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Sommaire

Chapitre 1 : Généralités sur la finance islamique.......................................................................3

Section 1 : Définition de la finance islamique et sources de la charia.......................................3

1 Qu’est ce que la finance islamique ?...................................................................................3

2 Les sources de la Charia.....................................................................................................3

2.1 Le Coran :.....................................................................................................................3

2.2 Sunaa :..........................................................................................................................4

2.3 Ijmaa :...........................................................................................................................4

2.4 Le qiyass :.....................................................................................................................4

Section 2 : Evolution de la finance islamique.............................................................................4

Section 3 : Principes fondamentaux de la finance islamique......................................................6

1 L’interdiction du prêt a interet ( Le riba ) :..........................................................................6

2 Partage des pertes et de profits :..........................................................................................6

3 L’interdiction de l’incertitude et de la spéculation (Gharar et Maysir) :.............................6

4 L’interdiction des activités illicites :...................................................................................7

5 L’interdiction des échanges différés de valeurs étalon :......................................................7

Chapitre 2 : Mode de fonctionnement de la finance islamique..................................................8

Section1 : les instruments financiers...........................................................................................8

1 Ijara :....................................................................................................................................8

2 Ijara wa iqtinaa :..................................................................................................................8

3 Istisnaa :...............................................................................................................................9

4 Mudaraba :...........................................................................................................................9

5 Murabaha :...........................................................................................................................9

6 Mousharaka :.......................................................................................................................9

7 Qard Hassan :.......................................................................................................................9
8 Salam :...............................................................................................................................10

9 Sukuk :...............................................................................................................................10

10 Takaful :.........................................................................................................................10

11 Tawarruq :......................................................................................................................10

12 Wakala :.........................................................................................................................11

Section 2 :Risques liées aux instruments financiers.................................................................11

Section 3 : la gouvernance Charia............................................................................................12

Chapitre 3 : la finance islamique et le financement des PME au Maroc..................................15

Section 1 : Historique de la finance islamique au Maroc ........................................................15

Section 2 :les contraintes des PME Marocaines ......................................................................16

Section 3 :Le financement des PME.........................................................................................17

Section 4 :L’impact de la finance islamique au Maroc.............................................................18

Section 5 : Etude de cas............................................................................................................18


Chapitre 1 : Généralités sur la finance islamique.

Section 1 : Définition de la finance islamique et sources de la charia.

1 Qu’est ce que la finance islamique ?


La finance islamique peut être définie comme des services financiers et des opérations de
financement menés principalement pour se conformer aux principes de la charia. Cette
définition va au-delà de l'assimilation de la finance islamique au financement « sans intérêt »,
car elle implique que la finance islamique est conçue pour distribuer les ressources de manière
égale et équitable, ainsi que pour répartir équitablement les risques. L'objectif principal de la
finance islamique est d'aligner les pratiques financières sur les encouragements de la Charia.

2 Les sources de la Charia.


Le terme « Charia » se traduit littéralement par « le chemin ». Ses principes et directives
décrivent une conduite appropriée dans tous les aspects de la vie, régissant les éléments
moraux, éthiques, spirituels et sociétaux dans les sphères privées et publiques pour les
adeptes de l'islam. Cela englobe également les relations économiques et commerciales.

Les principales sources de la charia sont au nombre de deux :

2.1 Le Coran :
Parole de dieu vénéré comme l'Écriture sainte de l'Islam, documente le message divin
transmis par Dieu au prophète Mohammed.
2.2 Sunaa :
Les hadiths sont des compilations des enseignements, des actions, des expressions et de la
Sunna du Prophète.

2.3 Ijmaa :
Dans sa dimension technique, Ijmaa signifie le consensus des juristes musulmans sur un
point de droit. En pratique, l’ijmaa fait office de preuve si aucun élément du coran ou de la
sounnah ne permet de trancher sur un cas.

2.4 Le qiyass :
 Analogie Authentifiée, consiste à affecter, sur la base d’une caractéristique sous-jacente
commune, la règle juridique d’un cas existant trouvée dans les textes du coran, de la sunnah
et/ou del’ijmaa à un nouveau cas dont la règle juridique n’a pas pu être clairement
identifiée.

Section 2 : Evolution de la finance islamique.

