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Résumé
of performance. For that purpose, we initially evaluated the action of the Benign BOA starting
from the model of actualization of the dividends then in the second time we compared certain
ratios of performances of the Benign BOA and Ecobank Bénin. As a whole, the results show
that the action of the Benign BOA is to be bought. The Benign BOA has a profit of visibility
compared to Ecobank Bénin. However this profit of visibility is not total. With the
introduction out of purse, the companies have a greater visibility. This change has a positive
impact on the performance. Indeed, the purse plays the role of a body delivering a certain
label with the company. Moreover the introduction out of purse more value gives to the
actions. These actions become more liquid and they can be used as hypothecation. Lastly, the
purse, by its mechanism of control has an impact on the business management. In the event of
good management, the company is seen rewarding by the market. Indeed the value of the
action evolves/moves positively. However in the event of bad management, the company is
seen sanctioning by the market by the means of a loss in value of its actions.
Key words: Stock marcket-Initial Public Offering- Financial performance-Visibility.
Introduction
La mondialisation des marchés a donné lieu à un développement croissant des entreprises qui
font leur échange en dehors de leur propre marché. Cette mondialisation des marchés
financiers a entraîné un nombre croissant d'entreprises qui ont choisi de s’introduire sur le
marché boursier (Baker,2002).
Depuis le début des années 1980, les marchés financiers ont connu un développement sans
précédent. De nombreux marchés et produits financiers ont vu le jour. L’importance de
chaque bourse est en relation avec le poids économique de son pays. Lorsque le marché
anticipe les nouvelles, cela est dû au fait qu’il anticipe l’économie. Hamilton (1910) constata
au cours de la panique de 1907 que l’économie était désastreuse tandis que la bourse était
flamboyante, il anticipait une solide croissance économique. La production économique est
devenue très capitaliste, le rôle des marchés financiers s’est amplifié, les mécanismes
concurrentiels se sont renforcés (Mougues,1993).
Les études visant à comprendre les motivations des dirigeants à s’introduire en bourse mettent
en évidence que l’une des principales raisons est le besoin de lever de nouveaux capitaux, afin
de financer la croissance ou de renforcer la structure financière de l’entreprise, (Sentis, 2005
et Broye et al. 2003).
Les faiblesses des capitaux propres dans l’UEMOA, les conditions d’emprunt des banques et
la spécificité des crédits octroyés par elles, ne répondent plus complètement aux besoins des
entreprises. Celles-ci cherchent d’autres modes de financement. Parmi ceux-ci, il en existe un
qui correspond à l’esprit d’entreprise : l’émission de titres sur le marché de l’appel public à
l’épargne (Balaya,2002).
L’UEMOA, dans son optique d’intégration financière et économique, a mis en place un
marché financier régional : la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). En effet, en
favorisant l’adéquation entre les capacités et les besoins de financement au plan régional, la
BRVM permet aux entreprises de trouver des financements alternatifs aux concours
bancaires. Néanmoins, l’on remarque que malgré les compartiments créés pour permettre au
maximum d’agents à besoin de financement de pouvoir utiliser l’épargne des agents à
capacité de financement à moindre coût, les facilités d’accès aménagées par la bourse, les
agents à besoin de financement ne sont pas nombreux à opter pour ce mode de financement
(Balaya,2002).
Les pays de l’UEMOA ayant hérités de la culture continentale sont réticents à l’utilisation du
marché financier pour lever des fonds. Le manque d’information peut être aussi une cause de
non introduction. Cette carence en information a des conséquences aussi bien sur les
investisseurs que sur les émetteurs potentiels. La méconnaissance du marché financier et de
ses mécanismes de fonctionnement peut constituer un frein à l’introduction pour les
émetteurs. En effet, certaines sociétés non cotées pensent que ce mode de financement est
exclusivement destiné aux grosses entreprises et aux multinationales. Pour d’autres, le marché
financier est une jungle dans laquelle les plus petits se font absorber par les plus grosses.
De plus, l’ignorance des investisseurs potentiels ne permet que l’utilisation d’une infirme
portion de l’épargne oisive. Ils thésaurisent ainsi leur épargne, ou la conserve auprès des
institutions bancaires. Les entreprises n’ayant qu’une visibilité à court terme préfèrent se
tourner vers un mode de financement plus adéquat : les emprunts bancaires (Bayala, 2002).
L’expérience de l’introduction en bourse des entreprises cotées peut être dissuasive pour les
entreprises non cotées. En effet quand l’impact sur les résultats est mal perçu par les
entreprises non cotées ou quand cet impact est négatif, les sociétés non cotées sont peu
encline à se diriger vers le marché financier pour lever des capitaux.
