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Réalisé par :
HALOUACH SALMA
Encadré par :
J’ai le plaisir d’offrir ce modeste travail à tous ceux qui, de près ou de loin, ont aidé à sa
réalisation :
A ma famille…
A mes professeurs…
1
REMERCIERMENT
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont participé de près et de loin à
l’élaboration de ce rapport, notamment MONSIEUR Mr. EL BAKKOUCHI MOUNIR qui nous a
encadrés durant ce projet.
Nos remerciements également à toutes les personnes qui n’ont pas hésité à nous fournir les
explications et les éclaircissements nécessaires et qui ont contribué de près ou de loin à la réussite
de ce travail.
Un grand merci à nos chers parents, frères, sœurs, et amis pour leurs soutiens.
2
LISTE DE FIGURES
3
SOMMAIRE
Introduction……..………………………………………………………………… 5
Chapitre 1 : La finance islamique ………………….…………………………… 7
Section 1 : les fondements de la finance islamique ………………………….... 7
Section 2 : Le fonctionnement du système financier islamique ………………. 13
Chapitre 2 : Les produits de la finance participative au Maroc ……………… 21
Section 1 : L’introduction des nouveaux produits islamiques au Maroc………. 21
Section 2 : Le contenu des produits islamique ………………………………… 27
4
INTRODUCTION GENERALE
L'Islam est l'un des cultes monothéistes dont les chiffres sont en continuelle croissance depuis
presque un demi-siècle, avec une communauté représentant plus d'un cinquième de la
population mondiale. En effet, ces cinquante dernières années, qui marquent le début du
quinzième siècle de l'ère Hégirien2, témoignent d'une véritable volonté de retour
vers LES valeurs islamiques fondamentales dans plusieurs parties du monde musulman.
Cependant, malgré l'étendue de l'Islam à travers le monde, la grande majorité des sociétés
non-islamiques ignorent à peu près tout de cette croyance qui fait pourtant tant parler d'elle.
Au mieux, leurs connaissances sont limitées aux grands concepts, au pire, elles contribuent,
par leur ignorance, aux préjugés dont elle est victime. Dans un tel climat d'hostilité largement
alimenté par la pression médiatique, il n'est par conséquent pas étonnant que l'émergence d'un
nouveau système financier dans le monde musulman soit restée totalement méconnue du
public occidental.
Pourtant, l'évolution de ce système est assez surprenante : en trente années d'existence, il est
passé d'un système basé localement en Egypte et dans quelques régions du Golfe à une
industrie multinationale détenant à son actif un chiffre bilan taire de plus de 100 milliards
d’USD. Surprenant également, lorsqu'on pense que l'essence même de son existence trouve
son origine dans des principes religieux qui ont été établis il y a plus de 1400 ans. La majorité
des principes sur lesquels repose le système est basé sur la simple moralité et le sens commun,
principes qui forment la base de toutes les religions, y compris l'Islam. De la même manière,
Lorsque religion et économie sont liées, la question de l'éthique est inéluctablement abordée
5
Map de population et islam assets :
Pour élaborer ce travail, nous nous sommes basés en premier lieu sur les théories liées à la
finance islamique ainsi que sur différents ouvrages liés au sujet (monographies, revues
spécialisées, articles académiques, etc.)
Cette première étape concède l'établissement d'un cadre académique défini nous permettant
ainsi d'asseoir la problématique de ce travail et en second lieu étayer par une approche
empirique.
Durant l'intégralité de ce travail, nous avons tâché d'utiliser une approche comparative mettant
en relief les différentes facettes de la finance islamique par rapport à la finance
conventionnelle.
Dans le premier chapitre de ce mémoire, nous avons tenté de comprendre théoriquement les
fondements du système financier islamique.et nous avons essayé d'analyser le fonctionnement
du système financier islamique.
Dans le deuxième chapitre, nous avons abordé l'étude des nouveaux produits participative au
Maroc, présente un double intérêt, d'une part un intérêt théorique, qui va nous permettre de
cerner le contenu de ces nouveaux produits, et d'autre part un intérêt pratique, qui réside dans
la bonne commercialisation de ces produits.
Quel est le niveau de connaissance des travailleurs Marocains des produits commercialisés
par les banques participatives ?
6
PARTIE I : Concept généraux sur la finance participative
En outre, la finance ne saurait être considérée comme une discipline indépendante. La présenter
comme une partie intégrante d'une discipline plus vaste - les sciences économiques - paraît en
effet plus juste. Aborder quelques éléments de compréhension quant à certains axiomes
économiques fondateurs de la Finance Islamique semble, de fait, incontournable.
En économie comme dans tout autre domaine de la vie du musulman, la SHARIA fait figure de
référence juridique et indique ainsi la ligne de conduite. Les quatre principales sources de
la SHARIA sont, par ordre d'importance1, les suivantes:
1
On entend par ordre d’importance un rapport de subordination.
7
·L’IJMAA : Dans sa dimension technique, IJMAA signifie le consensus des juristes
musulmans sur un point de droit. En pratique, l' IJMAA fait office de preuve si aucun
élément du Coran ou de la SOUNNAH ne permet de trancher sur un cas.
·Le Qiyass : Le Qiyass, ou « Analogie Authentifiée », consiste à affecter, sur la base d'une
caractéristique sous-jacente commune, la règle juridique d'un cas existant trouvée dans les
textes du Coran, de la Sounnah et/ou de l'Ijmaa à un nouveau cas dont la règle juridique n'a
pas pu être clairement identifiée.
Ijtihad :, effort, vise à interpréter les textes fondateurs de l’islam et repondre a des
questions qui n’y sont pas explicitement envisagees
Fiqh, ou jurisprudence islamique, signifierait compréhension, réflexion,sagesse. Le risque
de divergence dans la comprehension et l’interpretation des textes existes (plusieurs
ecoles) ;
Ces objectifs sont simples à comprendre et sont basés sur quelques axiomes fondamentaux, qui
sont tous liés les uns aux autres. Le premier, et de loin le plus important, est le Tawhid ou principe
d'Unicité de Dieu. Cette notion fondamentale en Islam implique que c'est Dieu qui créé l'homme,
qui lui a insufflé sur esprit et la doté de ses pouvoirs physiques, sensoriels et intellectuels. C'est lui
a créé l'Univers, l'a empli de phénomènes, de créatures et de choses, et a pourvu ceux-ci de lois
qui régissent leur existence. Il leur a donné la puissance et l'énergie et les a tous soumis à l'homme,
son Khalifa ou vice-gérent sur terre.
Nous n’avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C’est ce que pensent
ceux-qui ont mécru. Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu (qui les attend)2
On aboutit alors au deuxième axiome, celui du rôle essentiel que joue l'être humain sur terre. En
tant que gérant en son nom, Dieu (SWT) a ordonné à celui-ci d'étudier les phénomènes, de
découvrir et de propager les lois, pour qu'il puisse remplir sa mission sur terre et améliorer sa vie
dans ce monde, de façon à la rendre compatible avec son statut d'être humain, dans tout ce qu'elle
comporte comme relation, avec Lio-même, avec Dieu, avec le monde et avec les autres.