Figure 1 : évolution historique et conceptuelle.

La première expérience dans ce domaine date des années 60 avec la création des premiers
banques islamiques Mit Gamr (Delta du Nil) en Egypte et du Pilgrim’s Management Fund
en Malaisie. L'objectif principal de ces institutions était de réduire le nombre de personnes
qui se voyaient refuser les services bancaires traditionnels et d'aider à faire progresser le
développement des secteurs marginalisés de la société. Leurs activités qui étaient
principalement axées sur un objectif de développement étaient limitées à un niveau local.

A cet effet, le consensus est de considérer la véritable naissance de la finance islamique


moderne après les années 70 suite à la création de l’Organisation de la Conférence
Islamique (OCI) regroupant un grand nombre de pays musulmans. A l’époque, le défi était
de concevoir un système financier qui devait respecter les préceptes de l’Islam et être
compatible avec le modèle économique moderne.

Lors de la troisième conférence islamique, tenue à Djeddah en 1972, un plan global de


réforme des systèmes monétaires et financiers en fonction de l'éthique islamique a été
présenté.

En 1974, le sommet de l'OCI à Lahore a voté la création de la Banque Islamique de


Développement (BID) intergouvernementale qui allait devenir la pierre angulaire du
système bancaire islamique. Cette nouvelle institution avait comme objectif de participer en
injectant ou prêtant des capitaux pour des projets productifs d’entreprises et de fournir de
l’aide financière aux pays membres en vue de leur développement économique et social.
Cette banque a également pour mission d’établir et de gérer des fonds spéciaux pour des
objectifs spécifiques. Elle a été autorisée à accepter les dépôts et à mobiliser les ressources
financières selon des modalités conformes à la Charia.

En 1975, la Dubai Islamic Bank (DIB) a vu le jour. Elle est considérée comme étant la
première banque islamique universelle et non gouvernementale.

Durant la même période, le nombre de banques islamiques similaires a connu une expansion
rapide : La Kuwait Finance House en 1977, la Banque Fayçal en Egypte dans la même
année, la banque islamique de Jordanie (1978) ainsi que la banque islamique du Bahreïn en
1980.

De plus, un groupe de banques d’investissement spécialisées a été crée, notamment, la


société d’investissement de Nassau en 1977, la société d’investissement du Golfe basée à
Sharja également créée en 1977 et la Sharia Investment Services basée à Genève en 1980.
Les années 90 ont connu l’expansion de la Banque de détail islamique et la naissance de la
désintermédiation financière islamique, soit le passage d’une économie d’endettement à une
économie de marchés financiers. Durant ces années, les IFI deviennent de plus en plus
structurées, et leurs règles de fonctionnement se sont raffinées.
Ainsi, en 1991, la principale organisation internationale de normalisation de l’industrie de
la finance islamique a été créée : l’Accounting and Auditing Organisation for Islamic
Finance Institutions (AAOIF) qui sera chargée d’élaborer les standards comptables
appropriés pour les IFI.

Section 3 : Principes fondamentaux de la finance islamique.

Les contrats de financement islamiques ne doivent pas aller à l’encontre des principes

fondamentaux de la Charia qui sont :

1 L’interdiction du prêt a interet ( Le riba ) :


L’usure (le riba) a été expressément interdite dans le Coran. Le Prophète a maudit celui qui
prend, celui qui donne, le rédacteur de l’acte et le témoin. Il est interdit, de ce fait, d’exiger
un rendement du simple fait de prêter. L’intérêt est le prix du prêt alors que
fondamentalement, le prêt ne doit générer aucun profit. Cette interdiction est valable aussi
bien pour l’intérêt contractuel sur le prêt que pour toute autre forme d’intérêt de retard ou
d’intérêts déguisés en pénalités et commissions.

2 Partage des pertes et de profits :


Le principe de Partage des Pertes et Profits (PPP/3P) a pour objectif la réalisation des
contrats aux termes desquels l’une des parties n’exploite pas d’une manière injuste son
cocontractant. La notion de partage des pertes et profits est un des éléments clés dans le
concept de finance islamique. C’est un procédé qui permet le partage des risques entre
entrepreneurs et investisseurs. En effet, l’investisseur doit confier ses fonds à un
entrepreneur avec qui il devra partager les profits en fonction de la performance de l’actif
sous-jacent. Naturellement, toutes les pertes doivent également être partagées si elles ne
sont pas dues à une négligence ou faute de l’entrepreneur. Le partage est déterminé
contractuellement et peut ne pas être égalitaire mais doit être tout le temps équitable.

