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Université Cadi Ayyad ‫جامعة القاضي عياض‬

Faculté des Sciences Juridiques, ‫مراكش االقتصاد و الحقوق كلية‬


Economiques et Sociales
Marrakech

Licence Universitaire option


Sciences Economiques et de Gestion

Sous le thème :

La finance islamique
&
les PME marocaines

Préparé par: KHALOUB Sabrine


LIMAM Anas

Année universitaire: 2014 -2015


Remerciements

Nous tenons à remercier tout particulièrement notre encadrant


M. Mustapha ZIKY, pour son soutien, ses recommandations judicieuses
Et ça disponibilité.

Nos remerciements sont adressés également à nos enseignants auxquels


nous devons chaque bribe de connaissance acquise au cours de notre
formation à la faculté des sciences économiques CADI AYYD de Marrakech et
pour le savoir qu’ils nous ont transmis, mais aussi pour la fierté et l’ambition
que leurs personnalités nous inspirent.

Nous exprimons également notre reconnaissance à tous les gens qui


partagent sans jamais se lasser nos pires et meilleurs moment, Et qui nous ont
soutenus dans chacun de nos instants de faiblesse, et sans leurs extrêmes
attentions et gentillesse, nous ne serions pas ce que nous sommes devenus
aujourd’hui. En tête de liste de ces gens nous placerons tous les membres de
nos familles bien aimées qui n’ont jamais hésité à nous offrir le meilleur d'eux
même. Viennent ensuite tous nos camarades de promotion ainsi que tous nos
amis qui nous ont aidés de façon directe ou tout simplement par leur présence
et leur soutien moral.
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ............................................................ 1

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU SYSTEME FINANCIER


ISLAMIQUE ET DES PME ....................................... 2
SECTION 1 : FONDEMENT DE LA FINANCE ISLAMIQUE : ........................... 2
PARAGRAPHE 1 : LES SOURCES DE LA FINANCE ISLAMIQUE : ............................................................... 2
PARAGRAPHE 2 : LES PRINCIPES DE LA FINANCE ISLAMIQUE : ............................................................. 5
SECTION 2 : LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES PME : ................ 7
PARAGRAPHE 1 : LES DIFFICULTES ET LES RESSOURCES DU FINANCEMENT DES PME : ...................... 7
PARAGRAPHE 2 : LES BANQUES ISLAMIQUES ET FINANCEMENT DES PME : ..................................... 10

CHAPITRE 2 : LES PRODUITS ALTERNATIFS ET


FINANCEMENT DES PME ....................................... 13
SECTION 1 : LES PRODUITS ALTERNATIFS ET LES PME MAROCAINES . 14
PARAGRAPHE 1: LES PME MAROCAINES .......................................................................................... 14
PARAGRAPHE 2 : L’HISTOIRE DE LA FINANCE ISLAMIQUE AU MAROC ............................................... 16
SECTION 2 : LE FINANCEMENT DES PME ET LES LIMITES
DES PRODUITS ALTERNATIFS ................................................... 18
PARAGRAPHE 1 : LES SOURCES ET LES DIFFICULTES DE FINANCEMENT DES PME MAROCAINE. ..... 18
PARAGRAPHE 2 : LES FACTEURS REMETTANT EN CAUSE LES PRODUITS ALTERNATIFS AU MAROC. 21

CHAPITRE 3 : ETUDE EMPIRIQUE ............................................... 23


SECTION 1 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................. 23
SECTION 2 : L’ETUDE EMPIRIQUE ................................................................. 26

CONCLUSION GENERALE............................................................... 46
INTRODUCTION GENERALE

Le développement et la croissance des PME est le pilier majeur de développement du


tissu économique, en terme de création d’emploi et de croissance économique. Le
financement de ces dernières rend leurs développements et leurs évolutions très difficile, ce
qui les poussent à se focalisé sur la survie plus qu’à l’innovation. Même si elles disposent
d’une variété de produit financier, comme : le crédit bancaire, les produits alternatifs, le
capital investissement, le recoure au marché boursier, etc.
Les produits alternatifs sont des produits proposés par les banques islamiques pour
financer divers projets, ce qui les distingue des autres types de financement ces leurs
multiples forme de contrat et leurs conformités à la charia’a islamique.
Ce modeste travail a pour objectif d’étudier le système de la finance islamique avec
ces produits proposes, et son apport au système financier des PME internationales et
marocaines. C’est pour ce fait, que nous allons démarrer ce rapport par un premier chapitre
qui présentera au début le fondement de la finance islamique tout en décrivant ses principes
ainsi que ses sources de financement, puis nous aborderons les aspects des difficultés et des
ressources de financement des PME qui ont donné lieu au recours aux produits alternatifs de
la finance islamique.
Dans un deuxième chapitre, nous présenterons le cas des PME marocaines, leurs
contributions au tissue économique, leurs difficultés et ressources de financement, ainsi que
l’historique des produits alternatifs islamiques au Maroc et ses limites dans le financement
des PME. Finalement, dans le troisième chapitre, nous exposerons une étude empirique qui
illustre le sujet traité. En présentant, en premier lieu, la méthodologie de notre recherche.
Puis, en second lieu, nous analyserons les résultats qui ont découlés de cette recherche. Pour
conclure ce rapport, nous présenteront une synthèse de cette recherche avec les éventuels
aspects à approfondir.

1
CHAPITRE 1 :
Présentation du système financier islamique et des PME

La société islamique considère que la banque doit se limité à son rôle essentiel de
collecteur des dépôts et de concepteur d’investissements. La finance islamique est par essence
une finance basé sur des valeurs morales tirées du Coran et plus globalement de la charia‘a, le
fait que la loi islamique interdisent de verser ou de toucher un intérêt n’implique pas qu’elle
encourage le retour à une économie fondée uniquement sur les espèces ou le troc. La loi
islamique est caractérisée par la globalité de ses principes.
En vue des difficultés que connaissent les PME en terme de financement et de
croissance, la finance islamique leurs donne une variété de service pour les aides à croitre et
innove selon leurs objectifs. Sans que ses objectifs soient en contradiction avec les principes
de la finance islamique.

Section 1 :
Fondement de la finance islamique :

La finance islamique est une autre perspective de financement, elle a des principes,
des services et des ressources qui la différencient de la finance conventionnelle.
La banque islamique est une institution bancaire qui est orientée par la législation
islamique « la charia‘a» et aussi les objectifs de la société islamique dans toutes ses
opérations, ses activités d’investissement et sa direction.

Paragraphe 1 : Les sources de la finance islamique :

La finance islamique est guidée par les valeurs de la Charia‘a, c’est-a-dire la loi
islamique ou droit musulman qui est fondée sur les principes islamiques fondamentaux. Qui
sont les mêmes à travers le temps, la loi islamique est connue par son caractère général et
global.
Les sources et les bases de cette loi proviennent généralement de la Charia‘a à savoir
le Coran, les actions, les conduites et les paroles du prophète MOHAMED « la sunnah et les
hadiths », le consensus « Ijmma’a » et la raison « Ijtihad ».

