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PRIORITAIRES (2015-2019)
El Hadji Mamadou Demba DIATTA
PLAN STRATEGIQUE 2015-2019
Contexte
Le poids du secteur financier sénégalais est resté modeste tournant autour de 4,3% du PIB pour près
de 0,8% des emplois.
Toutefois, une forte croissance est enregistrée sur la quasi-totalité des cinq principaux segments (les
banques commerciales et établissements, la micro finance et les assurances, les transferts de fonds
et la bourse, etc.) alors que le niveau de risque est relativement contenu.
Malgré une surliquidité prononcée des établissements de crédit, on note une certaine frilosité à
satisfaire les besoins en investissement.
Cette contrainte est davantage ressentie par les petites et moyennes entreprises (PME) qui
représentent plus de 90% du tissu économique. Selon une étude réalisée en 2009 par le ministère en
charge des petites et moyennes entreprises, le gap de financement est évalué à 500 milliards. Ce
constat est par ailleurs corroboré par l’évaluation du climat des investissements (ICA survey) qui
affirment que la plupart des entreprises financent leurs Besoin en fonds de roulement et leurs
investissements en fonds propres.
Plusieurs auteurs expliquent cette situation par, notamment, l’insuffisance de ressources longues et
d’institutions financières spécialisées pour le financement de long terme, un dispositif prudentiel
contraignant, la rareté des comptes validés selon les normes internationaux, la forte présence de
l’informel, mais aussi le faible niveau de dispositif de diffusion de l’information mis en place par la
Banque Centrale.
Ainsi, pour améliorer les conditions de financement des opérateurs économiques, un nouveau
dispositif a été créé par l’Etat, qui s’articule autour du Fonds Souverain d’Investissements
Stratégiques (FONSIS), du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), et de la
Banque Nationale de Développement Economique (BNDE). Il s’agit notamment, d’atténuer les
risques liés à l’octroi de crédit, d’améliorer l’intervention des institutions financières en faveur des
MPME et de réduire les taux d’intérêts appliqués par les institutions financières.
1. Diversifier les conventions de partenariats avec les institutions financières et les SFD
Le FONGIP devrait permettre à ses bénéficiaires d’élargir leur choix en augmentant le
nombre de partenaires financiers.
2. Renforcer la coopération avec les institutions sœurs
Intégrer l’association professionnelle des institutions de garantie de l’Afrique (APIGA) dont
le siège est à Lomé. Le fonds de garantie devrait entretenir des relations de coopérations
avec plusieurs institutions financières internationales, institutions de coopération bilatérale,
ainsi qu’avec des organismes et institutions d’intégration régionale.
· Industrie manufacturière
· Agro-industrie
· Pêche
· Mines
· Tourisme
· Télécommunications et TIC
· Bâtiment et Travaux et Public
· Transport
· Hôtellerie
· Agriculture
· Energie
· Services liés au secteur productif
· Santé, éducation
· Immobilier et habitat social
3. Accompagnement et suivi
3.1. Confier ce volet à un ou deux cabinets reconnus par leurs expériences et leurs actions sur le
terrain et qui ont développé une expertise pointue dans ce domaine. Ou
3.2. Recruter des jeunes diplômés qui ont un bon profil puis les former dans l’accompagnement et
l’élaboration de plan d’affaires
La gestion de trésorerie devrait être affinée de sorte à maximiser les produits financiers
et minimiser les frais tout en maintenant des encaisses oisives très minimales.
Un examen par le Fonds de ses placements financiers et créances permettrait également de
ressortir les possibilités de cession en vue de faire face à ses engagements.
5. Recourir au marché financier pour lever des capitaux
Le recours au marché par des émissions périodiques d’emprunts obligataires entraînera
l’augmentation de ses ressources en vue du financement direct des PME/PMI ciblées.
Orientation stratégique 5 : Cadrage financier : améliorer sensiblement la profitabilité
La réalisation des objectifs stratégiques du Fonds passerait par sa capacité à réussir à : (i)
renforcer ses fonds propres pour l’activité de garantie, (ii) mobiliser des ressources pour le
fonds bonification et le fonds de participation, (iii) bénéficier de ligne de crédit pour l’activité
de financement direct et (iv) mettre en place une organisation et nouer des partenariats
idoines pour les activités de cautions sur marchés, de cautionnement à l’exportation, ainsi
que les différents appuis techniques dont il pourrait avoir besoin.
Orientation stratégique 6 : Gestion des risques liés à l’activité du FONGIP
Dans le cadre de ses activités opérationnelles, le Fonds est sujet à certains risques
susceptibles d’affecter sa situation financière et sa pérennité.
Ils sont essentiellement d’ordre : commercial, financier, de contrepartie et opérationnel
Risque commercial
Le risque commercial interviendrait en cas de non atteinte des objectifs du chiffre d’affaires.
Ce risque est toutefois minimisé au regard des demandes enregistrées tant au niveau de
l’activité de garantie que du refinancement.
Les sollicitations enregistrées au niveau du pipe-line indiquent les besoins de plus en plus
grandissants des promoteurs de projet.
Risque financier
Le risque financier interviendrait en cas d’incapacité du Fonds à faire face à ses engagements
à temps réel dans le cadre des ressources levées sur les marchés du fait du non
remboursement par les promoteurs bénéficiaires de crédit.
Risque de contrepartie
Le risque de contrepartie peut être dû au non remboursement des prêts octroyés aux
promoteurs de projets.
Toutefois, l’accompagnement et le suivi des promoteurs, l’analyse et la cotation des dossiers
permettraient d’atténuer ce risque.
Risque opérationnel
Ce risque porte essentiellement sur la bonne gouvernance de l’institution. Il devrait être
atténué par la mise en œuvre de réformes suivantes : (i) le renforcement du contrôle
interne à travers la mise en place d’un comité d’audit, (ii) la revue des procédures interne,
(iii), la désignation du Responsable de la conformité (c’est à dire de l’éthique), (iv) la
désignation d’un comité de lutte contre le blanchissement d’argent, (v) le renforcement du
système informatique permettant notamment une maîtrise de la gestion financière, (vi), la
mise en place d’un progiciel de gestion des projets, (vii), la mise en place d’un comité de
placement
FIN