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Classification et description,
diagnostic positif, diagnostic
différentiel des crises épileptiques
Introduction En 2000 [2], l’ILAE a proposé une nou-
velle classification simplifiée des crises d’épilepsie
Une épilepsie comporte, par définition, des crises (tableau 4.2).
d’épilepsie qui peuvent être généralisées (vaste Cette évolution a porté sur trois points prin-
réseau cortical ou cortico-sous-cortical impliqué cipaux :
d’emblée) ou focales (point de départ local dans • la classification des crises généralisées a peu
une région cérébrale avec une éventuelle extension changé :
secondaire à d’autres régions cérébrales). L’ensem- – la description des absences est simplifiée,
ble des manifestations cliniques des crises focales, – des formes frontières de myoclonies sont
en particulier les premiers signes (subjectifs ou individualisées ;
objectifs) mais aussi l’enchaînement dans le temps • la classification des crises partielles (désormais
des autres symptômes, contribue à localiser les focales) est celle qui a le plus évolué :
régions cérébrales impliquées dans la genèse des – simplification de la terminologie,
crises (définition de la zone épileptogène) ou – simplification de la description ;
dans leur propagation (zone symptomatogène). Le • les spasmes épileptiques sont reconnus comme
recueil de cette sémiologie au cours de l’interroga- une entité dont l’origine focale ou généralisée
toire et au lit du patient en cours d’enregistrement est indéterminée ;
électro-encéphalographiques (EEG)-vidéo est donc Cette classification a de nouveau évolué en
important pour le diagnostic topographique. 2017 [3, 4] avec plusieurs nouveaux points pris
en considération par rapport aux précédentes clas-
sifications (fig. 4.1) :
Classification des crises • certains types de crises, par exemple les crises
d’épilepsie toniques ou les spasmes épileptiques, peuvent
avoir un début focal ou généralisé ;
En 1981, la Ligue internationale contre l’épilepsie • les descriptions rétrospectives des crises ne spé-
(ILAE) [1] proposait, dans la continuité des travaux cifient souvent pas un niveau de conscience, et
de l’école de Gastaut, une classification des crises une altération de la conscience, bien que cen-
d’épilepsie distinguant les crises généralisées des trale dans de nombreuses crises, est un concept
crises partielles sur des critères cliniques et électro- parfois compliqué ;
encéphalographiques (tableau 4.1). Rapidement, • certains termes couramment utilisés n’ont pas un
cette classification a été unanimement adoptée du niveau élevé d’acceptation par la communauté
fait de ses retombées thérapeutiques pratiques : ou le public, tels que « psychique », « partiel »,
choix des médicaments antiépileptiques condi- « partiel simple », « partiel complexe » et « dys-
tionné par le type (généralisé ou partiel) de crises. cognitif ».
Tableau 4.1. Classification internationale des crises épileptiques (1981) (sans EEG), d’après [1].
I Crises généralisées II Crises partielles III Crises non classifiées
A1 Absences typiques A. Partielles simples Crises néonatales
a. Rupture isolée du contact I. Avec signes moteurs
b. Avec composante clonique mineure a. Motrices focales sans marche
c. Avec composante atonique b. Motrices focales avec marche (Jacksonienne)
d. Avec composante tonique c. Versives
e. Avec automatismes d. Posturales
f. Avec composante autonomique e. Phonatoires (vocalisation ou arrêt de parole)
A2 Absences atypiques II. Avec signes somatosensitifs ou sensoriels
a. Avec composantes plus marquées que dans A1 a. Somasensitifs
b. Avec début et/ou fin non brutaux b. Visuels
B. Crises myocloniques (unique ou multiple) c. Auditifs
C. Crises cloniques d. Olfactifs
D. Crises toniques e. Gustatifs
E. Crises tonicocloniques f. Vertigineux
F. Crises atoniques (astatiques) III. Avec signes végétatifs (comprenant les sensations
épigastriques, la pâleur, la transpiration, les bouffées
de chaleur, la piloérection et la dilatation pupillaire)
IV. Avec signes psychiques
a. Dysphasiques
b. Dysmnésiques (déjà-vu)
c. Cognitifs (dreamy state, distorsion du temps)
d. Affectifs (peur, angoisse, etc.)