Le terme Khalifa utilisé dans ce contexte ne concerne donc pas un individu en particulier, mais
bien l'humanité toute entière. Par conséquent, de cette notion de gérance découle celle d'unité
fondamentale et de fraternité de l'humanité, accompagnée du concept tout aussi important de
2
Coran, Sourate 38 , Verset 27
8
`Adala, (c’est-à-dire de justice). L'instauration de la justice et son respect constituent les objectifs
premiers de la loi et Dieu les a placés au même degré que la piété.
L'Islam ne s'oppose pas mais, au contraire, encourage le vrai profit comme le revenu d'un effort
d'entreprise et d'un capital investi. Seules les légitimations de l'argent comme un capital et la
justification de l'intérêt comme un avantage pour le simple fait de s'être abstenu de consommer
sont rejetées. La majorité des transactions (la vente et l'achat) sont permises en Islam, les
interdictions n'étant que des exceptions. C'est ainsi qu'on lit dans le verset 275 dans la deuxième
sourate du Coran :
Ceux qui pratiquent l'intérêt usuraire ne se tiennent (au Jour du Jugement dernier) que comme se
tient celui, que le toucher de Satan a bouleversé, cela parce qu'ils disent : « le commerce est tout à
fait comme l'intérêt ». Alors que Dieu a permis le commerce et interdit l'intérêt.
Donc, « Dieu a permis le commerce » est la règle générale avec la vente usuraire comme une
stricte exception. Le commerce est, en effet, fortement encouragé en Islam, incitation qu'on
retrouve dans le Coran : mais qu'il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel3 et
dans les récits du Prophète (sbsl) :
« On demanda au Prophète (sbsl) : Quelles sont les meilleures façons pour un homme de générer
du revenu ? » Il répondit : « Par son travail, et par toute vente légitime. » »
Cette première introduction est primordiale car elle permet d'établir le système financier islamique
comme un système basé sur le partage du profit et sur la participation, et sur le commerce basé sur
une entente mutuelle, sur l'honnêteté et la confiance entre les différents intervenants, plutôt que sur
le seul rejet de l'intérêt.
Ceux qui récitent le Livre accomplissement la Salât (la prière), et dépensent, en secret et en
public, de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périr jamais.4
Dieu (SWT) incite en effet les musulmans tant à pratiquer leurs rites cultuels qu'à dépenser leurs
biens pour leur subsistance. Ainsi, le commerce d'un homme honnête n'échouera en définitive
3
Chapra, M.U Towards a just monetary system, Ed. The Islamic Foundation, Leicester , 1958 P.67
4
Coran, Sourate 35 , verset 29 .
9
jamais, car en plus de profiter des bénéfices, il aura droit à un revenu éternel auprès de son
Seigneur (SWT)
Le prophète (sbsl) insiste de la même manière sur l'honnêteté dans les transactions commerciales
et sur la récompense du commerçant intègre qui respecte ses engagements. « Le commerçants
véridique et honnête se trouve avec le Prophète, les véridiques et les martyrs5».
La Finance islamique repose sur cinq principes fondamentaux, souvent qualifiés de piliers de
l'islam financier. L'existence de contrats et donc de produits spécifiques a la Finance Islamique
ainsi que la proscription de certaines méthodes classiques découlent des ces piliers :
Prohibition du RIBA : d'u point de vue étymologique, le mot ribâ (nom arabe masculin)
vient du verbe rabâ & arbâ qui signifie augmenter et faire accroître une chose à partir
d’elle-même
Il est intéressant de noter avant de donner une définition technique du ribâ que certains
juristes estiment que toutes transactions interdites en islam fait partie du ribâ [2]
Du point de vue juridique, nous pouvons définir le ribâ comme étant tout avantage ou
surplus qui sera perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie[3] acceptable et
légitime du point de vue du droit musulman [4], dans le cadre d'un prêt (ribâ dit al-nassia)
ou d'une vente à terme des monnaies (le ribâ dit al-nassia) ou d'un troc déséquilibré des
produits alimentaires de même nature (riba dit al-fadl)
·Interdiction du GHARAR : Le terme GHARAR signifie le caractère aléatoire ou flou d'un
échange ou de l'une de ses composantes (nature du bien, prix, description etc.).
Le GHARAR peut donc être plus largement défini comme la vente de biens dont l'existence
et les caractéristiques ne sont pas certaines. On retrouve a plusieurs reprises cette
interdiction dans les sources de la SHARIA, et en particulier dans la SOUNNA . On peut citer
a titre d'exemple une parole du prophète Mohammed (pbsl) : « L'Envoyé de Dieu a interdit
de vendre la portée d'une chamelle avant que celle-ci ne mette bas. » (Rapporté par Al
Boukhari, Mouslim).
5
Sudan, H. , Islamic Banking System , concept and Application , Ed. Pelanduj Publication, Malaysia , 2011,P31
10
Dans le même ordre d'idées, on notera également l'interdiction du QIMAR (pari) et du
mAYSSIR (spéculation). Leur prohibition découle de la possibilité pour l'un des contractants de
perdre la totalité de sa « mise ».
Le respect de l'ensemble des conditions induites par ces piliers fondateurs de la Finance Islamique
permet d'affirmer qu'un produit financier est « SHARIA COMPLAINT ». Néanmoins, il semble
évident que la bonne foi de l'offreur ne suffit pas à garantir la conformité du produit a
la SHARIA. Pour pallier a ce problème d'agence, cette responsabilité est confiée a un SHARIA
BOARD qui certifie la licéité des produits offerts.
Les jurisconsultes musulmans ont une profonde influence sur la pratique quotidienne de la Finance
Islamique. En effet, la nécessité d'une concordance continue avec les préceptes de
le SHARIA impose aux différents acteurs de cette industrie de faire régulièrement appel à un «
Conseil de la SHARIA », ou SHARIA BOARD . Chargé de surveiller la conformité des produits et des
méthodes avec la Loi Islamique, ce comité joue un rôle pivot dans la vie des produits
6
Conseil de jurisconsultes musulmans chargé de certifier et contrôler la conformité a la sharia des produits
bancaires et financiers
11
« SHARIA COMPLAINT ».
Le processus de certification d'un produit passera par un certain nombre de questions qui
guideront le comité dans cet exercice. Typiquement :
· En tant que gestionnaire de fonds, est-ce une transaction dans laquelle le banquier serait prêt a
investir son propre argent ?
Dans le cas spécifique de la surveillance des fonds, il est à noter que le rôle du SHARIA BOARD ne
se limite pas au SCREENING des actions ou autres produits mais consiste également a garantir la
conformité des stratégies et des méthodes de gestion. Typiquement, il est inexact de stipuler qu'un
fonds indiciel dont l'indice de référence est certifié par un SHARIA BOARD est automatiquement
« SHARIA COMPLIANT ».
Il convient enfin de souligner l'un des problèmes récurrents auxquels font face les acteurs de la
Finance Islamique en relation avec le rôle du SHARIA BOARD . En effet, il existe au sein de la
communauté musulmane différentes écoles de pensée dont les interprétations de textes religieux
sont plus ou moins reconnues en fonction de la sensibilité du client. Ainsi, une institution
financière faisant appel à un SHARIA BOARD malaysien pour la certification d'un produit
rencontrera des difficultés pour vendre ce produit dans le Golfe. En effet, les pays du Golfe, plus
rigoristes, auraient tendance à rejeter certaines interprétations des jurisconsultes malaysiens jugés
trop souples. L'on remarque néanmoins des efforts de standardisation de la part d'institutions ayant
vocation a réglementer ce marché tels que l'AAOIFI.7
Les techniques de financements islamiques ne datent pas d'aujourd'hui. Effectivement, elles sont
inspirées de la vie du prophète Mohammed, de ses dires et de ses actes, et datent donc du 7ème
siècle.