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Au regard de tout ce qui précède, quel est l’effet de l’introduction en bourse sur la visibilité
des entreprises? Cette étude devrait permettre d’apporter aux entreprises cotées une réflexion
dont elles ne peuvent se priver dans une perspective de positionnement sur le marché
financier. De plus, elle pourrait leur permettre de prendre connaissance de l’intérêt que peut
revêtir une décision d’introduction à la BRVM. Elle s’articulera autour de trois points
essentiels. Le premier la recension de la littérature théorique et empirique, le second la
méthodologie et enfin l’analyse des résultats issus de la collecte de données pour en
déboucher sur des recommandations de politique.
2. Recension de la littérature
2.1. Ancrage théorique
Les entreprises s’introduisent sur le marché boursier afin d’augmenter la visibilité de leurs
titres et pour gagner l’accès à plusieurs marchés (Euromoney, 1986). A ce titre Merton (1987)
développe une hypothèse de reconnaissance des investisseurs. Il affirme que les investisseurs
n’ont pas la même information, ils investissent dans les titres dont ils ont connaissances.
L’effet de notoriété et les gains en visibilités liés à l’introduction à la bourse se traduisent par
une diminution générale du risque perçu par les investisseurs et par l’accès à une épargne
quantitativement plus importante (Belletante et Desroches, 1996).
Il apparaît ainsi que la bourse constitue un moyen propice au développement et à la
croissance des entreprises (Desroches et Jog, 1991). En effet, l’introduction en bourse assure
une rentrée de fonds importante, accroît la notoriété et le pouvoir de négociation avec les
divers partenaires (Levasseur et Quintart, 1998), augmente la mobilité du capital (Saada,
1996), contrôle les dirigeants (Daigne et Joly, 1986) et favorise les stratégies de croissance
externes (Levasseur et Quintart, 1998).
Merton (1987) avance que l’augmentation de la visibilité d’une entreprise suite à son
introduction en bourse serait aussi associée à la réduction du coût du capital de cette
entreprise. Kadlec et McConnell (1994), Foesrster et Karolyi (1999) ont testé l’hypothèse de
visibilité des entreprises et ont trouvé que le nombre d’actionnaires augmentent après une
introduction en bourse.
De même Walther (1997) affirme que le poids des investisseurs est une fonction croissante du
nombre d’analystes. Une autre source d’information est l’utilisation des journaux d’affaires
par des acquéreurs. Par exemple Bailey et al. (1999) utilisent le nombre de fois qu’une
entreprise est citée dans les journaux comme un proxy pour l’information qui entraine la
demande.
L’hypothèse de Merton n’est pas la seule qui suggère d’attention pour les entreprises qui se
sont introduits en bourse. Une autre hypothèse est la segmentation du marché. Selon Stulz
(1981), la segmentation du marché peut résulter d’obstacle au flux des capitaux (telles que les
restrictions à la propriété, l'environnement réglementaire et les obstacles à l'information) et de la
prime de risque des entreprises sur le marché segmenté.
D’un autre côté, Trueman (1996) trouve une relation positive entre le prix des actions et le
nombre d’analystes. De même, Brennan et Subrahmanyam (1995) trouve une relation positive
entre le suivie des analystes et les coûts de transactions. En revanche, Gadarowskski (2001)
trouve une corrélation négative entre le nombre de nouvelles informations et les retours
subséquents au cours des deux dernières années.
L’introduction en bourse n’est toutefois pas sans contrepartie : la cotation nécessite de temps
et d’énergie et représente un coût important pour une entreprise de dimension moyenne
(Desjardin, 1999). En outre, elle astreint à distribuer régulièrement des dividendes et à
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Mahmud Janmohamed, 2010
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exprimé sur la base annuelle, dans les conditions habituelles de marché, le taux de rentabilité
à exiger d'une action de risque moyen correspond à environ 9%, soit le taux des obligations
d'Etat à 10 ans (5% environ), le placement sans risque par excellence, majoré d'une prime de
risque de l'ordre de 4 points de pourcentage.
Dt est le dividende futur qui devrait être payé à la fin de l’année t ; rs est le rendement sans
risque ; rm est le rendement du marché et est la sensibilité du titre par rapport au marché
Notons que le facteur d’actualisation se trouve élevé à un exposant qui correspond à
l’éloignement dans le temps (mesure en année) de la date de la survenance du dividende
auquel il se rapporte. Vo est donc en fait la valeur de l’action au jour du détachement du
dernier coupon annuel. Les recettes futures qui interviennent dans le modèle général
d’évaluation sont limitées aux seuls dividendes.