e. Illusions
f. Hallucinations
B. Partielles complexes
I. Avec début partiel simple puis rupture de contact
a. Avec composants partiels simples (AI-A4) précédant
la rupture de contact
b. Avec automatismes
II. Avec d’emblée rupture de contact
a. Avec rupture de contact isolée
b. Avec automatismes
C. Partielles avec généralisation secondaire (tonico-
clonique, tonique ou clonique)
I. Crise partielle simple se généralisant
II. Crise partielle complexe se généralisant
III. Crise partielle simple évoluant vers une crise partielle
complexe se généralisant
C hapitre 4. Classification et description, diagnostic positif, diagnostic différentiel des crises épileptiques 25
Tableau 4.2. Classification internationale des crises épileptiques (2010), d’après [2].
Crises généralisées Crises focales Crises indéterminées
Crises tonicocloniques (quelle que soit la combinaison) Sans altération de la conscience Spasmes épileptiques
Absences avec composantes motrices ou dysautonomiques
Typiques avec composante psychique ou sensitive seulement
Atypiques Avec altération de la conscience
Avec des caractéristiques spéciales Évoluant vers une crise convulsive bilatérale
(tonique, clonique ou tonicoclonique)
Absences myocloniques
Absences avec révulsion oculaire
Crises myocloniques
Myocloniques
Myocloniques-atoniques
Myocloniques-toniques
Crises cloniques
Crises toniques
Crises atoniques
Figure 4.1. Classification internationale des crises épileptiques (2017), d’après [3].
26 Epilepsies de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte
On peut ainsi avec cette nouvelle classification, automatismes gestuels simples (absences avec
plus descriptive, distinguer des crises toniques éléments automatiques), note végétative avec
focales avec ou sans altération de la conscience, ou tachypnée, tachycardie, mydriase, etc. (absences
des crises toniques généralisées. Néanmoins, cette avec éléments végétatifs). Si aucun de ces éléments
nouvelle classification reste controversée et n’est sémiologiques, souvent discrets, n’est retrouvé à
pas encore à l’heure actuelle adoptée par tous. l’examen clinique, on parlera d’absences simples.
Il faut savoir que différents types de manifes-
Description des crises tations peuvent se rencontrer au cours d’une
d’épilepsie absence (révulsion oculaire + tachypnée, automa-
tismes + myoclonies, etc.) et qu’un même enfant
peut présenter plusieurs types d’absences.
Crises généralisées Les absences atypiques se définissent quant à
Absences elles par un caractère moins franc de l’altération
de la conscience avec début et fin le plus souvent
On distingue les absences typiques des absences plus progressifs.
atypiques. Les absences typiques se caractéri-
Crises généralisées tonicocloniques
sent cliniquement par une brève altération de
conscience à début et fin brusques se traduisant La crise généralisée tonicoclonique est le prototype
par un arrêt d’activité avec, comme corollaire de la crise épileptique la plus connue. Clinique
EEG, une décharge généralisée bilatérale et syn- ment, lorsqu’elle est généralisée d’emblée, elle
chrone de pointes-ondes à 3 Hz (fig. 4.2). Une survient sans prodromes avec d’emblée une perte
observation clinique attentive permet parfois de connaissance avec chute souvent contempo-
de déceler des manifestations sémiologiques raine d’un cri. Elle va ensuite se dérouler en trois
associées à l’arrêt d’activité : myoclonies ryth- phases : une première phase tonique avec contrac-
miques palpébrales ou buccales (absences avec ture de toute la musculature en flexion puis exten-
éléments cloniques), chute du tonus postural de sion, une deuxième phase clonique se manifestant
la tête et/ou du tronc (absences avec éléments par des secousses cloniques bilatérales, symé-
atoniques), révulsion des globes oculaires et/ou triques ou non se ralentissant progressivement
extension de la tête (absences avec éléments pour disparaître et faire place à la troisième
toniques ou absences avec révulsion oculaire), phase, dite phase résolutive, marquée par une
altération marquée de la conscience et une res- L’EEG montre, après quelques secondes d’apla-
piration difficile dite stertoreuse. Au décours de tissement, des rythmes très rapides (à plus de
la crise, le patient est souvent très longtemps 20 c/s) diffus plus ou moins voltés d’amplitude
confus, volontiers céphalalgique. Plus à distance, croissante puis des poly-pointes ou poly-pointes
on recherchera l’existence de courbatures, d’une ondes se ralentissant progressivement, le tout mas-
fatigue très importante ou d’une morsure du bord qué au moins en partie par des artefacts muscu-
latéral de la langue qui peuvent, rétrospective- laires (fig. 4.3). Quelques bouffées de poly-pointes
ment, éclairer sur la nature épileptique de la crise. généralisées peuvent précéder l’aplatissement.