7
Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions.
12
Le système fonctionnait de manière plutôt efficace durant l'apogée de la civilisation musulmane et
des siècles ultérieurs. Selon Udovitch, les modes de financement islamique (Mudarabah ,
Musharakah) pouvaient mobiliser l'ensemble du réservoir des ressources monétaires du monde
médiéval musulman pour financer l'agriculture, l'artisanat, l'industrie et le commerce de la longue
distance. Ces modes étaient utilisés non seulement par les musulmans mais également par les juifs
et les chrétiens à telle enseigne que les prêts producteurs d'intérêt et autres pratiques
excessivement usurières n'étaient pas d'une utilisation courante. Selon Goitein, une infraction à
l'encontre de la loi juive, chrétienne et musulmane de l'intérêt a été trouvée une seule fois dans le
texte d'un jugement dans les documents de Geniza malgré le fait qu'un nombre incroyable des
documents de Geniza traitent du crédit. Schatzmiller a également conclu que le capital financier a
été développé durant la première période par un nombre important de propriétaires de fonds
monétaires et de métaux précieux sans que l'interdiction supposée de riba, usure ne l'entrave de
quelque façon que ce soit.
Le SBI est un phénomène tout récent qui a vu le jour il n’y a que vingt ans. Il ne compte,
actuellement, qu’une soixantaine de banques dispersées à travers une trentaine de pays,
principalement au Pakistan, dans la péninsule arabe, en Egypte et au Soudan.
L’expansion rapide du SBI en un laps de temps très court, a suscité et continue à susciter de plus
en plus d’intérêt dans les milieux des banquiers, des hommes d’affaires, des économistes, etc.
Durant cette courte période, de nombreux observateurs étrangers se sont étonnés de l’expansion
rapide des banques islamiques, aussi bien du point de vue de leur nombre que du point de vue des
activités développées par chaque banque.
Au début, les banques islamiques étaient considérées tel un phénomène provisoire, lié au
mouvement fondamentaliste islamique ; après dix ans, il s’avère que le SBI s’élargit davantage.
En dépit de sa "jeunesse", aucune des composantes du SBI n’a encore rencontré de difficultés
sérieuses. Les résultats obtenus et les dividendes distribués montrent que leur période
d’apprentissage a été caractérisée par une profitabilité très satisfaisante.
1.1- Le cadre conceptuel des banques islamiques
Quand on parle du système bancaire islamique, on a généralement tendance à associer son concept
à la simple interdiction de l’intérêt, et partant, les instruments financiers inventés par les banques
islamiques sont considérés comme un moyen de détournement de l’intérêt.
En réalité, la banque islamique n’est pas seulement une banque sans taux d’intérêt, qui dans ses
opérations exclut tout intérêt versé ou perçu. Elle n’est pas non plus une banque qui se limite à
13
financer les opérations d’investissement sur base du mécanisme de participation aux risques et aux
bénéfices
La banque islamique est une banque dont l’existence même ainsi que les composantes sont
dérivées de la loi islamique. C’est le défi d’appliquer cette loi aux problèmes contemporains, mais
surtout, le souci de réconcilier leurs systèmes financiers avec les prescriptions coraniques qui sont
à l’origine de la création des banques islamiques par certains pays musulmans.
Dès lors, il faut admettre que la banque islamique a une structure et une vocation entièrement
différentes de celles des banques conventionnelles. C’est une étape pour l’élaboration d’un ordre
économique islamique complet et intégral.
La banque islamique n’est pas seulement un intermédiaire financier mais aussi une institution
engagée dans des activités financières, d’investissement, de développement et sociales.
Il faut plus qu’un nom pour qu’une banque soit islamique ; ceci nécessite une profonde
transformation de l’esprit de la banque, de sa gestion et de sa propriété. Autrement dit, la banque
islamique est une banque qui fonctionne sur base de principes économiques islamiques, analysés
dans le chapitre précédent.
La banque est basée sur certains principes philosophiques et économiques. Elle n’est pas libre de
faire n’importe quelle opération (même si cette dernière est très rentable). La banque doit intégrer
les valeurs morales à l’action économique. Une banque islamique n’est pas conçue en tant
qu’institution financière intermédiaire, mais plutôt comme une institution consacrée à promouvoir
le bien-être économique et social. La nature idéologique du SBI veut dire, en pratique, que le
bénéfice social maximum, comme principe directeur, devrait être l’objectif. Fin et moyens de
l’activité économique devraient être sains.
b) Caractéristiques du partage des profits dans l’investissement :
A travers ces particularités, on ne discerne une unanimité que dans des termes très généraux. En
effet, comme le SBI est un phénomène tout récent, on constate que les objectifs sont rarement
concrets et n’envisagent une reconversion profonde du système bancaire que dans un avenir plus
au moins lointain.
Parmi ses objectifs on trouve donc :
Faire participer les petits épargnants à l’activité économique
Suppression de l’intérêt
Mobiliser l’épargne des ménages
Renforcer le lien entre le développement économique et le progrès social
Contribuer avec le développement des sociétés islamiques
Coopérer avec le monde extérieur
15
La montée des banques islamiques :
Source : F&P
L’idée de créer des banques islamiques remonte déjà aux années 40, et la première tentative de
création a été faite au Pakistan durant la décennie suivante, mais elle n’a pas duré.
Une expérience novatrice a eu lieu en Egypte, dans une ville du delta du Nil (Mit Ghamr) en 1963,
sous forme de banque d’épargne rurale. L’efficacité de la mobilisation des ressources par ces
caisses d’épargne rurales a été impressionnante, mais l’expérience prit fin pour des raisons
politiques en 1967.
Néanmoins cette expérience mérite une attention particulière, car elle a ouvert la voie aux banques
islamiques ultérieures, telle que la Nasser Social Bank en 1971, la première banque islamique qui
a lancé des services à caractère social pour les groupes à bas revenu.
L’objectif de la banque d’épargne islamique de Mit Ghamr a été d’entreprendre l’industrialisation
des villages égyptiens, sans ingérence de l’Etat. Pour aboutir à cet objectif, il a fallu intégrer la
population de la région au processus de la mobilisation de l’épargne.
La banque d’épargne a influencé considérablement la région, son impact a été ressenti sur le plan
économique comme sur le plan social.
16
Sur le plan économique :
Il y eu une augmentation des dépôts et un accroissement des actifs et des profits de la banque. Le
nombre de caisses d’épargne est passé de zéro en 1963 à deux en 1971. Le nombre de clients avait
atteint un million en 1971.
De nombreuses régions ont demandé l’établissement de telles banques.
La banque a développé l’agriculture de la région, a contribué à la construction de logements et
industrie légères sur base de participations.