2
1. Le Coran :

Le coran contient les révélations faites par Dieu au prophète MOHAMED (SLWS),
pour mettre des règles de conduite au sein de la communauté musulman, ce qui fait de lui la
source la plus importante de l’islam, et qui est inimitable et transmissible par les générations
successives (tawaroute). Toute règle ou droit doit être en totale conformité au Coran.
Il traite divers sujet dans l’ensemble de ses « sourates », on trouve « sourates
macquia » qui ont été révèles lorsque le prophète était à la Mecque, et « sourates madania »
qui ont été révèles à la Medina, qui traite d’une part le domaine spirituel, de dieu, des anges,
du diable, et la résurrection, d’autre part la vie humaine, de la morale, de l’économie, du
commerce, de l’héritage, du mariage, de la justice …
Aucune personne ne peut soupçonner de sa légitimité.

2. Sunnah et Hadiths :

La sunnah vient tout juste après le coran, elle est une source indépendante du droit
musulman car elle peut comporter des préceptes et des règles qui ne sont pas évoquée dans le
coran.
Elle englobe les pratique du prophète, contrairement au Hadiths qui est narratif est qui
rapport ce que le prophète a dit et fait, approuvé ou désapprouvé.

3. Ijma’a :

C’est la troisième source de législation après la sonnah, Lorsque le Coran est imprécis
sur un sujet et on trouve que les Hadiths ne l’aborde pas en passe à l’ijma’a.
L’ijma’a est le résultat de l’application du Coran et de la compréhension et
l’interprétation. Il permet de mettre en place des législations collective pour suivre les
changements et les évolutions.

4. Ijtihad :

L’ijtihad c’est la formulation des lois en se basant sur l’effort individuel et la


compréhension approprie des textes par les savants.
En tant que raisonnement analogique, utilise les ressemblances passées comme des
précédents aux processus de décision devant chaque nouvelle situation. Par exemple :
l’utilisation de drogues est interdite sur la base que l’alcool est interdit, dans la mesure
qu’elles alternent l’esprit.

3
Tout ces sources qu’on a pu extraire ont aidé à mettre en place des principes
fondamentaux à ne pas ignoré.

4
Paragraphe 2 : Les principes de la finance islamique :

Comme nous le savons déjà l’islam et toutes autres religions a des principes et des
lignes que nous ne pouvons pas les ignorés et les dépassés, la finance islamique est une
finance aussi basé sur des principes.
Le système financier islamique repose sur cinq principes :

1. L’interdiction du « riba » :

L’interdiction du riba constitue la principale différence entre la finance islamique et la


finance conventionnelle.
La riba en langue française signifie l’intérêt sur prêt, qui se traduit par un taux
d’intérêt fixe ou variable.
On distingue deux types de Riba :
 Riba an-nasiah :

Vous accordez un crédit à quelqu’un, il vous rembourse plus tard la somme plus un
sur plus. Ce sur plus est calcule sur la base de la durée du remboursement du prêt.

 Riba al fadl :

Vente ou échange d’un bien contre un autre de même nature avec un sur plus. Il est
souvent utilise dans le cas de commerce.

La riba est l’une des trois interdictions fondamentale de la finance islamique avec le
« GHARAR » et le « MAISIR ».

2. Interdiction du GHARRAR et MAISIR :

Le «GHARRAR» ont peut traduire se terme arabe par l’alea ou l’incertitude, quand
l’objet d’un contrat dépend d’événements futurs dont la réalisation est aléatoire et totalement
en dehors du contrôle des parties ou incertain.
Le contrat d’assurance commerciale est jugé illicite par les savants musulmans, car
c’est un contrat qui constitue un événement incertain.
Le « MAISIR » c’est les opérations réalisées en vue de faire un profit sans créer de
richesse par le travail.
Ils sont notamment interdits, sur la base de ce principe, les jeux de hasards…

5
3. Partage des pertes et des profits (PPP) :

Ce principe soutient l’idée que la finance islamique est en premier lieu une finance
participative qui est basé sur le partage des pertes et profits, ou aucune rémunération ne peut
être garantie ou fixé d’avance. Les bénéfices et les pertes doivent être partagé entre créancier
et débiteur, au lieu d’être concentre d’un seul côté, comme c’est souvent le cas avec le
financement classique. Ce partage des profits entre les PME et la banque s’explique par le fait
que le bénéfice n’est que le fruit de deux éléments intimement lies : le capital et le travail.

4. Pas de financement d’activité illicite :

La finance islamique est une forme de finance responsable écartons certains industries
de son domaine de placement et faisant donc intervenir des filtres éthiques, sociaux et
environnementaux.

Les filtrages opèrent sur deux niveaux :

a) Défont les normes internationale ou ont écarte du portefeuille les entreprises qui ne
respectent pas les standards internationales liés aux protections de
l’environnement, la corruption, le droit de travail…

b) Défont les critères sectoriels ou ont écartes du portefeuille les entreprises dont
l’activité et lies à des produits ou à des pratiques qui ne respectent pas les critères
défendus par le fonds.

5. L’adossement à un actif tangible :

La finance islamique est une forme de finance éthique au service de l’économie réelle
c’est-à-dire les transactions financière sont systématiquement lie à des actifs réels.

D’un point de vue technique, on attribue au principe d’adossement a un actif tangible


une pondération plus importante dans la structure de certain produit tels que les « SUKUK »,
qui sont des instruments équivalent a une émission d’obligation conforme a la charia ‘a.

6
Section 2 :
Les petites et moyennes entreprises PME :

La définition d’une petite et moyenne entreprise varie selon le pays et l’institution


financière, nombreux ceux qui disent que les PME naissent d’une idée formulée par une
personne ou groupe de personne, qui investissent leur propre argent et font appel à leurs
familles et leurs amis en échange d’une part dans l’entreprise. Mais une fois la réussite, se
pose le problème de financement au prés des banques, du marche financier ou d’autres
bailleurs de fonds.