Crises focales non motrices • les crises avec arrêt comportemental (pseudo-
Elles regroupent (fig. 4.7) : absences) : parfois difficiles à distinguer d’une
• les crises autonomiques, le plus souvent sans absence réelle ;
altération de la conscience, elles se manifestent • les crises cognitives dont on rencontre, dans ce
par des symptômes : cadre, différentes manifestations :
– digestifs : nausées, vomissements, sensation – crises avec phénomènes cognitifs positifs : le
abdominale ascendante, plus souvent sans altération de la conscience
– affectant d’autres composantes des systèmes – dysmnésiques (déjà vu, déjà vécu, déjà
autonomes : tachycardie, palpitations, dif- entendu) : impression d’être replongé dans le
ficultés respiratoires, salivation, déglutition, passé, de revivre une scène réellement vécue
sueurs, horripilation, pâleur, rougeur, etc. ; (ce phénomène normal est ici pathologique
car répété et associé à d’autres symptômes) ;
●● Pour comprendre du même ordre : les impressions de familia-
Les crises autonomiques (végétatives) ne sont pas rité ou de non-familiarité pouvant aboutir
très localisatrices et peuvent se voir dans les crises à une diplopie mentale (un conflit entre le
temporales médiales, insulaires ou orbito-frontales. perçu et le raisonnement logique du sujet),
Figure 4.7. Topographie présumée des symptômes des crises focales sans altération de la conscience.
Dessin : Cyrille Martinet
32 Epilepsies de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte
– état de rêve (dreamy state) : productions voire homolatérales au foyer) [9] alors que les
oniriques (images d’enfance, images d’un crises somatosensitives de localisation laryngée/
passé très récent ou images complètement pharyngée évoquent plus une décharge operculaire.
imaginaires) sous forme d’un défilement de
– crises focales sensitivomotrices : se manifestant
scènes devant les yeux, le contenu peut en
par la succession dans le temps de signes moteurs
être oublié,
et sensitifs élémentaires affectant d’emblée ou
– héautoscopie (dédoublement de soi, sortie
non tout un segment hémicorporel,
de corps)/métamorphopsie,
– crises focales sensorielles : se manifestant par
– idée(s) forcée(s) ;
des illusions (déformation de la réalité) ou des
– crises avec phénomènes cognitifs défici-
hallucinations (perception de ce qui n’existe
taires, le plus souvent sans altération de la
pas en réalité) dans diverses modalités, le plus
conscience :
souvent sans altération de la conscience :
– crises phonatoires : aphasiques (manque
– visuelles : illusions (macropsie, micropsie,
du mot ou jargonophasie), anarthriques,
diplopie, etc.) ; hallucinations élémentaires
aphémiques, pallilaliques,
(points lumineux, étoiles, plus ou moins
– crises avec apraxie, héminégligence, etc. ;
colorés ou en mouvement, scotome scintil-
• les crises émotionnelles, le plus souvent sans
lant, etc.) latéralisées dans un hémichamp ;
altération de la conscience :
hallucinatoires complexes (scènes, person-
– troubles instinctivo-affectifs : peur, angoisse,
nages, etc.),
anxiété, terreur, plaisir, joie,
– crises gélastiques : crises de fou rire sans
●● Pour comprendre
contenu émotionnel subjectif, Des hallucinations visuelles élémentaires sont très
– crises dacryocystiques : crises de pleurs sans évocatrices d’un début de crise dans le cortex occi-
contenu émotionnel subjectif ; pital primaire, plus l’hallucination visuelle s’enrichit
et se complexifie (devenant parfois pluri-modali-
●● Pour comprendre taire) plus elle évoque une origine temporale.