Sur le plan social :
La banque a changé l’attitude des villageois qui est passée de l’indifférence, de la paresse, de la
passivité et du fatalisme à la positivité.
Il est certain qu’un tel succès n’était possible si banque avait négligé les valeurs islamiques de la
population.
La banque d’épargne islamique de Mit Ghamr a démontré que, d’une part, les musulmans aspirent
à posséder leur propre système bancaire, d’autre part, l’établissement d’une banque islamique est
faisable et est souhaitable, car c’est la seule institution financière susceptible de gagner la
confiance de ces peuples.
Il a fallu attendre l’année 1971, pour assister à la création de la banque sociale NASSER (Nasser
Social Bank). C’est à partir de la seconde moitié des années 70, que les banques islamiques ont
effectué leur percée tant au niveau du monde arabe qu’au niveau des pays musulmans non arabes.
Actuellement, il existe plus de 60 banques et institutions financières islamiques, implantées
partout dans le monde : en Asie, au Proche-Orient, en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis.
Ce développement a pris un tour décisif en 1977 par la création de l’Association Internationale des
Banques Islamiques (AIBI), suivie de celle, en 1981, de l’Institut International de Banques et
d’Economie Islamiques.
Comme on l’a donc montré, il n’existe pas de modèle unique de banques islamiques. On distingue
des banques à caractère social, commercial, des banques d’affaires ou intergouvernementales.
Banques à caractère social :
La première banque islamique, qui a lancé des services à caractère social pour les groupes à bas
revenus, est la NASSER SOCIAL BANK.
17
Créée en Egypte, en 1971, la NSB était financée et contrôlée par le Ministère des Affaires Sociales
et des Finances. Elle assumait en quelque sorte le rôle d’une organisation de bienfaisance, en
assistant les personnes défavorisées qui n’avaient pas accès à une autre banque conventionnelle.
Bien qu’elle ait réalisé des bénéfices considérables, elle ne peut être considérée comme une
véritable banque islamique car ses ressources principales provenaient des taxes gouvernementales,
à savoir 2% des bénéfices nets des entreprises publiques. La NSB est placée sous le contrôle de la
Banque Centrale d’Egypte, soucieuse d’intégrer les institutions islamiques au système bancaire du
pays.
Afin d’assumer son rôle en tant que banque sociale, la banque octroie des prêts sans intérêts aux
catégories sociales défavorisées et assiste les personnes en nécessité et leur accorde une aide
financière appelée "QUARD HASSAN". Elle a également élaboré un système de pensions et
d’assurances sociales pour ceux qui ne bénéficient pas des régimes de pensions et d’assurances
existants. E 1979, elle avait 25 branches dans toute l’Egypte, ses bénéfices pour l’exercice 1978-
1979 étaient de 17,3 millions de dollars US. La NSB était le précurseur des banques islamiques ;
elle a apporté son expérience et son aide pour les nouvelles banques.
Banques à caractère commercial
19
Islamique puisqu’elles gèrent 74 % des actifs financiers islamiques, contre 10
% pour les émetteurs de sukuks, 10 % pour les banques d’investissement, 5 %
Pour les fonds d’investissement et 1 % à peine pour les compagnies de Takaful
(Etude d’Ernst & Young).
Actuellement, la finance islamique représente la plus forte croissance du système
financier mondial.
2017 : Ouverture de la première banque participative au Maroc Banques
intergouvernementales de développement
Bien que toutes les banques islamiques soient, de part leur nature même, des banques de
développement, la création de la Banque Islamique de Développement (BID) en 1975 à Jeddah,
constitue un événement important de l’histoire de la banque islamique.
Par la création de la BID, une dimension nouvelle est donnée au mouvement des banques
islamiques. La BID est une institution intergouvernementale, dotée de 2 milliards de dinars
islamiques (= 2 milliards de DTS) souscrits par 43 pays membres de l’Organisation de la
Conférence Islamique (OCI).
La BID occupe une place assez particulière sur la scène du SBI. Elle mérite davantage notre
attention, non seulement parce qu’elle est la pionnière du système, mais également parce qu’elle
joue déjà un rôle considérable sur le marché financier international, à la hauteur de celui de la
Banque Africaine de Développement, pour ne citer qu’un exemple.
Les principaux actionnaires sont :
Arabie Saoudite 25%
Lybie 16%
Emirats Arabes Unis 14%
Kuweit 13%
Autres pays islamiques 32%
La BID a pour objectif de "favoriser le développement économique et le progrès social dans les
pays membres et dans les communautés musulmanes suivant les principes de la loi islamique". De
par sa nature particulière à la fois internationale et axée sur le développement, ce type de banque
requiert une organisation interne différente de celle des autres banques islamiques. Le risque que
court la banque, est différent de celui des autres banques qui travaillent à partir des capitaux
déposés par des particuliers et des institutions privées.
Organe de développement, la BID fournit des prêts non assortis d’intérêt pour les projets de
développement ; elle est également engagée dans le financement du commerce international et
20
apporte son assistance technique aux pays du Tiers-Monde. La plupart des investissements sont
orientés vers des projets à long terme, en particulier les projets d’infrastructure des services
sociaux.
Pays à secteur bancaire islamisé : Expérience du Pakistan
L’expérience pakistanaise montre que c’est avec la détermination des autorités politiques qu’il
sera possible de remplacer le système bancaire conventionnel par le SBI. Elle montre, par ailleurs,
la complexité du processus d’islamisation.
Le Pakistan est le premier pays à avoir supprimé l’intérêt comme base du travail. Toutes les
opérations d’emprunts et d’investissements des banques et des institutions financières, y compris
celles des banques étrangères, ont été réorganisées selon le système PLS, conformément aux
principes économiques islamiques.
Toutefois, la majorité des instruments de financement appliqués jusqu’à présent au Pakistan, sont
la vente à terme, Murabah (financement avec marge bénéficiaire) et l’Ijara (lease financing), aux
dépens des instruments à caractère plus islamique, la Murabaha et la Musharaka.
Après moult refus, Bank Al Maghreb a décidé, en Mai 2007, de donner feu vert aux banques
marocaines pour commercialiser les produits islamiques, BAM a tenu à retirer toute référence
explicite à l'islam dans l'appellation des offres. Celles-ci sont ainsi sobrement baptisées « les
produits alternatifs », c'est d'abord pour répondre à une forte demande.
Une partie de la population, refuse en effet de faire appel aux produits classiques des banques,
qu'elle considère comme “haram”. Résultat, les banques se retrouvent avec un important gisement
inexploité de clients. Rappelons que Moulay Ali Kettani est le précurseur du banking islamique au
Maroc, en effet, l'idée de commercialiser des produits bancaires islamiques ne date pas
d'aujourd'hui. Déjà, au début des années 90, Moulay Ali Kettani, le fondateur du groupe
Wafabank, avait ficelé un projet de produits islamiques pour sa banque. Tout a été minutieusement
préparé, jusqu'à la campagne publicitaire ! À sa grande déception, le Wali de la BAM, Mohamed
Sekkat à l'époque, avait opposé un niet catégorique.
