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2.1 Le Coran :.....................................................................................................................3
2.2 Sunaa :..........................................................................................................................4
2.3 Ijmaa :...........................................................................................................................4
2.4 Le qiyass :.....................................................................................................................4
1 Ijara :....................................................................................................................................8
2 Ijara wa iqtinaa :..................................................................................................................8
3 Istisnaa :...............................................................................................................................9
4 Mudaraba :...........................................................................................................................9
5 Murabaha :...........................................................................................................................9
6 Mousharaka :.......................................................................................................................9
7 Qard Hassan :.......................................................................................................................9
8 Salam :...............................................................................................................................10
9 Sukuk :...............................................................................................................................10
10 Takaful :.........................................................................................................................10
11 Tawarruq :......................................................................................................................10
12 Wakala :.........................................................................................................................11
2.1 Le Coran :
Parole de dieu vénéré comme l'Écriture sainte de l'Islam, documente le message divin
transmis par Dieu au prophète Mohammed.
2.2 Sunaa :
Les hadiths sont des compilations des enseignements, des actions, des expressions et de la
Sunna du Prophète.
2.3 Ijmaa :
Dans sa dimension technique, Ijmaa signifie le consensus des juristes musulmans sur un
point de droit. En pratique, l’ijmaa fait office de preuve si aucun élément du coran ou de la
sounnah ne permet de trancher sur un cas.
2.4 Le qiyass :
Analogie Authentifiée, consiste à affecter, sur la base d’une caractéristique sous-jacente
commune, la règle juridique d’un cas existant trouvée dans les textes du coran, de la sunnah
et/ou del’ijmaa à un nouveau cas dont la règle juridique n’a pas pu être clairement
identifiée.
La première expérience dans ce domaine date des années 60 avec la création des premiers
banques islamiques Mit Gamr (Delta du Nil) en Egypte et du Pilgrim’s Management Fund
en Malaisie. L'objectif principal de ces institutions était de réduire le nombre de personnes
qui se voyaient refuser les services bancaires traditionnels et d'aider à faire progresser le
développement des secteurs marginalisés de la société. Leurs activités qui étaient
principalement axées sur un objectif de développement étaient limitées à un niveau local.
En 1975, la Dubai Islamic Bank (DIB) a vu le jour. Elle est considérée comme étant la
première banque islamique universelle et non gouvernementale.
Durant la même période, le nombre de banques islamiques similaires a connu une expansion
rapide : La Kuwait Finance House en 1977, la Banque Fayçal en Egypte dans la même
année, la banque islamique de Jordanie (1978) ainsi que la banque islamique du Bahreïn en
1980.
Les contrats de financement islamiques ne doivent pas aller à l’encontre des principes
La notion de Maysir est liée à la notion de jeu qui peut générer un enrichissement injustifié
au détriment des autres. D’une manière générale, dans la religion musulmane, il est interdit
de réaliser des transactions commerciales comportant une incertitude excessive. Ainsi,
toutes les pratiques telles que la vente de produits inexistants, paris et loteries ne sont pas
autorisées.
La finance islamique et la finance traditionnelle ont la même finalité qui est de proposer des
solutions de financement qui répondent aux besoins des investisseurs. Cependant leurs règles
de fonctionnement et leurs principes sont différents.
1 Ijara :
C'est un contrat par lequel la Banque achète un équipement ou un immeuble au comptant
puis le loue en Ijara à son Client pour une période déterminée.
L'Ijara diffère du Crédit-bail utilisé par les banques conventionnelles en ce que la Banque
Islamique ne commence à percevoir les loyers qu'une fois l'équipement est mis à la
disposition du client. Aussi, la Banque Islamique avance le montant des grosses réparations,
s'il y a lieu, et les récupère sur les loyers futurs.
2 Ijara wa iqtinaa :
Similaire à l’Ijara, mais inclut une option d’achat à la fin du contrat pour le Client.
3 Istisnaa :
Contrat par lequel la Banque accepte de fabriquer ou construire un bien pour le Client qui
s'engage à le payer sur des échéances convenues d'avance.
La Banque peut signer un autre contrat avec un fabriquant ou un constructeur avec les
mêmes caractéristiques techniques que le contrat signé avec le Client. Dans ce cas la
Banque paiera un montant inférieur au constructeur ou fabriquant et exige une livraison
avant la date sur laquelle elle s'est engagée avec son Client.
4 Mudaraba :
Partenariat d’investissement. Technique de financement utilisée par les Banques Islamiques
dans laquelle le capital est intégralement fourni par la Banque tandis que l’autre partie
assure la gestion du projet. Le profit est distribué entre les deux parties selon un ratio qu’il
convient de déterminer au moment de la signature du contrat. La perte financière incombe
au propriétaire du capital ; la perte du manager étant le coût d’opportunité de sa propre force
de travail qui a échoué en ne générant pas un surplus de revenu.