Paragraphe 1 : Les difficultés et les ressources du financement des PME :

Malgré leur importance au sein d’une économie en matière de création de nouveaux


emplois et de croissance, les PME rencontrent des problèmes de financement.
Différentes formes de ressources leurs sont proposées en fonction de la nature de la
rentabilité et de la durée du projet d’investissement, car elles représentent un niveau de risque
plus élèves que les grandes entreprises, parmi ces formes de financement on trouve le crédit
bancaire qui apparait souvent comme une solution évidente.
Les banques doivent étudier la conjecture du secteur économique, car elle finance
l’avenir c'est-à-dire l’incertain, pour cela le banquier doit demande des garanties.
Ces garanties ce diversifient entre les garanties personnelles basé sur la qualité de la
personne garante, les garanties réelles sont fondé sur les bien meuble et immeuble et les
garanties morales

1. Les garanties personnelles :

« Une garantie personnelle est un engagement donnée par un débiteur ou par un tiers
de payer sur sont patrimoine personnelle un créancier en cas de default de paiement. Une
garantie personnelle se matérialise donc par un acte qui procure à un créancier une sûreté en
complément de l’engagement du débiteur. Parmi les garantie personnelle, en trouve
notamment le cautionnement ou l’aval. »(1)

1
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance/definition-lettre-G/Garantie-personnelle.html

7
2. Les garanties réelles :

« Un acte par lequel une personne (physique ou morale) transfert a son créancier un
bien déterminé en garantie de sa créance. Le créancier pourra se faire payer en prenant
possession de ce bien, et en le vendant, en cas de défaillance de son débiteur. Une garantie
réelle peut correspondre à un gage sur un bien mobilier ou a une hypothèque sur un bien
immobilier. »(2)

3. Les garanties morales :

Contrairement aux garanties réelles et aux garanties personnelles, elle est une garantie
de simple promesse de faire ou à néglige de faire quelque chose de la part du débiteur. Elle est
souvent utilisée comme une garantie additionnelle aux autres garanties.
Les garantes ne sont que des accessoires pour que le banquier puissent limite le risque
non l’éliminé totalement, en exigeant touts ces garanties le banquier n’espère pas en avoir
recours à la date du remboursement.
Quand les PME commencent à se développer mais ne remplissant pas encore les
garanties qui lui donneraient l’accès à un financement bancaire, elles se tournent vers d’autres
produits alternatifs.
Le financement de haut de bilan est l’un des modes de financement alternatifs, qui
permet aux entreprises de ce développé et finance leur croissance et leur investissement. Ce
type de financement ce subdivise en deux catégories :

 Financement interne :

Il est considéré comme la première source de financement de l’entreprise issue du


cycle d’exploitation de refinancement ou la cession d’actif, et peut être généré par
l’augmentation de l’engagement des actionnaires présent.
En cas de développement rapide les sources internes de l’entreprise sont généralement
insuffisantes pour couvrir leurs besoins.

2
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance/definition-lettre-G/Garantie-réelle.html

8
 Financement externe :

Lors de l’insuffisance des ressources internes, les dirigeants décides de recourir au


financement externe de haut de bilan, il se trouve devant trois grandes catégories : l’ouverture
du capital aux nouveaux actionnaires, le capital investissement et le financement mezzanine.

 L’ouverture du capital aux nouveaux actionnaires : souvent sont les proches ou les
amis qui constituent ces nouveaux actionnaires. Ce n’est qu’une stratégie mises en
œuvre par le dirigeant de la PME pour convaincre les investisseurs de sa
crédibilité.

 Le capital investissement : est une forme de financement avec prise de


participation dans une entreprise, peut concerner également le rachat de
l’entreprise par les cadres, le financement de retournement ou la fusion acquisition.
Le capital investissement intervient dans plusieurs cas, il s’agit d’un financement
sous forme de fonds propres ou quasi-fonds propres (se sont des ressources
financières n’ayant pas la nature comptable de fonds propres), qui comporte
rarement des garanties.

 « Le financement mezzanine : il peut prendre divers formes de valeur mobilier


pouvant donne accès au capital, notamment obligation convertible en action, bon
de souscription d’action, obligation remboursable en action…ce type de
financement et pratiquement toujours subordonne au remboursement de la dette
senior. Il est le plus souvent souscrit par des fonds spécialisés minoritaires. ce type
de financement hybride a une maturité souvent plus longue que les prêts bancaires
environs 10 ans et amortissable in finie. »(3)

On trouve d’autre mode de financement qui complète le financement de haut de bilan


comme les prêts participatifs, les fonds propres temporaires, les emprunts obligataires
mutualises, le crowdfunding (financement collectif sous forme de don), les avances
remboursables en cas de succès , les prêts d’honneur…

Malgré ces diverses formes de financement, le type d’investissement sa rentabilité et


le degré du risque couru, qui désigne la forme de financement adéquate.

3
Commission présidée par MICHAEL FONTAIRE (Novembre 2012) « le financement de haut de bilan », 20

9
Paragraphe 2 : les banques islamiques et financement des PME :

Depuis l’apparition de la finance islamique en 1975, il y avait une seule banque


islamique qui est arrive aujourd’hui à plus de 600 banque à travers le monde. Leurs objectifs
est d’offrir aux agents des produits financiers qui obéit à la Sharia’a islamique, cette finance a
parcouru le monde tout entier, elle a connus un grand succès au niveau internationale.
Les banques islamiques permet au PME un financement moins difficile, par leurs
gammes varies de services « contrats » : Moudaraba, Moucharaka, Ijar …ou il n’exige pas de
garantie, mais s’engage à supporter la PME en cas de difficulté selon le contrat. Les banques
islamiques interviennent directement sur les transactions financées par elles, sous forme de
contrat :

1. Moudharba :

Ce contrat est sous forme de société en participation(4), dans ce dernier la banque (rab
al mal) agit autant qu’un apporteur de capital, tendis que l’entrepreneure (Moudarib) fais un
apport en industrie c'est-à-dire un savoir faire. Dans ce cas la banque n’est pas autorisée à
participer à la gestion, mais les bénéfices sont partagés selon une clé de répartition prévus
dans le contrat.
Pour les pertes éventuelles ils sont entièrement supportés par la banque.

2. Moucharaka :

Ce contrat est sous forme de société en commandite simple ou les deux parties
(banque et entrepreneur) apportent des capitaux. La répartition des bénéfices réalisés est faite
selon un contrat prés déterminé, les pertes sont partages en fonction de l’apport en capital. Ce
contrat procure à la banque le droit de participation à la gestion, comme elle peut ne pas faire
usage de ce droit. Elle peut même utilise ce contrat pour participé dans une entreprise déjà
existante. On distingue deux types de Mouchraka, moucharaka constante (tabita) et
moucharaka dégressive (moutanakissa).

4
La société en participation (SEP) est une forme de société dans les traditions civilistes. Elle
est dépourvue de personnalité morale et reste peu employée.

10
3. Mourabaha :

La banque joue le rôle d’intermédiaire entre son client et le vendeur initiale, le client
lui demande de lui acheté un bien déterminé (meuble ou immeuble), la banque l’achètera à un
fournisseur à un prix déterminé et le revend au client à un prix majoré, et payable a terme, ce
prix n’est pas en fonction du délai, le paiement peut faire l’objet d’un seule versement ou être
repartis sur plusieurs échéances. Ce contrat finance le court terme.