3 L’interdiction de l’incertitude et de la spéculation (Gharar et Maysir) :


Selon la Charia, les activités contenant des éléments d’incertitude excessives ou qui
reposent sur la spéculation en vue de réaliser un profit sont interdits. Un contrat conforme à
la Charia est celui dont toutes les caractéristiques fondamentales sont claires.
Le mot Gharar peut désigner un aléa, une incertitude ou un hasard. Dans les contrats
islamiques, il n’est pas admis que l’objet du contrat soit conditionné par la réalisation d’un
événement qui peut survenir ou pas. La raison de cette interdiction réside dans le fait que
cette incertitude peut générer un déséquilibre entre les pertes et les profits des différentes
parties du contrat.

La notion de Maysir est liée à la notion de jeu qui peut générer un enrichissement injustifié
au détriment des autres. D’une manière générale, dans la religion musulmane, il est interdit
de réaliser des transactions commerciales comportant une incertitude excessive. Ainsi,
toutes les pratiques telles que la vente de produits inexistants, paris et loteries ne sont pas
autorisées.

4 L’interdiction des activités illicites :


La finance islamique est une finance éthique et responsable. Il en découle l’interdiction de
financer toutes les activités et tous les produits qui sont contraires à la morale islamique :
(alcool, drogues, tabac, armement)ainsi que les produits de consommation interdits par les
textes de l’islam (viandes de porc et dérivées).

5 L’interdiction des échanges différés de valeurs étalon :


Selon une parole expresse du Prophète, l’échange de valeurs étalon de même nature (or
contre or, argent contre argent, et par conséquent monnaie contre monnaie) ne peut se faire
que séance tenante (de main en main) et dans les mêmes proportions.
Chapitre 2 : Mode de fonctionnement de la finance
islamique.

Section1 : les instruments financiers.

La finance islamique et la finance traditionnelle ont la même finalité qui est de proposer des
solutions de financement qui répondent aux besoins des investisseurs. Cependant leurs règles
de fonctionnement et leurs principes sont différents.

Si la finance conventionnelle est axée sur l’optimisation du couple Risque/Rentabilité, la


finance islamique ne considère pas la profitabilité comme seul critère de décision.

Le nombre de produits financiers islamiques a invariablement augmenté au cours des trente


dernières années. Si la plupart des produits financiers islamiques répondent aux mêmes
besoins que les instruments financiers traditionnels, ils s'appuient sur des mécanismes
financiers élémentaires propres à la finance islamique.

1 Ijara :
C'est un contrat par lequel la Banque achète un équipement ou un immeuble au comptant
puis le loue en Ijara à son Client pour une période déterminée.
L'Ijara diffère du Crédit-bail utilisé par les banques conventionnelles en ce que la Banque
Islamique ne commence à percevoir les loyers qu'une fois l'équipement est mis à la
disposition du client. Aussi, la Banque Islamique avance le montant des grosses réparations,
s'il y a lieu, et les récupère sur les loyers futurs.  

2 Ijara wa iqtinaa :
Similaire à l’Ijara, mais inclut une option d’achat à la fin du contrat pour le Client.
3 Istisnaa :
Contrat par lequel la Banque accepte de fabriquer ou construire un bien pour le Client qui
s'engage à le payer sur des échéances convenues d'avance. 
La Banque peut signer un autre contrat avec un fabriquant ou un constructeur avec les
mêmes caractéristiques techniques que le contrat signé avec le Client. Dans ce cas la
Banque paiera un montant inférieur au constructeur ou fabriquant et exige une livraison
avant la date sur laquelle elle s'est engagée avec son Client.

4 Mudaraba :
Partenariat d’investissement. Technique de financement utilisée par les Banques Islamiques
dans laquelle le capital est intégralement fourni par la Banque tandis que l’autre partie
assure la gestion du projet. Le profit est distribué entre les deux parties selon un ratio qu’il
convient de déterminer au moment de la signature du contrat. La perte financière incombe
au propriétaire du capital ; la perte du manager étant le coût d’opportunité de sa propre force
de travail qui a échoué en ne générant pas un surplus de revenu. 