5 Murabaha :
Forme de financement qui permet au client d’effectuer un achat sans avoir à contracter un
emprunt portant intérêt. La Banque achète un bien puis le vend au client au prix coûtant
augmenté d’une marge bénéficiaire fixée d’accord partie. Le contrat de Mourabaha précise
notamment la nature de la marchandise, le prix d’achat, les changes, le prix de revient, la
marge bénéficiaire, le prix de vente ainsi que les conditions de livraison et de paiement. La
Mourabaha peut porter sur des opérations de commerce intérieur ou de commerce extérieur.
6 Mousharaka :
Partenariat d’investissement. La Banque et le client participent ensemble au financement d’une
opération et assument conjointement le risque au prorata de leur participation. Les profits ou les pertes
sont répartis entre le client et la Banque sur des bases fixées à l’avance d’accord des parties.
7 Qard Hassan :
Prêt sans intérêt ni profit. Il s'apparente plus à une aide qu'à un crédit commercial. Cette
technique et rarement utilisée par des établissements commerciaux. En revanche elle peut
être utilisée dans des situations spécifiques (en cas de difficultés d'un individu ou une
entreprise, ou lorsqu'on souhaite favoriser le développement de secteurs naissants).
8 Salam :
Contrat prévoyant le prépaiement de marchandises livrées ultérieurement. Aucune vente
n’est possible si les marchandises n’existent pas au moment du contrat mais ce type de
vente, qui fait figure d’exception, est autorisé à condition que les marchandises soient
définies et la date de livraison fixée. Ce type de vente porte généralement sur des biens
physiques, à l’exclusion de l’or et de l’argent, qui sont considérés comme des valeurs
monétaires.
9 Sukuk :
Similaire à une obligation adossée à un actif, le Sukuk est un billet de trésorerie qui confère
à l’investisseur une part de propriété dans un actif sous-jacent et lui assurant un revenu à ce
titre. L’entité émettrice doit identifier les actifs existants à vendre aux investisseurs Sukuk,
par transfert à une entité ad hoc. Les investisseurs jouissent alors de l’usufruit de ces actifs,
au prorata de leur investissement. Ils supportent généralement le risque de crédit de
l’émetteur plutôt que le risque réel lié aux actifs détenus par l’entité ad hoc. Les Sukuk
peuvent être cotés et notés en fonction du marché cible mais ce n’est pas obligatoire. Les
Sukuk sont généralement émis par des entreprises, certaines institutions financières et des
Etats souverains.
10 Takaful :
Assurance islamique. Prend la forme d’une assurance coopérative avec mise en commun des
fonds, selon le principe de l’assistance mutuelle. Dans le système Takaful, les membres sont
à la fois assureurs et assurés. L’assurance traditionnelle est interdite dans l’Islam car elle
contient plusieurs éléments Haram tels que le Gharar et la Riba.
11 Tawarruq :
Mourabaha inversé. Il s’agit d’une technique financière qui permet d’obtenir le financement
d’un emprunt en achetant par tranches un bien détenu par la Banque. Les demandeurs
autorisent alors la Banque à vendre, en leur nom, leur part dans le bien à une tierce partie
dans une vente au comptant et ensuite déposent le produit de la vente sur leur compte.
12 Wakala :
Le client possède les capitaux investis, il nomme une Banque Islamique comme agent et
paye une commission d'expertise pour rémunérer le travail de gestion des fonds par la
Banque.
Les revenus des dépôts d'épargne/investissements ne sont pas déterminés comme c’est le
cas des banques conventionnelles. Comme les déposants sont rémunérés selon le principe de
partage de profits et de pertes, ils doivent alors encourir la part des risques liés aux
opérations de la banque.
Les IFI de part leur nature basent leur rémunération à la fois sur la valeur réelle des actifs et
sur le produit réel des opérations, ce qui les expose à plus de risque. Les risques auxquels
sont exposées ces institutions peuvent être classés en deux catégories :
La première catégorie concerne les risques de crédit, de liquidité, de marché et les risques
opérationnels et juridiques tandis que la deuxième émane de la nature même des IFI en
particulier la structure du bilan (actif vs passif) et du mécanisme de partage des pertes et
profits qui engendrent des risques supplémentaires.
-Emettre les avis charia sur l’ensemble des activités de la Banque islamique.
Fonction de revue :
l’IFI .
-Garantir l’application des avis du comité Charia par les différentes composantes
opérationnelles de l’IFI .
-Mettre en place un contrôle Charia permanant, pour vérifier l’application des avis du comité
charia et relever les anomalies et les incidents de non-conformité.
Le modèle marocain se constitue du conseil supérieur des oulémas (CSO) qui joue le rôle
d’un comité charia central à travers le comité charia de la finance participative avec des
fonctions de conformité au sein de chaque banque islamique.
*Comité Charia central de la finance participative : Il émet des normes et des avis pour
l’ensemble de l’industrie financière islamique au royaume du Maroc.
* Fonction de conformité aux avis CSO : La réglementation marocaine définit en détail les
missions de la fonction de conformité aux avis du CSO au sein des banques islamiques.
Chapitre 3 : la finance islamique et le financement
des PME au Maroc.