4. Ijar :

Ce contrat finance les investissements de moyen et long terme, il est destiné


généralement aux investissements meuble et immeuble. L’ijar est le contrat par lequel la
banque achète un bien et le loue à un entrepreneur pour une durée et un montant fixé à
l’avance. En cas de retard de paiement de loyer la banque ne peut pas imposer une pénalité au
locataire, on distingue deux types d’Ijar, Ijar tachghilia et ijar mountahi bi-tamlik.

5. Istisna’a :

Est un contrat d’entreprise d’un bien à construire ou à fabriqué, qui ne nécessite ni le


paiement intégrale du prix ni la détermination précise de la date de livraison, le paiement et
effectués progressivement au fur et a mesure que le bien et construit ou bien fabrique.

6. Qard al hassan :

C’est un mode de financement sans contre partie, sous forme d’un prêt accordé à un
client fidèle qui rencontre des difficultés, la banque ne prend pas de contre partie et le client
ne rembourse que le principale qui lui a été accordé.

7. Mozaraà-Moussakat, Mougharassa :

« Ils sont utilisé dans l’exploitation du domaine des terres agricoles, on ya reconnu
lorsqu’il est nécessaire d’associé du capital (terre agricole) et du travail (fourni par une tiers
personne). L’usage de tel ou tel contrat conditionné par la nature du produit cultivable. Dans
le cas d’une culture céréalières, on utilisé le contrat dans la Mouzara’a, car le mot arabe
« zaraa » signifie grain ou semences. En revanche si les produits cultivables nécessitent des
efforts permanents d’irrigation, en fait appel au contrat de la Moussakat car le mot arabe
« saki » veut dire irrigation. Ce type de contrat s’explique d’avantage dans le cas des cultures

11
maraîchères, dans le cas de l’arboriculture, on utilise le contrat de la Mougharassa, car le
terme « Gharss » veut dire en arabe plantation. »(5)

On trouve d’autre produit offert par les banques islamiques à leurs clientèles comme al
joaàla, salam, al àarboun …

La particularité des institutions financières islamiques réside essentiellement dans trois


aspects :
 Elles favorisent la participation.
 Elles disposent des produits plus diversifiés que les banques classiques.
 Le système de partenariat adopter par les banque islamique, obligent les deux
parties à courir ensemble les risques en partagent les pertes et les profits.

Ces aspects donnent une bonne image aux banques islamiques dans le marché
bancaire.

5
Mohamed BOUDJELLAL (Décembre 1992) « Introduction aux technique islamique de financement » séminaire
N° 37.

12
CHAPITRE 2 :
Les produits alternatifs et financement des PME

Les PME représentent le moteur de développement économique et social, dans les


pays industrialisés et dans les pays émergents les PME représente le facteur majeur dans la
dynamique économique, elles sont les facteurs de productions de l’emploi et de partage des
richesses. Mais ce type d’entreprise ne reçoit pas l’attention qu’elles méritent en termes de
financement ; c’est l’un des facteurs qui a donnée naissance aux produits alternatifs des
banques islamiques, car ils ont comme objectif de donnée plus de mouvement a ce moteur qui
mobilise l’économie, les banque islamique en mis ces contrats ( Produits alternatifs) en
disposition des PME pour qu’elles puissent ce développé d’une façon sain et des conditions
plus favorables que dans le financement classique.
Dans ce chapitre en va essayer d’expliquée les difficultés que les PME connaissent en
terme de financement et d’adaptation à ces conditions et traité les différents contrats que les
banque islamique propose, et leur conformité à la législation « Shari’a ».

13
Section 1 :
les produits alternatifs et les PME Marocaines

Les PME représentent une très grandes part du tissue économique marocaine, leurs
définitions est abordé et traiter plusieurs fois dans les 40 derniers années par plusieurs partie
prenante de l’économie marocaine. Dans la même période où le Maroc a connu la constitution
et le développement de la finance islamique.

Paragraphe 1: Les PME marocaines

Avant l’annonce du nouveau code d’investissement en 1983, les PME Marocaines


n’avaient pas de définition, à mis comme critère de définition de la PME, son programme
d’investissement pour la création ou l’extension inférieure à 5 Millions DH, en 1987 BANK
AL Maghreb à posé le total du bilan de 15 Millions DH, et leurs programmes
d’investissements est de 7 Million DH, en suite le programme de mise à niveau FOGAM a
augmenté leur total de bilan avant investissement à 20 Millions DH le couts de leur
programme de mise à niveau ne dépasse pas 10 Millions DH. Entre 2000 et 2004 la sous-
commission PME/PMI-préparation du plan de développement économique et sociale (PDES)
ont formulé plusieurs critères (6) :

 Le nombre d’emplois 200 personnes.


 CA selon la phase de développement :
 Création inferieure à 5 Millions.
 Croissance entre 5 et 20 Millions.
 Développement entre 20 et 50 Millions.
 Total bilan 30 Millions.
 Cout d’investissement/emplois de 75000 à 80000.

6
Hassan AL ARIF (2011/01/31)‘’PME : Nouvelle définition en cours de validation’’ l’économiste Edition N° 3456.

14
Ces critères qui ont été conforme avec la loi 53-00 mise en 2002 (7) : « la PME est
une entreprise gérée et/ou administrer directement par les personnes physiques qui en sont
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires et qui n’est pas détenue à plus de 25 % du
capital ou des droits de vote par une entreprise, ou conjointement par plusieurs entreprises. »
Les PME sont également reparties selon leur secteur d’activités comme suite (8) :
 30 % commerces et réparations.
 22 % immobilier, location et services rendus aux entreprises.
 15 % industrie, manufacturières.
 11 % BTP.
 10 % autres services.
 4 % Hôtels et restaurations.
 4 % transport et communication.
 2 % activités financières.
 1 % agriculture, chasse et sylviculture.
 1 % industries extractives.
 0.5 % pêche et aquaculture.
 0 % électricité, gaz.

Les PME se concentrent essentiellement à Casablanca avec un pourcentage de 40%, la


région Tanger-Tétouan prend 10%, Rabat-Salé-khémisset 8%, Meknés-Fés 9% et 33%
restante se répartie sur les 14 dernières régions.

7
Publié dans le bulletin officiel N°5036 du 27 JOUMADA II (1423).
8
OCDE.

15
Paragraphe 2 : l’histoire de la finance islamique au Maroc

Lors d’une conférence à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales de


Marrakech, le 21/03/2015 sous le thème « les atouts des banques islamique au Maroc» avec la
présence de Mr. BALLAJI Abdeslam président de l’association marocaine de la finance
islamique, cette association est créée en avril 1987.

