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04/10/2017 Commanderie templière — Wikipédia

Commanderie templière
Une commanderie templière est selon Hervé Baptiste,
architecte en chef des Monuments historiques, « un
ensemble de bâtiments tenant à la fois du monastère et de
la ferme de rapport, et destinés à procurer des fonds pour
soutenir l'action des chevaliers du Temple en Terre sainte.
Contrairement aux commanderies au contact avec les
« infidèles » au Moyen-Orient, en Espagne ou au Portugal,
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il n'y a donc rien ici de militaire . »

Sommaire
1 Description
2 Architecture
3 Abords
4 Possessions
5 Rôle économique
6 Bibliographie
7 Notes et références Plan de la commanderie de Coulommiers.
8 Voir aussi

Description
Selon Alain Demurger, il ne s'agit pas d'un lieu unique, mais plutôt d'un ensemble s'apparentant à une
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circonscription avec une maison mère correspondant à la description donnée par Hervé Baptiste . Il y avait
donc des maisons et autres domaines dépendants de la maison chef-lieu et qui n'étaient pas des commanderies
au sens propre. L'appellation maison du Temple que l'on retrouve souvent dans les ouvrages sur le sujet ne suffit
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donc pas pour désigner une commanderie et il y avait de surcroit des commanderies subordonnées . Cependant,
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il y avait toujours une chapelle à l'intérieur de l'enceinte .

L'ensemble des bâtiments du chef-lieu de la commanderie comprenait :

une chapelle (destinée aux templiers et ouverte à eux seuls) ;


un logis comprenant cuisine, réfectoire et dortoir ;
une salle du chapitre ;
des communs : ateliers, granges, charretteries, écuries, étables,
colombiers, porcheries…

Dans certaines commanderies, d'autres bâtiments spécialisés étaient


adjoints comme une hôtellerie pour accueillir les pèlerins de passage, Commanderie de Jalès, vue aérienne du
un hôpital pour soigner les templiers blessés au combat ou une prison Sud
pénitentielle.

La commanderie était entourée d'un mur de clôture qui garantissait la tranquillité des moines, protégeait le
jardin, le verger et le cimetière.

Attenant à la chapelle, le cimetière était destiné aux frères de la commanderie, mais certains donateurs laïcs de
l'ordre y étaient parfois inhumés. Les sépultures templières étaient très simples, à l'image d'une vie d'humilité,
sans aucune marque en surface. Les commandeurs étaient autorisés à se faire enterrer à l'intérieur de la
chapelle ; dans ce cas, leurs pierres tombales étaient installées sur le sol.
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04/10/2017 Commanderie templière — Wikipédia

Certaines commanderies ou chapelles templières ont contribué à la fondation de villages et de nouvelles


paroisses. Cela s'est passé en Espagne lors de la Reconquista.

Architecture
Les commanderies n'avaient pas une architecture militaire. Par ailleurs, les
templiers n'étaient pas des moines cloîtrés. Les commanderies étaient donc
dépourvues de cloître. Il existe une architecture régionale de ces constructions
réparties dans les pays de l'Occident chrétien du Moyen Âge : France,
Angleterre, Espagne, Portugal, Écosse, Irlande, Italie, Pologne, Hongrie,
Allemagne…

Les chapelles pouvaient être de style roman (Laon) ou bien de style gothique
(Coulommiers).

Abords
L'église de la commanderie de La commanderie était généralement construite en pleine campagne à proximité
Balsall, Warwickshire, d'un axe de circulation, une voie romaine par exemple, et non loin d'un bourg.
Angleterre Elle possédait au moins un étang afin de fournir le poisson consommé par les
frères lors des repas de jeûne. Un pré servait de terrain d'entraînement militaire
plus ou moins aménagé.

Certains enclos templiers constitués de bâtiments entourés d'un mur, étaient situés en ville. C'est le cas à Laon
et Arles qui étaient des commanderies urbaines. D'autres commanderies étaient situées dans des ports,
Marseille, Venise, La Rochelle... Elles étaient investies, par leur emplacement particulier, d'un rôle très
important dans l'activité économique de l'ordre.

Possessions
La commanderie possédait des terres dites « terres de rapport » (terme
opposé à « terres de combat »), comprenant des labours, des bois
d'exploitation, des viviers (étangs de pisciculture), des vignobles, des
prairies d'élevage, des industries (moulins, pressoirs…), des bâtiments
agricoles et des fermes annexes appelées les « écarts », où logeaient les
familles de paysans qui travaillaient pour l'ordre. Tous ces biens ont été
acquis par l'ordre grâce aux multiples donations qui ont afflué dès sa
fondation en 1129.

Une commanderie était fondée à partir d'un premier don important, qui
Abreuvoir de la Commanderie de la
provenait souvent de la haute noblesse. D'après les statuts de l'ordre, il
Villedieu à Élancourt
lui était interdit de vendre ces terres, mais il pouvait les échanger afin
de les regrouper car les donations foncières ne constituaient pas
toujours un ensemble cohérent. Le domaine était administré par la
communauté des frères, à la tête de laquelle se trouvait un précepteur ou commandeur qui tenait le rôle d'un
abbé dans une abbaye. Ce commandeur était secondé par un trésorier qui tenait la comptabilité de la
commanderie.

Rôle économique
La commanderie se devait d'assurer l'entretien de la communauté de moines, le règlement des salaires de ses
ouvriers permanents ou saisonniers, et de dégager des excédents, prélevés chaque année par un administrateur
de l'ordre. Les commanderies étaient une source de financement pour l'entretien d'une armée templière en Terre
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sainte, c'est pourquoi dans chaque région, les Templiers étaient tenus de développer l'activité la plus rentable
possible. Par exemple, ils cultivaient la vigne en Bourgogne et en Anjou, ou encore le blé en Normandie et en
Artois. En Angleterre, ils élevaient des moutons pour leur laine, en Aveyron des brebis pour leur fromage et des
chevaux qu'ils exportaient en Orient. Mais ils possédaient également des mines, des marais salants, des
tanneries… En définitive, ils exploitaient les ressources locales au mieux, afin de générer les revenus
nécessaires au fonctionnement de l'ordre ainsi qu'au financement de ses actions en Terre sainte.

Bibliographie
Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points
Histoire », 2008 (1re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1)

Notes et références
1. Hervé Baptiste, La commanderie des Templiers de Coulommiers, vies et résurrection, édition Lefèvre, 2000. 300 p., 300
documents, (en vente à la commanderie ou par correspondance). Pas de numéro ISBN. Pour notre citation : p.18.
2. Demurger 2008, p. 153
3. Demurger, 2008, op. cit., p. 155
4. Demurger, 2008, op. cit., p. 154

Voir aussi
Liste des commanderies templières

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title=Commanderie_templière&oldid=140264808 ».

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