En 2019, la finance islamique représentait environ 2 400 milliards d’euros d’actifs à travers le
monde, ce chiffre pourrait atteindre environ 3 100 milliards d'euros à l’horizon 2024. Ce
secteur a connu une très forte progression si hier encore il était méconnu de la finance
mondiale. La finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers
conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de
l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme
illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des
pertes et des profits.
A cause de son caractère familial, Les PME peinent souvent à trouver des sources de
financement adéquates, d’une part il y a la réticence des banques classiques qui exigent de
plus en plus de garanties parfois inexpliquées et très contraignante à cause de l’insuffisance
des fonds propres et à la fragilité financière des PME. D’autant plus l’absence d’un marché
financier solide aggrave la situation et rend la problématique de financement plus délicate, et
confirme la dépendance vis-à-vis des sources de financement classiques (financement
indirect) 3 On peut dire que le problème de financement est un problème généralisé sur toutes
les PME dans les pays en voie de développement, mais cela encourage à faire plus d’efforts
pour ne pas négliger les nouvelles sources modernes Ainsi, les PME sont défavorisées dans
l’accès aux nouvelles technologies à cause des imperfections de marché auxquelles elles sont
confrontées. Le cloisonnement du marché financier, l’information imparfaite sur le marché de
nouvelles technologies, la faible mobilité du facteur humain, ainsi que le coût du traitement de
l’information par les nouvelles technologies constituent une série de freins pour ces
entreprises ».4 Un autre problème caractérise nos PME c’est l’incapacité à pénétrer les
marchés internationaux, elles restent limitées dans le marché national, à cause du manque
d’expérience, et de moyens nécessaires pour se diversifier et apporter un produit de bonne
qualité afin de répondre aux attentes des clients étrangers. Notons aussi le manque de profil et
de compétences humaines qui se dirigent souvent vers les grandes boites.
La finance islamique pourrait apporter une valeur ajoutée à la petite et moyenne entreprise, En
effet la question de financement constitue encore une entrave majeure qui caractérise les PME
au Maroc, l’insuffisance des fonds propres en est un complexe primordial auquel les
entrepreneurs doivent apporter des solutions. Face à cette situation le financement bancaire
classique reste la bouée de secours disponible. Les banques marocaines exigent des garanties
et les taux d’intérêt appliqués restent élevés par rapport à la structure financière des PME qui
souffrent aussi d’un traitement inéquitable comparée à la grande entreprise. Notons au
passage que l’entrée de nouvelles banques dans le marché pourra réellement ouvrir de
nouvelles opportunités de financement aux PME. Les formules proposées par les banques
islamiques (alternatives) peuvent rendre la relation « banque-PME » plus équitable car la
banque sera un véritable partenaire (principe des 3P) et non pas un simple intermédiaire. De
plus les banques islamiques vont apporter leur expertise afin d’accompagner les PME, On
peut rajouter aussi le fait que la diversité en matière de produits de la finance islamique va
bien évidement encourager les jeunes porteurs de projets , dont le souci majeur reste la
présentation des cautions et des garanties solides lors de la demande de crédit auprès des
banques classiques. Il faut signaler aussi que le principe des 3P( partages des pertes et profits)
va bouleverser en quelques sortes lesméthodes de travail poursuivies par les banques
classiques qui devraient changer leur comportement et méthodes de faire en proposant
d’autres solutions complémentaires. Par ailleurs, la banques islamique est une organisation à
but lucratif répondant à la loi coranique et à la charia, ce n’est en cas une institution de
charité, elle partage les mêmes buts avec une banque conventionnelle pour assurer sa
pérennité et sa survie. Mais l’introduction des banques conventionnelles au Maroc pourrait
changer la donne, et injecter un nouveau sang dans le système financier. Maintenant les
dirigeants des entreprises sont amenés à changer leurs méthodes de management, en adoptant
des modèles basés sur la transparence, et la bonne gouvernance afin de saisir toutes les
opportunités offertes avant que les autres s’y intéressent. Donc la mise à niveau de la PME est
devenue une affaire urgente afin d’en profiter des produits qui seront offerts sur le marché.
Enfin la PME sera le premier bénéficiaire de cette nouvelle expérience, les banques vont
probablement s’orienter vers d’autres produits commerciaux et d’autres produits
d’investissement. La finance islamique se présente comme une alternative qui accompagnera
le développement et l’expansion des PME au Maroc. Cette finalité ne pourra se faire qu’à
travers un engagement des banques de la place qui doivent offrir des produits bien étudiés afin
de réussir. De même, Les dirigeants doivent aussi fournir des efforts par rapport aux méthodes
de gestion, de transparence, et de bonne gouvernance, pour saisir cette nouvelle opportunité. Il
y a quelques années, la question de la finance islamique n’était que très peu abordée dans le
début public au Maroc. Cette finance se présentait qu’un attrait mineur. Pour les régulateurs,
la question paraissait complexe. Pour les dirigeants des banques, elle paraissait secondaire.