D’après Mr BALLAJI la finance islamique est entrée au Maroc depuis 30 ans, l’idée a
été développée dans les universités marocaines et plus précisément la faculté des lettres et
sciences humaines de Rabat, ou ils ont créé l’association marocaine de la finance islamique.
Parmi les grands noms dans la finance islamique Mr ELKHIYARI Allal, ANABHAN Farouk,
Mohammed CHOKRI ESSBAI.

En 1972 le professeur iraquien Mr BADER SABR a proposé la première idée des


banques non usuraires au Maroc, la banque islamique de Dubaï lui a chargé de présenter ce
projet pour créer une banque marocaine islamique différente des autres banques classiques, à
cette époque les banques marocaines étaient contre ce nouveau système bancaire, car elles
craignaient de ce lancé dans ce nouveau système qu’elles ignorent.

1984 un prince s’est présenté auprès de Mr BELKHATIB Abdelkrim pour qu’il


dépose sa demande pour ouvrir une banque islamique au Maroc, cette demande a été refusée à
cause de l’appellation « banque islamique » qui ne convient pas le système marocain.

En 1990 les banques marocaines ont décidé d’ouvrir des guichets pour les transactions
islamiques dans leur agences, la veille de l’ouverture cette décision a été annulé, sans aucune
explication.

En 2007, après la recommandation n° RN33/G/2007 de BANK AL MAGHRIB


relative à l’autorisation de la commercialisation des produits alternatifs (Ijar, Moucharka,
Mourabaha), ses produits n’ont pas connu le succès attendu, malheureusement les clients
n’ont pas fait la queue devant les guichets pour s’offrir ses produits dite « HALLAL ».

16
En 2010, présentation complète du projet banque participative auprès du parlement.

En 2011, le projet a été annulé à cause du renouvellement de la commission du


parlement.

En 2012, une représentation du projet banque participatif sous le nom « les


établissements de crédits et les organisations assimilées » N° 103-12.

En 2014, l’acceptation du projet N°103.12, et il a été communiqué au public.

En 2015, le 5 mars (14 JOUMADA I 1436) la promulgation de la loi N°103.12 au


bulletin officiel du royaume.

Cette loi est constituée de 176 articles dont 17 articles relatifs aux banques
participatifs, ces 17 articles se subdivisent en trois chapitres.

Le 1er traite le champ d’application des banques participatifs qui prend de l’article 54
à l’article 65, ces 11 articles définissent la banque participatif au Maroc et les produits
proposés par cette dernière qui sont de nombre de six MOURABAHA, IJARA,
MOUCHARAKA, MOUDARABA, SALAM et ISTISNA’A. Deux parmi ces produits ce
subdivisent en deux types, IJARA : Ijara tachghilia et Ijara montahia bi-tamlik,
MOUCHARAKA : Moucharaka tabita, Moucharaka moutanaquisa.

Le 2eme chapitre traite l’instance de conformité, de l’article 62 à l’article 65, ses


articles obligent les banques participatifs de rédiger à chaque fin d’exercice un rapport au
conseil supérieur des Ouléma et un autre rapport à BANK AL MAGHRIB.

Le 3eme chapitre traite des dispositions divers, parmi ces dispositifs, les banques
participatifs sont confrontées à un problème de manque de liquidité, pour cela les banques
participatifs doivent constituer un fonds dénommé « fonds de garantie des dépôts des banques
participatifs », destiné à indemniser les déposants, en cas d’indisponibilité de leurs dépôts et
de tous autres fonds remboursables.

17
Section 2 : Le financement des PME et les limites
des produits alternatifs

La majorité des PME marocain ont presque le même problème de financement et de


manque de garantie. A travers le monde ont constate que la majorité des Etats on commencé à
diversifier leur système financé par l’introduction des banques islamiques. Ces banques
proposent un grand panier de produits destiné aux PME.

Paragraphe 1 : Les sources et les difficultés de financement des PME


Marocaine.

Les PME marocaine se trouvent devant une offre diversifié de moyens des
financements. Mais malheureusement ils ont beaucoup de problème en termes de garantie et
de taille. Le financement constitue le problème le plus visible des PME marocaines et souvent
constitue le premier challenge face au développement.
Les PME marocaines ont l’accès aux marches bancaires, marches des actions et le
marché de la dette, cette diversification permet généralement de répondre aux besoins de
financement des PME, malheureusement avec toute cette diversification on constate encor la
présence des difficultés, parmi les sources de financement et leurs difficultés on trouve :

1. Le crédit bancaire :

Le crédit aux prés des banques ou des établissements de crédit constitue le


financement du bas de bilan, qui est souvent le chemin droit vert le financement.
Le problème de ce marché de crédit au Maroc, il a tendance à prendre une forme
presque oligopolistique avec une offre concentré par un nombre limité d’acteurs et une
demande composé de grands nombre d’entreprise surtout des PME. D’après le rapport de
BANK AL MAGHRIB 81% du marché de crédit est détenue par cinq banques.
Du point de vus des banques, les PME ont des difficultés à trouver le financement
adéquat cela est due à :
 La fragilité des PME
 Le déséquilibre du couple rentabilité/risque.
 La faiblesse des fonds propre
 Le manque de réinvestissement dans l’entreprise.

18
2. Le marché financier :

Qui se subdivise on deux le marché de la dette et le marché des actions :

a) Le marché de la dette :

Les PME marocaine peuvent recourir aux agents à capacité de financement à travers le
marché de la dette, par l’émission des TCN (titres de créances négociables) plus précisément
l’émission des billets de trésoreries.
Ce marché obligataire demeure toujours hors portée d’un nombre important des PME
marocaines, cela est dû aux conditions d’accès, la transparence et à la communication
financière.

b) Le marché des actions :

La bourse des valeurs est composé de trois compartiments, l’introduction des PME en
bourse par l’émission d’action est soumise au respect de condition strictes telles que le capital
minimum, le chiffre d’affaire, le nombre d’exercices certifiés ou encore les comptes
consolidés. Sur se marché on distingue trois compartiment : le marché principale, le marché
de développement et le marché de croissance. L’objectif de la création du 2eme et 3eme
compartiment est d’inciter les PME à s’introduire en bourse.
La grande majorité des PME marocaines ne présentent pas les critères requis pour
pouvoir accéder à ces compartiments et aussi elles ne sont pas en mesure de respecter les
implications de l’introduction en termes de communication financières et de bonne
gouvernance.
Le facteur institutionnel constitue aussi une importante barrière d’accès pour ces PME
au marché boursier.