5 Murabaha :
Forme de financement qui permet au client d’effectuer un achat sans avoir à contracter un
emprunt portant intérêt. La Banque achète un bien puis le vend au client au prix coûtant
augmenté d’une marge bénéficiaire fixée d’accord partie. Le contrat de Mourabaha précise
notamment la nature de la marchandise, le prix d’achat, les changes, le prix de revient, la
marge bénéficiaire, le prix de vente ainsi que les conditions de livraison et de paiement. La
Mourabaha peut porter sur des opérations de commerce intérieur ou de commerce extérieur.

6 Mousharaka :
Partenariat d’investissement. La Banque et le client participent ensemble au financement d’une
opération et assument conjointement le risque au prorata de leur participation. Les profits ou les pertes
sont répartis entre le client et la Banque sur des bases fixées à l’avance d’accord des parties.

7 Qard Hassan :
Prêt sans intérêt ni profit. Il s'apparente plus à une aide qu'à un crédit commercial. Cette
technique et rarement utilisée par des établissements commerciaux. En revanche elle peut
être utilisée dans des situations spécifiques (en cas de difficultés d'un individu ou une
entreprise, ou lorsqu'on souhaite favoriser le développement de secteurs naissants).

8 Salam :
Contrat prévoyant le prépaiement de marchandises livrées ultérieurement. Aucune vente
n’est possible si les marchandises n’existent pas au moment du contrat mais ce type de
vente, qui fait figure d’exception, est autorisé à condition que les marchandises soient
définies et la date de livraison fixée. Ce type de vente porte généralement sur des biens
physiques, à l’exclusion de l’or et de l’argent, qui sont considérés comme des valeurs
monétaires.

9 Sukuk :
Similaire à une obligation adossée à un actif, le Sukuk est un billet de trésorerie qui confère
à l’investisseur une part de propriété dans un actif sous-jacent et lui assurant un revenu à ce
titre. L’entité émettrice doit identifier les actifs existants à vendre aux investisseurs Sukuk,
par transfert à une entité ad hoc. Les investisseurs jouissent alors de l’usufruit de ces actifs,
au prorata de leur investissement. Ils supportent généralement le risque de crédit de
l’émetteur plutôt que le risque réel lié aux actifs détenus par l’entité ad hoc. Les Sukuk
peuvent être cotés et notés en fonction du marché cible mais ce n’est pas obligatoire. Les
Sukuk sont généralement émis par des entreprises, certaines institutions financières et des
Etats souverains.

10 Takaful :
Assurance islamique. Prend la forme d’une assurance coopérative avec mise en commun des
fonds, selon le principe de l’assistance mutuelle. Dans le système Takaful, les membres sont
à la fois assureurs et assurés. L’assurance traditionnelle est interdite dans l’Islam car elle
contient plusieurs éléments Haram tels que le Gharar et la Riba.

11 Tawarruq :
Mourabaha inversé. Il s’agit d’une technique financière qui permet d’obtenir le financement
d’un emprunt en achetant par tranches un bien détenu par la Banque. Les demandeurs
autorisent alors la Banque à vendre, en leur nom, leur part dans le bien à une tierce partie
dans une vente au comptant et ensuite déposent le produit de la vente sur leur compte.
12 Wakala :
Le client possède les capitaux investis, il nomme une Banque Islamique comme agent et
paye une commission d'expertise pour rémunérer le  travail de gestion des fonds par la
Banque.

Section 2 :Risques liées aux instruments financiers.

Selon un rapport de la Banque Islamique de Développement, les modes de financement


alternatifs proposés par les institutions financières islamiques (IFI) changent la nature des
risques encourus par ces dernières.

Les revenus des dépôts d'épargne/investissements ne sont pas déterminés comme c’est le
cas des banques conventionnelles. Comme les déposants sont rémunérés selon le principe de
partage de profits et de pertes, ils doivent alors encourir la part des risques liés aux
opérations de la banque.