Considérons donc un investisseur qui désire conserver pendant n années seulement l’action
qu’il achète maintenant. Dans ce cas, le prix qu’il sera prêt à payer pour acquérir cette action
dépendra aussi bien du prix prévu de l’action à la fin de la période de détention que des
dividendes payés au cours de celles-ci. On aura donc :Vo .Si l’on fait
l’hypothèse d’une croissance des dividendes futurs à un taux constant, le dividende relatif à
l’année t, peut s’exprimer comme suit en fonction du prochain dividende D1 : Dt = D1
t-1
(1+g) Où g est le taux de croissance annuel des dividendes, supposé constant à l’infini, et Dt
le prochain dividende, supposé payable dans exactement un an.
clients se voient donc améliorés. De plus, la bourse agit comme un organisme de contrôle, elle
emmène les entreprises à avoir une bonne gestion, sous peine de sanction sur le marché
financier.
4.2..3. Le ratio de rentabilité des investissements
Le ratio de rentabilité des investissements apparait comme un indicateur important de la
visibilité de la BOA. Ainsi, il se présente comme suit :
TABLEAU N°4 : LA RENTABILITE DES INVESTISSEMENTS
Formule Années BOA Bénin Ecobank Bénin Ecarts
2011 0,102 0,030 0,072
2012 0,139 0,035 0,105
Actifs 2013 0,186 0,033 0,153
Immobilisés/Total
2014 0,194 0,025 0,168
Bilan
Ratios 2015 0,243 0,024 0,219
d’Investissements Moyenne 0,173 0,029 0,143
2011 0,735 0,041 0,695
2012 0,812 0,046 0,766
Immobilisation 2013 0,848 0,033 0,815
Financière/ Total
2014 0,872 0,035 0,837
Immobilisation
2015 0,904 0,031 0,873
Moyenne 0,834 0,037 0,797
Source : Réalisé par nous mêmes
La BOA Bénin a maintenu une tendance assez forte par rapport à l’Ecobank Bénin. En effet
l’actif immobilisé croit au cours des cinq années ainsi que la part des immobilisations
financières. Le ratio actifs immobilisés/total bilan passe de 10,2 en 2011 à 24,3 en 2015
soit une moyenne de 17,3 et le ratio immobilisation financière/ total immobilisation croit de
73,5 à 90,4 soit une moyenne de 83,4. La part des immobilisations financières est
importante dans l’actif immobilisé et les investissements en immobilisations corporelles et
incorporelles ont diminué. Cela est dû aux investissements de la BOA Bénin pour augmenter
ses parts de marchés, ou d'accéder à des marchés réputés difficiles d’accès. La BOA Bénin
développe donc une croissance externe comme stratégie de développement à cause de sa
présence en bourse.
4.2.4. Le ratio de l’autonomie financière
L’autonomie financière apparait nécessaire pour mesurer les effets liés à la visibilité. Ainsi,
les données suivantes présentent la situation de cet indicateur au cours de la période 2011 à
2015.
TABLEAU N°5 : L’AUTONOMIE FINANCIERE
Formule Année BOA Bénin Ecobank Bénin Ecart
Capitaux 2011 7,481 0,501 6,980
Propres/Dettes 2012 2,586 0,681 1,905
Autonomie à long et
2013 1,984 0,811 1,173
Financière moyen terme
2014 2,963 0,455 2,508
2015 1,518 0,224 1,294
Certes, les écarts moyens de la rentabilité commerciale et du produit net bancaire sont
positifs, ce qui signifie un accroissement du produit d’exploitation bancaires (chiffre
d’affaire) d’une année à une autre. Le niveau d’activité de l’entreprise semble augmenter
après son introduction en Bourse. De plus, le niveau des commissions bancaires s’est accru
suite à la mise en place des nouveaux produits sur le marché bancaire après cotation.
Probablement, parce que l’entreprise dispose de plus de moyens financiers lui permettant
d’accroître sa part de marché sur l’étendue du territoire ou dans un souci d’améliorer son
image vis à vis des investisseurs et de refléter des perspectives d’avenir florissantes.
En ce qui concerne les ratios d’investissement, la cotation semble avoir un effet positif sur la
politique d’investissement de l’entreprise. En effet, son ratio Actifs immobilisés/total bilan
s’est accru en moyenne avec un écart positif. Cette tendance est tout à faire contraire chez
l’Ecobank Bénin entreprise non cotée. L’essentiel des investissements concerne la croissance
externe. Le ratio immobilisations financières/total immobilisations n’a pas cessé de croître.