19
3. Le capital risque :

Le capital risque est un nouveau mode de financement au Maroc. Néanmoins avec la


loi relative aux organismes de placement en capital risque (FPCR). Cette méthode de
financement commence à se connaitre par les PME en croissance.
Le capital risque est introduit au Maroc en 1989 par le biais de la banque Européenne
d’investissement (BEI). La première société de gestion de fonds d’investissement
(MOUSAHAMA) a été créée en 1993 par différents intervenants du monde financier.
Le marché du capital investissement a apparait au début des années 90 mais ne sera
réellement opérationnelle qu’on1993.et qui a connu deux phases de développement. La
première phase, entre 1993 et 1999, marqué par une timide pénétration de marché. La
deuxième entre 2000 et 2010, caractérisé par une hausse importante des fonds sous gestion et
des volumes investis.
En 2010, on compte 31 fonds de capital investissement affiliés, appartenant à 19
sociétés de gestion. Qui sont arrivé à fin 2013 à 37 fonds affiliés, appartenant à 22 sociétés de
gestion.
Avec un montant total d’investissement en fin 2013 de 686 million DH, on arrive a un
cumule de 4.2 milliards DH(9).
L’accès au PME marocaines au capital risque est souvent très limité, cette limite
s’explique par la structure déséquilibrée, organisation centralisée et personnalisé, le manque
de transparence et un très faible encadrement.
Aujourd’hui, les PME marocaine à forte croissance présente des perspectives
globalement positives et à fort potentiel pour l’avenir dû particulièrement à une économie qui
a des opportunités pour une forte croissance qui n’est pas encore réalisé.
Pour les PME modestes, la mise en place d’un marché alternatif à encourager les
sociétés de taille moyennes pourrait contribuer à l’essor de ces modes de financements.

9
http://www.amic.org.ma/fr/capital-investissement/le-capital-investissement-au-maroc

20
Paragraphe 2 : Les facteurs remettant en cause les produits
alternatifs au Maroc.

Ce paragraphe est consacré pour l’analyse des produits alternatifs après 8 ans de
commercialisation et l’élaboration de la nouvelle loi bancaire. Cette analyse à pour but de
relever les contraintes et les difficultés que ces produits alternatifs ont rencontré, ce qui a
engendré une non-concurrence parfaite entre ces produits alternatifs et les autres produits
déjà existants sur le marché financier.
Les produits alternatifs en vu le jour au Maroc en septembre 2007, mais ils n’ont pas
pus résister à la concurrence des produits conventionnelles après 18 mois de
commercialisation, cela est due à plusieurs facteurs desquels en site :

 Les banques conventionnelle se sont organisé en lobby à fin d’empêcher


l’émergence du système bancaire islamique, car le système bancaire
conventionnelle leurs procure un niveau de profil élevé et il craint d’investir dans
un domaine ou il ignore toutes instruction.

 L’absence de l’autorité de contrôle de conformité aux préceptes de la Sharia ‘a.

 La non-existence d’un texte juridique qui rédige ces produits alternatifs. Ce fait à
entrainée une concurrence injuste entre les produits alternatifs et les produit
conventionnelle.

 La majorité du public marocain ignore l’existence de ce type des produits financier,


cela est du à l’absence d’une compagnie de communication d’accompagnement, il
est très difficiles de trouvé des affiches ou des brochures destinés à la clientèle sur
ce sujet.

 La mauvaise réputation des produits alternatifs en termes de leur cout. La pression


fiscale avait un rôle très important, à cause de la multiple taxation (les droits de
conservation foncière, la taxe notariale et les honoraire du notaire) ainsi qu’un taux
de TVA de 20%, ce qui les renchérissent par rapport aux produits conventionnels
(TVA 10%).

 Le remboursement de ces produits peut atteindre jusqu'à 100% du montant


d’investissement.

De même la BAM a posé certaines instructions que les banques commerciales doivent
respecter :

 La politique de communication doit être validée par la direction générale.

21
 Le contenu des messages publicitaires doit êtres soumis à un droit de regard de la
Bank-Al-Maghrib, préalablement à leur diffusion au public ;

 La communication doit avoir axée sur l’intérêt que représenterait le recours à ces
produits pour la réalisation des projets de la clientèle et éviter toute comparaison
avec les produits bancaires classiques ;

 Aucune mention à caractère religieux, telle que halal, foukaha, islamique, charia,
conseil religieux et assimilés ne doit y être incluse.

 Les établissements de crédits devraient éviter de faire de la surenchère ou la course


vers la part de marché.

 Le réseau et notamment les charges de clientèle devraient être sensibilises au


langage à adopter vis-à-vis de la clientèle et veiller au respect des dispositions de la
recommandation.

 Les partenaires éventuelles des établissements de crédits, ils sont appelé à faire des
publicités au tour de ces produits, doivent formellement s’engager à respecter ces
conditions.

D’un côté, la formalisation de la nouvelle loi, qui autorise l’ouverture de banques


participatives avec tous ces produits alternatifs et le contrôle du conseil supérieur des
oulémas. Nous souhaitons que ces produits alternatifs vont avoir le succès attendus, car cette
loi et posé pour diriger et orienter ces produits pour éviter la majorité des problèmes vécus en
l’an 2007.
D’un autre côté, on espère que les couts de ces produits soit plus attractifs et plus
convenables à la clientèle et qu’elles soient bien communiqué par les mass-médias pour que
la clientèle aie une idée plus claire sur ces produits.

22
CHAPITRE 3 : Etude empirique
L’étude porte sur : les Banques participatives et le financement des petits et moyennes
entreprises.

Section 1 : Méthodologie de l’étude

Dès le lancement des PME, elles manifestent toujours un besoin accru vers les fonds
propres, mais vu de l’insuffisance de ces dernières et afin de soutenir leur développement et
croissance. Elles se sont orientées vers le financement externe.
Sur le marché financier marocain en distingue plusieurs sources de financement qui
visent le court, le moyen et le long terme.
Les PME Marocaine ont presque la même tendance de recourir le plus souvent au
secteur bancaire, qui a connu plusieurs réformes. En 2007 banke-al-Maghribe à recommandé
trois produits alternatifs aux banques commerciales marocaines, en 2014 l’élaboration de la
loi bancaire, qui avait comme principal apport, les banque participatifs. Ce qui a permis la
naissance des produits alternatifs.
A quel point les produits alternatifs ont influencé les PME marocaines ? Pour mieux
rependre à cette problématique, nous avons mené une étude, suivant une démarche consistant
à l’élaboration puis l’administration d’un certain questionnaire, suivi par une analyse et une
interprétation des résultats.
Un questionnaire est une liste de questions comportent ou non des repenses. Il doit
remplir deux fonctions, la première c’est qu’il doit traduire des objectifs de recherche en
question spécifique aux quelles la personne interrogé doit répondre. La seconde c’est qu’il
doit inciter la personne interrogé à coopérer à l’enquête et à fournier les informations
correctement.
Du point de vue forme, le questionnaire peut combiner entre questions ouvertes
laissant la possibilité de rependre à la personne interrogée, et d’autres fermées en leur
proposant une liste de réponse parmi lesquelles elle doit choisir une ou plusieurs réponse qui
apparaissent plus explicatives de son opinion.
Cependant, la réalité est tellement différente, la totalité des questions de notre
questionnaire est fermée, pour économiser le temps à ceux qui répondent.