Les IFI de part leur nature basent leur rémunération à la fois sur la valeur réelle des actifs et
sur le produit réel des opérations, ce qui les expose à plus de risque. Les risques auxquels
sont exposées ces institutions peuvent être classés en deux catégories :

risques communs à toutes les institutions financières islamiques et conventionnelles, et


risques propres à l’industrie de la finance islamique.

La première catégorie concerne les risques de crédit, de liquidité, de marché et les risques
opérationnels et juridiques tandis que la deuxième émane de la nature même des IFI en
particulier la structure du bilan (actif vs passif) et du mécanisme de partage des pertes et
profits qui engendrent des risques supplémentaires.

Contrairement à la finance conventionnelle, en Finance Islamique, les ressources et les


revenus d'un actif ne peuvent pas être séparés l'un de l'autre. Cette condition a ses
implications sur tous les contrats financiers islamiques.
Section 3 : la gouvernance Charia.

Le système de gouvernance Charia se constitue de l’ensemble des dispositions


institutionnelles et organisationnelles à travers lesquelles les institutions financières
islamiques s’assurent qu’il y a une surveillance efficace et indépendante de la conformité de
l’ensemble des processus aux principes de la Charia »

Fonction d’émission des fatwas + Fonction de revue = Gouvernance Charia.

Fonction d’émission des fatwas :

-Définir le référentiel Charia et la politique Charia de la Banque islamique.

-Emettre les avis charia sur l’ensemble des activités de la Banque islamique.

-Orienter et contrôler l’activité de la banque islamique pour assurer sa conformité avec la


Charia.

-Veiller sur la régularisation des anomalies et des écarts relevés.

Fonction de revue :

-Assurer la conformité à la Charia des dispositifs mis en place par le management de

l’IFI .

-Garantir l’application des avis du comité Charia par les différentes composantes
opérationnelles de l’IFI .

-Mettre en place un contrôle Charia permanant, pour vérifier l’application des avis du comité
charia et relever les anomalies et les incidents de non-conformité.

-Mettre en place un contrôle Charia ponctuel .


figure 2 : le cadre normatif- gouvernance charia.

Le modèle marocain se constitue du conseil supérieur des oulémas (CSO) qui joue le rôle
d’un comité charia central à travers le comité charia de la finance participative avec des
fonctions de conformité au sein de chaque banque islamique.

*Comité Charia central de la finance participative : Il émet des normes et des avis pour
l’ensemble de l’industrie financière islamique au royaume du Maroc.

* Fonction de conformité aux avis CSO : La réglementation marocaine définit en détail les
missions de la fonction de conformité aux avis du CSO au sein des banques islamiques.
Chapitre 3 : la finance islamique et le financement
des PME au Maroc.

Au Maroc la finance islamique se


développe de façon remarquable
surtout avec la nouvelle loi
bancaire, Dans notre
étude nous avons décidé de traiter
dans un premier temps l’apparition et
l’environnement de la finance
islamique au Maroc
avant de passer au financement des
PME. En mettant l’accent sur
l’apport de cette filière de la finance
classique par rapport
aux possibilités de financement
offertes aux PME marocaines
Au Maroc la finance islamique se
développe de façon remarquable
surtout avec la nouvelle loi
bancaire, Dans notre
étude nous avons décidé de traiter
dans un premier temps l’apparition et
l’environnement de la finance
islamique au Maroc
avant de passer au financement des
PME. En mettant l’accent sur
l’apport de cette filière de la finance
classique par rapport
aux possibilités de financement
offertes aux PME marocaines
Au Maroc la finance islamique se
développe de façon remarquable
surtout avec la nouvelle loi
bancaire, Dans notre
étude nous avons décidé de traiter
dans un premier temps l’apparition et
l’environnement de la finance
islamique au Maroc
avant de passer au financement des
PME. En mettant l’accent sur
l’apport de cette filière de la finance
classique par rapport
aux possibilités de financement
offertes aux PME marocaines
Au Maroc la finance islamique se
développe de façon remarquable
surtout avec la nouvelle loi
bancaire, Dans notre
étude nous avons décidé de traiter
dans un premier temps l’apparition et
l’environnement de la finance
islamique au Maroc
avant de passer au financement des
PME. En mettant l’accent sur
l’apport de cette filière de la finance
classique par rapport
aux possibilités de financement
offertes aux PME marocaines.
au Maroc la finance islamique se développe de façon remarquable surtout avec la nouvelle loi
bancaire, dans notre étude nous avons décidé de traiter dans un premier temps l’apparition et
l’historique de la finance islamique au Maroc avant de passer au financement des PME. en
mettant l’accent sur l’apport de cette filière de la finance classique par rapport aux possibilités
de financement offertes aux pme marocaines et pour conclure on va mener une étude de cas
de la mise en œuvre et la démarche de financement .