Toutefois, les investissements en immobilisations corporelles et incorporelles ont diminué.
Les dirigeants, semblent-t-ils, favorisent, après leur introduction en Bourse, les stratégies de
croissance externe au détriment de la croissance interne. Quant au financement, nous
constatons une bonne autonomie financière entre l’année 2011 et 2015 et une baisse de
l’endettement.
Au total, les écarts positifs attribuables au gain de la cotation concernent principalement les
ratios de rentabilité commerciale, d’investissements qui témoignent d’une forte croissance
externe et d’autonomie financière, ce qui stipule que le gain de visibilité est plus grand pour la
BOA Bénin que pour une entreprise non coté.
Conclusion et recommandations
La recherche de financement est un véritable défi auquel le secteur privé fait face. Les raisons
qui poussent les dirigeants à introduire leurs entreprises en bourse sont entre autre le besoin de
lever de nouveaux capitaux et de renforcer la notoriété de l’entreprise. Les entreprises de la
zone UEMOA n’y échappent pas.
Pour y remédier, l’UEMOA a mis en place un marché financier régional : il s’agit de la
BRVM. Cependant, malgré que la BRVM favorise l’adéquation entre les capacités et les
besoins de financement au plan régional, les agents à objet de financement ne sont pas
nombreux à opter pour ce mode de financement. Plusieurs causes peuvent expliquer cette
sous- utilisation du marché financier : la culture, le manque d’information, l’ignorance des
investisseurs et l’expérience des entreprises déjà cotées en bourse.
C’est tout le sens de cet article qui vise à évaluer l’effet de l’introduction en bourse sur la
visibilité de la BOA Bénin et à montrer l’intérêt que peut revêtir une décision d’introduction
en bourse.
Avec l’introduction en bourse, les entreprises ont une plus grande visibilité. Ce changement a
un impact positif sur la performance. En effet, la bourse joue le rôle d’un organe délivrant un
certain label à l’entreprise.
De tout ce qui précède, nous avons formulé quelques recommandations qui méritent d’être
soulevées :
- pour éviter la chute de son bénéfice par action issue de la chute des produits
générés par les produits à court terme, la BOA Bénin devrait mener sur les plans
marketing et commercial des actions notamment l’organisation et la participation à
des campagnes accompagnées par des dispositifs de communications, du
sponsoring, des insertions dans la presse, des partenariats pour renforcer les ventes
Bibliographie
Bailey, W.; Chung, Y. P.; and J. Kang. (1999), « Foreign Ownership Restrictions and Equity
Price Premiums: What Drives the Demand for Cross-Border Investments? »,Joumal of
Financial and Quantitative Analysis, vol 34, p. 489-511 ;
Baker, H. K. (1992) « Why U.S. Companies List on the London, Frankfurt and Tokyo Stock
Exchanges. » Journal of International Securities Markets, p.219-227 ;
Bayala B. S. A. (2002), « La bourse régionale des valeurs mobilière, l’introduction en bourse :
Pourquoi et pourquoi pas ? Les sociétés et les investisseurs » ;
Belletante, B. et Desroches, J. (1996). Cotation en Bourse et effets sur le comportement
financier des moyennes entreprises: la taille a-t-elle une importance? Revue internationale
PME: Économie et gestion de la petite et moyenne entreprise, vol 9 n°1, 103-121 ;
Derhy, A. (1996), Les opérations de fusion-acquisition : analyse théorique et application au
marché français, Thèse de doctorat, Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne ;
Pascal, G. et Jacques, E. (2012), « Marché Financier », Jeune Afrique, Décembre ;
Jensen, M. et Meckling, W. (1976), « Theory of the firm: managerial behavior, agency costs
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Kadlec, G. B. and J. J. McConnell. (1994), « The Effect of Market Segmentation and
Liquidity on Asset Prices: Evidence from Exchange Listings », Joumal of Finance.n° 49,
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Lehmann, P.J. (1997), « Histoire de la bourse de Paris, que sais-je ? », Presse universitaire de
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Luc, R. (2010), « Les marchés financier en Afrique : véritable outil de développement ? », la
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Léon Konan, M. et René Babarindé, M.A, (2011), « Les introductions en bourse à la Bourse
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Merton, R. C. (1987) « Presidential Address: A Simple Model of Capital Market Equilibrium
with Incomplete Information », Joumal of Finance. no42, p.483-510.