21
Une page est tournée, Outre, Le défunt homme d'affaires Miloud Chaâbi avait lui aussi soumis
plusieurs demandes pour la création d'une banque islamique. Sachant que la BAM a refusé, depuis
les années 1990, sur plusieurs reprises la demande des grands acteurs de la finance islamique du
Golf pour pénétrer au marché marocain, En dépit, de son autorisation, la BAM n’a lancé que trois
produits : Ijara, Murabaha et Musharaka.
Bank Al-Maghreb a choisi de lancer progressivement les solutions islamiques. Elle envisage d’en
autoriser d’autres si les trois premiers s’intègrent sereinement dans le paysage bancaire marocain.
Mais on ne sait pas encore quand. A noter que les solutions islamiques que proposeront les
banques feront l’objet d’un audit administré par un organisme spécialisé à Bahreïn. Nous
présenterons les trois produits autoriser par la banque centrale, et commercialiser par les banques
marocaines, compléter par des exemples explicatifs.
1. Le produit la Murabaha :
La Murabaha est un procédé de financement à court terme (3 à 6 mois) fréquemment utilisé par les
commerçants. Il consiste en l’achat à un prix fixe par une banque auprès d’un fournisseur de
marchandises ou de biens d’équipements désignés par le client de la banque, avant leur revente à
celui-ci a un prix majore d’une marge bénéficiaire, cette majoration, bien que convenue à l’avance
avec le client (pour éviter toute incertitude sur le prix qui risque de rendre la revente illicite en
chariaa) ne peut être qualifiée de Riba. En effet, en devenant propriétaire des biens (même un
instant de raison) avant de les revendre, la banque encourt des risques réels car le client conserve
le droit de refuser les marchandises si elles s’avèrent non conformes. La banque peut prendre dans
ce cas prétendre subroger son client dans ses droits de recours contre le fournisseur en contre
partie du paiement du prix majoré, ce qui aboutirait à annihiler le risque pour la banque et rendre
l’opération illicite.
C’est ce risque, ainsi que les délais de paiement du prix de revente qui constituent les paramètres
de calcul de la rémunération de la banque. On peut schématiser le processus d’un contrat
Murabaha dans la figure ci-dessous :
22
Le contrat Murabaha (financement cost-plus) :
Source : yabiladi.com
Dans le cas marocain, le produit Murabaha est le produit le plus contracter, en effet, Murabaha
permet de financer l’acquisition d’un logement par exemple ainsi que l’acquisition d’une voiture
auprès des divers banque, le figure ci-dessous tracera l’évolution des crédits Murabaha :
L’évolution des produits Murabaha au Maroc (2008 à 2010) :
Source : traitement de l’auteur, sur la base des données collecté auprès de la direction de La DSB .
23
2.L’ Ijara (crédit-bail ou leasing) :
L’Ijara c’est un mode de financement à moyen et long terme par lequel la banque achète des
machines et des équipements puis en transfère l’usufruit au bénéficiaire pour une période durant
laquelle elle conserve le titre de propriété de ces biens. Les secteurs concernés sont le transport,
l’immobilier et l’équipement.
Ce contrat, est assimilé à une opération de crédit-bail à l’issue de laquelle le titre de propriété
revient au bénéficiaire. Concrètement, la banque islamique achète un actif qu’elle loue à une
entreprise cliente pour une période déterminée. Le prix de la location est échelonné sur la période
du contrat. Il peut être revu en cours de contrat.
Dans ce contrat, il peut être prévu l’achat du bien par le locataire, en cours de contrat ou fin de
contrat. En conséquence, il s’agit soit d’un contrat de location simple, soit d’un contrat de crédit-
bail avec option d’achat (Ijara wa Iktina). En cas de contrat de location simple, en fin de contrat,
on distinguera trois cas de figures :
Le locataire rend le bien à la banque.
Le locataire achète le bien à la banque et un contrat de vente est alors signe entre la banque
et son client acheteur,
Le client locataire renouvelle le contrat de location.
Pratiquement, les étapes du contrat Ijara peut être schématisé comme suit :
25
Source : Bloomberg ,IFIS , Zawya, KFHR
La banque peut souscrire une assurance pour se couvrir contre les risques qu’elle encourt. C’est
ainsi uniquement dans le cas ou le bien loué est rendu impropre à l’usage auquel il a été destiné.
Dans le contrat classique le locataire est, en principe, tenu de continuer à verser les loyers. Or dans
le contrat Ijara le locataire est déchargé de son obligation. En conséquence, la banque islamique
peut souscrire à une assurance. On comprend également qu’elle se protège en imposant certaines
conditions : usage conforme du bien, droit d’inspection, etc., et qu’elle prenne en charge les frais
d’entretien et de maintenance.
L’opération Musharaka implique un partenariat actif entre deux ou plusieurs personnes qui
contribuent toutes au financement du capital du projet et à sa gestion et repartissent entre elles les
pertes, cet accord ne change pas la nature de gestion.
Autrefois, il s’agissait d’un accord entre deux partenaires pour mener à bien une opération.
Concrètement, la Musharaka est un contrat par lequel deux parties(ou plus) souscrivent au capital
d’une nouvelle société pour la réalisation d’un projet spécifique (de type joint-venture), ou
prennent des participations dans une société existante et participent aux profits selon les
indications consignées dans le contrat et aux pertes proportionnellement à leurs apports respectifs
26
dans le capital, sauf si la mauvaise gestion est avérée. Outre, la Musharaka peut consister en une
participation permanente ou, à l’inverse, décroissante (Moutanakissa).
Dans le premier cas, la banque devient un actionnaire à part entière, reçoit des dividendes et
participe à la gestion de l’entreprise. Certaines banques pourraient cependant considérer qu’une
participation durable au capital et à l’exploitation d’une entreprise n’est pas conforme à leur
objectif purement financier. Elles auront alors plus volontiers recours à une moucharda
décroissante (Moutanakissa) qui leur permettrait un désengagement progressif.
Quand la banque aura recouvré+.é la totalité de son investissement et les frais occasionnés par
celui-ci, la propriété du projet sera transférée au promoteur. Les investissements de type
Musharaka sont fréquemment utiliser pour financer des immobilisations, le besoin de fond de fond
de roulement, d’un projet ou d’une entreprise dont l’activité peut être aussi bien industrielle que
commerciale.
Le contrat Musharaka est rarement contracté par les clients marocains ceci est due également au
désengagement des banques, en effet le produit Musharaka implique un risque partagé par les
deux parties (client et banque), Or les banques marocaines s’efforcent de minimiser le maximum
possible les risques financiers dans leurs actifs.
Le graphique ci-dessous montre l’évolution du produit Musharaka durant les années
2008, 2009 et 2010 :
Source : les-investissements.fr
Si les apports sont égaux et le partage des pertes et profits à égalité entre les partenaires, le contrat
est appelé Musharaka Moufawadah. Les partenaires gèrent conjointement le projet ou l’entreprise,
27
sauf s’ils en ont décidé autrement. Si les apports sont différents et les droits sont différents, il
s’agit d’une Musharaka Annan, chacun s’engage, en principe, à hauteur de sa participation.
Chaque partenaire peut participer à la gestion du projet ou designer une tierce personne à cet effet.