Les crises gélastiques doivent faire évoquer de
principe un hamartome hypothalamique mais – auditives : illusions ou hallucinations élé-
peuvent se voir dans des crises temporales ou mentaires (bruits, bourdonnements, brou-
frontales. haha, etc.),
– olfactives : hallucinations olfactives simples
• les crises sensorielles : (odeurs agréables ou désagréables),
– crises focales sensitives, le plus souvent sans – gustatives : hallucinations gustatives sim-
altération de la conscience : ples (goûts agréables ou désagréables),
– crises somatosensitives (paresthésies ou sen- – vertigineuses : vertige véritable ou pseudo-
sation de décharge électrique ou douleur) vertige
s’étendant de proche en proche (crises à
marche Bravais-jacksonienne) et touchant ●● Pour comprendre
en tout ou partie un hémicorps, Les symptômes des crises focales avec altération
– crises somatosensitives affectant d’emblée de la conscience ont une moindre valeur localisa-
tout un segment hémicorporel, trice, notamment les automatismes gestuels. Le
– crises somatosensitives de localisation laryn- mâchonnement, ceci dit, est très évocateur d’une
gée/pharyngée ; implication temporale médiale (amygdalienne) et
l’hypersalivation d’une implication operculaire.
Le début de la crise peut se caractériser : La valeur localisatrice des anomalies EEG cri-
• soit par la survenue d’une activité rythmique tiques est estimée à 72 % et semble meilleure
d’oscillations sinusoïdales ou de potentiels épi- dans les épilepsies temporales médiales, frontales
leptiformes sous forme de pointes rapides ou néocorticales ou pariétales que dans les épilepsies
lentes, de pointes-ondes, de poly-pointes-ondes temporales néocorticales [15].
ou de potentiels thêta pointus. La fréquence
initiale de la décharge rythmique est relative-
ment lente, aux alentours de 4-7 cycles/sec et Diagnostic positif
rarement au-dessus de 13 cycles/sec atteignant des crises d’épilepsie
parfois 20 cycles/sec ;
• soit par une atténuation de l’amplitude plus ou Démarche électroclinique :
moins localisée du rythme de fond accompagné généralités
parfois d’un arrêt des activités intercritiques ;
• soit plus rarement par une pointe (± lente) Le diagnostic d’épilepsie est avant tout clinique.
ou une bouffée de pointes ou pointes-ondes L’anamnèse du patient et des personnes ayant
précédant la décharge initiale. assisté à son (ses) malaise(s) est dans ce sens
L’activité rythmique du début de crise évolue primordial. Certains symptômes seront d’emblée
par la suite indifféremment vers une décélération évocateurs d’une épilepsie (hallucinations olfac-
ou une accélération de la fréquence avec un tives ou gustatives, déjà vu-déjà vécu, brève sen-
ralentissement quasi constant en fin de crise. sation épigastrique ascendante, etc.) et d’autres
Il est habituel d’observer en même temps une plus trompeurs (vertiges, dysesthésies, nausées,
augmentation d’amplitude même si l’inverse peut tachycardie, etc.). C’est alors leur contexte de sur-
exister, ainsi qu’une extension de la décharge à venue, leur enchaînement et leur succession qui
une grande partie voire à l’ensemble du scalp. prendront tout leur sens. Les épisodes convulsifs,
La fin de la crise est marquée par un arrêt brutal prototype a priori du diagnostic clinique facile
des activités rythmiques. d’épilepsie, peuvent parfois représenter un piège
La survenue d’une crise peut déclencher en post- diagnostique. Maintes syncopes convulsivantes
critique immédiat une activation importante et ont été diagnostiquées et traitées comme des
transitoire du foyer de pointes intercritiques mais, crises généralisées tonicocloniques, un témoin
en postcritique, on observe le plus souvent des ayant mentionné à l’arrivée des secours l’existence
anomalies lentes delta polymorphes qui sont bien d’une perte de connaissance avec convulsions.
latéralisées du côté de la décharge initiale et prédo- C’est là que l’interrogatoire du patient et de
minent habituellement dans la région d’origine de son entourage est primordial : phase prodro-
la crise. C’est la raison pour laquelle un EEG post- mique évocatrice ou non d’un malaise d’allure
critique immédiat peut recueillir plus d’anomalies vagale, durée de la convulsion, phase post-critique
qu’un EEG intercritique à distance d’une crise et typique ou non, etc.
qu’il est souhaitable de le demander le plus tôt pos- L’EEG s’avérera ensuite indispensable pour
sible après un événement clinique, dès l’arrivée aux confirmer le diagnostic clinique d’épilepsie.