Section 1 : Historique de la finance islamique au Maroc .

En 2019, la finance islamique représentait environ 2 400 milliards d’euros d’actifs à travers le
monde, ce chiffre pourrait atteindre environ 3 100 milliards d'euros à l’horizon 2024. Ce
secteur a connu une très forte progression si hier encore il était méconnu de la finance
mondiale. La finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers
conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de
l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme
illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des
pertes et des profits.

La finance islamique a toujours manifesté de l’intérêt pour le Maroc. En 1985, la banque «


Wafa Bank » a été lancée dans le cadre d’un essai de création d’une banque islamique locale.
Elle avait « préparé » une opération d’ouverture de guichets de produits islamiques au sein de
sa structure. Mais c’est plus précisément en 2007, que les autorités marocaines, à travers Bank
Al Maghrib (BAM), acceptent une première ouverture. Les banques islamiques au
Maroc pouvaient alors présenter au public des produits « islamiques ». Les produits
concernés sont la Mourabaha, l’Ijara et la Moucharaka. Et en 2017, les autorités marocaines
ont donné le véritable feu vert aux banques islamiques, pour un démarrage effectif. Cinq
banques participatives et trois fenêtres participatives ont alors obtenu leurs agréments : Bank
Umnia, Bank Assafa (anciennement Wafa Bank puis devenue Attijariwafa Bank), Bank
Attamwil wal Inmae (BTI), Bank al Yousr, Al bank Al Akhdar, Bank Nejma, Bank Arrida et
Dar Al Aman.

Section 2 :les contraintes des PME Marocaines .

A cause de son caractère familial, Les PME peinent souvent à trouver des sources de
financement adéquates, d’une part il y a la réticence des banques classiques qui exigent de
plus en plus de garanties parfois inexpliquées et très contraignante à cause de l’insuffisance
des fonds propres et à la fragilité financière des PME. D’autant plus l’absence d’un marché
financier solide aggrave la situation et rend la problématique de financement plus délicate, et
confirme la dépendance vis-à-vis des sources de financement classiques (financement
indirect) 3 On peut dire que le problème de financement est un problème généralisé sur toutes
les PME dans les pays en voie de développement, mais cela encourage à faire plus d’efforts
pour ne pas négliger les nouvelles sources modernes Ainsi, les PME sont défavorisées dans
l’accès aux nouvelles technologies à cause des imperfections de marché auxquelles elles sont
confrontées. Le cloisonnement du marché financier, l’information imparfaite sur le marché de
nouvelles technologies, la faible mobilité du facteur humain, ainsi que le coût du traitement de
l’information par les nouvelles technologies constituent une série de freins pour ces
entreprises ».4 Un autre problème caractérise nos PME c’est l’incapacité à pénétrer les
marchés internationaux, elles restent limitées dans le marché national, à cause du manque
d’expérience, et de moyens nécessaires pour se diversifier et apporter un produit de bonne
qualité afin de répondre aux attentes des clients étrangers. Notons aussi le manque de profil et
de compétences humaines qui se dirigent souvent vers les grandes boites.

Section 3 :Le financement des PME.