Il agit comme un commanditaire. Les salaires versés seront considérés comme des chargés du
projet. Le présent schéma ci-dessous
Récapitule le processus d’un contrat Musharaka :
Source : les travaux de l’auteur, a la lumière des exemples de M. Geneviève CAUSSEBROQUET dans son ouvrage «
la finance islamique. »
28
Section 2. Le contenu des nouveaux produits islamique
Les nouveaux produits islamiques, sont des modes de financements qui émane et respecte la
théorie économique islamique et ils se distinguent des produits bancaires traditionnels sur
plusieurs points
Pour mieux comprendre le contenu de ces nouveaux produits bancaires, il vaut mieux faire une
petite comparaison, entre ces derniers et les autres produits dit traditionnels assimilables :
• Le loyer :
– Le loyer doit être déterminé au moment du contrat pour toute la périodedu bail. Différents
loyers peuvent aller avec différentes périodes, mais l'absence de précisions sur le loyer rend le
contrat nul.
– S’il est convenu que le loyer augmente au gré d’une décision du bailleur, le contrat n’est
pas valable.
– En cas de dommages causés par une mauvaise utilisation ou la négligence du locataire et qui
remettraient en cause l’utilisation normale du bien, le locataire doit rembourser le loueur.
Dans tout autre cas, les dommages causés sont à la charge du loueur.
• Transfert de propriété
– Un propriétaire peut vendre à une autre personne un bien qui fait déjà l’objet d’un
contrat de location. La relation entre le nouveau loueur et le locataire ne change pas.
• Sous location
– Ce type de contrat est à proscrire puisque les loueurs ne possèdent pas les biens mais
uniquement le droit de bénéficier de l’usufruit.
29
• L’Ijara peut prendre deux formes :
• Le loyer :
– Le loyer doit être déterminé au moment du contrat pour toute la périodedu bail. Différents
loyers peuvent aller avec différentes périodes, mais l'absence de précisions sur le loyer rend le
contrat nul.
– S’il est convenu que le loyer augmente au gré d’une décision du bailleur, le contrat n’est
pas valable.
– En cas de dommages causés par une mauvaise utilisation ou la négligence du locataire et qui
remettraient en cause l’utilisation normale du bien, le locataire doit rembourser le loueur.
Dans tout autre cas, les dommages causés sont à la charge du loueur.
• Transfert de propriété
– Un propriétaire peut vendre à une autre personne un bien qui fait déjà l’objet d’un
contrat de location. La relation entre le nouveau loueur et le locataire ne change pas.
• Sous location
– Ce type de contrat est à proscrire puisque les loueurs ne possèdent pas les biens mais
uniquement le droit de bénéficier de l’usufruit.
30
– Ijara montahia bi-tamlik, lorsqu’au terme de la location, la propriété du bien, meuble
ou immeuble, loué est transférée au client selon les modalités convenues entre les parties.
La moucharaka:
– Le partage des profits et des pertes PPP se réalise en fonction des contributions de
chacun des partenaires. L’intérêt n’est jamais prédéterminé mais fonction du risque global
de l’opération. La part du bénéfice à répartir doit, en revanche, être prédéterminée à la
signature du contrat sous peine de voir la moucharaca invalidée.
– Le partage des profits doit être fait en fonction de la contribution au bénéfice produit et
non pas au capital apporté.
• La Moucharaca simple (tabita) est une association où chaque associé (moucharic) fait un apport
en numéraire, en nature ou en gestion, évalué à la juste valeur au jour du contrat.
• La gestion est en principe confiée à tous les associés qui le désirent, à la différence de la
moudaraba où l’apporteur de capitaux peut financer seul le projet et ne pas prendre part à la
gestion.
31
• Dans la moucharaca, le financeur et l’entrepreneur concluent un accord pour développer un
projet commun dont ils se partageront ensuite le résultat (bénéfice ou perte).
Néanmoins le crédit-acheteur est un crédit financier qui porte sur le moyen de paiement,
alors que dans la Murabaha il y a un contrat commercial (vente) et un financement à
terme. De même dans le crédit acheteur la banque est étrangère au contrat commercial,
alors que dans la Murabaha la banque est une partie intégrante.
Le Salam est un contrat en vertu duquel l’une des deux parties, banque participative ou
client, verse d’avance le prix intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont
définies au contrat, à l’autre partie qui s’engage à livrer une quantité déterminée de ladite
marchandise dans un délai convenu.
Le Salam a été créé pour que les agriculteurs puissent financer leurs besoins de
production ou simplement trouver des moyens de subsistance pour leur famille avant leur
32
récolte, sachant qu’ils ne pouvaient pas contracter d’emprunt avec intérêt (interdit du
riba).
• L’acheteur (la banque participative) doit verser la totalité de la somme demandée par le
vendeur. Les produits doivent être précisés en quantité et qualité même en incertitude
relative sur la récolte. La date et le lieu de livraison doivent être expressément spécifiés.
Le contrat Salam ne peut pas s’appliquer sur des biens qui peuvent être livrés dans
l’immédiat.
L’Istisna est tout contrat d’acquisition de choses nécessitant une fabrication ou une
transformation en vertu duquel l’une des deux parties,banques participative ou client
s’engage à livrer la chose, fabriquée ou transformée,à partir des matières dont il est
propriétaire, en contrepartie d’un prix fixe dont le paiement s’effectue par l’autre partie
(moustasniî) selon les modalités convenues ».
• Dans cette fabrication à la demande, il est nécessaire que le prix soit fixé par
consentement mutuel au départ et que toutes les spécifications du produit soient
entièrement précisées. Celui qui passe commande peut se décommander mais uniquement
avant le début de la mise en production (avant les études de faisabilité n’aient été
commencées, car on sait que la majorité des couts sont engagés lors de cette phase).
• Dans l’Istisna, les matières ont subi un processus de transformation, aux coûts des
matières premières, consommables, de la main-d’œuvre et des autres frais, etc. jusqu’au
produit fini commandé.
– Le contrat :
33
• Salam peut s’appliquer à n’importe quel produit, qu’il ait subi un processus de
transformation ou qu’il ne s’agisse que de marchandise.
– Le règlement :
• Salam : Il est indispensable que le prix ait été payé intégralement dès le départ ;
– La rétraction :
• Salam : une fois qu’il a été signé, il n’est plus possible de se rétracter ;
• Istisna : tant que les études de faisabilité n’ont pas encore été commencées, il est
toujours possible d’annuler le contrat.
– La livraison :
l La moudaraba est un partenariat passif car elle est conclue entre deux associés (au
moins), un investisseur, rab-el-mal et un entrepreneur, (moudarib) qui va œuvrer pour
rendre ces capitaux les plus profitables possibles.
• Les contrats moudaraba se présentent sous deux formes, limitée ou illimitée.Dans une
moudaraba:
34
– illimitée (moudaraba al moutlaca), le moudarib n'est pas tenu d'informer l'investisseur
de la teneur du projet. Toutefois, le gestionnaire doit respecter les principes de prudence et
agir en bonne foi. Il doit en effet gérer les ressources financières de l’investisseur, rab-
el-mal pour dégager un bénéfice optimal. Le moudarib peut être tenu responsable des
pertes en cas de négligence, surtout intentionnelle.
– En cas d’échec, l’investisseur, rab-el-mal risque dans une moudaraba son capital investi.
Le gestionnaire, moudarib a fait un travail supposé inutile, c’est-à-dire qu’il a perdu du
temps, qu’il a mal pu utiliser ses compétences et qu’il a fourni un travail financement non
rétribué.