urgences par exemple (figs. 4.8 à 4.11). L’EEG de routine montre des figures épileptiques
dans seulement 50 à 60 % des nouveaux cas d’épi-
●● À noter lepsie. Le fait de répéter l’examen fait augmenter
Certaines crises d’épilepsie authentiques peuvent le taux de positivité jusqu’à environ 80 %-85 %
ne pas modifier le tracé EEG de scalp. La proba- (après trois EEG). Les méthodes d’activation
bilité pour une crise de se manifester à la surface
(sommeil, stimulation lumineuse intermittente
dépend de son type (avec ou sans altération de
conscience), de sa durée et de sa localisation : en
(SLI), hyperpnée) accroissent les chances
pratique, des crises focales brèves sans altération d’obtenir des anomalies épileptiques permettant
de conscience peuvent ne pas avoir de corrélat d’atteindre jusqu’à 92 % de positivité et seront à
EEG, ce d’autant qu’elles sont issues de petites envisager en cas de négativité des EEG standards
aires corticales profondes. répétés.
34 Epilepsies de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte
Figure 4.8. (A) Crise temporale droite. (B) Ondes lentes temporales droites postctitique.
C hapitre 4. Classification et description, diagnostic positif, diagnostic différentiel des crises épileptiques 35
Figure 4.9. Crise frontale gauche (diffusant en médian puis en frontal droit).
Tableau 4.3. Éléments d’orientation entre crise d’épilepsie généralisée tonicoclonique (primitive ou secondairement
généralisée), syncope convulsivante et CNEP d’après : Société française de neurologie, Recommandations de bonne
pratique, Prise en charge d’une première crise d’épilepsie de l’adulte, 2010.
Crise d’épilepsie Syncope convulsivante CNEP
Antécédents Familiaux d’épilepsie Prise de médicaments Psychiatriques
(antihypertenseurs, antiarythmiques, Traumatisme ou abus
diurétiques, allongeant le QT) dans l’enfance
Personnels de convulsion fébrile Déficit intellectuel/difficultés
d’apprentissage
Agression du SNC (AVC, infection, intervention Difficultés sociales
neurochirurgicale, traumatisme crânien grave)
Pathologie neurologique dégénérative
Circonstances Sommeil Facteur déclenchant évocateur Situation de stress ou de conflit
de survenue d’une stimulation vagale (mise en
orthostatisme, jeûne, atmosphère
surchauffée, foule, etc.)
Situation favorisante (toxiques, sevrage, Pendant une activité sportive
trouble métabolique aigu, etc.)
Instauration récente d’un médicament
pouvant faire baisser le seuil épileptogène
(antalgiques, antibiotiques, etc.)
Signes cliniques Précession par des symptômes brefs pouvant Pas de prodrome ou sensation Conscience préservée ; yeux
faire évoquer une crise focale : déjà vu-déjà syncopale (sueurs, vertige, pâleur, fermés avec résistance à
vécu, etc.) l’ouverture des yeux
1 min < durée ≥ 3 min Durée < 1 min Mouvements amples,
anarchiques, non synchrones,
fluctuants
Confusion postcritique prolongée Convulsions brèves et limitées Pleurs
Morsure du bord latéral de la langue Retour rapide à la conscience Durée longue
Pas de morsure du bord latéral de
la langue
Attention : la perte d’urine n’est pas un argument pour une crise comitiale, et reflète simplement la profondeur de la perte de connaissance en cas de crise
d’épilepsie ou de syncope et peut s’observer délibérément en cas de CNEP.
Tableau 4.4. Score d’orientation en faveur du diagnostic de crise ou de syncope d’après : Société française de neurologie,
Recommandations de bonne pratique, Prise en charge d’une première crise d’épilepsie de l’adulte, 2010.
Questions Points
1 Réveil avec morsure de la langue 2
2 Déjà vu, déjà vécu 1
3 Émotions associées à la perte de connaissance 1
4 Version de la tête durant l’épisode 1
5 Rupture de contact, posture inhabituelle, mouvements des membres, amnésie de l’épisode (coter chaque item) 1
6 Confusion post épisode 1
7 Sensations vertigineuses -2
8 Sueur avant l’épisode -2
9 Épisode associé à une position assise ou debout prolongée -2
Si score ≥ 1, plutôt en faveur d’une crise d’épilepsie
Si score < 1, plutôt en faveur d’une syncope
38 Epilepsies de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte
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