23
Notre questionnaire est adressé principalement au PME, et contient quatre parties, la
première porte sur l’identification de l’entreprise du dirigeant et du répondant, la deuxième
sur état des lieux du financement de l’entreprise, la troisième sur les produits alternatifs et le
financement des entreprises, la dernière partie porte sur les banques participatifs et le
financement des entreprises.
Les résultats seront analysés et interprétés à l’aide du logiciel SPSS, la réalisation des
graphes sera traitée à l’aide du logiciel Excel.
L’enquête a été réalisée sur la base d’un échantillon de 89 entreprises de la ville de
Marrakech, dans diverse secteurs : manufacturier 2.2%, BTP 12.4%, commerce 44.9%,
service 30.3% et autres secteur 10.1%.

Leur chiffre d’affaire est représenté par le graphe suivant :

24
Nous avons rencontré plusieurs problèmes durant l’enquête, comme l’absence de la
plus part des dirigeants ou toute autre personne qui peut répondre à notre enquête, et la
méfiance de certain responsables qui ont refusé de répondre à nos questions. Cette méfiance
et la non coopération a influencé notre résultat par l’apparition de certain des valeurs
manquantes.
La taille de l’échantillon peut constituer une limite à notre étude, cependant, nous
tenons à signaler que la contrainte du temps et des moyens doit être prise en considération. La
réalisation de notre enquête, nous a permis d’une part de connaitre les spécificité des PME
notamment la structure fortement centralisé et la difficulté d’accès a certains informations,
elle nous a permis également de constaté que la majorité des PME ont un esprit de méfiance
quant à la réponse aux questions.

25
Section 2 : L’étude empirique :
Avez-vous financé votre projet d’entreprise au démarrage par :

84.3% des PME financent leur projet au démarrage par l’apport personnel, 10.1%
utilisent le crédit bancaire, 4.5% ont recours aux financements des amis et proches et 1.1%
des PME font recours au crédit fournisseur.

Les résultats peuvent être expliqué par les difficultés que les PME rencontrent au
démarrage, l’apport personnel reste toujours le moyen de financement le plus utilisé, face aux
difficultés du crédit bancaire, qui peux être soit les garanties exigée ou bien le taux d’intérêt
appliqué, ainsi que l’absence d’une visibilité sur l’avenir de la PME.

26
En cas de besoin de financement, quel mode de financement utilisez-vous
fréquemment ?

57.5% des PME utilisent l’autofinancement en cas de besoin de financement, 13.8%


font recours au crédit bancaire, 10.3% utilisent l’argent de leur proches (familles et amis),
6.9% utilisent l’augmentation du capital, de même pour les avance des actionnaires, 3.4% par
le crédit-bail et 1.1% des PME font appel à d’autres modes de financement.
Ce recours centralisé autour de l’autofinancement peut être expliqué par la non
visibilité de l’avenir des PME et le manque des garanties, 3.4% recours au crédit-bail car ce
mode de financement est limité et il n’est pas très reconnus chez les PME.

27
avez-vous déjà contracté des prêts bancaires ?

58.4% des PME ont déjà contracté un crédit bancaire contre 41.6% qu’ils n’ont jamais
contracté.
Ces pourcentages peuvent êtres expliqué par plusieurs facteurs que nous allons
exposer dans l’analyse de nos résultats.

28
Quelle sont les raisons expliquant votre non recours au financement bancaire ?

50% des PME ne sont pas financé par le crédit bancaire à cause des considérations
religieuses, 19% à cause de la cherté de l’emprunt, 14% à cause des garanties exigées, 7% des
PME n’utilisent pas ce mode de financement à cause de la rentabilité limitée de l’entreprise,
se même pourcentage des PME a le soutien de la famille et des proches et 3% des PME ne
font pas recours au crédit bancaire à cause de la lenteur des procédure.

On constate que le non recours aux crédits bancaires des 50% PME Marocaine
enquêté est dû aux considérations religieuse, car le taux d’intérêt est considéré comme illicite
dans la charia’a islamique, le problème de visibilité et de transparence chez une PME
contribue à rendre les procédures très lente.

29
Utilisez-vous ces prêts pour financer

Presque la moitié des PME enquêté (49.8%) utilisent les prêts bancaires pour financer
les dépenses d’investissements et les dépenses d’exploitation, 28.8% des PME utilisent leurs
prêts bancaires pour financer les dépenses d’investissements, contre 22% pour le financement
des dépenses d’exploitations.

30
Contractez-vous plus :

On remarque que 55% des PME demande des prêts à moyen et long terme, par contre
le recours aux crédits à court terme constitue 45%.
Ces pourcentages confirment les résultats obtenus dans la question précédente.

31
Comment expliquez-vous votre recours aux prêts bancaires ?

A travers cette enquête on a remarqué que l’élément qui incite les PME à contracter
des prêts bancaires est leurs taux d’intérêt attractifs de 28.3% suivi par la durée d’emprunt
adaptées aux besoins avec 21.7%, la difficultés d’accès aux autres types de financement et
l’absence des banques islamiques chacune des deux constitue 20% puis les procédures
simplifiées avec un taux de 10%.

32
Avez-vous plus de difficulté à mobiliser des prêts pour le financement ?

67% des PME ont des difficultés à mobiliser des prêts pour financer les dépenses
d’exploitations, contre 33% pour le financement des dépenses d’investissements. Ce résultat
peut être dû aux exigences posé pour le financement du court terme.

33
Avez-vous reporté ou annulé un investissement planifié par ce que vous n’avez pas pu
mobiliser les fonds suffisants :

61.2% des PME ont déjà reporté ou annulé un investissement à cause des fonds
insuffisants, contre 38.8% des PME qui n’ont pas eu de problèmes.

34
Votre banque vous a-t-elle déjà refusé une demande de crédit ?

26.2% des PME enquêté, leurs demande de financement auprès des banques ont été
refusé, contre 73.8% les banques leurs ont accordé des prêts. Les raisons de refus du crédit
bancaire peut être expliqué par L’insuffisance de garantie, La capacité d’endettement épuisé,
La rentabilité limitée de la PME où Les difficultés de remboursements des anciens crédits.

35
Accepteriez-vous l’entrée de nouveaux associés en cas de besoin de financement ?

63.2% des PME n’accepte pas l’entrée des nouveaux associés en cas de besoins de
financement, contre 31.8% accepte l’entrée de nouveaux associés.

En peut expliquer ce refus par le fait que les PME marocaine préfèrent de garder leurs
autonomies.