– Donc la perte nette en capital, est supportée totalement par la banque qui investit. a
période de livraison dans le contrat.
En introduisant des produits bancaires islamiques, le Maroc voulait que ces derniers contribuent
au développement du pays, surtout au niveau social et économique, et comme ça conserver
l'équilibre social et économiques que l'Etat se batte depuis toujours pour le stabiliser.
Comme beaucoup de pays du tiers monde le Maroc connaît une grande crise d'habitat, que les
crédits traditionnels, n'ont pas pu résoudre, et encore plus, les banques sont même soupçonnés de
l'accentuer notamment par la spéculation , et par des crédits qui ne répondent pas aux demandes
d'un grand nombre de clients, qui ont des convictions religieuses contraires aux principes sur
lesquelles ces crédit sont basées, surtout les taux d'intérêts prohibés par les préceptes de la charia
( 42% de ceux qui refusent les crédits bancaires au Maroc c'est pour des motifs religieux) selon
une étude faite par une association spécialisé dans la matière.
35
Donc l'introduction de ces produits va certainement encourager cette catégorie de citoyen, pour
acheter leurs propres maisons, par des produits bancaires comme « Miftah Al Kheir » et « Miftah
Al Fath », qui répondent à leurs attentes, et de cette façon on va remédier au moins partiellement à
ce fléau qui peut engendrer des problèmes sociaux, qui menace la stabilité sociale du pays,
notamment les bidonvilles que le Maroc combatte avec voracité.
Enfin il vaut mieux signaler qu'en acceptant la commercialisation de ces produits, l'Etat marocain
va rompre la route contre toute éventuelle utilisation politique de ces modes de financement,
surtout par l'opposition islamique, et de cette manière il n'y aura aucun changement sur le niveau
sociopolitique interne. Et d'ailleurs c'est la principale cause qui a poussé l'Etat pour autoriser la
commercialisation des produits bancaires islamiques.
Selon Omar al katani l'expert économique marocain, les produits alternatifs auront un impact
positif sur l'économie marocaine, et cela va apparaitre dans plusieurs domaines : tous d'abord et
selon une étude faite par l'association de M. katani 6% des entreprises marocaine refuse de nouer
des relations avec les banques pour des raisons religieuses, et 20% veulent changer leurs modes de
financement par un autre islamique, donc c'est une grande partie d'entreprise qui ont maintenant ce
qu'elles cherchaient depuis longtemps pour leur épanouissement .
Il y a aussi l'intérêt financier du fait que ces produits ; vont certainement contribuer dans le
processus de bancarisation que le Maroc poursuit ces dernières années, car d'une part les banques
auront plus de produits à présenter, et d'autre part elles cibleront une nouvelle catégorie de clients,
qui' ont été négligé auparavant.
Il faut aussi signaler que les produits islamiques, vont aider beaucoup ceux qui pratiquent des
métiers libéraux, comme les médecins, les avocats, les notaires pour équipier leurs bureaux, par
Ijara ou Murabaha, notamment ceux qui ont des convictions religieuses.
36
Il y' a aussi un autre intérêt de plus grande importance, qui est l'épanouissement du secteur de
l'immobilier, car en donnant plus de crédits conformes aux préceptes de l'islam, en va encourager
beaucoup de gens à acheter des logements ce qui va se répercuter sur ce secteur qui est liée avec
plusieurs secteurs économiques majores.
Enfin l'intérêt économique de ces produits réside aussi dans le fait, que c'est une manière qui va
attirer plus d'investisseurs des pays de golf, qui vont amener avec eux plus de devises et créeront
de ce fait plus d'emplois. Mais toutefois il reste de savoir si tous ces apports sont palpables sur la
pratique, ou seulement de simples spéculations théoriques.
37
PARTIE II : étude pratique
Dans cette partie on va procéder à une étude à la fois quantitative et qualitative, pour la
première c’est à travers un questionnaire dressé en vue de mieux connaitre les profils des
clients des banques conventionnelles marocaines,
Apprécier les connaissances des marocaines en ce qui concerne la finance islamique en
générale et les banques participatives en particulier,
Mesurer les pourcentages des marocains intéresses par les banques participatives ;
Comprendre leurs besoins et attentes, pour analyser ce qu’il faut pour réussir cette
expérience au Maroc,
en ce qui concerne la deuxième étude c’est par l’affrontement direct avec les gens pour
ressortir leurs jugements en dehors de la formalité du document fourni , ce qui vérifie la
conformité de dialogue avec ce que l’individu a rempli comme réponse .
Informations personnelles
Êtes-vous ?
Votre âge ?
38
Quel est votre secteur d’activité ?
Êtes-vous de Kenitra
Expériences bancaires
Si non, pourquoi ?
Si oui, le quel ?
La finance islamique
Si non, quelles sont les raisons pour lesquelles les produits participatifs ne vous attirent
pas ?
39
Quels sont vos critères les plus importants dans le choix d’un produit participatif ?
Etes-vous prête à accepter un surcout pour des produits bancaires respectant les préceptes
de l’islam ?
Souhaitez-vous nous faire des commentaires ou suggestions sur les produits participatifs ?
40
Section 2 : présentation des résultats et discussion
Apres avoir fait le recensement de l’ensemble des réponses perçus des gens qui ont collaboré avec
nous afin de réussir cette étude, on vous présente les réponses avec leurs interprétations :
NB : On se contente de l’interprétation d’un nombre limité de questions auxiliaires pour se
focaliser sur le cœur du questionnaire ça veut dire les questions qui se rattache a la
perception.
Pour les questions de perceptions sont comme suit :
– Est-ce que le consommateur marocain connaît les banques participatives ?
– Est-ce que le consommateur marocain connaît les offres fait par les banques
participatives ?
– L’avis du consommateur marocain aux banques participatives ?
– Enfin Est-ce qu’il est prêt à accepter un surcoût pour des produits bancaires respectant les
préceptes de l’Islam ?
Le sexe :
Femmes 24 58.5%
Hommes 17 41.5%
Total 41 99%
41
Malgré une légère Importance des candidats de sexe féminin, nous pouvons dire qu’il Ya un
certain équilibre entre les deux sexes en comparaison avec les autres secteurs d’activité. Ce qui
rend l’étude plus au moins exhaustive et significative pour avoir touché un échantillon plus vaste,
cela veut dire qu’on a ressenti une réactivité considérable vis-à-vis du sujet de notre projet.
L’âge :
Nombres de 33 5 2 1
répondants
On constate tout d’abord que la catégorie la plus Intéressante ce sont les jeunes âgés de 18 à 28
ans et moins d'attention et de réduire leur grande catégorie qui dépasse l'âge de 45 ans.
La profession :
42
Nombre répandant : 35 / 42 =
Nombre de 29 5 1 4 2 1
répondant
Pourcentage 70.7 12.5 2.4 9.8 4.9 2.4
On remarque que la réactivité des étudiants est la plus marquante vu leur conscience du sujet en
question avec un pourcentage de 70.7% et la faible participation correspond aux commerçant et
autres avec 2.4%.
