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Chargée de TD :
Mme Bassma Henchiri
Elaboré par :
Mohamed Iyed Abdelkebir
Ala Mokh
Akram Daghari
Marwen Radhoui
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Plan de travail :
I.Introduction
II.Les sources juridiques de finance islamiques
III.Les principes de finance islamique
IV. Les différences fondamentales entre finance
islamique et finance conventionnelle
V. Les comités de la conformité à la charia
VI. Conclusion
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I. Introduction :
La finance islamique est un système financier qui opère en conformité avec les principes de la
charia, la loi islamique. Fondée sur des principes éthiques, la finance islamique offre des
services financiers conformes aux croyances islamiques.
ii. La Sunna
La Sunna se réfère aux enseignements, actions et approbations du prophète Mohamed tels
qu'ils sont rapportés dans les hadiths. Ces traditions du notre prophète fournissent des
exemples pratiques de la manière dont les principes énoncés dans le Coran peuvent être mis
en pratique dans divers contextes, y compris dans le domaine financier. Les hadiths offrent
des conseils spécifiques sur des sujets tels que les transactions commerciales, les prêts, les
investissements, et la gestion des affaires. On peut indiquer le hadith « L'intérêt est interdit, de
la racine à la pointe » qui nos montre l’interdiction absolue d’intérêt dans l’Islam, De plus on
cite aussi « L'intérêt est un feu. Celui qui s'en abstient, son feu sera éteint. Celui qui y
participe, son feu le consumera. »
iii. L'Ijtihad
L'Ijtihad se réfère à la méthode d'interprétation juridique par laquelle les experts religieux
peuvent dériver des règles et des principes de la charia islamique pour répondre aux défis et
aux situations contemporains. Les oulémas utilisent leur connaissance approfondie du Coran
et de la Sunna, ainsi que leur compréhension du contexte contemporain, pour émettre des avis
juridiques sur des questions complexes liées à la finance et à l'économie.
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L'Ijtihad est essentiel pour permettre à la finance islamique de s'adapter aux évolutions
économiques et de rester en conformité avec les principes éthiques de la charia.
1. Interdiction des intérêts (Riba) : La charia interdit le prêt à intérêt, car elle
considère que l'usure est une pratique injuste qui profite à une seule partie au
détriment de l'autre. Les transactions financières islamiques doivent être basées sur le
partage des profits et des pertes, ce qui encourage l'équité et la responsabilité mutuelle.
2. Investissements Ethiques : Les investissements islamiques doivent être
moralement acceptables. Cela signifie qu'ils ne doivent pas concerner des secteurs tels
que l'alcool, le jeu, le tabac ou les industries qui sont contraires aux valeurs
islamiques.
3. Partage Des Risques Et Des Profits : Les contrats financiers islamiques doivent
être équitables et justes, en partageant les risques et les profits entre les parties
prenantes. Pour ce faire, ils utilisent souvent des mécanismes tels que la mudarabah
(partenariat) et la musharakah (partenariat en capital).
4. Interdiction De La Spéculation (Gharar) : Le gharar est une incertitude ou une
spéculation excessive qui est interdite par la charia. Les contrats doivent être fondés
sur des termes clairs et précis, avec une transparence totale pour éviter les transactions
spéculatives.
5. Investissements Dans Des Actifs Tangibles : Les investissements doivent être
garantis par des actifs physiques, ce qui signifie qu'ils doivent être soutenus par des
biens réels, tels que des propriétés, des équipements ou des stocks, plutôt que par des
transactions financières abstraites.
6. Zakat Et Dons Charitables : La charia exige la redistribution de la richesse par le
biais de la zakat, un impôt religieux qui oblige les musulmans à donner un
pourcentage de leur richesse aux pauvres.
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IV. Les Différences Fondamentales entre Finance Islamique
et Finance Conventionnelle:
Les différences fondamentales entre la finance islamique et la finance conventionnelle
résident dans leurs principes fondamentaux, leurs méthodes de fonctionnement, et leurs
objectifs sous-jacents :
1. Fondement éthique : La finance islamique repose sur des principes éthiques et moraux
ancrés dans la charia islamique, interdisant certaines pratiques telles que l'intérêt (riba) et
la spéculation excessive (gharar). En revanche, la finance conventionnelle est
principalement basée sur des considérations économiques et commerciales, avec une
focalisation sur la maximisation des profits sans nécessairement respecter des restrictions
éthiques spécifiques.