La finance islamique pourrait apporter une valeur ajoutée à la petite et moyenne entreprise, En
effet la question de financement constitue encore une entrave majeure qui caractérise les PME
au Maroc, l’insuffisance des fonds propres en est un complexe primordial auquel les
entrepreneurs doivent apporter des solutions. Face à cette situation le financement bancaire
classique reste la bouée de secours disponible. Les banques marocaines exigent des garanties
et les taux d’intérêt appliqués restent élevés par rapport à la structure financière des PME qui
souffrent aussi d’un traitement inéquitable comparée à la grande entreprise. Notons au
passage que l’entrée de nouvelles banques dans le marché pourra réellement ouvrir de
nouvelles opportunités de financement aux PME. Les formules proposées par les banques
islamiques (alternatives) peuvent rendre la relation « banque-PME » plus équitable car la
banque sera un véritable partenaire (principe des 3P) et non pas un simple intermédiaire. De
plus les banques islamiques vont apporter leur expertise afin d’accompagner les PME, On
peut rajouter aussi le fait que la diversité en matière de produits de la finance islamique va
bien évidement encourager les jeunes porteurs de projets , dont le souci majeur reste la
présentation des cautions et des garanties solides lors de la demande de crédit auprès des
banques classiques. Il faut signaler aussi que le principe des 3P( partages des pertes et profits)
va bouleverser en quelques sortes lesméthodes de travail poursuivies par les banques
classiques qui devraient changer leur comportement et méthodes de faire en proposant
d’autres solutions complémentaires. Par ailleurs, la banques islamique est une organisation à
but lucratif répondant à la loi coranique et à la charia, ce n’est en cas une institution de
charité, elle partage les mêmes buts avec une banque conventionnelle pour assurer sa
pérennité et sa survie. Mais l’introduction des banques conventionnelles au Maroc pourrait
changer la donne, et injecter un nouveau sang dans le système financier. Maintenant les
dirigeants des entreprises sont amenés à changer leurs méthodes de management, en adoptant
des modèles basés sur la transparence, et la bonne gouvernance afin de saisir toutes les
opportunités offertes avant que les autres s’y intéressent. Donc la mise à niveau de la PME est
devenue une affaire urgente afin d’en profiter des produits qui seront offerts sur le marché.
Enfin la PME sera le premier bénéficiaire de cette nouvelle expérience, les banques vont
probablement s’orienter vers d’autres produits commerciaux et d’autres produits
d’investissement. La finance islamique se présente comme une alternative qui accompagnera
le développement et l’expansion des PME au Maroc. Cette finalité ne pourra se faire qu’à
travers un engagement des banques de la place qui doivent offrir des produits bien étudiés afin
de réussir. De même, Les dirigeants doivent aussi fournir des efforts par rapport aux méthodes
de gestion, de transparence, et de bonne gouvernance, pour saisir cette nouvelle opportunité. Il
y a quelques années, la question de la finance islamique n’était que très peu abordée dans le
début public au Maroc. Cette finance se présentait qu’un attrait mineur. Pour les régulateurs,
la question paraissait complexe. Pour les dirigeants des banques, elle paraissait secondaire.

Section 4 :L’impact de la finance islamique au Maroc.


Le Maroc a tout à gagner en intégrant la finance islamique. La finance islamique peut
apporter des ressources fraiches au Maroc. Des ressources estimées entre 3 et 7 milliards de
dollars venant des pays du Golfe, de la Malaisie, de l’Indonésie mais, aussi, des communautés
arabo-musulmanes vivant en Europe. L’arrivée de la finance islamique permettra, également,
d’augmenter le taux de bancarisation en répondant à une frange de la population marocaine en
attente de ce type de produit financier conforme à la « charia ». D’après certains pronostics, le
taux de bancarisation passerait ainsi de 69% à 55% avec l’implantation de la banque
islamique. Autre aspect positif, l’arrivée des banques islamiques va favoriser la «culture
entrepreneuriale», actuellement en perte de vitesse, ainsi que le climat de confiance dont a
cruellement besoin l’environnement des affaires dans notre pays. En effet, avec l’arrivée de la
banque islamique, les banques conventionnelles qui sont confortablement installées, seront
amenées à financer davantage les PME/PMI, à financer la croissance et à améliorer leurs
services, au-delà de la situation de monopole qui pénalise le client marocain. Enfin, la banque
islamique va permettre au Maroc de se positionner véritablement comme hub financier
régional an Afrique et dans la région MENA. La finance islamique ne représente pas une
activité à la mode. Elle repose sur de nombreux principes sous-jacents et se distingue
notamment par son caractère participatif. Les modifications à apporter doivent consister à les
rendre, compatibles avec les principes de la Charia, de façon à ce qu’ils bénéficient à
l’ensemble du cadre juridique marocain, lequel a des implications au niveau de la finance
islamique.

Section 5 : Etude de cas.

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