Le revenu mensuel :
On constate que la majorité des gens qui ont répondu a ce questionnaire touche un salaire de
moins de 4000 dh avec un taux de 63%
Êtes-vous de Kenitra
43
Oui Non
La lecture du tableau montre que la plupart du gens sont des clients de la banque populaire
avec un taux de 45.2%.
Si non, pourquoi ?
44
Les raisons Financières Convictions Autres
Religieuses
La majorité des personnes qui ont répondu par non à la question « possédez-vous un
compte bancaire ? » ont des difficultés financières avec un pourcentage de 83.3%
On remarque que la plupart des personnes bénéficient d’un service de carte bancaire avec un
taux de 55.3%, et peu sont qui utilisent les autres services comme assurance et crédit .
45
Etes-vous satisfait de votre banque actuelle
En lisant les réponses de cette question on constate que la plupart des gens (58.8%) sont
plus au moins satisfait de leurs banques actuelles ce qui constitue un obstacle pour les
banques islamiques.
46
-Murabaha, Ijara , motanahiyat , bi tamlik
-Murabaha, Musharaka
-Murabaha , Musharaka , moudaraba , Ijara , tawarok , les sukuks.
On constate que la majorité des répondeurs ont évoqué dans leurs réponses les deux
produits Murabaha et Mucharaka d’après ce nombre limite de gens en remarque
que les deux termes sont des produits très connus au niveau de la finance islamique
47
êtes-vous prêt(e) à accepter un surcoût pour des produits bancaires
respectant les préceptes de l'islam ?
65% des gens ont répondu par oui ce qui explique la volonté d’opter pour les produits bancaires
islamiques afin de suivre les préceptes de l’islam surtout que la Maroc est un pays islamique
assuré par la constitution et consenti par les citoyens ainsi qu’ils sont conscients des divers
avantages de produits islamiques.
48
LA PERCEPTION DES BANQUES PARTICIPATIVES PAR LE
CITOYEN MAROCAIN
Pour le lancement d'un nouveau produit bancaire participatif, Merci d'avance de bien
vouloir répondre à notre questionnaire.
Informations Personnelles
Etes-vous ?
Homme
Femme
Votre âge ?
Entre 18ans et 25ans
Entre 25ans et 35ans
Entre 35ans et 45ans
Plus de 45ans
49
Votre revenu mensuel ?
Moins de 4000dhs
Entre 4000 et 8000 dhs
Entre 8000 et 12000
Plus de 12000
Êtes-vous de Kénitra
Oui
Non
50
Vos expériences bancaires
Si Non, pourquoi ?
Pour des raisons financières
Le choix est lié a vos convictions religieuses
Autre
Si oui, Lequel ?
51
Achat immobilier
Achat Véhicule
Achat de biens de consommation
Projet de développement
Autre
52
La finance islamique
Si non, quelles sont les raisons pour lesquelles les produits participatifs ne
vous attirent pas ?
Pas de différence avec un crédit normal
Coût élevé
Aucun besoin
Autre
53
Les offres de la finance islamique
Quels sont vos critères les plus importants dans le choix d'un produit
participatif ?
Coût bas
Simplicité
Une offre plus étendue
Plus de transparence
Conformité aux principes islamiques
Autre
54
Conclusion Générale
Nous sommes arrivés au terme de cette mémoire dédié à mettre la lumière sur le système financier
musulman en théorie et de ses implications dans la pratique. Face à un monde occidental où parler
de Dieu est devenu tabou et où la soumission à ses lois relève de l'aberration, il est étonnant de
voir avec quelle obstination et quelle ténacité les économistes et financiers musulmans s'emploient
à une adaptation viable de leur système avec leurs croyances, malgré la nature immuable de celles-
ci.
Les règles régissant le système financier islamique sont claires et incontournables : le rejet absolu
de l'intérêt comme loyer de l'argent et la recherche d'une harmonie entre le bien-être individuel et
social. A cet effet, un système alternatif a commencé à se dessiner au début des années 40 pour
aboutir, à partir des années 70, à l'apparition d'un véritable marché bancaire islamique.
Actuellement, en dépit des nombreuses difficultés internes et des obstacles posés par son
environnement, le système financier islamique a réussi à franchir une première étape plus que
décisive pour son avenir : plus de 30 ans de coexistence avec un système dominé par l'application
du taux d'intérêt. Cependant, son avenir n'est pas encore totalement assuré, et les défis qu'il doit
relever restent encore nombreux. L'expérience nous a montré que l'activité bancaire est l'une des
fonctions commerciales les plus difficiles à pratiquer d'une manière religieusement acceptable.
Le contexte compétitif dans lequel les banques islamiques évoluent les a souvent obligées à rester
confiner dans une attitude de mimétisme du système conventionnel ; cette attitude les incite à
promouvoir les instruments à court terme et peu risqués, tentant ainsi d'offrir à leurs clients des
opportunités similaires à celles proposées par la banque conventionnelle. Ces circonstances, et
d'autres en parallèle, ont éloigné les banques islamiques de leur rôle initial d'intermédiaires
financiers basés sur le partage des profits et des pertes comme il est prévu par la doctrine
islamique.
Une autre difficulté que rencontre le système financier islamique est le manque de coordination et
de collaboration entre ses différents acteurs. Malgré que des débuts de solutions soient apportés
55
par des associations telles que l'AAOIFI8 et la BID9, le chemin vers un résultat réellement effectif
est encore long.
Après plus ou moins trente premières années d'existence, le système financier islamique se trouve
actuellement dans une phase de transition dont l'aboutissement sera capital pour son avenir. S'il
arrive à surmonter ses difficultés, il entrera probablement dans une nouvelle période de
développement et pourra passer d'un phénomène de croissance à un système permanent et
fermement établi.
Les perspectives qui s'ouvrent alors à lui sont nombreuses, parmi lesquelles la plus importante est
assurément son intégration dans l'environnement économique occidental, tant américain
qu'européen, qui ne manque pas, vu l'importance de la communauté musulmane dans ces régions,
d'opportunités.
La conduite de cette étude nous a enfin permis de relever un certain nombre de thématiques encore
trop peu traitées et qu'il incombe aux étudiants, chercheurs et professionnels d'explorer ; parmi
lesquelles :
RMERCIEMENT………………………………………………………. 2
INTRODUCTION ….……………………………………………… 5
Partie I :
58
Chapitre 2 : Les produits de la finance participative au Maroc ……... 21
Section 1 : L’introduction des nouveaux produits islamiques au Maroc… 21
1.1 La Murabaha ………………………………………………………. 22
1.2.L’ Ijara (Crédit-bail ou Leasing) …………………………………. 23
1.3. La Moucharaka (partenariat actif) ………………………………… 25
Section 2 : Le contenu des produits islamique …………………… 27
2.1- Caractéristiques des nouveaux produits bancaires islamiques par rapport aux autres
produits bancaires tradition…………………………………… 27
2.2- L’apport socio-économique des produits bancaires alternatif au Maroc 29
Partie II :
59
Ouvrage :
Dossiers de Recherches en Economie et Gestion, Dossier Spécial, Juin 2013 « La finance
Islamique au Maroc entre réticence de la demande et perspectives de développement »
Aldo LEVY : Finance islamique « opérations financières autorisée et prohibées vers une
finance humaniste »
HALOUACH salma
60