2. Mécanisme de profit : Alors que la finance conventionnelle implique la fixation et le
paiement d'intérêts sur des prêts et des investissements, la finance islamique se concentre
sur le partage des profits et des pertes. Les transactions financières islamiques impliquent
souvent un partage équitable des risques entre les parties prenantes, encourageant ainsi
une relation plus équitable entre les prêteurs et les emprunteurs.
3. Nature des transactions : La finance islamique opère selon des principes de partage
des risques et de conformité éthique, ce qui signifie que les transactions doivent être
adossées à des actifs tangibles ou des activités économiques réelles. En revanche, la
finance conventionnelle se base généralement sur des instruments financiers dérivés, des
prêts à intérêt, et d'autres mécanismes financiers qui peuvent impliquer des niveaux de
spéculation et de risque plus élevés.
4. Implication sociale : La finance islamique met l'accent sur la responsabilité sociale et
l'équité, encourageant les investissements dans des entreprises et des projets qui
bénéficient à la société dans son ensemble. En revanche, la finance conventionnelle peut
parfois accorder la priorité aux intérêts financiers à court terme sans nécessairement
considérer l'impact social ou environnemental des investissements.
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5. Gouvernance et réglementation : Les institutions financières islamiques sont régies
par des conseils de conformité à la charia, chargés de veiller à ce que les activités
financières respectent les principes éthiques de l'islam.
En revanche, les institutions financières conventionnelles sont généralement réglementées
par les autorités financières nationales en fonction des lois et des réglementations en
vigueur dans chaque pays.
Composition :
o Experts en jurisprudence islamique
Les membres des comités de conformité à la charia sont des érudits musulmans experts en
jurisprudence islamique. Ils sont responsables d'interpréter les principes de la charia, de
formuler des avis juridiques et de garantir que les produits financiers soient conformes aux
valeurs éthiques de l'islam.
Les membres experts en finance islamique fournissent une expertise pratique sur la
conception et l'application des produits financiers islamiques, ainsi que sur les implications
opérationnelles des décisions du comité.
Ces membres ont une connaissance approfondie des lois commerciales, des réglementations
financières, et des normes de gouvernance d'entreprise. Leur rôle est de garantir que toutes les
opérations financières et les pratiques commerciales des institutions respectent les lois et les
réglementations en vigueur, en plus des principes éthiques de la charia islamique.
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o Experts en audit et en conformité
Mission :
o Évaluation et approbation des produits financiers :
Les comités de conformité à la charia s'assurent notamment que ces produits n'impliquent pas
d'intérêt (riba), d'incertitude excessive (gharar) et qu'ils favorisent un partage équitable des
risques et des profits.
Les comités de conformité à la charia fournissent des avis juridiques sur la conformité des
opérations financières aux principes de l'islam. Ils aident les institutions financières à
concevoir des produits et des services conformes à la charia et à résoudre les questions
juridiques qui pourraient surgir.
o Supervision et surveillance
Les comités de conformité à la charia veillent à ce que les opérations financières soient
conformes à la charia islamique. Ils surveillent les transactions, les contrats, les
investissements, et les pratiques commerciales pour détecter toute non-conformité et prendre
des mesures correctives.
o Formation et sensibilisation
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VI. Conclusion :
Le système financier islamique se distingue par son engagement envers des principes éthiques
et équitables, tels que le partage des profits et des pertes, l'élimination de l'intérêt usuraire et la
promotion d'une économie responsable. En adoptant ces valeurs fondamentales, la finance
islamique favorise non seulement la croissance économique durable, mais aussi une
distribution plus équitable des richesses au sein de la société. Son potentiel à promouvoir la
stabilité financière et à stimuler le développement économique dans le respect des normes
éthiques en fait un système financier à considérer sérieusement pour l'avenir.