36
Connaissez-vous le capital investissement ?

58.3% des PME affirment qu’elles ne connaissent pas le capital investissement, contre
41.7% le connaissant.

37
Avez-vous déjà tenté de vous financer par le capital investissement ?

85.2% des PME enquêté n’ont pas tenter de ce financé par le capital investissement, ce
pourcentage très élever s’explique par l’ignorance des dirigeants des PME de l’existence de
ce mode de financement. Contre à peine 14.8% qui l’ont déjà utilisé.

38
Selon-vous comment peut-on expliquer le recours limité de l’entreprise marocaine au
capital investissement ?

Selon les dirigeants des PME enquêté, la raison principale du recours limité des PME
marocaine au capital investissement c’est l’ignorance de l’existence de ce dernier qui
représente 50%, suit par le refus du partage du contrôle avec une proportion de 29.7%, puis le
refus du partage du résultat (10.8%), suivi par le refus de partage de l’information (8.1%).

39
Etes-vous au courant de l’existence des produits alternatifs au Maroc ?

34.1% des PME enquêté affirment qu’elles sont au courant de l’existence des produits
alternatifs au Maroc, contre 65.9% ignore leurs existences.
Ce grand pourcentage peut s’expliquer par la non communication de ces produits par
les mass-médias et les banques.

40
Quels sont les produits alternatifs que vous connaissez ?

30.3% des PME enquêté connaissent le produit Mourabaha, 2.2% connaissent la


Moudaraba, contre 1.1% connaissent la Moucharaka. 66.3% peut être expliqué par la non
connaissance des dirigeants des PME de l’existence des produit alternatifs.

41
Avez-vous déjà contracté des produits alternatifs ?

95.6% des PME enquêté non jamais contracté des produits alternatifs, et seulement
4.4% l’ont déjà contracté.
Ce pourcentage de 4.4% représente trois personnes qui ont déjà contractées des
produits alternatifs, pas autant que entreprise mais seulement à titre individuel.

42
Si vous emprunté les 5 dernières années auprès de votre banque, pourquoi avez-vous
préféré l’emprunt bancaire aux produits alternatifs similaires ?

67% des PME ont préféré l’emprunt bancaire aux produits alternatifs car elles ignorent
l’existence de ces derniers,la non commercialisation a contribué aussi dans ce sujet avec 14%,
12% explique ce non recours par la non adaptation aux besoins financiers de l’entreprises, la
cherté des produits alternatifs prend 6%.

43
Selon vous, quels sont les facteurs ayant contribué au recours limité aux produits
alternatifs ai Maroc ?

Selon les dirigeants des PME enquêté, Le premier facteur qui a contribué au recoures
limités aux produits alternatifs c’est l’absence ou l’insuffisance de publicité, le deuxième
facteur est la commercialisation des produits alternatifs par les banques conventionnelles, le
troisième facteur est l’attractivité de financement classique, le quatrième est la fiscalité
inadaptée, le cinquième est la non conformité à la chariaa, le dernier facteur est la cherté des
produits alternatifs.

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L’analyse des résultats de notre enquête a révélé des pourcentages clés comme suit :

 84% des PME, de notre enquête, financent le démarrage de leur projet d’entreprise
par les apports personnels.
 On constate que 57% des PME utilisent l’auto financement en cas de besoin de
financement.
Ces deux pourcentages nous éprouvent que la principale source de financement des PME soit
une source très limitée.
 58.4% des PME enquêtées ont déjà contracté un crédit bancaire pour financer, à la
fois, les dépenses d’investissement et d’exploitation, avec une tendance un peu
plus à un crédit moyen ou long terme.
Ce recours au prêt bancaire s’explique par les taux d’intérêt attractifs et la durée d’emprunt
adaptée aux besoins des PME.
 41.6% des PME de notre échantillon n’ont jamais contracté de prêt bancaire, ce
non recours s’explique par les considérations religieuses des dirigeants des PME et
les garanties exigées.
 En constate aussi une non connaissance des dirigeants de quelques modes de
financement, comme le capital-investissement. Presque 60% des PME ne
connaissent pas se mode de financement.
Malgré la non disposition des PME de garantis et leur méconnaissance de certains modes de
financement, elles préfèrent affronter leurs besoins de financement seules au lieu d’accepter
des nouveaux actionnaires.
 La méconnaissance se trouve aussi pour les produits alternatifs islamiques, on
constate que 65.9% des PME ne sont pas au courant de l’existence des produits
alternatifs islamiques au Maroc. De même 67% des PME expliquent leur non
recours aux produits alternatifs islamiques par leur ignorance de l’existence de ces
produits.
 30.3% des dirigeants pensent que le principal facteur qui a contribué au recours
limité aux produits alternatifs islamiques au Maroc est l’absence ou l’insuffisance
de publicité.

45
CONCLUSION GENERALE
Il existe d’autres facteurs et problèmes qui peuvent expliquer les obstacles au
développement des PME telles que :
 Le manque d’information et de formation continue des créateurs, des dirigeants et des
employés dans le domaine d’application de leur société.

 La concentration du pouvoir sans limites entre les mains des gérants et rupture de
délégation de responsabilité.

 Les méthodes appliquées pour l’accompagnement des PME à la naissance qui sont
généralement inexistantes sur le terrain.

 La méconnaissance des marchés et le manque d’organisation.

Ces difficultés se traduisent particulièrement en caractère financier sous forme de


besoin de financement, ces problèmes constituent des obstacles devant la croissance des
PME; ainsi que l’ignorance de certain produit financier et la méfiance de l'ouverture de leur
capital aux nouveaux actionnaires.
Dans une économie de transition comme la notre, les PME ont plusieurs défis qui
peuvent être anéantie par des solutions de croissances individualisées particulaire ou générale
dans la plupart des aspects de développement, de l’organisation, de stratégie, et de
financement.
D’ailleurs le financement est l’obstacle majeur qui empêche la croissance des PME.
Le marché financier marocain dispose d’une variété de produit financier, en partant des lignes
bancaires aux financements via le capital risque, le marché boursier,…. etc. Mais les banques
demeurent la source de financement privilégié par les PME marocaine malgré les difficultés
d’accès à ce mode de financements.
En effet, les produits alternatifs constituent des nouveaux produits de financements,
commercialisé par les banques. Qui donne beaucoup de facilités aux PME, ces produit qui
n’ont pas été bien commercialisé pour mieux contribuer à la croissance des PME, sans citer la
non coopération des banques et des mass-médias, qui a rendus ces produits alternatifs inutiles.
Espérant que La réforme de la nouvelle loi bancaire qui autorise l’entrée des banques
participatifs et leurs produits alternatifs, donne une nouvelle vie à ces produits et une chance à

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leurs commercialisation, avec des prix attractives et des duré convenable aux besoins des
petites et moyennes entreprises.

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