconomie, qui favorise les raisonnements en équilibre partiel, La macroéconomie se place
toujours dans une perspective d'équilibre général, ce qui l'amène à accorder plus d'attention au bouclage des modèles et
à la dynamique de création et de maintien d'institutions essentielles, comme les marchés, la monnaie.
• Le PIB, le PNB, le revenu national, l’emploi, l’épargne, l’investissement, la consommation… sont autant de grandeurs
économiques globales, ou agrégats, qui résument les résultats de l’activité économique nationale.
1.4.3 la méso-économie
• La méso-économie s'intéresse aux liens existants entre des variables globales dans un cadre plus restreint
d'un point de vue géographique (politiques menées au niveau des régions par exemple) ou sectoriel
(secteur d'activité, branche ou filière).
• Il s'agit d'analyser le comportement des groupes détenant suffisamment de pouvoir pour peser sur une
économie nationale (les firmes multinationales, par exemple).